[Morekai] Tous des malades

Cette province désolée au climat inhospitalier est en partie couverte par la forêt de Drakwald. Les soldats de la région vénèrent davantage Ulric que Sigmar. La capitale du Graf Tobringer n'est autre que Middenheim, la Cité du Loup Blanc.

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[MJ] Le Grand Duc
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[Morekai] Tous des malades

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Précision du Grand Duc : l'intégralité du texte qui suit est inventé par Scuzz, assistant MJ de son état, mais posté par moi-même à des fins de contrôle et de respect de la procédure. Je ne fais que le transposer ici tel que je le reçois, sans y apporter de modifications. Bonne lecture.

Avant toutes choses, j'espère que nous prendrons beaucoup de plaisir dans ce RP! Tu es mon premier PJ sur ce forum, bon courage à toi Morkeai Gundrikson, fils de Grundik Gundrikson, déshonoré, ayant fait le vœux des tueurs!

*******



Quelque part dans les contrées du Middenland

Morekai ouvrait l'œil. Désorienté, ne sachant plus s'il avait dormi quelques minutes ou plusieurs jours, il redécouvrait le lieux de son inconscience. Une dominante verte prenait forme dans son champ de vision. La mise en forme des alentours prenait trop de temps à son goût. Un mal de crâne horrible lui martelait les tempes. Les secondes défilaient, encore sur le dos, il avait une étrange sensation dans sa main droite. Sûr de vouloir en finir avec ce dérangement, il ferma le poing et tenta d'écraser la nuisance. Un sourire se dessina sur son visage marqué par le voyage, quand au touché, il reconnut le manche de son jouet favori. Malgré l'absence de souvenirs et l'inconscience déroutante, il avait prit le temps de dégainer et maintenir l'une des armes qui l'accompagnerait dans l'autre monde. Retrouvant maintenant correctement la vision avec son seul œil fonctionnel, à demi assis dans l'herbe le bras désarmé lui servant d'appui. Il put enfin connecter avec son environnement.
Image
Il se releva tant bien que mal et les souvenirs se recomposaient doucement. Il marchait depuis des jours, de toutes évidences égaré dans les bois, en direction de Karak Kadrin trouver la mort glorieuse en chemin ou bien des alliés dans le désespoir comme lui pour descendre une dernière bière et faire route vers la mort ensemble.
Vérifiant que tout son barda était encore fixé à sa ceinture. La mémoire enfin retrouvé, l'explication de son malaise refusait surface. Un ogre lui-même n'aurait pas fait autant de bruit avec son estomac ! Il avait faim ! La salive pâteuse dans son gosier démontrait une déshydratation importante. Il fallait trouver des vivre et vite. La famine ou le manque d'eau ne seraient pas l'immonde démon qui lui prendrait sa vie.

Ne m'approchez plus !! Cessez de venir importuner un vieil homme!

Ses mots vinrent briser la plénitude de la nature et déranger le réveil difficile du tueur.
Une sorte de brouhaha et d'injures fusaient en réponse. Ce qui n'arrangeait rien au mal de caboche lancinant que la faim et la soif relançaient encore plus fortement.
A toi de jouer, si tu as des questions, n'hésites pas à me MP.
En avant PJ de petite taille à la crête rouge :antitarte:
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Morekai Gundrikson
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par Morekai Gundrikson »

J'espère être à la hauteur de ton aventure !
Morekai, tourmenté par ses éternels cauchemars lui rappelant bien trop souvent ses fautes, fut tiré de son sommeil par une douleur forte insistante. Son crâne lui faisait mal comme si un troll l'avait piétiné. Tandis que son œil tenta de s'habituer à la luminosité ambiante, ne laissant entrevoir que des nuances de vert aux alentours, il mit un genou à terre dans l'optique de se lever et sentit contre sa peau le contact de l'herbe humide et de la terre.

Une étrange sensation se fit ressentir sur son dos, sûrement un de ces maudits insectes qui doivent pulluler dans les environs s’est-il dit. Alors que sa main allait se refermer sur la nuisance en question, il découvrit que c'était simplement sa fidèle hache, une compagnon qui ne lui a jamais fait défaut durant ses errances et qui l'accompagnera sûrement jusqu'à la fin... Lorsque son poing s'est refermé sur le manche, un sentiment de soulagement se décrivit sur son visage et ses sens de Tueur commencèrent à émerger. Ses muscles ses contractaient et ses sens s'aiguisaient rapidement comme si un danger était proche, mais quand sa vision fut retrouvé, il ne vit qu'un vaste étendu d'arbres et de verdures. Son œil furetait les alentours mais rien de menaçant si ce n'est quelques chênes et de la mousse à perte de vue. Au loin on entendait quelques oiseaux chanter et un léger vent caressait les feuillages.

Sans l'avoir remarqué, Morekai avait sa hache au poing tandis que la chaîne qui pendait au bout du manche était enroulé autour de son poignet. Cette large chaîne en acier nain lui servait de dragonne de fortune afin d'éviter de perdre sa précieuse amie dans le maelström de la bataille et servait de bandoulière une fois accrochée à sa ceinture lors de ses voyages pour avoir les mains libres. Le contact froid de la chaîne le réconfortait et lui rappelait en permanence son enchaînement à son serment. Voyant qu'aucun danger ne se présentait, Morekai détourna son attention de la végétation environnante, pour regarder autour de lui. Constatant la hauteur du soleil, le jour à du se lever depuis un certain moment et l'absence de feu de camp laisser entendre qu'il a du tomber suite à l'épuisement de son voyage, mais impossible de dire combien de temps il a dormi et ni pourquoi. La douleur qui tambourinait son crâne était toujours présente mais Morekai avait appris à faire abstraction de la douleur et se mit à connecter ses derniers souvenirs afin de déterminer où il pouvait être et ce qu'il faisait ici.

Quelques bribes lui revint, Middenland... Karak Kadrin... une traque non fructueuse... Il était en route pour la Citadelle de la Passe suite à une fausse piste qui l'a poussé jusque dans le Middenland. Le voyage avait été long et les glorieux combats bien loin. Morekai a surement voulu tenter le diable en traversant les forêts de la province en espérant tomber sur quelques hommes-bêtes ou autres adversaires à sa mesure histoire de ramener un trophée au temple des Tueurs. Pour ce qui est de la forêt il n'avait aucune idée dans laquelle il se trouvait, peut être Drakwald ou ailleurs... Qu'importe, il y a une chose dont il est certain : il est perdu.

Suite à ce constat, Morekai commença à passer en revu tout son barda. Ce n'est pas comme s'il portait tout un attirail mais accroché à sa ceinture se trouvait une sacoche en cuir. Après avoir vidé celle-ci, il entama l'inventaire. Il y avait un briquet rudimentaire, qui lui servait à allumer les feux, une pipe de bonne facture mais le tabac faisait défaut par sa triste absence. Il trouva aussi une outre qui devait contenir de la bière mais celle-ci était aussi vide que le crane d'un peau-verte. Soudain un bruit sourd retentit, celui ci était proche, très proche. C'était son estomac qui criait famine ! Tout s'expliquait, cette douleur au crâne, cette bouche pâteuse... Cela devait faire un moment qu'il ne devait plus avoir à boire et à manger vu que ses réserves de pains de pierre ont disparu ainsi que les quelques morceaux de viandes séchées qu'il avait acheté dans un village il y a quelque temps. Une vision d'horreur se profila : Morekai, mort de la famine, mort dans la honte...

Non ! pensa-t-il, jamais ces démons que sont la faim et la soif auront raison de moi !


