[Geralt] Au fil de la route de la vieille forêt (1)

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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[MJ] Kriegsherr
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Re: [Geralt] Au fil de la route de la vieille forêt (1)

Message par [MJ] Kriegsherr »

Test d’INT (perception) : 6. Réussite.
Les réactions face à aux révélations du Loup Blanc à la table furent diverses, mais toutes partageaient cependant un point commun, qui était sans doute le plus important d’ailleurs. Pour autant que Geralt puisse en juger, il n’y avait rien d’étonnant à ce que chacun réagisse à sa manière bien spécifique dans le groupuscule, car, il avait pu le remarquer en dépit du peu de temps qu’il avait partagé avec eux à l’échelle d’une vie humaine, chacun avait son caractère bien trempé, et sa personnalité propre. Qui plus était, les motivations qui poussaient les uns et les autres à la suivre n’étaient absolument pas les mêmes.

Pour Klaus et les marchands, il s’était agi d’une simple opportunité, de partager leurs ressources et mettre en commun leurs forces sur une communauté de route, qui avait pris fin à leur destination, Middenheim. Pour Edrik, c’était la contrainte et l’autorité des adultes qui l’avaient obligé à suivre les pas de son protecteur, malgré sa mauvaise volonté évidente. Pour Tsaqra, il y avait sans doute quelque chose de plus, mais elle avait choisi de faire confiance en Geralt, et de placer sa foi en lui au point de s’interdire de le suivre.

Quant à ses compagnons actuels, leurs motivations pouvaient lui paraître évidentes. Nathalie Jeansigner était là pour honorer un contrat de protection qui avait été placé sur sa tête, elle faisait son travail de mercenaire. Gertrud Teizer avait été sauvée par lui, et s’estimait redevable envers lui, elle désirait lui payer sa dette, en lui rendant la pareille si elle en avait l’occasion. Barbe Enflammée, pour lui, comme ceux de sa race qui avaient prêté le serment des tueurs, ne recherchait de toute façon plus qu’une mort digne, les armes à la main dans un combat épique.

Le nain fut d’ailleurs peut-être celui qui fut le moins impressionné par ses révélations. Un vieux briscard comme lui avait dû voir tellement de choses au cours de sa longue vie que très peu d’humains auraient pu en dire autant. Aussi ne broncha-t-il pas, acceptant sans même sourciller toutes les révélations du Loup Blanc. Mais, preuve que ce que disait Geralt semblait digne d’intérêt à ses yeux, pour une fois, il resta silencieux. Ses yeux fixaient ceux du Loup Blanc avec pendant une demi-seconde, et pour la première fois dans son regard depuis que Geralt le connaissait, une pointe de respect, de déférence et presque même d’envie. Mais cela ne dura qu’une fraction de secondes avant qu’il ne se replonge dans sa chope et ne continue à manger, ou plutôt se goinfrer, comme si de rien n’était. Visiblement, il n’était pas pressé de parler et d’exprimer ce qu’il pensait.

A l’inverse, Nathalie, la benjamine du groupe, se montra ostensiblement la plus curieuse. Cela allait bien au delà du simple professionnalisme, non, elle semblait réellement vouloir en apprendre plus sur celui qu’elle avait pour tâche de protéger. Elle parut aussi de loin la plus affectée par les révélations du chasseur de vampires et n’arrêtait pas de passer d’un état à un autre. D’abord, une certaine compassion blasée lorsqu’il s’excusa, un demi-sourire sur le visage, car passer la nuit dehors sous la pluie n’avait quand même pas dû être très agréable, surtout alors qu’elle avait loué une chambre d’hôtel, mais, pas rancunière, elle ne lui en voulait pas, un sourire en coin.


-Bah, c’est rien, on a tous parfois des moments comme ça… Mais à l’avenir, ne nous refaites plus ça s’il vous plaît.

