[Vladmir] Vladmir Kemenov et l'Épreuve du Feu

Message par **[MJ] Bugman** » 21 juil. 2022, 20:19

Notre responsabilité ? Notre ? Tu vas probablement rester bloqué le restant de tes jours et tu penses que tu vas cramer les ennemis de l’Empire… Ça en dit long. Au moins la partie loyauté ne sera pas un problème hehe. Ils sont très à cheval là-dessus, pour des raisons logiques.

Cependant, dès que le mot “duel” sort de la bouche de Vladmir, le visage du maitre se liquéfie et devient aussi blanc que la neige. Fonçant à toute vitesse, ses pas font surgir de petit monticule de sable dans les airs. Plongeant alors sur son apprenti, il lui met son énorme main devant la bouche, recouvrant au passage la majorité du visage. Une veine palpite sur son front.

La ferme ! Par les Dieux ne dis rien ! Ah merde, encore heureux que personne était là pour t’entendre. Le mot duel ne doit pas être prononcé ici. Depuis que le patriarche a perdu le sien avec Gelt, il supporte pas d’entendre ça au point où il explose de colère. Tu veux mourir ? Prononce ce mot en sa présence.

Depuis, on ne parle pas de… ça. Mais bien d’échanges amicaux. C’est clair ? Ce qu’on va faire comme tu l'as suggéré hein ?

Un échange amical, une leçon.

Soulagé, il relâche sa poignée écrasante, ce qui soulage beaucoup le visage du jeune homme. Son faciès change drastiquement, passant de la colère paniquée à un calme froid à nouveau. Je vais faire apparaitre des flammes, à toi de les dissiper.

Aqshy, telle la flamme est attisée, puis de plus en plus brûlante autour d’eux. Et d’une courte incantation…

Gol-vorath

Une première flamme surgit, et malgré toute la concentration déployée par le kislévite, elle ne s'éteint pas.

Allez, réveille-toi !

Gol-vorAAAAAA

Soudain, une puissante distorsion alentour se produit, elle déchire et sépare le vent finement tissé par l’incantation du magister. Elle continue, encore et encore et encore, jusqu’à atteindre une proportion incontrôlée. Peut-être par réflexe, par chance ou par talent insoupçonné, le futur magister parvient à complètement détruire le vent. Là où il faisait chaud, il fait désormais aussi froid que la météo habituelle en dehors du collège. Il faut attendre un court instant avant que la brûlure de l’air ne revienne habiter la zone. Une énergie emplit le corps du sorcier. Ses mains sont aussi chaudes que des braseros, sa gorge aussi ardente que le feu de cheminée. La haine, la colère comme la passion envahissent son esprit. Ses doigts tremblent, et un puissant goût épicé se manifeste sur ses papilles gustatives.

Euh, il s’est passé quoi ? Pas grave, on reprend.

Gol-vorath

À nouveau, une flamme surgit, et cette fois-ci le sans-clé l'annihile de sa simple volonté.

C’est mieux, beaucoup mieux !

On va s’arrêter là pour ce soir. Je viendrais te chercher demain matin, tôt. À bientôt apprenti.

Et ainsi, leurs chemins se séparent encore une fois. Heureusement cette séparation est mille fois plus courte que la précédente. Un détail attrape l'œil, il est certain d’avoir vu un pan de robe rouge dépasser un coin de l’arène avant de disparaître. Étrange…

Message par **Vladmir Kemenov** » 31 juil. 2022, 17:42

Il n'a même pas eu le temps de finir sa phrase que Vladmir se retrouva proprement plaqué au sol par ce qui ressemblait de très près à un ours et qui lui collait la main, non pas sur la bouche même si c'était le but, mais sur le visage du menton aux pommettes. Autant dire qu'il venait d'avoir un sacré coup d'adrénaline en moins de trois secondes et que son coeur battait la chamade tandis que ses yeux été plantés dans ceux de son maître et que, tous les deux, étaient inquiets. Cela ne réconforta nullement Vlad jusqu'à ce qu'ils se soient relevés et que son maître lui ait expliqué le tabou du mot "duel".

"- C'eeeeest... une chose importe qu'on va noter, hein. Ouais on va faire ça." Dit-il en le notant dans son grimoire, non pas à la première page, mais derrière la couverture. Juste histoire d'être sûr qu'on puissent pas arracher cette information cruciale. Non vitale. Vitale.

Après ce coup de sang, le maitre et l'élève se mirent à deux mètres l'un de l'autre et l'entrainement pu commencer. Günther pris quelque chose dans sa poche et la chose s'embrasa prestement sur les mots du professeur. Vladmir se concentra sur la flamme et récita la formule qu'il avait réussis à glaner qui était censé dissiper les sorts de feu basiques : "Gol-vorath. Alu." (Feu magique. Renié.) Mais cela ne marcha pas. Vladmir serra les dents devant ce pitoyable résultat et encaissa la réprimande de son maitre sans rien dire alors que la flamme finissait de se consumer.