Il regarda autour de lui, il vit quelques baies dans des buissons mais vu les histoires qu'on raconte sur ces forêts habités par des forces corruptrices, il préfère encore entendre son ventre geindre. Il ne devait plus traîner, il a déjà perdu connaissance et il n'a pas envie de finir en charogne pour les loups ou les autres saloperies de cette forêt. Il remballe ses affaires, dépoussière sa barbe qui a traîné dans la terre et l'herbe mais se décide de garder son arme à la main et d'entreprendre sa marche forcée en suivant une direction fixe, espérant trouver une sortie à ce labyrinthe de verdure.

Après quelques minutes de marche, il entendit au loin un brouhaha qui vint perturber la concentration du Tueur afin de faire abstraction de la douleur qui se fit de plus en plus insistante. Il s’arrêta un instant et distingua une voix plaintive.


-Ne m’approchez plus !! Cessez de venir importuner un vieil homme !

Le reste des paroles qu’il entendit n’était que boucan et injures. Le nain devint d'un coup euphorique. Cette dispute était sûrement un signe du destin ! Grimnir a mis ces hommes sur son chemin afin de ne pas moisir dans cette forêt, il avait sûrement de grandes ambitions pour Morekai ! Après avoir localisé la direction ou se situé la dispute, le Tueur s’y dirigea d’un pas assuré mais en restant attentif à son environnement. Malgré la douleur lancinante, cette idée de divine providence lui remonta le moral et chaque pas lui semblait plus léger.
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par [MJ] Le Grand Duc »

D'un pas assuré rythmé par les coups de marteaux que Morekai avait dans la tête, il avançait prudemment pour se rapprocher du conflit. Déterminer le lieu était chose aisée car ils n'étaient pas discret.
Un modificateur de -3 car ils ne prêtent pas attention aux alentours.
Test de dissimulation : 9 -3= 6 (de justesse mais c'est bon)
Morekai réussit à se faufiler tel un elfe sylvain joufflu et un mal de crâne carabiné. Il assista donc à la suite de la querelle depuis un buisson suffisamment fourni pour camoufler le orange vif de sa crête et de sa barbe. Visiblement ne courant pas un grand danger, le vieil homme servait de balle et les trois autres le bousculaient, le poussant d'un coté et de l'autre, entre humiliation et impuissance, le vieillard subissait les assauts répétés. Les rires et les menaces semblaient ne pas s’arrêter.


ImageJe ne vous donnerai pas mes secrets ! Les bibliothèques et la sagesse vous seraient plus utile que de passer votre temps à venir me violenter !
ImageT'es louche le vi'oc ! Pourquoi vies-tu au milieu des bois ?
ImageT'es seul, loin du village et tu réussis à ruiner mon père avec tes remèdes !
ImageVotre père escroque les pauvres habitant de Findaltheim !
ImageTu joues les justiciers moraliste en plus, crétin !
ImageOn va voir si tes remèdes sont si efficaces que tout le monde le dit, les gars ramassez quelques pierres, on repassera demain pour voir si miraculeusement t'es rétabli !

Prenant tous un ou deux pas de recul, la lapidation débuta. Le spectacle commençait sous le regard de Morekai qui assistait à tout ça depuis son buisson. Les rires et les injures accompagnaient les cailloux qui venaient percuter le vieillard à différents endroits. Les jeunes garçons n'étaient pas précis mais certaines pierres arrivaient à faire mouche et toucher la tête du vieille homme qui se protégeait tant bien que mal.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Morekai Gundrikson
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par Morekai Gundrikson »

Avec enthousiasme, Morekai se dirigea vers la source du brouhaha, les sons se faisant plus clair, le Tueur ralentit l’allure afin de d’éviter de trop attirer l’attention afin d’observer la scène et se faire une idée de ce qui se tramait. Des interrogations fusèrent dans l’esprit du nain : que faisaient ces personnes en pleine forêt? Étaient-ils hostiles? Étaient-ils des humains?... La douleur qui martelait sa tête s’amplifiait rien qu’en y pensant, voir par lui même répondrait plus vite à ses questions.

Il arriva aux abords d’une zone moins boisée et, entendant à proximité les étrangers, il se faufile tant bien que mal pour finir dans buisson. La discrétion n’était pas le point fort de Morekai et son allure de Tueur aurait pu fortement compromettre son camouflage de fortune. Mais on dirait que la chance est de son coté cette fois ci : les protagonistes n’ont même pas remarquer la présence du nain tellement que leurs attention est focalisé sur celui qui semblait être le vieillard qu’il avait entendu. Le Tueur remarqua que celui-ci fut assailli par trois opportuns, clairement plus jeunes, qui prenaient un malin plaisir à brusquer et à railler le vieil homme. Morekai était vraiment navré par la scène qui se dérouler devant lui, jamais un nain ne manquerais de respect à un congénère plus vieux que lui, mais il semblerait que cela soit le cadet des soucis de ces faquins. Il put distinguer clairement les propos qui fusaient.


-Je ne vous donnerai pas mes secrets ! Les bibliothèques et la sagesse vous seraient plus utile que de passer votre temps à venir me violenter ! se plaignit le vieil homme impuissant façe à ses agresseurs.

-T'es louche le vi'oc ! Pourquoi vies-tu au milieu des bois ? questionna un des jeunes hommes.

-T'es seul, loin du village et tu réussis à ruiner mon père avec tes remèdes ! rajouta un autre.

-Votre père escroque les pauvres habitant de Findaltheim ! repliqua le vieillard dans un instant de courage.

-Tu joues les justiciers moraliste en plus, crétin ! cracha le dernier de la bande.

Morekai comprit qu’un village n’était pas loin d’ici, et que son nom était apparemment Findaltheim, un nom qui lui dit rien. Après tout le nain ne possédait pas de large connaissances de la géographie de Middenland. Les jeunes semblait convoiter quelque chose que le vénérable possédait, mais quoi donc? La douleur revint de plus belle l’assaillir renonçant à la réflexion. La scène pris une tournure inattendue. Les galopins avaient cessait de brusquer l’inconnu et l’un d’eux s’exclama :

-On va voir si tes remèdes sont si efficaces que tout le monde le dit, les gars ramassez quelques pierres, on repassera demain pour voir si miraculeusement t'es rétabli !

Le groupe s’écarta du vielle homme et se mit à ramasser des cailloux sur le sol avant de les jeter violemment sur leur victime. Celle-ci était impuissante et se défendait tant bien que mal mais des pierres firent mouches tandis que les jeunes éclatèrent de rire. Morekai fut sidéré par ce spectacle. La colère monta et son poing serrait encore plus fort la poignet de sa hache.

Ces saligauds méritent une bonne correction, pensa le Tueur.

Se jeter sur eux et faire tâter de sa hache aurait pu faire l’affaire, mais au fond c’était des gamins sans arme ni expérience d’après ce qu’il a vu, la victoire n’aura aucun mérite et serait même amère. Par contre une bonne frayeur pourrait donner une bonne leçon à ces faquins, la vue d’un Tueur armé serait sûrement assez intimidante pour faire fuir ces canailles. Morekai, ne supportant ce spectacle malsain, écouta son cœur et sortit du buisson avec difficulté avant d’interloquer le groupe.

-Au lieu d’importuner un pauvre vieillard, venez vous frotter à quelqu’un de votre taille ! Disa-t-il tout en faisant tournoyer sa hache dans sa main.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 05 oct. 2015, 22:35, modifié 1 fois.
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Les mots du tueur stoppèrent immédiatement toutes actions. Les trois avortons tournèrent la tête pour découvrir un nain musculeux à la crête orange faisant tournoyer une hache. Morekai n'eut pas besoin de répéter pour se faire comprendre. Il fallait être saint d'esprit ou fou allié pour accepter l'invitation du tueur. Ils déguerpirent sur le champ. En tant que fier petit insolent, le jeune aux cheveux long reprit.

-On reviendra vieux fou, tu n'aura pas toujours autant de chance !
-Dépêches-toi Lars, le p'tit borgne a vraiment pas l'air commode !


