– Edgar Allan Pohl, magistère condamné pour être un fidèle de la Cabale.
Le chemin le plus rapide pour atteindre le manoir, c’est la porte ouest. Altdorf n’est pas comme presque toutes les villes de l’Empire — c’est une cité. Une cité si immense, si vaste, si essentielle, que même en pleine nuit, elle est grande ouverte.
Passant devant les statues de griffons qui ornent ce large accès, quatre cavaliers trottent à bonnes foulées, pour escorter une voiture à attelage de deux roncins. Les montures hennissent, remuent leurs encolures, alors que ce menu convoi quitte la cité pour s’enfoncer dans les faubourgs, dans les petits villages construits aux alentours, ces logis de paysans qui nourrissent les urbains, ou ces humbles pêcheurs qui dorment dans des cabanons bâtis le long du Reik.
Il leur faut un moment pour quitter Altdorf. Deux heures à cheval, avec leur vitesse ; ça leur aurait pris au moins une bonne demi-journée à pied. Ils s’éloignent suffisamment de la ville pour délaisser les plaines, et ces champs bien actifs avec les journées plus longues du printemps — les arbres fruitiers commencent en effet tout juste à bourgeonner. Des paysans travaillent encore à cette heure-là : les propriétaires terriens les plus riches ordonnent qu’on allume et nourrisse des feux, de crainte que le gel de cette soirée un peu fraîche ne tue les fleurs qui serviront à faire pousser les pommes et les poires, si nécessaires au bon cidre Reiklander.
Le décor change. Maintenant, on revoit des arbres. De beaux sapins et des chênes alignés, droits, entretenus, rationalisés — rien à voir avec les grandes forêts où sont nés les peuples de l’Empire. Ici n’est pas le Talabecland. Ici n’est même pas la Reikwald. Ce sont des pousses humaines, destinées à fournir le bois des arbalètes, des maisons et des navires. Ce n’est pas la main de Taal qui a fait naître tout ce domaine, mais des signatures de princes de la famille Holswig-Schliestein, qui depuis un siècle sont constamment élus Empereurs de père en fils — ils vont fêter leur centenaire cette année. Comme Marienburg fêtera le centenaire de son indépendance.
Le convoi se perd dans la nuit. Le ciel est bien éclairé, car c’est un soir de pleine lune : Mannslieb est haute et scintillante, et comme il y a peu de nuage, ce sont des milliers de constellations qui tapissent la voûte céleste. Nul doute que les mages d’Azyr, le collège Bleu, imposent à leurs apprentis une nuit blanche le temps d’enregistrer de savants calculs de trajectoires. Les quatre cavaliers qui escortent en avant la voiture craignent pourtant quelque chose, peut-être un accident, car ils ont tous allumé une petite lanterne à huile qu’ils ont accroché aux fontes de leurs selles ; on dirait quatre petites lucioles fort bruyantes, car les sabots des canassons martyrisent la grande route entretenue, vieille artère monarchique qui doit mener en théorie jusqu’au Westerland — ce qui était le Westerland, avant son insurrection.
Au bout d’un moment, les cavaliers quittent la grande route bien large et bien lisse, maintenue en état pour être parcourue par d’immenses armées en marche et des foules de marchands, pour s’engager dans un chemin beaucoup plus étroit. Ils bifurquent une ultime fois, à droite, et maintenant, ils sont obligés de passer en file indienne et ralentir, la voiture aux deux chevaux devant bien manœuvrer son engagement ; le cocher se fait assister par un deuxième comparse, qui soulève lui aussi une cinquième lanterne au-dessus de la route, des fois qu’une roue risquerait de s’enfoncer dans un fossé.
On peut bien vivre ici. En hauteur. Juste assez proche d’Altdorf pour avoir tout le confort de la plus belle ville de l’Empire, juste assez loin pour ne pas avoir à subir le bruit, la pollution et le nombre de ses habitants. Ce ne sont que des riches ou des puissants, bien souvent les deux, qui peuvent se permettre de construire ici.
