Rentrée des classes! [Alessio]

[[MJ] Le Djinn]

Je vais considérer que tu pars à la bibliothèque, faut bien avancer ce scénar un peu!

Aucun son ne sortit de derrière la porte, rien. Quelques uns des élèves présents regardèrent Alessio comme s'il débarquait d'une autre planète. Quelle idée, parler à travers la porte des latrines! A quoi s'attendait-il? A un bruit de diarrhée en réponse?! L'idiot! En tout cas, constatant l'absence totale de réaction de la part de l'occupant de ces toilettes, notre apprenti mage rebroussa chemin retournant à la bibliothèque où les surveillants en charge de l'endroit le regardèrent passer avec curiosité. N'était-il pas déjà venu tout à l'heure celui-là? Avait-il oublié quelque chose?

L'oubli. Voilà justement ce qu'Alessio était venu chercher. Le rayon religieux était dense et fourni, on y trouvait des thèses théologiques, des analyses historiques de l'apparition de tel ou tel mouvement hérétique ou orthodoxe... Et bien entendu, mille et un traités sur la nature des dieux, aussi bien de l'Ordre que du Chaos. Pourtant Malal manquait à l'appel.
Il ne fallut pas bien longtemps à Alessio pour apprendre que les seuls écrits concernant cette divinité n'étaient pas disponibles en libre accès et qu'il fallait les demander aux magasins de livres. Non pas que les ouvrages proposés étaient particulièrement dangereux, mais ils étaient en nombre réduit et on ne pouvait pas risquer des les abîmer.

Pour les néophytes, d'après les bibliothécaires, il faudrait commencer par la thèse d'Hermann Polanovitch: "Malal, traité sur le cinquième dieu du Chaos". Par contre, l'avertissement était clair: comme tous les livres sur les dieux sombres il devait être rendu dans les temps, en très bon état et il était fortement conseillé de faire part de sa lecture à son magister superviseur.
Rien que les premières lignes faisaient frémir:

Les dieux du Chaos sont connus et crains dans le monde entier, mais il en est un qu'on ignore.
Sa parole n'est pas moins vicieuse que celle de ses frères, il n'est pas moins fou ou cruel, juste inconnu.
Cet ouvrage est le travail de quinze ans d'étude et je prie pour que sa lecture aide mes chers compatriotes à comprendre le danger qui nous menace.

[Alessio Strauss]

Alessio s'en alla donc sans savoir s'il s'était adressé à la bonne personne. Bah, il le saurait bien assez tôt. Après tout ce temps passé à chercher, il fallait dire qu'il se sentait épuisé, et ne se sentait pas d'aller ensuite fouiller le dortoir des filles. En plus ses bleus du matin le faisaient toujours souffrir, il fallait qu'il se pose un moment.

C'est ainsi qu'il se retrouva dans la bibliothèque, l'ouvrage de Malal dans les mains. Il avait du laisser son nom et celui de son mentor Arelius Mourailosse, mais cela n'avait guère d'importance pour lui, son mentor l'encourageait toujours à se cultiver, du moins tant que cela n'empêchait pas son élève de faire ses corvées.

Il préféra commencer à le lire tout de suite, car il ne souhaitait pas prendre le risque de l'abimer en l'emmenant hors du magasin de livres, surtout que vu qu'il avait dit à la personne dans les toilettes qu'il serait à la bibliothèque, il préférait s'attarder un peu dans le coin.

C'est avec précaution qu'il ouvrit le livre à la couverture noir, comme s'il risquait de tomber en poussières entre ses mains. Il commença alors à lire, d'abord plutôt lentement, puis de plus en plus vite, avalant les pages à une vitesse presque indécente. Jamais il n'avait lu un livre aussi vite, et c'était comme si chaque mot s'imprimait au fer rouge dans son esprit.

Malal, le dieu haïssant le chaos, celui qui avait été impuissant à vaincre ses confrères, mais que ceux-ci ne pouvaient détruire, emprisonné dans un endroit noir et sombre, d'où il arrivait néanmoins à influencer le monde. Son désir, anéantir les quatre autres dieux pour gouverner à leur place. C'était le dieu vers qui seul les plus démunis se tournaient pour avoir leur vengeance, et qui devenaient ensuite des monstres que tous craignaient. Une fois le lien crée, impossible de le rompre de quelque façon que ce soit

Le danger que souhaitait souligner l'auteur, c'était que même si on pouvait être tenté de les laisser tranquille pour qu'ils s'en prennent aux autres dieux du chaos, cela serait une erreur fatal. Les laisser prospérer causerait la fin de l'humanité, car nul doute que laissés seuls, ils vaincraient les quatre autres dieux, avant de se tourner vers le reste du monde, qui ne ferait pas long feu vu la puissance d'un seul guerrier de Malal. Il disait en effet qu'un seul des leurs pouvait vaincre tout un régiment d'adorateurs de Khorne facilement.

