[Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Ah le Middenland... Quelle belle contrée que le Middenland. Siège ancestral des puissants Teutogens, terre de conflits, de gens inébranlables, et aussi - et même surtout - de traditions et d'incendies. Ici, on ne balance pas toutes ses idées et ses avis sans en assumer les conséquences : le goût de la bière ne vous plaît pas ? La gouvernance du bourg-mestre vous paraît laxiste ? Vous vous pensez plus fort qu'autrui ? Bien. Soit vous vous taisez, soit vous assumez vos propos. Ici, les sentences arrivent vite, et sont souvent spectaculaires - mais ce n'est que la "bonne manière" selon les autochtones.

Après tout, malgré toutes les railleries, leur chef ancestral Artur avait bel et bien défié Sigmar en personne, afin d'assurer son honneur face à cet étranger suspicieux qui voulait "confédérer" les bonnes gens des environs. Depuis ce temps, et bien que "confédérer" fut un objectif assez utopique, l'Empire n'a pas connu de plus ardents défenseurs, ni de plus virulents sujets. Ici, se battre est un devoir, et apprendre les armes est une passion répandue, car la survie de tous dépend parfois des talents de chacun. Après tout, ici, dans le Nord, on prie Ulric et ensuite les Dieux, et ce n'est pas prêt de changer.

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***
Combien de temps avait passé ? Combien de jours s'étaient écoulés ? Qui avaient été ces gens qu'il avait côtoyé, ou ceux qu'il avait prétendu connaître quand il était aux côtés de cet individu farfelu ? Obtenir une réponse à tout cela prendrait sans doute des mois, voir des années. Est-ce que cela en valait la peine ? Certainement pas.

Mais alors, qu'est-ce qui avait de l'importance ? Il était en vie, en bonne santé, et sans but. Il y avait sans doute mieux comme situation, mais surtout bien pire.
Voilà donc des heures - peut-être plus - qu'il côtoyait des pèlerins, des mendiants, des soi-disant soldats dans des auberges pathétiques... Ce n'était pas vraiment la meilleure des compagnies. La Tempête du Chaos avait, semblait-il, dévasté suffisamment les environs pour supprimer toute forme de fréquentation purement bienveillante.

En totale opposition à tout cela, actuellement, Albert était seul. Seul sur cette route rocailleuse, dans cette partie assez clairsemée et quasiment paisible de la Drakwald. En vérité, le demi-Norse était originaire de Middenheim, là-haut sur son plateau, pas ici-bas sous la canopée. Il ne savait pas vraiment où il était, jusqu'à ce que des palissades surgissent dans son champ de vision.

Quelques minutes plus tard, un homme d'âge mur, assez svelte avec un uniforme rougeoyant, s'arrête à quelques pas du jeunot :

- "Bienvenue à Pilgerhalt, mon gars. Je me dois d'vous prévenir, grand Herr, que si vous avez l'intention d'entrer dans notre beau village, il y a une taxe d'entrée de 5 pistoles par personne. C'est ce qu'il faut pour nous prouver qu'vous êtes pas venu nous soutirer nos gamins, ou pire, ramener vos idées impies par chez-nous."

Après avoir dit cela, l'inconnu attend, triturant sa moustache noire et sa besace pendant qu'il scrute Albert de haut en bas.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Albert Machgivre
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par Albert Machgivre »

Cela faisait des heures qu'Albert errait à travers la sinistre forêt. Marchant sans but depuis quelques jours, ses pérégrinations l'avaient amené à croiser nombre d'âmes errantes, qui, à la différence d'Albert, semblaient savoir où aller.
De haute stature, Albert avançait d'un pas sûr sur la route rocailleuse. Plus il marchait, plus il croisait de ces pauvres ères, souvent miséreux, au mieux ayant triste mine.

Sa longue marche apparemment interminable n'était interrompue que par d’occasionnelles branches d'arbre griffant son casque et son pied butant sur un caillou particulièrement mal placé. En général cela finissait mal pour le caillou, ce dernier finissant violemment projeté au loin par un puissant coup de botte rageur.

Soudain, une haute palissade remplaça le défilé de cimes dans son champ de vision. Il se frotta les yeux, et non, il ne rêvait pas! Cette forêt abritait donc autre chose que des auberges miteuses!
Accélérant le pas, il repéra rapidement ce qui semblait être une entrée et s'y dirigea à grandes enjambées.

Arrivant devant l'enceinte, il s'apprêtait à entrer lorsqu'un homme mûr lui barra la route.
"Bienvenue à Pilgerhalt, mon gars. Je me dois d'vous prévenir, grand Herr, que si vous avez l'intention d'entrer dans notre beau village, il y a une taxe d'entrée de 5 pistoles par personne. C'est ce qu'il faut pour nous prouver qu'vous êtes pas venu nous soutirer nos gamins, ou pire, ramener vos idées impies par chez-nous."

