Le silence régnait sur le campement, quelques hommes mangeaient de la venaison qu’il faisait glisser grâce à une eau de vie de qualité médiocre en regardant le feu central tandis que deux autres montaient la garde, assis sur un tronc, le regard fixé sur les plus sombres endroits de la forêt. La journée avait été rude, la route chaotique avait mis à mal les vertèbres déjà endolories des Chasseurs. Cela faisait trois jours qu’ils voyageaient sans relâche pour revenir à l’un de leur campement régulier afin de reprendre des forces et de refaire le plein de provision. Le groupe d’Angus avait dû passer les jours précédents et avaient probablement rempli les caches de nourritures et de provision en tout genre.
Ils ont une vingtaine de points de campement réguliers comme celui-ci au travers de la forêt, ils forment un cercle qui pénètre la forêt sur une trentaine de kilomètres de part et d’autre de la route principale qui relie Middenheim à Marienburg. Ce parcours de ronde leur permet de parer à la mise en place de campement de bandit aux alentours de la route, même si, parfois, il leur arrive de pénétrer plus profondément dans la forêt.
Tu n’as pour l’instant vu que la route qui t’a amené jusqu’ici. Vous vous êtes reposé, il y a quinze jours, dans une auberge connu des hommes car ils avaient participé à son sauvetage quelques années auparavant, depuis vous n’avez que bivouaqué de place en place vous couchant au crépuscule et vous levant à l’aube afin de chevaucher toute la journée. Ulfric ne t’as pas adressé une seule fois la parole depuis que vous êtes parti de la ferme, les rares mots qu’il t’a adressé sont : Desselle les chevaux ! Donne leur à boire ! Etabli le campement ! Selle les chevaux ! Prépare le gibier ! Eteint le feu !
Le plus embêtant était que les chevaux étaient solidement harnachés car ils transportaient le nécessaire pour les campements et il fallait détacher, déballer, installer, désinstaller, ranger et ré-harnacher à chaque arrêt. Pas l’ombre d’un entrainement, pas l’ombre d’un remerciement une fois ta besogne réalisée. Il te fallait chevaucher à l’arrière d’un homme de la troupe comme un vulgaire bagage, un encombrement superflu dont ces hommes rustres et perpétuellement confronté au danger se serait bien passé. Aucun d’entre eux n’avait manifesté de haine ou de rancœur envers toi mais seul l’un d’eux t’avait une fois proposé de partager un peu son temps pour te montrer comment y faire avec les chevaux.
Il s’appelle Umkar et c’est tout ce que tu as appris de lui en 1 mois, c’est lui-même qui vient te voir en ce début de soirée un morceau de viande à la main et un godet d’eau de vie.
Tiens gamin mange et bois. Ça te ragaillardira ! Bel endroit hein ? Ici c’est l’poste numéro un, c’est comme ça qu’on l’appelle. C’est un peu notre maison… On s’y sent comme chez nous. J’ai proposé à Ulfric te t’enseigner quelques bases. C’est pas d’main qu’tu partiras avec nous pour…. Chasser… mais je peux déjà t’apprendre quelques rudiments en matière de bataille, de pistage et de discrétion. Comprendre la forêt est important, savoir se battre est vital, se faire discret est un pu**** d’avantage en situation… Demain tu devras effectuer tes taches dans la matinée, l’après-midi je t’emmène chasser. Fini ton repas et repose toi… Tu en auras besoin !! |
L’homme te laisse seul près de ta couchette et retourne auprès des siens en tapant dans le dos d’un de ses camarades en train de boire et qui s’étrangle sous la surprise.