Rentrée des classes! [Alessio]

[[MJ] Le Djinn]

Les deux apprentis échangèrent un regard grave alors que la mégère qui servait d'infirmière frémissait. Elle fronça les sourcils bien plus qu'on ne l'aurait cru possible et demanda, d'un ton étrangement doux:

-"Pourrais-tu me donner les noms de ton mentor, de ton directeur et des élèves qui t'ont agressés, s'il te plait?"

Après qu'Alessio lui eût donné, elle envoya ses deux assesseurs chercher les susnommés. Nul doute que la racaille allait sentir la douleur passer.

-"Ne t'en fais pas, ici tu es en sécurité, personne ne pourra te faire de mal. Par contre il va falloir te reposer, tes blessures ne sont pas mortelles mais tu es bien amoché, tu vas donc rester là jusqu'à ce soir, le temps que les potions et cataplasmes fassent effet. Je serai à l'entrée, derrière mon bureau, si tu as besoin de quelque chose appelle-moi ou un de mes assistants. Il y a des latrines au fond de la salle."

Tout en parlant, elle assénait à Alessio un mélange de décoctions aux odeurs douteuses et aux couleurs indescriptibles qui tantôt le brûlaient, tantôt le refroidissaient et souvent picotaient. Ces jeunes ne devaient pas l'avoir raté pour qu'il y ait besoin d'un tel florilège...

Il se sentit d'ailleurs bientôt défaillir, une des potions qu'on lui avait fait boire devait être un somnifère. Il tomba donc dans un sommeil enfiévré, jusqu'à se réveiller, quelques temps plus tard. La vieille était toujours à son bureau, des traces de pas multiples salissaient le sol et les lucarnes laissaient perler le crépuscule.

[Alessio Strauss]

Bien sûr, il fallait s'y attendre, la még... l'infirmière demanda des détails. Alessia n'hésita qu'un instant à les lui donner, une petite vengeance lui ferait le plus grand bien. Sachant que le plat principal n'arriverait que dans plusieurs années. Et puis, peut-être qu'ils lui ficheraient la paix ensuite, quoi que le jeune mage avait peu d'espoir de ce côté là.

Mon responsable d'étude est le Seigneur Magister Augustus Marvaut. Mon mentor est le Magister Arelius Mourailosse.

Alessio reprit son souffle avant de continuer, tentant d'ignorer un maximum la douleur à sa mâchoire.

Quand à mes trois agresseurs, l'un d'eux s'appelait Alexis, un grand blond quasiment rasé, environ 1m85, le nez cassé, le visage carré, une forte carrure, des tâches de rousseurs discrètes sur le visage.

Quand aux deux autres, il y en avait un avec les cheveux bruns toujours très courts, tout aussi grand, aux allures plutôt maigres mais musclé, il avait un grain de beauté sur la joue droite, un visage fin et rectangulaire.

Le troisième était le moins grand des trois à peine plus que moi, donc environ 1m75, les cheveux également courts très roux, mais il était à peine moins large que le dénommé Alexis, son visage était par contre plutôt rond, et ses tâchent de rousseur loin d'être discrètes.

Ensuite, l'infirmière lui fit son petit discours, auquel il ne put s'empêcher de répondre ironiquement.

Ici, oui, quand je serais sorti par contre...

C'est là que le cocktail de potions que lui assenait l'infirmière commença à faire effet. La douleur qu'alessiO ressentait dans tout son corps s'estompa jusqu'à disparaître totalement. Il se vit en train de jouer à saute moutons dans les nuages, qu'elle rêve original se dit-il, avant de sombrer totalement.

Quand il revint à lui, Alessio se sentait déjà bien mieux, quoi qu'un peu patraque. C'est donc un peu hésitant qu'il alla faire un saut aux latrines. Il se dirigea ensuite vers le bureau de l'infirmière, elle avait dit qu'il devait rester jusqu'à ce soir, vu que le crépuscule tombait, il allait sans doute pouvoir rentrer. Il avait plusieurs courts à rattraper, pourrait-il demander ses notes à Vic' ? Peu de chances vu l'état de leur relation, peut-être aurait-il plus de chances à demander à ses compagnons de dortoir, il ne se les était pas encore aliéné. Mais c'était des garçons, et il avait le don pour se brouiller avec eux très très vite. Avec les filles au moins, il y arrivait, quoi que ce matin tendait à prouver le contraire, mais bon il n'avait pas été dans son assiette, ce qui était compréhensible vu ce qu'il avait découvert.

