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Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 19 juil. 2018, 14:18
par [MJ] The Puppet Master
En fait de temple, il ne s'agissait ni plus ni moins que d'un abri de fortune fait d'un entrelacs de branches pour toit au milieu d'un bosquet d'arbustes. Le sol était un tapis d'herbes fraîches... récemment piétinées à ce que pouvait voir Taille en se relevant de sa prière à Taal. Il n'avait pas pu faire toutes ces traces à lui tout seul ; quelqu'un était passé avant lui. Peut-être même qu'il était encore présent. Cette pensée fouetta l'esprit du constructeur d'une inquiétude sourde puis il se raidit comme glacé sur place par la voix qui s'éleva d'un coin sombre entre les arbustes.

- Que voilà une mauvaise mine, fils de Taal. aucune agressivité n'émanait de cette voix rocailleuse et lente, bien au contraire.

Forçant sur ses yeux, Taille commença à apercevoir celui qui s'adressait à lui : cheveux gris-blancs sales en bataille, barbe blanche aux reflets blonds-roux hirsute et longue, corps nu, assis à même le sol, les jambes croisées, les mains jointes en creux devant son nombril, un vieil homme le fixait de son regard bleu malicieux.


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- T'a-t-on roué de coups, mon jeune ami ? ou as-tu lourdement chuté ? Si tu te contentes de nettoyer cette vilaine plaie à l'eau claire, la fièvre s'emparera de toi avant le matin. Un onguent de plantes serait plus indiqué, ne crois-tu pas ?

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 23 juil. 2018, 15:54
par Taille Tallgott
En se relevant de sa prière le bâtisseur fut surpris par une voie Rocailleuse, un instant il crut que cette voix s'élevait de l'abri lui-même, où il s'était réfugié à la hâte, regardant d'un air étonné tout autour de lui.

En tout cas la voix avait bien remarqué l'état du jeune Tallgott qui tenait à peine debout après cette journée horrible.

Taille dirigeât son regard vers la voix, sa vision s'habituant lentement à l'obscurité d'où elle émanait, dans un recoin sombre entre les arbustes, apparut peu à peu la silhouette d'un vieil homme aux cheveux en bataille, la barbe blanche, le corps dénuder, assis à même le sol.

Le vieil homme le fixait de son regard malicieux, il avait tout l'air d'un cultiste de Taal.

Quand l'homme reprit la parole, Taille avait repris contenance et regardait la pénombre d'un aire moins éberluer. Il se posât en tailleur dans l'herbe fraîche pour lui répondre correctement.

- J'ai passé une sale journée en effet, pourtant j'avais débuté ma journée en voulant faire le bien.

Je suis désolé de vous avoir dérangé dans votre méditation, je ne me suis même pas présenté en entrant dans votre sanctuaire.

Je m'appelle Taille Tallgott, je viens du village de Kastof. Je ne connais rien à l'art de la guérisons malheureusement et un onguent serais le bienvenue.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 23 juil. 2018, 22:15
par [MJ] The Puppet Master
- Mon sanctuaire ? L'homme laissa échapper un ricanement clair. Mon sanctuaire ?! La fièvre se serait-elle déjà emparée de ton front, mon jeune ami ? ou n'es-tu pas le fidèle de Taal et Rhya que je supposais ? Rien, ici, Il fit un geste de la main qui embrassa les alentours, ne m'appartient plus qu'à toi, voyons ! Ce que tu vois est le sanctuaire de la puissance et de la majesté de la nature tout autant que celui de la mère nourricière des hommes et de la terre... Taal et Rhya.

Doucement, l'homme se redressa et invita Taille à faire de même. Puis, il lui prit la main et l'entraîna à sa suite au travers des fourrés. Après quelques dizaines de mètres les deux hommes entamèrent l'ascension d'un talus couvert de ronces et autres arbustes épineux producteurs de baies. Taille ne voyait pas de sentier pourtant son guide semblait savoir exactement où aller. En haut du talus, le bâtisseur aperçut d'abord une écuelle de bois et un tapis de feuilles installés sous un énorme rocher plat. Non loin, il y avait les restes carbonisés d'un foyer récemment utilisé, une peau de bête, sans doute un ours, étalée sur l'herbe et un coutelas en os planté à côté. Le vieillard poursuivit jusqu'à un jeune chêne aux branches duquel étaient accrochés une outre et plusieurs besaces. Là, il lâcha la main de Taille, saisit l'une d'elles et commença à fouiller à l'intérieur. Il en tira quelques fleurs séchées, un bouquet d'herbes odorantes et étala le tout à ses pieds une fois assis en tailleur.

