[Virakon] Une traque sans fin

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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[MJ] Bugman
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[Virakon] Une traque sans fin

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
Nous sommes en l'an de grâce 2529 après l'avènement de Sigmar, et son Saint-Empire continue de lui survivre, bien que mal en point.
Quelques temps plus tôt, à la fameuse bataille de Middenheim, la Tempête du Chaos, menée par l'infâme Archaon, avait été stoppée par la bravoure et la détermination de trois races unies: Humains, Elfes et Nains. Cette défaite, déjà bien amère pour les hordes des Dieux Sombres, ne tarda à se transformer en débâcle; car dans leur fuite éperdue, des milliers d'hommes-bêtes comme de sombres guerriers trouvèrent la mort, pourchassés sans répit et massacrés sans pitié par les Forces de l'Ordre.
Des innombrables bannières qui avaient suivies le soi-disant Élu des Dieux, il ne reste désormais que des lambeaux; des bandes éparses de fuyards, plus ou moins désorganisées, réduites à se cacher dans les forêts de l'Empire, dans les Monts du Milieu, voire même jusqu'au Pays des Trolls, pour échapper à la vindicte des nations du Vieux Monde.

Toutefois, même en constatant ces faits, il serait trompeur et hâtif de dire que le Chaos a été vaincu.
Certes, les impériaux et leurs alliés ont gagné une bataille; mais ils sont très loin d'avoir gagné la guerre.
Certes, l'Ennemi Extérieur est vaincu; mais l'Ennemi Intérieur est encore là; affaibli mais toujours présent, dans les bois sinistres qui recouvrent l'Empire, à guetter et traquer l'Humanité, et ce bien avant la Tempête du Chaos.

Il nous serait impossible de nous concentrer sur l'entièreté des Hommes-Bêtes, tout comme il serait impossible de retracer toute leur histoire, leurs hardes, leurs faits et gestes.
Ainsi, afin de ne pas nous perdre dans la multitude de ces masses difformes, bestiales, et de toute façon insaisissables, nous ne nous attarderons que sur le récit d'un seul d'entre eux; un seul sabot fourchu, dont nous essayerons de conter la vie et l'ascension, ou la déchéance et la mort.

Son nom est Virakon Brise-Lance, et ceci est son histoire....


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Sous les sombres frondaisons de la Drakwald, dans une auberge dévastée, sur un tas de cadavres sanguinolents: voilà justement où Virakon se réveilla, assez tard dans la journée, et sous l'emprise d'une gueule de bois. Alors qu'un silence de plomb trônait dans la pièce décrépite où il se trouvait, son esprit animal était encore embrumé par l'alcool, et la grande orgie de la veille; il lui fallut ainsi plusieurs secondes pour ouvrir ses yeux, sentir sa gueule pâteuse, et reprendre pleinement conscience.
Il fallait dire que l'assaut de cette taverne fortifiée leur avait apporté beaucoup de bière, et une grande beuverie. Il fallait dire aussi que Virakon n'était pas le seul dans cet état-là. Dés qu'il put se relever sur ses sabots fendus, le Brise-Lance put constater que beaucoup de ses congénères étaient encore étendus sur le plancher, ivres morts, complètement défoncés, leurs gueules animales à moitié souillées par le vomi.
Il n'y avait aucune torche pour éclairer ce lieu, que lui et ses comparses avaient de toute façon saccagés la veille. La pénombre recouvrait ainsi cet endroit; pourtant, les yeux globuleux de Virakon ne tardèrent pas à s'y habituer, et il put alors voir la pagaille monstrueuse qui régnait dans la pièce.

