[Sigmund] - Le triomphe de Ranald

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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[MJ] The Puppet Master
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Dans l'atelier, il ne fallut que quelques minutes à Sigmund pour trouver son bonheur : un portrait, qu'il jugeait très réussi, d'une jeune femme sans doute Estalienne et le paysage urbain d'un port sis dans une baie. Il ne connaissait pas l'endroit mais le bonimenteur jugeait que la réalité en était bien représentée. Seul problème : il ne pouvait pas dérober discrètement ce second tableau car trop volumineux. Le portrait, de la taille approximative de son buste, pouvait être dissimulé sous ses vêtements mais pas l'autre toile. C'était, par ailleurs, un chef-d'œuvre dont chaque détail reflétait la réalité avec un étonnant et troublant réalisme. Malheureusement, accusant plus de six pieds de long pour presque trois pieds de haut, il était impossible de s'en emparer sans que ses compagnons s'en fussent aperçu, et pour cause : la peinture était plus grande que lui ! Pourtant quelque chose au fond de lui assurait à Sigmund que cette toile lui offrirait son entrée chez le juge Mengot Hugel. Attention, le portrait de l'Estalienne était très réussi mais on sentait que Voigt n'avait pas mis le même génie dans cette petite toile. Elle semblait trop scolaire, trop lisse. Il manquait quelque chose. Peut-être que Hugel n'en saurait rien et se laisserait abusé mais, si Sigmund, néophyte en la matière, voyait la différence entre les deux réalisations, pourquoi le juge n'y verrait-il que du feu ?

- Qu'est-ce tu fous « Sig » ?

Sigmund sursauta. Son acolyte l'avait rejoint dans l'atelier.

Sans répondre, Sigmund reposa les yeux sur le paysage et se sentit absorbé. Il lui sembla, l'espace d'un instant, entendre l'agitation et les conversations au premier plan et même sentir les embruns. Cette toile avait quelque chose, c'était certain !


- T'as trouvé que'que chose ? J'ai tout remué en bas mais y a rien. T'as plutôt intérêt à avoir de quoi faire la maille sans quoi...

L'homme montra les dents dans un sourire carnassier et la menace que ce dernier proféra plus tôt revint en mémoire au bonimenteur.
Test sous INT(9) + évaluation (1) = 10
Résultat du D20 > 7 (réussite)

Sigmund pense avoir trouvé un joli portrait de femme et un paysage réaliste qui pourraient faire l'affaire.
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Comme je m’y attendais, Voigt avait plusieurs toiles déjà prêtes qui pourraient parfaitement convenir pour l’usage que je souhaitais en faire, ce qui me simplifiait grandement la tâche. Le portrait pouvait convenir, et avait l’avantage d’être assez aisément transportable, raison pour laquelle j’allais m’en saisir et le dissimuler sous mes vêtements, pour le dissimuler à la vue de mes compères, quand une autre œuvre attira irrémédiablement mon œuvre. Et voilà que contre toute attente, contre toute mesure commune du bon sens qui me caractérisait habituellement, je me retrouvai à admirer un singulier paysage côtier. Le souci du détail de l’artiste semblait porté à son paroxysme dans cette toile, et alors que je m’abîmai dans la contemplation de ce port sentant presque la brise iodée sur mon visage, entendant quelque voile claquer au vent, quelque mouette crier en survolant les environs.

Il fallut que Gisbert insistât pour m’arracher à cette envoûtante toile, et me ramener à la réalité. Dure réalité s’il en était, d’ailleurs, puisque le bougre ne se gênait pas pour proférer des menaces à peine voilées, auxquelles il me fallait donc répondre prestement pour m’éviter la seconde bastonnade de la journée.


« J’estime, mon bon Gisbert, j’estime. Il est évident que chez un artiste de cette trempe, les plus grands trésors ne se trouveront pas dans les caches habituelles, même si l’on peut espérer en trouver tout de même. »

Je soupirai en réponse à l’annonce de leurs vaines fouilles, prenant un air mi-contrarié, mi-victorieux.