Scrutant l'homme de la tête au pied, Albert réfléchit quelques secondes :
À priori, il n'est pas armé. Ce serait tout de même dommage de me faire voler par un vulgaire faux-jeton. Mieux vaut être prudent.

Se frottant la barbe d'un air pensif, Albert dit finalement :
"Salut à vous, étranger. Pardonnez tant de méfiance, mais est-ce que je pourrais voir une preuve, peu importe laquelle, qui montrerait que vous êtes bien un garde de cette belle cité? C'est que l'astuce de la taxe de passage ne m'est inconnue."
Exagérant volontairement sur le statut de ce qui était au mieux une bourgade, Albert voulait à tout prix rester amical envers le garde. Enfin.... si ce dernier en était bien un.
Albert Machgivre, Maître d'armes
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


- " Une preuve ? Allons allons, évidemment que j'ai une preuve, là voilà même, de suite ! Je ne pensais pas qu'un costaud comme toi avait fait ses lettres, mon gars."

Il sortit de sa besace un mince rouleau jauni, que se révéla être un bout de papier usé. Visiblement, il ne s'offusqua nullement de l'exagération, de la méfiance du bretteur, ni de sa soudaine réflexion. Toujours en démêlant sa moustache, il se mit à fixer Albert, comme s'il percevait quelque chose d'autre en lui, ou sur lui.

- " Y'z'ont pas ça par chez toi, des taxes ? Ce doit un être un bien bel endroit qu'ton lieu-dit, garçon, pour qu'on y fasse pas payer les voyageurs... Enfin, quoi qu'il en soit, ici on fait comme ça. Ça aide à épurer les gredins qui trainent sur les routes. Y'en a bien trop en ce moment, hm? "

Il prit ensuite une poignée de petits papiers, qu'il présenta à Albert :

- " Voilà ce que t'aura si tu paye la taxe, et avec ton nom, s'il vous plaît. Avec ça, personne ne t'emmerdera à Pilgerhalt, c'est sûr et certain. Et sinon, je vais devoir laisser les autorités s'en charger. Vous savez, ils sont très bougons en ce moment. C'est pour ça qu'ils me donnent ce travail, et qu'ils poireautent aux portes en attendant."

En effet, alors que l'individu continuait ses explications, Albert put apercevoir un quatuor bleu et rouge situé à une trentaine de mètres, qui vint ouvrir le passage à une diligence visiblement très pressée. Armés de piques et de bouclier, ces derniers se postèrent autour des portes en bois après le passage des chevaux, s'occupant à discuter, à guetter les mouvements alentours, ou les ordres venant des palissades. Encore plus loin devant, au-delà des portes et des gardes, des gens semblaient s'agiter dans tous les sens, allant et venant dans la bourgade avec leurs brouettes, chariots ou animaux de trai, passant des objets de main en main, échangeant des poignées de choses avec des signes de politesse rurale.
Test d'INT : 12, raté.
Et... En fait, tu ne sais ni lire ni écrire.


Vis à vis des documents, ils avaient l'air tout à fait normaux.
Les lettres, bien que très éloignées du domaine de compréhension du semi-Norse, étaient écrites comme les documents que vendaient les gamins du Brotkopfs à Middenheim, et les grands traits qui suivaient se ressemblaient tous, au point de rappeler les affiches placardées chaque saison devant le Stade Barnabeu, ou sur les entrepôts de la Porte Sud. Une fois qu'Albert en eut assez de ce rouleau encré, son interlocuteur lui présenta brièvement le reste. Sur ces petits parchemins, il y avait une demi-douzaine de mots, tous identiques, ainsi qu'un bâtiment dessiné dessus. Alors que l'individu vermeil les agitait, le dessin semblait être celui d'un ... portique, ou d'une passerelle, ou quelque chose comme ça.

- "Allons grand Herr, décidez-vous, s'il vous plaît. Les journées sont encore courtes, alors si vous voulez profiter du marché..."

Il s'arrêta dans sa phrase, tendant une paume vide d'un coté, et serrant l'autre sur ses petits papiers.

