[Hans Dietöt]Laisser entrer le loup dans la bergerie

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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Lothric écouta Hans patiemment avant de commencer à lui répondre, lui donnant une bourrade amicale.
"Du calme mon gars, j’imagine que c’est normal toutes ces questions, vu que ça commence à faire un moment que ça s’est passé. Mais je vais essayer de te dire ce que je sais "

"On est quelques-uns du village à s'en être sortis, mais ça a été un véritable carnage et c'est Helmut qui est encore parmi nous. Il est un peu plus loin, je vais t'amener à lui peu après"


Il montra rapidement les taudis qui s’étalaient autour d’eux.

"Comme tu peux l’imaginer, on n’est pas forcément au meilleur endroit mais au moins, on est en vie, et on ne s’est pas fait chasser. Donc c’est pas par ici que tu vas pouvoir trouver beaucoup de choses. Pour ça faudrait rentrer en ville mais les gardes nous laissent pas trop rentrer. Trop de vols et de mendiants, il parait."

Il commença à s’échauffer et à hausser la voix.

"Mais ils s’attendent à quoi en même temps ? Qu’on reste à crever de faim ou à manger de la boue ? On sait qu’ils veulent nous voir partir mais pour l’instant, c’est compliqué de reprendre tout depuis le début. Y’en a bien quelques-uns qui ont essayé ... mais pour beaucoup, ils préfèrent rester là, même si c'est dans la misère, que retourner d'où ils viennent.

Mais assez parlé de ça, allons voir ton frère.


Il commença à s'engouffrer entre des gens et des masures, attendant patiemment Hans, lançant quelques anecdotes et luiexpliquant davantage le lieu où il se trouvait.

Comme tu t'en doutes, y'a pas que des gens de notre village ici, il y a aussi d'autres réfugiés, la guerre n'a pas frappé que nous. Mais on a réussi à s'installer à peu près entre nous. Mais ton frère, il s'est installé plus loin. Faut dire qu'il a changé depuis le temps. Déja avant, il passait pas beaucoup de temps avec nous autres mais depuis les ravages ... enfin, tu verras par toi-même.

Ils marchèrent pendant une dizaine de minutes, allant dans des endroit plus éloignés des murailles. Alors que les habitations où il avait retrouvé Lothric étaient certes en piteux état mais pouvaient servir d'abris décents, l'endroit où ils allaient était de plus plus insalubre. Les réfugiés étaient également moins nombreux mais davantage marqués. Certains avaient le regard vitreux tandis que d'autres avaient des membres en moins.

Ils s'arrêtèrent enfin devant un endroit qui ne semblait en rien dénoter et Lothric commença à parler fort, pour haranguer les quelques miséreux présents, mais avec une sorte de crainte dans la voix

"Helmut, je sais que tu es là.

Un homme vieilli, émacié, qui n'avaient que quelques haillons sur lui et dont le regard était fiévreux mais ne semblait pas le voir. Ses quelques cheveux épars étaient dressés sur son crâne et l'odeur qui émanait de lui était pestilentielle.

Helmut continua alors

"Les dieux te font une bonne surprise, ton frère, Hans, est de retour. Il s'en est sorti, c'est quand même beau non ?"

Après cela, il indiqua Hans du doigt, et l'homme qui était censé être son frère retourna lentement son visage vers lui, sans aucune expression.

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Hans Dietöt
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Message par Hans Dietöt »

Bon, comme je l’imaginais, les « réfugiés » ne sont pas les bienvenus. Il va falloir mériter sa place si je veux aller à l’intérieur de cette ville, où se passeront tous les évènements les plus intéressants. Chose surprenante, il y a eu plusieurs rescapés de mon village, c’est toujours des connaissances en plus. Ou des problèmes.

Lothric, en tout cas, il n’a pas changé. Toujours aussi bavard et ouvert. . .Il me soule avec ses anecdotes inintéressantes au possible. Mais cela donne au moins un fond sonore pendant mon petit repérage, alors autant se concentrer sur les quelques endroits qu’il me montre et sur les informations les plus utiles. Et puis, j’ai quelqu’un avec qui parlé un peu plus librement. Par contre, sa vitalité n’a pas changé. . . . .Qu’est-ce que je l’envie . . . . C’est pas tout le temps sympa de s’appuyer sur son bâton pour avancer. . .