- Prends donc l'écuelle là-bas et va chercher de l'eau à la source, ton onguent sera bientôt prêt.

Lorsqu'il remonta auprès du vieil ermite, Taille le trouva en train de mâchonner les ingrédients précédemment étalés devant lui. Lorsqu'il lui présenta l'écuelle, l'homme cracha ce qu'il avait obtenu dans l'eau. Puis, il se rinça le gosier avec une lampée de ce qui se trouvait dans l'outre et qui, à l'odeur, devait être du vin. Ensuite, il malaxa longuement la mixture avant de s'arrêter l'air embarrassé.

- Aurais-tu l'amabilité de me trouver un peu de résine, mon jeune ami ? Bah, reste-là, tu es déjà assez mal en point... J'irai moi-même.

Suite à quoi, il se leva au moment où le jeune Tallgott sentait sa tête tourner et ses forces l'abandonner un peu plus. Deux clignements de paupières plus tard, le bâtisseur perdait connaissance et l'ermite disparaissait.

---

Lorsqu'il émergea finalement de son état vaporeux, Taille était torse nu, allongé à l'endroit même où il avait sombré et une épaisse boue verdâtre et malodorante avait été appliquée sur sa blessure. Les picotements qu'il ressentait à cet endroit étaient désagréables mais il fallait bien avouer qu'il n'avait pas eu le choix.


- N'y touche pas, mon jeune ami. Laisse faire la nature...
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Le vieil homme était assis en face de lui, toujours dans la même position, toujours totalement nu. Il souriait.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 24 juil. 2018, 20:39
par Taille Tallgott
Taille se sentait de plus en plus mal et il était conscient qu'à tout moment, il tomberait raide à bout de force. Le Vieil homme avait prit Le jeune Tallgott par la main et l'avait quasiment traîné jusqu'à son repaire, là il avait commencé à préparer l'onguent pour sa blessure au bras.

Taille tentait de tenir debout tout en regardant ce que faisait le serviteur de Taal, ses paroles semblaient de plus en plus lointaines, le fourmillement de ses membres était devenu perceptible soudain il vit le sol et les frondaisons basculées et s'inverser avant de perdre connaissance l'ermite disparaissait dans l'obscurité.

Il ouvrit les yeux et vu le nobliau - Im... Imbécile...

Il détournât le regard, en face se tenait le meneur des assassins - idiot.

Un peu plus loin se tenait le jeune Albrecht, il dévisageait silencieusement le bâtisseur avec un regard emplit de reproches.

La scène s'estompa et Heilwig apparut considérant le Bâtisseur Baignant dans son sang, affalé dans l'herbe comme un ivrogne .

- Tu m'as abandonnée, Taille tu nous as tous abandonnés...

Soudainement le jeune Tallgott émergeât de ses songes, il avait froid, il était sale, tout particulièrement son membre gauche, recouvert de boue.

la couche de Tourbe qui tapissait son bras était aussi répugnante que nauséabonde, elle recouvrait son bras là où le carreau d'arbalète lui avait laissé un trou béant. En se redressant il comprit que le froid qui le tenaillait était dû au fait qu'il ne portait plus que ses braie tachée de sang et son torse était recouvert d'ecchymoses de différents coloris.

Il allait gratter la boue qui recouvrait sa blessure, lorsque-il entendis la voix du vieil homme.

Ce ravisant instantanément, taille gratta quand même sont bras légèrement plus haut en espérant faire disparaître le grattement désagréable.

le Constructeur releva la tête vers son interlocuteur nu comme un ver.

- Par les dents de Taal !, j'ai l'impression d'être passé sous un chariot !

- Merci pour ... l'onguent, je suppose que je vous dois la vie ?.