Derrière lui, Albert pouvait entendre quelques autres voyageurs qui arrivaient, certainement des réfugiés de la Tempête ou des vagabonds qui cherchaient à faire affaire dans la région. L'air de la forêt commençait seulement à s'assécher et se réchauffer, même si le soleil s'était déjà fermement installé dans le ciel depuis plusieurs heures...
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Albert Machgivre
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Message par Albert Machgivre »

Évidemment, Albert n'était pas lettré. A la vue du simulacre de parchemin qui lui fut présenté, Albert fit semblant de lire ce qui était écrit en hochant parfois la tête. Après avoir examiné le bout de papier qui lui était présenté, Albert en conclut que le garde était de bonne foi et décida, en conséquence, de régler la somme qui lui était réclamée.
"Vous savez je n'ai pas énormément voyagé et je n'ai donc pas eu la chance de m'acquitter d'une telle taxe." Dit-il avec un léger sourire.

Plongeant la main dans sa besace à la recherche de quoi régler le garde, Albert ressortit finalement celle-ci tenant 5 pistoles qu'il déposa dans la paume ouverte du garde. Voyant que ce dernier attendait qu'il décline son identité afin de la coucher sur papier, ce qui était, semblait-il, la coutume locale, Albert obtempéra sans plus de parlote.

"Je me nomme Albert. Albert Mâchgivre."

Attendant que le garde remplisse les formalités administratives qui accompagnaient son entrée dans le village, Albert jeta un coup d’œil en direction de la ville. Nul doute que du travail l'attendait en ville. Il devait également se procurer un semblant d'amure dorsale : il avait beau porter un casque, le moindre coup d'épée pouvait le vider de son sang comme un cochon qu'on égorge. Quelques armes de jet ne seraient également pas de trop : C'est bien beau d'avoir une hache à deux mains, mais cela nécessite de se soumettre au danger de la mêlée. Une hache de lancer avec une bonne trajectoire permettrait d'éviter moult blessures. Maintenant qu'il y pensait, un couteau ne serait pas de trop. Si sa hache double était puissante, elle était peu maniable. Un simple couteau se révélait souvent bien pratique. Autant d'articles qu'il espérait acquérir pour un bon prix au marché ou aux échoppes environnantes.

Une fois le papier attestant qu'il avait réglé la taxe d'entrée terminé, Albert s'en saisit et se dirigea d'un pas sûr vers le quatuor de garde, espérant obtenir des informations.

"Bien le bonjour à vous messieurs les gardes! Étant étranger à votre belle cité, sauriez vous où l'on aurait l'usage d'un mercenaire?" Je ne rechigne pas à la tâche et je pense, en toute humilité, pouvoir être fort utile en combat.

Albert favorisa une approche directe : s'il voulait visiter le marché, il ne devait pas perdre de temps en bavardage.
Modifié en dernier par Albert Machgivre le 15 juil. 2020, 16:51, modifié 1 fois.
Albert Machgivre, Maître d'armes
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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


À peine eut-il donné la somme convenue à l'individu rougeoyant, que ce dernier s'empresse de le remercier, se pâme de compliments, et s'en va quérir quelque autre objectif loin du blondinet, et se fond dans la masse populaire qui arrive ou qui sort du village. Comme convenu, il venait de recevoir une sorte d'affidavit. Il n'y eut aucune formalité ni interrogation supplémentaire, ou du moins, aucune formalité qu'Albert aurait pu déceler sur ce bout de papier griffonné.

Une fois à portée des gardes bleu et vermeil qui s'étaient postés au-devant des palissades, il leur tendit l'affidavit, ce qui ne manqua pas de surprendre l'un d'eux.

- " Bah qu'est-se-c'est que ça ? Un papier ? ... "

C'est alors que l'individu se retourne et que ses trois compères commencent à se gausser fortement, certains se tenant le ventre, ou relaxant leurs bras croisés. Visiblement, il y avait quelque chose de très comique aux yeux de la milice.

- " Et qui c'est qui t'a refourgué ça ? Y'a pas d'papier pour les taxes ici, sauf chez les bourgeois, ha !

- Allez, avance, et va pas t'étripailler avec ta grande hache-là. Sinon, c'est la geôle !

- Pour ce qui est des mercenaires, c'est un peu faiblard en ce moment par ici. Si t'es malin, t'peux bien trouver quelques affaires à ta hauteur. Y'a ben deux-trois faux-sang qui savent pas se défendre eux-mêmes, si tu vois c'que j'veux dire... "


Ce maigre bonhomme avec sa chevelure fileuse se mit alors à sautiller tel un cabri, le menton levé au maximum, et les bras ballottant comme s'il marchait d'un pas militaire très étrange.