Lorsqu’ils arrivèrent enfin là où Lothric avait prévu, Hans le rattrapa, haussant le pas (en boitillant) sans utiliser sa canne. Puis, il s’appuya de ses deux mains sur cet objet maintenant devenu si indispensable pour lui.

Après l’appel de Lothric, on put voir, pour la première fois, une réaction chez Hans. Les réfugiés, les habitations insalubres, les handicapés, la misère, rien de cela n’avaient atteint Hans, son regard n’avait pas changé jusqu’alors. Et là, voir un membre de son sang, même s’il ne l’avait jamais apprécié, troubla Hans. Même si il avait été malmené par ce frère, il ne put s’empêcher d’éprouver de la pitié pour lui; des remords . Plein de questions émergeaient lentement en lui.

Une longue minute s’écoula, ce qui parut être une éternité pour toute personne étant attentive à la conversation. On pouvait voir, sous la capuche de notre vieil érudit, une larme, légère, scintillante, qui coulait le long de sa joue gauche. Celle-ci disparut peu après sous le col de sa veste.

Enfin, avec une voix bien plus tremblotante que d’habitude, Hans prit la parole :


« - S’lut. . . . . . . mon frère. . . . . . .je . . . . . .je . . . . . . . . . . . .
je suis content de te revoir, Helmut. »


Pour une fois, on pouvait voir l’émotion de Hans dans ses paroles, c’était un mélange de tristesse, de mélancolie, de pitié, mais aussi d’un certain soulagement de revoir un de ses frères. Après avoir dit ses mots, il retira, les mains tremblotantes, sa capuche et un léger sourire, doux, apparaissait, caché légèrement par sa barbe grise broussailleuse. Ses yeux montraient son honnêteté ainsi que son état mentale.

Est-ce que c’était le plan de ce tzeetchie ? Même lui était perdu. Rien ne se passe comme prévu dans la vie, et il n’était ni préparé à la rencontre de Lothric, ni encore à voir Helmut, et encore moins dans cet état.
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Message par [MJ] Le Prophète »

Il y eut un long silence, presque gênant, tandis que le loqueteux qui était censé être le frère d'Hans, Helmut, continuait à regarder son frère, qui ne savait visiblement pas comment réagir.

Puis soudain, il s'avança d'un pas et tendit la main vers Hans.

Et quelques secondes, il fut à quelques centimètres d'Hans et après quelques secondes où son visage était indéchiffrable, sans crier gare, et à la surprise de Lothric et sans doute de tous ceux présents, le prit dans ses bras, en pleurant.

Hans, bordel Hans, j'arrive pas y croire ...

Hans ne le serra pas dans ses bras mais l'on pouvait discerner des larmes qui coulaient. Helmut continuait à déblatérer

Je pensais que tout était parti ... Mes frères, la ferme. Et t'es là ... Ici. J'y crois pas.

Après quelques minutes, Helmut se décrocha de son frère et commença à reprendre, plus calme, même si l'on pouvait remarquer ses yeux brillants.

Je pensais que t'étais mort, qu'on te retrouverait jamais. Comment tu as pu survivre jusqu'à aujourd'hui ? Comment tu as survécu à la Vague du Nord ?.
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Re: [Hans Dietöt]Laisser entrer le loup dans la bergerie

Message par Hans Dietöt »

Je...Je ne sais pas quoi penser...Toutes mes idées sont si confuses…Ma vue est trouble... Suis-je dans un rêve ? Ou un cauchemar ? Je ne connais même plus mes sentiments, mes pensées.... C'est vraiment mon frère ? Il a tellement changé... Mérite-t'il sa situation ? Comment devrais-je réagir ? Il me prend dans les bras.... Dois-je le repousser ? Je....Je .......Je suis tombé aussi bas ? Qu'ai-je mérité pour une situation pareille ?

