[Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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[MJ] Katarin
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[Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par [MJ] Katarin »

Altdorf, Angestag, den 16 Erntezeit

Si Kora souhaitait du dépaysement, Altdorf avait sans nul doute assouvi ses rêves. Après vingt ans passés dans les vallons et pâturages du Mootland, où la capitale Eicheschatten comptait quelques milliers de halfelins répartis dans des chaumières et fermes aux couleurs criardes et rarement composées de plus d'un étage (à la taille des habitants), Altdorf avait forcément de quoi changer les habitudes de l'immigrée, ses cinq sens s'en retrouvant bouleversés. Ici, l'architecture faisait la part belle aux hauteurs, avec des bâtisses hautes de quatre étages dans toutes les rues, si serrées les unes contre les autres que les piétons en contrebas ne pouvaient plus se déplacer qu'à l'ombre à presque toute heure de la journée. Entre ces rangées de bâtiments se disputaient des centaines de rues trop étroites pour la foule qui souhaitait en arpenter les pavés en se bousculant sans cesse, et la petite halfeline dut rapidement apprendre à mettre à contribution sa petite taille pour progresser dans la cité. Au milieu de cette population, on était sans cesse assailli par le bruit de la foule, ce qui ne rendait possible une conversation qu'en hurlant, mais aussi par tout un tas d'odeurs se superposant pour le meilleur et pour le pire : pêle-mêle, se mélangeaient des fumets de la nourriture et des alcools servis dans les établissements ayant pignon sur rue, mais aussi des remugles d'égouts, des vapeurs de fumée et de brûlé, et des effluves de sueur des gens collés les uns aux autres pendant ce chaud mois des récoltes.

Et si tout cela était la norme dans la majeure partie des quartiers de la capitale, c'était pire encore dans le Niederhafen District où Kora avait établi ses quartiers. Les docks d'Altdorf étaient le cœur battant de l'activité de la ville, accueillant le site portuaire par lequel transitaient chaque jour des centaines de barges d'import-export pleines à craquer de marchandises. La rue des Cent Tavernes était l'épicentre de toute son activité, accueillant aussi bien voyageurs, marchands, dockers, artisans, étudiants et sans-abris mendiant dans les rues, mais aussi joueurs, prostituées et criminels de tous bords composants les gangs locaux.

La taverne du Vampire Noir se situait presque tout au bout de la rue des Cent Tavernes, loin des docks mais très proche de la Königplatz où se tenait la gigantesque statue en marbre de l'empereur Wilhelm II le Sage. Naturellement, sa clientèle comportait donc bien moins de dockers et de marins qui préféraient les établissements les plus proches du fleuve. Sa spécialité était le Vin Noir de Bordeleaux, un alcool aux teintes particulièrement sombres qui faisait sa popularité, et ne coutait que seize sous la bouteille, un prix très acceptable pour la provenance annoncée.

Si la cadette Feuilledethé y avait trouvé un emploi si rapidement, ce n'était pas uniquement grâce à sa chance : le propriétaire de l'établissement, un quarantenaire grisonnant et maussade répondant au nom d'Iwan Malher, avait vu en la petite halfeline une opportunité à exploiter. Kora était arrivée le premier jour d'automne, soit seulement quinze jours avant la Semaine de la Tourte, célèbre fête du Moot s'étant imposée dans tout l'Empire mettant à l'honneur la confection de tourtes et la descente de litres d'alcool pour aider à la digestion. Néanmoins, une loi de l'époque de Ludwig II le Boursouflé imposait à tout humain souhaitant cuisiner et vendre des tourtes de payer une surtaxe considérable, un impôt qu'il était possible de contourner si l'on pouvait prouver que la confection était réalisée par un halfelin. Le tavernier avait donc profité de l'occasion et tenté de recruter la jeune femme, tâchant au passage d'utiliser sa méconnaissance de la ville pour lui proposer un salaire misérable - Kora ne s'en était pas laissée compter et avait négocié pour obtenir un logement gratuit dans la cave de la taverne - certes c'était un bout de sol en pierre au milieu des futs avec des rats pour voisins, mais qui ne lui coutait absolument rien.

Herr Malher avait mis en garde la halfeline : si ses tourtes ne rencontraient pas un franc succès, elle serait remerciée dans la foulée. Mais Kora remplit le rôle qui lui avait été alloué à la perfection, et la Semaine de la Tourte fut une franche réussite pour la Taverne du Vampire Noir. La petite halfeline travailla jour et nuit pour produire en quantités industrielles des centaines et des centaines de tourtes qui se vendaient plusieurs heures avant d'être prêtes. Si le propriétaire de la taverne était d'un naturel grincheux, il concéda à Kora une prime exceptionnelle d'une poignée de pistoles pour l'impressionnant volume de ventes qu'elle lui avait permis de réaliser. Néanmoins, ce succès ne vint pas sans contrepartie - elle s'attira en particulier la jalousie de l'autre cuisinier de l'établissement qui se sentit menacé, Heinz Breuer, un type aussi sec de physique que de personnalité, et qui produisait des ragouts et des pains de viande à la qualité discutable.

Le quotidien de Kora n'était pas de tout repos : il y avait une affluence de nuit comme de jour dans la taverne, et la quantité de travail à abattre pour le faible nombre d'employés était colossal, résultant en un personnel tout le temps mis sous pression. Le problème venait surtout de la radinerie de Iwan, qui refusait de recruter davantage de serviteurs, de racheter des ustensiles de cuisine quand bien même ceux présents étaient dans un état douteux, et surtout, qui n'écoutait absolument aucun conseil ou suggestion de la part de qui que ce soit. Imbu de son talent aux affaires, il ignorait commentaires et critiques, et interdisait catégoriquement à Kora de mettre son nom dans ses comptes sous peine que la prochaine tourte qu'elle cuisinerait serait fourrée avec ses propres doigts de fouineuse.

Face à ces difficultés, la petite halfeline pouvait néanmoins compter sur la fille de Malher, Hanna, qui n'avait que quinze ans mais travaillait d'arrache-pied. Si elle avait partiellement écopé du vilain faciès de son paternel, elle avait fort heureusement échappé à ses traits de caractère : drôle et avenante, elle ne se plaignait jamais quand bien même son père l'exploitait plus que de raison sans lui laisser de quoi même rafistoler ses vêtements rapiécés. Tandis que Iwan et Heinz officiaient au comptoir, préparant les alcools et les repas, Hanna et Kora travaillaient en salle, prenant et apportant les commandes et nettoyant les tables et le sol.

Ce soir là, il pleuvait à torrent à l'extérieur, et chaque personne entrant dans la taverne dégoulinait d'eau. Cela ne diminuait pourtant qu'à peine l'activité habituelle, les lieux étant presque aussi bondés qu'à l'accoutumée : peu importaient les conditions climatiques car les altdorfers venaient picoler contre vents et marées.

Parmi la clientèle, Kora reconnaissait quelques habitués :
- Sur un tabouret au comptoir se prenait une cuite l'un des piliers de bar du Vampire Noir : Sebastian, un bel homme au teint halé avec une moustache à la tiléenne. S'il avait tendance à rire et draguer Kora autant qu'il descendait de verres de vin noir en début de soirée, il finissait invariablement bien plus mutique et triste lorsqu'il était trop alcoolisé.
- A une table, quatre autres habitués : Levin, Igor, Niklos et Heidric. Le quatuor fait partie de la guilde des maçons et charpentiers et vient souvent ici écluser des bières. S'ils consomment beaucoup et font à eux seuls de belles rentées d'argent, ils posent souvent des problèmes d'agressivité envers les membres de guildes concurrentes. Niklos et Levin sont pères depuis peu, et jamais n'ont-ils passé autant de temps à la taverne que maintenant.
- A une autre table, Adam était en train de plumer des étudiants aux cartes. Le jeune halfelin qui ramonait des cheminées la journée passait souvent ses soirées ici pour jouer en fumant la pipe, et semblait posséder la bénédiction du Parieur en personne au vu de son taux de victoire - à moins qu'il ne triche, mais jusque là personne n'avait encore pu prouver quoi que ce soit, et les rares ayant tenté un esclandre à son encontre se sont fait chasser dehors par le patron.

En milieu de soirée, arrivèrent la Sainte de Shallya, Sigrin Schatzen, le chevalier en armure qui la suivait partout dénommé Karl Gergart, ainsi que Bess, la sans-abri qui avait élu domicile dans la ruelle derrière la Taverne. Ce n'est pas la première fois que la sœur visitait plusieurs tavernes de la rue, et elle avait tendance à mettre mal à l'aise la clientèle. Nouvelle venue dans le temple de la déesse à la colombe d'Altdorf, elle avait dès son arrivée été reconnue d'une part pour les miracles qu'elle était capable de produire dignes des plus grandes prêtresses de son ordre, mais aussi pour sa quête permanente d'assistance aux sans-abris qui peuplaient les rues. Outre les œuvres de bienfaisance qu'elle organisait et les demandes de dons aux plus riches, elle venait souvent faire la quête auprès du tout un chacun en les culpabilisant de leur situation avantageuse par rapport à ceux obligés de dormir sous la pluie dehors, à l'instar de Bess.

