[Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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L’aube s’était déjà levée depuis une heure ou deux.
Cependant, l’attrait d’un bon lit douillet et d’un sommeil réparateur maintenaient le disciple du Sei-gneur des pestes dans un doux rêve. Albillius volait dans les airs, porté par des ailes membraneuses, survolant des montagnes, des plaines où des milliers de mouches voletaient autour de lui en lui murmurant de douces paroles. Les in-sectes lui décrivant les éclosions de bubons et autres chancres sur une peau saine, les supplications vaines à des dieux impuissants d’une mère dont l’enfant venait de trépasser, victime d’un épidémie de variole, ainsi que la merveilleuse souffrance ressentit par un homme en pleine agonie, vaincu par la fièvre. Puis après ces récits enchanteurs elles s’abattaient sur les terres en contrebas pour semer les innombrables bienfaits et présent de Grand-père. C’était un songe merveilleux et le sorcier voulait qu’il ne s’achève jamais.

Ce fut l’aubergiste qui brisa cet instant de bonheur brutalement, sans ménagement en tapant sur la porte.
"Debout-là dedans ! Dépêche-toi de descendre ton patron est en bas, il veut faire le point sur la situation à ce qu’il parait. Si j’étais toi, j’me bougerais le cul, il n'a pas l’air commode."
Grommelant et pestant sur le fait de devoir quitter un si bon lit et surtout un rêve aussi merveilleux. Le mercenaire attrapa ses habits, s’habilla rapidement et descendit dans la salle commune.
Maintenant qu’il s’était convenablement soigné, le sorcier se sentait beaucoup mieux et l’esprit acerbe. La première chose qu’il fit une fois parvenu dans la pièce principale fut d’en faire un examen visuel.
Le petit bonhomme replet était là assis à une des tables, Albert à côté de lui. En balayant la pièce du regard Albillius ne vit rien d’autre que deux autres clients avinés assis dans un coin à une table devant leurs chopes de bière. Tout le monde n’était pas encore présent, il manquait deux autres mercenaires, mais la majorité était déjà attablée et attendait silencieuse. Certains affichaient des grimaces et devait sûrement se taper un mal de tête impressionnant, ayant visiblement un peu trop abusé de l’alcool hier soir.

"Ha ! Ce cher Albillius notre mage favori, viens donc te joindre à nous, nous devons discuter. C’est au sujet du salaire et de la tâche que je vous avais confié." L’invita le petit homme avec un air beaucoup trop gentil. Cela dissimulait sûrement quelque chose.
"Maintenant, il faut simplement attendre les retardataires. J’ai beau avoir horreur de perdre mon temps, ces stupides outres à vins ne vont pas se dépêcher juste parce que j’en ai envie." Marmonna l’employeur des mercenaires.
"J’été sûr que je n’aurais pas dû vous confier cette tâche si simple. C’est juste une stupide crevure hérétique magique qui fait joujou avec des ossements, vous pouviez largement vous débrouiller, et si certains meurent dans l’opération je m’en fiche, ça fera moins de salaires à payer." S’indigna à haute voix l’homme dont le comportement surprenait beaucoup Albillius. Il lui avait paru bien plus gentil quand il l’avait rencontré. Le sorcier mit dans un coin de son esprit corrompu la note de faire plus attention la prochaine fois aux réactions des autres.
Pendant que le sorcier réfléchissait et que l’employeur passait un savon aux autres, les retardataires finirent par arriver dans la taverne.
"Vous redoutez les bienfaits de Nurgle révulsés que vous êtes par sa caresse. N’ayez crainte ! Nurgle pardonne votre ignorance, car il est magnanime. Votre peur s’effacera bientôt devant la générosité du Seigneur des Pestes, et vos yeux aveugles verront sa vérité."

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Message par Albillius »

La réunion débuta par un récapitulatif des événements par leur patron et la raison qui avait poussée la troupe à prendre la fuite d'après lui« plus vite que des tilléens devant un effort physique » malheureusement le nurglite ne connaissait pas cette peuplade et se contenta de baisser la tête devant l’insulte.

Chacun eu droit à son petit sermon personnel en commençant par le plus ancien au plus jeune admis dans le groupe.