Non. Ça ne peut en être ainsi. Il faut que j’arrête. Je suis trop généreux. Le pardonner ? Non, très peu pour moi. Il m’a laissé pourrir, n’a rien fait pour m’aider durant toutes ces années. Il n’est dorénavant plus d’aucune utilité, que ce soit pour moi ou la société. Il me faut en savoir plus sur ce qu’il pense, ce qu’il veut faire pour que je fasse mon choix sur son futur, ainsi que sur le mien. Voyons d'abord si son cœur est toujours aussi noir et profond que la caverne où j'ai vécu. Une vengeance se prépare et se façonne selon les actes du coupable.

Il faut que je me ferme plus. Laisser paraître ces sentiments est un mal que je ne dois pas avoir ; c'est un danger si je ne le maîtrise pas. Il me faut apprendre à mieux les contrôler, ainsi qu'à faire paraître les humeurs que je souhaite tel la fameuse Marquise de Merteuil. C'est ainsi que j'obtiendrais pouvoir et tout ce que je souhaite.


Hans essuya, d’un geste rapide et efficace avec la manche de son bras gauche, ces yeux mouillés. On put voir que son visage, déjà peu expressif, était devenu totalement neutre.

Après la question de Helmut, Hans réfléchit quelque secondes et répondit, simplement :


« J’avoue être aussi surpris que toi d’avoir survécut. Je ne sais même pas comment j’ai pu réussir à éviter ces monstres, mais heureusement des patrouilleurs m’ont trouvé sur une route et m’ont ramené jusqu’ici. Tout ceci ne tient qu’au concours de circonstances ou du miracle. Désolé de ne pas pouvoir être très précis, mais je ne vois pas comment je pourrais te l’expliquer autrement, et mes souvenirs sont assez flous. Et toi ? Depuis combien de temps est-tu arrivé ici, et que fais-tu désormais ? »
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Message par [MJ] Le Prophète »

Tandis qu'Hans expliquait succinctement ce qui lui était arrivé après la vague ayant détruit son village, et que cela relevait plus de chances que de survie, Helmut avait légèrement penché la tête visiblement intéressé.

Mais sans avoir plus d'informations et alors que c'était à son tour de parler, il hésita avant de s'engager lui aussi sur ce chemin qu'il, semble-t-il, préférait laisser derrière lui

Je sais même pas moi-même comment j'ai pu survivre. Je me rappelle juste de quelques trucs. Les abominations à tête de chèvre au milieu de flammes. Je me souviens aussi de Lothric qui avait tenté de nous aider à sortir de ce massacre. Il s'arrêta quelques instants et regarda d'un regard perçant Lothric Encore merci Lothric.. Puis son regard devint vide tandis que Lothric avait un air grave murmurant "On l'aurait tous fait, faut pas me remercier.. Après quelques secondes, Helmut continua.

Ces saloperies, elles ont cramé la ferme. Les récoltes ont été ravagées ... Tout à brûlé. Et Gottfried ... il nous a pas rejoint. Tu le connais, il voulait pas partir tout de suite. Il voulait rester., aider les derniers alors que ces bestioles arrivaient. Il disait que les fermes, c'était toute notre vie et celle des autres et qu'il fallait qu'on garde quelque chose pour pouvoir recommencer. Et nous, on est partis avec les quelques enfants et les vieillards.

Il secoua légèrement sa tête comme pour se débarrasser de ses souvenirs et reprit On était certain qu'on allait se faire trucider sur la route. On voyait certain des monstres nous rattraper. On pensait qu'on allait y rester. Et des patrouilleurs ont surgi, ils nous ont sauvés ce jour là. Et je suis dans cet endroit depuis. Espérant revoir Gottfried et d'autres. Certains ont réussi à nous rejoindre. Mais à chaque fois qu'ils parlaient de Gottried, ils disaient qu'ils l'avaient pas vu. Qu'il avait du être massacré par les monstres ou piétiné par des patrouilleurs.


"Et maintenant, tu es de retour alors que je pensais que tu avais été massacré. L'un de mes frères est vivant et c'est beau. Mais à quel prix. On a perdu notre seul façon de vivre et ici, nous ne valons pas mieux que de la vermine. Je sais même pas si j'aurais le courage de retourner au village. Y retourner sans Gottfried, je pourrais pas ..."