Les trois silhouettes disparurent dans la forêt détalant comme des pucelles. L'apparition du tueur avait fait son effet. L'ancien se relevait tant bien que mal à l'aide de son bâton. Un filet de sang ruisselait de son crâne jusqu'à son menton. Tremblotant accompagné d'appuis douteux, il finit par se relever. Il fit un premier signe à son sauveur en inclinant le haut du corps, ses mains ne pouvant pas quitter son bâton. Morekai se dirigea vers le vieil homme pour avoir des explications sur la scène qui venait de se dérouler.

Ranald veille sur moi aujourd'hui, je ne sais pas jusqu'où ils auraient été cette fois ci. Je me nomme Henrich. Pourrai-je avoir l'honneur de connaître votre nom ?

Caché derrière son épaisse barbe, la bouche de Morekai refusait d’émettre un son de plus. Comme si le sol s'inclinait, il n'arrivait plus à maîtriser son équilibre. Sa hache, toujours en main, devenait trop lourde. D'abord envahit par des petits points dorés virevoltants, sa vision se noirci. Abandonné par ses forces, la main du tueur lâcha la hache qui perturba une dernière fois l'équilibre. Avec le peu de lucidité qu'il lui restait, Morekai amorti sa chute avec ses bras. De toute évidence, il était à bout de force après un voyage dont lui même avait du mal à compter les jours de marche. Ce n'était pas une fin digne de se nom pour un tueur. La lumière du jour aveuglait Morekai. Le visage d'Henrich fut la dernière chose qu'il vit dans son champ de vision avant le noir complet.


******


Nouveau réveil, nouvel endroit inconnu.

Une odeur délicieuse vint caresser les grosses narines de Morekai. Il se réveilla emmitouflé dans des draps propre sentant lavande. Ce n'était pas la lavande qu'il avait mit son odorat en éveil, mais l’appétissant fumet d'une viande mijotant dans un bouillon dont il découvrirait bientôt les saveurs. L'envie d'envoyer la viande dans son gosier devenait insoutenable. Allongé par terre à coté du lit, il observa l'étrange petite chambre dans laquelle il avait été installé. Il y avait un lit et une petite commode, un tapis démodé ou certainement plaisant pour les hommes mais pas au goût du nain. Une fenêtre donnait sur une épaisse forêt. Les rideaux n'était pas de première jeunesse. C'est en voyant le visage d'Henrich par la porte entrouverte que la mémoire se remettait en place, beaucoup plus facilement que lors de son dernier réveil. Le mal de crâne avait disparu. En revanche la soif un peu atténué mais la faim.... Il pourrai avaler une demie douzaines de poulardes.

Vous revoilà parmi nous ! Comment vous-sentez vous ?

GROUuuUUuUuU, le bruit provenait de l'estomac du tueur.

Nous discuterons après, je vous apporte de quoi vous rassasier, restez où vous êtes !


Morekai restait étonné d'autant d'attention de la part d'un vieil homme. Certes, il lui avait évité un lynchage mais... Le retour d'Henrich dans la pièce avec une auge débordante de ragoût mit fin au questionnement du nain. Henrich lui raconta pendant son repas qu'il était resté une journée. Il lui conta également la difficulté qu'il a eu à ramener un sac de muscles jusqu'à chez lui ! Son âne, Sabot, l'avait tiré sur le sol jusqu'ici et que le vieillard avait du finir par le laisser près du lit car il lui avait été impossible de le soulever.

Je dois me rendre à Findaltheim dans l'après-midi avec mon fidèle Sabot. Prenez votre temps, vous êtes ici chez vous. Rejoignez-moi si vous le désirez. Vos blessures vont bientôt disparaître et vous serez sur pied pour reprendre la route dans deux jours maximum. Laisse moi vous proposer le gîte et les soins dont vous avez besoin en échange d'une petite protection. J'attends une livraison demain pour continuer mon travail. Vous n'aurez pas besoin de forcer, vu la frousse que vous avez flanqué aux morveux. Qu'en pensez-vous seigneur nain ?

Entre les coups de couverts dans sa gamelle, Morekai regarda son corps remarquant quelques coupures sur les cuisses. Elles étaient toutes plus ou moins purulentes. Le vieillard devait certainement s'inquiéter pour ses blessures de gamines...

Dans ta réponse, si tu as envie de questionner le vieillard pendant ton repas, envoie moi les question par MP, tu pourra ensuite les inclurent dans ta réponse. Je te laisse romancer la suite jusqu'au village de Findaltheim si tu décides d'accepter le marché de Henrich, ou bien autre chose qui nécessite mon intervention !
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Morekai Gundrikson
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par Morekai Gundrikson »

Les mots du Tueur résonnèrent dans les environs, l’effort pour son état fut conséquent mais le résultat en valait la chandelle : Le groupe se retourna tandis que le vieillard était à terre et Morekai pouvait distinguer le mélange de surprise qui a ensuite laisser place à la terreur. Les canailles tournèrent les talons et durant leurs fuite et avant de disparaître du champ de vision du nain, le jeune homme au cheveux long, dans un dernier instant d'orgueil s’exclama:

-On reviendra vieux fou, tu n'aura pas toujours autant de chance !

-Dépêches-toi Lars, le p'tit borgne a vraiment pas l'air commode !
disait l’un de ses compères.


Le groupe de perturbateur disparut dans la forêt et le calme revient dans la forêt. Morekai commença à se rapprocher du vieillard pour voir s’il était en état de se relever et celui ci ne s’est pas fait prier. Malgré un âge qui semblait à l’évidence bien avancé pour un humain, l’homme se redressa tant bien que mal avec son bâton. Des séquelles de son agression recente persistait tel qu’un filet de sang qui ruisselait de son crâne jusqu’à son menton mais ses jours ne semblaient pas en danger pour l’instant. En signe de remerciement, il inclina le haut de son corps tout en restant accroché à son appui. Toujours assailli par la faim et ses violentes migraines, Morekai dans un effort difficile, demanda au vieil homme :

-Par Pierre et Acier ! Ces mioches vous ont bien amoché, vous allez bien ?

-Ce n’est rien grâce à vous maître nain, Ranald veille sur moi aujourd'hui, je ne sais pas jusqu'où ils auraient été cette fois ci. Je me nomme Henrich. Pourrais je avoir l'honneur de connaître votre nom ?

Morekai aurait bien aimé répondre en plaisantant qu’il n’est pas une corneille ou un chat mais bel et bien un nain. Le panthéon humain ne lui était pas inconnu,en effet il a passé quelques temps à discuter avec des clients impériaux durant son ancienne vie de forgeron. C’était plus de la curiosité qu’autre chose et jamais il n‘aurait pu penser lancer une plaisanterie la dessus. Son père lui disait souvent que la connaissance s’obtenait avec difficulté comme une amitié mais que les bénéfices en sont à la hauteur… Hélas Morekai n’eu le temps de rien dire, comme si son corps s’étaient arrêté de fonctionner. La vue qu’il avait du vieillard laissait place à une vision du sol qui se rapprochait à une vitesse alarmante. Dans un dernier effort, le nain amortit la chute à l’aide de son bras libre avant que son esprit sombre. Non, la mort ne le prendrait pas ! Pas maintenant !