Quand vint son tour le patron hésita quelques secondes, menacer un individu qui se réclamait être un manipulateur de l’aethyr pouvait entraîner des conséquences funestes. Finalement, il se souvint que le « sorcier » en question n’avait pas réussi à incanter quoique ce soit d’après le rapport de Gilbert. Prenant son courage à deux mains (boudinées) il se lança en postillonnant:

« T’es vraiment un incapable et un empoté. Tu t’es fait trancher le lard par une saloperie. Il ne t'est pas venu à l’idée d’esquiver ou d’incanter ta saloperie de magie là ? Ha oui, c’est vrai ! Même une fois au calme. Tu as été incapable d’obtenir un résultat. Ne mens pas, les autres me l’ont dit. Magus à la manque ! T’as intérêt à changer ca petit sinon ta paye, tu lui dis adieu. » En disant cela, il brandit une bourse pleine qui émettait un bruit à même d’éveiller les plus bas instincts pour s’en emparer.

Le bruit des pièces d’or et d’argent qui s’entrechoquent. Tous les regards des mercenaires s’illuminèrent devant la perspective de recevoir le contenu de la bourse.
« Sinon vous avez un plan pour le battre ce nécromant ? J’attends vos propositions » demanda le replet personnage en croisant les bras.
« On pourrait y aller avec plus de gens ? » Proposa Bogrof

"Si vous voulez moins d’argent pour vous, faisons comme ca " lança du tac au tac l’employeur.

« Pourquoi pas des torches. Ces saletés craignent le feu non ? » Tenta le chef des mercenaires

« En effet, ce n'est pas bête ce que tu proposes Gilbert »

Albillius préféra garder le silence, mais les autres ne l’entendaient pas cette oreille.

« Et toi le mage ? Tu proposes quoi ? Le type vivant dans la crypte, c’est un sorcier non ? »

« Heu, hé bien… Effectivement, c’est un sorcier, mais je n’ai pas réussi à jauger son pouvoir. Cependant vu le nombre de morts qu’il a relevé. J’estime qu’il est puissant. bredouilla l'intéressé un peu mal à l'aise.

J’ai peut-être une solution pour le vaincre cependant, je vais avoir besoin de quelques ingrédients.

Balance ton idée, mais fais gaffe au prix.

"Je pense qu’il nous faudrait 3 tonneaux de poix, des torches ainsi qu’une brouette."

"Heu pourquoi une brouette ?" demanda Albert.

"Il faut toujours une brouette dans un bon plan et puis faut bien les transporter les tonneaux."

Le sorcier se tourna vers son patron et demanda si l’idée était bonne et suffisamment peu onéreuse.

Le concerné prit un air pensif en se grattant le menton.
"Vous redoutez les bienfaits de Nurgle révulsés que vous êtes par sa caresse. N’ayez crainte ! Nurgle pardonne votre ignorance, car il est magnanime. Votre peur s’effacera bientôt devant la générosité du Seigneur des Pestes, et vos yeux aveugles verront sa vérité."

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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

« La solution qui est retenue est celle de Bogrof. Espérons que les autres seront plus efficaces que vous. Même si ce ne sera pas très difficile » ajouta t’il en ricanant. « Ok Bogrof ! Albert ! Vous venez avec moi, on doit aller recruter. »
« Les autres, vous êtes libres aujourd’hui tachez de pas dépensé un or que vous n’avez pas. Sur se tirer-vous bande d’incapables ! »
termina le patron avant de sortir de l'auberge accompagné des deux mercenaires.

La perspective de gagner moins d’argent n’embêtait pas tellement Albillius. Après tout, il voulait surtout tuer le nécromant et offrir sa mort à Nurgle, ce qui sans nul doute devrait attirer sa bienveillante attention.

Il préféra utiliser son temps libre pour s’informer sur la disposition du village et si éventuellement, il pouvait mettre la main sur quelques ingrédients.
L’endroit se composait d’un édifice central en pierre au centre. Apparemment laissé à l’abandon, l’endroit devait autrefois servir de temple du culte sigmarite. En face un peu dissimulée par du lierre un puit en pierre servait de source d’eau principale pour les habitants. Tout autour et formant un cercle, des bâtisses en pierre et en bois abritaient des commerces, le son d’une forge se fit entendre. L’artisan s’affairant aux fourneaux. Plus on s’éloignait du centre plus les maisons étaient en mauvais état, la plupart apparemment à l’abandon. Un ou deux mendiants imploraient la charité des passants, mais étaient complétement ignorés.

