[Sigmund] - Le triomphe de Ranald

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

De sa soirée passée à observer la demeure du juge, le bonimenteur ne fut guère comblé. En effet, soit il était arrivé trop tard, soit personne ne quittait la maison une fois le soir venu. Il avait donc dû se rabattre sur les gargotes environnantes en quête de quelques racontars à même de lui fournir une petite compensation à sa soirée de veille infructueuse.
Jet caché !
Sigmund fut surpris de voir à quel point, les gens savaient se montrer bavards quand il évoquait le « respectable » Mengot Hugel.

Ainsi, il fut mis au fait de certaines méthodes douteuses quant à la manière dont le juge parvenait à obtenir des aveux ; avait-il réellement mené des charlatans bâillonnés jusqu'à la faculté de médecine pour entendre des réponses qui le satisfissent ? ou n'était-ce là que des ragots colportés par les jaloux de sa réussite en magistrature ?


Plus tard, un vétéran vint à confesser qu'Hugel était peut-être devenu un personnage impérial noble et respecté mais qu'avant ça il n'était autre qu'un sergent ordinaire qui dirigeait le cinquième hallebardier tel une terreur.

« - Aussi vif qu'un serpent et pas plus aimable que maint'nant... »

Quant à sa passion pour la peinture, d'aucun disait qu'il s'agissait d'une lubie subite et incompréhensible. Sans doute le juge cherchait-il par là à se faire reconnaître en tant qu'égal des autres bourgeois et nobles de la ville. Peut-être, cherchait-il simplement à se faire accepter par ses pairs ? Quoi qu'il en fut, cela avait étonné tout le monde qu'il cherchât à acquérir « Le Triomphe de Ranald ».

« - Il n'avait jamais fait preuve de bon goût auparavant ! Regardez ce que peut devenir un roturier lorsque la chance frappe à sa porte ; même son majordome a de l'or sur ses vêtements ! »

Après tant de révélations, parmi lesquelles il lui faudrait sans doute démêler le vrai du faux, le bonimenteur entreprit d'observer la maison dès le petit matin dans l'espoir de trouver ce qu'il n'avait pas eu le loisir de découvrir la veille.

Ainsi, outre les soudards Tiléens que Herzlos lui avait déjà signalé comme étant le service de sécurité du juge, Sigmund put apercevoir, jusqu'à la mi-journée, quelques habitants des lieux quitter l'endroit. Il avait pris note, la veille, de quelques noms qu'il n'eut aucun mal à placer sur les visages qu'il vit défiler.

La première à sortir fut la vieille servante Brunhilda qui était chargée, avec une jeunette à la chevelure blonde bien peignée, de quérir les provisions nécessaires à la préparation des repas. Très tôt le matin, elles étaient parties au marché avec deux gros paniers en osiers qu'elles avaient ramenés remplis de légumes en tout genre et de volailles. La vieille femme était rentrée haletante et avait pesté contre sa compagne qu'elle avait jugé marcher trop vite. Personne n'avait su donner le nom de la blondinette mais on savait qu'elle avait été engagée depuis peu. D'aucun disait que le majordome en avait plus après ses charmes que ses compétences domestiques.

Ce dernier, Albrecht Oldenhäller, était un homme dur, voire cruel, qui n'hésitait pas à s'en prendre au personnel qu'il se plaisait à dénigrer et rabaisser sans cesse alors même qu'il n'était pas de meilleure extraction que les pauvres bougres et bougresses qu'il rudoyait. Lui et son maître étaient décrits comme colérique et sans cœur, hurlant sans cesse de jour comme de nuit. Or, mis à part ces plaintes d'anciennes servantes renvoyées sans ménagement pour un oui, pour un non, Sigmund n'apprit rien de plus sur le bonhomme. Il avait quand même remarqué qu'Oldenhäller s'était discrètement éclipsé de la maison peu avant midi en empruntant la trappe de la cave dont il conservait la clé dans une poche intérieure de son pourpoint.

Maintenant, le pâle soleil automnal était à son zénith et la rue était déserte… sans doute valait-il mieux s'éloigner avant d'éveiller les soupçons, quitte à revenir plus tard compléter les observations. A moins que Sigmund n'en ait appris assez pour commencer à passer à l'action ?
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Arriver tard sur les lieux ne m’avait guère porté chance, les alentours du manoir devenant peu mouvementés assez tôt dans la soirée. Néanmoins je n’avais pas pour autant perdu ma soirée, faisant alors coup double en étanchant ma soif dans un des bouges à proximité tout en sondant la populace avinée. Si ce que j’en avais alors appris ne me paraissait pas des plus utiles pour monter mon entreprise, certains éléments apparaissaient interloquents : un simple sergent devenu un notable respecté en finalement bien peu de temps ? Un homme près à toutes les extrémités pour obtenir ce qu’il désirait ? Surtout, si le quidam s’était lancé dans une aventure osée, au cours de laquelle Ranald lui avait souri, il me faudrait jouer des plus imaginatifs artifices pour espérer recapter le regard de mon tutélaire, et amener bonne fortune de mon côté.

