[Faust] Séjour à l'ombre

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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[MJ] Le Djinn
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[Faust] Séjour à l'ombre

Message par [MJ] Le Djinn »

Les rues d'Altdorf étaient toujours les mêmes, sales et populeuses comme un fromage infesté de vers. Les troupeaux de réfugiés venaient se cacher dans les cloîtres et les ruelles, bêlant aux nobles qui passaient une histoire plus ou moins tragique. Les mains tendues suppliaient les passants aux origines sociales supérieures, c'est à dire tout le monde. Ils étaient là, les fils et les filles de l'Empire, la pogne ouverte vers des visages indifférents et des ombres furtives sur lesquels leur détresse glissait comme une goutte d'eau sur une toile cirée. Des rats fouillaient les mangeoires et les gamelles, corrompant et dévorant les maigres restes que les pauvres hères parvenaient à voler aux animaux. Ici un commerçant gras frappait d'un lourd bâton un clochard trop aventureux parti demander grâce devant sa porte. Là, la garde battait à mort un bougre s'étant essayé à soustraire le sou d'un bourgeois. Son cadavre fût laissé là, corps décharné et brisé qui pourrirait jusqu'à ce que même les mouches répugnent à manger sa carcasse.

Telle était Altdorf la Victorieuse.

Jamais Faust Valdorf, grand nom de la capitale, n'aurait pu penser contempler un jour si triste spectacle. Loin des lieux huppés et des tavernes raffinées où on trouvait plaisirs variés et civilisés se mouvait une fange vivante et puante qui braillait et pleurait son triste sort. Seuls les aumôniers de Sigmar, de Shallya et de Morr, laissant les mendiants avec le réconfort de savoir qu'ils étaient les préférés des dieux.
Dans cet amas de chagrin Hannah et Faust progressaient, vêtus d'habits si rapiécés qu'ils laissaient percevoir de larges lambeaux de chairs. Sans doute quelques reitres ou bandits auraient ciblés l'umbramancienne si celle-ci ne s'était pas affublée d'un masque d'horrible sorcière aux traits défigurés, caracolant sur les pavés avec son fidèle bossu, monstre hideux au faciès ramassé qui semblait aussi laid qu'idiot et méchant. Sur leur passage on crachait, on se signait, on appelait au démon et à l'hérésie. Les visages des plus démunis se tordaient d'horreur en voyant le triste tableau.
Sans s'en soucier une seule seconde, la magicienne arpentait maisons en ruines et ruelles abandonnées avec une aisance toute féminine. Elle planait sur la route, esquivait les détours, se glissait entre les murs, disparaissait derrière une porte pour voltiger de derrière des tonneaux. Son acolyte avait bien du mal à la suivre par ailleurs, soufflant comme un bœuf sous l'effort continu et transpirant abondamment.

Soudain il la perdit de vue. Elle s'était vaporisée au détour d'un coin de chemin du Drecksack District, si classique pourtant qu'on aurait juré qu'une échoppe aurait pu s'y trouver. D'ailleurs quelques ivrognes dormaient bien profondément quelques mètres plus loin sans avoir réagit particulièrement. Soudainement anxieux Faust chercha des yeux sa professeure quelques minutes avant qu'une main invisible ne surgisse du néant et ne l'attrape, le propulsant dans de sombres ténèbres. Quand il rouvrit les yeux il se trouvait un bâtiment sombre et délabré. Il avait récupéré son apparence normale de jeune homme bien dans sa peau et pouvait observer les lieux à sa guise.
Clairement il était dans une sorte de hall. Une porte donnant à l'extérieur se trouvait juste derrière lui, les rayons du soleil ne mentaient pas. Pour le reste la pièce était comme un gigantesque fourre-tout d'antiquitaire dans lequel on avait débarrassé tout le grenier. Des armures rouillées et tordues montaient une garde silencieuse à intervalle irrégulier tandis que des gargouilles et des tableaux noircis parsemaient les murs de pierre sans logique apparente. Des bougies faiblardes et mourantes illuminaient la pièce d'une lueur blafarde, ne permettant de voir qu'aux yeux habitués. Plus inquiétant encore, une ombre se mouvait dans un coin de la pièce. Un battement de cils plus tard et elle avait disparu. C'est alors que l'apprenti entendit une voix. Elle provenait de derrière lui alors qu'une seconde avant il eut pu jurer qu'il était seul! L'homme était fort et baraqué, au faciès de molosse et à l'allure de brigand. N'importe quel garde passant dans les environs l'aurait pris pour un homme de main, un porte-hache (car il en avait une à la ceinture) qui officiait pour quelque baron de la pègre. Son blouson de cuir et de fourrure ainsi que ses bottes de cuir noir réhaussée d'un pantalon de lin troué ne faisaient rien pour diminuer cette impression.


Image-"Alors c'est toi le nouveau qu'Hannah a ramené? Bien. Faust Valdorf, c'est ça? Suis-moi."

Il attendit que le jeune homme se soit levé pour enclencher sa marche à travers une ombre menant à un escalier. Alors qu'il le suivait, Faust repensa à sa première professeure... Il constata alors qu'il ne se souvenait plus ni de son visage ni de sa voix.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par Faust Valdorf »

Depuis combien de temps Faust avait-il quitté Altdorf ?

La question lui trottait dans la tête depuis quelques minutes déjà, alors que les deux Magister s’étaient engouffrés dans les rues malfamées de la capitale. Au début de son apprentissage, il se souvenait très clairement avoir compté les jours, à cette époque où il était encore désireux de revoir son père et sa maison. Mais il avait fini par abandonner assez rapidement cette manie, une fois qu’il lui était clairement apparu qu’il ne pourrait plus retourner à son ancienne vie. La notion du temps s’était quelque peu effacé dans son esprit, occupé qu’il était à poursuivre ses études, et ce n’est qu’à présent, après avoir remit les pieds dans la cité qui l’avait vu naître, que l’interrogation lui revenait finalement. Quelques mois sans doutes, qui lui avaient sembler durer une éternité ; si bien qu’il s’était retrouvé pris d’une euphorie un peu idiote à la simple idée d’explorer à nouveau les rues de l’ancienne Reikdorf. Ou du moins, jusqu’à ce qu’on lui rappelle ce qu’était vraiment Altdorf.

Le Magister n’était pas né dans les quartiers populaires, là ou la majorité des habitants s’entassaient comme des vers dans les boyaux tortueux que formaient les artères de la cité. Non, il était né dans l'Oberreik District, la place noble, là où se réunissait toute la jeunesse dorée du Reikland. C’était dans ce petit monde clos, bien protégé derrière les murs et les gardes rutilants de l’empereur, qu’il avait été élevé. Une cage dorée qui l’avait pendant longtemps protégé du monde extérieur, et qu’il n’aurait peut-être jamais quitté si le destin ne lui avait pas forcé la main. C’était ce paradoxe d’avoir à la fois vécu toute sa vie dans la Capitale, sans pour autant y avoir jamais vraiment habité, qui frappa ainsi le jeune homme à leur arrivée. Toute cette misère, cette violence, auxquelles il n’était clairement pas habitué, mais qui semblait pourtant faire parti du quotidien des habitants… c’était quelque chose d’en entendre parler, une autre de le voir de ses propres yeux. Peut-être était-ce pour ça, outre la discrétion naturelle que permettait le lieu, que le collège des ombres avait installé ses locaux dans le taudis le plus misérable de la ville, après tout. Il suffisait dés lors de baisser les yeux pour constater à quel point ce monde était injuste... Et qu’il était de leur devoir de le réparer.

Ce n’est pas que la ville était changée. Juste qu’il n’avait jamais pris la peine de regarder en face ce qu’elle était vraiment. Un constat qu’il pouvait à présent établir, uniquement parce qu’il avait lui-même évolué grâce à son départ. Il était toujours le même jeune homme trop poli et introverti que lorsqu’il était parti, ça, c’était sûr, mais les diverses expériences qu’il avait vécu au cours de son voyage l’avaient certainement aidé à grandir. Peut-être qu’il avait simplement acquit une plus grande maturité. Devoir s’ouvrir un peu au monde, s’aventurer dans le pays alors qu’il n’avait connu que le siège de l’empire durant toute sa vie ; tout cela lui avait appris des choses auquel il n’aurait pu accéder autrement, et c’est emplie de ses nouvelles connaissances qu’il retournait enfin dans sa cité, prêt à démarrer la nouvelle vie qui l’attendait.