Il s'arrêta quelques instants et plongea son regard dans celui de Hans avant de déclarer :

"Mais toi, mon frère. Tu le vois comment l'avenir ?"
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Message par Hans Dietöt »

Durant ces longues paroles sur la miraculeuse survie de son frère et une bonne minute après ; Hans, toujours appuyé sur son fameux bâton ; regardait dans le vide. On pouvait l’entendre marmonner à répétition « l’avenir, l’avenir… ». Ses pensées se bousculaient, elles divergeaient dans divers sujets.

Donc un de mes frères a survécut, Helmut, avec une petite partie du village ; sauvé par des patrouilleurs. Vu j’ai entendu et vu, cette vague de destruction a l’air d’avoir déferler dans tout le Middenland… Tous ces réfugiés affamés, assoiffés… Il en a eu, du bol. Ça va être compliquer de trouver ici du travail. Cependant, m’étonnerait pas qu’y ai encore plein de ces monstres cachés partout…
Gottfried, lui, a disparu. Même dans la peur et la mort, il a réussi à rester bloqué dans son avarice… Enfin… S’il est mort…. Car il y a toujours la possibilité qu’il ait fait comme moi. Après tout, si j’ai réussi à survivre dans une grotte pendant plusieurs mois, pourquoi pas lui ? Mais bon… y a peu de chance.
Bon, par contre, faut qu’je garde en tête de demander plus précisément à Helmut ce qu’il s’est passé, vu que bizarrement Helmut ne se souvient plus de grand-chose… Je pourrais peut-être même en tirer des conclusions sur les manières de faire de ces « abominations à tête de chèvre », histoire de les fuir plus facilement si j’en rencontre.

En ce qui concerne mon avenir : que faire, que faire ? Je suis de l’avis d’Helmut, je me vois mal retourner au village, que ce soit parce que nous n’aurons aucune protection ou parce que je ne veux pas retourner à une situation encore plus pénible qu’à l’époque. Mais bon, que peut m’offrir cette ville ? Ça, je ne sais pas encore. Mais en tout cas, plus de possibilités que sur un chemin rocailleux avec un frère en piteux état.
Après, j’ai une qualité que peu de gens ont : je sais lire et écrire. Je pourrais peut-être proposer mes services, surtout que j’aimerais bien achetés quelques trucs… Ensuite, faudrait que j’aille à la pêche aux informations sur mes visions et sur l’Unique, que ce soit à la bibliothèque où en écoutant les conversations diverses. Et puis faut que je me décide si Helmut mérite de mourir... Enfin bref : beaucoup de boulot, sachant que l’avenir nous réserve toujours son lot de surprises…


Le regard du vieillard bougea enfin et fixa alors Helmut. Hans soupira et répondit alors :


-" Actuellement, je vois un avenir brumeux, remplis de doutes, de péripéties et de choix difficiles. Cependant, j’aperçois un léger rayon de lumière, plein d’espoir, de sourires et de richesse. Pour l’instant, je pense rester dans cette ville ; je me vois mal partir vers un nouveau lieu inconnu et mystérieux. Je vais essayer de trouver un travail, de préférence de scribe ou de littéraire, vu que moi, j’ai travaillé dur pour apprendre à lire et écrire. Mais bon, je ne ferai pas la fine bouche, tant que je peux gagner de quoi nous nourrir, ça devrait aller. Par hasard, tu ne connaîtrais pas quelqu’un qui cherche des travailleurs ?
Et en ce qui concerne Gottfried…
"
Hans fit une légère pose. Puis, d’une voix plus douce et avec un léger sourire de soutien, il reprit :
" Gardons espoir. Si j’ai réussi à arriver jusqu’ici, il a très bien pu aussi survivre. Laissons-lui du temps, il est peut-être encore en vie. "
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Re: [Hans Dietöt]Laisser entrer le loup dans la bergerie

Message par [MJ] Le Prophète »

Helmut surgit de son mutisme quand il entendit son frère lui expliquer ce qu'il comptait faire et sortit d'un ton méprisant