Vladmir ferma les yeux pour se concentrer et se focaliser sur le vent d'Aqshy, qu'il sentit déferler en lui comme une vague ardente. Il sentit une chaleur si intense, si ardente qu'elle risquait de réduire le monde en cendre sur sa seule volonté si elle était libérée. Il revoyait sa vie. Ses pensées. Ses souvenirs. Ses envies. Ses désirs. Chaque moment de sa vie venait alimenter ce brasier.
La fois où il avait fuis sa maison. Honte et colère.
La fois où il avait perdu sa sœur. Culpabilité et détermination.
La fois où on lui avait fait perdre l'usage de sa jambe. Douleur et rage.
La première fois qu'une fille avait partagé une nuit avec lui. Perdition et désir.

Tout cela s'accumula en lui. Il allait exploser de toutes ces émotions. Et cette explosion pris la forme d'une formule ciselée et hurlée. "Gol-vora-an !" Au moment où la formule fut énoncée tout redevint normale. L'air était normal. La chaleur aussi. La fraicheur avait momentanément réélue domicile. Vladmir, les pupilles devenues écarlates, regarda le ciel et goûta cette fraicheur relative et sa pensée dériva aux neiges du Kislev, à ses jeux dans la neige... et au sang de ses congénères qui l'avait teinté de rouge lors de la venue du chaos. La rage revint aussi rapidement que la chaleur et Vladmir balaya d'une formule la troisième flamme de son maitre.

Quand son maitre le congédia, Vladmir entendit qu'il viendrait demain matin tôt. Cette seule information lui suffit, il pris ses affaires et se tourna vers la sortie. Ses muscles étaient tendus, sa mâchoire serrée et sa respiration saccadée comme quelqu'un qui viens de courir. Il soufflait fort et ses yeux étaient grands ouverts, comme prêt à chercher la moindre excuse pour sauter à la gorge de quelqu'un.
Un mouvement !
Sa tête se tourna si vite que ses os craquèrent légèrement et il n'eut que le temps de voir une cape disparaitre. Une cape rouge. Quelqu'un les avaient observés. Quelqu'un qui était un lâche. Qui d'autre qu'un lâche ne se montrerait pas ici ?

"- QUI ?!!" Hurla-t-il une fois arrivé dans les douches. Le trajet avait été... étonnamment calme jusqu'aux douches. Enfin calme... surtout pour Vlad, parce que ceux qui été sur sa route se déportaient rapidement du passage. Déjà parce qu'il était visible que Vladmir Kemenov, le bleu, venait de passer du temps dans l'arène. Lui. Et tous savaient qu'être dans l'arène voulait dire des exercices physiques. Mais il était aussi visible pour tous que Vladmir était toujours 'chargé' du vent d'Aqshy. Autant dire que tout le monde sur le chemin avait laissé Vladmir tranquille et que le mot s'était transmis à tous comme une trainée de cendres devant lui, car il était seul sous la douche. Si l'on pouvait qualifier ça de douche.

Beaucoup d'étudiants avaient été épouvanté de voir à quoi ressemblait les douches du collège. Ici, point d'eau. Trop cher leur avait-on dit. Donc les élèves avaient droit... à du sable. Et même mieux, du sable d'Arabie. "Pour la stérilité." avait dit un professeur. Tout le monde avait été outré de ce changement brutal, eux qui été accoutumés à l'eau, même quand elle n'était pas très propre. Vlad, en revanche, c'était vite adapté à cela. Quand on a rien connu d'autre que la poussière et la crasse, apprendre que du sable pouvait faire office de douche, il avait presque sautillé sur place, s'il n'avait pas eu sa jambe...

"- Bordel de merde !!" Cria-t-il encore dans la douche en frappant le mur. Il ne sentit presque pas la douleur, autant qu'il pouvait sentir le sable ardent dévalait son corps. Il essayait de se calmer de son mieux mais ça avait du mal à passer. Tant d'émotions d'un coup et elles ne partaient que lentement, donnant l'impression à Vladmir d'avoir des fourmis dans le crâne. C'était à la fois délicieux et douloureux.
Il resta ensuite là. Sans bouger mais sentant ses muscles hurler le contraire. Il faisait de son mieux pour se calmer et quand il se sentit d'attaque, retira les grains de sable les moins bien placés et secoua sa crinière avant de remettre ses affaires et d'aller, à son rythme, au réfectoire. Il espérait qu'ils auraient de quoi manger épicé ce soir.

Message par **[MJ] Bugman** » 11 août 2022, 19:16

Le sable ne colle pas à la peau, pourtant il emmène avec lui sueur et saleté. C'est assez inattendu, mais ça marche plutôt bien. Après cette courte douche, l’heure du repas approche. Par dizaines, des apprentis s’installent dans le grand réfectoire en silence. Des espèces de dalles de pierre taillée servent de tables et de long bancs sur plusieurs mètres. Il est interdit de parler, car un élève qui parle est un élève qui ne mange pas. Ou alors il parle la bouche pleine, ce qui n’est guère mieux.

Quelques apprentis désignés distribuent la nourriture. Un gros morceau de pain sec et une espèce de soupe épaisse. De plus, de multiples cruches de bière sont servies. Hélas, comme beaucoup de choses ici, elle est chaude. Rares sont les courageux qui en boivent.