Cependant j’avais ainsi pu saisir que ses goûts artistiques étaient encore tout récents, et que le drôle n’avait auparavant jamais acquis d’œuvre jugée « artistiquement réussie et raffinée ». Ses connaissances en ce domaine devaient donc se révéler fort limitées, toutes balbutiantes, et ceci pourrait fort bien faire mon affaire. Je gardais donc cette idée dans un coin de ma tête alors que j’observais à nouveau les alentours le matin suivant, dès l’aube. Pour trouver finalement une piste méritant approfondissement, en la personne d’une jeune servante fraîchement employée, que l’on m’avait rapporté avoir tapé dans l’œil du majordome lorsque je m’étais enquis de sa personne. Nouvel élément intéressant à prendre en compte, restait à voir à quel part de la fraîcheur de la donzelle se manifestait par une candeur exploitable.

La mi-journée débutait désormais, l’astre du jour se découpant pleinement dans le ciel, et je sentais bien être resté bien assez longtemps dans les environs pour ne pas m’attarder plus longtemps. Nul besoin n’était d’éveiller l’attention et de me faire remarquer. Pas pour l’instant, tout du moins. Je décidais donc dans un premier temps de retourner dans un quartier où j’avais plus mes aises, afin de mettre en branle la pénultième part de mon plan : l’alibi. Je me mis donc en quête d’un homme à la main agile et à l’œil vif, capable de manier le pinceau tel un esthète. En clair, il me fallait un véritable faussaire, probablement plus artiste qu’un quelconque auteur original lui-même, qui pourrait me fournir une toile capable de donner le change en l’absence d’un œil expert.

Une fois ceci fait, il me resterait à sonder ma potentielle informatrice, dont le béguin d’Herr Oldenhäller pourrait permettre quelques coups d’œil indiscrets sous couvert d’œillades effarouchées. Tout ceci nécessitait néanmoins en préambule une réception favorable à mes avances, mais chaque chose viendrait en son temps. Il était néanmoins nécessaire d’accélérer un peu les choses, dans la mesure où je n’étais d’après Herzlos pas le seul sur le coup. Direction l’artiste-peintre, donc !

HRP: toutes mes excuses pour le délai, clairement le changement d'activité n'est pas pour autant synonyme de plus de temps libre sur une période suffisante et régulière ^^". Je vais essayer d'accélérer un peu quand même.
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Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Pas de problème. Fais comme tu peux, je m'adapte. :wink:
Sans doute qu'à Marienburg, Sigmund aurait su où s'adresser mais sur ce coup-là, il dut s'en remettre à son commanditaire. Sigmul Herzlos parut d'ailleurs satisfait d'entendre que le bonimenteur avait bien avancé dans ses investigations et qu'il ne tarderait plus à passer à l'action, aussi s'empressa-t-il de l'aiguiller vers une de ses connaissances dont il ne cessa de vanter les mérites en qualité de faussaire :

- Ce gars-là est capable de faire des trucs faux plus vrais que les vrais, si tu mets le prix… Personne y voit qu'du feu ! Tu l'trouveras pas dans les bas-quartiers, par contre. Va te falloir t'aventurer chez les bourgeois. C'est qu'il a réussi à se faire une belle place au soleil, le bonhomme, termina-t-il avec un large sourire.

Une fois l'adresse en poche, Sigmund pouvait se rendre chez le faussaire dans le Süderich District. Il trouva la bâtisse abritant la demeure du faussaire dans le voisinage de l'Hospice de Shallya où défilaient les nécessiteux et les pèlerins de passage en quête d'un bol de soupe.

La maison de Bernward Voigt, c'était le nom qu'Herzlos avait donné, était typique du coin : trois étages serrés entre deux autres bâtiments également plus hauts que larges, une façade au dégradé crasseux de noir au pied de l'immeuble vers un gris sale à partir du deuxième étage, les fenêtres n'étaient que de fines ouvertures protégées d'un verre terne, épais et jaune ne laissant guère la possibilité de voir au travers. Modeste mais bien plus confortable que quoi que ce soit dans le Reikerbahn District.

