[RP libre] Etudes, expérimentations et apprentissage

L’Empereur Karl Franz siège à Altdorf, capitale impériale depuis. Altdorf est un carrefour du savoir et son université est l’institution académique la plus respectée de tout l’Empire. Là, les seigneurs et les princes de nombreux pays viennent s’asseoir aux pieds des plus grands penseurs du Vieux Monde. Altdorf est aussi le centre du savoir magique et ses huit collèges de magie sont fort justement réputés bien au-delà du Vieux Monde. Altdorf est une ville affairée, avec un nombre important d’étrangers, de commerçants et d’aventuriers. La cour impériale elle-même engendre une activité économique florissante, qui attire toutes sortes de gens.

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Helveticus Matix
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Message par Helveticus Matix »

Le collège de magie doré d'Altdorf, l'un des plus beaux bâtiments de la capital. Les mages de ce vent de magie ont toujours prospéré dans l'Empire, amassant des richesses folles grâce à leur commerce avec les nombreux demandeurs de potions aux effets légendaires et aux objets enchantés. C'est ainsi que le collège devint le plus riche et le plus convoité d'entre tous, justifié par le règne du magister patriarche, Balthasar Gelt.

C'est entre ces murs abondamment décorés et abritant une infinité de grimoires anciens que Sholto continuait son apprentissage. Quand il n'était pas dans le laboratoire de son maître pour l'assister dans ses expériences et s'instruire, le compagnon sorcier se promenait dans les couloirs du collège en contemplant avec délice la demeure.

Leistus prenait toujours le temps d'aller s'informer du travail de ses confrères en leur rendant directement visite et en leur proposant son assistance. Il fonctionnait toujours ainsi, sympathique et serviable pour se faire apprécier de tous et s'assurer que les services qu'il apportait lui seraient rendus un jour.

Son nom était connu dans tout le collège de magie, non pas par ses exploits scientifiques, mais par sa capacité à se lier d'amitié avec quiconque. Même les magisters, qui n'ont généralement que peu d'estime pour les sorciers dans leurs débuts, se plaisent à converser avec le petit magicien d'or, répondant à ses nombreuses question et l'informant de certains des projets en cours du collège.

Sholto n'agissait pas par pure bonté d'âme, loin de là. Tout comme chacun des hommes ayant été influencé par le vent de Chamon, il couvait un esprit pragmatique et terriblement rationnel. Il comprenait bien que la vie ne carburait pas qu'à la charité et la bonne intention. Il veillait toujours à nourrir ses propres intérêts, ses assistances et bonnes paroles servant d'investissement à long terme qui finirait par payer. C'est ainsi que, grâce à son élocution, sa dévotion, mais aussi ses manipulations, le magicien jaune se créa un important réseau d'information au sein même du collège.

Certains de ses collègues l'avaient même amicalement surnommé Araneus, en hommage à l'araignée Epeire Diadème (au physique boudiné...) qui tisse une toile munie de fils avertisseurs. Ces derniers l'informent des mouvements aux alentours et la venue de ses futures proies. Cette appellation lui était devenue presque autant familière que celle de Petit Magicien d'Or, prononcée uniquement par sa tendre mère.

Leistus revenait justement de sa visite après de sa mère. Il lui avait offert un nouveau parfum et autres odorisants uniques fabriqués par ses soins. L'alchimiste se rendait à l'atelier de son maître, Lazarus Feldmann, un magister très expérimenté qui s'était profondément lié d'amitié avec son élève lors de son apprentissage. Sur le chemin, Sholto croisa Bominus Dalfort, un maître sorcier, ainsi que son tout nouvel apprenti, un incapable du nom de Liro Marthus.

Sholto les salua de la main et vint à leur rencontre. Le visage bourru et fermé de Dalfort s'illumina, tandis que celui de Liro se renfrogna.


Maître Dalfort! Quel plaisir de vous voir! Et vous aussi, Marthis... euh, Marthos, c'est bien ça?

Le maître sorcier posa un regard accusateur sur son apprenti.

Marthus, cette plaie béante et handicapante s'appelle Marthus, je crois bien.

Leistus balaya le sujet d'un geste de la main et oublia (totalement) le jeune apprenti.

Je voulais vous parler de notre dernière conversation au sujet de ce projet fantastique sur lequel vous travaillez : la potion sans rêve, vous vous souvenez?

Bien sûr, Leistus! Cette satanée expérience me pose toujours les mêmes soucis : le sommeil est trop léger, si bien que le patient se réveille au premier pet de mouche!

Sholto rit chaleureusement, disant parfaitement pour qu'il ne paraisse ni forcé, ni trop discret. Liro, quand à lui, s'esclaffa tel un homme en pleine crise de torture. Sholto et Dalfort s’interrompirent et le maître posa un regard assassin sur son apprenti.

Hum, bref. Ce point m'avait intrigué et je suis donc allé me renseigner dans les archives du collège. J'y ai trouvé une information intéressante : l'eau de nuit et ses capacités, une fois correctement traitée, à assombrir une grande surface autour d'elle. Mélangée à votre potion du sommeil, à petite dose, évidemment, elle devrait plonger la conscience du patient dans une obscurité totale brouillant ainsi même les plus terribles des cauchemars.

Cependant, cette obscurité pourrait paraître oppressante pour certains. Je me demandais donc si le rajout parfaitement dosé d'un diluant d'une couleur quelconque, mélangé à des larmes d'un nouveau né, dont nous connaissons tout deux les effets qu'elles produisent, permettraient d'amoindrir cette obscurité. Le dormeur pourrait ainsi sommeiller sans rêve, flottant simplement dans un environnement légèrement coloré.


Le maître écouta les paroles de Sholto et afficha un sourire de satisfaction après une seconde de réflexion.