De plus, ils agissaient souvent dans l'ombre, avec une ingéniosité rivalisant les plus fidèles adorateurs de Tzeentch. Nul ne savait combien ils étaient, et ils sapaient le chaos, attendant le retour de leur Dieu pour s'unir et déchaîner toute leur puissance dans une vague irrésistible que rien n'arrêtera.

Alors qu'Alessio reposait le livre, tremblant comme une feuille, dans son esprit, tout commençait à faire sens. Le puzzle se reconstituait, laissant peu à peu place à l'horrible vérité. Son père n'était pas un simple utilisateur de magie noir, mais un servant de Malal, et nul doute qu'il avait converti sa sœur également. Tout espoir de faire revenir sa sœur dans le droit chemin serait perdu d'avance.

Comme un zombie, Alessio se leva, et rendit le livre, le regard perdu dans le vide. Son père savait-il qu'Alessio finirait par découvrir la vérité dans les collèges ? Surement, cela serait insulter son intelligence qu'il ne l'ait pas prévu. Alessio s'affala sur sa chaise. Ainsi, il lui laissait le choix, suivre le chemin de la damnation, mais pouvoir être avec sa sœur et son père, accomplissant les sombres dessins du dieu oublié, ou le combattre et périr. Car nul doute dans l'esprit d'Alessio qu'il n'aurait aucune chance contre son père. De plus il ne pouvait prévenir personne, ou il se retrouverait sans nul doute prisonnier et pacifié, perdu à jamais dans un trou sombre.

Était-ce vraiment un choix qu'il avait ? La logique lui indiquait clairement que le chemin le plus sûr était de suivre le plan de son père. Enfin, sûr, c'était relatif, le moins risqué dirons nous.

Une phrase de son mentor résonna alors dans son esprit :

"Quand on est face à un problème qui semble insoluble, c'est juste qu'il faut sortir du cadre pour le résoudre".

Oui, il avait un troisième choix, apprendre et devenir le mage doré le plus puissant ayant jamais existé, puis vaincre son père et sa sœur, seul. Cependant, il lui faudrait du temps, il devrait donner le change à son père, ce qui ne serait pas tâche facile, car il savait qu'au moindre doute, celui-ci n'hésiterait pas à le tuer. Viktor ne l'avait jamais aimé, lui ou sa sœur, il n'avait fait que se servir d'eux pour en faire des pions. Il avait damné sa fille adoptive, et conduit son fils à un choix impossible, un père aimant ne ferait jamais ça.

Voilà le choix qu'il faisait. Alessio se redressa, encore chancelant, mais en même temps remplit d'une volonté nouvelle, surement la seule chose lui permettant encore de tenir debout. Il s'y accrochait désespéramment, mais surement. Son père savait qu'Alessio se reposait constamment sur la logique, alors il ferait le choix le plus illogique et imprévu possible.

[[MJ] Le Djinn]

Le repas fût frugal, comme il convenait à un dîner distribué dans une cantine à des jeunes gens dont il fallait ménager les plaisirs. Etonnamment, Victoria n'était pas là, bien qu'Alessio entendit quelques rumeurs sur une jeune fille qui avait très mal vécu les cours de la première journée... La pression peut-être?
En tout cas, aucune trace de la demoiselle quand notre héros partit se coucher dans les dortoirs des garçons. Il partageait sa cellule avec trois autres jeunes gens, avec un lit à chaque coin de pièce et deux armoires communes. Ce n'était pas fortement pratique et pour un premier soir éprouvant personne ne semblait avoir réellement envie de parler. Ce n'était pas très surprenant, chacun était déboussolé, perdu dans ses repères... Les langues se délieraient au cours de la semaine, c'était certains.