- Putain, encore elle... grommela Iwan derrière son comptoir. Kora, sers-moi ces chopes, puis démerde-toi pour que la nonne arrête de piquer l'argent de mes clients, s'asseye à une table, et consomme en silence. Et si elle veut pas, tu la fous dehors avec son amoureux et sa clocharde : on fait pas dans le caritatif ici.

Jet de marchandage (INT) opposé au propriétaire : 9, réussi de 1, contre 19, raté de 6. Tu arrives à négocier pour que ton "logement" dans la cave soit gratuit et ne soit donc pas retiré de ton salaire.
==> Tu gagneras 10 sous par journée de travail au lieu des 8 prévus. De quoi te nourrir convenablement, mais pas plus - si tu veux économiser va falloir se serrer la ceinture.

Jet de cuisine (HAB+1), +2 car spécialité halfeline : 6, réussi de 7, tu as assuré, et gagné une prime de 7 pistoles pour ton travail \o/

Jet d'END : 14, raté. Après un mois à dormir sur le sol, Kora commence à avoir de sérieuses courbatures partout et les rats parasitent un peu trop son sommeil. Elle a un malus de -1 à toutes ses statistiques tant qu'elle n'aura pas un peu amélioré son confort pour faire une vraie nuit.

Jet d'INT(-1) : 6, réussi. Tu sais qui sont la prêtresse et l'homme en armure.

Iwan :
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Sebastian :
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Adam :
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Sigrin
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Karl
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Bess
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Kora
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par Kora »

Kora pu enfin commencé son rêve à Altdorf, cela faisait presque un mois qu’elle était parvenue à la capitale. Celle-ci était très différente de ce que le vieux professeur lui avait conté mais ce n’était pas si grave. La ville était faite toute en hauteur, les bâtisses étaient immenses, Kora se sentait ridiculement petite quand elle traversait les rues. Les premiers jours, les rues sombres et étroites la mettaient mal à l’aise et la foule arpentant les rues l’hypnotisait. Elle trouvait la diversité des gens qu’elle croisait incroyable et hallucinante.

Après quelques semaines passées dans la ville, elle voyait les rues bondées comme un moyen de faire de l’exercice, elle trouvait même amusant de devoir se contorsionner pour pouvoir traverser différents chemins. Les gens la regardaient souvent bizarrement lors de son passage dans les rues mais cela l’amusait plus qu’autre chose. L’avis des gens l’importait peu.

Elle était heureuse d’avoir trouvé refuge dans la taverne du Vampire Noir, le propriétaire n’était pas très commode, Kora trouvait que celui-ci pouvait presque faire peur si sa carrure et son visage n’était pas aussi caricatural et comique. Elle pensait qu’il avait une bonne tête de citrouille mais elle se garda bien de révéler le fond de sa pensée. Surtout que sous ces airs de tortionnaire, le patron n’était pas si méchant puisqu’elle pouvait loger dans son établissement de travail gratuitement. Ce fut un soulagement de savoir qu’elle ne dormirait pas dans les rues. La taverne était elle aussi immense et ne manquait pas de prestance.

C’était un établissement qui ne manquait pas d’animation et qui savait respecter les coutumes. Elle fut enchantée de participer à la semaine de la Tourte, heureusement que maman fut rigoureuse dans l’apprentissage de sa recette sans quoi la fête aurait été un fiasco. Cet événement lui rappelait sa famille bien aimée et elle se devait de leurs rendre hommage durant ce fabuleux événement. Tout ces gens attablés festoyant et mangeant ensemble dans la convivialité, la joie et l’ivresse lui donnait le sourire aux lèvres, elle pensait avoir trouvé sa place. Enfin presque… Il s’avérait que Heinz Breuer, l’autre cuisinier de la taverne, ne l’avait pas vraiment félicité pour ses tourtes incroyables. Toute cette jalousie et cet envie malsaine l’agaçait un peu d’ailleurs.

« Comment un homme pouvait-il avoir autant de fierté, pensait-elle, ce n’est pourtant pas sorcier de demander des conseils aux autres, surtout que sa cuisine était loin d’être magistral et manquait clairement de sel. »

Néanmoins, elle ne laissa pas ce personnage mal élevé gâcher son plaisir surtout qu’elle put déjà gagner une prime, ce qui était la preuve qu’elle progresserait vite et qu’elle était vraiment faite pour ce métier. Elle rêvait déjà d’être aubergiste et de reprendre la tête de l’auberge en question quand le propriétaire ne voudra ou ne pourra plus exercer.

Cependant cette vie de serveuse était très mouvementée et fatigante. Les journées étaient très intensives surtout que l’effectif se trouvait être très réduit à cause d’Iwan qui n’était pas très soucieux de l’état nerveux de ses employés. Kora pensait que si elle pouvait approcher les livres de comptes du patron, cette situation serait vite réglée mais celui-ci était aussi borné qu’une mule. Elle était persuadé qu’un jour, elle arriverait à farfouiller dans sa comptabilité afin d’y remettre de l’ordre et de pouvoir travailler dans de meilleures conditions. Kora était une femme qui avait le sens des affaires et des dépenses. Sa mère lui avait assez rabâché que l’argent était important et qu’il fallait savoir le gérer correctement pour éviter d’être dans l’embarras. C’est pourquoi elle gardait toujours un sous de cuivre de son salaire en guise d’économie. De plus, les nuits de Kora étaient courtes à cause des rats de la cave. Elle les trouvait mignons au début mais elle s’était vite rendu compte que ses camarades de chambre étaient bruyants et incapables de rester en place. Dormir était devenu un vrai calvaire, elle espérait qu’avec le temps, elle trouverait un endroit proche de la taverne où dormir pour pas cher. Elle pensait même essayer de négocier avec les auberges aux alentours pour avoir une chambre contre des bons petits plats.

« La générosité n’a jamais fait de mal et est souvent récompensée donc pourquoi ne pas essayer » pensait Kora

Avant de pouvoir marchander avec les auberges voisines, puisqu’elle n’avait pas beaucoup d’économies, Kora pensait aussi négocier peut-être avec un client fidèle de la taverne habitant à côté de celle-ci pour trouver un endroit de repos. Elle comptait encore une fois sur la générosité environnante pour trouver une solution à ses courbatures rapidement.

Heureusement, Hanna, la fille du patron pouvait l’épauler dans ses journées parfois rudes. Elle s’était pris d’affection pour cette jeune fille. Toutes les deux, elles vagabondaient entre les tables tel des danseuses, toujours le sourire aux lèvres, essayant d’être serviable avec les clients et de les satisfaire au mieux. Au fil des semaines, Kora avait déjà repérés qui était les habitués de cette taverne.

Elle reconnu premièrement dans la salle comme à son habitude Sebastian, un homme fort sympathique avec elle. Chaque jour, elle avait le droit à son petit compliment sur sa chevelure ou sur ses vêtements. Kora le trouvait d’ailleurs très charmant mais celui-ci devenait beaucoup trop mélodramatique une fois alcoolisé. Elle était curieuse de savoir à quoi était du cette mélancolie grandissante chez lui, une fois ivre. Encore une fois, la curiosité inépuisable de Kora la tiraillait, elle aurait aimé pouvoir aider cet homme mais cela ne faisait pas partie de ses fonctions. Si elle devait rester écouter chaque client sur leurs quotidien morne et triste, elle ne pourrait plus travailler.

Par la suite, elle aperçut la table de la guilde des maçons et charpentiers. Cette table faisait partie de celle que Kora redoutait le plus. Elle appréhendait le moment où le quatuor sera ivre car cela finissait souvent en bagarre généralisée qu’il faudrait maitriser. Hanna étant trop jeune pour s’en occuper et les hommes trop occupés à leurs affaires, c’était souvent à Kora de maitriser les choses. Elle détestait toute forme de violence et n’aimait pas se battre. La dernière fois, elle dût se mettre debout sur une table pour hurler sur ces grands bougres avant que Heinz ne daigne se déplacer pour les mettre dehors. Dès leurs arrivées, Kora prit leurs commandes en les prévenant que s’il y avait la moindre bagarre, ils seraient mis sur la liste noire de la taverne et qu’ils ne pourraient plus venir ici pour se restaurer. Kora se devait d’être honnête avec ses clients même si ceux-ci étaient des clients fidèles.

Enfin, elle alla servir, Adam avec sa commande habituelle, qu’elle avait retenue. Curieuse, elle essaya de regarder par-dessus son épaule pour voir si son jeu était pipé ou s’il était simplement chanceux. Cela était une simple curiosité sans importance même si triche, il y avait, elle ne ferait pas de scandale, au contraire, peut être serait-ce un moyen de négocier avec lui pour ne pas vendre la mèche. Et si le joueur s’avérait être fair-play, elle n’en serait que plus admirative de son talent pour les cartes. Les voir jouer, la faisait penser à ses frères avec qui elle jouait aux cartes lors de leurs instants de loisirs. Elle avait d’ailleurs gardé un jeu de cartes dans ses affaires en souvenirs, espérant un jour pouvoir jouer de nouveau.

Au milieu de la soirée, elle vit arrivée la Sainte de Shallya, Sigrin Schatzen, le chevalier en armure qui la suivait partout dénommé Karl Gergart, ainsi que Bess, la sans-abri qui avait élu domicile dans la ruelle derrière la Taverne.