- Je ne sais pas si je vais pouvoir me remettre sur pied très longtemps, de plus j'ai à faire au village j'étais parti avec le fils du garde champêtre rechercher du sang de renarde pour un remède quand nous nous sommes fait attaquer par des renégats, j'ai malheureusement perdu le petit dans l'escarmouche. J'ai faillit à mes tâches et il va falloir que j'y remédie urgemment !

- Mais avant de partir je peux-peut être vous rendre service ?

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 26 juil. 2018, 14:54
par [MJ] The Puppet Master
Le vieil homme écouta en souriant puis :

- La vie ? Non. Mais l'usage de ton bras, sans doute, oui. Je vais bander ça et tu pourras regagner les tiens. Quand tu auras réglé tes histoires, reviens donc me voir, on discutera de choses et d'autres... Peut-être pourrais-je t'enseigner plus avant notre dogme car je décèle des manques dans ton éducation religieuse, mon jeune ami. Et puis, si tu souhaites vraiment me rendre service, ramène donc une outre de bon vin quand tu auras décidé de revenir.

Alors, il s'attela à appliquer un bandage fait de larges feuilles et de longues tiges pour maintenir l'onguent en place sur la blessure de Taille tout en lui expliquant comment se rendre au plus proche village à moins d'une heure de marche, sans qu'il lui soit toutefois possible de dire s'il s'agissait de Kastof ou non.

Finalement, il salua son invité et s'en alla entre les broussailles.

Taille n'avait plus qu'à suivre les indications données pour atteindre le village.

Il s'était écoulé des heures depuis l'altercation et la journée s'achevait doucement. Le soleil devait être très bas car il n'était plus visible au-dessus des frondaisons. A voir la lueur déclinante et le ciel s'assombrir, il ferait nuit avant que le bâtisseur ne soit arrivé en vue des premières constructions, néanmoins, il n'avait pas le choix ; il devait rentrer au plus vite. Il voulait savoir si le jeune Albrecht était sain et sauf.

---

La nuit était encore claire quand Taille vit les lumières d'un village qu'il reconnut comme étant le sien... Par bonheur, l'ermite lui avait indiqué le chemin de Kastof.

A première vue, tout était calme, pas d'agitation ou de bruits bizarres ; une soirée printanière comme les autres dans le Middenland.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 06 août 2018, 19:56
par Taille Tallgott
Le vieux luron était en tout cas un homme humble, car la gangrène ne se serait surement pas arrêtée à son bras, ça le jeune bâtisseur en était sûr et presque certain. Un de ses oncles avait perdu la main, puis le bras, puis la vie à cause d'une vilaine coupure mal soignée et si le jeune tallgott n'était pas tombé sur le sanctuaire de l'ermite pas net, il aurait surement finit ses jours dans un fossé ou dans le meilleur des cas dans son lit, terrassé par une fièvre atroce.

- Merci beaucoup ! je vous promets de revenir avec du vin ! au fait comment doit-je vous appeler ?
- Aussi temps que j'y pense, vous n'auriez pas du sang de Renarde par hasard ?


Après avoir remercié chaleureusement l'ermite pas net pour le coup de mains, Taille quitta la maison de Tall. Tout en marchant il pensait à la proposition de parfaire son éducation religieuse au service de son dieu titulaire, le bâtisseur ne trouverait surement pas de meilleur "professeur " dans les environs, mais ce serait une autre paire de manche que d'expliquer à sa famille qu'il devrait quitter le village pour suivre l'enseignement du vieil homme, mais pour l'heure ce n'était pas la priorité.

Taille reprit donc la route en direction du village. La fatigue de la journée se faisait ressentir, ses jambes étaient lourdes et son bandage sur son bras le grattait affreusement. Tout en maugréent sur cette maudite journée il suivit à la lettre les indications de l'ermite pas net, les minutes défilèrent et le bâtisseur pu apprécier le coucher de soleil au travers des frondaisons, la température déclinant en même temps que le couché de l'astre solaire. Quand la nuit commença à tomber définitivement il crut qu'il était perdu une fois de plus..