Ici, il apercevait des trainées de sang, qui tapissaient quasiment tout le sol, et une bonne partie des murs; là, il pouvait voir des membres humains déchirés, des débris de tonneaux fracassés, de planches arrachées, et d'armes fendues en deux, qui jonchaient maintenant le plancher. Les fenêtres, les rideaux, leur encadrement, leur vitres: tout avait été arraché, puis brisé en mille morceaux qui gisaient désormais au sol; il n'en restait plus que des trous béants, creusés à travers les murs défoncés de l'auberge.
Le pire, c'était qu'au milieu de tout ce capharnaüm, le gor avait réussi à perdre sa hache; en effet, le sabot fourchu constata, au moment de son réveil, qu'elle n'était plus sur lui, ni à côté des morts, sur lesquels il s'était effondré la veille.
Cependant, cette situation ne dura pas longtemps, notamment lorsque le Brise-Lance se rendit compte qu'il avait laissé son arme sur la dépouille livide d'un soldat impérial, que sa hache avait très grossièrement égorgé, et dont la bouche, désormais grande ouverte, avait été bourrée d'excréments....

Se saisissant de son arme, au tranchant dégoulinant de sang, Virakon put dés lors entendre un lointain crépitement, et sentir une effluve parvenir à ses nasaux. Oui, c'est cela, une odeur....une odeur de roussi, comme si on était en train de brûler quelque chose....juste en-dessous de lui....
Maintenant qu'il le remarque, le Brise-Lance sent également que le plancher sous ses sabots est en train de se réchauffer; de la fumée grise commence même à émaner entre les planches de bois.
C'est alors qu'il aperçoit un escalier, à l'angle de cette pièce obscurcie, qui semble descendre vers quelque part, et par lequel s'échappe de la lumière, mais aussi de la fumée. Il ne faut pas longtemps à Virakon pour comprendre qu'il se trouve à l'étage, et non au rez-de-chaussée de cette auberge malmenée.
Le gor finit par descendre, empruntant cet escalier branlant, aux marches craquantes sous ses sabots. Il arrive dés lors dans la salle principale de la taverne, et l'atmosphère devient d'un coup très enfumée, voir presque irrespirable.
Que dire? Par où commencer? C'était une dévastation presque indescriptible; une dévastation que seuls les hommes-bêtes étaient capables de perpétrer. Devant lui se trouvait désormais une parodie, bestiale et chaotique, de l'auberge que sa harde avait attaquée hier soir.

Au beau milieu de toute cette fumée, la première chose qui attira l'attention de Virakon fut un grand feu de joie, qui brûlait, comme ça, au centre de la pièce, sans quoi que ce soit pour le retenir.
Il était visiblement alimenté par toutes sortes de choses: des rondaches et des hampes en bois; des tissus souillés et miteux; des chaises, des tables, des meubles fracassés en plusieurs morceaux....D'un coup, le gor aperçoit aussi plusieurs cadavres d'humains, que l'on avait jetés négligemment à l'intérieur de ce brasier, quelques bras ou pieds blafards arrivant même à dépasser hors des flammes de ce bûcher; l'horreur pouvait encore se lire sur les visages brûlés de ces défunts, tandis que leurs chairs étaient en train de fondre, calcinées comme du charbon, et que leurs vêtements partaient doucement en fumée.
Ici encore plus qu'en haut, le sol était jonché par des détritus répugnants; des décombres du mobilier, ou de la charpente; des peaux de bêtes puantes et servant de litières; d'autres hommes-bêtes ivres morts, ou en train de se relever péniblement; des dépouilles d'impériaux, que l'on avait projeté contre les murs, puis décapité et mutilé....
Se déplacer ici sans heurter une de ces choses relevait de l'exploit, tant elles encombraient le passage, recouvrant même toute une partie du rez-de-chaussée.
Les murs, là encore, n'étaient pas en reste. Tout ce que les humains ont pu accrocher - étagères, boucliers, trophées de chasse, les sabots fourchus l'ont violemment arraché, puis l'ont broyé au sol avec leurs sabots.
Le brasier au centre de la salle avait un au moins un mérite: celui de mettre en lumière les étoiles du Chaos et autres symboles profanatoires, qui parsemaient maintenant les murs, gribouillés très grossièrement à l'aide de sang, de boue et d'excréments.
Le sabot fourchu remarqua d'ailleurs que le feu était très bien partit, tellement en fait qu'il menaçait d'embraser toute la salle; ses flammes léchaient déjà le plafond, commençant même à le noircir et à le craqueler; ce n'était qu'une question de temps avant que l'étage ne s'effondre.
Il semblerait que ceux qui ont eu la grande intelligence d'allumer ce feu ici n'avaient pas vraiment le choix; la cheminée en pierre de l'auberge ayant été démolie hier soir, à grands coups de beuglements, de cornes et de marteaux de guerre.