Une fois arrivé, au comptoir, elle reçut les ordres de son patron qui paraissait bien amer à la vue de ce petit groupe arrivé. Kora ne comprenait pas cette réaction, car ce groupe ne paraissait pourtant pas agressif. Certes Bess était un peu effrayante avec sa tenue toute fripée mais ce n’était pas une raison pour s’énerver de la sorte ! Kora emmena les chopes à la bonne table, puis alla accueillir les nouveaux arrivants. Elle espérait grandement que ces messieurs-dames allaient s’asseoir et ne plus l’embêter. Et si vraiment ils faisaient de la résistance, elle essayerait d’argumenter et de baratiner quelque chose pour les faire partir. Elle en avait pris l’habitude pour obtenir ce qu’elle voulait.

« Elle avait convaincu des clients bien plus terribles que ça… » Pensa t’elle

Elle s’approcha d’eux et commença :
- Bonjour, bienvenue dans la Taverne du Vampire Noir, une table vous attend juste ici. Désignant une table proche d’eux. Vous avez de la chance notre chef fait des ragouts et des pains de viande absolument exquis. Fit-elle avec un énorme sourire.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 20 août 2021, 21:17, modifié 1 fois.
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[MJ] Katarin
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par [MJ] Katarin »

En découvrant la charmante petite halfeline qui était venue l'accueillir, la jeune sainte afficha un sourire aimable. Elle échangea un regard avec son compagnon en armure, puis se tourna à nouveau vers Kora.

- Vous me voyez ravie d'apprendre la qualité de la cuisine servie ici : la jeune femme qui m'accompagne n'a pas mangé de la journée, cela lui fera le plus grand bien que de gouter un bon repas après avoir subi pareil déluge.

De fait, Bess était complètement détrempée. La rue derrière la taverne étant très étroite, la hauteur des bâtiments de chaque côté protègeait habituellement la clocharde lorsque le vent accompagnait les averses, mais ce soir il n'y avait pas la moindre bourrasque : seulement une pluie drue et interminable.
La clocharde était une femme d'une quarantaine d'années, maigre et pâle, à l'apparence faible mais pas maladive pour autant : son regard était vif, sa démarche rapide, sa voix aigue très calme. Il en allait autrement un mois plus tôt, lorsque Kora avait commencé à travailler à la taverne : elle avait alors aperçu une femme plus blanche qu'une morte, à l'allure décharnée et secouée de quintes de toux interminables.

Le trio s'installa à la table désignée par Kora, et rapidement Sigrin passa commande :

- Un pain de viande et une pinte de bière pour Bess je vous prie, ainsi qu'un verre de vin noir pour Herr Gergart et un second pour moi.

Alors que Kora s'éloignait, la jeune prêtresse la retint par la manche, et s'adressa à elle sans forcer la voix, mais en parlant assez distinctement pour que les tables les plus proches puissent l'entendre si elles tendaient l'oreille.

- Dites-moi, jeune halfeline, j'ai entendu parler de vous. Il parait que grâce à vos prodigieux talents culinaires, votre patron s'est fait une jolie petite fortune. Dans ces conditions, en sachant qu'il a en a largement les moyens, trouvez-vous normal qu'il n'ait même jamais eu la générosité d'offrir de la nourriture ou de l'argent à Bess, ou de lui proposer un abri lors de pareilles intempéries ? A t-il les yeux si secs qu'il ne voit plus la souffrance de ceux qui l'entourent ?

Derrière le comptoir, Iwan posait plusieurs chopes pleines sur la table tout en surveillant Sigrin et Kora avec de gros yeux accusateurs : s'il était manifestement trop loin pour entendre précisément ce qui se disait dans le vacarme de sa taverne, il avait instinctivement deviné que la prêtresse parlait de lui.
Néanmoins, lorsque Kora revint pour transmettre la commande, il n'eut pas le temps de grommeler : la porte s'ouvrait à nouveau, laissant entrer un autre groupe, cette fois-ci composé de quatre personnes. En les apercevant, le patron de Kora fronça ses broussailleux sourcils et se mordit l'intérieur des joues après avoir laissé échapper à voix haute :

- C'est l'heure des emmerdeurs bon sang.

Celui en tête était le plus remarquable : un gaillard d'une quarantaine d'années richement vêtu, en surpoids manifeste, avec une calvitie prononcée qui n'avait pas encore affecté la longue tignasse de cheveux bruns qui poussait à l'arrière de son crâne. Le second était apparemment son serviteur : lui-même trempé jusqu'aux os, il tenait dans ses mains un parapluie qui avait manifestement servi à protéger son employeur des intempéries. Les deux derniers étaient quant à eux des gros bras à la mine patibulaire, des porte-épées protégeant leur riche bourgeois.

Le quarantenaire sortit une pipe de sa manche, y fourra un peu de tabac, et laissa son serviteur craquer une allumette pour commencer à fumer. La première inhalation lui fit fermer les yeux, puis après avoir soufflé sa fumée dans la pièce il afficha un sourire satisfait avant de s'avancer avec ses hommes vers le comptoir.

- Iwan Iwan Iwan... on doit avoir une petite discussion je crois, vous et moi...

Le patron de la taverne semblait d'humeur explosive - Kora ne l'avait jamais vu avec un air aussi colérique. Il regarda autour de lui comme pour chercher un endroit où discuter, mais la taverne de par sa conception n'en comprenait aucun - et son interlocuteur ne semblait de toutes manières pas disposé à discuter *ailleurs* qu'au comptoir. Ses yeux se posèrent alors sur les deux serveuses non loin de lui, et ce fut sur elle qu'il fulmina :

- Kora, Hanna, je vous paie pas à flemmarder alors bougez votre gros cul de dindes et allez servir les client fissa, ou je vous jure que vous dormez dehors cette nuit !

Tandis que la jeune halfeline reprenait son service, les deux hommes entamèrent une discussion qui semblait houleuse. Iwan semblait faire un effort de volonté surhumain pour ne pas céder à la violence, son visage crispé par la colère. Son interlocuteur en revanche gardait le plus grand des calmes : tout en fumant sa pipe et en envoyant de la fumée dans le visage du patron, il souriait de plus en plus de minute en minute.


Jet de CHA (-1) : 3, réussi largement, la prêtresse ne fait pas d'histoires.
Jet de perception du patron : 10, réussi tout juste - il te surveille :D
Jet d'INT -(1) : 13, raté - Kora ne sait pas qui est l'homme qui est entré.

Le nouveau venu :
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Kora
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par Kora »


La soirée était mouvementée : le bruit, la foule, la taverne commençait à se remplir et l’heure de pointe se faisait sentir et la fatigue aussi. Tous ces gens festoyant et parlant fort commençait à créer une ambiance qui n’était certes pas désagréable pour Kora puisqu’elle était habituée, mais qui laissait tout de même planer un léger stress dans l’esprit de la jeune halfeline.
Néanmoins, sa soirée n’était pas perdue, elle avait déjà réussi un coup de maître avec la sainte en ayant réussi à la faire consommer, elle et ses compagnons. La jeune serveuse espérait bien les félicitations de son patron et se sentait fière d’avoir encore une fois réussi « sa mission ».

Sigri était un sacré personnage et sa conversation avec elle, avait quelque peu interloquée Kora et l’avait surtout mis mal à l’aise. Elle n’appréciait pas réellement le fait de culpabiliser les gens sur des choses dont ils ne sont même pas acteurs. Certes, la situation de Bess était déplorable et elle avait besoin d’être épauler mais la manière dont cela était fait dérangeait quelque peu la jeune fille. Surtout que bizarrement, la santé de la sans-abri avait l’air de s’être améliorée depuis leur première rencontre.
Après avoir passé sa commande, la sainte l’assaillit de questions concernant son patron, Kora, un peu déstabilisée, répondit maladroitement :

- Vous savez, je ne suis pas sûr que le patron soit si riche que ça, je partage ma couche avec les rats, donc je ne pense pas qu’il puisse vous aider.

A ses mots, Kora repris son service et alla prendre de nouvelles commandes. Les gens remplissaient la taverne peu à peu et l’halfeline commençait sa danse de chaque soirs entre les clients qui se faisaient servir au fur et à mesure. Une musique se laissait entendre au bord du comptoir. La pluie était de plus en plus forte.

Kora aimait beaucoup ce temps, celle-ci lui rappelait les jours pluvieux, tranquilles, au Moot où elle pouvait rester enfermée pendant des heures à feuilleter des bouquins de contes et légendes que lui avait rapporté le professeur. Cela faisait à peine un mois qu’elle était partie pourtant, elle ressentait déjà la nostalgie et le manque de sa famille. Cependant ce n’était pas ça qui allait la faire revenir sur sa décision.

Elle sortit de sa rêverie en arrivant au comptoir lorsque Iwan commença s’agacer des nouveaux clients arrivants. Sa colère commençait à atteindre la serveuse moralement. Le patron paraissait tendu depuis le début de la soirée, son comportement inquiétait Kora, elle pensait d’ailleurs lui parler après le service afin de voir si tout allait bien. Peut être qu’en étant bienveillante avec son patron, il pourrait l’aider à trouver un meilleur logement.