Les apprentis Stirlandais sont les seuls à ne pas s’en plaindre. Bien sûr, seuls les élèves subissent quelque chose d’aussi peu ragoûtant comme souper. Les maîtres, professeurs et autres membres du personnel, gratin y compris, se gavent d’aliments bien plus divers et mieux cuisinés. Personne ne gâchera des épices pour un repas de pauvre, ce serait jeter de l’or aux égouts.

Après ce bien piètre repas, retour aux chambres. Sameeha n’est pas dans la chambre. C’est très rare, mais ce n’est pas la première fois. En général, il y a une bonne raison à cela: punition, rendez-vous pour un événement personnel, ou simplement le travail. Il n’y a donc personne pour se moquer du petit Vladmir, personne pour compatir avec lui ou lui raconter sa journée. Seulement la cheminée qui crépite, les flammes doivent probablement faire plaisir à Dazh, lui qui aime tant les foyers.

Et ainsi la nuit se passe, mais le sommeil ne lui vient pas. Il essaye de se calmer, de se détendre mais rien n’y fait. Il n’arrive pas à dormir. Les yeux entourés de cernes et le regard mou, le jeune Kislevite sort de son lit. Après une nuit aussi blanche que la neige de sa terre natale. Ses muscles sont fatigués et las, il se sent encore plus faible que d’habitude.

Soudain, on toque puissamment à la porte. Hélas ce n’est point une belle femme arabéene mais un petit homme trapu chauve qui se tient devant lui. L’homme n’est pas habillé d’une robe ou d’habits aux couleurs de feu, mais de vêtements simples.

Vladmir Kemenov ? Veuillez prendre vos affaires et me suivre en silence, il est encore tôt.

La démarche de l’énergumène est presque aussi bizarre que celle du sorcier, ses pieds sont visiblement de travers et son pas semble suivre un rythme cassé. Son crâne luisant à chaque lueur et les rides sur son visage ingrat rendent hommage à son âge. Désormais en dehors des dortoirs apprentis, le serviteur rouvre son caquet.

Comme vous le savez déjà, vous avez été choisi pour passer L'Épreuve du Feu. Elle ne sera pas très longue, et elle se passera en dehors de l’enceinte principale. Son excellence s’occupera d’expliquer les choses en détail.

L’heure étant encore très matinale, ils croisent bien peu de personnes dans les couloirs. Il est vrai qu’on dort à cette heure, ou du moins on est censé dormir. Enfin, après quelques minutes, ils arrivent à l’extérieur.

Devant leurs yeux, une vingtaine de magisters d’Aqshy se tiennent en groupe. À leurs pieds, un escalier descend dans les profondeurs. Parmi eux, dix, non onze apprentis du collège, attendent en rang. En face d’eux, leur maître respectif, il y a plus de clés sur eux que dans toute une banque. S’alignant directement, désormais ils sont vingt-quatre.

Quand tout à coup, des bruits de pas sublimés par le Tak d’un bâton sûr le sol de pierre. Grand imposant et en armure, tenant dans sa main droite un bâton en bronze, l’homme avance. Dans son autre main, une épée de feu brûlant comme le soleil éclaire son flanc. Autour de lui, une colossale aura rouge s'agite en permanence tel le souffle d’un dragon.

Devant eux se dresse l’homme, la légende, puissant parmi les puissants, Thyrus Gormann. Le patriarche du collège en personne !

Apprentis ! En ce jour, vous êtes réunis pour me prouver à moi, à vos maîtres et au monde entier que vous êtes dignes !

Il marche entre les deux lignes formées, en regardant exclusivement les plus jeunes. Son énergie ambiante enivre les sens tellement elle est dominante. Un apprenti à côté de Kemenov commence à suer comme une fontaine tandis qu’un autre à un léger tic qui se prononce.

Dignes, dignes d’être parmi nous, dignes de servir le collège, l’Empereur et l’Empire de Sigmar ! Honneur et Gloire sont à portée de vos propres mains. Allumez la flamme de votre esprit, et attisez celle de votre corps, ou l’échec sera irrévocable. Les échecs ne méritent rien ! Seuls les victorieux peuvent prétendre à la liberté.

Vous la voulez ? Allez la chercher !!

Sa voix de ténor explose à chaque mot sans pour autant perdre le contrôle. Son intensité est sans aucun doute calculée.

Chacun à votre tour, vous allez entrer. Ne vous en faites pas, la magie s’occupera du reste. Différentes épreuves vous attendent.

Une des tutrices de l’assemblée sort alors une liste qui en réalité est un morceau de métal rectangulaire gravé. Levant l’objet à la hauteur de son visage, elle prononce distinctement les mots.

Le premier est…

Kemenov Vladmir !

Descendez les escaliers, vous avez entendu le reste.

Sortant enfin du rang, recevant un regard intense de tous, tout particulièrement le patriarche et son maître. Les deux échangent un regard défiant. Après quelques secondes, son maître tourne les yeux vers Vladmir et le patriarche baisse les yeux, c'est-à-dire qu’il les fait revenir à hauteur normale.

Entrant dans les ténèbres, la lumière derrière lui disparaît aussi vite qu’il descend les marches. Progressant un peu dans le terrain enfin plat, il remarque que devant lui une puissante lumière surgit de partout. Comme s'il était dans un morceau de charbon au milieu de flammes. Quand il regarde derrière lui, l’escalier à complètement disparu. Le couloir souterrain en pierre noire se prolonge bien loin.