Sigmund s'avança vers la porte au moment où un homme l'ouvrit pour quitter l'endroit. Il devait avoir une quarantaine d'années, sa barbe et sa moustache étaient bien taillées et correctement cirées. Il eut un mouvement de recul, surpris de voir quelqu'un planté devant sa porte puis son regard intelligent s'illumina alors qu'il détaillait d'un coup d’œil rapide et habile l'inconnu qui lui faisait face.

- Mein Herr, en quoi puis-je vous aider ? demanda-t-il finalement en passant deux doigts agiles sur sa barbe.
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Faute de connaissances dans le domaine, j’avais donc été obligé de quémander un contact fiable à Sigmul. Ce qu’il s’était empressé de me fournir en me gratifiant d’un sourire vorace, ce qui n’avait pas manqué de m’intriguer : cette toile avait-elle donc autant d’importance ? J’imaginais bien que oui, mais si mon commanditaire n’avait pas hésité à me fournir ce genre d’informations, sans chercher à la monnayer, ce pouvait-il que le sien lui eût promis une somme suffisamment conséquente pour ne pas le voir regarder à la dépense ? Qui donc aurait-eu ces moyens, en ce cas ?

Toujours était-il qu’il n’était pas temps de bavasser, aussi m’empressai-je de me rendre à l’adresse fournie, pour me retrouver nez à nez avec un quidam qui présentait bien, et s’avéra aussi surpris que moi alors que je m’apprêtais à frapper à l’huis de sa demeure. Je repris ma contenance en même temps que lui, et lui répondit donc céans, préférant dans un premier temps rester vague, afin de ne pas en dire trop au mauvaise individu.


« Herr Voigt, je présume ? Un ami commun m’a vanté votre habileté aux pinceaux. Un certain Herzlos. »


Je laissais quelques instants à l’individu pour saisir la teneur de mes propos, et ses sous-entendus. Le cas échéant également afin de m’assurer de sa véritable identité. Une fois ceci fait, je me présentais à mon tour, soucieux de ne pas paraître inconvenant.

« Sigmund Engelhart, pour vous servir mein Herr. Comme je le disais donc, l’on m’a fait l’éloge de vos compétences artistiques, aussi souhaité-je m’enquérir de vos tarifs, et par la même occasion probablement quérir vos services. Mais peut-être pourrions-nous en deviser en un endroit plus seyant que la rue ? Dans l’idéal, vous me verriez enchanté de pouvoir admirer quelques unes de vos pièces les plus abouties.»


Se présenter sous un faux nom à quelqu’un qui connaissait Herzlos n’avait qu’un intérêt limité et aurait même risqué de provoquer sa défiance si d’aventure il apprenait la supercherie, aussi avais-je préféré ne pas opter pour cette conduite. D’autant plus s’il m’arrivait par la suite de solliciter à nouveau ses services, autant instaurer d’emblée un certain climat de confiance en affaires.

Mon objectif premier était donc d’évaluer la qualité de ses travaux, et négocier avec lui une toile de maître, dans l’idéal la reproduction de celle d’un jeune artiste en vogue. Il était également important que cette toile ne soit pas connue pour appartenir à un notable, ce qui pouvait compliquer les choses. Mais nul doute que l’œuvre d’un jeune premier estalien pourrait convenir. Ou de toute autre contrée suffisamment éloignée afin que l’ensemble de son œuvre ne soit pas encore parfaitement connue et identifiée. Restait à m’assurer en premier lieu du talent de l’homme, même si je ne me faisais que peu de soucis quant à sa virtuosité du fait des recommandations d’Herzlos. Puis viendrait le temps des âpres négociations afin de ne pas me faire rouler mais bien contenter tout le monde, pour préparer le terrain à de potentielles collaborations futures.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 28 janv. 2018, 18:45, modifié 1 fois.
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Bernward Voigt s'accorda quelques secondes supplémentaires pour juger la pertinence d'accéder à la demande de Sigmund avant de se fendre d'un sourire de mise lorsqu'on s'apprête à faire des affaires.

- J'avais en tête de me balader mais cela attendra… Puis, invitant le bonimenteur à le précéder, il lui ouvrit grand la porte de sa demeure. Entrez donc, Herr Engelhart. Je sais exactement ce que vous avez besoin de voir pour vous persuader que vous alliez frapper à la bonne porte.