C’est ainsi que les deux sorciers vagabondaient dans des allées plus sombres les unes que les autres, déguisés par magie en monstres de foire qui se mêlaient à merveille avec la misère ambiante. Autant dire que ce n’était clairement pas l’expérience la plus agréable que l’apprenti eu à effectuer ! Déjà qu’entre son coté maniaque et ses habitudes bourgeoises, porter des haillons restait faisable, mais légèrement dévalorisant, il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir « sale », déguisé en bossu comme il l’était actuellement. Certes, ce n’était pas une vrai métamorphose, juste une illusion, mais… c’était juste plus fort que lui. Sans parler des insultes, de l’odeur nauséabonde, des crachats et autres bravades, qui ne parvinrent néanmoins pas à freiner son stoïcisme habituel, ni son idéalisme des premiers instants : la population de l’empire pouvait être sale, grouillante, bruyante et peu aimable, mais elle n’en méritait pas moins d’être protégée. Enfin, même si pour le coup, c’était plus lui qui avait besoin d’en être protégé que l’inverse. C’était à se demander comment Hannah faisait pour paraître aussi à l’aise ici. L’habitude, tout simplement ? Son sac sur les épaules et son sceptre à la main, lui avait bien du mal à suivre le rythme de sa professeur, qui semblait d’ailleurs ne pas se faire prier pour le distancer. Si ça continuait comme ça, il allait finir par la perdre…. Ce qu’il fit effectivement quelques secondes à peine après que cette pensée ne lui ait traversé l’esprit.

À deux, au moins, il avait quelqu’un sur qui se reposer pour atténuer sa crainte des lieux, mais maintenant que l’impérial était seul, l’anxiété ne manqua pas de lui monter rapidement à la tête. Par les dieux ! C’est ainsi qu’allait périr le petit Faust Valdorf, suriné dans une ruelle sombre par quelques malfrats alors qu’il s’était perdu lors de la rentrée des classes. Charmant. 

- Hannah ?

Rapidement, il tourna le visage d’un coté, puis de l’autre, cherchant nerveusement du regard ou avait bien pu disparaître sa professeur. Ou est ce qu’elle était encore passée ? Inspirant un bon coup, il se prépara à ouvrir son œil aetheryque dans l’espoir de localiser la sorcière, mais il n’eut de toute manière pas l’occasion d’y réfléchir plus longtemps. Avant de pouvoir chercher en détail, il sentit rapidement une main l’agripper, le faisant tomber vers l’arrière. Il ferma les yeux par réflexe, avant d’atterrir lourdement sur le sol dans un petit grognement qu’il étouffa entre ses dents serrées. 

C’était bizarre. Il faisait bon, en fait. Beaucoup plus frais, loin de la chaleur étouffante et de la moiteur humide des rues. Faust ré-ouvrit lentement les yeux, s’attendant à tomber sur un voleur quelconque penché sur son corps, mais seuls les rayons du soleil l’accueillir, visiblement en provenance d’une grande porte qu’il n’avait absolument pas remarquée depuis l’extérieur. Bon, au moins, il était toujours en vie, mais l’endroit n’était pas pour autant des plus accueillants. Un bric-à-brac sans organisation plongé dans la pénombre, qui lui rappelait légèrement le manoir décrépit où il avait passé une bonne partie de la semaine. Un peu inquiétant, il fallait bien le dire. Posant les mains sur le sol pour se redresser, il remarqua aussitôt que son illusion de bossu s’était comme envoler. Ce qui n’était, en premier lieu, pas pour lui déplaire, mais lui donnait surtout une petite indication de l’endroit dans lequel il pouvait avoir atterri…

Une voix l’interpella alors, poussant l’apprenti sorcier à se retourner brusquement, un peu surpris. Depuis quand est ce que cet homme était-là ? Au premier regard, il aurait pu le prendre pour n’importe lequel des brigands qui arpentaient les bas-fonds de la ville, ce qui ne fit rien pour le rassurer. Un grand costaud avec une hache solidement attachée à la ceinture, peut-être même celui qui l’avait tiré jusqu’ici. Mais plus que son apparence de tueur, c’est sa magie qui impressionna Faust. Une forte aura d’Ulgu l’entourait, ce qui ne fit que confirmer l’hypothèse du noble. Alors ça y est. Il était enfin arrivé. 

- Oui, Faust, c’est ça. Enchanté. Répondit-il d’une petite voix un peu sonnée.

Bon, visiblement, l’accueil n’était pas le point fort de ses nouveaux « surveillants», s’il pouvait les appeler ainsi, mais la puissance aetheryque qui émanait de son interlocuteur suffisait amplement à faire disparaître toute hésitation qu’il aurait pu éprouver. Malgré son air volontairement calme (mieux valait essayer de faire une bonne première impression), c’était désormais une excitation toute enfantine qui emplissait le cœur du jeune homme. Il était pressé de découvrir sa nouvelle « maison », ses professeurs, et surtout, les autres apprentis. De part sa nature timide et un certain manque d’intérêt pour les choses de son âge (du moins, ce qu’on considérait comme de son âge dans la noblesse), il n’avait pas vraiment cherché à côtoyer d’autres adolescents, mais il devait avouer que l’idée de pouvoir parler avec d’autres élèves l’intriguait au plus haut point. Il n’avait jamais eu l’occasion de rencontrer d’autres Magister, mis à part ce nouvel individu dont il ignorait toujours le nom, et bien sûr Hannah… 

Hannah ?

Alors qu’il commençait à se diriger vers l’homme à la hache, Faust s’arrêta. Pourquoi… pourquoi est ce qu’il n’arrivait pas à se souvenir d’elle ? Enfin, il voyait toujours très bien qui elle était, mais… impossible de se remémorer ne serait-ce que son visage ou sa voix. C’était sérieusement effrayant. Ravalant sa salive, il reprit sa route, souhaitant ne pas perdre de vue son nouveau tuteur. Sans doute qu’il n’avait pas à s’inquiéter plus que ça. Peut-être que c’était juste une sorte de… mesure de sécurité ? Voir un sort, tout simplement, pour éviter que les membres éminents de l’ordre ne soient trop faciles à repérer. Au moins, il se souvenait toujours de sa personne, et l’homme l’avait également désigné, prouvant bien que ce n’était pas lui qui était en train de devenir fou. Il hésita à demander, mais préféra finalement se taire. On lui expliquerait plus tard de quoi il en retournait. Ou du moins, il l’espérait. Malgré tout, il éleva juste un tout petit peu la voix à l’encontre du gardien, plus par politesse qu’autre chose.

- Est ce que je peux vous demander votre nom ? Ou à défaut, comment dois-je vous appeler ?

Puis, sans un bruit, il se contenta de le suivre dans l’escalier, aussi anxieux qu'impatient, alors que le collège d’Ulgu s’ouvrait désormais devant lui.
Modifié en dernier par Faust Valdorf le 17 août 2019, 23:04, modifié 1 fois.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par [MJ] Le Djinn »

L'obscurité était presque totale et les yeux du garçonnet avaient bien du mal à s'adapter au manque de lumière ambiant. Quelques bougies agonisantes délivraient les bribes d'éclairage, laissant tout le loisir à l'étudiant de constamment l'omniprésence des toiles d'araignées dans le collège. En vérité l'endroit avait l'air complètement abandonné et sans quelques bruits qui s'étouffaient derrière les murs on aurait pu penser le lieu déserté depuis des décennies.

Image-"Tu peux m'appeler Alphonse. J''serai le pauvre gars chargé de t'enseigner la mendicité, le vol et tout c'qui touche au crime. Ce sera très utile, tu verras. J'vais te présenter quelques autres mages et j'te montrerai les lieux."

Les couloirs s'enchaînaient sans véritable logique. Ca et là des tableaux tordus, effacés ou juste mal placés jonchaient les murs et le plafond. Les visages survivants étaient sombres et inexpressifs, comme si leurs occupants s'étaient lancés dans un grand concours de celui qui paraîtrait le plus ennuyeux. De temps à autre des ombres noires croisaient leurs chemins, si pressées que Faust ne voyait d'elles qu'un flottement dans l'air. Quelques pièces de cours étaient visibles, la plupart couvertes d'une telle couche de poussière qu'on eut pu douter qu'elles aient servies un jour. Une musique rythmée traversa le couloir un peu plus loin et sans hésitation la brute épaisse qui maniait Ulgu la suivie.
Elle provenait d'une salle assez large où deux femmes dansaient, entourées par trois hommes d'âges variés. La surprise aurait pu s'arrêter là si chacun n'avait pas eu des tenues si différentes les unes des autres que le Jour de Folie aurait parut à côté un événement sain et logique! La danse ne s'arrêta pas pour autant: l'arabéen qui tenait la cithare claquait ses cordes à intervalles réguliers, suivit par les frappes des pieds des damoiselles sur les dalles dures. Alphonse s'arrêta sur le palier, stoppant net Faust, histoire de laisser finir la musique en paix. Une longue minute continua avant que le son ne s'arrête et que les regards se tournent vers les arrivants.