C'est vrai que tu avais appris à lire. Mais t'es peut-être celui qui t'en tirera le mieux ici car comme tu peux t'en douter, y'a pas trop besoin de fermiers par ici. Et j'ai pas le courage de repartir, de peut-être crever à cause des saletés en forêt qui rodent peut-être toujours, tout ça pour voir des champs brûlés et plus rien. Il se tut quelques secondes avant de reprendre

Mais actuellement, je sais même pas si tu pourrais rentrer en ville pour trouver un travail. On n'est pas désirés ici, on est que des mendiants pour eux. Même si parfois, ils laissent rentrer certaines personnes mais faut avoir de la chance ou donner des coudes pour se faire une place. Et je crois pas connaître de personne pour t'aider, Hans ...

C'est alors que Lothric intervint dans la conversation :

"Y'a peut-être quelqu'un. Y'a un type de la ville qui vient parfois rendre visite aux réfugiés, avec des personnes du temple de Shallya. C'est peut-être un bon moyen pour te faire bien voir. Il a pas l'air méchant et semble se soucier de nous, ce qui est davantage que ce que d'autres sont prêts à faire."

Hans acquiesça et reprit

C'est en effet le seul moyen qui me dit quelque chose ou sinon, y'a le Roi Mendiant, mais c'est qu'un mythe.

Mais soudain, la conversation fut interrompue par un cri étrange, un cri de douleur dans un groupe à proximité. Alors que tous trois se retournaient, choqués ils voyaient deux hommes effarés et un troisième, à terre, se tenant le ventre.
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Alors que Lothric et Helmut se rapprochaient de l'homme à terre, demandant ce qu'il se passait, ils entendaient les deux autres personnes qui semblaient paniquées.

"Rodrick, il t'arrive quoi ???"
"Il est tombé d'un coup !"

Alors qu'Hans regardait autour, afin de voir si quelqu'un fuyait, il entendit un râle provenant de la personne à terre. Et, son regard se posa à nouveau sur l'homme à terre qui tentait de se relever

Enfin, à la place de qui était un homme il y avait encore quelques secondes, se dressait une chose horrible, semblable à un homme mais bien plus poilue et avec des cornes.

Une apparition venue du passé pour tous ceux autour de lui, qui laissa pendant quelques secondes tout le monde muet de stupeur, avant que l'un des amis de ce Rodrick hurla en s'enfuyant.

"UN HOMME-BÊTE !!!!"
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Acte I Réplique 9

« C'est vrai que tu avais appris à lire. Mais t'es peut-être celui qui t'en tirera le mieux ici car comme tu peux t'en douter, y'a pas trop besoin de fermiers par ici. Et j'ai pas le courage de repartir, de peut-être crever à cause des saletés en forêt qui rodent peut-être toujours, tout ça pour voir des champs brûlés et plus rien

Mais actuellement, je sais même pas si tu pourrais rentrer en ville pour trouver un travail. On n'est pas désirés ici, on est que des mendiants pour eux. Même si parfois, ils laissent rentrer certaines personnes mais faut avoir de la chance ou donner des coudes pour se faire une place. Et je crois pas connaître de personne pour t'aider, Hans ... »


En tout cas, mon frère est toujours aussi inutile… Même après tout ce temps, je ne sens dans ses phrases que le venin toxique et lâche du plus vil serpent. Encore une fois, il m’utilise comme mur auquel faire toutes les reproches sur les mésaventures de sa vie. Lorsqu’il avait le pouvoir de la richesse dans ma famille, il arrivait à se mettre en avant et à me rabaisser. Désormais, il tente de m’enlever toute motivation et d’aller à la déprime telle que lui. Il ne changera donc jamais. Mais moi, j’ai changé. Je ne vais pas me laisser mourir maintenant. J’ai encore des choses à accomplir. Cependant, il doit avoir raison sur certains points : trouver un métier en ville ne sera pas chose aisée, rien que pour y entrer.

« Y'a peut-être quelqu'un, dit Lothric. Y'a un type de la ville qui vient parfois rendre visite aux réfugiés, avec des personnes du temple de Shallya. C'est peut-être un bon moyen pour te faire bien voir. Il n’a pas l'air méchant et semble se soucier de nous, ce qui est davantage que ce que d'autres sont prêts à faire.