A la sortie d'un bosquet, il aperçut enfin des signes de civilisation, les lampes d'un village apparaissaient peu à peu au travers des frondaisons. Avec joie, il redécouvrit son village natal, le vieil homme lui avait indiqué le bon endroit. Apparemment le village était paisible, mais cela ne le rassurait pas vraiment, les renégat pouvait très bien être dans les environs guettant son retour, la prudence était de mise, il fallait qu'il rejoigne discrètement la maison du père d'Albercht, il espérait retrouver le jeune homme attablé avec sa famille, mais ne se faisait pas trop d'illusion sur les chances du jeune homme d'avoir échappé aux assassins sans problème.

Taille se dirigeât donc en directions de la maison du garde-champêtre sous le couvert de l'obscurité naissante faisant tout son possible pour ne pas faire le moindres bruit pouvant le trahir, avant de se présenter à la porte, il devait d'abord être sûr que les renégat n'avait pas suivi Albercht jusqu'à sa demeure.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 07 août 2018, 19:07
par [MJ] The Puppet Master
L'ermite s'était contenté d'un geste de la main lorsque Taille Tallgott avait voulu l'interroger sur son nom et le sang de renarde. Un sacré numéro que ce bonhomme qui ne s'embarrassait pas des convenances ou du qu'en-dira-t-on ; un type comme il n'en existait plus beaucoup en ces temps troublés. A cette évocation, le bâtisseur eut un sourire amusé mais il se renfrogna bien vite quand il réfléchit à l'idée que le village était peut-être surveillé...

Jet de dé caché...

Après plusieurs minutes à scruter les environs sans trouver un quelconque signe de la présence des renégats s'étant lancés à la poursuite d'Albrecht, Taille trottina jusqu'à la porte et y toqua. Quelques secondes plus tard, la voix du garde-champêtre tonna :

- Qui va là ?

Le bâtisseur s'annonça promptement et, immédiatement, on entendit le loquet se déverrouiller. Wolfric, le garde-champêtre, apparut dans l'ouverture et tira le jeune Tallgott à l'intérieur, lui arrachant une plainte étouffée quand il attrapa son bras meurtri. L'instant d'après la porte était de nouveau verrouillée et barrée d'une bûche de bois calée contre le montant. Quand ils s'aperçurent, Albrecht, assis sur le banc de bois en face du foyer, et Taille eurent le même lourd soupir de soulagement ; ils semblaient enfin reprendre leur souffle pour la première fois après une trop longue apnée. Il y eut ensuite une seconde ou deux durant lesquelles rien ne sembla bouger, puis le jeune garçon se précipita contre le torse de Taille et l'étreignit avec force comme un fils étreint son père rentré vivant d'une campagne militaire.

- J'te croyais calanché...
- Albrecht a tout raconté... Foutreries ! Vous l'avez échappé belle, mes couillus !
Le garde-champêtre avait un parlé très imagé quand il ne déclamait pas les annonces des uns et des autres. D'main j'irai causé au Burgmeister. Il avisera ce qu'il faut faire ; c'est trop pour mon ciboulot, c'tte affaire. Wolfric posa une main amicale sur l'épaule du bâtisseur mais il fallut que sa femme intervienne pour qu'il réalise que celui-ci était sévèrement blessé.
- L'est pas encore complètement calanché mais l'est quand même bien amoché l'pauvre. T'as donc pas vu qu'il saigne, bougre de brute ?

Effectivement, un filet vermeil coulait le long du bras de Taille jusqu'à son poignet d'où il s'échappait en lourdes gouttes jusqu'au sol formant alors une petite tâche sombre sur la terre battue.

- Reinhald, file-t'en donc chercher le père Stamm.

Le cadet de la fratrie se rua au dehors par la porte arrière de la bâtisse qu'il laissa grande ouverte dans sa précipitation. Le garde-champêtre grommela un juron et s'en fut la claquer, promettant une correction à son fils dès son retour pour châtier ce manque de prudence.