Dès qu'il entra, Sigmund put sentir toute l'humidité et la froideur qui imbibaient les bâtisses construites aux abords du Reik et cela d'autant plus que le sol du vestibule n'était fait que de terre battue. Heureusement, son hôte l'invita à emprunter les marches d'un escalier des plus raides vers le premier étage dont les solives se trouvaient à moins d'une coudée au-dessus de leurs têtes. Rapidement, les deux hommes accédèrent à une partie plus chaleureuse du logis et poursuivirent, sans s'arrêter, leur ascension jusqu'au dernier étage, le troisième, où la lumière du jour suffisait à elle seule à éclairer l'endroit.

Là, Voigt se planta sur la dernière marche, les mains sur les hanches, et inspira profondément.


- Voilà mon « atelier », cher ami. Ici, je peux laisser libre cours à mon « talent » et satisfaire ma clientèle même la plus exigeante. J’œuvre actuellement sur une reproduction du célèbre, parce que controversé, « Résurrection » de Titio di Castelponzone… Comme vous pouvez le voir, je n'ai pas de modèle et travaille de mémoire. J'ai si longuement observé l'original que j'ai gravé ses moindres détails dans mon esprit et n'ai qu'à fermer les yeux pour « voir » la toile.
Image
Test sous INT pour juger du talent de Voigt : jet caché.
Sigmund n'avait jamais vu l'oeuvre décrite par son interlocuteur mais il était frappé par le réalisme et les détails, les ombres et le travail sur les couleurs. A n'en point douter, il se trouvait en présence d'un maître en la matière.

- Et si vous me disiez ce qui vous amène précisément chez moi ?
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Manifestement j’étais tombé d’emblée sur la bonne personne, puisque l’évocation d’Herzlos suffit à lui faire m’ouvrir sa porte, et l’éventualité d’un recours à ses services nous mena prestement à l’entrée de son atelier. La pièce baignait de lumière naturelle, et je ne pus retenir un sifflement d’appréciation lorsque mes yeux tombèrent sur la toile en cours de reproduction qu’Herr Voigt me présenta. Le réalisme saisissant des personnages mis en scène était frappant, à tel point qu’une telle reproduction « de mémoire » avait quelque chose d’irréel, à vous couper la chique.

Néanmoins il ne fallait pas oublier que nous étions là pour affaire, et ayant désormais un aperçu du talent de l’artiste, je ne pouvais qu’appréhender ses tarifs, mais pourrai difficilement faire abstraction de son assistance dans l’entreprise qui était la mienne. Voigt ne s’y trompait pas d’ailleurs, car il s’enquit bientôt de l’objet de ma visite. M’approchant légèrement du tableau exposé à la lumière, je marquais un temps d’arrêt sur différents détails de l’œuvre, m’attachant à repérer les moindres imperfections pouvant s’être glissées dans l’œuvre, sans guère en mettre à jour aucune. Ce faisant j’élaborai le cours de ma pensée à l’adresse de mon hôte, lui indiquant plus précisément quelques détails du projet commun que j’envisageai :


« Et bien, mein herr, l’on n’avait pas rendu justice à votre talent en me proposant de faire appel à vos services, tant je dois reconnaître l’exactitude de votre coup de pinceau, et l’habileté qui en a guidé les mouvements. Pour en revenir à notre affaire, figurez-vous que je vais très prochainement rendre une visite de courtoisie à un nouvel amateur d’art, et qu’il me semblerait donc approprié de ne pas arriver les mains vides, dans l’optique d’une tractation. Je doute que le marchand ait une connaissance parfaitement au fait de la jeune vague d’artistes en devenir, de ces jeunes esthètes prometteurs qui prennent de l’ampleur dans les contrées voisines, mais souhaiterais lui en faire découvrir une œuvre pour l’occasion.

La pièce se devra d’être suffisamment évocatrice et rayonnante pour qu’il envisage de l’acquérir et de la faire figurer en bonne place dans sa collection. Le passé militaire de l’individu pourrait alors avoir de l’importance, un thème guerrier pouvant probablement trouver plus aisément grâce à ses yeux. Néanmoins je reste ouvert à toute suggestion de votre part. Auriez-vous actuellement à disposition une toile qui corresponde à ma rechercher, herr Voigt ? Si tel était le cas vous feriez assurément trois heureux d’un coup : le quidam, vous, et moi !»
Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

L'homme, bras croisés sur le torse et sourire en coin, ne perdait pas une miette du discours de Sigmund. Quand ce dernier eut conclut, Bernward s'approcha d'un amoncellement de rouleaux couvert d'une toile beige. Il fouilla un instant, déroula plusieurs papiers avant que son visage ne s'éclairât d'un rictus satisfait.