Kora tourna la tête pour observer les nouveaux clients, il s’agissait d’un homme accompagné de ses serviteurs. Kora ne connaissait pas ce monsieur. Elle les salua par politesse à leurs approches avant d’être viré du comptoir par Iwan de plus en plus ronchon. Kora fut quand même curieuse de savoir qui était cet homme. Son grand collier et sa pipe avait retenu son attention et elle trouvait que cela détonnait grandement avec le physique du noble. Son sourire presque malsain ne plaisait pas à Kora, elle avait un mauvais présentiment, elle voulait absolument savoir ce qui était en train de se passer.
Elle savait que si cela se faisait remarquer, elle allait avoir des soucis avec son patron, mais savoir était devenu comme une obligation dans son esprit.

Elle avait déjà eu des soucis par le passé avec cette curiosité débordante dont elle était dotée. Plus jeune, c’était sa mère qui réglait les nombreuses gaffes qu’elle faisait suite à ce défaut. Sa maman était douée pour argumenter et avait un talent d’oratrice inné qui permettait de régler toutes situations de conflits. Kora était vraiment reconnaissante de la générosité de sa maman mais aujourd’hui, elle avait quitté sa famille et se devait de se débrouiller seule, il lui fallait un plan pour approcher le patron et son interlocuteur sans se faire remarquer.

Kora pris quelques commandes avant de récupérer celle de Bess, Sigri et le garde du corps et s’approcha de leur table, son plateau rempli à la main

- Et voilà un pain de viande et vos boissons ! n’hésitez pas à me refaire signe si jamais vous avez besoin de quelque chose d’autre. fit-elle avec un sourire

Arrivée à leur table, Kora observa attentivement la salle et chercha l’endroit le plus discret pour entendre la conversation. Elle devait se rapprocher du comptoir sans se mettre trop prêt des musiciens qui avait commencé à jouer non loin du comptoir. La musique était agréable et joviale, le son de la lyre faisait bouger les têtes au rythme de celle-ci.

Après quelques minutes, Kora trouva un endroit parfait pour sa mission « d’espionnage ».
Non loin du comptoir, sur une table, se trouvait Adam et les étudiants qui continuaient de jouer aux cartes. La jeune serveuse servit les tables aux alentours, puis prit son plateau sous le bras et avança de façon déterminée jusqu’aux joueurs et fit mine de prendre les nouvelles commandes en tendant l’oreille vers le comptoir où la conversation battait son plein entre le patron et le riche.
Plusieurs questions taraudaient la jeune Halfeline : « Qui était cet homme ? et surtout que voulait-il ? »
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 10 sept. 2021, 11:20, modifié 1 fois.
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par [MJ] Katarin »

Manifestement, prendre la défense du patron en évoquant ses conditions de vie déplorable dans la cave de la taverne ne convainquit nullement la prêtresse shalléenne de ses torts. Cette dernière écarquilla les yeux et entrouvrit la bouche sans pour autant réussir à répondre à la désarmante déclaration de la jeune halfeline. Kora ne lui avait de toutes façons pas laissé d'ouverture pour se lancer dans un vain débat : elle avait du travail, et d'autres tables à servir.

Mais si elle rechignait à interrompre son service pour répondre aux indiscrètes questions de Sigri, elle n'éprouva pas la même intégrité lorsqu'il s'agit d'épier la conversations privée que tenait Iwan avec le nouvel arrivant. Tandis que Hanna tourbillonnait de table en table, tantôt prenant les commandes et les servant, tantôt nettoyant les éclaboussures de boisson ou remettant des buches dans la cheminée, Kora rejoignit l'une des tables les plus proches du comptoir afin de disposer d'une position idéale pour laisser trainer ses oreilles indiscrètes. Adam et les trois joueurs à côté d'elle étaient très concentrés sur leur partie et restaient donc relativement silencieux, ce qui permit à la halfeline de mobiliser toute son attention sur la source de sa curiosité.

Iwan parlait très peu. C'était son interlocuteur qui semblait lui tenir le crachoir avec son sourire goguenard, entouré par ses deux gardes du corps dégoulinants d'eau servant d'argument intimidant.

- ... mieux pour vous que vous vous montriez conciliant, vieil homme. Le prix que je vous ai proposé est suffisamment raisonnable pour que vous n'ayez pas à vous inquiéter du peu d'années qu'il vous reste à vivre en ce bas-monde. Et si c'est l'avenir de votre fille le problème, rassurez-vous, je vous assure que je lui trouverais un emploi adapté à son volontarisme...
- Dégagez. De. Ma. Taverne.
- Sinon quoi, Herr Malher ? Je fais cela pour vous éviter le pire vous savez ? Il vaudrait mieux partir à la retraite avec votre réputation intacte que de voir votre petit commerce s'écrouler sous le poids de vos dangereuses cachotteries. Il serait par exemple fort fâcheux qu'un scandale éclate aujourd'hui sur les conditions exactes de fabrication du vin noir bordelais vendu dans votre gargotte. Ou bien que quelques rumeurs commencent à circuler jusqu'aux oreilles des crochets, comme par exemple la nationalité de la mère de la petite, ou les petits accords entre vous et un petit tricheur qui a plumé plusieurs gars de chez eux...

Ce disant, le bourgeois tourna la tête vers la table d'Adam où Kora s'était postée, et le regard d'Iwan suivit celui de son interlocuteur. Heureusement pour elle, la cadette Feuilledethé fit suffisamment bien semblant de travailler pour berner son patron, et leur conversation se poursuivit sans qu'elle ne fut remarquée. Quant à son homologue halfelin qui était de dos, il continua de se concentrer sur sa partie - difficile de savoir s'il avait perçu qu'on parlait de lui ou non.

Si la colère d'Iwan ne s'était pas dissipée, les dernières menaces de son interlocuteur l'avaient fait blêmir. Son regard passa de Kora à toute la clientèle, de crainte que les propos du bourgeois n'aient été entendus par une oreille distraite.

- Vous ne pouv...
- Bien sur que je peux, Herr Malher. Et je n'hésiterais pas une seconde. Continuez de vous entêter et cela va très mal finir pour vous. Et pour votre fille.

Cette fois-ci, Iwan ne répondit pas. Ses broussailleux sourcils toujours froncés et ses mâchoires crispées, il avait désormais le regard baissé, trahissant presque sa soumission.

- Parce que je suis un homme généreux, je vous laisse une semaine pour réfléchir à mon offre. Je suis certain que derrière cette façade bourrue se cache un homme d'affaires intelligent, qui saura prendre le choix le plus judicieux pour son avenir et celui de ses proches. Bonne soirée, Herr Malher.

Le bourgeois quitta les lieux comme il était venu, avec son sourire suffisant et en compagnie de ses trois serviteurs détrempés qui avaient laissé de grosses flaques d'eau sur le plancher, là ils étaient restés debout. Iwan quant à lui reprit le travail comme si de rien n'était, préparant les commandes en provenance de la cuisine et servant les boissons commandées sur le comptoir afin qu'Hanna et Kora les serve. Son faciès retrouva en apparence sa sévérité habituelle, sans plus trahir quelconque trouble ou inquiétude - il se montra néanmoins plus mutique qu'à l'accoutumée, travaillant comme un automate sans plus houspiller ses deux serveuses.

***

La soirée progressant, la salle commença doucement à se vider. Les heures les plus difficiles étant passées, Kora et Hanna pouvaient désormais souffler un peu, et profiter de quelques minutes de répit entre deux tâches.

Sans plus de partenaire de jeu, Adam avait rejoint Sebastian à sa table pour discuter en s'enfilant des verres de vin noir payés avec ses gains de la soirée. Lorsqu'elle avait quelques minutes de libre, Hanna les rejoignait et riait en leur compagnie La table des charpentiers avait failli commettre un impair en multipliant les sous-entendus douteux pour la prêtresse de Shallya assise à la table voisine, mais lorsque le chevalier en armure se leva pour les intimider et qu'Iwan leur fit les gros yeux depuis son comptoir, ils préférèrent par miracle se tenir à carreau et quitter l'établissement plutôt que de se lancer dans un pugilat. Une fois les clients les plus difficiles partis, le patron qui avait soigneusement évité toute conversation jusque là en focalisant son attention sur le nettoyage de son comptoir et de ses chopes, ordonna à Hanna de faire la fermeture, avant d'aller s'enfermer à son bureau dans l'arrière-salle. Sigri quant à elle resta tardivement aussi, humectant régulièrement ses lèvres avec le vin qu'elle avait commandé sans jamais vraiment en boire. Elle s'assura que Bess mange à sa faim, tandis que son regard se perdait dans l'observation de la clientèle et parfois des flammes dansant dans la cheminée.



Note que j'ai fait avancer la narration vers la fin de soirée, mais tu peux tout à fait décider de ne pas rester passive sur la première partie et agir si tu le souhaites, je prendrais tout en compte dans mon post suivant quitte à revenir un peu en arrière.