« Je trouve tout de même très étonnant que vous soyez à ce point bredouille, le malpropre a été capable de me faire miroiter une bourse bien pleine pour m’attirer dans un traquenard, avez-vous vraiment fouillé partout dans cette bâtisse ? Enfin, admire-moi donc un peu l’ensemble des tableaux réalisés ici ! Nous ne pouvons certes pas tout emporter, ce serait autant déraisonnable qu’illusoire, mais en s’assurant de faire main basse sur les meilleures pièces, je puis t’assurer que l’effort en vaut la peine ! J’entends qu’il ne s’agit pas de couronnes sonnantes et trébuchantes directement tombées dans ta bourse, mais l’attente en vaut assurément la chandelle ! As-tu une idée de la cote de telles œuvres ? »

Je tentais de lui communiquer tout l’enthousiasme qui m’animait en cet instant à l’idée du petit pactole réalisable. Et tant pis pour ma marge qui risquait de s’en trouver amenuisée, il était important de l’embarquer avec moi dans ces considérations, afin de m’en assurer le concours jusqu’au bout. Replacer dans la conversation le nom et la notoriété d’un probable employeur commun régulier pourrait également appuyer mon argumentaire, ce que je m’empressai donc instinctivement de faire.


« Regarde un peu cette madone, as-tu une idée du prix qu’on pourrait en tirer auprès du bon receleur ? Un bon paquet, assurément ! Et je pense que le grand paysage, là, pourrait convenir de manière à peu près décente pour ce qu’Herzlos m’a demandé. Cherchons-en peut-être une ou deux de plus pour rentabiliser la descente, puis filons en vitesse ! »


Il serait grand temps ensuite de rassembler notre butin et filer en direction de l’entrée arrière du Salvat, pour pouvoir entreposer tout ceci en lieu sûr, et prendre contact avec qui de droit.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 août 2020, 13:45, modifié 2 fois.
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Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

L'homme grogna en soulevant le coin de sa lèvre supérieure en une moue grimaçante.

- J'y connais que dalle à ces trucs de bourges... Je descends ça, dit-il en agrippant sans ménagement le portrait que Sigmund avait gardé à la main. Magne-toi d'en trouver d'autres qu'on se casse vite fait. J'en ai marre de perdre mon temps avec toi.

Gisbert entreprit également de descendre seul la grande toile. Le voir malmener une œuvre pareille, ô combien merveilleuse et essentielle à la suite de son plan fit bouillir le bonimenteur. Le visage empourpré de colère, il parvint, malgré tout, à mettre en avant la fragilité et l'importance de l'objet ; suffisamment en tout cas pour que cet abruti notoire et inculte patenté arrêtât de le cogner partout au risque de l'abimer irrémédiablement.

Une fois Gisbert redescendu, Sigmund observa avec attention toutes les toiles restantes mais n'en trouva aucune qui l'interpellât autant que le fabuleux décor de cette ville portuaire. Sa déception ne fut que de courte durée car il remarqua, en réagençant les tableaux examinés, qu'une latte du plancher avait un aspect légèrement différent de ces voisines immédiates. Il comprit, de suite, ce dont il s'agissait et son idée fut confirmée lorsque, soulevant légèrement la latte de bois, il fit que la poutre de soutènement en dessous avait été creusée. Rapidement, le bonimenteur écarta la planche et découvrit la cache de Bernward Voigt. Il y avait là une bourse, une fiole transparente dans laquelle dansa un liquide bleuté lorsqu'il la remua et un petit bracelet fait de maillons métalliques.

Assurément suffisant pour contenter ses acolytes à condition de leur faire part de cette découverte. Alors qu'il réfléchissait à la conduite à tenir sur ce point, Sigmund rejoignit Gisbert et les deux autres toujours occupés à contraindre le faussaire à l'immobilité. Le tour de la maison ayant été fait, il n'y avait plus rien à tirer de cet endroit...

- Test sous CHA(11) + charisme(1) + baratin(1) + bonus RP(1) = 14
Résultat du D20 >> 13 (réussite légère)

Gisbert marche et continue de faire confiance (encore un peu) à Sigmund.

- Test de sang-froid sous INT(9) - malus attachement irrationnel à la toile(2) = 7
Résultat du D20 >> 1 (coup de maître !)

Sigmund parvient à maitriser sa colère et à « réprimander » son acolyte avec pédagogie.

- Test de recherche sous INT(9)
Résultat du D20 >> 3 (grande réussite)

Sigmund découvre la cachette utilisée par Voigt pour ses « trésors » !
Gains potentiels >> 2D10 CO + 50% de chance de trouver des objets.
Résultats des D10 : 10 et 7 = 17 CO
Résultat du D100 : 07 = un bracelet en métal et une fiole transparente contenant un liquide bleu-vert.