Alessio, dans son lit de plumes dures, passa une nuit tranquille, jusqu'à être réveillé aux aurores par les cris cruels des surveillants qui venaient sonner le lever. Les étudiants s'extirpèrent avec difficulté de leurs lits, chacun espérant pouvoir gratter une ou deux minutes de plus. Malheureusement, la réalité des choses les rattrapa et ils furent tous extirpés de leur coco douillet pour être ramenés dans la file vers le réfectoire pour le petit-déjeuner rapide, à base de pain de seigle et d'une petite soupe de choux.
Alors qu'il mangeait à sa table, jaillit derrière lui Victoria, toujours grand sourire, son bol à la main, mangeant de bon cœur.

-"Hé ben, Alessio? Tu as vu un fantôme? Bien dormi?"

Et, comme si de rien n'était, elle continua son œuvre prédatrice sur ce pauvre bout de pain. Cette fille était décidément une énigme...

...Comme toutes les filles?

[Alessio Strauss]

Ce n'est pas un Alessio à l'esprit tranquille qui alla manger, il réfléchissait et réfléchissait encore. Il dut se forcer à avaler sa pitance, maintenant que sa décision était prise, il fallait déjà qu'il commence à planifier la suite. Pour le moment, il était en sécurité ici, le seul endroit où son père ne pourrait pas l'atteindre, mais cela ne durerait pas éternellement, et ensuite, il faudrait jouer au chat et à la souris avec le réseau de son père, qui était sans doute l'un des plus larges dans tout l'Empire. Le pire, c'est qu'il ne devrait pas en avoir l'air. Pour cela, l'anonymat serait son plus grand atout, mais cela voudrait dire qu'il ne pourrait pas utiliser le réseau d'apprentis perpétuels des Collèges, il savait que certains étaient sous surveillance du réseau de son père, même s'il n'avait pas les détails. D'ailleurs, il n'était pas sensé en connaître l'existence, en tout cas, on ne lui en avait encore jamais parlé dans les Collèges.

Tout à sa réflexion, ce fut à peine s'il remarqua l'absence de Victoria, et pour ainsi dire, cela l'arrangeait, il n'avait vraiment pas la tête à discuter actuellement. Victoria... Elle pourrait devenir une alliée puissante. Si Alessio ne se trompait pas, il était probable qu'elle soit où ait été dans une situation similaire à la sienne. La question, c'était si le Collège était au courant ? En tout cas, si quelqu'un pourrait un jour le comprendre et l'aider, cela serait bien elle. Mais il faudrait être prudent, très prudent, et attendre que leurs liens d'amitié se renforcent, donc pas avant plusieurs années au bas mot.

Et voilà qu'il panifiait, pensait déjà à manipuler, comme son père le faisait. Cependant, il commençait vraiment à apprécier Victoria, ce n'était pas un vulgaire pion. Il verrait donc bien comment les choses évolueraient avec elle, mais en attendant, il laisserait faire les choses naturellement. Il ne manipulerait pas ses amis.

Tout à sa réflexion, c'est à peine s'il se souvint finir son repas, et monter se mettre dans son lit. Il ne trouva pas le sommeil facilement ce soir là. Il ne manipulerait que les personnes qui le mérite, et son unique but maintenant serait de détruire son père, et surement sa sœur, car de ce qu'il avait lu, quoi qu'il arrive, une fois que l'on appartenait à Malal, c'était jusqu'à la mort. Il ne ressentait aucune haine ni colère envers eux, juste une profonde tristesse. Et puis, il ne savait pas pourquoi son père s'était converti au départ, il avait peut-être eu une intention louable.

Par contre, ce qu'il ne pourrait jamais lui pardonner, c'était d'avoir entraîné sa sœur là-dedans, avait-elle eu seulement le choix ? Il en doutait, lui n'y avait échappé que par chance, car son père avait d'autres projets pour lui. Son père avait néanmoins tissé une cage dont il serait difficile de s'échapper en vie, tout cela car il connaissait très bien comment fonctionnait Alessio. Le jeune mage comprenait maintenant les desseins de son père. Il savait par exemple qu'Alessio essaierait de survivre à tout prix, et qu'au final, même s'il hésitait, il ne révèlerait jamais ce qu'il savait sur son père, car cela signerait son arrêt de mort, ou tout du moins, un éternité à passer dans une cellule, privé de magie. Il avait donc prévu, que même si son fils souhaitait le trahir, il n'en aurait pas les moyens, et n'aurait d'autre choix que de jouer le jeu avec lui. Peut-être même avait-il prévu la tentative de son fils de gagner suffisamment en puissance pour s'occuper de lui, tout en pensant faire un choix qui le surprendrait. Il ne faudrait pas écarter cette possibilité. Tout cela serait déci...