C'est évidemment, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt. Il me faudra rajouter de la poudre de lembas pour stabiliser le tout et rendre le mélange sans danger. Sholto Leistus, vous êtes une perle rare! Feldmann est bien chanceux de vous avoir comme disciple!

Il posa sa main contre le coin de sa bouche comme pour cacher ses paroles à son apprenti, mais prit cependant soin de murmurer assez fort pour que ce dernier entende :

Tout le monde n'a pas eu cette chance...

Leistus rit doucement.

Et bien Sholto, je m'en vais tester cela de ce pas! Sachez que j'ai bonne mémoire et que je n'oublie jamais un service rendu.

Araneus le salua puis continua son chemin. En croisant il lança un sourire satisfait à l'apprenti qui le regardait d'un air mauvais.

De tous les services qu'il rendait, c'était ceux qu'il préférait : collecter des informations pour les autres. Animé d'une soif de savoir intarissable, le compagnon sorcier apprenait ainsi beaucoup de ses escapades entre les bibliothèques de l'académie. De plus, il étudiait le sujet demandé en détail et s'étalait bien souvent sur d'autres domaines affiliés. Par exemple, lors de ses recherches pour maître Dalfort, il avait beaucoup appris sur toutes les sortes de concoctions en rapport avec le sommeil, mais aussi sur la neuroscience. Il était à présent capable de fabriquer de la poudre de torpeur, des philtres du cauchemar, ou encore, plus intéressant, une potion de prémonition. Cette dernière favorisait les rêves prémonitoires et les rendait plus facilement interprétables.

Sholto se rendit ensuite dans le laboratoire de son maître et le trouva, équipé d'un tablier, de gants épais et de ses lunettes de protection, en train de manipuler des fioles fumantes. Tout mage doré, qu'il soit apprenti ou magister, se plaisait à revêtir des vêtements raffinés et richement décorés, rappelant leur appartenance au collège doré. Cependant, lorsqu'ils sont dans leur atelier, le pratique remplace l'esthétique, comme le prouvait Lazarus en cet instant.

Leistus se délecta des odeurs qui émanait des différentes concoctions du laboratoire, puis il pénétra dans la pièce. Feldmann l'entendit et, sans tourner la tête, s'exclama :


Leistus! Vous tombez à pique!

Il versa trois goute d'une fiole dans un épais bol dans lequel une mixture bleuâtre fermentait. Le mélange entra soudain en ébullition et une explosion de fumée remplit la pièce, brouillant totalement la vue de Sholto. Le nuage nauséabond se dissipa en quelques seconde et le compagnon sorcier découvrit son maître juste en face de lui, le bol entre les mains et affichant un sourire fou.

Allez-y, buvez!

Sholto posa un regard sur le mélange en ébullition. Les bulles semblaient témoigner d'un liquide bouillant et corrosif.

Mais je...

Feldmann fourra le bol dans la bouche de son disciple et le leva pour le forcer à boire

Allez, allez, ce n'est pas chaud!

Leistus avala malgré lui, manquant de recraché la concoction à plusieurs reprises. En effet, elle n'était pas chaude, mais elle était aussi lui d'être bonne! Lorsqu'il eut bu tout le breuvage, le mage jaune toussa puis regarda son maître. Deux secondes s'écoulèrent et la potion fit son effet.

Sholto regardait Lazarus droit dans les yeux. Il finit par remarque que ce dernier ne bougeait plus d'un millimètre, figé avec son expression de savant fou en attente de résultat. Leistus voulut baisser légèrement les yeux pour regarder le sourire ébahi de son maître mais n'y parvint pas. Il était totalement paralysé, tout comme Feldmann et le monde autour de lui! Araneus remarqua même du coin de l’œil que les bulles des concoctions en ébullition restaient immobiles dans les airs! Le temps s'était arrêté, bien que sa perception des choses restait aussi vive qu'avant.

Sholto finit par se rendre compte que ses propres yeux bougeaient très lentement. C'est après une trentaine de secondes qu'il put enfin fixer la bouche de son maître. Le temps n'était pas figé, il était terriblement ralenti, ou plutôt les sens de perception de Leistus s'étaient développés au point de capter les millisecondes! Ainsi, le simple mouvement des yeux prenait une éternité car, bien évidemment, le corps ne pouvait pas suivre.

Très lentement, le cobaye posa son regard sur les bulles qui miroitaient dans un coin de la pièce et ce qu'il voulait voir arriva : l'une des sphères éclata sous ses yeux, offrant un spectacle d'une splendeur indescriptible. La bulle prit tout son temps et se divisa en un millier d'étincelles à la propagation parfaitement symétrique.

Sholto entendait un son constant, stable mais multiple, toutes les ondes sonores arrivant si lentement à ses oreilles qu'un simple "tic" était infini. Leistus découvrait une nouvelle forme de sonorité, une mélodie impraticable, unique, harmonieuse, inexplicable.

L'effet de la potion s'estompa petit à petit, la vie reprenant lentement dans ce magnifique tableau qui s'affichait devant Leistus. Ses yeux reprirent leur vitesse, les sons s'éteignirent pour laisser place à d'autres et les formes commencèrent à s'animer. Après une dizaine de secondes, Sholto était de retour dans la réalité.


Alors?

Le compagnon sorcier avait bien du mal à retrouver ses marques après une expérience aussi forte. Il n'arriva tout d'abord pas à articuler la moindre syllabe, puis finit par sortir un simple mot.

Indescriptible!

Feldmann afficha un large sourire de satisfaction, son expérience était une totale réussite.

Dévoré par la curiosité, Leistus ne sut quelle question poser en premier. Quels ingrédient? Quelles recherches? Quels dosages? Lazarus diffusait une énorme, mais chaleureuse, autosatisfaction. Il était fatigué après ses heures de travail et alla s'asseoir avec son apprenti. Il parlèrent des heures durant, Feldmann expliquant comment il était venu à créer un tel breuvage et Leistus posant toujours plus de question.