- Voilà ce que je cherchais... Puis, se tournant vers le bonimenteur, Et bien mon cher, on peu dire que nous sommes faits pour nous entendre, j'ai entamé un projet, il y a plusieurs mois, qui devrait ravir votre... comme avez-vous dit ? Ah oui : « amateur d'art »...

Nul doute que le faussaire savait peu ou prou à quoi allait servir ses talents mais il n'en souffla mot ouvertement. Son air malicieux et ses allusions entendues suffisaient à faire comprendre qu'il n'était pas dupe quant aux intentions de Sigmund.

Posant à nouveau les yeux sur le rouleau étiré entre ses mains, il reprit avec une moue faussement contrite :


- Evidemment, il me faudra du temps pour passer de ces modestes croquis à la toile fabuleuse que je me fais fort de vous fournir... Est-ce urgent ? ajouta-t-il en relevant la tête. Puis, Il siffla sa surprise face à l'impérieusement nécessité de raccourcir les délais au maximum quand Simgund lui annonça son empressement à être livré sans délai. Dans ce cas, je vais devoir mettre de côté mes autres priorités pour me consacrer sans tarder à votre affaire. Evidemment, mes émoluments seront en conséquence...
- Combien vous en demandez ?
s'enquit alors Sigmund conscient que cela risquait de dangereusement gréver son budget.
- Rien du tout...
- OK...
soupira le bonimenteur, alors qu'est-ce que vous demandez ?
- Je vois que nous nous comprenons. Vous êtes bien plus brillant que les traîne-savates que j'ai l'habitude de rencontrer par l'entremise de ce cher Herzlos. J'en suis ravi ! Entre gens intelligents, on finit toujours par s'entendre. N'est-ce pas ?


Bernward Voigt délaissa son parchemin et tira de son pourpoint une bourse qu'il fit tinter en la passant d'une main à l'autre.

- Vous ai-je dit que j'avais en tête de me balader lorsque nous nous sommes rencontrés sur le pas de ma porte ? Oui ? Bien. Il se trouve effectivement que je comptais me rendre chez un bookmaker afin de placer une forte somme sur un combat de boxe à mains nues. Vous me rendriez un immense service si vous alliez miser pour moi... et nous serions quitte.

Face aux interrogations légitimes de Sigmund quant au fait qu'il n'aille pas lui-même parier, l'homme sourit encore un peu.

Il se trouve que j'ai une grosse ardoise chez ce bookmaker et je ne peux décemment pas m'y présenter sans risquer de déclencher une certaine... hostilité de sa part, voyez-vous. Or, il se trouve que je sais quelque chose que la plupart ignore et je ne peux pas, non plus, passer à côté d'une telle opportunité.

Voigt conclut en tendant la bourse à son interlocuteur.

- Faisons-nous affaire, Herr Engelhart ?
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Ainsi donc la situation allait gagner en complexité, de nouvelles ramifications s’ajouter à l’arbre déjà bien touffu qui s’était dessiné dans mon esprit. Soit. Charge à ma personne de rester méticuleux et ne point négliger un branchage dans la mise en place de ma représentation, au risque d’y créer un déséquilibre qui nécessiterait bien plus qu’une part d’improvisation le moment venu. Ce petit détour ajouté à mes pérégrinations du moment ne semblait à première vu pas particulièrement ardu, et pourrait même si je jouais bien le coup se révéler littéralement enrichissante ! Je tâchais néanmoins de ne pas faire montre d’un intérêt trop marqué pour ce « service » demandé, lâchant un petit soupir avant de répondre, la mine contrite.

« Ce détour ne m’arrange guère, au vu de la relative urgence de la situation, mais soit. Un service entre professionnels de notre domaine en vaut un autre du même ordre, et les bons comptes sont gages de relations commerciales fructueuses dans l’avenir. J’entendrais cependant être informé plus en détails de la tractation en question, ainsi que de l’interlocuteur à aller trouver, des impairs à éviter peut-être ? Je ne puis que supposer que ce parieur ne manquera pas hausser un sourcil en voyant un nouveau venu parier d’emblée une somme non négligeable - puisque je suppose qu’une ardoise à même de déclencher une telle réaction ne tolèrera pas de remboursements ponctuels étalés dans le temps - dans un domaine où il n’aura pas fait ses preuves auparavant. Enfin, charge à moi de le faire passer sur la chance du débutant, n’est-ce pas ? »


Je me fendis alors d’un sourire entendu, évidemment tout ce discours avait pour but de glaner quelques détails sur le bookmaker, mais également de montrer à Voigt que je n’étais pas dupe d’une part - certains tenants et aboutissants obscurs de sa requête me demanderaient certainement d’improviser afin de ne pas me retrouver en fâcheuse situation - mais également qu’il était tombé sur la bonne personne. D’autre part, mes questions ne portant pas tant sur les raisons de cette inimitié que sur l’accomplissement de ce service, le virtuose du pinceau me faisant face pouvait ainsi y voir ma volonté de ne pas m’embarrasser de détails superflus, gage de la discrétion dont je faisais preuve avec mes partenaires commerciaux.