Morekai reprit conscience, il ne savait plus ce qu’il s’était passé auparavant, mais cela lui importait peu : devant lui se trouvait un Troll gigantesque ! Le Tueur n’en avait jamais vu d’aussi énorme et menaçant. Les cicatrices qu’il portait laissaient entendre qu’il vendrait chèrement sa peau et effrayeraient n’importe quelle personne saine d’esprit mais pas Morekai. Regardant autour de lui, il comprit qu’il fut dans une caverne mais les parois était difficile à distinguer et une légère odeur de lavande envahissait la grotte. Faisant fi de ces détails, Morekai n’en avait cure, il avait devant lui sa rédemption, il aurait préféré un dragon ou encore un démon mais n’en ayant jamais rencontré, il se contentera de ce troll au mesures dantesques. Sentant sa hache dans son poing, il souriait de plaisir, ses muscles se contractèrent et son instinct de Tueur prit le dessus. Il chargea en riant d’un tel cadeau du destin. La hache levé il se prépara à frapper le talon gauche de la bête pour le faire tomber et planter sa hache dans la tête de celui-ci mais une ombre surgit du coté de son angle mort. Son oeil gauche étant mort, il ne vit pas le coup le percuter, mais la violence laissait entendre que c’était un des poings du troll. Mourir si bêtement alors qu’il avait appris à se battre sans cet oeil, alors pourquoi échouer maintenant? L’obscurité fut totale, il ne sentait plus son corps mais l’odeur de la lavande persistait étrangement ainsi que la délicieuse odeur d’un ragoût mijotant…

Quand Morekai reprit conscience, il vit un toit. Et il sentit autour de son large corps des draps propre sentant la lavande, en plus de ce doux parfum, il distingua l’odeur du ragoût mijotant et son esprit s’éclaira.

Juste un rêve… pensa t-il.

Il se rappela de sa chute dans la forêt, de ce vieillard, de ces garnements... Et là il était sous un toit, que s’était-il passé ? La lumière traversait une fenêtre laissant au nain l’occasion d’observer la pièce dans laquelle il a dormi. C’était une petite chambre, à coté de lui se trouvait un lit tandis que lui gisait sur un tapis au motifs vieillissants mais qui avait le mérite d’être confortable pour un lit de fortune. Le mobilier se résumait à une modeste commode qui se trouvait juste en dessous de la fenêtre où la lumière passait malgré les vieux rideaux qui ornait celle ci. Morekai se leva, se débarrassa des draps sur le lit et distingua sa hache reposant sur le meuble. C’est avec grand soulagement que le Tueur la reprit dans ses mains et contrôlant si rien n’a été abîmé, il poussa un soupir de plaisir en la remettant à sa ceinture. Par la fenêtre on pouvait voir des arbres à perte de vue, sûrement la forêt où le nain se trouvait. C’est alors que la porte s’ouvrit pour laisser place à un vieil homme : Henrich ! Morekai se souvint : la fatigue du voyage, la soif avait presque disparut, mais la faim persistait. Le nain aurait pu avaler une demi-douzaine de poulardes !


-Vous revoilà parmi nous ! Comment vous sentez vous ?

Avant de pouvoir répondre à cette question et remercier le vénérable pour toute ces attentions, un bruit sourd retentit du ventre du Tueur. Celui-ci semblait gêné mais Henrich laissa échapper un léger rire.

-Nous discuterons après, je vous apporte de quoi vous rassasier, restez où vous êtes !

Le vieil homme disparut de la pièce tandis que la porte ouverte laissait un délicat fumet de ragoût remplir la pièce. Morekai restait étonné d’autant d’attention de la part du vieil homme, la générosité n’était pas le fort des Impériaux, surtout envers les étrangers se disait-il, peut être des idées reçues après tout. Certes, il lui avait évité le lynchage mais… Le retour d'Henrich dans la pièce avec une auge débordante de ragoût mit fin au questionnement du nain. Morekai attaqua le plat avec une telle gloutonnerie qui donnait l’impression qu’il n’avait pas mangé depuis des jours, ce qui était sûrement le cas. La viande était tendre et la sauce lui donnait un goût exquis, une bonne choppe de bière naine n’aurait pas était de trop mais la sensation de la nourriture descendant à travers sa gorge fut un délice. Henrich quant à lui observait patiemment le nain en souriant qui remerciait entre chaque bouchée son bienfaiteur.

-Vous n’avez pas été facile à ramener jusqu’ici maître nain ! Si j’était plus jeune, je vous aurais porté sur mes épaules mais le temps est ingrat, il vole la vigueur et la force au détriment de la sagesse. J’ai du chercher mon âne Sabot pour qu’il vous traine jusqu’ici.Vous avez dormi une journée entière. J’ai du renoncer à vous mettre sur mon lit mais j’espère que les draps ont compensé le manque de confort.

-Oui, répondait-il sans quitter des yeux son assiette, ça doit faire des jours que je n’ai pas aussi bien dormi. Et ce plat ! Sans vous, je serais mort de faim dans cette maudite forêt, vous avez mon éternelle gratitude. Et le nain reprit la dégustation de son plat.

-C’est la moindre des choses, si vous n’étiez pas venu, j’aurais sûrement nourri les champignons de ces bois après que ces garnements m’auraient laissé pour mort. Que faisait vous par ici maître nain? Il est rare de voir des voyageurs dans ces forêts.

-Je retournais à Karak Kadrin me recueillir dans le sanctuaire des Tueurs. Et je voulais ramener un trophée en offrande à Grimnir, donc je passais par les forêts en espérant tomber sur des hommes-bêtes ou d’autres créatures méritants de m’offrir ma rédemption. Mais j’ai du me perdre et j’ai érré durant des jours, vidant mes provisions pour au final tomber sur une bande de garnements, pas très glorieux comme trophées n’est-ce pas?

Les deux se mirent à rire.

-Lars et ses compères ne sont pas méchants, ils sont justes jeunes et ignorants.

Morekai failli cracher ce qu’il avait dans sa bouche.

-Pas méchants?! Ils ont tout de même failli vous tuer pardi ! Pourquoi toute cette haine envers vous ? Vous ne semblez pas un mauvais bougre.

-Cela remonte à quelques temps. Autrefois j’étais un guérisseur puis j’ai pris ma retraite avec ma femme dans cette bourgade qu’on appelle Findaltheim. La vie était paisible, même si on n’était pas fortuné, on était heureux.

Morekai grattait le fond de son assiette et essuya sa barbe maladroitement avant de se concentrer sur Henrich.

-A cette époque je quittais de temps en temps le village pour aller voir un ami. Et durant une de ces escapades ma femme s’est grièvement blessée…

Il s'arrêta un instant puis repris.

-Étant absent c’est le médecin du village qui l’a prise en charge. Fredéric qu’il se prénomme, le père de Lars. Hélàs ma femme mourut. Terrassé par sa mort, j’ai voulu savoir par moi même la cause de sa mort. Il s’avérait que le médecin s’est trompé dans son pronostic et a même entraîné le trépas de ma douce par son incompétence ! J’ai dénoncé ce charlatan auprès du village mais celui-ci occupait une place importante au sein de la bourgade. Et ce saligaud fit courir sur moi des rumeurs comme quoi je voulait prendre sa place et que j’était rien d’autre qu’un arnaqueur ! Malgré l’infondé de ces propos, je fut petit à petit mis à l’écart de la vie du village et aujourd’hui je me retrouve à vivre dans cette cabane mais je continu à proposer mes services à ceux qui me font confiance et un jour le village saura ! Et c’est pas ces mioches qui vont me faire changer d’avis !

-Mais vivre seul dans la forêt c’est dangereux pour un homme de votre âge. Les bois sont réputés pour abriter moult menaces.

-Je le sais, c’est pour cela que je protège ma cabane avec des talismans végétaux et des essences afin de repousser les forces de la corruption et les autres dangers.

Morekai fut étonné que le vieillard ne soit pas encore mort tué par des hommes-bêtes après tout ce temps passé en forêt avec pour seule protection des grigris. Ranald doit vraiment veiller sur lui.

-Findaltheim, ça se trouve où sur une carte votre patelin ? Il y a des histoires ou des rumeurs qui courrent sur des monstres ou autres fléaux qui sévissent dans les environs ?