- Raconte un peu, Tallgott, pendant qu'on tise le fond de c'tte cruche de bière.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 27 août 2018, 18:41
par Taille Tallgott
Le bâtisseur était soulagé d’être enfin rentré au village et encore plus de savoir que l'on puisse être inquiet pour sa personne, revoir le jeune Albrecht sain et sauf réconfortait Taille après cette journée chargée d'événements. Père et fils avaient longuement trituré les blessures du jeune Tallgott qui résistait à la torture de son mieux avant que la maîtresse de maison ne se rende compte que l'accueil de ses hommes n'était pas très agréable pour leur hôte, Taille pour sa part n'avait opposé aucune résistance aux accolades chaleureuses, mis à part les quelques grimaces de douleurs.

- Par les dents de Taal ! Content de te revoir en un seul morceau Albrecht, tu les as semé en combien de temps ? Je ne savais pas que tu courais aussi vite ha-ha !

- Oh que oui ! Boire un coup ne me fera pas de mal ! Sacré journée par Taal !


Le bâtisseur poussa un soupir de soulagement lorsqu'il s'installa sur la chaise que le garde-champêtre lui présentait, certes la chaise n'était pas aussi confortable que le parterre d'herbes fraîches du bosquet près de la cascade, mais savoir cette journée enfin terminé ainsi que de se savoir en sécurité dans son village natal était soulageant. Il accueillit avec un sourire carnassier le gobelet de bois que Wolfric lui fit glisser sur la table.

- Je suppose qu'Albrecht t'a déjà tout raconté jusqu'à sa fuite ? Les assassins étaient six, tous en armes, et montés, les armoiries frappées sur les écus et les tabards des cavaliers étaient les mêmes que celles affichées sur les vêtements du jeune noble qui nous avait appréhendé, ils ont achevé le nobliau d'un autre trait d’arbalète qui a fini de l'achever puis il a crever entre mes mains, ensuite trois cavaliers sont partis à la poursuite de ton fils et les trois autres m'ont chargé.

- Je peux t'assurer que ça fait tout drôle! Heureusement je ne me suis pas vraiment fait piétiner mais j'ai plutôt volé sur quelques mètres et j'ai fini le nez dans le ruisseau ! Bon après tout ça je n'ai pas joué plus le héros et j'ai profité du fait qu'ils démontent pour prendre la tangente à travers les bosquets, quand j'ai repris mon souffle je n'ai pas mis longtemps à me rendre compte que je m'étais perdu.


Taille pris une bonne rasade du breuvage qu'il tenait entre les mains.

- C'est là que je suis tombé sur un bosquet sacré, près d'une cascade où vit un ermite pas net, c'est lui qui m'a placé cette onguent qui ne sent pas très bon, il m'a proposé de revenir pour parfaire mon éducation au service de Tall quand cette sombre affaire serait réglée.

Taille reprit un peu de bière en écoutant les éventuels remarques du garde-champêtre.

- Que va-t-on dire au bourgmestre ? Tu crois que je vais devoir me présenter parmi les nobles pour expliquer comment leur fils s'est fait assassiner par leurs propres hommes ? Par les dents de Taal Cette affaire pue sérieusement.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 31 août 2018, 17:27
par [MJ] The Puppet Master
Wolfric vida d'un trait son gobelet et essuya sa moustache d'un revers de la main en secouant la tête.

- T'as trop raison, mon gaillard : ça pue. Ca pue tellement qu'on va pas tarder à être tous couverts de merde, m'est avis. Il continua de vider la cruche en remplissant à nouveau le godet de Taille et le sien. Bah. On va d'jà voir ce qu'en pense le père Stamm et p'is... Le garde-champêtre soupira visiblement à court de réponse. Et p'is on f'ra c'qui faudra, t'inquiète. On va pas t'laisser dans la mouise, ça non !
- Ce que je pense de quoi ?
interrogea le vieux sigmarite en entrant sur ces entrefaites. As-tu rapporté une renarde, Tallgott ?

Visiblement soulagé de le voir entrer, Wolfric l'invita à s'asseoir avec le bâtisseur et lui-même. D'un geste de la main, il indiqua à sa femme de mettre tout le monde au lit, ce qu'elle fit sans mot dire. Les trois jeunes garçons du couple furent emmenés dans la pièce attenante alors que l'aîné restait avec les hommes. Ce n'était encore qu'un puceau et les quatre poils duveteux sous son nez ne suffisaient à le rendre viril, mais il avait survécu à plus de choses aujourd'hui que la plupart des hommes adultes du village.