Certes, le maître expliqua à son disciple la fabrication du breuvage, mais il prenait pas beaucoup de risques en dévoilant ainsi sa recette. En effet, Sholto de comprenait presque rien de la préparation qui regroupait des concepts alchimiques dont il n'avait jamais entendu parler. De plus, les manipulations demandaient un tel niveau d'expertise et d'habileté qu'il serait même incapable de faire les préparatifs.

Cela faisait deux ans que Lazarus travaillait en parallèle sur ce projet dans le plus grand secret, expérimentant ses premiers essais sur des orques ou des gobelins capturés. Les premiers tests avaient été catastrophiques, les cobayes finissant fou ou l'esprit totalement anéanti. Il raconta à son disciple qu'une fois, les effets de la potion s'étaient étendus jusqu'au système nerveux. L'orque massif tentant de se mouvoir dans cette phase de temps en suspend, s'était retrouvé habité de spasmes imperceptibles à l’œil nu. Ses muscles, ses os et sa chair n'avaient pas pu supporter de tels mouvements, certes minuscules, mais terriblement brusques, et ils avaient été réduis en bouillie.

A présent que la potion fonctionnait, Feldmann avait l'intention de déposer un brevet. C'était, pour l'instant, sa plus belle création et le collège se souviendrait de son nom grâce à elle.


Vous rendez-vous comptes, Sholto? Cette potion pourra nous permettre de capter des phénomènes se produisant dans un laps de temps d'une milliseconde! Couplé avec une conscience de la magie, les humeurs aethyriques pourraient être étudiées de manière chirurgicales et nous pourrions encore mieux comprendre leur fonctionnement!

Bien que Leistus n'avait pas comprit grand chose de comment créer ce breuvage, il savait cependant que ce dernier ne pourrait pas être fabriqué par n'importe qui et que la moindre fiole prendrait un temps fou à concevoir.

Le visage de Lazarus s'assombrit soudainement.


Je pense aussi avoir mis au point, selon moi, le pire objet de torture qui ait jamais existé. Voyez -vous, il me suffit d'augmenter les dosages pour en booster radicalement les effets. Imaginez ce que vous avez ressenti, multiplié par mille! Des années entières s'écouleraient sans que la victime ne puisse cligner des yeux! Une seconde devenant un siècle durant lequel il est impossible de mourir, de bouger, de parler! Seulement fixer un seul et même point, immobile, tout comme le monde qui nous entoure.

J'en tremble rien que d'y penser! Je ne souhaiterais pas cela à mon pire ennemi.


Les deux hommes restèrent silencieux quelques instants. Sholto s'imagina à son tour subir une telle torture, il préférait subir les tortures de tous les dieux du chaos réunis plutôt que de finir ainsi, l'esprit totalement balayé, les souvenirs de la seconde précédente oubliés.

Le maître se ressaisit soudain et tapa dans ses mains pour sortir son disciple de sa réflexion.


Bien! Sholto, il est temps de se remettre au travail! Nous allons exercer votre maîtrise du vent de Chamon. Vous avez répété le sort que je vous ai demandé d'apprendre?

Bien sûr, maître. Le serviteur de Métal qui permet d'animer un compagnon à partir d'un amas de métal.

Ce sort est loin d'être aussi simple que les premiers que je vous ai appris. Je ne m'attends pas à ce que vous réussissiez du premier coup.

Sans rien dire, le compagnon sorcier s'approcha d'un amas de ferraille prévu à cet effet. Il leva ses mains au niveau de la taille et commença à prononcer l'incantation.
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Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [RP libre] Etudes, expérimentations et apprentissage

Message par [MJ] Le Grand Duc »

Incantation de Serviteur de Métal (sort moyen, -2 Mag) : 15, 16, 15, 8, réussi.
Le serviteur de métal est actif pendant 1d10 = 10 heures.
+2 xpms
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Re: [RP libre] Etudes, expérimentations et apprentissage

Message par Helveticus Matix »

Le compagnon sorcier sentait le regard de son maître peser sur ses épaules. Lazarus se trouvait juste derrière lui et contemplait la scène avec intérêt. Chaque mouvement, chaque mot prononcé par Sholto serait étudié avec minutie pour capter sa compréhension du sortilège, ainsi que ses zones d'ombre.

Sans plus attendre, Leistus exécuta les mouvements nécessaires tout en récitant les paroles avec soin. La prononciation était très importante, c'est pourquoi le disciple fit attention à ne pas manquer un seul de ses critères. Les vents de magie se manifestèrent légèrement autour du mage, virevoltant en attente des indications à suivre. Ils se dirigèrent ensuite vers la carcasse, s'infiltrèrent entre les morceaux de métal puis tentèrent de soulever le tout. Puis, rien, la taule ne bougea même pas d'un centimètre et l'aethyr se dissipa, comme vexé de son échec.


Bien! C'est un début! la plupart des apprentis ne parviennent même pas à prononcer correctement les paroles et à manifester la moindre humeur aethyrique. Les autres, généralement, perdent le contrôle et en subissent les lourdes conséquences.

Certes, intérieurement, Sholto était un peu déçu. Mais il n'en laissa rien paraître, préférant toujours garder la bonne humeur aux côtés de son maître. Rien n'était plus agaçant que quelqu'un se plaignant de ses échecs, transmettant son désarroi à leur interlocuteurs. Leistus préférait, plutôt que de perdre du temps à se morfondre, analyser immédiatement son échec pour mieux apprendre de ses erreurs.

Apparemment, l'aethyr manifestée était loin d'être suffisante. Je pense avoir correctement prononcé les incantations, quelque chose d'autre clochait.

Feldmann se rapprocha de son élève pour lui parler.