-Le village se trouve à une bonne semaine de marche de Middenheim mais pour ce qui est des racontars, je ne me préoccupe pas de celle-ci. Mais vous pourrais trouver des informations là-bas.


Middenheim… il était encore bien loin du Fort des Tueurs mais il ne désespérait pas, il compte bien récupérer des informations dans ce village.

-Il est loin d'ici votre village?

- Pas très loin et pour tout vous dire, Je dois me rendre à Findaltheim dans l'après-midi avec mon fidèle Sabot. Prenez votre temps, vous êtes ici chez vous. Rejoignez-moi si vous le désirez. Vos blessures vont bientôt disparaître et vous serez sur pied pour reprendre la route dans deux jours maximum. Laisse moi vous proposer le gîte et les soins dont vous avez besoin en échange d'une petite protection. J'attends une livraison demain pour continuer mon travail. Vous n'aurez pas besoin de forcer, vu la frousse que vous avez flanqué aux morveux. Qu'en pensez-vous maître nain ?


Morekai ne fut qu’à moitié surpris de la requête. Malgré tout Henrich avait sauvé la vie du Tueur, lui empêchant la disgrâce auprès de ses Ancêtres et pour cela le nain lui en était redevable. Il est vrai qu’il a quelques blessures qui ont mal cicatrisé et certaines qui s’infectent plus ou moins mais rien de bien méchant pour quelqu’un de son genre. Après tout si Henrich peut s’en occuper, et qu’il offre le gîte en échange d’une simple protection pour les deux prochains jours… celà semble honnête et un nain qui se respecte ne pourrait pas refuser la requête d’un ami qui lui a sauvé la vie.

-Appelez moi Morekai sir Henrich. Je vous aiderais dans les prochains jours mais je ne pourrais profiter de votre hospitalité plus longtemps car un long chemin m’attend.

Henrich laissa échapper un leger soupir de soulagement.

-Je vous comprends, Karak Kadrin n’est pas à la porte d’à coté en effet. Vous pourrez profiter de votre séjour ici pour vous réapprovisionner au village et faire le tour des rumeurs. Faites comme chez vous pour l’instant, je vais préparer le voyage jusqu’à Findaltheim, je viendrais vous voir quand tout sera prêt. Resservez vous en ragoût si vous voulez.

Sur ces derniers mots, Morekai n’hésita pas à finir tout le plat.

Une fois les préparations terminées, le Tueur et le guérisseur partirent avec Sabot pour Findaltheim, le trajet prit un peu moins de deux heures et pendant ce temps les deux protagonistes en ont profité pour discutailler de tout et de rien. Morekai expliqua le credo des Tueurs, et raconta quelques anecdotes de ses anciens voyages. Henrich semblait impréssionné mais aussi triste en raison du sort funeste qui attendait le nain alors que celui-ci en riait à pleine dent. Le guérisseur avait du mal à comprendre comment on peut être motivé à rechercher une mort si violente alors que le suicide aurait pu faire l’affaire. Mais pour un nain, le suicide n’est pas “utile” au clan ou au peuple nanique, quitte à vouloir nourrir, autant mourir en envoyant dans la tombe le maximum d’ennemi de sa patrie. Le voyage se déroula sans accroc même si Morekai fut déçu mais pas surpris par le manque de goût de la bière de son hôte. La bière humaine n’était vraiment pas à la hauteur de son homologue naine mais Henrich pense que l’auberge doit sûrement garder des tonneaux plus à son goût. Et c’est ainsi que les deux protagonistes arrivèrent à Findaltheim. Morekai sentit la pression qui montait chez son compagnon à la vue du village tandis que lui se demandait ce qui pourrait bien se passer là-bas.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 10 oct. 2015, 11:48, modifié 1 fois.
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Morekai Gundrikson, Voie des Tueurs
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Les portes de Findaltheim étaient à portée de vue. Morekai retrouvait petit à petit ses capacités physiques en un temps record. Le vioc' comme l'appelaient les canailles, n'était pas si rouillé qu'il en avait l'air quand il s'agissait de médecine. Sabot avançait avec sa petite charrette, Henerich se laissait promener, l'âne connaissait le chemin par cœur. Les petites blessures aux jambes du nain tiraient un peu mais sa robustesse avait vite fait de mettre la gêne au second plan. Les palissades du village étaient vieillissantes, un lichen vert profond était apparent sur le bois, ce qui confirmait le non entretien. Deux gardes ou plutôt deux volontaires portant maladroitement leurs armes et mal fagotés, se tenaient aux portes de Findaltheim.

T're voilà sorcier ! T'en as pô marre de v'nir pour t'faire insulter ?
Bien le bonjour Messieurs, répondit Henrich.
T'vas 'core créer la même cohue qu'd'bitude !

Morekai restait silencieux et observait.
Ils pénétrèrent dans le village, laissant les patrouilleurs et le mur d'enceinte derrière eux. A la vue d'Henrich les villageois se comportaient de différentes manières. Certains courraient dans leur maison se cloîtrer en laissant échapper une insulte. D'autres, l'ignorait totalement. Morekai reconnu le petit rouquin, l'un des acteurs de la lapidation de la veille. Celui-ci mangeait une pomme assit à coté du puits, faisant certainement la cour à une belle. Loin de passer inaperçu grâce à sa réputation, Henrich se baladait maintenant dans Findaltheim avec un nain, et pas n'importe lequel, un tueur ! Laissant tomber sa pomme au sol, le jeune coureur de jupon détala comme un lapin.
Le village n'était pas grand et le traverser un jeu d'enfant. Henrich montra du doigt une sorte de cabane qui devait faire office d'échoppe. Les villageois commençaient à s'attrouper, maintenant une grande distance avec notre duo. Henrich posa pied à terre, détacha la charrette à deux roues de Sabot et l’enfonça dans un petit passage contre la cabane qu'il avait désigné. Il prit le temps d’attacher l'âne non loin de l'entrée avec sa longe. Henrich frappa lourdement sur la porte.


Maître Henrich ! Je vous attendre pas si tôt, Maître ! L'homme allait refermer la porte quand il aperçut Morekai sur le pas de sa porte. Son visage heureux de revoir son "maître devint blanc comme le lin et afficha des traits de panique.

Ne sois pas effrayé Flint, il s'appelle Morekai. Henrich prit quelques secondes pour lui raconter votre rencontre et ton acte de bravoure. Malgré l'histoire d'Henrich, Flint restait sur ses gardes tremblotant et bafouillant.

Tentant de contenir sa respiration rapide,Tout-tout-tout est prêt dedans la cave, j'vous remont' vot' command' Maître.
L'endroit était sombre et visiblement fermé pour la journée. La lueur des bougies permirent à Morekai de voir que la bicoque était une de ses échoppes où il était possible de tout trouver. Du simple jouet en bois à l'épice pour le civet. Flint lui était grand, très grand et certainement un peu simple d'esprit vu les réactions d'enfants. Il adoptait une posture voûtée. Pas pour les même raisons qu'Henrich, il semblait n'avoir aucun cheveux sur le cailloux ni sur les bras d'ailleurs. Un compagnon fidèle mais stupide à première vu.

Henrich s'installa à la lueur d'une bougie.