Le père Stamm réitéra sa question avant d'entendre les « confessions » du jeune garçon et de Taille Tallgott.

Accoudé à la table de bois, les mains sur les yeux, le vieil homme écouta sans autre bruit que sa respiration pesante ponctuée de soupirs lourds de sens.


- Quelle sombre histoire, par Sigmar. Il me semble que le duc a bien un fils mais il y a des années que je ne l'ai vu. Se peut-il qu'il s'agisse de « Draklangues* » ? Pourquoi des hommes sensés le protéger l'auraient-ils tué ? En tout cas, c'est heureux qu'ils ne soient pas parvenus à vous attraper le petit et toi.

Visiblement, le prêtre n'avait pas plus de réponse que le garde-champêtre. Il proposa d'ailleurs la même alternative : selon lui, les choses devraient être réglées au matin.

- La nuit et la prière portent conseil. Je ne saurais trop te recommander d'implorer l'aide de Sigmar, Taille Tallgott, comme je vais le faire de mon côté. Retrouvons-nous à l'aube, au temple ; je vous accompagnerai voir le Bürgermeister Heiko Herrlich. Il faut qu'il soit au courant.
Jusque-là, mon jeune ami, inutile d'affoler tes parents. Rentre chez toi et dors un peu. Il faut que tu reprennes des forces.


Ce fut ainsi que chacun regagna ses pénates...

Récupération PV = 1D6 : 5 | PV restants : 34/60

Les premières lueurs du jour éveillèrent un Taille Tallgott à peine en meilleur état que la veille mais, au moins, était-il reposé.
Comme convenu, il retrouva le père Stamm occupé à ses prières matinales. Il furent rapidement rejoints par Wolfric et Albrecht : tout le monde avait hâte d'en parler au Bürgermeister et mettre un terme à cette histoire.


- Qu'est-ce qu'on attend pour y aller ? On va pas passer la journée ici, quand même !

A peine, le garde-champêtre eut-il terminé sa phrase qu'un son de corne retentit avec force, tirant les habitants de leurs couches et les faisant sortir de leurs chaumières. Prudemment, les quatre hommes regardèrent au dehors et aperçurent sur la petite place, au centre du village, deux cavaliers en armes accompagnés du Bürgermeister. Immédiatement, Taille reconnut les armoiries sur les tabards ! Elles étaient identiques à celles de ses agresseurs de la veille. Heureusement, il ne s'agissait pas des mêmes hommes. Heiko Herrich s'adressa alors à la population qui commençait à s'inquiéter.

- Qu'on se le dise ! Le duc Lars Ricken, intendant et seigneur de ces terres au nom du Graf Boris Todbringer, offre une récompense de dix couronnes d'or... Il eut, à ce moment-là de nombreuses exclamations incrédules parmi les villageois. ...à quiconque apportera des informations sur les odieux individus qui ont assassiné son fils hier dans la forêt ! La récompense s'élèvera à trente, oui TRENTE couronnes d'or pour celui qui donnera leurs noms ! Il s'agirait d'un homme en pleine force de l'âge, bien charpenté et portant une épaisse barbe et les cheveux long attachés sur l'arrière du crâne. Le deuxième malfrat est un jouvenceau à peine sorti des jupes de sa mère, frêle mais vif comme une biche. Si vous les avez aperçus ou si vous connaissez leurs noms et l'endroit où ils se terrent, annoncez-vous ! Nous tiendrons permanence sur cette place jusqu'à midi ! Après ce délai, votre chance sera passée ! Qu'on se le dise ! Qu'on se le dise !

- Et bien, voilà une description qui ne laisse pas de place au doute !
s'exclama Wolfric en se tournant vers le bâtisseur.
- Oui, et, vu la récompense promise, ça va pas tarder avant qu'on aille frapper chez ton père, Tallgott. ajouta le prêtre visiblement inquiet de la tournure des événements.
- Mais c'est pas nous... Papa, c'est pas nous.
- Je sais, fils. Je sais.
Le garde-champêtre tentant de rassurer son fils en prenant sa tête contre sa poitrine.
- Malheureusement, je doute que vous présenter en clamant votre innocence soit une solution. Apparemment, les assassins ont dû vous coller le meurtre sur le dos... Personne ne prendra la peine de vous écouter, j'en ai peur.