Puis, la curiosité, l’excitation, lorsqu’il annonça avoir quelque chose à dire, mais elle ne parla pas, suspendues aux lèvres de Geralt, sentant bien qu’il s’apprêtait à dire quelque chose d’important et qu’elle ne devait pas l’interrompre. Sa curiosité céda bientôt la place à la stupeur lorsqu’elle entendit parler de vampires. Sa première réaction sembla fut de jeter un regard interrogateur à tous, comme pour vérifier qu’elle avait bien entendu. Puis vint le déni, qu’elle exprima en hochant la tête de droite à gauche en exprimant son scepticisme. Cette attitude d’incrédulité dura tout au long du récit, jusqu’à ce qu’il annonce qu’il continuerait.

Là, ce fut Gertrud qui intervint la première. Tout au long des révélations, elle était restée impassible, de marbre, et on aurait pu dire quelle fut sa réaction intérieure. Un rictus d’agacement, très fugace, n’échappa pas toutefois à la perspicacité du chasseur de vampires, mais étrangement, pas lorsqu’il parla d’elle, mais plutôt légèrement avant et après, plus précisément lorsqu’il abordait le sujet des vampires. Au contraire, ses yeux brillèrent lorsqu’il lui avoua qu’il avait hésité à l’abandonner, d’une lueur malicieuse, presque triomphale, mais encore une fois, cela fut très court, et l’expression d’un visage, le temps d’un regard, était à la fois difficile à interpréter et pas forcément significative. Toujours est-il qu’elle resta la majeure partie du temps neutre, faisant preuve d’une rare maîtrise d’elle-même, et ne parût à aucun moment surprise ou effrayée.

Image-Je te vois sceptique, bretonnienne, mais sache qu’il a raison. Ils existent et non seulement ils existent, mais leurs pouvoirs vont bien au delà des légendes et des histoires qu’on raconte sur eux. Tu devrais avoir peur, comme Geralt. A ta place j’aurais peur. Mais justement, je suis pas à ta place et je continuerai avec Geralt coûte que coûte, jusqu’à ce que cette affaire soit réglée.
Avant que Nathalie Jeansigner, dont l’expression commença à changer vers un doute affreux lisible sur son visage, mais encore un doute, ne put prendre la parole, le nain jugea bon d’intervenir, d’une voix plus grave que d’habitude, mais tout aussi tonitruante, soulignant ses propos en agitant son index devant lui d’un air sérieux. Il était assez effrayant, comme cela, apportant pour la première fois la sagesse de son peuple :
Image –Ecoute les ! Vous les humains avez oublié certaines choses, certaines créatures, du haut de vos courtes vies. Mais il fut un temps pas si lointain ou les vampires foulaient vos terres et ont même bien failli prendre votre capitale ! Vous les prenez pour des légendes, pour la plupart, et même vos érudits, qui connaissent l’histoire de votre peuple et savent que des telles créatures ont bel et bien existé, les croient définitivement éliminées à la bataille que vous appelez Hel Fenn.

Peu nombreux parmi vous sont ceux qui sont conscients de la vérité, alors que pourtant tout mon peuple l’est. Nous affrontons encore régulièrement ces monstres qui nous ont fait inscrire plus d’une ligne dans les livres des rancunes. Non, vous les avez seulement affaibli, mais ces créatures sont des monstres aussi fourbes et rusées que lâches et dangereuses. Elles sont extrêmement fortes, très rapide, maîtrisent la magie, contrôlent des morts-vivants et lorsqu’elles sont en difficulté, n’ont aucun scrupule à utiliser tous les moyens pour parvenir à leurs fins, y compris les plus déshonorants.

Vous les avez affaiblis très sévèrement, ça, c’est sûr, mais ils se sont tapis dans l’ombre des siècles durant, reprenant petit à petit leurs forces tandis qu’on les oubliait. Un jour, prochain, ils se dresseront à nouveau et vous frapperont de l’intérieur. Mais n’ayez crainte. Les humains ne sont ni aussi crédules, ni aussi seuls qu’il n’y parait. Les miens n’ont eu de cesse de rappeler à vos dirigeants la réalité de cette menace, et même si vos gouvernants choisissent de vous cacher cette vérité, sans doute pour ne pas vous effrayer vous qui êtes si sensibles et peureux, ils en sont bien conscients et vous protègent déjà dans l’ombre.