Je connais Flint par cœur, il n'aura pas fini de préparer et de charger avant un moment. Il peut paraitre étrange mais il est loyal et a une connaissance des plantes de la région surprenante. Demandez lui ce que vous voulez et il saura vous le trouver, vous le couper et le conserver. Je comprendrai si vous avez envie de vous dégourdir les jambes plutôt que de rester ici Her Morekai, revenez quand le soleil commence à descendre, nous serons prêt, Sabot et moi, à repartir.
Comme la dernière fois, je te laisse poser des questions à Henrich en MP si tu en as. Si tu n'en as pas, le temps que tu as devant toi représente une bonne heure. Je te laisse romancer comment tu occupes ton temps libre. Si tu dois interagir avec des PNJ pendant ton temps libre, envoie moi les questions par MP. Have Fun !
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par Morekai Gundrikson »

Morekai et Henrich, accompagné par le fidèle Sabot arrivèrent finalement à destination. Findaltheim est un petit village des plus communs de ce que l’on peut trouver en territoire impérial. La patelin semble paisible et vu l'accoutrement et la nonchalance des gardes, il ne doit pas se passer grand chose par ici si ce n’est les altercations entre Henrich et le reste du village. Malgré tout le village profite d’une fortification à base de palissades. Le bois était vieux et le lichen rongeait de part et d’autre les défenses du village. Ce manque d’entretien évident pourrait un jour coûter cher à cette petite bourgade mais personne ne s’en soucie guère. Les gardes laissaient entrer le convoi de fortune, que composait le Tueur et le vieillard, tout en raillant le pauvre Henrich à son passage. Celui-ci fit preuve d’un calme remarquable et lâcha même un sourire à ses interlocuteurs. Une fois les portes traversées, Morekai découvrit Findaltheim et ses habitants.

Le trajet jusqu’ici avait permit au Tueur de récupérer ses capacités physiques, il faut dire que la rencontre d’Henrich fut salvatrice aussi bien pour le nain que pour le vieillard. Mais Morekai ne put s'empêcher de penser à quels problèmes ils risquent de faire face. Il a fait voeu de racheter ses fautes par une mort glorieuse, pas en servant de garde du corps pour un guérisseur de village ! Mais son sens de l’honneur ne pouvait le permettre de refuser cette requête, sa mort épique peut bien attendre deux jours de plus et puis qui sait ? Peut-être que Grimnir a mis Henrich sur son chemin pour une raison qui le dépasse. Morekai fut vite chassé de ses pensées par le comportement des villageois face la présence du guérisseur. La plupart partirent se cloîtrer chez eux en lâchant quelques jurons tandis que d’autres surveillaient le groupe au loin. Le nain remarqua à coté du puits, le rouquin qui faisaient parti de la bande de Lars. Celui ci mangeait une pomme tout en courtisant une jeune fille. Le gamin prenait un air assuré auprès de sa douce mais celui-ci n’avait pas encore remarqué Henrich et le Tueur, lorsque sa bien aimé se mit à s’enfuir, il tourna la tête prêt à faire face à l'éventuelle menace mais la vue du nain et de son accoutrement singulier suffit à le faire détaler laissant sa pomme s’écraser sur le sol.

L’architecture du village n’était pas très complexe, elle consistait à une rue principale avec plusieurs bâtiments et quelques ruelles menant à des propriétés plus éloignés. La traversée fut aisée de part la fuite des passants au passage du groupe et l’absence de problèmes laissaient penser que la présence de Morekai avait l’effet escompté. Le convoi s'arrêta devant une cabane qui devait faire office d’échoppe. Auteur d’eux on pouvait voir les regards des curieux se poser sur eux tandis que Henrich prit le temps d’attacher son âne après avoir mis la charrette dans un petit passage contre la cabane. Morekai quant à lui se contentait de jeter un oeil méfiant sur les villageois, cherchant une éventuelle menace en vain… Après ces taches accompli, Henrich se mit à frapper lourdement la porte. On entendait derrière au loin une forte voix :

-Maître Henrich ! Je vous attendre pas si tôt, Maître !

L’homme qui ouvrit la porte, fut grand, très voir trop grand pour un humain ordinaire. Le sourire qu’il donna à Henrich montrait un amour simple mais sincère. Simple, c’était le mot qui décrivait à merveille cet étrange personnage. Grand chauve et courbé sûrement pour se mouvoir dans les intérieurs, il attira l’attention de Morekai même si le géant quant à lui n’avait pas remarqué le Tueur jusqu’au moment ou il passa derrière le guérisseur avant que la porte ne se referme sur lui. Le sourire niais du mastodonte laissa place à un teint livide et la panique l’envahissait de toute part. Le nain fut surpris mais pas trop., ça devait sûrement être la première fois qu’il voyait un nain de la caste des Tueurs. Pendant ce temps Henrich tenta de calmer son ami tant bien que mal en lui expliquant qui était l’étrange personnage à la crête orange, comment c’est dérouler leur rencontre et enfin la raison de sa présence. Après quelques minutes, le géant se calma mais la méfiance était toujours de mise. Flint était son nom et apparemment Henrich l’a pris sous son aile suite à la disparition de ses parents. Tellement différents des autres, le village l’a plus ou moins exclu, un peu comme le vieillard après tout… Ça leur fait quelques points communs et d’une certaine manière chacun se réconforte avec l’autre dans cette relation à la limite paternelle.

Flint, comme pour échapper au regard du Tueur, annonça tout en tremblotant descendre dans la cave de l’échoppe afin de remonter la commande d’Henrich. Tandis que Morekai regardait un peu les articles sans grand intérêt. le guérisseur quant à lui s’installait tranquillement à une table avec une bougie qui éclairait légèrement son visage. Après une discussion au sujet de Flint, de ses origines et de ses qualités, Henrich invita Morekai à prendre congé le temps que le chariot soit chargé. Bien que le nain trouva l’idée tout de même risqué, le vieillard le rassura et lui demanda seulement de revenir quand le soleil commencera à tomber.

Suite à ces mots, Morekai pris congé et profita de la bonne heure qui se profila devant lui pour traîner dans le village. Il avait vu sur le trajet une vielle taverne ayant pour nom La belle boiteuse, l’édifice n’était pas de première fraîcheur mais ça restait une taverne après tout ! Le nain espérait là bas trouver des informations qui pourrait l’aider dans son retour vers Karak Kadrin tout en sirotant une vrai bière naine et pas ces breuvages sans saveurs qu’on l’habitude de boire ces impériaux. Dehors, les villageois semblait avoir repris leurs activités même si certains tournaient autour de l’échoppe, sûrement des curieux mais la vue du nain les a vite incité à aller voir ailleurs. La route vers la taverne se fit sans encombre même si certains habitants fixèrent d’un oeil méfiant le Tueur. Plus on se rapprochait de La belle boiteuse et plus on entendait les rires et les discussions endiablés des habitués de l’établissement. S’arrétant un instant devant la porte il décide enfin de rentrer, à son entrée, les rires, les cris, les chants paillards et autres discussions prirent fin et les yeux se tournèrent vers le nain. Morekai jaugea de son oeil l’ensemble des clients comme pour répondre à cette intimidation et soudain les activités reprirent. Après tout les nains ne doivent pas être très communs à Findaltheim et dans les environs. La salle était plutôt sombre et les fenêtres laissaient passer peu de lumière. L’intérieur était comme l’extérieur de l’enseigne, miteux, obscur, mais le brouhaha ambiant montrait que c’était un lieu incontournable du village. Après avoir sondé les environs, Morekai s’enfonça au milieu de la salle afin de rejoindre le comptoir. Une fois arrivé à celui-ci, le nain se hissa sur une chaise afin d’interpeller le taulier. Il distingua à la lueur des bougies et des lampes à huile une silhouette derrière le comptoir et décida de l’interpeller.


-Holà tavernier ! Qu’as tu à proposer pour un voyageur assoiffé ?
Questions que je voudrais poser au taulier
"-Vous gardez de la bière khazalide dans vos caves ?"
"-Vous avez des ragots intéressants qui traînent par ici ?"