Quand le maledictor arriva à la place du village, l’ombre menaçante du temple semblait le toiser. Une chose le troubla néanmoins. La plupart des étals étaient fermés et un lourd silence pesait sur la place. Presque tout le monde avait les traits tirés par la fatigue, le froid et les privations. Sur le chemin, son ventre se mit à gronder de manière sonore.

« Rha ! Furoncles et parasites ! J’ai oublié d’avaler un truc à l’auberge avant de partir. » Il fouille dans sa bourse puis se mit en quête d’une boulangerie ou d’un étal alimentaire. Une fois ses achats culinaires faits et des réserves ayant été faites Albillius se remit en route vers l’auberge pour y déposer ses achats.

En passant près d’une ruelle des cris se firent entendre. Ceux d’un homme adulte vu le ton grave et d'autres plus aigue. Pas ceux d’une femme, non. Plutôt ceux d’un enfant.
« Enfoiré de merdeux ! Tu me dois 2 mois de loyer toi et ton frère et j’ai toujours rien reçu ! Alors aboule mon argent ou je te casse tous les doigts de la main Pigé ? » S’ensuit le bruit d’un coup et des sanglots.

Cela aurait été si facile de simplement passer son chemin et d’ignorer les pleurs. Après tout, rien ne l’obligeait à intervenir et Albillius devait faire en sorte de provoquer le moins de remous possibles parmi la populace. Cependant, il avait beau avoir juré allégeance au chaos. Dans son esprit perdurait l’élan de bonté si propre à son espèce. Ou bien que ce soit la bienveillance de son dieu qui le poussait à agir ainsi.

Prenant le partie de la charité le malédictor revint sur ses pas pour s’engager dans la ruelle étroite encombrée d’ordures et d’eaux usées accumulées ça et là en des mares puantes dans l’attente que la pluie ne les nettoient.
Un sordide spectacle s’offrait à lui. Il vit un homme d’apparence très mince, souffrant visiblement d’une maladie pulmonaire au souffle sifflant qui sortait de sa gorge. L’individu tenait de sa main gauche le col de vêtement d’un petit garçon très aminci presque squelettique qui tentait de se protéger le visage tuméfié avec ses faibles bras en pleurant. La main droite était levée, serrée en un poing qui menaçait de s’abattre d’un instant à l’autre.
Cherchant un moyen de désamorcer la situation un éclair de lucidité traversa l’esprit du sorcier. Il vérifia aux alentours qu’il n’y avait personne. Une fois assuré de l’absence de potentiels témoins, Albillius se retourna vers l’individu. Avec un rictus, il commença à bander sa volonté pour soumettre les courants de l’aethyr.
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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

Albillius tendit les mains devant lui en visualisant son sort enrober ses mains, il se concentra sur la manipulation de son " don " mais ce dernier semblait avoir pris des vacances depuis quelques jours et ne répondit pas. Le malédictor resta planté dans la boue collante et puante de la ruelle les bras tendus comme un imbécile heureux alors que l’homme abattait son second coup sur le gamin qui laissa échapper un autre cri de douleur.

En réouvrant ses paupières, le sorcier constata l’échec de son sortilège ce qui le plongea dans une colère noire. Il en avait plus qu’assez d’échouer ces derniers jours et l’abjecte personne devant lui ferait un merveilleux défouloir pour évacuer sa frustration.
Mettant son bâton dans son dos pour avoir les mains libres. Albillius s’approche dans le dos du type, lui tapote l’épaule et lui dit :
« Excusez moi monsieur, mais j’ai quelque chose pour vous. Gardez la monnaie. »

« Hein ? Mais t’est qui toi ? Tu vois pas que… » Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un violent direct dans son foie lui coupe la respiration en expulsant tout l’air de ses poumons dans un sifflement.

« Laissez ce gosse tranquille et tirez-vous immédiatement. » Annonce calmement son agresseur qui le toise d’un regard empli de dégoût.