Quoiqu'il en soit, il fut donc indiqué à Albert les différents emplacements du village, soit l'auberge du "Dernier Cri", la maison du Conseiller Aufge... Aufde... Du conseiller. Les quelques échoppes, et la tour de guet. Tous ces lieux ne lui furent pas donnés exactement, mais simplement signalés, avec à chaque fois un des gardes qui pointait son doigt vers le lieu désigné. Après tout, il n'y avait aucune rue, aucun endroit nommé, hormis l'auberge. Et c'est donc après toutes ces indications que les gardes laissèrent le bretteur voguer à ses occupations, tant qu'elles étaient bien sûr "légales".

Une fois à l'intérieur, les choses s'ouvraient un peu plus aux yeux d'Albert. Le << marché >> était assez vaste par rapport à la bourgade, et il semblait dominer la vue de tous les cotés. Visiblement, il y avait bien plus d'activité qu'à l'accoutumée, puisqu'il y avait bien deux fois plus d'individus que de bâtisses. Ces gens de toutes sortes et de toutes les professions s'échangeaient tout et n'importe quoi, de la peau de renard au panier d'osier, de l'onguent de châtaigne à la brassée du village voisin. Alors qu'il se mêlait à tout ce petit monde, il fut forcé de voir et d'entendre tout un assaisonnement de colporteurs et de marchands qui l'interpellaient de tous les côtés, soit pour lui montrer des victuailles, ou simplement pour étouffer la réclame de voisin.

Soudainement, un homme semble attirer l'attention d'autrui. Étant donné la différence d'altitude entre le demi-Norse et ses comparses, Albert n'a aucun mal à discerner ce qu'il se passe. Voilà donc que cet inconnu place une caisse juste devant la foule et pose trois coquilles ou coques sur la caisse. N'ayant aucune envie de se décaler ou de laisser la foule se déplacer, voilà qu'il montre ostensiblement une pierre peinte en rouge, à peine plus petite qu'un œuf, qu'il place sous l'un des coques. Un premier chanceux se présente, donne une pièce au saltimbanque, et se trompe de coque. Deuxième essai, c'est à nouveau un échec. Dépité, ce dernier laisse sa place. Une jeunette s'installe, et semble suivre les coques avec ses mains. Elle réussit du premier coup, mais rate les prochains, malgré son acharnement et ses jurons.

En fait, entre chaque essai, le saltimbanque mélange rapidement les coquilles, jongle avec certaines, en fait pivoter d'autres, etc. Et une fois son remue-ménage terminé, il se relève, commencer à observer la foule avec ses deux grands yeux colorés, et continue son tour d'observation en auscultant la foule. À chaque fois, il pointe du doigt un volontaire, pour deviner sous quelle coque se trouve la pierre colorée.

Et c'est à cet instant que le petit individu aux soucoupes tend la main vers Albert.
Voilà voilà, tu peux te balader dans le marché à ta guise, et chercher tout type de victuailles ou d'équipement. Ce n'est pas sûr et certain que tu trouves tout ce que tu veux, mais étant donné le monde, tu peux tout à fait négocier ou marchander quoi que ce soit.

Pour ce qui est du jeu de "devinettes", c'est très simple :

Tu donne une certaine somme (or, argent, etc.)
Il y a 3 coquilles, 1 chance sur 3 de trouver la pierre sous la coquille.
Si tu trouves la pierre, tu gagne le double de la somme donnée (en admettant que le saltimbanque ait cet argent sur lui, évidemment).
Sinon, tu perds la somme donnée.

Un seul essai possible entre deux mélanges.
Le saltimbanque mélange les coquilles entre deux mises.
C'est tout.

Je me charge de faire les jets de dés, comme d'habitude.

Si tu souhaites jouer, tu peux utiliser n'importe quelle méthode pour tenter de trouver la pierre.
Sinon, tu es libre de te balader en ville, et de faire ce que tu veux.

Tu n'as malheureusement pas assez d'xp à l'heure actuelle, donc tu ne peux que dépenser ton argent.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Albert Machgivre
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par Albert Machgivre »

Le visage d'Albert se décomposa à mesure qu'il entendit la réponse des gardes. S'il n'était pas brillant, il comprenait fort bien ce qu'il venait de se passer : l'individu l'avait floué. Sa besace désormais un peu plus légère en témoignait. Le rire des soldats mit ses nerfs à rude épreuve. Conservant son calme non sans efforts, Albert s'efforça d'écouter les gardes : le voleur était déjà loin, autant récolter le maximum d'informations.

Une fois le monologue des gardes terminé, Albert les remercia et se dirigea vers le marché qui emplissait une grande partie du village.
Comme tous les marchés de bourgade, celui ci ne faisant pas exception à la règle, de nombreux paysans étaient présents. Venus vendre une partie de leur récolte, réparer des outils usagés ou encore s'offrir quelques folies, ces derniers affluaient au marché. Malgré tout, des commerçants et acheteurs de toutes sortes étaient présents : de nombreuses échoppes de fortune avaient été dressées à même la rue et de nombreuses boutiques permanentes avaient disposé une partie de leurs stocks sur des présentoirs extérieurs afin de tenir le choc face à la concurrence temporaire.