Tiens, voilà justement qu'entre deux panaches de fumée, Virakon aperçoit des sans-cornes. Déjà bien réveillée, toute une petite bande d'ungors se trouvait assise devant ce grand bûcher. Avec leurs torses bulbeux, leurs peaux rougeâtres et velues, leurs yeux jaunes emplis de malice, et leurs excroissances osseuses qui couronnaient leurs fronts, ces créatures ne semblaient pas se soucier du brasier qui brûlait là, littéralement sous leurs yeux; après tout, peut-être que c'étaient elles qui l'avaient allumé.
Le Brise-Lance remarque alors que ces ungors sont regroupés autour de deux cadavres d'humains, entièrement dénudés; le sabot fourchu ne tarde pas à voir que ses congénères sont en train de les dépecer, petit à petit, à l'aide de hachettes primitives. Alors qu'il est en train de regarder ces sans-cornes à l'œuvre, le gor les voit arracher, lentement et d'un air maniaque, de longs lambeaux de chair, qu'ils finissent par jeter sur le côté, avant de couper des morceaux de muscles ou de gras, qu'ils calent ensuite tout prés du feu.

D'un coup, plusieurs bêlements retentissent dans le dos de Virakon.

Se retournant pour voir ce qu'il se passe, le Brise-Lance peut voir à travers l'entrée de l'auberge - ou plutôt la faille béante qui sert désormais d'entrée, que le chef et le shaman de la harde sont à l'extérieur de cette taverne, dans l'ancienne cour, visiblement en train d'avoir une "discussion".
Ils n'étaient pas tous seuls d'ailleurs, plusieurs gors et bestigors difformes les entouraient, silencieux, certains agenouillés au sol, d'autres non; dans tous les cas, tout ce petit monde semblait avoir ses yeux rivés par terre, comme s'il fixait quelque chose.

"EH! TOI QUOI FOUTRE?!"

La voix d'un des ungors se manifesta soudainement dans la salle; cependant, fort heureusement pour ce dernier, il ne s'adressait pas à Virakon, mais à un autre de ses semblables se trouvant à côté de lui, tout prés du grand brasier crépitant. Le Brise-Lance put alors voir que ce sans-cornes regardait de travers l'un de ses congénères, qui tenait d'ailleurs, entre ses doigts crochus, un morceau de nerfs cuits à point:

"CHAIR À MOI! reprit l'ungor, menaçant, retroussant ses nasaux, montrant ses crocs à celui qui venait de prendre le bout de nerfs, CHAIR À MOI!!

-NON! CHAIR À MOI! PAS TOI!! cracha l'autre sans-cornes, sa main se refermant d'un coup sur sa hachette.

Qu'allait donc faire le Brise-Lance? Aller vers ces ungors turbulents? Se diriger vers l'extérieur pour voir ce qu'il se passe avec le chef et le shaman? Ou alors peut-être qu'il veut faire une dernière chose dans cette auberge défoncée, avant qu'elle ne s'écroule dans les flammes....

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Re: [Virakon] Une traque sans fin

Message par Virakon Brise-Lance »

Un grognement sortit de la bouche bestiale du gor. Il bougea dans un premier temps ses bras et les agita devant lui, comme s'il tentait de chasser son mal de tête. Comprenant que c'était inutile, il les fit retomber lourdement sur le sol. Il grogna de nouveau en ressentant le liquide poisseux dans lequel il dormait jusqu'alors.