Image-"Je l'ai récupéré. Je vous présente Faust Valdorf, c'est Hannah qui nous le confie. Faust j'te présente: Magalie, Aurore, Salim, Marco et Siegfried."
Aurore

Image
Magalie

Image
Siegfried

Image
Marco

Image
Salim

Image
Ayant terminé avec sa très courte présentation il invita Faust à faire de même. Après tout la politesse ne demandait-elle pas de se présenter avec les autres? A première vue cependant Aurore et Siegfried avaient les auras d'Ulgu les plus puissantes, suivies par Marco, Salim, Alphonse et enfin Magalie dont l'aura était équivalente à celle de notre héros. Quelques sourires se dessinaient déjà sur les visages et une ambiance chaleureuse se dégageait du groupe au complet.
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par Faust Valdorf »

Le Collège d’Ulgu était un endroit particulier, c’était le moins qu’on puisse dire. Enfin, pour être exacte, tous les collèges faisaient office de lieux hors du commun, au moins pour la majorité de la population impériale ; mais du peu qu’Hannah lui avait expliqué sur le fonctionnement de ses institutions, l’ordre gris était une exception, même parmi les exceptions. Une organisation mystérieuse, agissant plus comme des espions que comme de véritables magisters, aux missions et traditions bien différentes de celles des autres universités. Il était donc normal pour Faust de s’attendre à quelques excentricités de la part de sa nouvelle « famille », mais malgré tout ce que lui avait dit son enseignante, le jeune homme du avouer être quand même assez surpris lorsque le dénommé Alphonse se présenta à lui comme son professeur de vol et de criminalité !

Certes, il s’était attendu à ce qu’on ne lui enseigne pas uniquement le maniement de la magie, étant donné la polyvalence attendue des umbramanciens, mais de là à faire de la mendicité une matière… disons qu’il ne savait pas trop s’il devait être excité ou désespéré par la nouvelle : démanteler les organisations criminelles était effectivement une des principales activités de l’ordre, de ce qu’il avait compris, et sans doute que ce genre d’information lui serait utile dans le futur. Après avoir résolu une enquête, voilà simplement qu’on allait lui apprendre à opérer de l’autre coté du miroir. Mais il était juste très surprenant de se voir annoncer la chose avec autant de naturel... lui qui avait toujours voulu s’éloigner du monde de la noblesse, au moins, il ne risquait pas d’être déçu.

Plus que les cours, même l’ambiance des lieux était plutôt étrange. Il y avait bien sûr cette obscurité étouffante, mais auquel il commençait à être franchement habitué depuis ses fouilles dans le manoir (à défaut d’y être accommodé), mais en plus de cela, le bâtiment semblait en fait complètement désert. La plupart des membres devaient être en mission à travers le vieux monde, mais il était assez amusant de ce dire que cet endroit autrement vide, était en fait le siège d’une des organisations les plus puissantes du continent. Les rares pièces qu’il pouvait apparenter à des salles de classe étaient terriblement poussiéreuses, ce qui ne manqua pas de lui faire légèrement froncer les sourcils, et semblaient quelque peu inapte à accueillir des étudiants, aussi peu nombreux soient-ils. Mais c’était bien là le mot important. Elles semblaient. S’il n’était qu’un simple apprenti en matière de magie, Faust avait bien finit par comprendre qu’avec le domaine de l’ombre, il était inutile de se fier aux apparences. Aussi désuet soit-il, l’Altdorfer ne doutait pas un instant de la capacité du collège à le former correctement. D’autant plus qu’à bien y prêter attention, celui-ci n’était peut-être pas aussi inhabité que ça.

En effet, l’étudiant parvint rapidement à percevoir des sons à travers les murs délabrés, qui paraissaient de plus en plus distincts à mesure qu’Alphonse et lui s’en rapprochaient. Comme… une mélodie ? Honnêtement, c’était bien le dernier endroit au monde où il s’attendait à entendre de la musique, et pourtant, elle était vraiment là. Ce n’était même pas un morne concert comme il aurait pu l’attendre d’un endroit aussi austère, mais une symphonie rythmée et énergique qui contrastait fortement avec le climat environnant. Et c’est visiblement vers la source de cette chansonnette que les deux magiciens se dirigeaient, car c’est là que Faust eu l’occasion de faire pour la première fois connaissance avec le groupe qu’il allait désormais devoir côtoyer au quotidien.

« Bizarre » était définitivement le mot qui lui semblait le plus approprié pour qualifier cette petite troupe hétéroclite. Les cinq individus étaient d’apparences, de sexes, et même d’ethnies complètement différentes, et paraissaient en vérité plus sortir d’un cirque ambulant que d’une communauté d’espions. Lui qui s’était attendu à des personnes sombres et sérieuses comme l’était Hannah, voilà qu’il avait affaire à une vraie cour des miracle, pleine de haillons et de couleurs. Le jeune homme allait de surprise en surprise depuis son arrivée, et ça ne semblait décidément pas près de s’arrêter. Un sourire discret se glissa néanmoins sur son visage en observant le numéro des umbramanciens. Il était peu être trop tôt pour dire qu’il se sentait à l’aise ici, mais à les voir jouer comme ça, il était difficile de ne pas éprouver une certaine sympathie envers eux : on était là bien loin du ton dramatique et oppressant de son dernier examen.

Parmi tous les individus présents, il n’y en avait pas un qui ne parvenait pas à déclencher la curiosité de Faust d’une manière ou d’une autre. Que ce soit le vieil homme à la chevelure blanchâtre, les deux danseuses, ou même l'Arabéen au canif aussi courbé que sa moustache, ils semblaient tous si unique en leur genre qu’il aurait pu passer de longues minutes à les regarder interagir et discuter sans même oser les interrompre. Le dernier, notamment, retint particulièrement son attention, sans doute parce qu'il n'avait que rarement eu l'occasion de voir des individus venu du pays des sultans, mis à part avec de rares marchands que son père lui avait fait rencontrer. D'ailleurs, les vents de magie ne soufflaient-ils pas moins fort dans les Terres du Sud ? Il lui semblait bien qu'Hannah lui en avait déjà parlé, sans vraiment rentrer dans les détails : il était donc d'autant plus intriguant de voir un sorcier issu de cette région du monde devant ses yeux ! Mais pour l’heure, c’était visiblement à lui de faire les présentations, ce qui ne manqua pas de rallumer la flamme d’angoisse qui couvait toujours dans son petit cœur. Un peu brusqué par l’initiative de son tuteur, il se dépêcha de faire une courbette un peu trop prononcée, avant de se relever droit comme I, toisant de sa petite taille les sorciers agglutinés autour de lui.

- Faust Valdorf, enchanté de faire votre connaissance.

Le problème avec ce genre de présentation, c’est que le jeune homme ne savait jamais trop quoi raconter ensuite. De toute manière, ils connaissaient probablement déjà tout ce qu’ils avaient besoin de savoir sur lui, et il n’allait certainement pas se mettre à faire un résumé gênant de sa courte vie. Quelques secondes de flottement s’écoulèrent, avant qu’il ne se décide finalement à reprendre.

- Je tenais à vous remercier d’avance pour m’avoir accueilli ici, et pour me permettre de continuer ma formation sans Hannah. Vous aurez à me supporter pendant un certain temps, alors j’espère que nous nous entendrons bien.

Les mains derrière le dos, il leva rapidement les yeux vers le museau d’Alphonse, comme pour demander la permission d'arrêter là, avant de tourner de nouveau son regard vers le groupe, un peu timidement.

- Je viens juste d’arriver, comme vous avez pu le remarquer, donc je ne suis pas encore au fait de l’organisation des lieux. Est ce que vous pourriez m’expliquer comment tout ça va se passer ? Par exemple, je n'arrive pas à me souvenir du visage, ou même de la voix d'Hannah. Est-ce normal ? Si ça ne vous dérange pas de me le dire, bien sûr, je peux attendre.