C'est en effet le seul moyen qui me dit quelque chose ou sinon, y'a le Roi Mendiant, mais c'est qu'un mythe. »

Mmmmmhhh, enfin de bonnes nouvelles. Donc j’ai deux pistes pour tenter d’entrer en ville. Je ne pense pas que les patrouilleurs rencontrés plus tôt m’aideront, même si j’arrivais par miracle à les retrouver. Futurement, faudra que j’essaye de voir ce type aimable. Gentil comme il est, je pourrais peut-être l’utiliser plus facilement. Et puis, miser sur une rumeur n’est jamais la bonne solution, vu toutes les légendes et les sornettes qu’on peut lire dans les livres…

Un cri sortit Hans de ses pensées. Sursautant, il se tournis alors vers la source du bruit et vit un homme à terre, tremblotant et se tenant le ventre. Il pensa instinctivement à un acte humain, une traîtrise surement engendrée par un fort désaccord. Il observa alors aux alentours si quelqu’un avait un comportement suspect, tout en se rapprochant de la victime, accompagné de son frère et son voisin ; mais rien.

De près, la situation ne faisait qu’empirer. Tous les pores de la peau de l’individu s’ouvraient pour laisser place douloureusement à des longs poils bruns touffus, le visage se déformait, le nez s’allongeait, des cornes poussaient, et la voix du jadis Rodrick se transformait en un hurlement animal et sauvage.
Hans, choqué de voir cette chose désormais se relever et pousser un beuglement n’annonçant rien de bon ; dû rapidement reprendre ses esprits s’il voulait continuer à vivre. Il comprit très rapidement la situation, observant les différentes réactions autour de lui.


Et merde. C’est quoi ce truc ? Comment c’est possible ? Pourquoi maintenant, pourquoi ici ? Est-ce un nouveau signe ? Dieu, m’envoies-tu un message ? Ou plutôt… une menace de mort ? Quoi qu’il en soit, si c’est Tzeentch qui m’envoie cela, je dois montrer mes compétences et réussir cette épreuve. Je m’occuperais de cette menace tel que tu le souhaites, cher maître. Bon, étudions la situation, VITE. Rodrick, est désormais une chèvre à taille humaine je dirais ? Ou je ne sais quel monstre ? En tout cas, je ne pense plus qu’il soit raisonnable, et il se rapproche plus d’un animal sauvage qu’à un être humain. Un animal, même énervé, ne s’approchera pas de ce qu’il trouve dangereux. Même la vache la plus zélé du troupeau n’approche plus lorsque la fourche est sortie. Ça doit être un peu pareil pour ce qui se trouve devant moi. Essayons de l’empêcher d’approcher, ne serait ce que pour quelques secondes.

Il faut à tout prix que je l’empêche d’attaquer mon frère et Lothric, l’un parce que je veux le tuer par moi-même, et l’autre car il est mon seul informateur actuel. La bonne nouvelle, c’est que je ne devrai pas être seul pour affronter la chose, il manque seulement à ces gens un leader, un brin d’espoir pour qu’ils viennent aider à gérer la situation.


Hans s’avança alors légèrement pour se mettre devant ses deux compères, posant son livre dans les mains de Helmut. Il leva alors son bâton verticalement, puis, entrechoqua de toute ses forces le bas de son sceptre avec le sol, essayant de faire le maximum de bruit tout en hurlant au monstre : « VOUS NE PASSEREZ PAS ! »

Il se prépara ensuite, son bâton dans ses deux mains, à frapper la bête si celle-ci se rapprochait, ou à esquiver si celle-ci chargeait : déjà que la charge d’un bouc pourrait être mortel pour lui, alors celle d’un humain cornu… Il prit ensuite une grande inspiration, et, toujours en regardant les cornes de la bête, hurla aux villageois :

« Cette infâme bête est seul, faible et idiote ! Montrez le pouvoir des humains : prenez ce qui vous tombe sous la main, et aider moi à gérer cette infamie ! Soyez courageux, vengez-vous de tous les malheurs qui sont arrivés dans votre vie à cause de ce fichu Chaos ! Ensemble nous vaincrons ! »
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Hans Dietöt, Voie du sorcier de Tzeentch
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Re: [Hans Dietöt]Laisser entrer le loup dans la bergerie