« Une dernière question cependant, pouvez-vous m’assurer que l’oisillon ayant porté certains détails à vos oreilles n’aura pas été pépier aux quatre coins de la cité, rendant cette entreprise par avance bien moins lucrative que vous ne le suggérez dans vos propos ? Ou que cet oisillon n’aura pas été envoyé à dessein pour démarquer plus aisément l’un de vos « partenaires commerciaux », en l’occurrence ici mon humble personne ?»

Evidemment, une combine éventée ne pouvait que se retourner contre celui qui tenterait de la mettre à exécution, et s’il m’était par le passé arrivé de me retrouver englué dans de telles situations inconfortables, m’en tirant généralement d’une pirouette plus ou moins élégante, il n’était pas question ici de perdre trop de temps, tout contretemps mettrait le reste du Grand Œuvre élaboré en retard, ce qui ne serait guère pour me plaire. Je n’avais cependant que peu de marge de manœuvre afin de ne pas me retrouver embrigadé dans une opération blanche, aussi étais-je d’ores et déjà résolu à me charger du service demandé.

C’est pourquoi après avoir obtenu suffisamment d’éléments supplémentaires de la part d’Herr Voigt, j’entrepris un léger détour par le Salvat, afin de revêtir la tenue la plus appropriée à la prochaine étape, avant de prendre la direction du lieu indiqué par le faussaire. Ce serait possiblement l’occasion pour moi de tisser une ou deux relations dans le domaine des paris, ce qui n’était pas pour me déplaire, mais il me faudrait rester suffisamment alerte pour détecter certains fâcheux détails que je ne pouvais qu’espérer relever à temps. Nul doute que le peintre aurait « oublié » de m’entretenir de certains éléments, aussi devrais-je me montrer suffisamment prudent dans ce monde où je n’avais pas encore mes entrées afin d’éviter la bastonnade en règle. Hors de question que ceci devienne une habitude dans les contrats d’Herzlos !
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par [MJ] The Puppet Master »

Le faussaire avait été très clair : il ne fallait en aucun cas que Sigmund ne mentionne aucun nom. En effet, il avait fait comprendre au bonimenteur qu'il lui serait bien plus profitable, pour ne pas attirer l'attention sur lui, de réclamer le luxe de garder l'anonymat. Bernward Voigt semblait persuader que le meilleur moyen de paraître honnête, si tant était que ce pusse être le cas aux yeux du genre de personnes avec lesquelles Sigmund aurait affaire, était, paradoxalement, de se montrer ouvertement réticent à décliner son identité ou celle de ceux qui l'auraient rencardé.
Pour la suite, le bonimenteur ne devrait sous aucun prétexte reprendre contact avec Bernward. Ce dernier lui avait commandé de conserver le récépissé qui lui serait remis et de continuer à faire son petit bonhomme de chemin sans plus se soucier de rien. Il était convenu que ce serait le faussaire qui reprendrait contact avec Sigmund, via le Salvat, quand viendrait l'heure de récupérer les gains.


- Pour ce qui est de ma source, elle est on ne peut plus sûre, croyez-le, Herr Engelhart. Je ne me permettrais pas de vous faire courir le moindre risque à ma place si je n'étais pas persuadé de sa probité, avait assuré Bernward en raccompagnant son invité jusqu'à la porte devant laquelle ils s'étaient rencontrés quelques instants plus tôt.