J'aurais surement d'autres questions plus précises par la suite que je t’enverrais par mp.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 18 oct. 2015, 17:59, modifié 1 fois.
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Morekai Gundrikson, Voie des Tueurs
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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Le taulier releva la tête et dévoila son visage particulier. Une excroissance venait appuyer sur son œil droit l'obligeant à rester fermé alors que le gauche fixait le Morekai. Sa posture voûtée laissait sous entendre un certain nombre d’années de service. Une calvitie avancée gagnait l'arrière de son crâne, qu'il tentait de masquer par un plaquage de mèches trop fines. A en juger par la sueur qui coulait le long de son visage, c'était l'heure de pointe à La belle boiteuse.

'ci on m'pelle l'Parton ! Si tu t'rentr' ça dans la tête, tu s'ra bien r'çu ! Il ponctua sa phrase par un balayage de la sueur dégoulinante de son front à l'aide de sa manche.

Il reprit à la troisième personne, Et l'Patron, il a s'qu'il faut pour un voyageur de ta trempe ! Laisse moi just' le t'mps d'aller tourner l'broche sinon l'porc il est foutu !

Morekai profita de la besogne du Patron pour balayer la salle du regard depuis le bar. Sa première impression avait été la bonne. Une bande d'habitués, de soûlards, les deux termes ne pourraient en faire qu'un ici à la belle boiteuse ! Les rires tentaient de couvrir d'autres rires ! Les jeux de cartes allaient bon train. En bref, une taverne miteuse mais vivante. Le retour du Patron et de son tonnelet capta immédiatement l'attention de notre tueur.

Alors gamin, t'vas m'goûter ça et quand tu r'partira d'ici, si t'y arrives, t'racontera jusqu'au montagne du bord du monde qu'à la belle boiteuse on boit l'meilleur bière khazalide d'tout l'Middenland !
Posant la chopine avec fracas sur le bois, les piliers de bar levèrent la leurs. Un grand sourire parcourra les lèvres du nain dissimulé par son épaisse barbe orange. Laissant le temps au Patron de verser le nectar khazalide dans l'interminable chopine, Morekai en profita pour relancer la conversation.

Vous avez des ragots intéressants qui traînent par ici ?
Les ragots c'est mon fond d'commerce ! Sans'eux j'suis sur la paille ! 'lors j'suis forcement au courant'tout ! J'connais les nains de ta trempe, il cherche la mort car il ont prêté serment ou ch'sais plus trop quoi.... Bref, une d'vos traditions que nous, humains, bah... On pipe rien ! Bah bizarrement ici. Y s'passe rien d'trucs qui donnent la mort ! J'pourrai t'raconter qui arnaque qui, qui est infidèle, qui s'amuse de dévisser les roues du chariot d'Machel... Mais ch'crois qu'tu t'en cares. S'tu veux qu'ce soit moins calme, t'as qu'a v'nir quand l'vieux méd'cin passe au village ! C'est la seule animation qu'il y ait ici. Certains l'aime bien, d'aut' l'aime pô. C'est pô un client à moi ! J'sais qu'il va régulièrement voir un certain Flint. Lui aussi c'est un personnage ! D'ailleurs, c'est lui qui dévisse les roues d'Machel ! Mais... çar'ste ent'nous hein ? Restez loin d'eux, si les villageois les aiment pô... Y'a p'têt une raison. Y paraît qu'il soigne bien … Mais bon j'suis jamais malade.
Sans attendre une réponse de Morekai, il enchaîna son monologue sortant trois chopines pour des ivrognes nouvellement arrivé au bar. Le tueur ne pu s’empêcher de penser qu'il tenait bien son affaire !
J'vous disais donc, qu'ya pô grand chose ici bas. Alors oui, nous'avons du faire face aux créatures aux peaux vertes y'a quelques temps mais c'était y'a de ça... Bah tient, que'ques temps après la mort de la femme du vieux fou et des parents de Flint! Comme s'ils veillaient sur nous ou quequ'choses qui écarte ses saloperies vertes ! J'sais maint'nant qu'elles sévissent plus au sud est d'après les marchands qui font escales 'ci ! Quoi qu'il en soit, y fait bon vivre ici. Y'a tout s'qui faut et la belle boiteuse pour vous servir ! J'sais pas combien temps vous allez rester ici mais n'racontez rien d'tout ça à Hermeline la mégère qui tient le taudit qui sert d'écurie. C'est ma sœur. Elle me vole mes ragots ! Tout s'qui s'dit ici reste ici seigneur nain ! C'est 3 sous ! Balança le Patron au milieu de son flot de parole. 1 pour l'service, 1 pour la cuvée spéciale et 1 pour les ragots ! Mais ne lui dites rien, sinon ça va encore créer des soucis si Machel apprend qui lui fait des mauvaises blagues ! Machal étant pô un client, bah oui, c'est l'amant d'ma sœur, donc j'laime pô beaucoup !

Une nouvelle vague de soulards entra dans le bar et l'Patron s'éloigna du nain, grandant toujours un œil sur sa salle et son bar afin que personne ne sorte sans payer. Et oui, les ragots valent cher à Findaltheim !
Tu aura bien compris que tu peux rester ici à tailler le bout d'gras avec le patron si tu le désires. La bière qu'il t'a servie est à la hauteur d'une bière naine. Pas des meilleurs mais pour un trou comme Findaltheim, tu peux t'estimer heureux.
Si tu le désires, tu as encore un peu de temps pour flâner. Si tu n'as rien à faire de spécial, retournes chez Flint.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [Morekai] Tous des malades

Message par Morekai Gundrikson »

Lorsque le taulier comprit que Morekai s’adressait à lui il releva la tête et fit mine de s’avancer vers lui. Une excroissance venait appuyer sur son oeil droit et la calvitie qu’il tentait désespérément de cacher avec le peu de cheveux qui lui restait lui donnait un air pittoresque mais qui concordait parfaitement à l'établissement qu’il tenait.

-’ci on m’pelle l’Patron ! Si t’rentr’ ça dans la tête, tu s’ra bien r’çu ! Et l’Patron, il a s’quil faut pour un voyageur de ta trempe ! Laisse moi just’ le t’mps d’aller tourner l’broche sinon ‘porc il est foutu !

Et c’est sur ces mots que le taulier s’éloigna tandis que Morekai pour jeter un regard dans la salle depuis le bar. Les gens rient, chantent, jouent aux cartes ou encore au dés, l’odeur du porc qui cuit à la broche mêlé à celui de renfermé qui flottait dans la salle plaisait à Morekai. C’était vivant, et cela mettait du baume dans le coeur du Tueur, certains clients regardaient le nain d’un air curieux mais il ne ressentit pas d’hostilité particulière. Un bruit sourd se fit derrière lui, Morekai aurait pu le reconnaître parmi mille autre : la chopine percutant la table. En se retournant il vit le Patron sourire en montrant sa dentition amochée par le temps. En descendant son regard, il vit la mousse monter délicatement sur les bords de la chopine et l’odeur qu’elle dégageait ne laisser aucun doute à ses origines.

-Alors gamin, t'vas m'goûter ça et quand tu r'partira d'ici, si t'y arrives, t'racontera jusqu'au montagne du bord du monde qu'à la belle boiteuse on boit l'meilleur bière khazalid d'tout l'Middenland !

A peine le taulier avait fini sa phrase, que le nain avait déjà vidé la chopine d’une traite, et fracassé celle ci contre le table. Les piliers de bar levèrent les leurs face à ce geste. Pendant que le Patron repartit remplir le verre du nain, celui-ci tira un sourire satisfait derrière sa barbe où on pouvait voir de la mousse couler le long de celle-ci. C’est vrai que cette bière n’était pas aussi forte que ce qui est brassé par des familles comme les Bugman, mais sa fraîcheur et son goût prononcé -pour un humain- a tout de même su lui rappeler avec nostalgie les fêtes naines où les tonneaux de bières se vidaient tandis que les chants Khazalid contant les sagas les plus épiques tonnaient dans les tavernes. Reprenant ses esprits, et dégustant sa deuxième chopine avec plus de retenue, il entama la discussion avec le taulier.