Affronter les créatures de la nuit dans l’obscurité, les traquer jusque dans leurs refuges, c’est la raison d’être des ordres tels que ceux de Geralt. Et lorsqu’ils sortiront au grand jour, ils ne suffiront plus. Il y aura alors, de nouveau, un face à face, et les nains, une nouvelle fois, marcherons à vos côtés pour défaire ces monstres.
Souriant avec un air carnassier, il rajouta :
Image –Qui plus est on dit que ces monsters sont de redoutables combattants… Qu’à cela ne tienne, qu’ils viennent donc se mesurer à mes haches : j’ai hâte !!
Nathalie, mal à l’aise et visiblement convaincue, pâlit, elle était visiblement rongée par la peur, maintenant, et pendant quelques instants fixa ses pieds, puis, elle releva la tête et planta ses magnifiques yeux verts dans ceux du Loup Blanc, en affirmant avec détermination avec son accent chantant bretonnien si séduisant :

-Quand j’étais petite, j’avais déjà peur de ces histoires que ma mère me racontait pour m’effrayer, et pourtant, je n’avais pas peur de grand-chose, j’étais plutôt intrépide. Elle n’y croyait pas, bien sûr, et moi non plus…

Je suis mercenaire, je n’ai pas peur de mourir, ni de tuer, je l’ai déjà fait de nombreuses fois. Mais si ce que l’on raconte est vrai, alors c’est bien pire que ma vie qui est en jeu, c’est mon… Mon… Enfin bref… Ca, désolé, mais je ne le risquerai pas, même pour tout l’or du monde, ni pour les beaux yeux du Roi Louen en personne, ou de votre Empereur.

Il est hors de question que je prenne un tel risque pour un contrat… En revanche, pour un ami. Geralt, je ne vous connais pas bien, mais déjà plus que quiconque depuis bien longtemps. Et puis, la personne qui m’a donné ce contrat tenait à vous. Je ne la trahirais pas non plus. Je reste, quoi qu’il m’en coûte. Mais je l’avoue, je suis morte de peur.


Presque tout le monde avait fini de manger, maintenant. Le pèlerin de l’autre table s’était déjà levé et venait de quitter l’auberge, reprenant sa longue et pieuse route. Quant à celle qui était bien la fille de l’aubergiste, elle était partie se coucher, remplacée par son père qui reprenait son service le matin. La salle commune se remplissait à vue d’œil, tandis que le soleil montait dans le ciel. Il était temps de partir, s’ils voulaient rejoindre tranquillement Holzbeck, ville située exactement à la frontière du Hochland. Ils quitteraient alors la province du Middeland, pour un temps indéterminé, laissant derrière eux Tsaqra, Edrik, Klaus et les autres, fonçant droit vers l’aventure et le danger, dans ce qui était bien une passionnante et mortelle course contre la montre.
Voilà, je te laisse un dernier post, pour tes réactions/actions et tout ce que tu voudrais faire, puis, si tu choisis de reprendre la route, nous partirons en Hochland pour la suite du voyage sur la route de la vieille forêt, voyage qui ne fait que commencer et qui je l'espère sera passionnant pour toi. En tout cas, il sera riche en péripéties et en rebondissements, je peux te l'assurer ;)
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Geralt
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Re: [Geralt] Au fil de la route de la vieille forêt (1)

Message par Geralt »

Geralt observa tout le monde, attendant les réactions de tous et chacun, et il fut en partie surpris par certains de ses compagnons. Le nain, ne fut guère surpris quand le loup blanc parla de vampire, le guerrier à la hache devait avoir un âge avancé, et il avait peut etre vu ou entendu parler de ces terribles ennemis. Il regarda pour la première fois Geralt avec une pointe de respect.
Nathalie elle fut celle la plus surprise par ces informations révélées, son jeune âge lui permettait encore de faire preuve d'une naïveté innocente face aux véritables dangers du monde, un luxe que le loup blanc n'avait pas. Mais même si le visage de la belle bretonienne changeait sans cesse d'expression, elle semblait croire à toutes ces folles histoires.
Enfin Gertrud fut celle étant la moins expressive, le loup blanc n'arrivant pas à connaître ces pensées, tant elle resta de marbre même quand il parla du jour où il lui avait sauvé la vie. Une sensation étrange parcouru le chasseur de monstre lorsqu'il pensa entrevoir un brin de malice dans le regard de la belle brune, mais ce moment fut si court que le loup blanc n'y prêta plus attention. Dans tout les cas, Gertrud tenta de bien faire comprendre à la jeune bretonienne, que le pouvoir des vampires était plus que terrifiant.