Sur ces mots, le jeune homme s’apprêtait à demander si tous les individus présents étaient également des professeurs, mais son interrogation disparu alors que son regard s’attardait sur l’une des deux demoiselles. Elle semblait plutôt jeune de ce qu’il pouvait en voir, peut-être un peu plus âgée que lui, mais avec un teint bronzé qui la démarquait au sein du groupe. Son costume de danseuse ne laissait pas beaucoup de place à l’imagination, si bien que le jeune homme se demanda pendant quelques secondes comment elle pouvait bien faire pour ne pas mourir de froid dans une tenue aussi étriquée. Néanmoins, il devait avouer qu’elle avait un joli visage, encadré par de longs cheveux bruns foncés qui descendaient jusqu’à une poitrine plutôt volumineuse, dont il se dépêcha vite de détourner le regard, un peu rougissant. De toute manière, plus que son physique, c’était son aura qui interpella l’impérial. Là ou tous les autres mages paraissaient bien plus puissant que lui, elle était la seule dont les capacités avoisinaient apparemment les siennes ; ce qui, combinée avec son apparence juvénile, semblait en faire une parfaite apprentie.

- Excuses moi, Magalie, c’est bien ça ? Tu es aussi une étudiante ? J’ai remarqué que nous avons une aura similaire, alors je me permets de te poser la question.

Peut-être qu’il faisait fausse route sur sa fonction, mais il aurait été rassurant de savoir qu’il n’était pas le seul dans ce cas de figure. Pouvoir partager son vécu avec quelqu’un dans sa situation, capable de comprendre ce qu’il avait eu à endurer ; voilà qui ne pouvait lui faire que du bien.
Modifié en dernier par Faust Valdorf le 17 août 2019, 23:06, modifié 1 fois.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

Aire de Camouflage
Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par [MJ] Le Djinn »

A la présentation aussi bancale que maladroite de Faust succédèrent des réactions variées. Entre Magalie qui lâcha un petit rire gêné, Salim et Marco qui sourirent de bon cœur, Aurore qui leva les yeux au ciel et Siegfried qui eut un rire franc. Cela étant chacun lui renvoya un salut poli, en l'honneur de la bienséance chère à ce Collège. Alphonse se pinça l'arête du nez et repris:
Image-"Tu n'assisteras pas ici à des cours comme dans d'autres Collèges ou aux universités habituelles de l'Empire. Ici chacun enseigne aux autres ce qu'il sait, nous apprenons tous des autres et ils nous apprennent tous ce que l'on sait."
Siegfried sortit de son mutisme pour le reprendre:
Image-"Exception faite de la magie, évidemment. Là tu nous écouteras avec attention jusqu'à ce que tu sois jugé digne de te voir passé au rang de magister à part entière."
Chacun approuva du chef pendant que notre héros allait importuner une jeune apprentie sur la nature de son statut social. Sa voix fine et sensuelle sonnait pourtant incertaine, prise au dépourvu qu'elle était. Ses grands yeux faisaient état d'une vaste confusion quand elle répondit.
Image-"Euh... Hé bien oui j'ai été ramenée il y a deux ans... J'apprends la magie et les arts pour être bateleuse..."
Elle n'eut pas le temps d'en dire bien plus. Aurore s'approcha d'elle avec la souffle de la panthère, la fixant de l'air de la lionne menaçant son petit de le manger s'il ne finissait pas son antilope. Bien plus affirmée en tant que femme, avec sa voix plus grave et assurée, elle tançait son apprentie.
Image-"Et tu n'as pas encore fini d'apprendre. Avec ton niveau actuel tu mourras de faim dès le premier mois et l'Ordre n'a pas besoin de mages affamés. Nous allons reprendre la chorégraphie depuis le début alors concentre toi. Salim?"
Sur cette interjection l'arabéen repris sa cithare et recommença son air endiablé. Le mage-bandit ne laissa pas le temps à Faust de se délecter des corps dévêtus dansants sur du rythme mais l'attrapa pour le rejeter dans les couloirs fous du Collège Gris.
Image-"Nous sommes tous une famille ici Faust. Tant que ta formation durera tu travailleras à leurs côtés, tu prendras soin d'eux comme ils prendront soin de toi et nous nous entraiderons tous pour donner à l'Ordre Gris le plus d'informations possibles. Mais tisse toi un réseau extérieur tant que tu es ici, quand tu seras balancé dehors nous ne seront plus forcément là pour toi."
Quelques salles s'enchaînèrent alors, toujours encombrées par le fatras dégoûtant des locaux. C'était à croire que les balayeurs étaient systématiquement assassinés s'ils tentaient de faire la poussière ou de mettre de l'ordre dans les détritus jonchant le sol. Après un long moment dans le dédale du couloir à croiser des spectres de passants les trois lumières au bout du tunnel apparurent: Les dortoirs qui ressemblaient davantage à des cachots (et qui en étaient sans doute) qu'à des lieux de repos, la cantine qui, à la surprise de Faust, était belle et bien entretenue puis finalement les latrines, si propres qu'on aurait préféré dormir là plutôt que dans les chambres.
Image-"Je te rassure, ce ne sont que des illusions. Les lits sont douillets et les chiottes dégueulasses."
La visite importante s'achevant là, Alphonse reconduisit Faust à la salle où il avait vu le groupe, en chemin il envoya:
Image-"Pour aujourd'hui tu vas te contenter de t'installer et de faire connaissance avec tout le monde. Demain on te lèvera aux aurores pour commencer les premières leçons. Je pense que t'iras mendier près du Grand Temple de Sigmar, je te montrerai comment on fait. Ce n'est pas si terrible tu peux me croire, tu pourrais être obligé de te prostituer sur les remparts… Mais ne répète pas ça à Aurore."
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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par Faust Valdorf »

Bon. Si l’objectif avait été de faire une première bonne impression, disons que c’était plutôt raté pour l’apprenti sorcier. Il n’arrivait pas trop à comprendre ce qu’il pouvait bien avoir dit pour provoquer une telle hilarité, mais cela ne le surprenait pas réellement : l’éloquence n’avait jamais été son fort après tout, en partie à cause de sa timidité. Alors qu’un dérapage comme celui-ci finisse par se produire restait plutôt prévisible. Pas vexé pour un sou, il se contenta de garder son naturel calme devant les rires de ses hôtes, ne laissant transparaître, au passage, qu’un petit sourire désolé à l’encontre d’Alphonse, quant à lui légèrement exaspéré par la situation. Au moins, les magisters ne semblaient pas avoir véritablement mal pris ses petites maladresses, et le jeune homme était finalement plus ennuyé par le fait que personne n’ait daigné répondre à sa question sur Hannah plutôt que par un quelconque sentiment de honte. En fait, il devait avouer avoir même été légèrement amusé par les réactions diverses émanant du groupe. Aussi anodin qu’ils puissent paraître, il appréciait ces moments ou les gens pouvaient se relaxer, et montrer qui ils étaient réellement. D’une certaine manière, ce genre de fou rire lui permettait d’avoir un aperçu de la personnalité de chacun, ce qui suffisait largement à satisfaire sa curiosité.

Si c’est Salim et Magalie qui avaient en premier lieu attiré son attention, c’est ainsi vers Aurore qu’il se reporta finalement. De tous les Umbramanciens, elle était la seule qui avait véritablement semblé agacée par sa présentation ; ce qui, comblé à son attitude sérieuse, voir un peu dure envers son apprentie, la mettait clairement en avant par rapport au reste du groupe. Un caractère bien trempé, un corps recouvert de symboles étranges, dont il n’arrivait d’ailleurs pas trop à distinguer s’ils étaient purement décoratifs ou servaient une réelle utilité, sans parler du fait que son aura était sans ambiguïté une des plus puissantes qu’il ait eu l’occasion d’observer… disons qu’elle avait largement de quoi intriguer le petit sorcier. Même son prénom semblait teinté d’une certaine ironie : avait-on déjà vu plus approprié pour une personne dont le domaine de prédilection était si souvent associé à la nuit et à l’obscurité ? Faust avait toujours apprécié les fortes têtes, peut-être parce que ce genre de comportement représentait l’inverse total du sien. C’était un de ses défauts, ou une de ses qualités, selon la personne à qui l’on demandait : il pouvait se forcer autant qu’il le voulait, le jeune homme était par nature un individu plutôt conciliant, bien qu’il puisse parfois se montrer un peu abrupt lorsqu’on le poussait dans certaines situations. Alors, en opposition à cela, il devait avouer être légèrement curieux de voir ce que la Magister pouvait bien camoufler sous son apparence autoritaire. Pour tout dire, il serait bien resté un peu plus longtemps pour observer la danse à laquelle elle se livrait, mais Alphonse ne lui en laissa même pas l’occasion, le lançant dans le couloir aussi rapidement qu’il l’avait amené dans le collège, afin de continuer leur visite des lieux.