[[MJ] Le Djinn]

En voyant Alessio clopiner vers elle, la mage de la vie eut un sourire contrit. Visiblement elle connaissait les effets de ses remèdes et avait mal pour le pauvre apprenti qui s'approchait d'elle, plus mort que vif, alors que ses hématomes commençaient à virer au brun, donnant d'ailleurs à notre héros des faux-airs arabéens.

-"Ah, je vois que tu es réveillé, c'est bien, c'est bien... Le diner est passé depuis quelques minutes, tes camarades sont à la bibliothèque ou en salle de travail. Il devrait rester un peu de nourriture au réfectoire, ils en gardent toujours un peu pour les retardataires...

Ah et on a retrouvé les brutes qui s'en sont prises à toi. Disons simplement que grâce à leur vaillant sacrifice, nous aurons les latrines les plus propres de tout Altdorf!"

Elle adressa un sourire désolé à Alessio, puis pointa la sortie du doigt.

-"Allez, file! Si jamais les bleus persistent après une semaine ou si tu sens des douleurs constantes, reviens me voir."

Laissant sortir notre apprenti, elle retourna à ses papiers et grimoires. Alessio crû d'ailleurs reconnaître quelques symboles cabalistes simples. Peut-être des sorts de soin?
En tout cas, la vieille n'avait pas menti: le réfectoire était quasiment vide, seuls quelques mages plus âgés y déjeunaient, souvent encore vêtus de leur tablier de travail. Quatre sorciers assis à une table, d'ailleurs, avaient de telles cernes sous les yeux que c'était à se demander s'ils avaient dormis depuis un mois!

Il ne restait plus à Alessio qu'une pomme et un peu de pain pour accompagner, c'était peu mais ça calerait pour la nuit. Il devait, en revanche, être plus tard que l'infirmière ne l'avait cru au premier abord, car les salles se vidaient à grande vitesse et déjà quelques surveillants informaient que l'extinction des feux aurait bientôt lieu.

Toutefois, libre à notre héros de s'aventurer dans les dédales du Collège s'il le souhaitait ou de demander ses cours à un ou une camarade. D'ailleurs, il aperçut Victoria, penchée sur un parchemin. Elle ne l'avait pas remarqué, sa chevelure lui tombant devant les yeux.

[Alessio Strauss]

Alessio ne sentit qu'une très légère satisfaction à l'annonce de la punition, ce n'était rien par rapport à ce qu'il avait subi, et ce que ces trois là feraient si jamais ils se recroisaient à nouveau. Alessio n'avait décidément pas un repas très glorieux, mais cela tombait bien, car il n'avait guère faim ce soir, il avait comme un noeud à l'estomac qui ne fit que s'accentuer lorsqu'il vit Vic' assise à une table. C'était l'occasion ou jamais de s'excuser, d'autant que si elle faisait une nouvelle crise, il n'y aurait ce coup-ci pas beaucoup de monde pour y assister, et surtout pas les trois zigotos. En plus, si jamais il se réconciliait, il pourrait lui demander ses cours, ce qui ferait une pierre deux coups. Peut-être que son état actuel pourrait aussi lui servir à quelque chose. Autant utiliser l'incident de ce matin un minimum à son avantage, ce n'était que justice.

Son plateau où était posé glorieusement sa pomme et son bout de pain, il s'avança en clopinant jusqu'à Vic'. Il marchait précautionneusement, ce n'était pas parce que la douleur était maintenant quasi inexistante qu'il en était moins amoché. Arrivé derrière elle, il resta un instant là, figé tel une gargouille, se demandant comment attirer son attention sans qu'elle sursaute ou ne parte avant qu'il ait eu le temps de dire quoi que ce soi. Ne trouvant pas de solution idéal, il dit de la voix la plus douce qu'il le pouvait.

Vic', Pour ce matin, j'avais eu une nuit très difficile, mais ça ne justifie en rien mon comportement inadmissible, je te présente mes plus plates excuses.

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Quand elle entendit la voix d'Alessio, la jeune fille eut un sursaut. Surprise, elle souleva ses cheveux et les replaça derrière son oreille en se retournant vers l'origine du bruit. Levant les yeux, elle devina la silhouette d'Alessio, s'étonnant d'ailleurs car on le disait absent après une petite rixe survenue plus tôt dans la mâtinée. Elle allait lui répondre:

-"Non Alessio, c'est moi qui..."