Voyez-vous Sholto, lorsque l'on prononce une incantation, nos paroles et nos gestes indiquent à l'aethyr ce qu'il doit faire pour animer correctement un sort. Les paroles et la prononciation décrivent la forme et les propriétés que doivent prendre la manifestation magique.

Ici, par exemple, vous lui ordonnez d'aller s'infiltrer dans ce tas de ferraille pour l'animer et en faire un compagnon dévoué. Vous avez correctement prononcé l'incantation, ce qui n'est pas rien! Donc, le vent jaune a suivi les indications à la lettre.

Cependant, lorsque l'on prononce un sort, il est tout aussi important de surveiller son débit de paroles et ainsi, assurer un rythme clair et précis propre à chaque sortilège. Ce rythme définit la quantité de magie que vous souhaitez mettre à votre disposition et c'est pourquoi il doit être parfaitement calculé. Si le rythme est trop lent, la quantité de magie utilisée est trop petite pour créer le sort. Si le rythme est trop rapide (généralement à cause d'un sorcier trop impatient et sûr de lui), la manifestation aethyrique est trop grande et échappe au contrôle du magicien. Cela peut mener à un fiasco bénin ou même parfois, à de véritables catastrophes.

Fort heureusement, vous être un minutieux. Aussi, vous avez pris le temps de parfaitement prononcer l'incantation et résultat, vous l'avez réciter trop lentement. Vos indications étaient donc incorrectes et la maigre manifestation magique n'a guère suffis à relever ne serait-ce qu'un écrou de cet amas de métal.

Il n'est donc pas suffisant pour un magicien de simplement lire des lignes de son grimoire de sort, il en connaître chaque ligne par cœur pour ne pas être freiné par sa lecture.


Leistus écouta avec attention les paroles de son maître tout en hochant la tête. Il n'avait jamais réellement prêté attention à ce "rythme" si important et celui-ci n'avait jamais provoqué d'échecs lors de sa prononciation du reste de sa panoplie de sorts.

Son visage s'illumina soudain.


Je comprends! Plus un sort et simple et moins ce rythme est strict, offrant plus d'approximation à l'incantateur. A l'inverse, un sort de haut niveau ne laisse presque aucune marge au sorcier et requiert de l'exactitude, si bien qu'une prononciation trop rapide et donc potentiellement dangereuse peut arriver même au plus patient et minutieux des magiciens.

Exactement! Dit Lazarus en accompagnant ses paroles d'un geste approbateur.

Chaque sort est un peu comme une symphonie. Les sorts mineurs tiennent plus de la petite mélodie que l'on chantonne, tandis que les sorts supérieurs et majeurs sont de véritables sonates.

Feldmann regarda le plafond d'un air interrogateur.

Hmmoui, c'est une belle métaphore. Je valide.

Sholto comprit qu'il était temps pour lui de retenter de lancer le sort et se tourna de nouveau vers le tas de ferraille. Il ne voulait pas que son maître ait à le lui demander, ce genre de petits détails ternissait toujours la bonne humeur.

Le compagnon sorcier fit, cette fois, très attention à ne pas trop prendre son temps sans pour autant se précipiter. Il garda le rythme tout du long, mais, il s'en rendait compte, sa prononciation en pâtissait. Les vents de magie se manifestèrent bien plus fortement qu’auparavant, ils étaient plus épais, mais aussi plus vifs. Le rythme que leur imposait Sholto n'était plus aussi mou et lent que lors de sa première incantation et la manifestation magique grandissait vigoureusement, impatiente d'entendre les prochaines directives.

L'aethyr se dirigea lentement vers l'amas de métal, mais, une fois entré à son contact, il ne s'infiltra pas. Le vent doré enroba les morceaux de fer comme s'il cherchait à les protéger, puis il ne bougea plus. Le métal était à présent recouvert d'une fine aura dorée.


Vous avez trouvé un bon rythme, Sholto! A présent, c'est la prononciation qui pose problème.

D'un geste de la main anodin, Lazarus dissipa la couche de magie qui recouvrait le tas de ferraille.

Allez, allez! On reprend!

Leistus réitéra l'expérience, à présent familiarisé avec le rythme de l'incantation. Cette fois, l'aethyr se manifesta correctement et se dirigea vers le fer sans broncher. Mais Sholto dérapa légèrement lors de la prononciation d'un des derniers mots du sortilège. Le vent jaune s'infiltra correctement entre les taules et autres composants, puis, dans un spasme, souleva légèrement le tout.

La ferraille retomba ensuite lourdement au sol. Sholto était satisfait de cette tentative.


Aha! Vous commencez à saisir le concept! C'est bien "Millenu" et non pas "Millenus", mais j'ai cru comprendre que ce n'était pas intentionnel. Je pense qu'encore une petite dizaine d'essais et vous devriez y parvenir.

Leistus ne répondit pas, il avait toujours les mains levées au dessus de la ferraille. Il avait comprit exactement ce qu'il devait faire et ne voulait pas le perdre en pensant à autre chose. Sans plus attendre, il prononça à nouveau l'incantation. Cette fois, rythme et prononciation allaient de pair.

L'incantation sembla infiniment plus cohérente aux oreilles de Sholto, elle prenait tout son sens! Décortiquée, une symphonie n'était qu'une suite de notes indépendantes et sans valeur, mais ensembles, elles formaient tout autre chose.

Le vent doré alla s'infiltrer dans l'amas de métal et le souleva doucement, faisant danser la taule et les écrous avant de les réunir et leur donner forme humaine. Sholto s’émerveilla de cette harmonie, contempla la sculpture animée qu'il venait de créer.

L'être de métal se tourna vers Lazarus et lui tira sa révérence, sous ordre de Leistus, évidemment. Le maître ne cacha pas sa satisfaction.


Excellent Sholto! Vous voilà aux commandes de votre premier compagnon de métal. Ce n'est pas rien!

