[Iblis] Plus on est de fous, plus on rit

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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[MJ] The Puppet Master
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[Iblis] Plus on est de fous, plus on rit

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]
Vers la fin de la journée, ils arrivèrent enfin à Altdorf. Une ville ceinte de lourdes et antiques murailles comme on en voyait peu, mais dont l'ancienneté n'empêchait pas l'installation de systèmes de défenses plus récents, comme le montraient les plate-formes au sommet de tours sur lesquelles se trouvaient canons et bombardes, ou les murs crénelés. Les imposantes portes de la ville, lourdes et difficiles à manier, avaient néanmoins l'avantage d'être dotées d'une grande inertie, les rendant presque insensibles aux coups de béliers. Et le bois était, de plus, bien entretenu. Sans parler des mâchicoulis....

Faisant montre de patience, les cavaliers se mirent dans la file d'attente, heureusement courte en cette heure tardive, pour pouvoir entrer dans la cité. Ils eurent droit aux habituelles -quoique pas tant que ça pour Iblis- machinations des gardes pour leur escroquer le plus de pistoles pour leur passage, puis aux sales regards lorsque les cavaliers firent valoir certains documents qui leur garantissaient le libre passage.
Maugréant contre ces complications, les collecteurs d'impôts finirent néanmoins par les laisser passer.

Les sales remparts laissèrent donc se révéler aux yeux de l'elfe une ville bien différente d'Elfeville. Ici, la foule grouillait comme dans les tunnels d'une fourmilière. Chaque mètre carré était occupé par au moins une personne.

Du haut de son cheval, l'elfe pouvait observer cette foule bigarrée, composée de gens étranges. Vendeurs à la sauvette, voleurs, prostituées, étudiants, agitateurs, chariots de bestiaux dans les rues, artistes de rue, voitures de nobles coincées dans le trafic.... Et les inévitables sagouins qui faisaient de nombreuses frayeurs en fouettant leurs montures au sang pour les faire avancer plus vite, quitte à provoquer des blessures chez les passants, voire des morts, sans que l'on ne s'en formalise de trop...

Puis il y avait l'odeur.... L'odeur qui vous prenait aux tripes ! Merde, sueur, sang.... Cela changeait de Marienbourg où le vent vous envoyait les miasmes au large ou en campagne, quand là, ces odeurs pestilentielles traînaient, restaient sur place, et vous envahissaient les fosses nasales.

Mais, juché du haut de la monture où il était, l'elfe, sans doute parce qu'il était fou, ou nouveau venu, ne prêtait pas attention à ce spectacle. Non. En fait, il avait surtout concentré son attention sur un individu spécial. Celui-ci suivait le groupe depuis qu'il avait passé la grande porte. Un type encapuchonné, qui faisait de son mieux pour suivre discrètement le groupe, avec succès d'ailleurs, puisque nul ne l'avait repéré à part l'elfe. Un coup, ce mystérieux admirateur de la race asur disparaissait à un coin de rue, un autre il apparaissait plus loin, ou bien il changeait de chapeau et de cape, ou salissait ses vêtements.... Ce petit manège allait-il durer longtemps ou bien Iblis attirerait-il l'attention de ses petits animaux de compagnie sur ce drôle de manège ?
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Iblis
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Re: [Iblis] Plus on est de fous, plus on rit

Message par Iblis »

Les évènements se suivaient et se ressemblaient, quoi que pas tout à fait, car cette fois-ci, Iblis avait gagné assez de confiance auprès des humains pour qu'ils le croient... Enfin il l'espérait. En tout cas, il semblait que rentrer dans une cité humaine signifiait automatiquement se faire suivre par des individus sombres qui n'avaient sans doutes pas les meilleurs intentions du monde à leurs égards. Encore une fois, l'elfe se demanda comment ses compagnons avaient survécu jusqu'ici. Il devenait urgent qu'il prenne les choses en main, sinon ceux-ci ne profiteraient guère de ce qu'il restait de leur courte vie.

Tout de même, lorsque l'on faisait parti d'une organisation secrète, la moindre des choses était de savoir repérer quand quelqu'un te suivait... Bon, et de rire quand on le pouvait, car on a tendance à penser que les personnes joyeuses ont moins de choses à cacher que les autres.

Tentant de faire comme s'il admirait le paysage rustique et les constructions disgracieuses d'Altdorf, Iblis, du bout des lèvres, avertit son compagnon de selle.


Il semblerait que nous ayons un admirateur, ou plutôt, je dirai une petite abeille qui nous tourne autour. Elle tente de se montrer discrète et de changer de tenues, de posture, mais elle est humaine, et n'a aucune chance d'y réussir face à quelqu'un comme moi. Dans tous les cas, toute action risquerait de montrer que nous avons remarqué cette petite abeille, et celle-ci s'envolera.

Iblis fronça le nez, cette puanteur devenait de plus en plus désagréable, les humains étaient si sales, si barbares que s'en était presque triste.