Message par [MJ] Le Prophète »

Plusieurs choses se passèrent durant et après l'appel aux armes de Hans.
Jet caché pour la réaction de la foule
La première et la plus proche de lui et de ses compagnons était que la chose se dressait dorénavant devant eux, et qu'étant à peu près de leur taille, il voyait la chose qui regardait à gauche et à droite tandis qu'Hans criait. Puis, d'un coup, elle partit dans une direction loin des trois humains, trop rapide pour eux, profitant de leur surprise et de leurs mauvais réflexes.

Simultanément, la foule répondit à l'appel de Hans mais pas de la façon qu'il aurait désiré. A peine eut-il fini de prononcer sa phrase que les gens qui avaient vu l'homme se changer et voyaient désormais une bête bipède s'enfuir en courant en s'éloignant de leurs habitations, couplé au hurlement de "UN HOMME-BÊTE !!!!" entraîna un mouvement de panique, chacun tentant de s'enfuir, sans s'occuper de ses voisins.

Son frère eut à peine l'occasion de le prendre par le bras pour s'enfuir avec Hans qu'ils se retrouvèrent dans la foule qui les secouait sans ménagement. Hans, lors d'une des bousculade, perdit le contact avec le bras de son frère, qu'il ne voyait plus. Quand à Lothric, il avait disparu de son champ de vision, dès qu'ils avaient pénétré dans la foule.
Test d'Endurance pour savoir si Hans arrive à rester avec les autres : 20 : Echec critique
Test d'Endurance pour savoir si Hans parvient à rester debout malgré le bazar ambiant : 7 +2 (malus en raison de la foule qui pousse non stop. Echec de justesse. Chute. Faut pas rentrer dans les pogos si on tient pas debout
Piétinement : tu perds 6 PVs.
Hans parvenait à peine à se maintenir debout dans la foule et survint le choc de trop, celui qui le fit chuter. Et personne n'eut le réflexe de le rattraper pour l'empêcher de tomber ou de le relever, non. Tous ceux autour de lui ne pensaient qu'à une chose, fuir pour leur propre survie.

Mais dans son malheur, le cultiste eut de la chance. Alors qu'il aurait pu se faire piétiner à mort par les gens paniqués derrière lui. il ne sentit qu'une personne qui lui écrasa le dos de tout son poids. Et il ne semblait pas être léger le bougre.

Une fois la situation calmée autour de lui, Hans put enfin se relever mais il ne vit aucune personne autour de lui, tous semblaient avoir disparus. Et surtout, il ne voyait nulle part Lothric ni Helmut, il était toujours à proximité des murailles de la ville, dans la zone réservée aux réfugiés mais il était seul.
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Re: [Hans Dietöt]Laisser entrer le loup dans la bergerie

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La bête, monstrueuse calamité dans cette ville, tel un animal, s’enfuit directement après avoir repris ses esprits. De son point de vue, Hans était rassuré : désormais, ça n’allait plus être son problème. Ou du moins pour l’instant.

Cependant, au même moment, un danger bien plus grand était présent : une foule apeurée. Malgré ses paroles, la foule n’avait pas réagis à ses attentes, et c’est dans un chahut total que fut entraîné Hans par son frère. Lothric avait directement disparut après son allocution, impossible de le retrouver dans tout se remue-ménage. Poussé de toute part, le vieil homme fut rapidement séparé de son frère, et le perdit de vue quelque secondes plus tard. Au milieu de cette cohue, il ne savait que faire ; et se laissait entraîné par la foule tout en essayant de ne pas tomber. Mais, comme un malheur en entraîne souvent un autre, on lui fit un croche patte, intentionnel ou non, et Hans trébucha alors, s’écrasant sur le sol.

Il reçut alors, en commençant par ses jambes, puis remontant par son dos, ses bras et enfin sa tête une douleur insoutenable, un poids infini : ses remords. Tout en étant piétiné, écrasé, et trépigné par des personnes de toute part, il repensait à ce qu’il avait vécut pour en arriver ici.