Lorsqu'il se présenta finalement à l'endroit indiqué, Sigmund n'eut aucun mal à trouver. Il s'agissait ni plus ni moins que d'une taverne aussi minable que celle de Jean Salvat à ceci près qu'elle semblait moins bien fréquentée. Les regards haineux et les airs patibulaires étaient, ici, monnaie tout aussi courante que la sueur et la pisse dont les odeurs imprégnaient la moindre parcelle d'air. Il n'y avait là qu'un ramassis de fripouilles et de crapules en tout genre, de l'escroc sans foi ni loi au spadassin balafré en passant par le voleur à la tire et le criminel endurci. Toutes les « professions » du milieu étaient représentées.
Heureusement pour lui, Sigmund suivit les indications à la lettre et traversa prestement la salle puante en direction d'un escalier au fond gardé par deux gros bras ni accueillants, ni bavards, ils n'étaient pas payés pour ça de toute façon.
Une énorme paluche se posa sans ménagement contre la poitrine du bonimenteur avec autant de douceur que lorsque l'on vient heurter le sol après une chute de plusieurs mètres, stoppant net l'avancée pourtant timide de Sigmund. Le « D’où qu’tu crois qu’tu vas, petit ? » qui accompagna ce geste fort discourtois reçut de la part de Sigmund, comme Bernward Voigt l'en avait informé, les quelques mots qui constituaient le laisser-passer pour accéder à l'escalier et éviter une sévère dérouillée. Et ce fut d'un pas de moins en moins assuré que l'escroc Marienburger descendit les quelques marches en colimaçon vers le sous-sol de l'établissement. En bas, une porte de bois s'ouvrit lorsqu'il y toqua avec la fréquence et le nombre de coups attendus. Une troisième brute l'invita d'un mouvement de tête à entrer puis referma derrière lui en grognant. Il y avait, assis sur un banc derrière une table de bois, un petit homme avec une paire de verre ronds sur le nez qui, à la lueur d'une douzaine de bougies, grattait son parchemin au fur et à mesure que les paris lui étaient communiqués. Debout contre son épaule se tenait un curieux personnage, tout en longueur, vêtu d'un manteau bourgeois descendant aux chevilles, dont les boutons rutilants et le col en fourrure juraient, de par leur luxe ostentatoire, avec la misère du Reikerbahn. Ses yeux avaient beau être dissimulés à l'ombre de son chapeau, on devinait aisément qu'il ne manquait rien de ce qui se passait dans la petite pièce. Ses longs cheveux bruns étaient huilés et deux larges anneaux pendaient à ses oreilles. Une cicatrice sous l’œil droit, une fine barbe bien taillée et un tatouage de lignes entremêlées autour du cou venaient compléter ce visage par ailleurs lisse et indéniablement charismatique. L'homme portait également un gilet ouvert sur son torse velu et un énorme pendentif doré, ainsi que deux larges ceintures de bon cuir richement rehaussé d'or aux boucles et passants, et une paire de jambières finement ouvragées dans la peau d'un reptile aux écailles pâles et grises était sanglée par dessus son pantalon moulant. Lorsque celui qui précédait Sigmund dans la petite file d'attente jusqu'à la table en eut terminé, un sourire espiègle se dessina sur les lèvres de l'homme.


- Tiens, tiens, tiens, commenta-t-il alors. Une nouvelle tête ! On dirait bien que notre cercle s'agrandit de jour en jour, hein Wilhard ? Le petit homme assis à la table acquiesça d'un hochement de tête distant tout en continuant son travail de scribe.
- Qu'est-ce qui t'amène chez Errol Distler ? interrogea l'homme en faisant danser une couronne entre les phalanges de ses doigts. Le combat de boxe clandestin ? Hum... Je vois. On dirait bien que c'est l'événement de la décennie, pas vrai ? Y a pas mal d'oseille à se faire, hein ? Alors, c'est quoi ton pari ?

Sigmund avait la bourse de Voigt dans la poche. Elle contenait pas moins de vingt couronnes d'or ; autant dire une fortune dans le Reikerbahn. Derrière les deux hommes, une petite ardoise était affichée au mur et la côte pour le pari du faussaire était parmi les plus élevées. Il s'agissait de la défaite du champion avant la fin du second round à six contre un...
Désolé pour le délai de réponse mais il m'a fallu me replonger dans ton RP pour me remettre dans l'ambiance. ;)
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Sigmund Engelhart
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Re: [Sigmund] - Le triomphe de Ranald

Message par Sigmund Engelhart »

Une fois une tenue plus passe-partout enfilée au Salvat, trouver le bouge où devaient se dérouler les combats n’avait pas été particulièrement difficile compte tenu des indications données par l’artiste, et les trognes des habitués, qui auraient pu en faire pâlir ou mouiller leurs chausses plus d’un, me rappelaient furieusement la maison - dans les méandres les plus putrides des canaux du Suiddock. En partie pour l’odeur également, ce mélange de sueur, de crasse, de sang et d’urine qui flottait déjà habituellement dans les rues de la Grande Altdorf montait à son paroxysme en de tels lieux, et je regrettais presque ne pas y renifler quelque effluve d’eau stagnante et croupie pour pleinement m’y retrouver, mais le quartier ne s’y prêtait pas.