«Gertrud à raison, cet ennemi est sûrement la plus terrible des menaces que le monde est connu. Mais les dirigeants du monde préfère minimiser cela, car tous pense que les vampires depuis la défaite que nous leur avons infligé, sont devenu faibles et isolés, mais le mal grandit toujours...»

Le loup blanc pensa à ce moment là à la Sylvanie, cette terre rongée par la mort et le mal, terre des vampires si prêt des grandes villes des hommes. Un mal se préparant à déverser son terrible pouvoir pour tout detruire sur son passage.
Puis le nain s'exprima d'un ton grave et démontrant pour la première fois la sagesse de son peuple, voulant démontrer que oui le mal existait, et que les hommes comme Geralt et son ordre protégeaient le monde, mais que tôt où tard cela ne suffirait plus, et qu'il faudrait comme par le passé, que les peuples s'unissent pour faire face à cette menace.


«En effet, l'ordre du corbeau est plus fort que jamais, nous traversons le monde cherchant le mal là où il se terre, au coeur des ténèbres. Mais... un jour nous ne suffiront plus... et meme si je préfère éviter de connaitre ce jour, je serais fière de combattre auprès de ton peuple Sannri.»

Puis le nain affirma avec conviction avoir hâte de combattre ces ennemis redoutables pour leur faire goûter le tranchant de sa hache. Chose qui fit arracher un sourire au loup blanc.
Puis Nathalie parla, le visage rongée par la peur, Geralt l'observa avec un serieux terrifiant, la jeune femme expliquant que malgré son expérience de mercenaire, elle ne semblait pas prête à combattre un tel ennemi, et encore moins à mourrir pour une cause dont elle ne comprenait encore que peu de chose, même si on lui proposait tout l'argent du monde.
Mais si c'était pour se battre pour un ami... la chose etait différente, elle fit bien comprendre de son beau et doux regard qu'elle avait en estime Geralt et qu'elle respecterai la promesse faîte à la personne qui l'avait engagé pour le protéger. Mais la jeune femme était terrifiée, et le loup blanc tenta de lui offrir un sourire réconfortant.


«les vampires utilisent la peur et la peine des gens pour corrompre leurs âmes, il faudra que vous soyez tous vigilants. Nathalie... tu es jeune et courageuse, ne doute pas de toi. Je veillerai sur toi tout comme tu veilles sur moi.»

Voyant que tous avaient fini de manger, il se leva de table signe qu'il était temps pour lui et les autres de partir direction Hochland...
Mais il ajouta une dernière chose le concernant


«Une dernière chose... les vampires que je cherche... ils me désirent vivants, pour que je sois l'un d'entre eux. Imaginer le danger que je serais alors, pour mon ordre mais aussi pour l'humanité... si cela devait arriver, où si mon comportement devenait dangereux pour vous... N'hésitez pas à me tuer.»

Il tourna le dos aux autres ne leur laissant pas le temps de répondre ou de discuter à sa demande. Puis il sortie de l'auberge.
Voila poste pour clôturer, hâte de voir tout ce que tu me réserve, je sens que le voyage va être éprouvant lool
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 11 juin 2016, 20:03, modifié 1 fois.
Raison : +5 xps
Geralt, Chevalier renégat de l'Ordre du corbeau

For 12 | End 12 | Hab 14 (*+1) | Cha 8 (*+2) | Int 12 | Ini 14 | Att 14 | Par 14 | Tir 14 (*+1) | FOI 11 | NA 3 | PV 95/95
Fiche : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... che_geralt
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