- Estimation de la valeur des objets sous INT(9) + évaluation(1) = 10
Résultat du D20 >> 17 (très large échec)

Sigmund n'a aucune idée de la valeur du bracelet ni de ce que peut contenir la fiole.
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Je ne pus que constater impuissant les résultats du mélange improbable de la bêtise crasse, de la brutalité de bas étage, et d’une bonne volonté presque spontanée, alors que Gisbert s’emparait sans précaution aucune du portrait que je tenais en mains jusqu’à présent, croisant les doigts et osant à peine regarder alors qu’il descendait les marches quatre à quatre, la précieuse toile entre ses mains. Qu’il abîmât cette source de revenus secondaire pouvait encore passer, mais lorsque le bougre décida de s’occuper du volumineux paysage, mon sang ne fit qu’un tour, et j’allais m’emporter à son égard, m’apprêtant à l’incendier sans commune mesure, et le traiter de tous les noms, lorsqu’un soupçon de bon sens et de finesse l’emporta au dernier moment dans mon esprit, retenant ma diatribe fulminante à l’ultime moment.

Je me mordis le poing de fureur, me postant en haut de la cage d’escalier dans le dos de mon acolyte, avant de reprendre d’une voix des plus douces, plus aiguë qu’à l’accoutumée afin de la faire passer pour féminine et rester dans le personnage construit pour l’occasion, et lui donner mes ultimes directives pour la descente :


« Gis, veille à ne pas oublier que tu tiens entre tes mains une pièce essentielle au plan du « patron », et que les « bourges » comme tu le dis si bien n’apprécient guère qu’un tel objet portât le moindre stigmate de transport, la moindre éraflure, auquel cas sa valeur en prendrait un violent rabais… »

Un grognement pour toute réponse me fit suspecter un intérêt plus que limité pour mes propos, mais j’eus l’agréable surprise de voir mon complice reprendre sa progression plus lentement avec, oserais-je l’affirmer, un semblant de d’attention pour l’œuvre d’art ! Je recentrai rapidement mon attention sur la pièce où je me trouvais, cherchant fébrilement une pièce ou deux que l’on aurait pu emporter pour rentabiliser la descente, arrêtant un bref instant mon attention sur une toile, posant ma main sur la tranche d’une autre, estimant le travail d’une dernière, mais non, décidément, aucune ne me paraissait pouvoir convenir. Les dernières œuvres restantes étaient soit en cours de travail, inachevées, soit d’un niveau très nettement inférieur à celle sur lesquelles nous venions de faire main basse. Il fallait me résoudre à en rester là dans l’établissement de ma carrière de marchand d’art.

Me résignant à reposer la dernière toile que j’avais examinée, mon regard accrocha par hasard une latte du plancher au traitement subtilement différent, apparaissant plus sombre que celles alentour. Croisant les doigts avant de la déloger de son emplacement, je découvris avec ravissement le contenu de la cache dissimulée en dessous. Prenant à peine le temps de décompter le tout, je m’empressai de ranger dans ma bourse quatre couronnes, le bracelet et la fiole, gardant la première bourse en main, bénissant Ranald pour cette découverte impromptue qui arrangeait bien mes affaires, avant de m’engouffrer dans les escaliers à mon tour.

Arrivé à l’étage de la pièce de vie, je fouillai rapidement l’étage afin de m’emparer d’un drap, que je roulais en boule dans mes bras avant de rejoindre le reste de la troupe au rez-de-chaussée. Je leur agitai la bourse emplie de couronnes bien en vue afin de raviver leur motivation, avant de tendre le drap à Gisbert, prenant à nouveau le ton féminin dont j’avais usé à l’étage :


« Couvre-la, Gisbert, ce sera plus simple pour le transport. Franz, Uwe, je crois qu’il est temps de souhaiter à notre hôte une bonne nuit… »