Au même instant, Méodor l'apprenti larbin, pénétra dans la pièce, ployant sous le poids du matériel alchimique que Lazarus lui avait ordonné de lui rapporter. Il s'arrêta net et contempla l’œuvre de Sholto, le regard débordant de jalousie.

Feldmann l'entendit arriver mais ne posa même pas son regard vers lui.


Pose tout cela sur la table basse, novice. Et gare à ne rien casser cette fois!

Hezrel s'exécuta sans rien dire puis attendit qu'on lui donne de nouveaux ordres. C'est Leistus qui, cette fois, prit la parole.

Il me semble que la dernière expérience de maître Tolfdir s'est mal déroulée. Suite à un mauvais dosage, sa concoction d'élixir de vérité a fait une mauvaise réaction et s'est transformée en fiente démonique. L'explosion qui a suivi a recouvert son laboratoire de la mixture du sol au plafond.

Méodor, comprenant vers où se dirigeait la conversation, sentit une goutte de sueur couleur sur son front. Leistus prit son temps avant d'arriver à l'ultime conclusion, le visage toujours orné d'un sourire ignoblement chaleureux.

Je pense que votre intervention est capitale. Vos talents de nettoyage sont l'un des piliers principaux de notre cher collège de magie.

Les yeux de l'apprenti commencèrent à scintiller, s'humidifiant rapidement sous l'émotion. Il n'eut pas le courage de soutenir le regard de Leistus d'un air provocateur, comme il faisait d'habitude, et sortit du laboratoire sans rien dire.

Vous y êtes allé un peu fort, Sholto.

Les deux hommes se croisèrent du regard, puis explosèrent de rire à l'unisson. Il fallait l'admettre, Lazarus Feldmann était l'une des rares personnes avec qui Leistus n'avait pas besoin de feindre l'amitié. Il éprouvait une profonde sympathie pour cet homme.

-- 19 Mar 2016, 02:39 --

Les semaines passèrent et Leistus continua d'étudier auprès de son maître. Il s'était entraîné plusieurs fois à exécuter son nouveau et, bien que plusieurs de ses tentatives se soldèrent par nouveaux échecs, il parvenait à présent à l'exécuter correctement. Son actuel golem de fer s'affairait à déplacer du matériel dans le laboratoire de Feldmann, réorganisant l'espace pour leur permettre de mener à bien leurs diverses expériences.

Le compagnon sorcier s'autorisait à présent une petite heures de repos après une journée entière de travail acharné. Il se promenait, bras croisés dans le dos, dans les couloirs du collège doré, l'air guilleret et le regard curieux. Il humectait l'air de son nez acéré, se délectant de l'infinité d'arômes qui flottait au sein du collège, résultats des effluves alchimiques s'échappant des nombreux laboratoires répartis dans le domaine.

Sholto s'arrêta soudain et tendit un peu plus son nez, intrigué. Les odeurs qui régnaient dans la demeures lui étaient généralement très familières car il avait appris à les reconnaître et à en comprendre l'origine. Lorsqu'un nouvel arôme parvenait à ses narines, le sorcier doré comprenait alors qu'une expérience originale se déroulait non loin et qu'il se devait d'aller se renseigner sur le sujet. Leistus reprit donc sa marche, plus déterminé, oubliant son vagabondage pour se diriger vers la source de sa curiosité.

Sur le chemin, le mage jaune croisa un autre compagnon sorcier du nom de Morris Brodeneim, un jeune homme imberbe qui avait passé presque toute son enfance au sein du collège et était avait donc monté de rang plus jeune que Araneus. Il n'égalait cependant pas la fulgurante ascension de Sholto et ne possédait pas la moitié de son talent. Il avait été promu au rang supérieur de justesse et n'était pas considéré comme quelqu'un de réellement prometteur. En soi, quelqu'un de terriblement inintéressant.

Le jeune homme vit Leistus et s'empressa de le rejoindre. Araneus parvint à totalement masquer sa consternation.


Leistus! J'ai besoin de toi!

Bonjour à "vous" aussi, Morris. Répondit-il, tout sourire.

Ah, oui, pardon. Bref, j'ai terriblement besoin de vous, ou plutôt, de ce que vous portez à votre ceinture.

Sholto passa sur le fait qu'il ne l'avait toujours pas salué, posant un regard sur la panoplie de fioles attachées à son ceinturon. Il portait toujours quelques uns de ses ingrédients mis en bouteille ou directement épinglés sur sa veste, ainsi qu'un nécessaire de fabrication de potions en cas de besoin. Parmi les fioles multicolores à formes variées et les plantes ou insectes séchés aux propriétés uniques, se trouvait une petite potion de soin qu'il avait lui-même confectionné.

Je vous écoute. Son ton était devenu très légèrement plus sec, juste assez pour faire perdre à Brodeneim un peu de son assurance.

Alors voilà, je sais que vos potions de soins sont uniques et de grande qualité. Mon maître m'a dans le collimateur depuis que j'ai fait apparaître un démon qui a saccagé son laboratoire après une incantation mal prononcée et je voudrais remonter rapidement dans son estime. Je me disait que si j'arrivais à créer une potion de soins supérieurs, alors il cesserait de m'ignorer.

Le sourire d'Araneus s'effaçait très lentement, voyant vers où la conversation se dirigeait.

Seulement voilà, mes potions de soin sont loin d'être optimales et ne fonctionnent pas avec ma formule pour en booster les effets. Je me disais que vous pourriez me prêter l'une de vos fioles, il pointa son doigt impoliment vers la ceinture de Leistus, comme celle-ci, pour que je puisse mener à bien mon expérience. Je vous serai éternellement reconnaissant!

Sholto afficha un regard perplexe qui troubla son interlocuteur.

Que je comprenne bien.

Il ôta le petit flacon rouge de son ceinture et le montra à Morris, calé entre son index et son pouce.