Restait un obstacle de taille à franchir, le premier et non des moindres : un énorme portail vivant de muscles animés d’une hargne sans pareille, et mûs par une mission commune : écarter les importuns. Charge à moi alors de faire la preuve de ne pas appartenir à cette catégorie, fort heureusement Voigt m’avait instruit sur la plus simple des manières d’avancer en ces lieux. Ce n’est pour autant pas avec l’assurance la plus marquée que j’avançai en direction des deux armoires à glace, nettement intimidé par leur gabarit, puis leur regard, puis… l’énorme main qui se plaqua brutalement sur mon buste, coupant net ma respiration alors même que je l’escomptais. Reprenant quelques instants pour me redonner une contenance, je prononçais ensuite avec le plus de délié et d’assurance possible la formule consacrée.


« Je viens pour la cuvée spéciale ambrée distillée par Egelhoofd. Un ami me l’a chaudement recommandée ! »

Le code sembla faire son effet, néanmoins le regard en biais des colosses me fit froid dans le dos alors que je m’enfonçai dans la cave de la taverne, touchant désormais au but. Je ne me faisais cependant pas d’illusions : j’étais certes entré relativement aisément, mais encore allait-il me falloir sortir d’un seul tenant !

Enfin arrivé sur les lieux, je pus prendre le luxe d’examiner un peu les environs, embrassant la pièce du regard alors que j’attendais mon tour dans la file de parieurs. Par habitude je cherchai d’emblée toute ouverture pouvant faire montre d’un accès secondaire, par exemple l’entrée des combattants, ou plus précisément leur « sortie », pieds devant ou pas. Car nul doute que certaines de ces rixes organisées avaient leur lot d’ « accidents », comme aimait à les appeler le Gros Dieter à Marienburg. Une certaine tension se faisait sentir dans la foule des parieurs, à mesure que leur tour approchait pour déposer leur mise, rendant d’autant plus imminent le début des combats. Cette atmosphère n’était pas pour me déplaire, tant elle rappelait les paris du Suiddock, et mon goût du jeu en était évidemment titillé en cet instant.

C’est pourquoi lorsque mon tour arriva, après ces instants de réflexion précédents, je pris le parti d’incarner le jeune enthousiaste juste arrivé en réponse aux questions de mon hôte. Un mensonge n’était jamais plus vrai que lorsqu’il contenait une forte part de vérité.


« L’on m’a parlé depuis peu de votre établissement, et de vos activités fort divertissantes, herr Distler. » J’ôtai brièvement mon chapeau en le saluant, puis repris. « Sigvald Böttcher, à votre service. J’ai longtemps fréquenté le milieu en cette bonne vieille fille qu’est Marienburg, et souhaitais donc commencer à affûter ma chance chez la matriarcale Altdorf. J’ai donc sauté sur l’occasion dès que j’ai eu vent de l’affaire, d’autant que nous allons à ce que l’on m’en a dit assister à un combat d’anthologie ! J’ai hâte de pouvoir voir vos combattants à l’œuvre ! »

Posant sur la table la bourse confiée par le faussaire, je poursuivis d’un ton guilleret mais assuré :

« L’affiche principale a tout de l’affrontement héroïque, et j’apprécie particulièrement voir la fougue du jeune premier parfois capable de surpasser l’expérience et la certitude du vétéran. En toute confidence, j’ai de plus ouï dire que le jeune bleu avait suivi une exotique formation au combat, qu’il me semble fascinant de voir œuvrer, et par-là même absolument indispensable de soutenir. » Marquant une brève pause, comme pris dans une réflexion intense, je sortis brutalement huit nouvelles couronnes de ma propre bourse. « Allez, il me semble que l’instinct est crucial dans ce genre d’affaires, et que le bleu ne se produira en spectacle que mieux sous la pression des cotes ! L’ensemble sur la victoire prétendant au titre, avant la fin du second round ! »

Le sourire éclatant de l’assurance du joueur confirmé accompagna ce geste, alors même que je signai puis saisis le reçu fourni par le dénommé Wilhard. Même s’il me fallait rester aux aguets d’une entourloupe, rien de tel que de se retrouver dans son élément…


HJ: toutes mes excuses pour le délai. A nouveau. ça devient une habitude, j'espère retrouver un peu plus de temps dans les mois à venir ^^"
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 06 août 2019, 22:27, modifié 1 fois.
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Sigmund Engelhart, Voie du Bonimenteur
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