Tout en attendant la réponse du chef, je pus enfin voir ce qu’il y avait marqué sur le morceau de tissu et bien qu’il s’agissait d’un crane bestial, c’était la forme qui m’interloquait. Le Crane n’avait pas huit cornes juste pour le style et dans mes études de la magie noir j’avais du étudier les puissances de la ruine et leurs serviteurs. Finalement les brigands avaient un peu raison d’avoir peur car si les esclaves du nord étaient doués de parole et de conscience ce qui les rend sujet à être séduits et manipulés, les Hommes bêtes n’avaient pas plus d’intelligence d’un chien enragé, pillant et tuant en l’honneur de leurs dieux. Mais cela n’était qu’une piètre excuse et une preuve de lâcheté de la part des brigands, si j’avais avancé depuis autant de temps ce n’était clairement pas pour rebrousser chemin parce que messieurs avait peur de vexer des animaux sauvages. Avec une peu de chance, les Hommes bêtes n’étaient même pas là, surement ayant profité du crépuscule et de la future nuit sans lune pour aller ravager un village quelconque. Ce n’était pas sur mais c’était une possibilité.
- La grande ville la plus proche du coin ? Tu veux rire ? C'est la Drakwald, ici, ma jolie. Voilà trois jours qu'on n'a croisé personne et une semaine qu'on fait tout pour éviter ceux qu'on croise ; et tu penses qu'une ville est assez proche pour nous offrir un abri sûr ?
Décidément, ils avaient la tête dure, d’autres humains auraient tués leur compagne pour m’avoir dans leurs lits. C’était bien les humains, lâches jusqu’au bout, pas étonnant que ceux du Nordland se mettaient déjà à fuir en voyant au loin une bannière Druchii sans même savoir ce qui approchait. Là c’était pareil, une bannière au combien sinistre mais aucune preuve indiquant la proximité de ses propriétaires. Néanmoins, les trois bandits étaient toujours là, hors de question qu’ils me filent entre les doigts ou sinon, j’allais me retrouver perdu dans cette maudites foret. Je mis mes mains derrière mon dos tout en tenant mon bâton pour m’approcher doucement vers eux de manière angélique, toujours en affichant une certain douceur et bienveillance. Les enseignements de mon couvent allaient m’être utiles pour calmer leurs craintes, pas question que je m’arrête à la première tentative vu l’urgence de la situation.
-Voyons, vous m’aviez dit connaitre suffisamment ses forêts pour éviter tout danger, n’êtes-vous finalement pas aussi compétents que vous l’aviez dit ? Moi je crois que vous êtes compétents, si c’est la présence d’hommes bêtes qui vous effrayes, il y est très probable qu’ils profitent de la nuit pour s’attaquer à un village proche plutôt qu’à s’attaquer à un petit groupe de quatre personnes comme le nôtre.
Finalement, une fois à quelque centimètre du visage du bandit, j’en profitai pour plonger mon regard dans le sien. J’avais toujours une carte en main si la peur prenait une fois de plus le dessus sur ses misérables instincts primaires. Néanmoins je devais très vites me dépêcher de décoincer cette situation, la nuit commençait à tomber de manière alarmante et il nous faudra trouver une cachette très rapidement. Mais le signe qui ne m’inspirait vraiment pas confiance était le silence qui c’était installé dans la forêt et les jours que j’avais passé à roder dans les forêts impériales m’avait suffis pour savoir qu’une forêt n’ai jamais silencieuses même la nuit. Quoi qu’il arrive, il y avait toujours des bruits dû aux animaux alors que la, la seul chose qu’il était possible d’entendre était la respiration du chef des bandits. Il fallait faire vite.
-Si on profite de cette opportunité, on aura dépassé leurs territoires assez vite et nous pourrons alors nous installer pour la nuit. Mais soyez sur que les bannières n’indiquent pas les frontière de leurs territoires, si il y a une bannière, cela veut dire que nous sommes dans leur territoire et vous avez autant de risque de vous faire prendre en reculant… si ce n’est plus. Alors que vous avez bien plus intérêt à avancer que de reculer.
Mes explications sur les hommes bêtes étaient surtout des suppositions, je ne m’étais pas intéressé plus que ça à ces créatures n’ayant aucun autre but que de détruire pour les dieux noirs. Mais vus la crainte des humains pour ses derniers, ils y avaient forte à parier qu’ils n’en savaient pas plus que moi voir surement moins. Je pouvais donc me lancer dans ce pari, en espérant que cela porte très vite ses fruits car si les convaincre mettait trop de temps, nous allions nous retrouver comme des idiots sous la nuit noire et là, ils allaient avoir une vraie raison d’avoir peur. Malgré tout, j’allais avoir autant de raison d’avoir peur que eux, une nuit sans lune allait me rendre aveugle dans la nuit et je ne voyais pas vraiment ou trouver une quelconque source de lumière… remarque, les hommes bêtes seraient tout aussi aveugle que moi, une bonne chose. Finalement, je repris tout en gardant une voix mielleuse et douce comme au début.
-Alors chef ? Vous allez vous dégonfler pour une bannière ? Les hommes Bêtes ne sont pourtant pas connue pour leur subtilité et leur discrétion, se sont des brutes, si ils étaient dans le coin, ont les auraient entendus bien avant d’avoir vus cette bannière. Je suis sûr qu’avec vous en têtes, nous quitterons leur territoire avant même que le soleil se couche.
L’appelez chef me donnait envie de vomir mais heureusement c’était très loin d’être le cas, j’avais bien trop vus le coté pathétique des humains a Karond Kar pour penser un seul instant à me soumettre devant cette sous race sans aucun honneur. Il devait penser au prestige que lui apporterait cet exploit, traverser un territoire Homme bêtes sans peur et avec une elfe noir sous ses ordres… enfin ça c’était la version officiel car la vérité était bien moins glorieuse pour ses pleutres.