Levant les yeux vers le visage d'Alessio, elle poussa un cri d'effroi en observant sa face encore très tuméfiée et partiellement déformée par les hématomes. Elle en tomba presque de sa chaise et porta la main devant la bouche alors que tous les regards dans la salle se tournaient vers elle et que certains lui demandaient de faire silence.

-"Oh, pardon, ce n'était... Je ne voulais pas... Qu'est-ce qu'il t'ait arrivé?"

Elle se leva et passa sa main sur son visage pour vérifier la gravité des dégâts. La présence, bien que douce, des doigts de la demoiselle sur sa peau endolorie ne lui fît pas du bien. Après quelques longues secondes, elle sembla rassurée et se releva.

-"C'est Alexis Vartinfer qui t'a fait ça? Il a passé l'après-midi à se vanter d'avoir réglé son compte à un apprenti... Ah l'enflure!"

Son regard sembla se perdre quelques secondes et elle plaça sa main sous son menton pour réfléchir.

-"Viens, on va aller dans les salles de réception. A cette heure elle son vide, personne ne nous entendra et je crois que nous avons à discuter."

Vive comme une fusée naine, elle remballa ses affaires dans sa sacoche et attrapa la main d'Alessio pour l'emporter avec elle. Allait-il résister?

[Alessio Strauss]

La réaction de Vic' fut beaucoup plus douce que ce à quoi Alessio s'attendait. En fait, c'était de la faute de Vic' ? Mais non ! C'était de la sienne. Il avait dit ce qu'il savait lui ferait du mal à un moment où il n'aurait pas du.

Bon, même s'il ne comprenait pas tout, il était trop heureux de retourner dans ses bonnes grâces pour se poser trop de questions. Il retint une grimace de douleur lorsqu'elle passa ses doux doigts sur son visage, alors qu'il articulait difficilement.

Il est vrai qu'il est possible que tes mots aient créé une mauvaise interprétation des choses pour certains balourds, mais tu n'es en rien responsable de leur stupidité.

A son autre question, il ne répondit rien, car elle semblait plus réthorique qu'autre chose.

"Nous avons à discuter" Cette phrase, Alessio avait appris à la reconnaître comme la pire phrase qu'un homme pourrait entendre de la bouche d'une femme. Enfin, en règle général, là dans ces circonstances précises, c'était surement la meilleure chose qu'il pouvait entendre. C'est pour cela qu'il se laissa faire lorsque celle-ci l'entraîna par la main. Bien qu'il dut néammoins lui faire un peu ralentir le rythme s'il ne voulait revenir à l'infirmerie plus tôt que prévu. Elle était peut-être une fusée naine, mais lui avait actuellement la vitesse d'un longue barbe unijambiste sur le point de rendre son dernier souffle. En plus, il avait sa pomme et son bout de pain qu'il essayait d'engloutir en même temps, ce qui n'était pas chose facile, surtout d'une seule main. Son plateau quant à lui, était abandonné sur la table.

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Les pièces se succédaient. A la rigueur et l'austérité des salles de séjour des résidents du Collège succéda bientôt la richesse et l'opulence des salons de réception. C'était ici que les grands événements étaient donnés, que les plus grands esprits que le monde possédait se réunissaient et qu'on forçait les étudiants à porter des tuniques propres et repassées, ce qui changeait agréablement de d'habitude.
En tout cas, en l'absence de tels événements, les pièces étaient vides, tout au plus quelques personnes passaient devant pour rejoindre un autre endroit. L'accès n'en était pas interdit, pourtant, mais il fallait croire que la puissance des lieux décourageait les joueurs de cartes d'y venir.

Il fallait dire que les salons avaient de quoi impressionner: tout n'y était que dorure, miroir si grands et si beaux qu'ils eurent fait honneur à un palais impérial! Que dire d'ailleurs des bas-reliefs dont les courbes graciles avaient été sculptées par les elfes pour le centenaire de la création du Collège? On ne pouvait pourtant pas parler de ces salles sans évoquer les lustres constamment allumés, sans doute par magie, qui pendaient au plafond dans un déluge de cristal taillé à la main par des maîtres-joailliers nains. Le plus grand était colossal, d'une transparence si pure qu'on eut juré qu'un brasier brûlait dans l'air, ce bijou était un trésor des Collèges tel que tout l'or de Marienburg n'aurait pu l'acheter.
C'était d'ailleurs dans cette salle aux proportions démentielles que la presque jolie Victoria attira Alessio. Elle alla se placer avec lui dans un coin, vérifiant bien que personne ne les suivait.
Ils étaient à l'abri derrière une cheminée en marbre, on ne pouvait les voir ou les entendre depuis la porte stylisée qui menait au couloir.