Une fois son inspection terminée, Albert remarqua un drôle d'énergumène qui se démarquait du reste des badauds : un saltimbanque. Ce dernier proposait un jeu de hasard où, d'après les "calculs" savants du combattant, les joueurs gagnaient une fois toutes les trois parties. Ayant été floué, il ne voulut pas aggraver son cas et ignora la promesse d'argent facile que constituait le jeu de hasard... mais c'est alors que le bonhomme désigna Albert, l'invitant à participer à son attraction.

"Je te remercie, mais je préfère passer mon chemin. Aujourd'hui n'est pas mon jour de chance!"

Se détournant de l'étrange individu, Albert se trouva livré à lui même : seul dans un tout nouveau lieu, ce dernier était un peu hésitant quant à la marche à suivre. Après quelques instants d’intense réflexion, il était décidé.
En premier lieu, il se devait se procurer des armes de jet ainsi qu'un couteau. Ensuite, il se rendrait à la taverne afin de trouver un contrat. Sans perdre plus de temps, il se dirigea vers une armurerie qui semblait, somme toute, présentable. Traversant à grandes enjambées le marché bondé non sans bousculer quelques autochtones trop lents à s'écarter de sa route, Albert se retrouva devant l'armurerie. D'étranges symboles ornaient le devant de l'échoppe mais l'imposant demi-norse, n'étant pas lettré, n'avait aucune idée ce qu'ils signifiaient.

"Sans doute le nom." Se dit-il.

Entrant sans perdre plus de temps, Albert se retrouva face à un homme trapu d'âge moyen. Les sourcils froncés, son visage semblait exprimer de la désapprobation en permanence. Ce sentiment était encore renforcé par une épaisse barbe noire recouvrant le bas de son visage. Ses énormes paluches calleuses étaient affairées à redresser une faux tordue, outil sans doute apporté par un paysan du coin.

À sa vue, Albert eu une pensée quelque peu comique à son égard :

"Qu'on vienne me dire que les nains ne peuvent pas être de taille humaine après ça..."

Alors qu'Albert entra dans sa boutique, le forgeron se redressa et le fixa, comme si il essayait de jauger combien il pourrait bien lui rapporter.
Voyant que l’hirsute personnage ne semblait pas vouloir prendre la parole, le demi-norse se décida à engager la conversation :

"Bien le bonjour, forgeron! Je suis à la recherche d'armes de jet et d'un coutelas. Qu'aurais tu à me proposer de pas trop cher?"

Affichant d'entrée de jeu son intention de négocier, Albert comptait bien se rattraper après s'être fait escroqué.
Modifié en dernier par Albert Machgivre le 24 juil. 2020, 16:08, modifié 1 fois.
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Le "forgeron" à proprement parler n'avait rien de bien intrigant vis-à-vis de son aspect : d'âge très mur, le visage sec, les corps noueux, il semblait faire partie de ces gens trop vieux pour la guerre, ou bien trop usé par la guerre. En voyant le haut personnage qui le toisait depuis le parvis de sa boutique, l'artisan continua son œuvre quelques secondes encore, visiblement plus préoccupé par emmanchement de cette faux que par l'énergumène à la grande hache. Une fois que l'outil fut encastré comme il se doit, le vieillard se tourna face à lui, défit l'un de ses grands gants de cuir calciné pour saluer le jeune homme à l'Ulricaine. Il leva ainsi sa grosse main tallée, paume entièrement étendue face au jeune homme, pliant seulement le majeur et annulaire. Le médaillon canin qui ballottait à son cou ne vint que confirmer l'évidence précédente.

- " De jet et un coutelas ? Hm ? Quel genre tu cherches, grand ? J'en ai ben plusieurs des affaires comme ça, tiens, regarde. "

Il s'avança, faux en main, vers un des râteliers rafistolés qui tenaient çà et là contre les murs de la cabane. Après une légère inspection, l'artisan ne mentait pas : malgré l'absence flagrante d'arme lourdes ou encombrantes, il y en avait pour toutes les tailles. Dagues et houlettes, pointes et crochets, serpes et langmesser, tout était amassé sur des étendoirs en bois à deux rangées, et le moindre mouvement proche semblait amener moult cliquetis.