Alessio se réveilla au son d'une voix nasillarde et désagréable, il n'avait même pas remarqué s'être endormi. C'est mal réveillé qu'il enfila sa tunique d'apprenti, puis descendit dans le réfectoire. Il commença à avaler sa pitance d'un air morne. Il sursauta lorsque Victoria surgit derrière lui, un grand sourire aux lèvres. Il grogna alors une réponse.

Nous avons tous un passé à porter, Vic'.

Puis, s'apercevant de son erreur, il sourit malhabilement.

Désolé, j'ai passé une mauvaise nuit. Et toi, comment vas-tu ? Prête pour nos fameux cours plus ou moins barbant que l'on retrouve chaque année ?

[[MJ] Le Djinn]

La jeune fille écarquilla les yeux devant sa première phrase, restant interdite un moment. Finalement, elle serra les poings et lui tourna le dos, pestant dans sa barbe. Elle avait à peine fait un pas en avant que sa tête sembla disparaître entre ses épaules, furieuse qu'elle était. Elle fit demi-tour et hurla à qui voulait l'entendre:

-"Crétin... Espèce de pervers! Grandis un peu, puceau!"

Un grand blanc se fit dans le réfectoire et toutes les têtes tournèrent vers le duo. Victoria, visiblement furieuse, s'en alla rapidement, complètement renfrognée. Des rires éclatèrent un peu partout alors que chacun retournait à ses activités. Visiblement, quelque chose à propos de l'humeur d'Alessio (ou était-ce ses dires?) ne lui allait pas. Autour de l'apprenti, seul à sa table à présent, des murmures se faisaient et déjà un groupe de commères le pointait du doigt en riant et en parlant à voix basse.
Le plus inquiétant était le comportement d'un petit attroupement de jeunes hommes non loin. Ce n'était pas de la moquerie mais de l'hostilité qui perçait dans leur regard. Peut-être avaient-ils pris Victoria au pied de la lettre? Auquel cas ça risquait de rapidement mal finir.

Test d'INI: 11, échec

Alors qu'il sortait du réfectoire pour aller en cours, une lourde main attrapa Alessio au col et le plaqua contre le mur. Il s'agissait d'un groupe de trois apprentis masculins, aux allures robustes et aux cheveux impeccablement rasés. Celui qui tenait Alessio était un grand blond aux yeux brun, le nez cassé, des tâches de rousseurs discrètes sur le visage, un regard fier et agressif. Il était plus grand que notre héros et sa poigne semblait de fer.

-"Alors comme ça on ennuie les filles, mon lardon? Fais gaffe, ça passe pas dans l'coin. Les queues-libres dans ton genre, on les connaît. Si t'ennuies encore une dame, on te colle une leçon, compris?"

Un autre élève derrière, un peu moins grand et fort, aux cheveux d'un roux flamboyant, posa sa main sur l'épaule de son ami.

-"Du calme Alexis, il y a du monde..."

Le balourd relâcha à peine sa prise et envoya Alessio contre un mur.

-"J'en ai pas fini avec lui."

Il retroussa ses manches alors que de nombreux regards se posaient sur eux et que des gens s'attroupaient pour voir la bagarre...

[Alessio Strauss]

L'excuse d'Alessio arriva trop tard, le mal était fait, la fureur déchainée. Après la sortie théâtrale de Victoria, il ignora les regards qui se posaient sur lui, réfléchissant déjà à la façon dont il pourrait s'excuser de sa maladresse. Il n'allait tout de même pas perdre si vite sa nouvelle amie, cela serait bien dommage.

Finissant sa pitance, il continua d'ignorer les autres, comme à son habitude, mais s'il avait fait un peu plus attention, peut-être aurait-il remarqué l'hostilité grandissante d'un certain groupe, et ainsi éviter la scène qui allait suivre.

Malheureusement, ce ne fut pas le cas, décidément, malmené deux jours de suite, ce n'était pas son année. Il se laissa faire, lutter n'aurait servi à rien, il se contenta de grimacer lorsqu'on l'envoya contre le mur, il allait avoir des bleus sur ses bleus, c'était sûr. Et il allait se prendre des coups de poings aussi apparemment, il espérait qu'il ne finirait pas le nez cassé.