Jet de perception visuelle (INT+INI, -1 car mauvaises nuits) : 17, raté de 8, tu es concentrée sur ce qu'il se passe au comptoir et ne remarque plus trop ce qu'il se passe dans la salle.
Jet de perception auditive (INT, -1 car mauvaises nuits) pour entendre de loin la discussion malgré le bruit ambiant : 6, réussi de 3, tu perçois bien leur conversation, pas de souci.
Jet de discrétion pour pas être prise en flag par ton patron : (HAB, +3 car bonne ouïe, -1 car mauvaise nuit) : 13, raté de 1.
==> utilisation de ta compétence Chance pour réussir le jet \o/
Jet de connaissances : 20. Okaaaayyyy donc pour toi, "les crochets", c'est un surnom pour les gardes qui maintiennent l'ordre dans les docks.
Jet de perception (INT+INI, -1 car mauvaises nuits) : 12, c'est non, pas d'info bonus pour la fin de soirée.

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Kora
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par Kora »



Kora avait définitivement trouvé la place idéale pour fouiner dans les histoires de son patron. Certes ce n’était pas très professionnel d’agir ainsi mais l’halfeline ne pensait pas à mal. Elle était très impliquée dans la vie de la taverne et si celle-ci était menacée, elle ferait le nécessaire pour sauver la situation.
Elle put entendre à merveilles la conversation de son patron et du mystérieux étranger et fut abasourdi par les révélations de celle-ci. Elle se demandait ou elle était tombée tout en prenant de la pitié pour le tavernier qui semblait fort décontenancé face au discours du négociateur.
Au milieu de la conversation Kora hésita même à intervenir, elle considérait la situation comme injuste et trouvait le bourgeois ignoble de s’adresser à son patron d’une telle façon. Le chantage était quelque chose qu’elle détestait, pourtant elle aimait négocier mais pour elle, il fallait que les négociations soient justes.

Au bout d’un moment, ne tenant plus et ne pouvant plus supporter la conversation, elle remonta ses manches pensant aller régler son compte à ce « bourge » mais elle se ravisa bien vite voyant que les deux hommes observaient la table ou elle se trouvait.

« Ce n’était pas malin d’intervenir ainsi, il fallait réfléchir et essayer de voir avec Iwan pour régler cette situation épineuse » pensa Kora

Il s’agissait de la taverne et tous ces intervenants qui étaient concernés, surtout que Kora ne voulait pas perdre son poste qu’elle commençait à apprécier malgré la précarité de son logement. Son but était très clair, aider le patron à sauver la taverne et en contreparties qu’il l’aide à mieux se loger car vu son état de fatigue c’était devenue une de ces priorités. Cela paraissait être une réflexion fort naïve de la part de la serveuse surtout au vu de la société dans laquelle elle vivait. Mais sa naïveté et son optimisme faisait partie de son caractère et l’empêchait parfois de voir le danger, ou la vérité en face. Les gens qui la connaissaient bien, disaient d’elle qu’elle était idéaliste.

Une fois, la conversation entre les deux hommes terminée, Kora se rapprocha du comptoir afin d’essuyer les flaques sur le plancher, en passant elle fusilla du regard la troupe du bourgeois avant de frotter le sol. Une fois qu’ils furent partis, la serveuse voulut aborder le sujet avec son patron mais cette tâche était impossible pour le moment. De un, car des oreilles indiscrètes pourraient trainer et qu’elle ne voulait pas empirer la situation et de deux, car Iwan ne semblait pas déterminé à communiquer. L’homme restait stoïque et effectuer son travail à la manière d’un automate complètement perdu dans ses pensées. Il n’eut même pas de réaction quand Kora s’arrêta cinq minutes pour l’observer. Sa détresse touchait énormément l’halfeline qui avait l’habitude de la joie et de la bonne humeur. Elle voulait absolument aider le tavernier et pour ce faire elle se devait d’être honnête avec lui et de lui parler franchement sur ce qu’elle savait.

La soirée continua progressivement et la serveuse repris son service à fond pour épauler Hanna qui commençait à fatiguer. Kora pris un peu le relais pour finir le service jusqu’à ce que la salle se désemplit. Elle servit les derniers clients notamment Bess qui avait l’air d’avoir bien mangée durant la soirée.
A la fin du service, l’halfeline alla rejoindre Hanna et ses compagnons pour voir si l’autre serveuse allait bien mais aussi pour trouver des informations sur ce grossier bourgeois.
Elle questionna les trois compères à ce sujet prenant une mine curieuse et intriguée tout en dissimulant ce qu’elle savait et surtout ce qu’elle avait entendu.

- Dites, vous avez remarqué le gros monsieur avec sa pipe et ses deux laquais de tout à l'heure ? Je ne sais pourquoi il est resté accrocher au comptoir une bonne partie de la soirée. Vous le connaissiez vous ? fit Kora toute innocente

Après la discussion, avec ses compagnons, elle se posta devant la porte du bureau du patron décidée à lui parler ce qu’elle savait afin de l’épauler. Cependant elle resta un long moment devant la porte ne sachant pas si c’était la meilleure solution. Elle craignait énormément la réaction d’Iwan et avait très peur de perdre son travail à cause de sa curiosité. « Et si elle finissait à la rue. Si la colère d'Iwan le rendait violent. Si on voulait se débarrasser d’elle pour ce qu’elle savait. » un véritable film parcourait l’esprit de Kora devant cette porte. Cependant sa bonté et sa générosité pris le dessus. Elle frappa à la porte fermement et essaya d'ouvrir celle-ci, visiblement fermée, elle cala son visage près de la serrure et dit :

- Chef, j’ai un truc de la plus haute importance à vous dire, ouvrez-moi s’il vous plait !

Kora s’écarta de la porte et entendit un juron de la part de son interlocuteur qui semblait se lever de son siège. Elle écouta le patron se dirigeait vers la porte tout en grommelant des trucs inaudibles. La pression sur les épaules de la serveuse se faisait sentir et elle commençait à perdre ses moyens.
A peine la porte fut ouverte que Kora entra immédiatement dans la pièce. Dans la précipitation et le stress, elle fit claquer la porte et commença à débiter tout ce qu’elle pensait très rapidement sans laisser le temps à Iwan de parler.

- Je sais que vous allez surement vous mettre dans une colère monstre mais sachez tout d’abord que je n’ai pas fait ça dans l’intention de vous nuire ou quoi que ce soit d'autre et que mon action a été faite par simple inquiétude et bonté pour vous.
Fit-elle en regardant le sol et en bougeant machinalement les doigts. Elle repris avec hésitations sans regarder le tavernier.

- Il est possible que j’aie écouté votre conversation avec le bourgeois qui est passé tout à l’heure mais avant que vous ne décidiez de faire quelque chose d’irréparable, je tenais à vous signaler que je suis venue vous en parler dans le simple but de vous aidez et de trouver une solution à votre problème. Il s’agit d’une situation qui impacte l’entièreté de la taverne et de son personnel c’est pourquoi nous nous devons de nous épauler face à ce problème et il faut que vous m'en racontiez plus pour que je puisse vous venir en aide.

A ses mots, Kora reprit son souffle et releva la tête, la boule au ventre en attendant la réaction de son interlocuteur.


jet de persuasion pour convaincre Iwan d'ouvrir la porte : 9 réussi tout juste
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[MJ] Katarin
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par [MJ] Katarin »

Si le regard de Kora envers le bourgeois était assurément terriblement menaçant et chargé de lourds reproches, elle était malheureusement un mètre trop bas pour qu'il ne l'aperçoive, et c'est donc sur les flaques au sol que dut se porter sa désapprobation silencieuse à grands coups de serpillère. Elle travailla dur jusqu'au soir, jusqu'à ce que la salle se désemplisse et qu'elle ait enfin l'occasion de prendre quelques minutes de pause en compagnie d'Hanna, d'Adam et de Sebastian. La fille d'Iwan semblait exténuée, le tiléen présentait tous les indices d'une ébriété forte avancée, quant à Adam il avait toujours ce petit sourire matois en coin caractéristique.

- Tu le connais pas ? s'étonna le halfelin dont les sourcils se levèrent d'étonnement. Je sais que t'es pas là depuis longtemps sœurette, mais quand même...

- C'est l'enculé d'gros Thaddeus, ronchonna Sebastian sans quitter son verre de vin du regard.

- Thaddeus Borgmann, corrigea Hanna en soupirant un peu tristement. Un riche bourgeois, qui a déjà racheté plusieurs tavernes de la rue. Papa a déjà repoussé ses demandes plusieurs fois.

- Pas juste "un riche bourgeois" petite. C'est le maitre de la Compagnie Marchande du Reik-Talabec, en plus d'être un membre influent de la Société des Négociants. Il a les yeux et les mains dans touts les marchandises qui rentrent ou sortent des docks.

- Putain d'xénophobe.

- Oui... papa aime beaucoup sa taverne, il y a investi beaucoup de temps et d'effort, il a pas envie de la vendre. Mais on craint rien, grand-père et arrière grand-père sont des reiklanders purs souches, nés et enterrés à Altdorf, donc on a le soutien des crochets. Même si... enfin non, rien.

Adam lâcha un éclat de rire très bref comme s'il avait deviné ce qu'Hanna avait préféré ne pas dire, avant de descendre quelques gorgées de son propre verre et de poursuivre la conversation en regardant Kora droit dans les yeux.