Toujours, allongé, il commença à ouvrir les yeux. Il vit alors un plafond décrépit. Il avait donc dormi à l'intérieur aujourd'hui. C'était plutôt rare, mais pas déplaisant pour autant. En revanche, ce mal de crâne abominable causé par sa gueule de bois était vraiment désagréable. Il se redressa sans se lever dans un premier temps. S'habituant lentement, mais sûrement à l'obscurité. La première chose qu'il put remarquer, fut sur quoi il dormait : un charnier. Ce tas de cadavres lui rappelèrent les quelques événements de la veille. Le pillage de ce que les humains appelaient « taverne ». Il grogna de mécontentement quand il comprit que le sang de ses victimes avait séché sur ses poils. Et commença à balayer la pièce du regard.

Il constata plusieurs que plusieurs de ses frères étaient au sol. Ronflant d'ivresse après cette orgie. Il commença par se mettre sur ses pattes. Marchant sur ses victimes de la veille, il quitta le tas de cadavres pour mettre ses sabots sur le plancher de bois.

Prendre de la hauteur lui permit de voir bien plus dans cette sombre salle. L'endroit avait été entièrement ravagé. Il constata, avec regret, qu'aucune arme n'avait été épargnée... dommage, ce n'est pas aujourd'hui qu'il trouverait une arme plus tranchante que sa hache... Sa hache ? Où était sa hache ?

Il fut pris d’un sentiment d’incompréhension et de colère. Il cherchait de ses yeux encore embrumés par l’alcool l’acier noir de son arme. Prêt à se mettre à beugler sa colère, il aperçut son arme.

Elle était enfoncée de façon grotesque dans la gorge d’un soldat impérial. Il s’approcha de la dépouille, prit d’une main sa hache et donna un coup de sabot pour repousser le corps, délogeant son arme du cadavre. Du sang gicla sur l’avant-bras de l’homme-bête, qui affichait un sourire animal.

Il vit alors un escalier. Il devait donc être à l’étage de cette auberge. Bien que cela lui donnait mal à la tête, il dut se concentrer pour ne pas tomber dans les marches.

Lorsqu’il atteint finalement le rez-de-chaussée il vit le brasier. Le gor souffla du museau. L’odeur de brûlé était plutôt désagréable à ses narines.
La scène était d’une sauvagerie particulièrement prononcée. Cependant, Virakon en avait cure. D’autres sabots fourchus étaient là, assommés par l’alcool. Mais encore une fois, le Brise-Lance les ignora. Il se contenta de regarder le carnage de la veille. Un sentiment d’extase emplit Virakon.

Le feu, au centre de la pièce, était bien parti. Il y avait de fortes chances que l’auberge s’effondre. Le gor n’eut même pas une pensée pour ses compagnons à l’étage qui risquaient leurs vies.
De ses yeux animaux, il regarda rapidement la pièce. Le chaos de l’endroit avait quelque chose de plaisant et le guerrier bestial se sentait dans son élément. Il ne s’attarda cependant pas longtemps dans la salle lorsqu’il entendit des bruits à l’extérieur. Le Brise-Lance vit à travers le mur défoncé qui servait d’entrer ce qui se déroulait hors de l’auberge en ruine.

Il vit son chef et le shaman discuter. Plusieurs guerriers de la harde étaient présents. Virakon commença à s’approcher quand une voix derrière lui le stoppa.
En se retournant, l’homme-bête comprit qu’il s’agissait d’une banale dispute entre les deux ungors pour un morceau de viande.
Sans doute le Brise-Lance aurait laissé les deux ungors tranquilles… s’il n’avait pas ce foutu mal de tête. Cette gueule de bois le rendait irascible et beaucoup moins indulgent. Il ne l’était guère de base, alors maintenant… Il se dirigea vers les créatures, faible parodie des gors.

Ces inférieurs devraient se taire. Maintenant ou pour toujours.