Au final, le marchand lui présenta bien plus de lames qu'un coutelas, et à chaque fois le commerçant effectuait quelques moulinets dans le vide, ou se rasait une partie du bras pour prouver le tranchant de ses marchandises. Il avait de nombreux coutelas, dont certains qui étaient, en effet, assez légers pour être lancés, mais rien d'exceptionnel (de toute façon, Albert n'avait pas les fonds ou le tact suffisant pour s'accaparer une arme exceptionnelle où que ce soit dans l'Empire.... Pour l'instant ). Il y en avait en tout pour 3 lames / couteaux légers, et pour 3 couronnes et 8 pistoles.
Résumé des négociations :
Le prix est à peine plus haut que la normale, car tu n'as aucune denrée à troquer ou échanger hormis ton or,
Cependant, tu es Middenlandais, et ça se voit / s'entend dans ton accent.
Donc le mec ne va pas chercher à se faire du gras sur ton dos.

Test de CHA opposé, +1 pour le forgeron grâce à la compétence Commerce :
Albert -> 7, réussi de 1
Vorster (le forgeron) -> 11, raté de 1
=> Succès de 2 pour Albert, le prix final baisse de 10%

Il faut donc enlever 3 couronnes et 4 pistole de ton inventaire, et tu peux rajouter (Un MJ le fera sur le wiki):

2x Couteau de lancer [12+1d6 dégâts | Malus de -2 TIR tous les 6 mètres | - ] à 1.2 couronnes chacune.

1x Dague / coutelas standard
[12+1d6 dégâts | 6 parade | Rapide. ] à 1 couronne chacune.

Oui ce ne sont pas les prix donnés sur le wiki, mais vu que ce sont des armes très proches sur tous les points de comparaison, cela me parait hautement illogique que leurs prix soient si différents.

Une fois sorti de l'atelier, l'animation en ville n'avait visiblement que peu diminuée. Il y avait désormais autour de lui des potiers, des ferronniers, charretiers, fabricants de tissus, fabricants de saucisses et autres travailleurs grossiers affiliés à la production de paniers, huiles et teintures, tabac à chique et remèdes divers.

Et évidemment, avec l'agitation, venait le bruit.
Au loin, un crieur semblait haranguer la foule avec ses propos. À l'opposé, un autre semblait lire quelque parchemin à la foule, en pointant du doigt différents endroits. Impossible d'entendre ce que l'un ou l'autre disait, étant donné la distance et les discussions à proximité. En effet, les badauds autour d'Albert se plaignaient de manière assez virulente des nouvelles taxes, des manigances de certains "faux-sang", ou encore de la saison dernière qui avait été "peu intéressante pour le gibier".

Visiblement, le Graf-Kurfürt de Middenhheim s'était enfin décidé à << regarder ce qu'il y avait autour de lui >>, et l'on disait qu'il voulait rénover les environs du plateau, pour un certain prix, évidemment. Un presseur alla même jusqu'à prétendre avoir vu le Graf vêtu de braies cousues de pièces d'or, et que c'était la raison pour laquelle il créait de nouvelles taxes. Certains y rirent comme à une farce, d'autres chassèrent le malotru, jusqu'à ce qu'il disparaisse dans la foule.

Quel qu'en soit la réalité, un bâtiment d'un autre genre se présentait à Albert désormais. Une bâtisse assez large, tout en torchis et en bois, vitrée de-ci de-là, et avec pour seul détail vraiment fantaisiste une enseigne décolorée et un peu grisâtre. Cette dernière était taillée dans le bois ou la pierre, et représentait un loup blessé, hurlant à la lune.

Le temps passé à traverser le marché avait visiblement suffi à amener le soleil à proximité du Zénith, bien que cela ne serve guère, puisque le bain de foule forcé aurait suffi à réchauffer quiconque dans les environs.
Test secret : 16, échec

Alors qu'il s'avançait et se frayait un passage jusqu'à l'auberge, il entendit des gens s'effarer, et Albert n'eut aucunement le temps de réagir avant d'être bousculé sur le coté. L'instant d'après, un homme blond aux vêtements ternes forçait le passage devant lui, soufflant à grand volume, tout en disant :

- " C'est de la triche !" , "J'ai gagné quand même !" , "Menteurs ! Vauriens ! Ranaldiens !"

A quelques mètres, trois gaillards renversaient tout ceux qui se mettaient sur leur passage, secouant ferrailles, matraques et autres outils grossiers, répondant au passage :

- "Ranaldiens ?! C'toi-même, Ranaldien, canaille !"