- Borgamnn aura le Vampire Noir tôt ou tard. Comme il a récupéré la Pointe Tordue et les Seins d'Myrmidia.

Sebastian se leva tout à coup, et dégaina sa rapière qu'il agita dans les airs, manquant de peu d'abimer le comptoir ou de transpercer quelqu'un.

- Moi vivant, jamais ! Je pourfendrais ce porc avant qu'il n'touche à un cheveu d'la demeure des dames Kora et Hanna ! Je protègerais mes belles de...

- Sebastian, range-ça putain ! lui cria Adam. Tu vas éborgner quelqu'un, tu le sais que tu n'as pas le droit de dégainer ton arme quand tu as bu !

Tout penaud, Sebastian rengaina sa lame et s'excusa en bégayant. Adam finit son verre cul sec puis se leva, et attrapa son compagnon de beuverie par la manche.

- Bon, il se fait tard, je vais raccompagner ce grand nigaud chez lui, avant qu'il ne s'écroule tout seul ici. Désolé Hanna si je t'ai blessée, mais mieux vaut que tu te fasses une raison plutôt que de te leurrer.

Hanna ne répondit pas. Les larmes aux yeux, elle acquiesça en silence, puis s'éloigna pour finir de nettoyer la salle.

Kora quant à elle se risqua à affronter son patron, quittant la grande pièce pour se diriger vers l'arrière-salle, toquant à la porte de son bureau. Il l'avait laissée entrer en maugréant : chose rare même quand son humeur était au beau fixe, tant il n'aimait pas que quiconque vienne fouiner dans son antre personnelle. C'était une petite pièce, mais Iwan avait pris le temps de la décorer avec ses affaires personnelles : il avait fixé sur le mur un énorme silure empaillé qui avait fait sa fierté lors d'une partie de pêche, ainsi que ses cannes à pêche préférées. Sur son bureau régnait un bordel bien à lui - il y avait plusieurs parchemins remplis de chiffres coincés sous un gros boulier, une plume dans un encrier dont le contenu avait coulé et taché le bois, des hameçons, plusieurs petites bourses remplies de pistoles, un pain à la viande à moitié mangé, une pipe posée sur une tabatière entrouverte, et aussi Willi, son chat gris tout hirsute, qui ronronnait paisiblement en observant la halfeline d'un œil.

Lorsque Kora admit à haute voix qu'elle avait épié sa conversation avec Thaddeus Borgmann, Iwan réagit plutôt bien : il se contenta de souffler du nez en fronçant les sourcils, mais il ne l'interrompit pas, ni ne se mit à hurler. Il l'écouta calmement, et ne répondit pas immédiatement : au lieu de cela, il s'installa sur sa chaise, attrapa une bouteille de spiritueux transparent à ses pieds et en descendit quelques gorgées cul sec. A ses joues teintées de rouge et son regard un peu vitreux, Kora put deviner que le patron avait déjà commencé à boire avant qu'elle n'arrive.

- C'est pas ton problème, demi-portion, dit-il avec une voix rauque due à l'alcool. Faut que t'arrêtes de fourrer ton gros nez partout. Ici, c'est pas le Moot, c'est Altdorf, et crois-moi, la curiosité, ça peut être mortel.

Il ne la menaçait pas, quand bien même son ton était grave. C'était un conseil qu'il lui donnait.

- T'es pas idiote, Feuilledethé, si ça tourne mal tu trouveras du travail ailleurs. Quant à moi...

Il frappa du poing sur son bureau, faisant résonner l'impact dans toute la pièce. Son regard était devenu noir, presque terrifiant. Il avait les mâchoires serrées de colère.

- ... je compte pas laisser ce fot-en-cul arrogant s'approprier ma vie. C'est mon grand-père qui a légué cette taverne à mon père, qui me l'a léguée à son tour. C'est tout ce que ma famille a, et c'est tout ce que j'ai à offrir à Hanna. Si cet enfumé croit qu'il peut me faire chanter, il va le payer cher, très cher.

Son regard redescendit vers Kora, comme s'il avait oublié qu'elle était là dans son élan de colère.

- Va te coucher Feuilledethé. C'est des affaires de grandes personnes, et t'as du travail demain - je te met en cuisine. J'te laisse la matinée pour aller au marché et choisir tes ingrédients, et t'as intérêt à c'que tu prépares se vende mieux qu'les pains fadasses de Breuer.

Il lui jeta la moitié de son pain à la viande avant de lui faire un signe de tête qui ne tolérait que peu de négociation : elle n'était plus la bienvenue dans son bureau.



Jet de CHA de Kora (-1 toujours, fatigue) : 6, réussi de 3, pas mal ! T'es plutôt vernie quand même :mrgreen:
Je te laisse désormais libre de d'écrire la fin de soirée, la nuit, et aussi la matinée - libre à toi de me dire dans quelle partie de la ville tu te rends pour acheter quoi afin de faire quel repas :D La taverne sert environ 300 repas par jour (150 le midi, 150 le soir), aussi le patron te laissera 160 pistoles d'argent pour faire tes emplettes - tu peux farfouiller le wiki pour te donner des idées de prix pour les aliments, sachant que je ferais des jets de marchandage pour voir comment tu t'en sors :D
La Bibliothèque Impériale est ton amie si tu as besoin d'aide, je suis là aussi pour répondre à tes questions, ainsi que le discord dans le canal aide ^^
Tu voulais une halfeline cuistot, à toi de jouer et de me montrer comment tu t'en sors ! Mais méfie toi, Iwan Etchebest veille au grain...

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Kora
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par Kora »

Le discours avec son patron fût perturbant pour Kora. Elle ne savait plus quoi penser de sa soirée et de la taverne. Elle s’était retrouvée enfermée dans le bureau de son patron.
Ce fut un instant plutôt déroutant pour la jeune Halfeline…

Déjà, elle fut abasourdie en voyant l’état du bureau d’Iwan, une vraie porcherie. Comment cet homme pouvait il travailler dans un endroit pareil, il y avait de quoi tourner de l’œil ! pensa-t-elle. Tous ces papiers empilés, ces hameçons un peu partout, Kora commençait à penser qu’Iwan aurait bien besoin de repos, ou du moins de quelqu’un en plus pour gérer la paperasse ou le ménage. Mais connaissant son patron, cela ne risquait pas d’arriver.

Après avoir débitée tout ce qu’elle savait, elle ne s’attendait pas à une telle réaction de la part d’Iwan. Son cœur failli rater un battement lors de l’attente de sa réaction, qui lui parût avoir duré une éternité. Par la suite, elle fût agacée du discours houleux de son interlocuteur à moitié ivre. Elle aurait aimé être traité avec un peu plus de respect.
Qu’est-ce qu’ils avaient tous avec leurs surnoms désobligeants sur ma petite taille ! cette pensée rebutait Kora qui n’aimait pas qu’on la traite comme une moins que rien. Lors de son entretien, son empathie pour le vieil homme avait complétement disparu et elle aurait aimé répondre… cependant elle ne voulait pas se faire virer pour si peu et préféra donc se taire.
Malgré cette contrariété que cette conversation avait produite, elle était tout de même soulagée de voir qu’Iwan restait fort face à sa situation. Elle aussi, était déterminée à sauver cette taverne coute que coute. Elle le faisait pour elle, mais aussi pour Hanna qu’elle appréciait beaucoup. Ce n’était pas ce Thaddeus qui allait lui faire peur.

Une fois virée du bureau comme une malpropre, elle épousseta un peu sa tenue pour enlever les miettes de pain que le tavernier avait lancé.
Nom d’un coquelicot ! quel Malotru cet Iwan. Pensa Kora

Elle laissa échapper un grand soupir. Puis, Elle prit le chemin de la cave qui était son domicile jusqu’à nouvel ordre. En arrivant, dans les vieux escaliers, elle éclaira la bougie qui lui servait de lampe de chevet et vira d’un coup de pied, les rats qui s’étaient posés sur son couchage et ses affaires. Cette situation ne pouvait pas durer. Elle devait trouver une solution et vite. Cette soirée fût si éprouvante pour la serveuse que sa bonne humeur et son sourire habituel avait disparu. Elle s’assit sur son couchage et commença à griffonner une recette sur le tonneau de vin à coté d’elle. Le sommeil la rattrapa bien vite et elle s’endormit sur son ouvrage, trop épuisée par la journée et le manque de sommeil qu’elle avait accumulé.
Elle fut réveillée au petit matin par les bruits de pas au-dessus d’elle ce qui signifiait que la journée devait démarrer. Elle prit le temps de s’étirer avant de se changer rapidement. Elle mangea vite fait un reste de pain de la veille, s’occupa légèrement de sa coiffure et de sa toilette et monta dans la salle principale.
Hanna était déjà en train de préparer la salle et de la nettoyer. Kora salua sa collègue avec un grand sourire.