« VOUS TAIRE OU MOI TRANCHER ! »

Le gor souleva sa hache, prêt à trancher le premier ungor qui oserait remettre en question son autorité. Ces imbéciles n’allaient pas l’emmerder longtemps.
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[MJ] Bugman
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Re: [Virakon] Une traque sans fin

Message par [MJ] Bugman »

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Rédigé par Gangrecœur, assistant MJ
Jet de Charisme pour Virakon (avec +5 car autorité/intimidation et parce que les gors sont supérieurs aux ungors.): 3
Aucune phrase, aucun mot, aucun son n'osa répondre aux menaces aboyées par Virakon. Un silence pesant venait soudain d'envahir l'auberge dévastée, flottant parmi la fumée qui emplissait la salle, à peine perturbé par le crépitement du grand feu de joie, qui flamboyait de plus belle, face au Brise-Lance.
Ce dernier put alors voir l'attitude des sans-cornes changer du tout au tout: leurs yeux bestiaux d'il y a quelques secondes, si noirs, si chargés de rage, avaient totalement disparus; oui, maintenant leurs regards vacillaient, la peur animait leurs pupilles, et elles n'osaient même pas se poser sur Virakon; oui, des sabots jusqu'aux cornes, leurs corps difformes et velus se mettaient à trembloter, ils n'arrivaient même plus à tenir leurs hachettes correctement.
Toutefois, l'un de ces ungors, à l'ombre de la hache du gor, finit par briser le silence; sa voix, animale et désormais fluette, s'adressait craintivement au Brise-Lance:

"Oui...Oui...Nous taire. Nous taire. Plus bruit déranger toi, prononça-t'il, alors que ses congénères restaient figés dans un mutisme profond, Nous pouvoir même....

Le sans-cornes n'eut même pas le temps de terminer sa phrase. Un mugissement résonna alors, dans tout le rez-de-chaussée décrépit, mais aussi et surtout dans le dos de Virakon. Alors que l'atmosphère se crispe un peu plus, le Brise-Lance comprend très vite que ce cri s'adresse à lui, et à lui seulement....

"FACE-DE-CHÈVRE CRIER QUAND MOI DORMIR?!"

Se retournant pour faire face à celui qui l'avait brutalement apostrophé, le Sabot-Fourchu aperçut, entre les volutes de fumées, un autre gor; ce dernier venait de se relever sur sa litière miteuse et puante, ses pattes de bouc poilues et ses sabots crasseux piétinant la peau de bête sur laquelle il avait dormi.

"OUAIS! MOI CAUSER FACE-DE-CHÈVRE!! enchaîna le gor, dont la tête de bœuf, au poil noir, était surmontée par deux cornes tuméfiées; son souffle était haletant, chacune de ses respirations faisant soulever puis dégonfler son torse musculeux, TOI CRIER!! TOI RÉVEILLER MOI!! cracha-t'il, avec les rangées de crocs jaunis qui lui servaient de bouche, tandis que ses yeux, globuleux et injectés de sang, se plantaient dans ceux de Virakon.
Jet de perception pour Virakon: 13...
Toute l'attention du Brise-Lance se concentra sur cet homme-bête, alors que celui-ci s'emparait d'une masse trouvée au sol avec ses doigts noueux, faisant comprendre à son congénère qu'il était prêt à faire couler le sang pour toute cette histoire.
A vrai-dire, Virakon est si focalisé sur ce gor qu'il ne fait plus vraiment attention à ce qui l'entoure. La vue du Brise-Lance étant forcément braquée sur ce sabot-fourchu, menaçant, en face de lui, c'est à peine si ses oreilles discernent plusieurs cris et bêlements, retentissant dans le lointain; c'est à peine s'il entend des petits bruits de sabots, ici, dans cette auberge défoncée, qui s'éloignent rapidement de lui.
Quant au crépitement des flammes....

"SI TOI PAS FERMER GUEULE, MOI FRACASSER TOI!!" reprit violemment, pour la dernière fois, le gor à tête de bœuf.