J’accompagnai mes propos d’un bref mouvement indiquant d’assommer Voigt, afin d’éviter qu’il ne donnât l’alerte trop rapidement une fois que nous serions partis. Une fois ceci fait, nous resterait à embarquer les toiles, deux hommes s’occupant de bien transporter le paysage couvert tandis que je me proposais de caler le portrait sous ma robe, et que le troisième aurait les mains libres, jouant le rôle de guet aux intersections des ruelles jusqu’à notre destination, l’entrée de service du Salvat, afin de ramener notre butin jusqu’à ma chambre. Resterait là à se partager le contenu de la bourse, notre butin immédiat, que j’envisageai évidemment de bien mettre dans la balance pour leur faire oublier le long et éreintant processus de revente d’une toile…
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 17 août 2020, 16:30, modifié 1 fois.
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Une fois la petite équipe revenue au Salvat, il fallut que chacun reçût sa part sur ce qui restait de la bourse avant que de laisser Sigmund seul pour réfléchir à la suite de son plan. Les compères du bonimenteur ignorant que celui-ci avait gardé pour lui quatre couronnes et les deux objets trouvés dans la cache de Voigt, un partage « équitable » fut effectué. Chacun reçut donc l''équivalent de trois couronnes d'or, deux pistoles d'argent et cinq sous de cuivre et tout le monde en fut heureux. Pour une petite heure de « travail », c'était même très bien payé. Néanmoins, alors que Franz et Uwe s'en étaient allé, Gisbert resta en arrière pour se rappeler au bon souvenir de Sigmund :

- Je r'passerai t'voir pour la reste du pognon quand t'auras vendu les tableaux aux bourges... M'oublie pas.

Le malfrat adressa à Sigmund un clin d'œil et un sourire lourds de sens. Il n'avait manifestement pas l'intention de rater une nouvelle occasion de remplir sa bourse à moindre frais.

Le bonimenteur disposait maintenant de deux toiles à présenter au juge Mengot Hugel mais toujours aucun moyen de l'approcher sans être éconduit manu militari par les mercenaires Tiléens qui gardaient sa demeure jour et nuit. Alors qu'il faisait le point sur la situation et la suite à donner à ses activités, apparut Herzlos.



- Alors, « Sig », ça avance ? Sigmul se posa nonchalamment sur un tabouret en souriant. Parait qu't'as récupéré un peu d'oseille. J'espère qu't'as pas oublié qu'tu m'dois quelques pièces pour ton attirail et tes déguisements, hein. C'est pas qu'j'suis pressé mais, tu sais c'que c'est : les bons comptes font les bons amis. Il se gratta une molaire. T'seras prêt à passer à l'action bientôt, j'espère. Y a des bruits qui courent comme quoi la concurrence aurait d'jà réussi à s'infiltrer sur place. Traine pas trop, j'ai aucune envie de rater cette chance.


Test de Gisbert sous INT > 2 (grande réussite)

Il a bien compris que la revente des tableaux est censée rapporter gros et ne compte pas laisser sa part du gâteau.
Equipement en attente de modification de la fiche de personnage : 4 CO, 1 bracelet de maillons métalliques (valeur inconnue) et 1 fiole (contenu inconnu).
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Hum, voilà qui était contrariant, tout en se révélant intéressant à la fois. Contrariant, car Gisbert voudrait assurément une part dans la vente potentielle des toiles, ce qui m’obligeait à envisager ladite transaction, ou la simuler, dans un temps suffisamment court et raisonnable pour ne pas éveiller ses soupçons, alors que je n’étais initialement pas partisan de cette option, ce qui m’obligerait à revoir mes plans. Intéressant, car le bougre se révélait un peu plus alerte d’esprit que je ne l’aurais parié de prime abord, ce qui était certes à double tranchant, mais pouvait servir mes objectifs. Prenant rapidement ma décision, je le rattrapai par la manche juste avant qu’il ne sortît.

« Gisbert, puisque ce premier coup ensemble s’est déroulé sans accroc, que t’as pu voir que j’étais réglo dans mes combines, et que tu m’as l’air du genre à ne pas laisser passer une occasion en or, j’te propose de m’filer un coup d’main sur la suite de l’affaire. Comme tu l’auras reniflé, c’est un gros coup, et j’aurai besoin de faire grosse impression pour refourguer ça à tout bon bourge qui s’respecte. Trois porteurs pour les œuvres, à faire ça dans les règles de bout en bout, et si à la fin d’la transaction y’en a un qui s’perd dans les couloirs, grand bien lui fasse, c’est pas mes affaires s’il repart les poches alourdies si tu vois c’que j’veux dire. Mais pas Franz et Uwe pour cette fois, faut renouveler le groupe. Demain, ou le surlendemain au plus tard, une mise propre mais pas besoin d’en faire des tonnes. On a un accord ? »

Quelle ne fut pas ma surprise de voir sur ces entrefaites apparaitre mon commanditaire, manifestement curieux de savoir où en étaient mes préparatifs. Voilà qui en un sens tombait bien, s’il pouvait m’aiguiller concernant un dernier point de détail, l’une des dernières touches à la trame que je tissais depuis quelques temps déjà. J’entrepris donc de lui répondre avec toute la bonne humeur qui soit, les multiples contusions fraîches de ma face encore couvertes par un fard épais.