« Je vais te péter la gueule sale fouineur ! Je vais te refaire si bien le portrait que ta mère ne te reconnaîtra pas ! » Crache avec haine l’usurier en reprenant son souffle. Sans attendre la fin de sa phrase, il se jette sur Albillius poing en avant. Ce dernier fait un mouvement de recul pour esquiver le coup puis réplique avec un magnifique crochet en plein dans la mâchoire.
Sonné par le choc, l’homme donne un autre coup qui touche au visage, mais n’a aucun effet autre effet que celui d’exacerber l’envie de se défouler du mage quand ce dernier sent un peu de sang lui couler du nez.

Un autre échange de coups à lieu, mais personne n’arrive à toucher l’autre.
« Le gamin se tire… J’aurais fait de même à sa place » constate Albillius en voyant le gamin clopiner tant bien que mal à l’extérieur de la ruelle.
Grisé par ce déchaînement de violence le malédictor envoie un direct dans la mâchoire de son adversaire qui recule sous l’assaut. Celui-ci se tient encore debout chancelant et à moitié dans les vapes, mais il commence à esquisser un mouvement vers sa botte gauche.

Le sorcier marque une pause pour s’essuyer d’un revers de la main le sang qui coule de son nez et aperçoit le scintillement d’une courte dague dans la botte de l’usurier.
« Ce fumier va vouloir me planter. Pas question que je laisse faire ! » Se dit-il en se précipitant sur son adversaire le poing ensanglanté en position pour frapper.
« Bouffe ca crevure ! Si ce n’est pas moi qui te neutralise, ce sera Grand-père qui accueillera tes cris de douleur ! »
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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

L’adrénaline avait pris le dessus sur la sécurité et le bon sens dans l’esprit du cultiste. Sur le moment rien ne lui importait plus que de casser la figure de son adversaire.

Albillius se jette en avant le poing prêt à frapper, mais avec un sourire mauvais l’individu se baisse, attrape sa lame et profite de l’élan du malédictor pour le faire s’empaler le bras le long de la lame.
La déferlante de douleur eut l’effet d’une douche froide pour le malédictor. Sans pouvoir s’en empêcher, il poussa un râle de douleur en serrant les dents. Albillius s’arrache de son adversaire en se tenant le bras gauche avec le droit. Il cherche à s’éloigner, mais son dos rencontre un mur de bois vermoulu. Pas d’échappatoire.

L’individu rie en constatant qu’il n’était plus le seul à souffrir dans l’histoire. Avec sa voix sifflante et le temps de retrouver tous ses esprits, il nargue le blessé.
« Alors ? On a voulu jouer les héros, le défenseur des faibles et des opprimés ordure ? Ca fait un mal de chien hein ? J’espère bien, car ce n'est pas près de finir. » Plus solide sur ses appuis, il continue et s’approche la dague levée devant lui.

« Laisse-moi 2 secondes mon gars. » Réplique Albillius dans un souffle. « Juste le temps de reprendre mon souffle et je casse la gueule. J’avoue que ton poignard m’a surpris, mais ca ne se reproduira pas. Allez amène toi. » En disant cela, il se remet debout et en garde.
Devant l’hésitation de son adversaire armé d’une lame, le sorcier le provoque. Il veut que son adversaire se dégonfle. Il ne veut pas être celui qui bat en retraite.
"Alors ? On a les foies ? Allez vient ou casse toi ! Allez ! Amène toi ! Si tu as trop peur alors casse toi !
J’ai des choses plus urgente à faire que de te fracasser !"
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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

Loin d’être intimidé par les paroles du nurglite, l’usurier se jette en avant et enfonce sa lame dans la cuisse gauche de son adversaire dans une giclée de sang qui se mêle à l’eau stagnante du sol.
« Putain, de merde, ca commence à puer cette affaire. » Jure ce dernier et il sort aussi sa lame encore sale des précédents combats. Nettoyer une lame n’étant pas sa priorité.

Albillius profite du fait que son opposant soit proche de lui pour asséner un vilain coup de dague dans la poitrine tranchant allègrement dans la chair et les muscles.
S’extirpant du contact avec un râle de douleur les deux hommes se toisent mutuellement une fraction de seconde avant de couvrir d’un même bond à distance entre eux. Les lames sifflent, mais aucune ne parvient à mordre dans la chair de l’un comme dans celle de l’autre.