Il restait donc à Albert de décider de sa prochaine occupation, quoi qu'elle puisse être.
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

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Quittant l’échoppe du forgeron bourru, Albert retourna à son occupation immédiate : trouver du travail. Marchant à travers la bourgade, il n'était pas mécontent de ses emplettes : les couteaux de jet se montreront fort utiles, tandis que la dague sera rangée prestement dans sa botte. Après tout, qui avait dit que le grand nordique devait se battre à la loyale? S'il en avait l'occasion, cette lame dissimulée saurait être rentable.

Perdu dans ses pensées, ses pas le menaient vers l'auberge. Les habitants, profitant presque tous du marché qui, assurément, attirait bon nombre de voyageurs, étaient présents en masse dans les rues, formant presque ce que l'on pourrait appeler "une foule". Cet agglutination de paysans et de drôles de bonhommes en avaient presque toutes les caractéristiques : le bruit qui emplissait le village n'était pas sans rappeler Middenheim, la voix d'un crieur public dominant le brouhaha ambiant.

Arrivant dans les parages de l'auberge, Albert sortit de sa rêverie et s'apprêtait à entrer quand il fut bousculé par un homme blond n'ayant rien de particulier si ce n'est le volume sonore de ses beuglements. Manquant tomber tellement il était peu préparé au choc, son premier réflexe fut d'agripper le manche de son imposante hache : il comptait bien faire payer à l’individu sa négligence. Soudain, il se remémora l'avertissement des gardes : il ne devait pas provoquer de grabuge. À contrecœur, il lâcha la hampe de son ustensile et décida de passer outre ce manque de respect flagrant. S'il faisait là preuve de sagesse, Albert fulminait : il reprit sa marche les poings serrés, la mâchoire contractée. Il ne pouvait pas se permettre de se faire remarquer de la sorte si tôt après son arrivée, sans quoi il allait croupir en prison.

"Quel illustre début de carrière cela aurait été pour un maître d'armes!" Pensa-il.

S'écartant de la route de robustes gaillards qui semblaient suivre le blond l'ayant bousculé, Albert rentra finalement dans l'auberge.
Jetant un coup d’œil bref aux clients attablés, l'établissement n'avait rien qui ne retint son regard : la décoration classique voire sommaire de cette bâtisse était typique de ce genre d'établissements. Quelques serveuses, jeunes et plutôt jolies dans le genre matrone, passaient entre les tables, remplissant les choppes vides en se dandinant sous le regard avide des habitués.

Se dirigeant à grands pas vers le comptoir où le patron, un homme chauve et corpulent se tenait, Albert se planta devant lui et posa d'emblée une pistole sur le comptoir, bien décidé à faire de cet homme son allié. C'était là un choix judicieux : les patrons de ce genre d'enseignes laissaient souvent traîner leurs oreilles et leurs renseignements pouvaient valoir plus qu'une pièce par ci par là.

"Bien le bonjour, aubergiste. Je suis ce qu'on pourrait appeler un mercenaire et je n'ai pas peur du sale boulot. Connaitrais tu des personnes pouvant faire usage d'un grand gaillard tel que moi?"
Albert Machgivre, Maître d'armes
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Snorri Sturillson, Assistant MJ


Passant entre les plateaux et les quelques tables occupées, il n'y avait en effet aucun mal à se rendre compte du manque d'originalité de l'endroit : Il y avait là quelques rideaux, deux ou trois fourrures suspendues, un vaste dortoir, quelques lampes, et un escalier menant aux chambres privées, à l'étage. Ici, des gens jouaient aux dés. Là, des gens discutaient et remuaient un colporteur un peu maladroit. Au final, les deux tringles en bois qui agrémentaient le long comptoir semblaient un peu perdues, bien qu'elles puissent servir d'appui comme d'accroche à Ulric-sait-quoi (ou qui).

Le tenancier, voyant enfin une nouvelle tête, s'éprit d'un sourire dentelé alors qu'il s'exclama :

- " Alors grand gaillard, qu'est-ce que j'te sers ? La bière est à deux sous, les saucisses à cinq, et les plats à sept ! Un grand fétu comme toi, ça mange son poids, non ? Ah qu't'es mercenaire ? C'est vrai qu't'as pas la tronche du coin, toi..."

Il déposa trois gobelets de bois avant de reprendre en redressant sa moustache :

- " Franchement, vu l'heure, tu trouveras pas d'quoi filocher dans ma caserne, ça non-garçon. Par contre, si t'es malin, t'peux bien trouver quelque grippe-sou qui soit un peu trop Reiklandais sur les bords, s'tu vois c'que j'entends..."

Il détourna son visage et plaqua le dos de sa main contre son front, imitant quelque damoiseau défaillant.