Victoria, rouge pivoine, regarda Alessio tout en se mordant la lèvre.

-"Hum... Alors voilà, je me lance. Alessio je.. Je... Maintenant je bafouille comme une idiote..."

Elle se retourna pour étouffer un petit rire. Un instant, sa face fût si rouge qu'un observateur extérieur aurait pensé qu'elle était sur le point d'exploser.

-"Je sais pas comment te le dire, je ..."

Elle trépignait sur place, comme la grande adolescente qu'elle était. Encore trop jeune pour s'affirmer complètement mais trop âgée pour sa laisser aller totalement à la fougue. Finalement, elle sortit une feuille de parchemin pliée de sa poche et la tendit à Alessio.

-"MetslàsurlebureaudeDameMévanwidemainavantqu'ellearrives'ilteplait...."

Elle avait débité à une vitesse difficilement concevable pour un esprit rationnel et reprenait péniblement son souffle, toujours couleur fraise mais les yeux implorants...

Elle tenait peut-être plus de l'adolescente qu'autre chose, finalement.

[Alessio Strauss]

Dans une des salles où les plus grands se réunissaient, et où les plus puissants conversaient le plus souvent de graves sujets, Alessio se retrouvait dans une situation des plus... Déconcertante. Tout d'abord, il avait cru qu'elle allait parler du pourquoi de sa réaction en cours la veille, mais cela aurait été trop beau pour être vrai. Ensuite, il pensa que celle-ci allait lui confesser son amour pour lui, ce qui aurait été des plus embarrassants, vu que c'est ce qu'il voulait absolument éviter. Il se montra donc clairement embarrassé devant ce qu'il prit d'abord pour des avances, se préparant déjà à les décliner, et ainsi à mettre fin à leur amitié naissante. Mais il ne s'attendait pas du tout à ça. Sa bouche s'ouvrit si grand qu'il aurait pu gober sa pomme entière sans difficulté, s'il ne l'avait pas déjà mangé en cours de route. Les yeux écarquillés, il pensa d'abord avoir mal entendu, vu comme celle-ci avait bafouillée, mais il dut bientôt se rendre à l'évidence.

Victoria serait-elle éprise de la belle dame ? Ce n'était pas chose recommandée de montrer de tels inclinaisons dans l'Empire, on avait vite fait de qualifier cela de déviance démoniaque. Ce n'était pas le cas d'Alessio, mais tout de même, c'était chose risquée. En plus, confié une telle chose à pour ainsi dire un parfait inconnu, cela semblait extrêmement risquée de sa part. Mais peut-être allait-il trop vite en besogne, et qu'il se méprenait. C'était possible, il ne fallait pas se jeter sur une conclusion trop vite, et agir avec prudence. Le jeune mage ferma son clapet, et fit un grand sourire à Vic', ce qui le fit légèrement souffrir.

Si c'est ton désir, cela sera fait, sois en sûr. C'est ce que les amis font l'un pour l'autre, non ?

Il prit le parchemin, qu'il rangea soigneusement dans son sac, dans l’étui où il stockait ses cours d'histoire.

Bon, je ne comprends pas pourquoi tu souhaites agir de cette façon, mais je suppose que tu as tes raisons. Mais du coup, seras-tu présente au cours de demain ? Si tu n'es pas là, je pourrais toujours te laisser recopier mes notes plus tard.

D'ailleurs, à ce propos, pourrais-tu me passer les tiennes pour les cours d'aujourd'hui, vu les évènements, je n'ai rien pu prendre, et il ne faudrait pas que je prenne du retard dès le deuxième jour.

Alessio essayait maintenant d'agir comme si de rien n'était, et que ce qu'elle lui avait demandé ne sortait pas de l'ordinaire, essayant de faire oublier la surprise qu'il avait d'abord manifesté devant sa demande.