L’usurier décide de creuser à nouveau l’écart et de s’appuyer tant bien que mal contre un mur de bois en se tenant la poitrine, d’où coule son sang. Il halète, peste, crache et râle, mais ne bouge pas. Il ne veut pas mourir et reste là où il est, attendant la prochaine action de son agresseur d’un œil mauvais. Ce dernier n’en mène pas large aussi, avec ses deux blessures son état n’est guère mieux. Sa dague pend le long de son bras, ses forces menaçant de l’abandonner d’une minute à l’autre. Alors que son corps à du mal à suivre l’esprit du malédictor tourne à plein régime.

« Saloperie, de saloperie de saleté ! Je vais crever si ça continue. Réfléchis mon gars ! Réfléchis ! Attaquer de front est idiot. J’ai autant de chance de mourir que de réussir. Mais qu’est-ce qui m’a pris d’aider ce gosse ? Si jamais je crève à cause de lui, je mourrai de honte !
Il me reste quoi ? Mon bâton ? Aucune chance. Mes explosifs ? Trop dangereux pour moi, si je fous le feu à une baraque, je vais être balancé dedans à coup sûr par la populace ou exécuter sommairement.
La magie ? Dangereux ça et vu à quel point je suis bon ces derniers temps… Rah et puis merde !
Je vais te balancer quelque chose dont tu te souviendras pour le reste de ta courte et pitoyable vie mon gaillard. »
Alors que le sorcier s’apprête à faire appel à la magie pour le sortir de ce mauvais pas, il se ravise immédiatement.

Dans son for intérieur, il pouvait le sentir. Les flux d’énergie magique d’habitude assez calmes étaient déchaînés. Ils se tordaient en tous sens, tentant d’échapper à quelque chose, mais quoi ? Albillius n’en savait rien, mais il savait quelque chose. Soit Grand-Père Nurgle à éjecter une divine flatulence sur le monde mortel, soit quelqu’un était en train d’essayer de canaliser les vents pour un puissant sortilège. Albillius n’avait presque jamais vu un tel déchainement de magie sauf quelque fois avec son maître quand ce dernier laissait parler sa magie sans ménagement.
« Si jamais je tente d’interférer pour prendre de quoi alimenter mon sortilège. J’ai toutes les chances d’invoquer « ceux qui habitent le jardin ». Albillius avait déjà assisté (avec horreur et admiration à la fois) à une invocation de démon, mais il y avait toujours plusieurs pentacles et symboles mystiques pour empêcher une issue tragique aux pourparlers. Là dans cette ruelle obscure, point de pentacles, juste de la boue, de l’eau, du sang et deux molaires orphelines.
« Petit… Mieux vaut te suicider que de tenter une conjuration sans pentacle. C’est plus rapide et beaucoup moins douloureux. » Lui répétait souvent son mentor durant ses exercices magiques.

« Punaise ce n'est pas le moment de penser au vieux ! Y a plus urgent… Attends… C’est quoi, ce bruit dans la rue ? » s’interrogea Albillius.
L’usurier avait lui aussi entendu et il affichait un sourire. Comprenant qu’ils avaient fait assez de bruit pour alerter la milice locale, il ne lui restait plus que deux options.
Soit s’enfuir avant que la foule n’arrive et avouer être le coupable dans l’affaire.
Sois rester, se rendre et laisser la justice populaire se faire et prier pour s’en sortir.