« Bonjour Hanna, à tout à l’heure »

Kora prit un sac et l’argent que le tavernier lui avait donné.
Les idées de recettes fusaient dans son cerveau à toute vitesse avant de partir, elle ne savait pas quoi choisir mais elle espérait faire son choix, une fois au marché devant les bons produits du marchand. L’idée de sortir de la taverne avait chasser les idées noires de l’esprit de l’Halfeline. Elle adorait cuisiner et inventer de bons petits plats.
Il faut savoir que Kora avait pour habitude d’inventer ces recettes par elle-même. Il s’agissait d’une qualité dans le Moot, cependant pour des inconnus, ce genre d’expérimentation pouvait parfois paraître farfelus.

Pour une fois, un grand soleil surplombait la ville d’Altdorf. Une légère brise venait chatouiller le nez de l’halfeline. Le bruit de la rue retentissait déjà et le monde grouillait tel des fourmis dans une fourmilière. La jeune femme prit une grande inspiration, mit son sac sur son dos et pris la route pour retrouver le marché le plus proche. Elle sautillait tel une enfant niaise et innocente dans les rues de la capitale esquivant les gens et par moment des détritus jetés sur son passage. Les passants ne pouvaient s’empêcher de la juger fortement. Certains diront que Kora n’est qu’une idiote qui préfère se bercer d’illusion plutôt que voir la réalité en face. Sa famille considérait ce côté enfantin et nonchalant comme une qualité. En effet pour l’instant, Kora était loin de ressembler à ces habitants morne et dépressif de cette ville. Elle vagabondait, observait les différentes rues et ne pouvait s’empêcher de saluer les habitants qui croisait son regard.
Elle avait déjà deux idées de recettes en tête, elle visualisait déjà sa carte : soupe de poisson et tarte aux légumes. Autant Kora était à l’aise avec les tartes autant la soupe de poisson lui vint s’approchant des différents étales de marchandises dans les rues. Elle avait griffonné sur sa main, une pseudo-liste de course.

Liste de courses :
-pain
- légumes divers selon les prix (style oignons, courge)
- farine
- sel
- beurre
- poissons

Dans le souci de manquer, elle pensait bien évidemment prendre tout ces ingrédients en grandes quantités pour être sûr de pouvoir nourrir tout le monde quitte avoir trop.
Le marché était le lieu préféré de Kora, toute cette nourriture, ces gens hurlant pour proclamer leurs produits. Même la forte odeur de poisson qui en avait fait fuir plus d’un, ne déplaisait pas à Kora. Elle passa devant plusieurs marchands pour négocier les meilleurs prix, elle essayait de gagner le plus de temps, pour par la suite avoir du temps libre pour regarder les chambres disponibles autour de la taverne et surtout voir leurs prix. Elle n’était pas exigeante, du moment qu’elle pouvait sortir de sa maudite cave, tout lui allait.
Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 30 déc. 2021, 15:44, modifié 1 fois.
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par [MJ] Katarin »

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Au centre des docks se trouvait le Fischmarkt, un gigantesque marché à ciel ouvert par lequel transitaient tous les biens comestibles qui avaient pu être importés par voie fluviale. Si on y trouvait logiquement peu de bestiaux, le poisson y était évidemment la denrée la plus populaire puisque de très nombreux pêcheurs fournissaient les bourgeois ayant établi ici leurs étals. Loin de se limiter au fretin, on pouvait très facilement se procurer des biens en provenance du monde entier : du safran de Magritta, du café d'Arabie, de l'huile d'olive tiléenne, de l'alcool kislévite ou même des bananes en provenance du Nouveau Monde. Bien sur, ces mets de choix n'étaient disponibles que chez les commerçants pratiquant les prix les plus élevés, et le commun des habitants du Niederhafen District se contentaient de marchandises en provenance des villes et villages de l'Empire bien plus accessibles à leurs modestes bourses.

Ici, tous les immeubles avaient au rez-de-chaussée un étal de marchandises à vendre, tandis que partout où la rue le permettait s'étaient installés des éventaires avec leurs carrioles, n'hésitant pas lorsque l'espace manquait à poser des draps sur le sol pour y étaler leurs marchandises bien en vue.
Quand bien même le marché n'était pas couvert, la prédominance du commerce de poissons emplissait l'air d'une forte odeur de fraichin particulièrement nauséabonde. Comme dans la rue aux milles tavernes, la foule encombrait tous les chemins, le bruit était omniprésent, et la petite Kora dut se conformer aux mœurs locales pour progresser : se faufiler entre les gens sans hésiter à forcer le passage quand c'était nécessaire, tout en multipliant les "pardon" de circonstance sans vraiment regarder à qui ils étaient adressés.

La jeune Kora put compter sur son esprit aiguisé pour préparer ses emplettes à l'avance : elle estima le nombre de clients qu'elle devrait servir, et décomposa les recettes qu'elle prévoyait en quantités précises d'aliments à acheter. C'est donc armé d'une liste de courses très précise qu'elle était allée rencontrer les marchands du Fischmarkt, bien décidée à être efficace en cette belle matinée : c'était sans compter la sournoiserie des commerçants d'Altdorf. Alors même qu'elle avait prévu des recettes permettant de n'utiliser que les deux tiers de l'argent confié par Iwan, un commerçant d'épices lui tint la jambe pendant une trentaine de minutes, et réussit à la convaincre par ses arguments culinaires et son sourire charmeur qu'une cuisinière de son acabit, qui ne souhaitait qu'offrir aux gens le meilleur des repas, se devait d'ajouter à sa soupe de poissons des épices dignes de son talent - oui c'était cher, mais c'était bien là un maigre prix à payer pour parvenir à l'excellence gustative. Buvant ses paroles, la halfeline se retrouva à dépenser tout l'argent qui lui restait pour acquérir une livre de noix de muscade, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

Ce furent deux bonnes heures qu'elle passa dans le marché, à bien choisir les poissons qu'elle souhaitait mettre dans sa soupe, à négocier le prix du beurre, mais aussi à écouter toute la vie qui l'entourait : entre les commerçants hurlant à tout rompre pour attirer le chaland, elle pouvait aussi entendre les rumeurs échangées un peu partout, quand bien même cela ne la changeait pas beaucoup des discussions qu'elle entendait chaque soir dans la taverne : on parlait d'épidémies de variole rouge, d'hommes-bêtes dans la Drakwald, d'une recrudescence du nombre de mutants dans les bas-quartiers, de poissons capables d'exaucer les souhaits si on les embrasse lorsque Morrslieb est pleine...

Une fois toutes les commandes passées pour la taverne et les livraisons assurées pour dix heures tapantes, Kora prit un peu de temps pour elle, errant de rue en rue à la recherche d'un nouveau domicile. De très nombreux immigrés arrivaient par le port tous les jours et trouvaient un logement de fortune sur les docks d'un l'un des immeubles surpeuplés du quartier, alors pourquoi n'y arriverait-elle pas ?
Elle joua pourtant de malchance. Elle s'adressa aux habitants : ils étaient trop pressés ou trop malpolis pour répondre. Elle s'adressa aux dockers : ils la regardèrent de haut, et s'excusèrent de ne pouvoir l'aider - les logements libres qu'ils connaissaient étaient réservées à ceux qui travaillaient sur le port et elle n'en faisait pas partie. Elle s'adressa aux voyageurs, mais ils ne parlaient pas sa langue ou n'étaient que de passage dans la capitale et ne savaient donc pas plus qu'elle où chercher sinon dans l'une des auberges locales, à l'instar du Chat et de la Cigogne, ou du Marin et de la Demoiselle. Quant au milicien qu'elle aperçut, l'un de ces grands gaillards patibulaires avec un crochet à la ceinture, celui-ci se contenta de lui lâcher un rire gras et moqueur, avant de lui répondre d'une voix grave et intimidante :

- Y a pas d'maison pour les gens comme toi ici, alors r'tourne dans ton trou, merdeuse.

C'est donc sans plus de piste qu'avant sur un possible logement que Kora retourna à la Taverne du Vampire Noir pour se mettre aux fourneaux. Si Hanna lui offrit un grand sourire en lui souhaitant la réussite de merveilleux petits plats, Heinz se contenta de la fixer avec un air mauvais en serrant le poing : il était évident qu'il enrageait de voir que la halfeline prenait à nouveau sa place en cuisine, et qu'il devait en échange faire le service et le nettoyage. Il jubila d'ailleurs lorsqu'Iwan bondit sur la cadette Feuilledethé pour lui passer un savon :

- De la muscade ? Tu te fous de moi Kora ? T'as cru qu'on était un hôtel de luxe pour les opulents ici ? Encore heureux que t'aies pas dépassé le budget que je t'avais donné : t'aurais pu te payer le triple de poissons avec le prix que ça a couté bon sang ! Elles ont intérêt à être foutrement magiques tes petites noix, ou je te jure que je vais te faire récurer si fort le plancher qu'tu pourras y voir se refléter ton gros cul de dépensière !

La gueulante terminée, la petite halfeline put enfin se retrouver seule dans l'apaisante tranquillité de la cuisine de la taverne. Elle était rudimentaire et de petite taille, mais possédait tous les ustensiles nécessaires à cuisiner tout et n'importe quoi. Casseroles et poêles, poteries refermables avec des couvercles, louches, couteaux de toutes tailles plus ou moins aiguisés, planches à découper... quant à ses achats du matin, ils étaient déjà arrivés sous forme de multiples tonneaux et tonnelets entassés dans un coin de la pièce, à l'opposé du four à bois permettant habituellement à Heinz de faire cuire ses ignobles petits pains de viande.