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Le sourire de Victoria s'élargit encore davantage que celui d'Alessio, allant presque d'une oreille à l'autre.

-"Oh merci Alessio! Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir..."

Elle se mordit la lèvre inférieure pour s'empêcher de rire: on ne devait pas parler trop fort au risque de les entendre. Elle passa d'ailleurs un regard par la porte pour vérifier que personne ne les écoutait. Mais il n'y avait personne. Elle se retourna quand Alessio lui parla des cours, mais la blondinette replaça négligemment une frange de cheveux sur le côté, dans un mouvement théâtral.

-"Tu ne pourrais pas comprendre mes actions, Alessio! Nous autres, femmes, nous voyons trop loin pour des hommes comme vous!"

Elle ponctua sa phrase d'un petit rire et d'un gonflement de poitrine satisfait, tirant presque la langue à son interlocuteur.

-"Evidemment que je serai là aux cours de demain! Pas question que je rate un seul cours! Et pour mes cours, tiens..."

Elle lui passa rapidement tout ce qu'elle avait copié aujourd'hui, il y avait pas mal de choses écrites et quelques formules un brin velues.

-"Commence par tout recopier sans trop te poser de questions, pour aller plus vite, tu pourras toujours relire après! Rends-les moi quand tu auras terminé, demain en cours ça devrait aller, je les relirai plus tard."

La jeune femme lâcha un soupir de décontraction, enfin la journée semblait se passer correctement!

-"Mon mentor m'attend dans les labos, faut que je lave les outils et les verres... On se revoit plus tard du coup?"

En partant, elle lui lâcha une bise sur la joue avant de repartir, toute guillerette. Cette fille savait décidément comment se faire des amis!

[Alessio Strauss]

Alessio haussa les sourcils devant la remarque de Victoria. Elle était donc fier de ne pas être compris. Décidément, les filles étaient un bien grand mystère, mais en même temps, c'était ce qu'Alessio aimait chez elle. Les hommes étaient généralement si commun, si prévisibles, que s'en était ennuyeux. Pour preuve, le comportement des trois brutes le matin. En tout cas, la bonne humeur de jeune fille était contagieuse, il était dommage qu'il ne puisse exprimer la sienne sans grimacer de partout.

Bonne chance, moi j'arrive à échapper au mien... Pour le moment.

Tout allait pour le mieux, il avait des notes à recopier, et un bisou en prime. Le jeune mage se rendit à la bibliothèque, où il prit un certain temps pour recopier les notes de Victoria. Les notes étaient un peu bordéliques, mais lisibles, si ce n'est qu'il passa un certain temps à déchiffrer certains endroits où l'encre avait un peu bavé. Et bien, il faudrait qu'il lui touche deux mots quant à sa façon de prendre des notes à l'occasion, cela serait pour son bien.

Ensuite, Alessio se rendit dans son dortoir pour le moment encore vide. Ses compatriotes étaient surement en train d'étudier, de jouer aux dés, ou d'être l'esclave de leur mentor, tant mieux ! Il profita de ce moment au calme pour lire un peu, commençant le livre d'histoire coécrit avec un nain. On sentait décidément la patte de cette race tenace dès les premières lignes. Tout était soigneusement justifié, précis, c'était un plaisir à lire.

Cependant, Alessio n'eut pas trop le temps d'avancer dans cet ouvrage magnifique, en effet, malgré qu'il avait quasiment dormi toute la journée, il se sentait déjà éreinté du peu d'efforts qu'il avait fourni depuis son réveil. Il faut dire qu'il s'était vidé de son sang par tout ses trous, et pas que les huit donnés par mère nature, vu que ce très cher Alexis et ses comparses en avaient ouvert quelques nouveaux. Sa colère envers eux c'était quelque peu apaisé, et il était en train de se dire qu'il avait peut-être réagi un peu trop excessivement. Et puis, les tuer, c'était quand même se donner beaucoup de mal pour pas grand chose au final, ils ne méritaient pas tant d'attention.

Sur ces pensées, Alessio s'enfonça dans sa paillasse, c'était sûr que cela n'avait rien à voir avec son lit dans sa maison natale, mais il s'était habitué à ce genre de lieu de repos depuis le temps qu'il était parti de chez lui. Il s'endormit donc assez vite, faisant un rêve étrange ou un serpent géant lui sortait du postérieur. Même en rêve, c'était extrêmement douloureux.