Tout cela commençait sérieusement à atteindre Alessio, qui sentit soudainement la colère monter en lui. Tout son calme, sa logique, fut balayé en un instant par cette tempête qui se déchaîna dans ses entrailles. Après tout ce qu'il avait appris hier, il n'avait vraiment pas besoin de ces crétins qui avaient des muscles à la place du cerveau. Il fixa la brute, parlant d'une voix aussi froide que l'acier.

Si tu commences à frapper, tue moi, car si tu me laisses en vie, tu mourras le jour où tu poseras un pied en dehors des collèges.

Ce n'était pas des paroles en l'air, dans son état d'esprit actuel, Alessio pensait chaque mot qu'il prononçait. Si besoin, il se servirait du réseau de son père. Il n'était pas du genre à faire des menaces en l'air. Ce ne serait pas le premier mage à succomber par le réseau, renégat ou non d'ailleurs, un poignard dans l'ombre était aussi redoutable pour un mage qu'un pauvre paysan.

[[MJ] Le Djinn]

Test de Cha: (-2 parce qu'ils sont 3 contre un, quand même): 7, raté!

Les grands gaillards regardèrent Alessio, éberlués. Non seulement ce freluquet se permettait d'ennuyer une élève, mais en plus il les menaçait clairement, comme ça, aux yeux de tous? Non, ça n'allait pas se passer comme ça... Alexis se rapprocha, menaçant.

-"J'espère que t'as les couilles accrochées, lavette."

Les 3 glandus attaquent, tu répliqueras pour un round: ordre: Alexis, Brute 1, Alessio, Brute 2:

Alexis attaque!
Votre attaque a échoué (11).

Brute 1 attaque!
Votre attaque a échoué (12).

Alessio attaque!
Votre attaque a échoué (13).

Brute 2 attaque!
Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a réussi (2).Vous lui infligez une perte de 10 PV. Il en reste 50 à Alessio!

Round 2! Même ordre:

Alexis attaque!
Votre attaque a échoué (15).

Brute 1 attaque!
Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a réussi (7).Vous lui infligez une perte de 10 PV. Il en reste 40 à Alessio!

Alessio attaque!
Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a réussi (3).Vous lui infligez une perte de 8 PV. Il en reste 52 à Alexis!

Brute 2 attaque!
Votre attaque a réussi (5). La parade de votre adversaire a réussi (8).Vous lui infligez une perte de 10 PV. Il en reste 30 à Alessio!

Le combat fût court, malgré une résistance acharnée de notre apprenti. Les trois brutes l'arrosèrent d'horions et Alessio avala deux coups de poings très bien placés qui réussirent à le pousser dans ses retranchements. Les tortionnaires regardèrent le pauvre mage, partiellement ensanglantés et s'autocongratulèrent de leur victoire facile.

-"Allez dégage crevard! J'veux plus te revoir dans le coin pigé? Et gaffe à toi dans les dortoirs, on sait jamais ce qui peut se produire..."

Test caché

On parlait beaucoup, à voix basse, dans le cercle créé par des élèves intrigués. La dispersion commença peu après car il fallait aller en cours... Alessio saignait abondamment et paraissait bien mal en point. Allait-il partir à l'infirmerie du Collège ou irait-il tout de même en cours?

[Alessio Strauss]

Ce fut le premier combat de la courte vie d'Alessio, et pour quelqu'un d'aussi gringalet que lui, il se surprit à arriver à résister aux trois brutes, bien que ce ne fut pas sans conséquences pour l'intégrité physique de son corps. S'il sentait la douleur, celle-ci semblait lointaine, surement du à la colère qui l'habitait. La véritable douleur se manifesterait bien assez vite, quand l'émotion du combat serait retombée. Néanmoins, il avait beau saigner de partout, il était toujours debout. La bouche en sang, il put néanmoins lancer.

Vous vous rendez compte bien assez tôt que je suis un homme de parole.

C'était aussi bien qu'il se soit trouvé des victimes, cela servirait à tromper son père, ce genre de personnes ne méritaient pas d'être dans les collèges. Les laisser pratiquer relevait du danger publique. Il mémorisa soigneusement leurs visages, il en ferait des croquis ensuite, avec une description physique qu'il rajouterait. Sa vengeance ne viendrait sans doute pas avant plusieurs années, mais elle viendrait, et si cela ne serait surement pas de la main d'Alessio, il ferait en sorte que ceux-ci sachent pourquoi ils succombaient.