-Ta mousse est bonne patron, je recommanderais ton établissement à mes semblables, il est rare de trouver de la bière Khazalid dans des villages isolés.

Il rebut une gorgée avant de reprendre.

-Sinon tu dois en entendre des histoires par ici, t’as des ragots qui pourraient intéresser un Tueur ?

-Les ragots c'est mon fond d'commerce ! Sans'eux j'suis sur la paille ! 'lors j'suis forcement au courant'tout ! J'connais les nains de ta trempe, il cherche la mort car il ont prêté serment ou ch'sais plus trop quoi.... Bref, une d'vos traditions que nous, humains, bah... On pipe rien ! Bah bizarrement ici. Y s'passe rien d'trucs qui donnent la mort ! J'pourrai t'raconter qui arnaque qui, qui est infidèle, qui s'amuse de dévisser les roues du chariot d'Machel... Mais ch'crois qu'tu t'en cares. S'tu veux qu'ce soit moins calme, t'as qu'a v'nir quand l'vieux méd'cin passe au village ! C'est la seule animation qu'il y ait ici. Certains l'aime bien, d'aut' l'aime pô. C'est pô un client à moi ! J'sais qu'il va régulièrement voir un certain Flint. Lui aussi c'est un personnage ! D'ailleurs, c'est lui qui dévisse les roues d'Machel ! Mais... çar'ste ent'nous hein ? Restez loin d'eux, si les villageois les aiment pô... Y'a p'têt une raison. Y paraît qu'il soigne bien … Mais bon j'suis jamais malade.


Morekai écoutait attentivement le taulier tandis que le Patron débitait son lot de paroles tout en servant des clients fraîchement arrivés. Le type connaissait son métier et en plus son affaire devait bien marcher !

-J'vous disais donc, qu'ya pô grand chose ici bas. Alors oui, nous'avons du faire face aux créatures aux peaux vertes y'a quelques temps mais c'était y'a de ça... Bah tient, que'ques temps après la mort de la femme du vieux fou et des parents de Flint! Comme s'ils veillaient sur nous ou quequ'choses qui écarte ses saloperies vertes ! J'sais maint'nant qu'elles sévissent plus au sud est d'après les marchands qui font escales 'ci ! Quoi qu'il en soit, y fait bon vivre ici. Y'a tout s'qui faut et la belle boiteuse pour vous servir ! J'sais pas combien temps vous allez rester ici mais n'racontez rien d'tout ça à Hermeline la mégère qui tient le taudit qui sert d'écurie. C'est ma sœur. Elle me vole mes ragots ! Tout s'qui s'dit ici reste ici seigneur nain ! C'est 3 sous ! Balança le Patron au milieu de son flot de parole. 1 pour l'service, 1 pour la cuvée spéciale et 1 pour les ragots ! Mais ne lui dites rien, sinon ça va encore créer des soucis si Machel apprend qui lui fait des mauvaises blagues ! Machal étant pô un client, bah oui, c'est l'amant d'ma sœur, donc j'laime pô beaucoup !

-Ça vient d’où le nom de ton établissement ?

-T'as pas eu suffisamm'nt de ragots ? La bell' boiteus' viens de la seule minette que j'ai aimé et qui m'a aimé en retour, elle avait un pied bot mais elle était fichtrement charmante ! Mais des maudits loups l'ont bouffé alors qu'elle se promenait dans la forêt... Les salopards !


Un peu gêné, le nain s’excusa mais le taulier quant à lui disait que c’était de l’histoire ancienne. Machinalement, le nain sortit quelques pièces pour le Patron tandis que celui-ci s’éloignait du Tueur pour accueillir d’autres soûlards tout en gardant un oeil sur la salle et le bar pistant les mauvais payeurs. Des peaux-vertes dans le sud… cette idée laissait le nain pensif un instant, il verra plus tard se disait-il, il y a déjà Henrich à surveiller… Cette pensée rappela le nain à l’ordre, il faudrait retourner voir où le vieux et le géant en sont. Laissant sur la table les trois sous promis à coté de sa chopine vide, il descendit de sa chaise pour rejoindre la sortie. En passant à coté d’une table, un ivrogne accompagné par deux compagnons de boisson interpella le nain.

-Dis moi le nabot ! Ton oeil, tu l’as perdu en regardant à travers une serrure dans un bordel ?

Les gens autour se turent suite à ces propos. Même les amis de l’ivrogne ne rirent plus. Faut dire que chercher les embrouilles à un nain et un Tueur qui plus est, n’est pas recommandé si on souhaite vivre le plus longtemps possible. Il est vrai que Morekai aurait pu envoyer voler sur une table le bougre mais aujourd’hui il était de bonne humeur.

-Je peux te raconter si tu veux, mais ça va te coûter une chopine de ce nectar nain !

L’ambiance dans la salle se détendit et les rirent reprirent.

-Vendu l’ami !

Quelques minutes plus tard, le nain était debout sur la table, la chopine à la main tout en contant l’histoire de son oeil perdu. Les alentours de Karak Kadrin étaient réputés pour être un lieu de passage pour les invasions peaux-vertes et il a deux ans, Morekai avait rencontré avec un groupe de Tueurs un petit contingent d’orcs dirigé par un orc noir. Le combat fut grandiose ! Tandis que le nain mimait le combat avec pour hache une chopine, les clients et le taulier écoutèrent avec avidité l’histoire. Alors que tout le monde se battait, le Tueur se jeta sur le chef du groupe en voulant le tuer d’un seul coup mais l’orc noir était rusé pour un peau-verte et il avait anticipé le coup et il riposta avec son arme et Morekai esquiva a de justesse au prix d’un de ses yeux. Le combat qui s’ensuivit fut long et chacun puisait dans ses dernières ressources pour abattre son adversaire. Le nain avait sa vision réduite par la perte de son oeil semblait à la merci de l’orc noir, mais il en était rien ! Sachant que son adversaire allait frapper sur son angle mort, Morekai riposta d’un puissant coup à l’aveuglette qui coupa l’orc dans son élan en plantant sa hache dans les côtes de celui-ci. Le souffle coupé par une telle réaction et ce coup inattendu, le peau-verte dans ses derniers instants avait sur son visage un air idiot avant qu’il se fasse décapiter entraînant ainsi la fuite de ses congénères privés de leur chef. Son erreur lui avait coûté un oeil mais sa victoire n’en fut que plus glorieuse même si la mort ne semblait pas vouloir de lui.

-Et c’est ainsi que je perdis mon oeil, et non pas en furetant dans un bordel miteux ! Un jour, on chantera ma saga dans tout le vieux monde et vous pourrez dire à vos gamins et vos petits enfants que vous aurez connu Morekai le Tueur !

Les clients levèrent leurs chopes en acclamant le nain et réclamèrent une autre histoire. Le nain allait commencer à raconter le moment il s’est battu contre des skavens pour sauver des tonneaux de bière qu’il devait escorter, mais voyant par une fenêtre que le soleil était déjà bien descendu, il coupa court à ses histoires et souhaitant la bonne fin de journée et se retira en disant qu’il avait des choses à faire. Morekai quitta la Belle Boiteuse en se disant qu’après tout Findaltheim n’était pas un endroit si ennuyeux que ça et il entama le chemin de retour vers l’échoppe de Flint pour voir où Henrich et le géant en était.
Modifié en dernier par [MJ] Le Grand Duc le 22 oct. 2015, 11:17, modifié 1 fois.
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Morekai Gundrikson, Voie des Tueurs
Profil: For 9 | End 9 | Hab 6 | Cha 8 | Int 8 | Ini 7 | Att 11 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 70/70
Fiche personnage

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