« La mise en place nécessite ses préparatifs afin de ne pas être bâclée, au risque de se retrouver le bec dans l’eau. La scène est dressée, l’acteur prêt, ne me reste qu’un point de détail à régler : l’annonce de l’ouverture de l’acte. Et pour ceci j’aurais besoin de tes lumières Herzlos : connais-tu des pépieurs dans les sphères bourgeoises, particulièrement autour de notre charmant « spectateur » Hugel ? Une voix qui pourrait faire remonter en quelques étapes à lui l’arrivée d’un notable ? Indiquer au juge que Sigismond Van Deijk, marchand d’art marienburgeois, est arrivé en ville tout récemment, et a commencé à faire le tour des demeures des plus grands de cette ville ? Car il est bien connu que tout hôte de marque se doit de se faire annoncer avant d’entrée en scène, et en cela je n’ai pour l’heure pas le réseau suffisant dans les environs pour le faire par moi-même… »

Cartes sur table, en cas d’échec me resterait à creuser la piste d’Halmut, qui m’était avis pouvait se révéler plein de ressources dès lors qu’on parlait de plus hautes sphères, mais l’appui d’Herzlos pouvait lui se concrétiser bien plus rapidement, le cas échéant, et paraissait donc des plus adapté pour la mise en œuvre de l’Acte I, Scène 1 du « Fat Marchand d’Œuvres Oniriques », écrit, mis en scène, et interprété par votre serviteur…
Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Herzlos esquissa un sourire et hocha la tête d'un air entendu. Une de ces mimiques qui sous-entendent que votre interlocuteur acquiesce à vos dires et comprend où vous voulez en venir, tout en se congratulant intérieurement d'avoir vu juste en choisissant de vous faire confiance.

- Donc tu veux que j'envoie mes « p'tits oiseaux » colporter aux oreilles du juge que tu... Pardon. Que « Sigismond Van Deijk » se balade en ville pour vendre des œuvres d'art, c'est ça ? Hum. Intéressant comme approche ; très intéressant, même. Subtil aussi, peut-être un peu trop mais on va essayer d'faire fissa pour pas s'faire doubler. Sigmul inspira bruyamment, eut un bruit de bouche puis se gratta le menton avant de continuer avec une moue faussement inquiète. Par contre, j'vois pas trop bien, une fois dans la place, comment tu vas faire pour récupérer la toile qu'on t'a demandée au nez et à la barbe d'Hugel ; vu qui t'laissera pas déambuler en sifflotant dans la baraque pour y faire ton marché et qu'il l'a sûrement mise sous clé que'que part où qu'elle est à l'abri des gens comme nous. Le truand soupira, passa plusieurs fois les mains sur ses cheveux gras pour les lisser puis y retourna pour se gratter le cuir chevelu. Si j'demande, c'est pas par curiosité, t'sais. C'est juste que j'veux être sûr qu'tu sais c'que tu fais et qu't'as bien compris que c'est pas des rigolos là-bas. Y en a plus d'un qu'on pleurer leur mère entre les mains d'Hugel et encore c'était dans l'cadre officiel ; alors s'il te choppe chez lui, personne le saura et il pourra te tirer les vers du nez pendant des jours et... j'aimerais pas qui r'monte jusqu'à moi, tu comprends ?

Bref, Herzlos acceptait d'épauler Sigmul à condition que ce dernier daigne bien vouloir lui dévoiler un peu plus ses intentions de manière à pouvoir estimer les risques encourus par chacun, et surtout lui.

Test de sous CHA (11) + bonus RP (1) = 12
résultat du D20 : 11 (réussite)

Sigmul Herzlos est convaincu que Sigmund est toujours l'homme de la situation. Il fera le nécessaire pour donner suite à sa demande.
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