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Virakon Brise-Lance
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Re: [Virakon] Une traque sans fin

Message par Virakon Brise-Lance »

Les deux faibles ungors ne pouvaient rien faire devant le puissant Virakon Brise-Lance. Seulement tremblé de peur espérant que le gor se calmerait avant de trancher l’un d’eux. Ce n’était rien de plus que la nature des choses pour Virakon : le fort domine le faible. Et, actuellement du moins, Virakon était le plus fort et régnait sans partage ici…

Enfin, c’est ce qu’il pensait. Alors qu’il se délectait de sa domination sur ces deux faibles ungors, une voix s’éleva. Un nouveau cri. Un hurlement à l’encontre de Virakon. Un autre gor, sortant de son sommeil, vociféra que le Brise-Lance l’avait réveillé.

Le mal de crâne revint à la charge tandis que l’homme-bête osait reprocher le bruit de Virakon. Comment ce pitoyable homme-bête pouvait s’en prendre à lui ? Son supérieur par la force !
Un air chaud et alcoolisé sortit des naseaux du sabot-fourchu. Son visage bestial se tordit de colère. Il hésita à utiliser sa hache, mais une sombre idée lui vint à l'esprit. Même s'il le voulait au plus profond de lui, il ne comptait pas se battre à mort contre l'imbécile en face de lui. Il comptait en faire un exemple.

Bien évidemment, il n’était pas vraiment question de juste de montrer sa force à son adversaire… Non. Le Brise-Lance était du genre à mettre ses menaces à exécution. Il leur avait promis que s’ils ne se taisaient pas maintenant, ils se tairaient pour l’éternité. Cependant, le gor n’avait pas la faiblesse physique de ces pathétiques ungors. Virakon devait donc ruser pour vaincre son ennemi, cette tête de porc.

Lorsqu’il repoussa la brute, il fit son possible pour l’envoyer dans le feu central de l’auberge.
Dans sa fureur animale, Virakon beugla de colère.


« BRÛLE TÊTE DE PORC ! »

Même si ça ne tuait pas son rival, il espérait l’affaiblir suffisamment pour prendre rapidement le dessus. Il espérait que sa force naturelle et la surprise suffise pour que le gor. De plus, son opposant venait de se réveiller. Il ne devait pas être au meilleur de ses capacités.

Cette tête de porc se croyait invisible ? Mal lui en prit. Virakon allait prouver à cet anonyme qui était le meilleur des deux.
Virakon Brise-Lance, Voie du Guerrier Homme-Bête
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[MJ] L'exhalombre
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Re: [Virakon] Une traque sans fin

Message par [MJ] L'exhalombre »