Alors que la tension commençait à retomber, la douleur se faisait aussi ressentir. Quel dommage, il ne pourrait sans doute pas assister au prochain cours, ou alors il ne ferait que tâcher son parchemin de sang, et probablement le reste de la salle, vu l'abondance du liquide carmin qui sortait de son corps. C'est donc clopin-clopant, grimaçant à chaque pas, qu'il commença à se diriger vers l'infirmerie. Il n'avait décidément pas de temps à perdre, où il ne tarderait probablement pas à s'évanouir. Tout de même, lui, impliqué dans une évènement aussi futile qu'une bagarre, les mentalités ne changeaient jamais, quelque soit le milieu, c'était décidément bien navrant. Ces gens qui interprétaient sans savoir, et tiraient des conclusions en dépit du bon sens, c'était bien le genre à faire sauteur leurs laboratoires.

[[MJ] Le Djinn]

Sur son passage vers l'infirmerie, les visages se retournaient. On parlait à voix basse, entre collègues ou entre élèves. Les bagarres étaient rares aux Collèges et les blessures aussi graves d'autant plus. Bon, bien entendu, parfois il y avait des accidents mortels dans les laboratoires, mais au moins c'était connu et des gens pouvaient rapidement réagir. L'absence de toute alerte et la présence d'un blessé si sévère faisait jaser.
L'infirmerie, elle, était au rez-de-chaussée, derrière l'entrée. Elle était assez grande et contenait de nombreux lits, séparés par des tentures. Tenue par une ancienne mage de la Vie et des apprentis de l'ordre doré, on y recevait de bons soins, enfin du point de vue de l'impérial moyen. Quand il franchit la porte, Alessio fût accueilli par le regard outré de la doyenne qui attendait paisiblement à son bureau, écrasant quelques herbes avec un pilon. Bien vite, cependant, elle se repris et d'une voix forte, appela deux aides:

-"Gaston, Hubert, allongés moi ce gamin! Je vais chercher du linge."

Deux robustes jeunes mages vinrent rapidement soutenir Alessio pour le forcer à s'allonger sur les draps blancs d'une des "cases". Ils étaient plus âgés que lui, un peu moins de trente ans. Sans doute étaient-ils des personnes ne pouvant manier la magie suffisamment bien pour être relâchés dans la nature sans risque...
Quand la mage de la Vie, Dame Stutnart, revint, son visage ridé n'affichait plus que de la détermination. Avec application, elle nettoya le visage d'Alessio à grand renfort d'eau et de serviettes.

-"Plus de peur que de mal, ce sont des blessures superficielles. Je vous donnerai des somnifères pour que vous puissiez vous reposer et je vous appliquerai une crème pour dégonfler vos bleus... Mais que s'est-il donc passé? On ne se fait pas ce genre de choses avec une mauvaise chute!"

[Alessio Strauss]

La progression d'Alessio fut difficile, il clopinait, tentant tant bien que mal de ne pas glisser sur son propre sang. C'était la première fois qu'il allait à l'infirmerie depuis son arrivé ici, il n'en avait jamais eu besoin jusque là. Il connaissait néanmoins le chemin théorique, mais eu du mal à le retrouver, ce qui était un soucis de plus pour lui, car dans son état, il ne pouvait pas se permettre de se perdre en se trompant de chemin. Alessio voyait bien une marque sur sa tombe : "Décédé car il s'est perdu", et sourit intérieurement, cela serait tellement pathétique.

Il ignorait le regard des autres, comme toujours. Il constatait d'ailleurs que personne n'essayait de l'aider, la nature humaine, décidément. On regarde, on n'intervient pas. Il se demandait combien de temps quelqu'un mettrait à réagir s'il s'évanouissait. Trop longtemps, surement. Ah ce qu'il avait mal, il apprendrait à mieux choisir ses mots à l'avenir.

Quand il arriva enfin à l'infirmerie, il crut qu'il allait de nouveau se faire agresser quand deux gorilles s'approchèrent de nouveau de lui, mais leur intervention fut salutaire. Il fut ensuite nettoyé par la mage, qui finit par lui adresser la parole. Alessio aurait préféré qu'elle se taise, il n'avait pas vraiment envie de parler, mais bon, il ne voyait pas non plus de raison de se taire non plus, aussi ouvrit t'il sa bouche, articulant difficilement, car sa mâchoire commençait à être douloureuse.

Juste quelques brutes qui se croient intelligentes madame.

Il ne voulait pas trop s'étendre sur sa situation, car il ne pensait pas que la mage l'aiderait de toute façon, les humains sortaient rarement du cadre qu'on leur donnait.