Plus que la sensation d’avoir été balancé comme un sac de patate, auquel il commençait également à être plutôt habitué, se furent les mots du gardien qui le troublèrent réellement. C’était assez idiot en fait, mais l’entendre parler de famille provoqua un petit déclic dans le cerveau du sorcier. Il ouvrit légèrement la bouche, comme pour dire quelque chose, mais aucun mot ne semblait vouloir sortir de sa gorge. Un petit moment de doute qui dura l’espace de quelques secondes, et pendant lequel il eut presque le réflexe de l’interrompre, avant de se ressaisir.

Le problème, c’est que Faust en avait déjà eut une, de famille. Ou plutôt, qu’une partie de lui refusait toujours d’admettre qu’il l’avait quitté.
L’examen d’Hannah prenait tout son sens avec le recul, et les paroles d’Alphonse ne faisaient que renforcer cette idée : son père avait disparu, et son nom avec lui. Cela pouvait bien être une illusion, mais le message restait le même. Il se trouvait littéralement dans la même ville, à quelques kilomètres seulement de son ancienne demeure, et pourtant, il se devait de tirer un trait sur son passé, et tisser de nouvelles relations à partir de zéro. En somme, considérer son ancien soi comme mort et enterré pour devenir ce que le Collège attendait de lui. Le jeune homme n’était plus un Valdorf, mais pas encore un sorcier non plus. Il avançait aveuglement dans cette période de transition un peu confuse entre la vie qu’il avait laissé et celle qui l’attendait, aussi devait-il avouer être un peu rassuré par les mots du bandit. Avoir une « famille » sur laquelle compter était certainement une bonne chose pour l’aider à aller de l’avant, maintenant qu’il avait abandonné la sienne. Enfin, pas qu’il arrivait déjà à les considérer comme tel : il venait à peine de les rencontrer, et ses sentiments à leurs égards n’étaient pour l’instant pas plus développés qu’une forte curiosité teintée de respect, mais il était tout de même assez réconfortant de voir qu’ils semblaient prêts à l’accueillir parmi eux.

Le reste de la visite se révéla au final assez classique. Il ne trouvait ici que de la saleté, un confort spartiate, et beaucoup de mal de dos en perspective, ce qui ne constituait à priori rien de bien différent par rapport aux derniers mois. Par contre, pour ce qui était des activités, autant dire que , il allait clairement avoir besoin d’un temps d’adaptation ! En bon noble, Faust avait toujours été éduqué par des percepteurs, et sans doute aurait-il fini par rejoindre l’Université d’Altdorf si les dieux n’en avaient pas décidé autrement. Il était habitué à un style d’enseignement avec des classes, des professeurs, en bref, tout ce qui venait naturellement à l’esprit quand on pensait au mot « collège ». Une méthode d’éducation qu’il considérait comme normale, et comme elle était pratiqué partout dans l’Empire… sauf ici.

Qui sait, peut-être que se passer de tout ça était une technique terriblement efficace permettant de devenir suffisamment autonome pour survivre une fois lâché dans le vieux monde, mais il devait avouer demeurer assez sceptique. D’autant plus que la première expérience qu’il allait avoir à réaliser, à savoir faire la manche n’était pas franchement des plus engageantes. Sans doute que la dernière remarque d’Alphonse avait réveillé son coté noble, mais pendant un instant, il ne put s’empêcher de penser que la prostitution paraissait même légèrement moins gênante. Peut-être parce qu’il y était tout simplement plus habitué : pouvoir vendre son corps était une des « qualités » que l’on attendait d’une courtisane, un domaine qui restait de ce fait assez courant à voir dans l’aristocratie, là ou l’idée même de mendier lui était complètement étrangère. Et puis il fallait avouer que le simple fait d’imaginer le grand musclé qu’était Alphonse faire le trottoir semblait tellement surréaliste qu’il en aurait franchement rit s'il n’était pas retenu par la peur de voir le professeur mettre sa menace à exécution. En réaction à la mention d’Aurore, le jeune homme plaça son index sur la bouche comme pour confirmer son silence, avant de profiter de l’occasion pour questionner son tuteur sur l’intéressée.

- Je ne crois pas qu’elle apprécierait beaucoup ma compagnie de toute manière, elle avait l’air plutôt ennuyé lorsque je suis arrivé tout à l’heure. On s’expose à quoi si elle l’apprend ?

Une fois ces affaires déposées dans les dortoirs, Alphonse se chargea de le ré-accompagner jusqu’à la salle ou se trouvait le groupe, le laissant seul fasse à un autre grand problème : le temps libre. Honnêtement, Faust n’arrivait même pas à se souvenir de la dernière fois ou il avait eu ne serait-ce qu’un peu de temps pour lui ! Durant ses pérégrinations avec Hannah, celle-ci avait toujours veillée à ce qu’il reste occupé, que ce soit en s’entraînant, en montant leur campement de fortune ou tout simplement en marchant, aussi n’était-il plus si habitué que ça à pouvoir faire ce qu’il souhaitait. Par Morr, qu’est ce que c’était étrange de ne pas pouvoir se souvenir de son visage… il avait passé des mois avec elle, apprit ses enseignements par cœur, et pourtant, il était désormais incapable de ne serais-ce que la reconnaître dans la rue. Difficile de faire plus frustrant.

Enfin, tout ça pour dire qu’il ne savait au final pas trop quoi faire de sa permanence, si bien qu’il décida finalement de faire exactement ce qu’on lui avait conseillé : en profiter pour faire connaissance. Tous ceux qu’il avait eus l’occasion de croiser étaient encore là, mais l’entraînement de danse semblait visiblement s’être achevé quand Faust fit à nouveau interruption dans la pièce. Tous vaguaient à leurs occupations, et s’il hésita pendant un moment à se diriger vers Magalie et Aurore, il préféra finalement les laisser tranquilles pour le moment. Il avait déjà dérangé l’apprentie, et ne souhaitait pas non plus paraître trop collant envers elles, aussi décida-t-il finalement d'aller saluer Salim. L’arabéen l’intriguait fortement depuis qu’il l’avait vu, et en plus de cela, il n’avait pas pris la parole durant sa présentation. Son caractère lui était encore inconnu, et sa personnalité constituait toujours un mystère aux yeux du jeune homme. Une énigme qu’il se devait naturellement de résoudre. Après avoir pris une petite inspiration, il s’avança donc vers l’arabéen installé avec sa cithare, son air habituellement poli sur le visage.

- Est ce que ça vous dérange si je m’assoie ?

Sans vraiment attendre sa réponse, il prit donc place aux côtés du moustachu, tranquillement assit en tailleur sur le sol.

- Sans vouloir paraître indiscret, vous venez bien d’Arabie ? Il me semblait pourtant que les vents ne soufflaient pas beaucoup dans le sud, c’est assez impressionnant si vous êtes tout de même parvenu à les manipuler. Je n’imaginais honnêtement pas que l’ordre pouvait réunir des personnes d’horizons aussi variés.

Tournant la tête vers l’instrument qui était posé sur ses genoux, il le regarda pendant quelques secondes de ses yeux bleutés, avant de redresser la tête vers Salim, visiblement curieux.

- Vous en jouez depuis longtemps ? C’est le dernier endroit au monde où je me serais attendu à entendre de la musique, mais c’est une agréable surprise. Je n’ai jamais été très doué dans ce domaine, pourtant même un néophyte comme moi peut voir que vous êtes fort à cela. Pour le coup, Faust était plutôt honnête dans ses propos, même s’il fallait bien avouer que c’était surtout un moyen bien commode d’engager la conversation. A défaut de savoir en jouer, il avait une certaine attirance pour les instruments ou les chants en tout genre. Qui sait, peut-être même qu’un jour, il pourrait lui-même utiliser une cithare de ce style… Serait-il possible que je puisse apprendre à en faire ?

Puis détournant les yeux, il passa la main dans ses cheveux pendant quelques secondes tout en souriant légèrement à l’encontre du Magister.