Les instants se passent, et soudain, en face, une silhouette se dessine. C’est une porte qui se tient entre lui et la suite. Au-dessus de la porte, centrée, une tête de gargouille ressort du mur.

Si ton désir est de progresser, répond à mon défi d’intellect. Si tu échoues, tu devras patienter. Si tu réussis, le chemin s’ouvre à toi.

La voix est gutturale et profonde, elle n’a même pas de timbre particulier tellement son aspect est surnaturel et froid.

Écoute bien.

De mon insignifiance, peut venir la grandeur.

Je me balade autour de mon géniteur qui me rejette.

Seule je finis par trépasser mais du génie j’en deviens l’éclair.

Qui suis-je ?

Message par **Vladmir Kemenov** » 17 août 2022, 17:22

Le repas se passa dans le calme militaire du collège, comme à son habitude. Les groupes se regroupaient à leurs tables, discutant à voix très basses malgré les Magisters qui passaient dans les rangs et dans les lignes. Se rassembler en groupe pour cacher ceux qui discutent ou qui négocient certaines choses essentielles comme des mémos ou des anti-sèches, ou certains qui négocient certains services en échange d'autres. Le repas est censé être le moment le plus calme de la journée. Du point de vue des Magisters. Mais du point de vue des élèves, c'était le moment le plus crucial de la journée. Le plus dur c'était de le faire au nez et à la barbe des Magisters qui sont surement déjà passés par-là, mais dans l'ensemble tout se passait bien. Même pour Vladmir.

Toujours en retard pour choisir sa place à cause de sa jambe branlante, il devait toujours partager sa table avec d'autres. Des fois le repas se passait dans le calme et le respect. Des fois pas. Mais aujourd'hui était un bon jour pour le repas, peut-être parce que parmi les jeunes élèves s'était propagé la rumeur du Bleu qui avait crié comme un damné dans les douches et qui avait l'air de passer une sale journée à en juger par le nombre de fois qu'il devait remettre ses couverts droits à force de les plier en les serrant. Le repas se passa dans le calme, mais Vladmir était plus tendu qu'une corde de luth déjà tendue, prête à lâcher. Mais la corde ne lâcha pas, fort heureusement.

Après le repas vint le retour aux chambres. L'idée de retrouver Sameeha et de partager son premier cours avec son maître fut balayée assez rapidement quand il vit que la chambre était vide. "- Bizarre... D'habitude elle se démerde pour me prévenir de son absence." Dit le boiteux avant de se mettre un coup de paume sur le front. "- Putain Vlad, t'es con. Elle a été convoquée par son maitre pour une affaire. Ça lui prendra surement toute la nuit. 'tain, j'peux être con parfois !" Puis ses yeux se dirigèrent par habitude vers le foyer, dans lequel le feu s'était éteint et malgré la chaleur du lieu, Vladmir ressentis un frisson gelé le long de son échine et entrepris de nettoyer le foyer.

"- Merde !" Dit-il avant de se reprendre. "- Arrête Vlad. Suffit les injures. Pas devant le foyer. Pas devant lui." Le nettoyage en règle du foyer permis au moins à Vladmir de calmer ses nerfs. Il remis des bûches au feu qu'il fit partir normalement car ce rituel ne devait recevoir aucune aide magique. Quand le feu repris son grondement, le jeune apprenti s'assit en poussant un long soupir sur la chaise face au feu. Il se mit alors à contempler le feu quelques instants, laissant son esprit vagabond se perdre dans ses pensées. Il n'y avait plus un bruit dans la pièce en dehors du frémissement des bûches. L'atmosphère n'était plus aux coups de sang, aux insultes ou aux pensées négatives, mais au repos de l'esprit, à la contemplation et à la réflexion. Vladmir repassa les évènements de la journée dans le théâtre de son esprit.

Son maître était rentré aujourd'hui. Il lui avait offert sa première leçon, et même deux si on comptent cette remise en forme physique. L'entrainement magique avait ouvert des vannes émotionnelles dans son cœur et il s'était laissé submergé par elles. La colère. La rage. Le désir de vengeance. Le désir. Des émotions puissantes avaient jaillis de son cœur et de son esprit. Mais ce qui le fit sourire était de savoir qu'il s'agissait d'émotions humaines. Malgré cette expérience aussi étrange que puissante, il souriait d'être toujours humain. Il remis une buche dans le feu, rassasiant ce dernier d'un nouveau repas comme ses émotions avaient été le repas du vent des flammes. Devant ce feu, Vlad sortit son chapelet qu'il se mit à triturer un instant en invoquant le nom de son dieu pour ensuite faire ce que tous les mortels font envers les dieux. Il lui parla sur un ton solennel et pieux.