Elle avait deux heures avant que les portes de la taverne ne s'ouvrent pour accueillir des centaines d'affamés et d'assoiffés, majoritairement des ouvriers qui venaient manger sur le pouce avant de retourner travailler.

A elle d'assurer désormais.

Jet d'END : 13. Le sol est toujours aussi inconfortable dans cette cave, tu as toujours des courbatures partout et passe des nuits peu reposantes - tu gardes ton malus de -1 pour cette matinée.

Tu dis vouloir nourrir plus de monde que prévu donc je vais compter pour 360 personnes au lieu de 300. Tu as 160 pistoles à dépenser (pas sur toi, tu commandes des biens qui sont livrés à la taverne et payés sur place par Iwan).

Jet de calcul mental pour bien estimer les quantités dont tu as besoin (sur INT, +1 car comp calcul mental, -1 car fatigue) = 8, réussi de 2, nickel, tu ne feras pas d'erreurs sur les quantités, ça te permettra d'économiser en prenant juste ce qu'il faut !

360 miches de pain = 360 sous = 30 pistoles
Poisson frais : 1 poisson suffira pour faire de la soupe à 4 personnes environ, donc il te faut 90 poissons à 3 sous = 270 sous = 22 pistoles.
Beurre : avec une livre, tu peux faire à peu près trois tartes, ce qui nourrit 4 personnes. Te faut donc 30 livres de beurre = 20 pistoles.
Sel : une livre suffira = 1 pistole
Farine de froment : tu vas avoir besoin d'environ 20 kilos de farine, ce qui te coute environ 4 pistoles.
Légumes : Te faut à peu près 1kg de légumes par tarte (tu trouves facilement des courges, carottes, panais, aubergines, oignons etc) : 25 pistoles.
une livre de noix de muscade : 58 pistoles.

Total = 160 pistoles.

Jet de marchandage pour tenter d'obtenir des bons prix : 17, raté de 8. Jet opposé du marchand : 10, réussi de 2. Non seulement tu n'obtiens pas de ristourne sur tes emplettes, mais en plus tu te fais complètement flouer et dépense tout ce qu'il te reste en épices :D

Petit jet d'INI pour voir si tu réussis à faire tes courses rapidement ou non (bonus de +6 car tu as choisi de faire tes emplettes au marché le plus proche) : 12, réussi de 2. Les marchands t'ont tenu la jambe, mais tu t'es gardée une bonne heure de libre.

Jet de (CHA+INT)/2 pour entendre parler d'un endroit où te loger, avec bonus de 2 de ta réussite précédente : 17, raté de 4.
Pour info, une nuit dans l'une des auberges citées coute 20 sous de cuivre.

La réussite de ta recette dépendra d'un jet de cuisine bien sur (sur HAB), mais aussi de la précision avec laquelle tu décris ta recette, alors fais-nous partager ton savoir culinaire \o/

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Kora
Warfo Award 2022 du Jean le Bon
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Re: [Kora Feuilledethé] Vivre ses rêves

Message par Kora »

Kora était clairement sous pression, son aventure au marché fut une expérience aussi enrichissante que déprimante.
Le marché était un lieu qu'elle trouvait atypique, elle aimait énormément ce mélange de couleurs, ces étals posés au sol qui lui donnait cette impression de convivialité. Elle aurait tellement aimé vivre cette expérience sous un autre contexte, sans cette pression constante sur ses épaules d'être mis à la rue par son patron. Elle avait trouvé un marchand d'épices fort sympathique avec elle. Pour une fois, qu'une personne s'intéressait à elle et ses histoires, elle n'allait pas se priver. Après toutes ces histoires de recettes et de popote, elle ne put s'empêcher de vouloir lui rendre service en acceptant ces épices.

Cependant en sortant du marché, son engouement s'estompa et elle revint à la réalité. Elle avait toujours en tête, son objectif de trouver un meilleur logement et s'y hâta durant le temps qu'il lui restait.
Cependant elle s'aperçu bien vite de la mentalité des gens de la capitale.
Elle avait cherché partout et demandais à quasiment tous les passants qu'elle croisait mais ceux-ci étaient beaucoup trop égoïste pour aider une pauvre halfeline dans le besoin.
Après de longues minutes de recherche, elle alla voir un milicien pensant qu'elle arriverait enfin à trouver un peu de bonté dans ce monde de brutes. Mais celui-ci aussi effronté qu'elle ne pouvait imaginer, l'insulta sans raison apparente. Kora était furieuse sachant que ce n'était pas la première fois qu'elle avait à faire à ce genre de remarques désobligeantes. Une fois l'homme un peu éloigné, elle se permettra de dire bien haut :

- eh bien soit !!!! Je me débrouillerai très bien toute seule et je vous assure que vous n'avez pas fini de me voir par ici !!!!!

Après avoir respiré un peu, Kora rentra dans la taverne et malgré la sympathie de Hanna, elle déchanta très vite en subissant les foudres de Iwan.

Mais qu'est-ce qu'il avait tous à la fin à être si désagréable et impoli. Pensa la jeune femme agacée par tant de réprimandes.
Elle poussa les portes de la cuisine d'un coup et s'engouffra dans celle-ci. Une fois derrière la porte, elle inspira un grand coup.

Allez Kora, ce n’est pas le moment de déprimé, c'est de ton rêve qu'il s'agit, pense à ce que disait maman. Il faut être forte, je dois montrer mon potentiel.
Ces pensées permis à la cuisinière de se ressaisir et de se poser

L'halfeline sera ses mains tremblantes et réfléchit rapidement en enfilant un tablier :
- bon, j’ai deux heures pour préparer une soupe aux poissons et une tarte de légumes pour environ 300 personnes voir plus.
Elle cita dans sa tête toutes les étapes qu'elle devait faire et les fit au fur et à mesure comme dans ses livres de cuisines.
Kora avait un réel don pour la cuisine, comme une partition de musique, les étapes de la recette défilaient dans sa tête.
Elle commença tout d'abord par se laver les mains soigneusement.
Elle tira les tonneaux de nourriture vers son plan de travail et les vida petit à petit en lavant les légumes dans un premier temps.
Elle nettoya les poissons puis les posa sur un plan de travail et les vida. Kora faisait tout ça machinalement totalement détendu. Toutes ses inquiétudes du début de matinée et de la veille s'envolait avec ce moment de cuisine. Elle coupa les légumes et le poisson rapidement. Elle sortit une Grande cocotte et la remplit d'eau. Elle mit la cocotte sous le feu et plongea ses légumes et son poisson dans la belle marmite.
Elle ajouta sa noix de muscade pour faire revenir le tout doucement.
L'odeur était déjà très agréable au nez de l'halfeline, ces épices étaient de bonne qualité et malgré la réprimande d’Iwan elle savait que cette soupe allait être loin d'être fade avec la muscade. Après avoir mis un couvercle sur sa marmite, Elle laissa le tout mijoter 45 minutes et s'attela à sa tarte aux légumes.
Elle fit la pâte, l'étala sur le plan de travail avec de la farine et un gros rouleau. Avec tout ce qu'elle avait pris, elle avait de quoi faire plusieurs tartes. Elle éplucha et coupa ses légumes et les disposa sur la pâte.
Après ça, elle alla voir sa soupe. Comme sa maman lui avait appris, il fallait toujours surveiller un plat sur le feu. Tout pleins de souvenirs lui revenait en tête. Elle rêvait en réalité d'avoir sa propre auberge pour pouvoir gérer son menu, sa carte et pour pouvoir préparer les plats qu'elle aimait tant. Elle n'aurait plus besoin d'un patron qui la harcelait pour les prix ou pour la sermonner à chaque tâche.
Elle le savait, elle était capable.

Une fois que la soupe avait bien mijoté, notre cuisinière pris une autre cocotte, un torchon propre et fit en sorte de filtrer sa soupe afin qu'il n'y ait plus ni d'arêtes, ni de morceaux. Bien sûr, elle rajouterait quelques morceaux de poissons sans arêtes à l'intérieur, pour que la soupe soit consistante.
Elle remis sa soupe à cuire quelques instants et mis sa tarte à cuire par la même occasion et surveilla le tout. En attendant, elle se permit même de chantonner. Elle entendait les clients qui commençaient à entrer dans la taverne.
Au bout des deux heures respectives, Kora avait fini sa tambouille toute heureuse, ce moment était passé si vite, elle était pourtant si bien dans sa bulle si loin de tous ces gens qui ne croyaient pas en elle. Kora nettoya sa cuisine vite fait et après une grande inspiration, poussa la porte pour dire que tout est prêt.

-le repas est servi les amis, ce fut un plaisir !

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Modifié en dernier par [MJ] Katarin le 30 déc. 2021, 15:45, modifié 1 fois.
Raison : 6 xps / Total d'xp : 30
wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_kora_feuilledethe

stats : FOR: 7 END: 7 HAB: 10 CHAR: 10 INT: 10 INI: 9 ATT : 8 PAR: 7 TIR: 9 FOI:/ MAG: / NA: 1 PV: 45/45

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