- Désolé, ça fait beaucoup de questions d’un coup, mais je suis un peu curieux. J’espère ne pas trop vous importuner.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



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Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par [MJ] Le Djinn »

La vie continuait dans les locaux du Collège Gris. Les deux demoiselles étaient parties s'asseoir un peu plus loin, Aurore attrapant un livre sur une étagère enfoncée dans le mur et en montrant de le contenu à sa filleule. Le sujet du livre n'était pas très clair de là où se trouvait Faust mais sans doute s'agissait-il d'écrits ou d'essais relatifs à l'art de la danse. Peut-être une chorégraphie ou une liste de mouvements d'entrainement. Quoiqu'il en était notre héros ne tarda pas à leur tourner le dos pour se diriger vers Salim, ce grand arabéen dont la présence l'étonnait. Celui-ci posa sur lui deux yeux noirs froncés mais indéchiffrables. Était-il étonné, agacé, surpris ou totalement neutre? Il aurait fallu, pour le deviner, pouvoir lire dans les lignes du visage à un niveau bien au-delà de ce que pouvait donner Faust.
Image-"Je suis né dans l'Empire, c'est tout ce que tu as besoin de savoir sur mon passé lointain, petit homme. Et l'Ordre accepte toutes les personnes dignes, nous en faisons tout partie ici."
Il avait parlé d'une voix lente et profonde mais sans le moindre accent. Ses doigts coulèrent sur la cithare, jouant quelques notes de plus. D'un regard discret Salim jeta un regard vers Alphonse qui s'éloignait, sans doute cherchait-il l'approbation de ce dernier sur ce qu'il pouvait dire ou ne pas dire.
Image-"J'en fais depuis que je sais marcher, à peu près. J'ai eu le temps de m'entraîner. Apprendre n'est pas difficile, tu sauras faire une chansonnette en deux mois de pratique régulière. Pour maîtriser c'est autre chose, évidemment."
Une quinte de toux se fit entendre à l'arrière, c'était Marco qui hochait vigoureusement la tête en enjoignant son vis-à-vis arabéen à cracher le morceau. L'homme du Sud poussa un long soupir et continua:
Image-"Il est temps de nous présenter donc. Je suis Salim, juste Salim, officiellement je suis un mercenaire arabéen, un tireur d'élite qui assassine sur commande. Après tu t'en doutes, je choisis mes contrats. Ici je serai sans doute celui qui t'apprendra l'art de la guerre. Maintenant vient te présenter Marco, compte pas sur moi pour le faire."
Le second homme arriva donc, un sourire simple sur son visage marqué de tatouages occulte. Il avait les mains jointes en un triangle inversé, pointe vers le bas. Sa stature était très droite et digne, il s'inclina avant de se présenter.
Image-"Marco Auguste Hans von Ulfvissen pour te servir, Faust. Ici je suis le faiseur de pluie et de beau temps, l'homme à tout faire, la mine de renseignement! Tu l'auras compris à mes tatouages: je suis membre actif d'une cellule des Dieux Sombres, homme dévoué à la corruption des élites d'Altdorf et des pouvoirs publics en général. Enfin ce rôle se terminera dans quelques jours au prochain rassemblement de la secte. Ensuite je serai un homme malheureux ayant échappé de justesse à une intervention des répurgateurs malgré de lourdes blessures. Honteux et confus j'irai rejoindre un autre groupe qui me recueillera volontiers et ainsi ira la vie… Je t'apprendrai ce qu'il y a à savoir sur les Forces du Mal et comment les combattre."
Voilà deux étranges lurons qui se présentaient à notre héros! Sans doute de quoi aiguiser la curiosité des plus blasés!
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Faust Valdorf
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par Faust Valdorf »

Salim était au final un individu beaucoup plus taciturne que ce à quoi Faust s’attendait. L’arabéen pas si arabéen ne paraissait pas plus agacé que ça par sa venue, mais sans pour autant se montrer particulièrement enthousiaste ou avenant. Une neutralité d’autant plus surprenante que le jeune homme n’arrivait pas à lire à travers celle-ci : pour lui qui était habitué à pouvoir cerner assez facilement le caractère d’autrui, voilà qui était plutôt dérangeant, même si tout à fait compréhensible de la part d’un mage gris. En tout cas, l’altdorfer se retrouva comme un idiot devant les premières paroles du musicien. Alors qu’il s’attendait à des histoires rocambolesques sur des terres lointaines et balayées par les sables… la réalité était un peu décevante par rapport à ce que sa curiosité lui avait fait espérer.

- Je vois…

Point positif de la discussion, le moustachu lui confirma néanmoins qu’il pourrait sans trop de mal apprendre à utiliser une Cithare avec un peu de pratique. En plus d’être une bonne nouvelle en soi, c’était pour le jeune homme surtout une occasion de pouvoir passer plus de temps avec Salim dans les semaines qui allaient suivre ; le mercenaire étant visiblement le seul à savoir en jouer, et donc à pouvoir lui enseigner.
Peut-être même qu’après quelques séances ensemble, le tireur se dériderait un peu et qu’ils pourraient avoir des discussions plus amicales, car c’était là ce qu’espérait l’apprenti sorcier. Il l’avait bien précisé dans sa présentation, après tout : s’il pouvait faire en sorte de bien s’entendre avec tout le monde, alors ce serait déjà une légère victoire en soi. Un optimisme qui était d’ailleurs facilement repérable par la mine satisfaite que le « petit homme » arborait.

- Je ferais de mon mieux pour apprendre, dans ce cas.

Un troisième protagoniste ne tarda d’ailleurs pas à rejoindre les deux sorciers, attirant l’attention de Faust par la même occasion. Pour être honnête, Marco était l’umbramancien qui l’avait le moins intrigué lorsqu’il avait mis pour la première fois les pieds dans le collège : il n’était ni habillé comme un brigand ou comme un mercenaire sudiste, ni un vieil homme mystérieux, pas plus qu’il n’était une danseuse en petite tenue (malheureusement). Si ce n’était pour ses tatouages autour de l’œil, il serait passé complètement inaperçue auprès de l’impérial : ce qui aurait été fort dommage, l’Auguste Hans von Ulfvissen se révélant au final comme l’un des individus le plus excentrique que Faust avait eu l’occasion de voir depuis un bon moment !

Contrairement aux autres magiciens, Marco semblait particulièrement extraverti, sa présentation frisant même l’exagérément théâtrale, ce qui n’était franchement pas désagréable, bien qu’un peu surprenant. Faust eut même comme un moment d'absence lorsque l’espion se présenta comme un cultiste du chaos, avant qu’il ne se rappelle que cela n’était évidemment qu’une couverture. C’était plutôt impressionnant à vrai dire : il fallait sans doute avoir un mental d’acier et une certaine résistance vis-à-vis de la tentation pour parvenir à rester sain d’esprit une fois infiltré dans de telles organisations. Ce qui expliquait peut-être pourquoi Marco était un peu « spécial », d’ailleurs… mais tout de même sympathique. L’Arabéen stoïque et l’homme à tout faire extravagant : tels étaient donc les deux membres de cet étonnant duo.

- Enchanté de faire votre connaissance, Marco.

En apparence, le noble pouvait sembler ne pas être très enthousiasmé par cette nouvelle rencontre, et pourtant, rien n’était plus faux. Jusqu’ici, on lui avait surtout présenté des matières qui, si elles pouvaient être totalement adaptées à la mission d’un umbramancien, n’avaient au final que peu de rapport avec la magie. Le crime ou l’art de la guerre étaient certes des disciplines intéressantes, mais assez loin de ce à quoi Faust s’était attendu en rentrant ici. Par contre, apprendre à connaître et à lutter contre les forces du mal, ça, c’était quelque chose qui l’interpellait vraiment ! Il avait beau être sensible à l’Aethyr, le jeune homme n’avait au final que des connaissances assez minime sur les dieux sombres ou leurs serviteurs, sans compter les autres créatures dangereuses qui pouvaient peupler le vieux monde, alors un tel sujet ne pouvait qu’attirer sa curiosité… et une certaine méfiance, évidemment.

- Je crains que vous ne m’ayez un peu surestimé. J’avais remarqué vos tatouages, mais j’aurai bien été incapable d’en conclure que vous étiez le membre officiel d’un culte. Comme quoi, quelques connaissances en plus sur ce sujet ne peuvent pas me faire de mal.

Les présentations faites, seuls les rôles d’Aurore et de Siegfried lui demeuraient désormais inconnus. Ce dernier ayant abordé le sujet de la magie pendant les présentations, peut-être était-il le plus versé dans cette discipline ? Après tout, il avait une des aura les plus puissantes ici, et la profession semblait tout à fait adapté pour un vieux monsieur à la barbe aussi blanche que fournie. Pour ce qui était de la professeure, il devait avouer bien la voir opérée dans des domaines plus athlétiques. La danse, évidemment, mais aussi le théâtre, peut-être ? Enfin, tout cela n’était que des suppositions, et il n’allait de toute manière pas tarder à le savoir. Un peu gêné (voir intimidé) à l’idée d’aller déranger les deux membres les plus puissants de l'établissement, il se tourna donc vers l’étrange duo, à la recherche de réponses à ses interrogations.