Et il y a effectivement un manoir, au bout du sentier.
Il est entouré d’une enceinte grillagée. Les deux barrières de l’entrée ne sont pas verrouillées. Alors que le convoi s’arrête, l’un des cavaliers met le pied à terre et va les pousser toutes deux en entier — elles grincent, on en a pas graissé les gonds depuis fort longtemps. Le reste des chevaux, et la carriole, suivent.
Autrefois, il y avait un très grand jardin — il est totalement délabré. Les arbres n’ont pas été élagués et menacent à présent de percer les murs de l'habitation. La pelouse n’a pas été raccourcie, la serre où il y a quelques arbres fruitiers a des vitres cassées, le cabanon avec les outils de jardinage a son bois qui pourrit. Cela doit faire de véritables années qu’aucun entretien n’a été accordé au terrain. Il y a du lierre sur les dalles du chemin qui mène jusqu’à la porte du bâtiment, et de la mousse sur les murs en pierre.
Les quatre chevaux sont répartis dans la cour. Les quatre cavaliers sont tous descendus de leurs selles, et les voilà qui se disséminent un peu dans le jardin.
Ils sont très bien armés.
Sous leurs grands manteaux de voyage, ils cachent des brigandines matelassées, de longs poignards de qualité, et surtout, une paire de pistolets rangés dans leurs étuis. Ce n’est pas n’importe qui qui peut s’acheter le service de soldats équipés comme des reîtres.
Pourtant, la porte de la voiture s’ouvre. Et malgré son haut statut, il n’attend aucun page ou serviteur pour l’aider à descendre. Une silhouette vêtue d’une robe pose son talon sur le marche-pied, et foule le chemin. L’un des cavaliers s’approche, pour lui ordonner de remonter dans la sécurité de la carriole, mais rien n’y fait : l’homme à la robe lui fait un signe de main, et, d’une voix rauque avec un léger écho, il le rabroue.
« Je serai bref. Laissez vos hommes ici. »
Le cavalier grimace. Avec force de politesse, et malgré son ton sec de sergent, il tente de faire entendre raison à son employeur.
« Pardonnez-moi, monseigneur, mais on va faire le tour du bâtiment, s’assurer que tout soit sécurisé ; nous ne serons pas longs.
– Je vous assure que ce n’est pas nécessaire.
– C’est le protocole, monseigneur. C’est pour votre-
– Je vous défends de me faire répéter. »
Le cavalier aux pistolets se tait. Il hésite. Si quelque chose se produisait, il serait tenu pour responsable.
Mais il est difficile de résister ainsi à un ordre direct. Alors, après quelques instants de réflexion, il décide de céder. Il siffle, fait un signe de main, et alors les trois escorteurs avec lui cessent leurs mouvements, et demeurent dans l’entrée du manoir, sans mener la moindre ronde.
L’homme à la robe se tourne. Il attrape un petit paquet dans sa voiture, qu’il cache sous son bras. Il ferme la porte en la faisant claquer, et, d’un pas assuré, il se dirige tout droit vers la porte d’entrée.
Avec son assurance, on dirait presque qu’il est attendu ici. Qu’il est invité. Et pourtant, tout le manoir ressemble dangereusement à une maison abandonnée. Les fenêtres sont sales. Beaucoup de volets à l’étage sont clos, et depuis fort longtemps. Il y a un petit trou dans le grenier, et un nid de pigeons s’est installé sur une des alcôves supérieures.
L’homme à la robe s’approche tout droit. Il s’arrête à la porte, et il voit à sa gauche une petite clochette — le cuivre n’a pas été entretenu, alors elle est devenue toute verte, tandis que la corde semble avoir pourri à cause de l’humidité. Il trouve plus prudent de fermer son poing et de toquer.
Il attend.