"- Dazh, dieu des flammes, du soleil et de l'aurore. Toi qui par ta présence illumine le monde, entends ce mortel quelques instants car j'ai besoin d'une oreille à qui me confier." Commença le jeune homme. "- Aujourd'hui s'est déroulé la première leçon avec mon maître. J'étais excité comme la première fois que j'ai eu un rendez-vous avec une fille. Vous devez vous rappeler les mains légèrement tremblantes et le coeur qui bat un peu plus vite. La leçon fut utile, et instructive. Je me suis laissé envahir par mes émotions." Il serra son chapelet un peu plus fort. "- J'ai ressenti tellement de colère, de rage... Tellement de visage qui mérite d'être calciner par vos flammes, puissant dieu. Et... tellement de corps féminins que mon désir a du mal à me quitter depuis cet après-midi." Il ricana et s'arrêta dans ses paroles un instant, avant de reprendre sur le même ton solennel. "- Je ne m'excuserai pas d'avoir été envahis par de telles envies, Ô grand Dazh. Car ce sont là les preuves que je suis humain. Et me présenter devant vous, après avoir calmer mes émotions, est signe que je suis encore maitre de moi-même. Je voulais simplement vous dire que je suis heureux que vous ayez béni le jeune homme que je suis, de m'avoir béni moi et bien d'autres, d'une infime partie de votre pouvoir sur les flammes, seigneur solaire. Merci pour ce cadeau. Je ne vous décevrai pas, Ô Dazh. Ni vous, ni mon maître. Et désolé pour ce que j'ai dit devant votre foyer. Et désolé pour les prochaines fois aussi."

Après cette discussion unilatérale, Vladmir sentit son esprit s'apaisé. Il savait qu'il n'était jamais vraiment seul. Que quelqu'un l'écoutait. Il espérait simplement ne pas avoir offensé celui à qui il avait parlé, ses dernières leçons sur le culte de Dazh remontait à une autre vie. Après cela, Vladmir se souvint qu'on viendrait le chercher le lendemain tôt dans la matinée, aussi il alla se coucher pour prendre un peu de repos. Mais le sommeil semblait ne pas vouloir de lui ce soir. Il était stressé et excité, son maître ne l'avait franchement pas aidé en lui disant que s'il échouait à cette épreuve, il serait un perpétuel. Le pire des avenirs pour un apprenti, sauf pour ceux qui ont déjà tout abandonné. Avec ces pensée et cette peur, il resta éveillé toute la nuit, tenant compagnie à l'âtre qu'il alimentait quand elle en avait besoin. Quand on vint frapper à la porte, il était déjà prêt. Fatigué par cette nuit blanche, mais prêt à affronter l'épreuve du feu.

Vladmir n'intégra pas toutes les informations que l'homme lui donna, juste que l'épreuve serait courte et qu'elle se déroulerait en dehors de l'enceinte, ce qui avait fait hausser un sourcil à Valdmir. Quand ils finirent par s'arrêter, Vlad vit un escalier descendre dans les profondeurs et son maitre devant lui auquel il fit un salut correct malgré son état de fatigue, et lui adressa un léger sourire quand il sentit le regard de son maitre sur ses cernes. Et d'un coup, tout devint chaud. Brûlant. Ardent. Étouffant. Suffocant. Tous ses sens physiques et magiques se mirent en éveil immédiatement pendant qu'il s'immobilisé sur place, écrasé par la présence qui venait de se manifester. Il tourna difficilement la tête pour voir nul autre que Thyrus Gormann, le patriarche ardent. Vladmir redevint un instant ce jeune garçon que Gunther avait trouvé dans les taudis de Middenheim, et pendant cet instant fugace sa main trembla. Heureusement, les Magisters y verraient surement de l'étonnement devant une telle puissance. Mais la réalité était que l'espace d'un instant, Vladmir était redevenu un enfant terrifié. Mais cet instant se dissipa aussi vite qu'il était venu en repensant aux paroles de son maitre plus tôt dans la journée. "- Si t'es faible, tu seras un chiot qui se fera dévorer par les loups." Il se reprit donc immédiatement et quand la peur disparut, il ne ressentit que de l'admiration devant cet homme. Admiration et envie. L'envie de devenir aussi puissant que lui. Peut-être même plus encore. Quand le patriarche se tut, tous lui répondirent avec plus ou moins de conviction :

"- Oui, votre excellence !!"

Quelques secondes plus tard, Vladmir se retrouva devant la porte. A moins que cela n'ait pris des minutes. Mais toujours est-il qu'il se trouvait désormais devant le premier obstacle. Une porte avec une tête de gargouille qui venait de lui poser une énigme qui le laissa pensif quelques dizaines de secondes.

"- Vous êtes une idée."

Message par **[MJ] Bugman** » 02 sept. 2022, 22:58

Il ne faut qu’un court instant pour que la voix de la gargouille anime le sens du couloir.

Une idée… Mauvaise réponse. Arme-toi de patience, car tu vas devoir patienter.

Après quelques minutes, l’entité adresse à nouveau la parole à l’apprenti.

Tu peux réessayer de prouver que tu possèdes un esprit éclairé.

"- Vous êtes une étincelle."

Bonne réponse. Le chemin s’ouvre à toi.

Aussitôt dit, aussitôt fait. La porte s’ouvre lourdement, montrant la suite du chemin. Tandis que la gargouille ferme sa lourde mâchoire de pierre, un léger courant d’air vient souffler sur le visage du kislévite. Avançant plus profondément dans l’épreuve, il remarque qu’il fait plus chaud qu’avant. Vladmir progresse alors dans les ténèbres toujours aussi présentes des profondeurs. Ces profondeurs mènent à un endroit bien plus spacieux.