Vous désirez que je vous donne ceci, une formule de ma propre invention, parce que vous prétendez pouvoir améliorer mon travail?

Il acquiesça de la tête ne captant pas une once du sarcasme de Sholto.

Gratuitement, donc.

Morris s'empourpra, à présent mal à l'aise.

Oh! Non, bien sûr que non! Je n'oublierai pas d'expliquer votre participation dans le projet. Je vous donnerai la nouvelle formule et vous toucherez un pourcentage pour chaque fiole vendue.

Le sourire de Leistus réapparut et Morris se décontracta. Araneus reprit finalement la parole.

Un investissement, donc, sur le long terme.

Exactement!

Leistus fit disparaître la potion dans sa main boudinée.

Une alléchante proposition, vraiment. Mais je me vois dans l'obligation de la décliner. Voyez-vous j'ai déjà déposé un brevet pour cette formule, à présent vendue par les Breuvages Sholto qui fait de bons bénéfices sur ce produit. Vous devez déjà le savoir, car sinon, vous ne seriez pas venu me demander l'autorisation et vous seriez contenter d'en acheter une fiole directement dans mon magasin.

Cette formule est le résultat d'un dur labeur dont le mérite me revient de droit. Je ne dis pas cela pour m'en vanter, bien au contraire, mais il est vrai que cette authenticité me permet de rester seul bénéficiaire de chacune des ventes. Partager cette formule avec vos améliorations remettrait en doute la qualité de mon produit, ce qui pourrait faire fuir mes clients.

De plus, l'une des raisons du succès de ce breuvage est son bas coût, or, je me doute bien que votre nouvelle formule serait bien plus chère à produire et donc moins facilement vendable. Ainsi, en plus de partager les bénéfices, ces derniers seraient bien plus faibles qu'avant notre collaboration.

Enfin, Morris, vous devez comprendre que je n'ai pas gagné ma réputation actuelle en investissant aléatoirement dans tous les projets qui m'ont été confiés. J'ai besoin d'assurance et pour cela, je me base sur les faits.


Le visage d'Araneus était toujours aussi amical, ce qui rendait ses propos encore plus blessants.

J'ai souvent eu vent de vos "prouesses" dans vos expérimentations et, il me semble pour l'instant que votre cursus a été, pour le moins... irrégulier. Résultats douteux, maladresse et, dernièrement, un échec qui a failli vous coûter la vie par la main d'un démon mineur.

Mais enfin, je...!

Sholto l'interrompit d'un geste de la main.

Je n'oserais remettre en doute vos capacités, je suis persuadé que vous avez un grand potentiel. Cependant, le potentiel d'un individu n'est qu'hypothèse jusqu'à ce qu'il ait prouvé ses capacités. Or, je ne peux me baser sur une simple supposition, même de ma part.

Morris bégaya bêtement, incapable de répondre quoi que ce soit avec son sens de la réparti aussi acéré qu'un marteau de forgeron. Il réussit finalement à prononcer une phrase correcte.

Je ne vous permets pas de m'insulter de la sorte, Araneus!

Sholto le salua de la tête, puis reprit son chemin et le dépassa. Bordeneim se retourna, fou de rage, et hurla tandis que son interlocuteur s'éloignait.

Très bien, je fabriquerai cette potion de soins supérieure et gagnerai une fortune!!

Sholto continua son chemin tout en répondant, parlant fort mais sans agressivité.

Certes, mais pas avec ma formule...

Araneus disparût dans les couloirs de l'académie, laissant le jeune compagnon sorcier secoué de tiques de colère, véritable boule de haine et de mépris. Deux semaines plus tard, on retrouverait le jeune Morris Bordeneim mort dans le laboratoire de son maître après qu'il ait bu le contenu douteux d'une fiole de sa propre création. Personne ne serait réellement attristé de la nouvelle, seulement légèrement perturbé. Ce soit-disant sorcier jaune mourrait suite à son nouvel, mais dernier échec.

Leistus trouva finalement la source de cet arôme inconnu et s'arrêta sur le pallier du laboratoire de Mafalda Moebius, une puissante magister d'âge avancé et très respectée parmi ses collègues. Ses cheveux blancs et ses rides ne suffisaient pas à totalement masquer la beauté de sa jeunesse, très grande, assez maigre et le regard perçant. De cette femme émanait une terrible aura d'intelligence et d'expérience, acquises au court de ses longues années d'études au collège de Chamon. Sa maîtrise parfaite de l'alchimie et des différentes lois de la logiques n'était plus à prouver, mais il se disait aussi que son contrôle sur le vent jaune était légendaire.

Mafalda était considérée comme l'une des plus puissantes sorcières de l'académie, peut-être même plus puissante que Lazarus, bien que personne n'ait pu réellement témoigner de sa puissance. D'après ses rumeurs, l'un de ses plus grands atouts n'était pas la puissance brute, mais son incroyable vitesse de réaction d'exécution d'un sort, majeur ou même légendaire.

Sholto avait déjà été présenté à Moebius par son maître mais il ne la connaissait pas vraiment. Il la suspectait juste d'avoir eu une liaison avec Feldmann il y a bien des années de cela, les deux partageant une complicité très amusante à observer.

Le compagnon sorcier n'entra pas dans le laboratoire tout de suite, préférant humecter encore un peu l'air et observer de loin les manipulations de Mafalda. Il voulait définir le but de ses expériences avant de se faire remarquer et, pour cela, il tenta de lancer un sort de loi de la logique.
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Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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[MJ] Loec
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Re: [RP libre] Etudes, expérimentations et apprentissage

Message par [MJ] Loec »

Sholto lance Loi de la logique :

Obtenu -> 7 (réussite). +3 xPMs.
Test d'observation (sous l'INT) :
Nez fin, bonus de +1
Loi de la logique, bonus de +2


Obtenu -> 7-3 = 4 (réussite).
Au centre de la pièce, Mafalda s'affairait autour d'un gigantesque amas de métal doré posé sur un cercle d'incantation cabalistique tracé en lignes d'argent. L’œil inexpérimenté n'aurait vu qu'un fatras incompréhensible de pièces d'armure disposées de manière aléatoire. Mais Sholto était un mage éminent du collège et il ne lui fallut pas longtemps pour discerner les préparatifs nécessaires à l'invocation d'un serviteur de Chamon.