Le manoir a tout d’un lieu abandonné. Et pourtant, il sait que quelqu’un va ouvrir.
Il entend du bruit. Un bond contre la porte. La poignée qui se tire. Et, très lentement, la porte s’entrebâille. Alors, l’homme en robe la pousse un peu, et se risque à jeter un œil à l’intérieur. Il découvre seulement en regardant au sol celui qui lui a ouvert.
Un tout petit automate de métal s’est jeté sur une commode, avant de sauter sur la poignée. Il est pas plus grand que la cheville de l’homme en robe. Vêtu d’une minuscule redingote taillée presque sur-mesure, bien qu’un peu trop large, le voilà qui met la pince au petit couvercle au-dessus d’un pot d’échappement qui crachote ; il le soulève pour saluer l’invité, dévoilant ainsi un mécanisme de rouets et de vis égal à celui d’une montre.
Le petit automate se tourne alors, et, comme pour indiquer le chemin au nouveau venu, marche tout lentement le long du couloir.
L’homme à la robe entre, et ferme derrière lui. Il peut découvrir l’intérieur du manoir.
Il est infect.
Devant un escalier, il y a des toiles d’araignées. Beaucoup de fleurs fanées en pot. Au plafond, en passant devant une vieille antichambre, il découvre une grosse trace de moisissure. Il y a des crottes de pigeon le long de murs effrités. Du papier et des livres renversés par terre. Un capharnaüm immense. Personne de sain ne peut vivre là-dedans.
Pourtant, il découvre un petit panier dans la salle-à-manger. Il y a, sur une table, des œufs frais, et du pain coupé, avec beaucoup d’assiettes sales qui sont empilées les unes sur les autres. L’homme à la robe s’approche du panier, et il découvre, avec un certain étonnement, un journal qui date d’hier seulement.
Aubentag 24. Nachexen 2529
L’ALTDORF SPIELER
Des Nouvelles Impérieuses Pour Les Vrais Impériaux
L’EMPIRE HURLE : UN EMPEREUR, UN DIEU, UN THÉOGONISTE !
DES DÉLÉGUÉS DE L’ANTI-THÉOGONISTE JOHANNES ESMER SERONT REÇUS CETTE SEMAINE EN SECRET À ALTDORF !
Lorsque le Dieu-Empereur Sigmar a uni notre Nation, son cri était fort simple : Nous sommes un Peuple, unis derrière un seul Empereur, formant un seul et unique gouvernement. Aucun érudit sérieux de l’Empire n’osera contester notre analyse ; les grands malheurs de notre histoire n’ont pu se produire que lorsque la désunion était encouragée, et les plus grandes merveilles n’ont pu être bâties que lorsque nous étions réunis.
Depuis sept ans maintenant, deux prêtres se réclament tous les deux de la sainte-office de Grand Théogoniste ; L’un est aussi illustre que légitime, car il vit à Altdorf, et il s’appelle Volkmar. C’est un héros du Déluge, où il souffrit le martyr comme les plus braves qui ont forgé notre sanglant passé. L’autre s’appelle Esmer, et il se cache comme un paria à Marienburg, la cité insurgée du Pays Perdu. Planqué comme un rat dans un manoir offert par le Directoire du soi-disant Jutonesryk, vivant d’une rente payée par leur diète municipale, l’Anti-Théogoniste proclame depuis la sécurité de garnisons de soldatesques Tiléennes qu’il demeure pourtant le digne possesseur de la dignité sacro-sainte de notre Empire.
La réponse officielle de Sa Majesté Karl Franz a toujours été la plus évidente : Ignorer cet ambitieux trop poltron pour venir défendre ses droits en terre d’Empire ! Mais nos enquêteurs au sein du Culte de Sigmar donnent une toute autre version de cette fermeté affichée publiquement.