Une grande caverne, pas très haute mais large à souhait. Celle-ci est très bien éclairée, pourtant la lumière ne semble pas venir de quelque part en particulier. Comme si toute la pièce subissait la même lumière, même sous ses pieds c’est le cas. Il n'y a pas d’ombre ici, il n’a pas d’ombre.

Ce lieu à un détail qui frappe directement, c’est que le sol devant lui n’existe pas. Un grand vide vers les abysses est divisé en trois par deux ponts de pierre qui se rejoignent à l’entrée avant de partir chacun d’un côté. Le premier mène à une grande ouverture dans la surface rocheuse qui paraît être la suite du test. Cependant, l’élément problématique est un mur de feu au milieu du chemin. Haut comme un homme et tout aussi large que le chemin, il est un obstacle qui se montre comme inévitable.

Tandis que le deuxième, lui, ne mène pas vers cette suite, non. Il mène vers une autre ouverture, bien plus petite mais praticable. Aucun problème ne semble barrer ce chemin, pour l’instant. Vers où mène-t-il ? Impossible de savoir d’ici.

Il fait bien plus chaud cette grotte qu'avant alors qu’il était encore devant la gargouille. Peut-être, voir probablement, est-ce dû à ce feu de brasero servant de mur.

Un choix, un croisement des chemins plutôt littéral. Mais lequel fait le plus de sens à prendre ? Seul un jeune homme peut y répondre.

Message par **Vladmir Kemenov** » 15 sept. 2022, 18:22

Après que la porte soit ouverte, Vladmir passa sous la tête de gargouille et ce ne fut que quand la porte se referma derrière lui qu'il se rendit compte qu'il venait de discuter avec de la pierre vivante. Tellement de choses étaient désormais presque naturelles après des années dans le collège ardent qu'il avait du mal à réaliser que certaines choses de son quotidien ne l'était pas pour le commun des mortels. Il décida de garder ceci dans un coin de sa tête.

La deuxième épreuve était un simple choix : Deux ponts, l'un menant à un mur de feu, l'autre à une brèche dans le mur. Il ne resta pas très longtemps sur place et choisis de prendre le pont menant au mur de flammes. Il était ici pour qu'on le mette à l'épreuve, et un mur de flammes à passer lui semblait une meilleure épreuve qu'une simple brèche. Surtout qu'il pouvait y avoir des pièges qu'il n'aurait pas la place d'éviter.

Une fois devant le mur de flamme, le jeune sorcier canalisa le vent rouge. "- Sorag§i. Ged !" Une incantation des plus simples permettant de déplacer les flammes d'un endroit à un autre. Certains l'appellent "Feu en mouvement", d'autres l'appellent "Faiseur de torche". D'autres encore n'ont pas le temps de l'appeler car le feu bouge vers les lanceurs de sort. Quoi qu'il en soit, le feu obéit au commandement de Vladmir et se déplace, révélant un bon mètre de largeur de pierre calcinée ainsi que la suite. Mais le mur de feu se reforme très rapidement, de nouvelles flammes apparaissent à la place de celles qui ont disparues.

"- Un sort permanent... Sérieusement..." Se plaigna Vladmir. Les sorts permanents ne sont pas des sorts à prendre à la légère, et ceux qui les ont posés encore moins. Bonne nouvelle, le feu n'attaque pas, il reste statique mais se régénère bien trop vite pour être déplacé, et surement éteint pour ceux qui sont capables de le faire. "- Bon, pas le choix."

Vladmir fis deux pas en arrière resserra ses vêtements et serra fermement ses différentes ceintures pour ensuite prendre son élan au mieux et s'élança à son corps défendant dans les flammes pour faire comme à l'entrainement : Rouler.

Message par **[MJ] Bugman** » 04 oct. 2022, 20:19

Essayant de rattraper le temps perdu, le jeune homme décide alors de traverser de plein fouet l’ardente muraille. S'élançant alors aussi vite qu’un boiteux le peut, il plonge en essayant de rouler à travers les flammes. La chaleur lui pique les yeux et malgré tout, il passe un minuscule instant entouré de feu. Sa gorge s’irrite par la fumée, et son corps est aussi tendu qu’une barre de fer. Sentant son épaule, puis son dos être en contact contre le dur sol de pierre.

Il parvient à passer alors de l’autre côté, vivant et réchauffé. Peut-être un peu trop d’ailleurs, son bras gauche, recouvert de bandages, commence à s’embraser. Bien sûr, ne voulant pas être occis, il essaie au plus vite d’éteindre l’élément primordial.

Hélas, peut-être à cause de la panique ou d’un manque d'habileté, la flamme se propage trop vite. Il ressent la brûlure, cette sensation qu’il ne connaît que trop bien, lui ronger la peau. La douleur est grande, mais pas insoutenable. Il comprend alors que si ça continue ainsi, ses propres habits seront son bûcher. Il arrache alors les vêtements ainsi que les bandages, mais pas après avoir subi encore un peu la fureur infernale.