- "Sinon, t'peux faire comme tout le monde hein, et profiter du marché. J'vois qu't'est bien équipé, mais c'pas tous les jours Marktag ! Regarde-les v... LUITPERT ! "

L'homme attrapa quelque chose au-dessus du comptoir, qui semblait être une sorte de tison ou de fourche allongée. Ni une ni deux, le voilà parti vers l'entrée entrebâillée, prêt à en découdre avec l'individu sus-nommé.

- "Dégage tes caissons d'ici, face d'anguille ! Combien de fois t'ai-je dit de débarrasser ma d'vanture ? Tu es toléré ici, toléré, mais pas tes affaires ! Dent-de-loup, allez !"

Pendant que l'aubergiste distribuait quelques coups de hampe bien placés, un autre individu s'était approché du bretteur. En effet, le colporteur un peu secoué qu'il avait vu précédemment avait réussi à se faufiler entre les tables, sans qu'Albert ait pu suivre son trajet.

- " Une carte à sept signes, Herr-sire ? "

Pendant que le bretteur formulait sa réponse, le tenancier revenait à grandes enjambées à sa table, tapant le plancher du bout de son bâton.

- " Ah, ben tiens, donne m'en trois cette fois. C'est combien pour c'te s'maine ?"

- " 1 gris-sou la carte, Herr ! On est déjà à 6 couronnes "

- " Ouais, donne-m'en trois. Tiens, pose là. Comment va Max ?" Il reprend les gobelets de bois, et les entrepose sur une planche surélevée pendant que le vendeur se perdait dans ses balbutiements. "On en était où, grand ? Hm ? Ah oui, t'es mercenaire. Vu l'heure, j'te dirais d'aller voir au marché, et d'attraper c'qui t'intéresse ou ceux qui t'secouent. Sinon, hé, y'a tout ce que tu veux ici !"

Il clôtura sa phrase d'un rire gras et chaleureux, avant de reprendre ses travaux.

- "Après, si t'es vraiment en manque de cliquant, tu peux tenter ta chance hein. Pose toi d'vant la baraque, cherche une occasion, .... Mais si tu vois Luitpert ou ses gus, tu lui passes une cognée."
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Albert Machgivre
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Re: [Albert Mâchgivre] Juste un peu d'huile de coude

Message par Albert Machgivre »

Pendant qu'il écoutait l'aubergiste, l'homme aux cartes attira l'attention d'Albert. La promesse d'argent facile se faisait forte : ayant déjà été tenté par le bouffon aux coupoles sur la place du marché, il décida d'acheter une carte, seulement une.

"Donne m'en une mon brave. Quelles sont les règles du jeu?" Questionna le bretteur.

Le vendeur sourit, dévoilant des dents jaunâtres et usées.
"Elles sont bien simples mon bon Herr. Chaque carte contient sept emplacements vides. Y'a sept symboles que tu peux mettre dans l'ordre que tu veux : Crâne, Épée, Pièce, Couronne, Loup, Roue et enfin Goutte. Plus de cartes sont vendues, plus le gros lot augmente. C'est d'largent facile, tu peux gagner 6 couronnes!" Expliqua le colporteur. Ce dernier, plongeant sa main dans une besace, la ressortit avec une carte qu'il tendit à Albert.

"Ça t'fera deux pistoles." Rajouta-il, la paume de son autre main ouverte en direction d'Albert.

"Le jeune Herr" plongea sa main dans sa propre besace et après quelques instants de recherche, il régla la somme convenue.
Sa bourse lui paraissait bien légère, délestée d'une belle somme depuis le début de la journée.

"Le moment est propice pour poser des questions au colporteur." Pensa Albert.

L'air de rien, le bretteur en profita pour questionner le vendeur de cartes :
"Dis moi, n'aurais tu pas besoin de gros bras? C'est que ton travail doit être risqué par les temps qui courent."

"Je n'en ai pas besoin. Écoute, vu que t'as pas l'air d'un mauvais bougre, j'vais te donner un bon conseil : reste à l'écart des gredins de la ville, en particulier de Max."

Aussitôt, Albert parut intéressé, se tournant complètement vers son interlocuteur et lui demandant aussitôt :
"Je vois. Et où est-ce que j'peux trouver ce "Max"?"

L'homme se renfrogna et grinça des dents sans répondre. Après quelques instants il se détourna d'Albert alors que l'aubergiste éclatait de rire.
Comprenant qu'il devait avoir des informations sur le dénommé "Max", le futur maître d'armes décida de tenter sa chance avec le tenant de l'établissement.

"Tu parais en savoir long sur ce Max, aubergiste. Tu as déjà mentionné son nom auparavant. Saurais tu où je peux le trouver? Je dois bien gagner ma croûte si je compte loger ici."
Albert Machgivre, Maître d'armes
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