« Il est évident que Volkmar ne s’est pas fait que des amis en reprenant possession du bâton de Helsturm », nous a confié une source secrète au plus près du Saint-Conclave. « Esmer a toujours de nombreux soutiens, et ses tentatives de réforme de l’Église étaient une raison pour laquelle il avait été élu en premier lieu. Tant que Volkmar refuse de s'adresser à ces désirs de changements, il y aura toujours des prêtres pour voir en Esmer une alternative — même parmi les Lecteurs du Culte. »
Selon l’un de nos journalistes infiltré à la cour, le plus impensable se produirait cette semaine même : des délégués envoyés par Johannes Esmer devraient être reçus dans le plus grand des secrets par Jan Todbringer, camérier du Grand Théogoniste ! Jan Todbringer serait chargé d’assurer un accord avec Esmer, qui amènerait à la levée de son excommunication en échange de réformes qui devraient être proposées à la prochaine réunion du Conclave — Parmi les nombreuses demandes, une importance accrue devrait être donnée aux Lecteurs dans la gestion de la religion, une surveillance plus poussée des Collèges de Magie, et surtout, une systématisation de la dîme dans toutes les provinces de l’Empire.
Telle réforme n’a jamais pu être mise en place à cause de l’hostilité des provinces du Nordland et du Middenland. Mais Jan Todbringer lui-même, pourtant un enfant de Middenheim, est un fidèle Sigmarite qui […]
L’homme à la robe entend un bruit venir de l’autre pièce. Il cesse de scruter la page qu’il était en train de relire.
C’est Hanna qui a amené le journal, les œufs et le pain. C'est aussi elle qui a préparé la soupe. Elle vient, quelques fois. Elle change les bougies. Amène de quoi se sustenter. Fait un peu de ménage — mais dans une bâtisse aussi immense, la tâche est trop colossale pour une jeune fille toute seule. Elle s’assure qu’il y a bien quelqu’un qui puisse survivre ici, plus que vivre. Elle le fait par devoir. C’est, après tout, la maison dans laquelle elle a grandi. Sa mère était une gouvernante ici.
Autrefois, elle était amoureuse d’un jeune homme. Le premier garçon qu’elle a embrassé.
Et le garçon n’est plus là.
L’homme à la robe entre dans le salon. Et il est transporté dans un autre temps. Ici, il y a des fleurs qui sont encore en vie — des jonquilles sur un rebord de fenêtre. Il y a un grand tableau, sur le mur — un tableau qui représente une belle femme à la mine sévère, en costume noir fort sinistre. Il y a des canapés, qui sont usés, mais pas totalement moisis. Il y a des livres, qui remplissent une bibliothèque à ras-bord ; des imprimés et des manuscrits. Les livres sont précieux. De tels volumes feraient le bonheur de clercs de Véréna, qui aimeraient bien s’en emparer pour les compiler. Rien que les ouvrages doivent valoir beaucoup d’argent. Mais il y a aussi des meubles. Des chaises qui perdent leur vernis, des bijoux dans des coffrets — moins qu’avant, beaucoup ont été vendus ou donnés en gage, pour éponger toutes sortes de dettes.
Et puis, le petit automate s’approche d’un beau fauteuil rembourré. Il fait des bruits de pistons, et exécute une petite révérence devant la personne qui se trouve dessus.
L’homme à la robe a un mouvement de recul.
La propriétaire du manoir est assoupie. Mais elle n’est pas morte. Beaucoup le souhaiteraient. Peut-être lui-même. Ça lui rendrait toute cette tâche plus facile.
Mais non. Elle bat des cils. Se relève. Elle est tirée d’un rêve. Met un moment à comprendre ce qui se passe. Elle s’est endormie à cause de son laudanum. Elle est ensuquée, mais au moins, l’opium lui permet de dormir doucement en paix.
Elle n’avait invité personne.
Elle est aussi terrifiée que l’homme devant lui, qui vient juste d’entrer. Qui est-ce ? Un cambrioleur ? Un rapace d’Altdorfer, fils d’Estalien, qui est venu ici arracher un collier à une vieille dame sans défense ?!