Désormais, son frêle corps à moitié nu exposé à l'environnement, et une bonne partie de ses accoutrements en train de se consumer derrière lui, il est de l’autre côté. Il remarque que malgré sa perte de couches de tissu, ainsi que les gouttes de sueur froide, il a bien plus chaud qu’avant. Ça semble normal, après tout, il vient de traverser un brasier, et pourtant…

Quoi qu’il en soit, le voilà à nouveau devant une entrée qui cette fois-ci n’est ni gardée par une porte, ni par une gargouille. Juste un chemin creusé dans la roche. Son épreuve continue alors. Il progresse encore, et encore dans un long chemin sinueux. Soudain, un espace bien plus grand, similaire au précédent s’ouvre à lui. Sauf qu’ici le sol est bien complet, car c’est un immense cercle, plus long qu’un étage du collège, et tout aussi haut.

Les murs sont aussi en pierre, très, très lisses. Partout il y a de la suie et des restes de soufre parsemés sur ma surface comme des tâches sur une peau de vache. Longeant du regard l’effet circulaire mural, il remarque d’autres entrées grandes comme celle dont il vient de sortir. Il commence soudain à avoir des bouffées de chaleur extrêmement intenses, et sa tête se met à tourner comme une fronde. Son corps se met alors à trembler et il sue comme une fontaine. Si ça continue comme ça… seuls les Dieux répondront de ce qui va lui arriver.

Bien plus loin, au centre de cette salle en forme de disque, il y a quelque chose qui ressemble à.. un bûcher ? Impossible d’ici de deviner ce que c’est. Il remarque aussi une drôle de forme sur ce qui semble être un pilier au loin. Ses sens surnaturels s'activent, il y a quelque chose de magique à l'œuvre ici, ou plutôt là-bas. En effet, Aqshy semble s’activer puissamment au centre. Il n’arrive pas à savoir comment le vent se mue cependant. Une soixantaine de yards le sépare de ce gigantesque centre qui crame comme le cœur de Dazh.

Une chose est sûre, il faut faire un choix, vite, très vite.

Message par **Vladmir Kemenov** » 26 oct. 2022, 17:26

Un servant de Dazh n'a pas à craindre le feu, la glace, la chaleur ou le froid.

"- C'est ce que je dirais quand je me retrouverais devant les magisters à la fin de cette épreuve de mes deux. La seule chemise que j'avais, putain. Tout en cendre. S'ils veulent pas que je commence à rameuter des gonzesses à force d'être torse nu, ils ont intérêts à me payer de nouveaux fringues !"

En effet, après un évènement légèrement honteux où les flammes ont essayées de lécher la peau de Vladmir, ce dernier s'est démené pour se départir de sa veste et de sa chemise qui, désormais, n'étaient plus que cendres dans cette caverne.
Après avoir tempêté mentalement quelques instants, il repris sa marche pour arriver dans une grande salle ronde, aux murs et portes de pierre avec comme inscription "Tout les chemins mènent à Altdorf".

"- Tu parles d'une révélation !" S'écria le jeune homme.

Mais à peine eut-il le temps de finir sa phrase qu'il sentit l'air devenir si chaud qu'il avait l'impression d'avaler des flammes. Il s'étouffa et toussa pendant une bonne minute, avant de reprendre assez d'air pour regarder plus attentivement la salle.
Austère au possible dans son décor de pierre, la seule chose qu'il voyait était un bûcher ardent au milieu de celle-ci. Il se mit alors à réfléchir, car il était devant un dilemme.

"- Je fais censé faire quoi là ?! Ils veulent que je fasse quoi ?! Que j'piétine jusqu'au bûcher et me faire traiter d'insecte attiré par la lumière pour finir cramer ?! Ou que j'reste sur place pour trouver une autre sortie ?!" Mais plus il réfléchissais, plus il avait l'impression de respirer des cendres. Et il toussa encore, restant encore une minute sur place.

Les yeux larmoyants à force de s'épuiser à tousser, il finit par aligner ses pieds en direction du bûcher. Et il avança vers lui, de son pas claudiquant, essayant de faire abstraction à sa canne qui lui brulait lentement l'intérieur de la main à cause de la chaleur.
"- Affrontez les problèmes tête la première, hein ? En espérant que j'me prenne pas une boule de feu dans les dents. Ou quelque chose de pire."

Message par **[MJ] Le Naufrageur** » 02 nov. 2022, 22:46

Il n’y a pas que la volonté de Vladmir qui est ardente, son corps l’est lui aussi. Il a désormais du mal à respirer, ses poumons remplis d’un air horriblement chaud. Ses yeux commencent à lui jouer des tours, il voit par à-coups le paysage qui se brouille comme après une mauvaise chute.

Il avance alors pas à pas vers le bûcher du mieux qu’il peut. Le bûcher ? Non… Plus il s'approche, moins cela ressemble à un simple brasero. Il perçoit une structure en marbre, avec un étage surélevé. Des flammes sont dispersées autour sans aucun paterne discernable. De plus, il y a une forme étrange en haut, élancée, d’une couleur braise et soleil, elle se tient fièrement bien au-dessus de lui, de tout.