Après un court moment d’hésitation le nurglite choisit la seconde option. Il reste attentif en gardant bien sa dague baissée en évidence pour signaler qu’il n’est pas agressif.
Après une trentaine, de longues secondes durant lesquelles ils perdaient tous les deux du sang la foule arriva enfin près d’eux.
Albillius en dénombrait sept, mais pas sept gaillards musclés et armés comme des gardes de Middenheim. Non. Plutôt sept villageois d’âge et de sexe différent équipés avec tout et n’importe quoi. Il y avait par exemple une matrone avec un rouleau à pâtisserie en mauvais état, mais bien assez solide pour " calmer " un homme d’âge mûr.
De cette troupe, un homme se détache. Il est vieux avec un pot de chambre sur la tête, un couvercle de casserole en guise de bouclier et une torche pour éclairer la ruelle.
« Crénom ! Mais qu’est-ce donc que ce grabuge ? » S’interroge-t-il. Puis en constatant l’état des deux hommes devant lui et la boue pleine de sang et des deux molaires, il reprend :
« Vindieux, mais les jeunes z’avez fait quoi ici ?
« C’est lui, Fritz ! » Crie l’usurier en pointant de son poignard Albillius.
« J’étais en train de faire mon travail quand cet étranger m’a bondi dessus et m’a fracasser à coup-de-poing. Je me suis défendu et j’ai sorti ma dague pour lui régler son compte. Il est dangereux ! Il a essayé de me toucher avec sa main bizarre là ! » Et il accompagne ses paroles avec une désignation des mains du sorcier avec sa dague.

Le vieillard écoute son histoire pendant que le reste de la foule commence à palabrer entre eux. Après quoi, il s’approche du maledictor, ses gros sabots de bois grossiers projetant des éclaboussures de boue rougeâtre un peu partout.
« Et toi étranger ? Qu’est ce t’as à dire hein ? Qu’est-ce que vous avez trafiqués ici pour finir danc cet état ?» demande t’il un peu inquiet après avoir constaté l’état de l’usurier.

Albillius range sa dague lentement, sans mouvement brusque, il se redresse un peu, déglutit et commence à parler :
« J’étais en train de revenir vers l’auberge quand j’ai entendu des cris, ceux d’un enfant. Vous l’avez aussi entendu comme moi n’est ce pas ? (il s’adresse à la foule.) Je suis entré dans la ruelle pour voir cet homme (il pointe l’usurier du doigt.) tabasser un pauvre gosse sans défense pour lui prendre de l’argent alors qu’il ne pouvait certainement pas payer. Devant cet acte honteux, je suis intervenu. J’ai asséné quelques coups pour lui faire lâcher prise, mais il a répliqué ce que je comprends parfaitement. J’aurais fait de même à sa place.
La situation à dégénérée au point de sortir nos lames et de nous entre-déchirer. Heureusement que vous êtes intervenus braves gens sinon la situation aurait pu être dramatique. Concernant ma main, j’ai simplement voulu le saisir au col pour l’immobiliser.
J’ai bien conscience que je n’avais pas à agir ainsi, je suis étranger à votre village et ne compte pas rester bien longtemps. Je pense que vous saurez vous montrer compréhensif. Si jamais je dois payer une amende je m'efforcerais de payer dans la mesure de mes maigres moyens.»
Son discours finit, le malédictor chancelle un peu sur ses appuis. Il a un peu surestimé ses forces, mais se tient prêt à fuir si la situation tourne en sa défaveur.

La foule recommence à bavarder de plus en plus fort. Chacun prenant le parti de l’un ou de l’autre. Seul Fritz reste silencieux, pensif avec sa torche crépitante dans la main.
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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

Tous les regards et les attentions sont portés sur le visage impassible de Fritz. Le vieil homme tenait entre ses mains calleuses de travailleur le pouvoir de jugement que semblait lui avoir octroyé l’âge.
Il fit passer son regard de l’usurier à Albillius. Pesant le pour et le contre des versions de chacun. Puis après avoir mûrement réfléchi, il annonça d’une voix grave :
« Étranger, sache que quelles que soient tes intentions louables ou malhonnêtes. On ne tolérera jamais qu’un vagabond attaque un membre du village. Tu va donc gentiment te laisser faire et nous allons te confier au bailli. Il doit passer dans quelques jours. On ne te fera pas de mal si tu coopères. »

« Ouais, ces ca Fritz ! T’façon vu comment il parlait, il cherchait clairement à nous embobiner. Moi, je dis, si tu causes compliqué, c’est que t’est en train de nous piéger.