- En parlant de ça, pourrais-je savoir ce que Siegfried et Aurore enseignent au juste ? Je n’ai pas vraiment envie de les déranger, alors tant que j’ai votre attention… Vous préféreriez peut-être que je vous tutoie ? C’est comme vous le souhaitez.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Profil détaillé :
Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
11 allumettes
Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


Sorts

Domaine de l'Ombre

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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par [MJ] Le Djinn »

Au fond de la salle Aurore entrainait Magalie écoutait sagement Aurore qui lui montrait un pas très compliqué, le décomposant pas à pas. Il s'agissait en fait de tourner sur soi même tout en laissant les bras flotter derrière soi, les remontant lentement à chaque impulsion de rythme. On donnait ainsi une impression de voile qui remontait, de fleur qui se refermait et avec les vêtements adaptées cet effet offrirait les plus grands applaudissements.

Siegfried, alors même que Marco le montrait du doigt, ne prêtait pas attention aux turpitudes de ce monde. Ses yeux vides et voilés étaient perdus sur les pages blanches d'un livre qu'il semblait malgré tout pouvoir lire. Page après page, tirant doucement sur sa pipe, retirant des poussières de son épaisse barbe blanche, indifférent aux question de Faust.

Image-"Siegfried est le meilleur mage dans cette pièce et probablement un des tout meilleurs de l'Empire. Il t'apprendra la magie, Faust, ainsi que l'histoire de notre institution et ses ramifications."
Marco arriva à la rescousse juste après, coupant presque son camarade.
Image-"Rassure toi, il a l'air méchant comme ça mais il ne mord pas! Enfin il mord mais comme il n'a plus de dents ça tient plus du serrage de pinces, hein mon vieux?"
Rien ne lui répondit.
Image-"Il doit faire la tête parce qu'il s'est levé tôt. Enfin, évite tout de même de lui manquer de respect en face à face, il a éliminé plus de thaumaturges et de servants des ténèbres que nous tous réunis. Pour Aurore c'est autre chose. Elle t'apprendra l'aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaart dramatique et sans doute les bases de la diplomatie. Elle pourrait t'apprendre la danse si tu veux mais tu n'as pas vraiment le physique pour ça!"
Evidemment Salim lui lança un regard noir, trouvant cet humour bas-de-gamme de mauvais goût dans une situation aussi sérieuse. Las, il repoussa notre héros avec quelques signes peu discrets de la main qu'on aurait pu traduire par "ouste".

Ne restait plus qu'à Faust à aller s'installer, prendre ses quartiers et patienter pour le repas dans la salle commune. Un repas sans doute fade et sans imagination... A moins qu'il ne s'agisse que d'une illusion?
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Re: [Faust] Séjour à l'ombre

Message par Faust Valdorf »

Au moins, Faust était soulagé de constater que ses talents de déduction ne s’étaient pas complètement envolé durant les derniers jours. Enfin, il était tout de même loin d’avoir réussi à deviner toutes les matières de ces « professeurs », mais le principal était là : Siegfried serait effectivement celui qui lui apprendrait tout ce qu’il y avait à savoir sur l’Aethyr et l’ordre dans sa globalité, tandis qu’Aurore se chargerait de lui enseigner tout ce qui avait à trait au théâtre et à la diplomatie. C’est vrai qu’il avait tendance à l’oublier étant donné l’état plus que délabré des lieux et l’apparence un peu... Hors-norme de ses locataires, mais les Umbramanciens pouvaient également faire office de diplomates lorsque la situation l’exigeait ; bien qu’imaginer Marco dans une position aussi délicate lui donnait quelques sueurs froides.

Lorsqu’on lui parlait de diplomates, il avait plus pour habitude de penser à des nobles élégants habitués aux codes des grandes cours, mais ce n’était pas le débutant qu’il était qui pouvait remettre en question le travail de Magisters confirmés. Avec du recul, il se trouvait même vraiment impressionné par le champ de compétences que semblait couvrir les sorciers gris : pourfendeurs du crime, diplomates, espions, magiciens, chasseurs de cultes du chaos, même un peu guerriers sur les bords s’il se fiait à Salim… est ce qu’il y avait quelque chose dont ils n’étaient pas capable, en fait ? Sans doute que cela devait être un des avantages pour une organisation grandement basée sur l’espionnage : à force de devoir se déguiser en n’importe qui, on finissait par savoir faire n’importe quoi. Ce qui était aussi un peu inquiétant pour un apprenti tel que lui, maîtriser autant de domaines n’étant clairement pas à la portée du premier venu. Pas que cela suffirait à le faire renoncer, bien entendu !

La discussion entre les trois sorciers se poursuivit plutôt agréablement, malgré les écarts assez amusant de Marco. À vrai dire, son ressenti sur le cultiste infiltré était pour le moins mitigé : il n’arrivait pas le moins du monde à évaluer s’il était la personne la plus drôle ou la plus gênante qu’il avait eue l’occasion de croiser. Un peu des deux, tout compte fait. Même Salim semblait être complètement démoralisé par son comportement, ce qui n’aidait en rien à diminuer le comique de la scène. Puis cette remarque qu’il lui fit sur la danse… il n’était pas trop sûr de savoir comment il devait le prendre. Enfin, si le problème était son manque évidant de capacités sportives, sans doute que cela pouvait être compensé avec un peu d’entraînement. Ou alors peut-être bien que le sorcier faisait référence à son sexe ? Le petit mage n’y connaissait absolument rien en matière de danse, il devait bien l’avouer, mais est ce que ce style de chorégraphie était uniquement réservé aux femmes ? Tant d’interrogations pour si peu de réponses. Il faudrait vraiment qu’il pense à demander à Aurore, en tout cas. Même s’il devait bien l’avouer, cela donnait plus l’impression de se trouver dans une académie d’art que dans un collège de magie. Et puis bon, Alphonse semblant décider à le faire quêter durant les semaines à venir, avoir quelques compétences sous la manche (sans mauvais jeu de mots) pour attirer des passants lui semblait plus qu’utile. Ce n’est pas comme s’il avait eu l’occasion d’observer beaucoup de mendiants à l’œuvre dans le quartier noble, mais il lui semblait plutôt intelligent d’avoir quelque chose à faire dans les rues qui attirerait l’attention du grand nombre, et avec un peu de chance, quelques piécettes en plus. Il allait bien falloir ça pour compenser la perte de son amour-propre ! Quitte à accomplir quelque chose dont il ne serait pas fier, alors autant faire son possible pour rendre la tache un peu plus « présentable » : il ne mendierait pas, non non, il danserait et jouerait de la musique sur une place publique pour attirer des revenus, ce qui était évidemment complètement différent.

En tout cas, la patience de l’arabéen visiblement achevée par la réplique de son collègue, il encouragea aussitôt le jeune homme à s’éloigner, un ordre auquel Faust ne manqua pas d’obtempérer. Pour une première discussion, ce n’était… pas trop mal ? Certes, il n’avait pas eu l’occasion de parler avec tout le monde, mais au moins le contact avait été bien établie avec les deux Magister, même s’ils semblaient encore avoir la fâcheuse tendance à ignorer certaines de ses questions.

Les couloirs tortueux du collège étant ce qu’ils étaient, il prit bien quelques minutes à retrouver les dortoirs, mais arriva heureusement sain et sauf à destination. Il avait eu le temps d’y déposer son sac à la va-vite avant les présentations, et c’est avec un léger soulagement qu’il put constater que celui-ci était toujours là. Le dernier objet qui le reliait à son ancienne demeure, et ce, durant les mois qu’il avait passés sur les routes.
Sans trop savoir pourquoi, peut-être guidé par un élan de nostalgie, le jeune homme l’ouvrit soigneusement, observant d’un œil attentif l’équipement qu’il y avait laissé. Pas grande chose, en vérité : les rations avaient pour la plupart été englouties, même s’il allait sans doute encore pouvoir trouver une utilité à sa couverture, vu la fraîcheur qui semblait régner à l’intérieur de ces murs. Puis, plus surprenamment, un pistolet, bien caché au fond de sa sacoche, privilège de la noblesse et des officiers, autrement assez compliqué à trouver dans l’Empire. C’était son père qui avait tenu à ce qu’il en prenne un lors de son départ, pour assurer sa sécurité. Heureusement, il n’avait jamais eu à en faire recourt, et l’arme était demeuré bien sagement à sa place. Même quand il était loin, c’était comme si le patriarche veillait toujours sur lui. Qu’est-ce qu’il pouvait bien faire, en ce moment ? Il devait surement être en train de se reposer dans sa chambre, comme on l’attendait d’une personne de son âge, auprès de ces domestiques. Ces domestiques...