Pourtant, quelque chose était différent. Non seulement, les différentes parties qui formeraient le futur corps du familier étaient rayées de longues nervures de trachyte, caractéristiques des terribles terreurs obsidiennes, mais les gestes et les potions qu'était en train de préparer Mafalda ne correspondaient pas à l'incantation normale d'un golem.
L'odorat de Sholto lui permit de distinguer différentes senteurs très singulières :

-Le mercure liquide pour le don ultime
-L'odeur âpre des bougies en cire d'or pour canaliser le souffle de chamon dans des structures de métal
-L'encens rouge de Cathay pour filtrer les autres vents de la pièce dans les rituels extrêmement complexes
-La décoction de camomille, de mandragore et de baies pour apaiser les entités
-Les effluves d'une infusion de bézoard pour modeler la matière
-La poudre à canon coupée à la poussière lapis pour la sécurité

Mais son analyse ne s'arrêtait pas là; il manquait la sphère de saphir polie et la tête du familier qui devraient donner l'identité et l'autonomie relative du serviteur. Mafalda avait mélangé les ingrédients et les recettes de plusieurs rituels. Une opération éminemment ardue et dangereuse. Lorsqu'elle s'empara d'un sac de petites pierres précieuses et semi-précieuses, Sholto comprit. Elle essayait de créer une armure semi-autonome mécanisée !
Oserez-vous vous aventurer dans les Bois sauvages de Loren ?

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Helveticus Matix
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Re: [RP libre] Etudes, expérimentations et apprentissage

Message par Helveticus Matix »

Désolé du temps de réponse, j'avais déjà écrit un long post que j'ai ensuite perdu avec mon ordinateur (une joie indescriptible...)
La concentration et le professionnalisme qui régnaient dans la pièce étaient presque palpables : l'expérience qu'était en train de mener Mafalda lui demandait toute son attention. En effet, si ce n'avait pas été le cas, la magicienne dorée aurait immédiatement remarqué qu'un jeune curieux observait son travail. De plus, Sholto était bien chanceux que Moebius ait oublié de fermer la porte de son laboratoire pour travailler s'en risque d'être dérangée.

Le Petit Magicien d'Or prit bien soin de ne pas mettre un pied dans la salle car il savait qu'il serait immédiatement repéré : la plupart des maîtres du collèges jetaient un sort de détection dans leur laboratoire. Quiconque franchirait la porte sans y être invité serait immédiatement détecté, où que fut le propriétaire du labo. La rumeur disait que maître Greimnar avait même installé un puissant piège magique qui réduirait en poussière tout intrus. Bien que cela ne fut évidemment pas officiel (car interdit), personne ne s'est jamais tenté à vérifier la rumeur.

Le sort de Leistus fit immédiatement effet : le sorcier jaune sentit sa capacité de réflexion s'élargir tout en se clarifiant. Alors qu'il doit habituellement suivre des chemins sinueux et compliqués pour arriver à ses déductions, ces chemins devenaient parfaitement droits et organisés. Chaque nouvelle information était comme un panneau qui indiquait une nouvelle direction le rapprochant un peu plus de sa destination.

Malgré cela, Araneus ne trouva pas immédiatement l'objectif de cette expérience. Mafalda semblait vouloir pratiquer un rituel de dont ultime sur un automate, mais il manquait plusieurs éléments pour mener à bien ce rituel : le "noyau" de saphir, sensé alimenter indéfiniment le golem en magie, ainsi que la tête de ce dernier. De plus, la construction était creuse et ressemblait plus à une armure qu'à un automate mécanisé. La créature créée serait donc vivante mais anonyme et dépendante de quelque chose. Dans quel but?

D'autres ingrédients présents n'avaient rien a faire dans un rituel de création de golem et de dont ultime. Il fallait donc comprendre que l'expérience était sensée mener plus loin.

Tous les éléments en tête, Leistus chemina rapidement vers sa destination de réflexion et c'est finalement lorsqu'il vit Moebius manipuler les pierres précieuses qu'il comprit le but de ce rituel.

Araneus toqua doucement à la porte déjà ouverte du laboratoire, prenant bien soin d'attendre que Mafalda ne soit pas en pleine manipulation délicate. La maître sorcière se redressa, tournant toujours le dos à Leistus. Elle était bien plus grande que lui et n’avait rien à envier de la grâce et de la légèreté du compagnon sorcier.


Je n’aime pas que l’on me dérange dans mon travail, Leistus.

Araneus fit un pas dans la pièce et joignit les mains en signe d’excuse. Mafalda n’était pas réputée pour sa tendresse et le Petit Magicien d’Or savait que la glace serait dure a briser.

Mille pardons, Maître Moebius, ma curiosité est mon plus grand défaut. Voilà bientôt une bonne trentaine de minutes que je cherche la source de ces arômes dans tous le collège. Je n’avais pas l’intention de vous déranger. Je vous laisse à vos expérimentations et vous pris de m’excuser.

Sholto s’inclina (même si Mafalda ne pouvait pas le voir) puis se retourna pour quitter la pièce.

Sentir est une chose, comprendre en est une autre.

A la bonne heure. Leistus ne put s’empêcher de sourire de satisfaction, puis se retourna. La sorcière jaune lui tournait toujours le dos.