* : expression du Middenland signifiant mensonges ou manigances.

Re: Heilwig pleure de se voir si laide en son miroir... [Taille Tallgott]

Posté : 05 sept. 2018, 19:06
par Taille Tallgott
Après avoir longuement discuté avec Wolfric et le père Stamm de la journée passée, la situation n'avait pas clairement changée et la décision fut prise de témoigner au-pré du Bürgermeister le lendemain matin.

Taille rejoignit la maison familiale, son regard s'arrêta sur la bâtisse qui se trouvait non loin du Temple de Sigmar.

C'était une maison assez petite qui n'avait que trois pièces néanmoins pour de petites gens cette maison témoignait de la réussite de la famille de bâtisseurs .

Elle était faite de très grosses pierres entassées les unes sur les autres et de tailles différentes. On pouvait voir de la chaux qui dépassait des pierres. Sur la façade de devant deux petites fenêtres étaient encadrées de bois, ainsi que les volets et la porte, c'était une maison de plein pieds. Pour accéder à la porte d'entrée, il y avait trois marches usées par le temps. Le toit de lauzes était recouvert de mousse verte. Une vieille cheminée dépassait du toit, aucune lumière n'émanait de la demeure. Il prit donc la décision de ne pas réveiller la maisonnée et de passer la nuit dans l'atelier accoler à la battisse où il s'endormit dans une paillasse réservée aux travailleurs sans même quitter ses vêtements. Un sommeil lourd et sans rêves s'en suivi. Au petit matin il fut réveillé par la lumière du jour, sont corps meurtris par les événements de la veille avaient en plus récolté des courbatures, le temps était compté, sans même prendre le temps de ce nourrir ni même saluer sa famille il s'en allât directement retrouver le père Stamm, d'ailleurs à quand remontait son dernier vrais repas ? Songea-t-il en marchant jusqu'à la petite église Sigmarite du village.

Les hommes s'étaient rassemblés et allait quitter le temple de Sigmar quand le son d'une corne se fit entendre, Taille s'approcha prudemment de la fenêtre et écouta attentivement les paroles des cavaliers

- Bha dit donc ! trente couronnes d'or ! Certains vendraient père et mère pour bien moins que ça ! Cette fois on y est vraiment dans la merde. Soupira taille en regardant Woflfric.

Les paroles du prêtre n'étaient pas vraiment rassurante et le jeune Albrecht commençait déjà à prendre peur.

- J'ai bien peur que vous n'ayez raison mon père, mais si nous ne tentons pas de les résonner toute cette merde va retomber sur nos familles. Puis par la suite, une bonne partie du village sera bien éclaboussée de mouscaille, un vrai petit village de renégats ou s'arrêteront les Draklangues?

- Peu de solutions s'offrent à nous, soit on se rend aux soldats et nous essayons de faire ressortir la vérité en espérant que ceux-ci ne fassent pas partis des conspirateurs, je ne reconnais aucun d'entre eux donc il y a de bonne chance pour que nous tombions sur des fidèles du Duc. soit nous quittons la région pour toujours et encore je ne sais pas si même au fin fond du kislev des chasseurs de primes ne viendrait pas nous chercher par la peau des couilles.

- Je peux aussi me rendre seul de ce pas et pendant ce temps tu mets albrecht à l'abri ? Qu'en pense tu Wolfric ?

- De toute façon si nous fuyons tous les deux nous serons coupables sans aucun doute, les vrais assassins s'en sortiront et peut-être que leur prochaine cible serras le duc lui-même.


Taille laissa à Wolfric et au père Stamm le temps de réfléchir encore un peu, le temps ne pressait pas, mais dans quelques minutes le village risquait d'être mis sans dessus dessous par les villageois aveuglés par l'appât du gain.

La décision Du Bâtisseur était prise, il allait se rendre aux soldats et se dénoncer lui-même, peut-être que les deux soldats présents dans le village ne faisait pas partis des renégats de la veille et dans ce cas il pourrait aider le duché à déjouer ces maudites Draklangues.