Mais nous pouvons peut-être mettre du miel au bon endroit et la capturer, ou simplement la suivre jusqu'à sa ruche. Dans un cas comme dans l'autre, se séparer deviendrait nécessaire.
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Re: [Iblis] Plus on est de fous, plus on rit

Message par [MJ] The Puppet Master »

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Martin [MJ Assistant]
Regard sceptique de la part d'haleine alcoolique. Peiné du blessé. Curieux, pour le vieil homme. Faisant comme s'il n'avait rien entendu, il continua de faire avancer sa monture jusqu'à un tournant d'une rue avant de rapidement faire descendre Iblis pour le mettre sur la monture d'« haleine alcoolisée » puis de leur faire un salut et de les quitter comme un vieil ami pour, ensuite, s'enfoncer dans quelque dédale avec son cheval. Quant à Iblis, il resta bien en vue, sous le soleil, sur la bête d'haleine de fruits fermentés qui, à défaut d'un meilleur nom, porterait désormais ce sobriquet jusqu'à ce qu'il révélât au longues oreilles son identité réelle.

Le plus mal en point du groupe, après Iblis qui détenait le trophée -discutable- du moins frais de tous, proposa donc que l'on allât « au lieu ». Cela leur prit bien une heure car il fallait frayer parmi une foule dense et bigarrée, présente dans chaque rue empruntée. L'artère principale grouillait de voleurs, mendiants, marchands et autres créatures tout aussi méprisables qui vous faisaient perdre de votre temps, sans compter le trafic, les charrettes embouteillées et autres, mais au moins vous ne risquiez pas de vous faire tailler un grand sourire jusqu'à l'oreille par quelque badaud à l'allure inquiétante et se baladant dans les petites ruelles moins surveillées.
En attendant, l'avantage de cette allure était qu'elle permettait au touriste venu, Iblis ici présent, d'admirer les fleurons de l'architecture humaine -occidentale-. C'était ce qui se faisait de mieux dans le vieux monde, chez les humains. Maisons à niveaux, clochers, dômes, ponts ouverts, ponts couverts, ponts neufs, docks, grues, entrepôts, bidonvilles... C'était vraiment bon signe de voir autant de ces derniers car cela signifiait, selon certains philanthropes, que la ville devenait plus riche. Après tout, il est bien connu que plus il y a de pauvres dans les rues, plus il y a de riches dans les beaux quartiers.

Quoiqu'il en soit, on arriva dans des ruelles, certes encore pavées, mais moins « fastes » que les précédentes, puis on fit le pied de grue devant un vieux portail cerclé de fer qui ouvrait sur une cour ceinte de murs de deux mains de large, et où quelques canassons étaient aux écuries, assez ternes par ailleurs.

Là, un écuyer qui eut pu avoir l'âge d'Iblis conduisit péniblement les montures de ces messieurs tandis qu'haleine de bière prit délicatement -selon lui-, le longues oreilles pour ensuite l'escorter -comprendre le traîner par terre comme un sac de choux- vers ses quartiers -une cellule sombre, petite, mais ô miracle, sans puces et avec en sus une lucarne, avec barreaux, et une couche à même le sol en lin-. Le grand luxe. Le tout sans que personne ne moufte, malgré les regards curieux ou inquiétants de quelques-uns.

Une bien belle journée n'est ce pas ? Enfin si on faisait abstraction des contusions, fractures et bleus de l'elfe, sans parler des courbatures. Très bonne santé. Il faudrait juste qu'il puisse profiter de quelques soins. Incessamment sous peu par exemple. Ses « compagnons » de voyage semblaient avoir oublié à quel point il avait été malmené par ce terrible filet de pêche tantôt. Sans parler des marques d'affection viriles reçues par haleine alcoolisée.

Mais louée soit Shallya, alors que l'immortel faisait le tour de sa vie, comptait les petites tâches noires qui apparaissaient devant ses yeux, on vint ouvrir la porte de ses « appartements » pour y laisser entrer quelques personnes. Messire Iblis était vraiment trop bon que d'accepter de recevoir ces gens. Enfin « ces »... Disons celui qui était entré. Parce que les autres ne pouvaient le faire tant la pièce était exiguë. S’ensuivit une brève engueulade, un vertige et puis... Le noir. Puis une vive lumière au fond d'un tunnel.

Pas Mòrr, non. Juste la flamme d'une bougie. Oh, est une douleur infernale qui compressait le pauvre petit cœur d'Iblis. Par contre il ne sentait plus le reste de son corps.

ImagePutain ! Il se réveille ! Tenez lui la gueule ouverte ! J'ai pas envie d'en mettre partout et ça prend du temps à faire ce machin !!! Pas comme ça, abruti !



Un jureur qui abreuvait d'insultes quelques autres personnes, dans une pièce très bien éclairée, et Iblis qui observait... Oh ? Était ce de lui dont on parlait au fait ?
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