Enfant, les gamins s’étaient vite écartés de lui : eux qui s’amusaient de tout, de rien, dans ce petit village à la monotonie stupéfiante ; n’appréciaient pas le seul enfant à vouloir comprendre le monde et élargir ses connaissances. Cette grosse différence s’est d’autant plus élargie par le temps, où la curiosité de Hans ne faisait qu’augmenter. Il était de moins en moins avec les autres et passait de plus en plus de temps à aller à la bibliothèque. Aidé par Helmut Kruger, il apprenait petit à petit à lire, ainsi que par la suite à écrire. Fasciné par les manières de faire des nobles, il dévorait de nombreux ouvrages à ce sujet et découvrait toujours de nouvelles choses. Ses parents, au début amusés par une tel curiosité, le laissèrent faire comme il le souhaitait, tant qu’il s’acquittait de certaines tâches aux champs. Les choses en allèrent de même avec ses deux frères après la mort de ses défunts parents, mais les tâches quotidiennes devinrent plus lourdes et le temps libre moins présent. Il ne se laissa pourtant pas décourager et continua ses allez et venues dans cette petite bibliothèque accueillante.

Aurais-je dû refreiner cette curiosité ? Est-ce pour cela que j’ai été écarté du lot, que l’on a augmenté mon travail quotidien ? C’était ma faute, si mes frères commencèrent à me haïr et à m’utiliser, tel un vulgaire objet ? Aurais-je dû me concentrer sur le travail ? Est-ce que ça aurait sauvé ma famille ? Aurais-je été normal ? Aurions-nous mieux vécu ? Suis-je capable d’accomplir au moins une unique chose dans ma vie ? J’ai désormais 35 ans, et je n’ai rien apporté, que ce soit pour mes proches, pour moi ou pour ce monde. Je ne suis même pas capable de calmer une foule, même pas capable de rester avec mon frère, même pas capable de m’occuper de mes affaires. Mon dernier souvenir de Monsieur Kruger vient de disparaître, tel mon frère et ma seule ancienne connaissance. Je ne suis destiné qu’à moisir ici, seul, dans l’angoisse, la tristesse, et le remord.

Hans se mit en boule, comme s’il voulait mieux se protéger. Plongé dans ses pensées, il n’avait même pas remarqué que la foule était déjà partit et qu’il ne restait désormais que lui, au milieu d’une petite avenue abandonnée. On entendait encore au loin des cris et des grands mouvements de panique.

Un dieu m’ayant sauvé et choisie ? Quelle connerie. Je n’ai rien accompli pour mériter cela. Je suis pitoyable, vieux et affaiblis. Accomplir quelque chose ? J’en suis incapable. J’ai raté ma vie et j’ai remis la faute sur les autres. J’ai pris cette invasion menant au sang, à la peur et à la folie comme un renouveau pour moi. A quoi pensait-je ? La faim et les champignons m’ont fait hallucinés, voilà tout. Le bouquin ? Ce bâton ? A part pour marcher, il ne me sert à rien désormais. Je ne connais même pas la ville…

Reprenant son souffle, il se traîna jusqu’au mur d’une pseudo bâtisse sale, et s’appuya contre.

Voilà. Tout ce que je peux faire, encore une fois, c’est attendre qu’un autre m’aide. J’espère que Lothric ou Helmut me trouveront. Sinon, il faudra que je me débrouille.

Hans commença alors à attendre, toujours adossé, son bâton accolé sur son épaule, le regard dans le vide, perdu et le visage déconfit. Il continuait à s’infliger les souvenirs désagréables de son passé en s’attribuant pour faute les actes de chaque personne qu’il avait croisé. Il ne sentait même pas les dégâts corporels faite par la peuplade qui lui était passé dessus. Les sentiments peuvent certaines fois être plus blessants que de simples coups.
Hans Dietöt, Voie du sorcier de Tzeentch
Profil: For 8 | End 7 | Hab 8 | Cha 10 | Int 10 | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 8 | Foi 0 | Mag 8 | NA 1 |
PV 46 / 60
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_hans_dietoet

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