Elle ne se détend qu’en découvrant la silhouette qui se dresse dans l’ombre complète. Il n’y a plus aucune bougie, plus aucun chandelier ; pour se garder du froid, elle s’est vêtue d’une épaisse couverture en laine, parce que dans la cheminée, les bûches sont en train de mourir. L’homme n’est visible qu’à la lueur de la Lune Grise.
Mais elle reconnaît cet intrus. N’importe qui à Altdorf le reconnaîtrait. N’importe qui sur le continent, devinerait de qui il s’agit.
Cet homme, c’est Balthasar Gelt.
Cet homme, c’est le Patriarche du Collège Doré. Peut-être le plus grand alchimiste de l’Histoire depuis Théodor Habermas, le mage qui forgea les Pierres de Pouvoir. Et c’est aussi le Patriarche Suprême, le magicien le plus puissant et le plus important de l’Empire. Tout ce qui est ésotérique, arcanique, immatériel, doit relever de son for et de son ban.
Ce garçon, elle l’a connu quand il était un jeune adulte. Un bellâtre au teint mat, trop bronzé par rapport à tous les autres Impériaux. Trop talentueux, aussi, c’était peut-être ce qui l’énervait le plus. Il ne prenait jamais ses études au sérieux, alors, elle avait tenté de le briser. Personne n’avait jamais mis de mention « Defectum » au moindre travail de Gelt, personne ne l’avait jamais puni parce qu’il avait été en retard de cinquante secondes à un cours, l’obligeant à récurer des tubes à essais comme retenue — personne, sauf elle.
« Bonsoir, maîtresse. »
Maîtresse. Personne ne l’appelait plus comme ça. Personne. Ses « collègues », ils lui lançaient tous un froid « sœur magistère ». Hanna, elle s’obstinait à la nommer « madame ». L’imbécile qui venait chercher le laudanum qu’elle confectionnait en échange de quelques pièces d’argent, il la raillait d’un « mamie ».
Mais maîtresse, ça, ça devait faire tellement longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu.
Le mage le plus puissant de toute la Nation se tenait là. Soudainement. Dans son salon. Sans avertissement. Sans annoncer sa venue. Tout seul. Avec juste un étrange objet sous le bras.
Sans même attendre une parole de sa part, il posa ce colis sur la table-basse où se trouvait du biscuit, un trognon de pomme, et une tasse avec du reste de thé au fond. Il s’approcha de l’âtre de la cheminée, tendit l'index, et lança un simple sortilège primaire. Avec un tison, il agita des étincelles. Il faisait tout ça silencieusement, juste le temps qu’Isabelle se réveille. Reprenne un peu de constance. Un peu de sa prestance.
Il y avait enfin du feu. On pouvait enfin voir plus loin qu’un mètre. Et bientôt, il ferait sans doute très chaud. Alors, Gelt rangea le tison, et lia ses mains dans son dos.
« Il faut que nous parlions. »
Il avait une voix grave. Métallique. La faute à son masque. Son masque qu’il n’enlevait jamais. Accident, tout le monde disait. Mais Isabelle, elle, elle était au collège, lors de cet événement. Une expérience secrète. Une mauvaise gestion des éléments. Peut-être n’avait-il pas assez récuré ses instruments, comme elle l’avait pourtant forcé encore, et encore à le faire… Et puis, d’un coup, une explosion. Les fenêtres de son bureau qui volent en morceaux. Des bris de glace dans la cour. Tout le monde qui s'agite. Breitenbach est la première à ouvrir la porte pour aller le secourir.
Gelt était un beau garçon, plein de charme. Mais quand elle était entrée en courant dans son étude, elle avait vu une mare de sang teintée de violet. Et son ancien apprenti qui convulsait au sol, en hurlant de cris aigus, les mains se tenant le visage.
Il était en train de fondre.
« Vous avez à manger ? Je vous prépare du thé ? »