Sur les ruines de la civilisation, entre les cadavres des hommes, et peut-être même sous l’œil des dieux: c'est là où les bêtes s'affrontent et se déchirent, c'est là où Virakon veut aller chercher la victoire.
En s'en prenant à son congénère, le sabot-fourchu, animé par une logique où se mélangent pulsions bestiales et ruse humaine, voulait dépasser l'idée de meurtre ou même de simple rivalité avec lui. Non, Virakon ne voulait pas juste le tuer, pas tout de suite du moins, il voulait surtout que son adversaire souffre. De sa souffrance et de son humiliation, l'homme-bête voulait en faire un exemple, et peut-être aussi une sorte d'avertissement, afin qu'on ne le provoque plus jamais sans en subir les sanglantes conséquences.
Ainsi, des mugissements chargés de violence raisonnèrent dans l'auberge enflammée, des sabots martelèrent le plancher décrépit, avant que le Brise-Lance ne se précipite d'un coup contre "tête de porc", sa tête et ses cornes baissées fonçant sur lui à toute vitesse.
Le gor à tête de bœuf réagit brusquement en voyant Virakon débouler vers lui, et enclenche de suite un grand coup de massue. Guidée par la force brute et complètement dépourvue de finesse, son arme fend l'air avec la dernière des brutalités en direction du sabot-fourchu.
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Au dernier moment, à la dernière seconde, l’œil globuleux du Brise-Lance entr'aperçoit cette masse menaçante qui siffle tout droit vers son crâne. Son adversaire a très bien, voire trop bien placé son coup...
Un battement de cœur passe, puis un autre lui succède, puis encore un autre, et la massue poursuit sa course, ne trouvant finalement que de l'air à fracasser. S'il avait été aussi ensuqué que son ennemi, Virakon n'aurait certainement pas pu esquiver un tel assaut.
Aussitôt, dans un grand beuglement, les doigts crochus du Brise-Lance s'accrochent à la chair velue de son adversaire, saisissant son épaule et sa main tenant la massue. Mais celui-ci ne se laisse pas faire, car si le sabot-fourchu surplombe légèrement "tête de porc", la surprise de ce dernier s'évanouit rapidement, laissant place à une rage frénétique et aveugle, qui le pousse à rouer de coups Virakon avec sa main libre et ses sabots. Voilà maintenant que les deux bêtes luttent littéralement corps-à-corps, avec une férocité redoublée, chacun mobilisant toute sa force brute pour déstabiliser son opposant.
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Soudain, la créature à tête de bœuf enclenche un violent coup de sabot contre le sabot-fourchu, visant surtout ses pattes difformes et poilues de bélier. Le Brise-Lance, foudroyé d'un coup par la souffrance, ne peut que ressentir la douleur au niveau de ses jambes, avant de perdre complètement pied, déséquilibré par ce gros croche-patte. Mais dans l'inévitable glissement qui s'ensuit, Virakon parvient à s'agripper à son adversaire, l'entraînant ainsi avec lui, dans sa chute, sur le sol défoncé. Ainsi, les deux hommes-bêtes se mettent à rouler par terre, se rapprochant petit à petit du grand brasier aux flammes crépitantes, leur lutte acharnée soulevant la poussière et les débris qui traînaient par là; chacun se retrouvait tantôt au-dessus, tantôt en-dessous de l'autre sans que personne ne parvienne à l'emporter définitivement, malgré l'acharnement sanguinaire qui les animait.
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D'un coup, tout se précipita trop vite pour notre sabot-fourchu. Profitant d'une ouverture dans la garde du Brise-Lance, le gor à face de bœuf s'y engouffra brusquement, et donna un gros coup de tête, ses cornes tuméfiées venant percuter à toute vitesse le crâne de Virakon. Sonné par l'impact, le gor sent désormais que "tête de porc" est en train de l'empoigner au cou, puis le soulève, au point qu'il ne peut même plus toucher le sol avec ses sabots:

"TOI VOULOIR TÊTE DE PORC BRÛLER HEIN?! NON!! TÊTE DE PORC FORTE!! MOI GAGNER! MOI FRACASSER FACE-DE-CHÈVRE! ET FACE-DE-CHÈVRE FAIBLE!! cracha-t'il à la gueule de Virakon, alors qu'il haletait et que du sang dégoulinait de son museau, FACE-DE-CHÈVRE CREVER!!"

Un puissant mugissement, où la rage se mêlait au triomphe, résonna alors dans toute l'auberge, saturant presque les oreilles du Brise-Lance, avant que ce dernier ne se sente projeté en l'air, pour finalement atterrir sur le dos. Lorsqu'une atroce sensation de brûlure parcouru tout son corps, le Brise-Lance comprit qu'il se trouvait maintenant dans grand brasier ardent, enveloppé par les flammes et déjà victime de leur cruelles attentions...
Jusque là, Virakon avait surtout joué avec le feu; mais celui-ci trouvait ce même jeu lassant, et semblait maintenant vouloir le carboniser jusqu'à l'os. Les flammes le cernaient de tous les côtés, aveuglant ses yeux globuleux, commençant à dévorer lentement son pelage, avant de consumer atrocement sa chair.
Des bruits et des sons se font alors entendre tout autour de lui. Est-ce son ennemi est toujours là? Est-ce que l'auberge est en train de s'effondrer?
Une chose est sûre en tout cas: si le sabot-fourchu n'agit pas dans les secondes qui suivent, alors l'agonie et la mort l'emporteront, alors il finira comme les cadavres d'humains fondus ou calcinés juste à côté de lui.
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