« Ouais bien dit, et pis regardés un peu sa gueule, il faut pas que ce genre de saloperie reste ici. Il pourrait faire tourner le lait ou faire peur aux enfants.
« Il voulait certainement enlever le petit Reiner ce type ! »


La foule approuvait la décision de l’ainée et ne manquait pas d’y aller de son petit commentaire ou de l’attaque verbale. La vue du sang semblait exciter la foule de manière dangereuse, mais elle se contentait seulement d’attaquer verbalement.
Fritz reprit la parole pour tenter de juguler la foule. L’ancien savait que la justice populaire pouvait être sanglante, mais surtout, il venait de se souvenir que le type qu’il venait de juger avait été récemment engagé en tant que mercenaire, mais surtout en tant que Magicien.
Fritz voulait absolument éviter que la nouvelle d’un lynchage de mage ne parvienne aux oreilles de la guilde de Middenheim. L’enfermer puis le remettre aux autorités compétentes était bien plus sûr.

Albillius ignorait tous des réflexion du vieil homme et voyait surtout une foule qui commençait à s’approcher de lui avec des attentions par forcément bienveillante malgré les dires du vieux.
« Albillius mon cochon, tu es dans le savon jusqu’au cou. Je pourrais me laisser faire pour essayer de clamer mon innocence, mais si jamais on me remet aux autorités… (il déglutit.) J’ai intérêt à me tirer vite fait si je ne veux pas être démasqué et tué. La peste soit de ce bled pourri et de ma gentillesse. » Pensa le malédictor.

Puis proférant une malédiction haineuse à la foule, il tourna les talons et prit ses jambes à son cou.
Le fuyard poussait son corps en avant de toute sa volonté, chaque foulée faisait déferler une vague de douleur dans sa jambe blessée, l’adrénaline déferla dans son corps meurtri et il accéléra de plus belle. Il avait remarqué que la sortie ouest du village était toute proche et Albillius espérait perdre ses poursuivants dans les bois autour du village.
Il n’avait rien laissé de personnel dans sa chambre à l’auberge et que finalement faire la chasse au nécromancien ce n’était peut-être pas pour lui.
"Vous redoutez les bienfaits de Nurgle révulsés que vous êtes par sa caresse. N’ayez crainte ! Nurgle pardonne votre ignorance, car il est magnanime. Votre peur s’effacera bientôt devant la générosité du Seigneur des Pestes, et vos yeux aveugles verront sa vérité."

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Albillius
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Re: [Albillius] Village, problèmes et suspicions.

Message par Albillius »

Étant habitué à évoluer dans des égouts ou les ruelles malfamées de Middenheim, Albillius n’était clairement pas à son aise dans un environnement boisé et naturel.
Dans sa fuite, il laissait bien trop de traces visibles. Il brisait les branches basses, n’évitait pas les flaques boueuses ou les tas de neige au sol et surtout laissait une belle quantité de sang sur le sol. Sa seule pensée était de s’enfuir, d’échapper aux villageois.
Ces derniers l’avaient certes pourchassé sur plusieurs mètres, mais ils abandonnèrent bien vite. Considérant qu’un type salement meurtri, seul dans les forêts du Middenland en hiver ne pourrait absolument pas passer la nuit.

Ils n’avaient pas tort et très vite l’adrénaline cessa de faire effet. La vue du sorcier se troubla, il haletait, titubait, dans un dernier effort, il s’effondra contre un arbre pour reprendre son souffle. Le fuyard était bien plus proche du village qu’il ne le croyait, en effet, l'hérétique avait complétement dévié de sa trajectoire rectiligne pour finalement former une sorte d’ellipse. Le ramenant à quelques centaines de mètres du village vers sa face sud-ouest.

Albillius resta plusieurs dizaines de minutes appuyé contre le tronc massif. Il oscillait entre l’inconscience à cause de son manque d’hémoglobine. Ou alors à la conscience dû la douleur provoquée par le moindre mouvement de sa part.
Dans le silence pesant de la forêt, de léger craquements se firent entendre de plus en plus proches.

« On vient… Et mince… » Furent les dernières paroles qui franchirent ces lèvres avant que le manque de sang ne le fasse tourner de l’œil.
"Vous redoutez les bienfaits de Nurgle révulsés que vous êtes par sa caresse. N’ayez crainte ! Nurgle pardonne votre ignorance, car il est magnanime. Votre peur s’effacera bientôt devant la générosité du Seigneur des Pestes, et vos yeux aveugles verront sa vérité."

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