Désormais, il se trouve encore à une trentaine de yards. Ce qu’il découvre est bel et bien unique. Non seulement la construction est profonde, mais elle possède en son centre des épées plantées dans des espèces de trous sortants taraudés. Il en compte précisément onze. Chacune est différente des autres, que ce soit par la poignée, la taille de la lame, la forme générale ou l’alliage employé lors de sa création. Elles ressortent comme une meute de roses sauvages dans un jardin de nobliau.

Quatre piliers, toujours en marbre, portent une plateforme, et ce n’est point un simple feu isolé qui y règne. Non, un homme, probablement grand et mince s’y trouve. Ses habits, son épée à la ceinture ainsi qu’un bâton, son regard littéralement enflammé. Pas de doute, c’est un sorcier du même collège que lui. Il ne le reconnaît cependant pas, son visage ne lui dit strictement rien. Il remarque que ses autres traits physiques sont presque exagérés. Ses oreilles pointues comme des lames, son sourire carnassier accompagné de canines tranchantes et son nez à la forme d’une flèche… Ces éléments lui donnent une apparence semblable à celle d’un diablotin d’un compte enfantin. Pas de doute, s’il l’avait déjà croisé, il le saurait. On n’oublie pas un énergumène pareil !

Hélas, il n’est pas que là pour la décoration. Car aussitôt que ses orbites se posent sur l’apprenti, il rigole comme un vieux renard. Les mots qui sortent de sa bouche ne sont pas en Reikspiel, ni même en Kislévite. Au début, il ne comprend pas ce qu’il dit, mais en sentant l’énergie magique autour de lui s’agiter, il le devine assez facilement.

Il s’apprête à lancer un sortilège, mais quoi ? Lequel ? Impossible à savoir, mais ça ne réserve rien de bon pour le kislévite. Soudain, derrière lui, il entend des pas. Lorsqu’il se retourne, il voit une autre apprentie. Elle est chauve et presque aussi mal habillée que lui il y a un instant. Ses mains montrent qu’elle a usé d’Aqshy récemment. Il ne se souvient pas de son nom, mais il est certain de l’avoir vue lorsqu’ils étaient en rang avant l’Épreuve.

Elle respire fort et continue d’avancer avant de se stopper net. Quelques coupures sur ses bras saignent encore tellement elles sont récentes. Son visage est empli de colère, de rage, d'une envie destructrice. Ses gants de cuir fument comme des pipes, lui donnant un d'air de cheminée en train recracher sans distinction sa fumée. Vu la position de ses mains, elle s’apprête elle aussi à relâcher son pouvoir magique.

Pris entre une enclume et un marteau, Kemenov est encore à une petite vingtaine de yard du centre, là où les armes reposent. Que fait-il ?

Message par **Vladmir Kemenov** » 09 nov. 2022, 12:42

Avançant péniblement vers le bûcher qui ressemble de plus en plus à une véritable structure, Vladmir finis par voir que quelqu'un se tient à ce qui semble être l'étage. Plus il s'en approche, plus il est sur qu'il s'agit d'un Magister de l'école. L'apprenti mage retrousse les dents et grimace de plus en plus à mesure que le mage, lui, semble sourire.

"- Manqué plus que ça maintenant ! Un putain de gard"

Mais sa pensée fut soufflée comme la flamme d'une chandelle quand il vis ce que le "gardien" protégeait. Des lames. Une dizaine de lames, toutes plantés dans le sol de marbre de la structure. D'un simple coup d'œil, Vladmir sut qu'elles n'étaient pas des lames ordinaires. Plantés dans le marbre, elles devaient avoir un tranchant renforcé par quelques magies. Et en un instant, Vladmir compris que le but du rituel était d'arriver jusqu'aux épées en passant le gardien.

"- Mais alors, pourquoi plusieurs"

Une deuxième fois, ses pensées furent interrompues alors qu'il continuait d'avancer en gardant l'œil sur le magister. Il entendit un bruit de pierre qui grinçait lourdement sur le sol. En tournant la tête, il vit qu'une autre porte venait de s'ouvrir, faisant entrer une autre apprentie dans l'endroit qui se transforma de grande salle circulaire, pour devenir une arène. Il fallait approcher des épées en faisant attention au magister poster, tout en gardant un œil sur les autres élèves qui sortaient de leurs épreuves.

"- Par les fesses de..." Vladmir serra fortement les dents pour ne pas achever son juron mental. Son dieu l'observait, ainsi que surement le reste des Magisters. Et peut être même le patriarche. "- T'as une apprentie qui viens d'arriver et qui a les gants qui brûlent. Et un Magister qui va surement te balancer une boule de feu dans la tronche." Il hésita une demi-seconde avant de continuer son chemin vers la structure de marbre en essayant d'accélérer le pas en gardant un œil sur le magister plutôt que sur l'apprentie.
L'apprentie lui disait quelque chose, mais il n'avait de toute façon pas le temps ni l'envie de lui accorder plus d'intérêt, alors qu'un Magister était en train d'invoquer un sort pour lui barrer la route, ou le réduire à l'état de cendres. Il avança donc en accélérant son pas claudiquant, et commença à articuler une incantation pour résister au sort du Magister.

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