Putain.

Faust n’aimait pas jurer, vraiment, mais c’était là la seule pensée qui lui traversa l’esprit à ce moment. La vérité, c’est qu’il était tout à fait incapable de se remémorer qui pouvait bien être auprès de son père.

Il n’arrivait à se souvenir ni de sa maison, ni des serviteurs qui la composaient. Bien sûr, il se rappelait toujours de ceux qu’il avait eu à côtoyer durant son épreuve, (comment pouvait-il oublier une telle expérience ?), mais c’était tout. L’empereur Franz en personne aurait pu lui servir le déjeuner tous les matins pendant dix-huit ans qu’il aurait été incapable de se le remémorer. Peut-être bien que les domestiques qu’il avait vus dans ce rêve étaient les vrais, mais comment pouvait-il en être sûr ? Et même si c’était le cas, alors comment savoir si un événement similaire n’allait pas se reproduire, encore une fois ? Sa mémoire était tout simplement aussi trouée que les guenilles auxquels il allait devoir s’habituer. Comme si on avait pris un tableau représentant son passé et qu’on en avait recouvert certaines parties avec des taches de couleur grises. Il était toujours possible de discerner ce qu'évoquait l’œuvre dans son ensemble, mais pour ce qui était des détails : mission impossible. Il y avait eu ça, maintenant Hannah… utiliser la magie pouvait avoir des effets désagréables, on l’avait bien prévenu à ce sujet, mais si ça continuait sur cette lancée…

Les dents serrées, il souffla longuement du nez, avant de reposer calmement tout son matériel. Ce n’est pas comme s’il pouvait y faire quelque chose de toute manière. Aussi malsain que ce soit, il fallait qu’il vive avec tant que cela n’empirait pas. Aussi pour se détendre, il décida tout simplement de passer le ménage dans son cachot personnalisé. C’était toujours sympathique, le ménage. Non seulement ça lui permettait de satisfaire son coté maniaque, mais en plus, cela constituait une tache simple et répétitif très efficace pour lui vider la cervelle. Pas besoin de réfléchir, pas de pensées superflus, juste la satisfaction de la propreté. Tout. Allait. Bien ! Le point noir de cette technique étant évidemment que le jeune homme n’avait pas du tout le matériel nécessaire sur lui, aussi dût-il se contenter de refaire son lit du mieux qu’il le pouvait et de tenter un début de décoration dans son modeste dortoir. Ce qui, encore une fois, était absolument inutile : Alphonse lui avait bien précisé que tout cela était une illusion, même s’il ne savait pas trop s’il devait prendre sa remarque littéralement, ou s’il s’agissait juste ici d’une blague qui lui était passée au-dessus de la tête.

Les minutes s’écoulèrent ensuite tranquillement pour le Valdorf. L’heure du repas semblait approcher, à vue de nez, aussi Faust décida-t-il de s’arrêter là pour le moment, avant de se diriger vers la cantine des lieux, non sans un certain intérêt. C’est vrai qu’il ne s’était jamais demandé ce qu’on pouvait bien manger dans ce genre d’établissement ! Enfin, est ce qu’il y avait une cuisine des collèges ? Des employés, même ? Est ce que les Magister se contentaient de faire leurs propres plats ? Aussi poussé par la curiosité que par la faim, il commença donc à se diriger vers la cantine qu’Alphonse lui avait indiqué. Avec un peu de chance, ce ne serait pas pire que les rations qu’il avait eu à ingurgiter jusque-là, mais si la nourriture était à l’image du reste des lieux, seul Morr savait sur quoi il allait bien pouvoir tomber.
Modifié en dernier par Faust Valdorf le 17 août 2019, 23:08, modifié 1 fois.
Faust Valdorf, Voie du sorcier des collèges de magie
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Compétences

Alphabétisation : Sait parler, lire et écrire le Reikspiel.

Conscience de la Magie : Est capable de déterminer la nature et l'origine d'une magie avec exactitude. Peut ressentir au toucher si un objet est magique ou non. Sur un test d'INT réussit, permet de voir les courants de magie avec précision.

Incantation - Domaine de l'ombre : Peut dissiper, apprendre et incanter des sorts du domaine de l'ombre et du domaine commun.

Langue Hermetique - Magikane : Sait parler, lire et écrire le Magikane, utilisé par la totalité des Magister impériaux.

Sens de la Magie : Est capable de ressentir les vents de magie et leurs altérations.



Camouflage : +1 sur les test visant à se camoufler en restant immobile.

Déguisement : +1 sur les test visant à berner des individus via un déguisement.

Imitation : +2 sur les test visant à imiter la voix d'un individu, à condition de l'avoir déjà entendue.



Empathie : Est capable de percevoir les émotions d'une personne sur un test réussit.

Interrogatoire : +1 sur les test visant à interroger et faire parler des individus sans recourir à la violence.

Mémoire : +1 sur les test visant à se remémorer des détails et des évènements.

Sens du détail : +1 sur les test visant à trouver quelque chose de dissimulé dans une pièce et/ou lors d'une fouille.



Doctrine du culte - Sigmar : Possède une très bonne connaissance de la doctrine du culte sigmarite ( les croyances de base, les détails des cérémonies religieuses, les costumes appropriés, les jours saints, les comportements honorables et interdits, les symboles de son culte/religion, les cérémonies etc.)

Langue étrangère - Khazalid : Sait approximativement parler, écrire et lire le Khazalid, utilisé par les nains et les membres du culte de Sigmar.



Equipement

Vérité (Lame d'Ulgu) : 1 main ; 18+1D10 dégâts ; 12 parade ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé). Sur un jet de MAG réussi, peut reprendre ou perdre une apparence illusoire d'arme modeste. Magique : peut toucher les éthérés sans malus.

Pistolet : 50+1D8 dégât ; Percutante (Relance du jet de dégât, meilleur résultat gardé) et Perforante (4) ; malus de -2 au TIR tous les 8 mètres. 10 munitions.

Dague : 12+1D6 dégâts ; Rapide ( -2 en Parade/Habilité lorsque l'opposant tente de parer ou d'esquiver) ; parade 6 ; peut-être utilisé comme arme de jet.

Potion fumigène (X2) : A l'explosion, créer une zone opaque de fumée sur 3 mètres de rayon.

Élixir ardent (X2) : Créer une flaque enflammée d'environ 2 mètres de rayon. Les flammes sont durables.

Potion de soin (X2) : Régénère 10+1D10 PVs à l'ingestion. Pas plus d'une par tranche de 24 heures.

Poison de souffrance : Quand utilisé sur un humain, octroie + 8 à tout test visant à lui soutirer des informations. Trois doses.

Poison de sommeil : Si ingéré par un être vivant, celui-ci s'endort aussi sec durant une heure. Deux doses.

Poison de mort : Si utilisé sur une arme tranchante, la cible subit 20 points de dégâts en net. Si utilisé en ingestion, la cible doit passer un test d'END-3 sous peine de subir 40 points de dégâts par dose. Deux doses.

Costume de Répurgateur
Couverture
Rations et eau
Pipe
Tabatière
Once de tabac
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Sacoche (Grande)
Sap-Sapin de Nowel (X2) : Redonne 3+1D5 PV. Peut rendre malade (indigestion etc) via 1d3, sur un 1.

2 Couronnes d'or, 7 pistoles d'argent et 7 sous de cuivre

Sablier du temps : Un sablier sur lequel est écrit : « Seconde chance ».
Inverse le cours du temps sur une action, permettant au joueur qui le désire de lancer deux jets sur un seul test et de garder celui qu’il désire. Utilisable trois fois. L’utilisation des Sables du Temps doit être déclarée en amont par le joueur. Encore une utilisation possible.


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Incognito
Masque d'Ulgu

Action secrète (Malus de -2)
Changeforme (Malus de -2)
Gardien Ombrageux (Malus -2/-4/-6, selon la version lancée)
Marche des ténèbres (Malus de -2)
Poignard d'ombre (Malus de -2)
Avatar réalisé par Pierre Huot. Cadeau de djinn ( :kiss: ):
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Awards
Roi du Discord 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022
Warfo Award 2019 du Meilleur RP libre (Aucun mérite pour celui-là, il devrait revenir à Armand)
Warfo Award 2020 du Meilleur PJ - Écriture
Les nuages et l'obscurité l'environnent, La justice et l'équité sont la base de son trône.

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