Je suis bien d’accord, Maître Moebius! Tous nos sens ne servent qu’à observer : l’odorat, la vue, l’ouïe, le touché, le goût. Le seul organe capable de nous faire comprendre est le cerveau.

Puis-je?


L’absence de réponse de la magister incita Sholto à poursuivre.

Mon premier coup d’oeil m’a laissé croire que vous prépariez un rituel d’incantation d’un golem, mais il manquerait alors à ce dernier la tête, ainsi que le « coeur », synonymes de son identité et de son indépendance. De plus, les nervures de trachyte tracées sur les pièces détachées ne correspondent pas à cette incantation.

Beaucoup des autres ingrédients servent à sécuriser le rituel, mais aussi à canaliser les vents jaunes correctement. Leur nombre, ainsi que leur positionnement, indiquent que ce rituel est bien plus complexe que la simple création d’un golem dévoué.

Ensuite, j’ai remarqué que les pièces de votre future création ressemblent plus à celle d’une armure habitable plutôt qu’à un colosse mécanique.

Enfin, le plus important, la présence du mercure liquide nécessaire pour le Don Ultime, ainsi que les nombreuses pièces précieuses et semi précieuses m’indiquent que cette future créature se verra dotée de vie.


Araneus marqua une courte pause réflective. Il voulait une dernière fois remâcher ses pensées pour ne pas risquer de se tromper. Il n’aurait droit qu’à une seule chance et s’il la manquait, l’attention de l’une des plus puissantes magisters du collèges se verra perdue probablement à jamais.

Je n’oserais jamais prétendre avoir ne serait-ce qu’une parcelle de votre intelligence ou de vos connaissance, aussi me permettrai-je seulement de théoriser.

Ainsi, vous cherchez à animer définitivement une armure sans pour autant lui donner d’identité. Le Don Ultime lui donnerait vie, certes, mais sans pour autant la laisser totalement indépendante. La création serait donc une armure semi autonome, en parfaite collaboration avec son hôte.

Elle pourrait ainsi améliorer sa vitesse, sa force, mais aussi le protéger d’une attaque imprévue, plaçant d’elle même une épée ou un bouclier sur la trajectoire de l’arme ennemie. Le golem parfait en somme.

J’oserais même aller plus loin : selon moi, la conscience de cette armure dépendra de l’activité cérébrale de son hôte. Ainsi, si cette activité est forte, en plein combat intense par exemple, l’armure prendrait moins d’initiative pour ne pas risquer de gêner son hôte. Par contre, si ce dernier venait à fatiguer, voire même à finir inconscient, l’armure prendrait le dessus pour économiser ses forces ou même l’écarter du danger en l’éloignant des combats. Elle deviendrait ainsi le meilleur compagnon de son chevalier, assez consciente pour le protéger à tout prix et assez dépendante pour ne pas se rebeller.


Sholto se gratta le menton en regardant distraitement le plafond.

J’imagine qu’il faudrait un temps d’adaptation et un entraînement spécial pour tout combattant voulant l’utiliser. De plus, son coût et sa complexité de production ne la rendrait accessible qu’aux plus grands seigneurs. Pourtant, elle n’en resterait pas moins révolutionnaire et chaque chevalier rêverait de mettre la main sur un tel équipement…

Mafalda fit un geste de la main pour faire taire Sholto. Elle finit par se retourner, faisant pour la première fois depuis le début de leur entretien face à son interlocuteur. Moebius enleva ses grossières lunettes de protection pour enfiler ses fines et petites lunettes rondes fétiches. Elle s’approcha de Leistus sans dire mot puis commença à l’observer en tournant autour. Dieu qu’elle était grande!

Araneus ne bougea pas, mal à l’aise. Il se sentait comme une proie observée par son prédateur, se dernier se demandant à quelle sauce il allait le manger.


Intéressant… Très intéressant. Vous êtes un spécimen fascinant, mon cher Sholto. Au premier abord superficiel à souhait, de par votre tenue impeccable, vos manière et votre hygiène soignée. Mais cela n’est qu’une façade qui n’a pas pour but de vous satisfaire vous, mais vos cibles.

A vos yeux, et nous nous rejoignons sur ce point, le Savoir est la plus grande des richesses, car entre les mains de quelqu’un de compétent, il peut faire chavirer des royaumes entiers. Le Savoir mène à l’influence et l’influence mène à la puissance.


Sholto sentit une goutte de sueur couler sur son front. Il ne s’affranchit cependant pas de son sourire jovial et amical.

Un compagnon sorcier ne s’accapare généralement pas de toutes ces connaissances en rituels complexes et inaccessibles. Pourtant, vous n’êtes pas réellement curieux, Leistus, vous êtes entreprenant.

Araneus leva son index et se permit de prendre la parole.

Mais la curiosité n’est-elle pas un investissement certes lent et aléatoire mais capables de forger un empire de connaissances sur le long terme?

Pas toujours, Sholto. Certes, même la plus anodine des connaissance a de la valeur, pourtant, certains les acquièrent avec le plus grand désintérêt.

Alors ils ne valent pas mieux que l’inculte, incapables de trouver un chemin parmi toutes ces parcelles de terrain qu’ils possèdent. Car après tout « sentir est une chose, mais comprendre en est une autre. »


Mafalda s’arrêta enfin de tourner autour de Leistus tel un félin affamé pour faire pleinement face à son interlocuteur.

Tout juste.

La magistère tourna les talons pour retourner à son rituel.

Vous pouvez disposer, Sholto.

Le compagnon sorcier s’inclina puis se retourna pour quitter le laboratoire. Avant de franchir la porte, il posa une dernière question.

Maître Moebius, vous ne m’avez pas dit si ma théorie était correcte ou non.

Mafalda répondit sans même se retourner.

Correcte dans ses moindres détails.

Araneus sourit puis quitta la pièce.

Je vous souhaite une excellente continuation.
FIN DE CE RP LIBRE
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Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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