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[Marcus Stier] Un larcin hors du commun.

Posté : 14 nov. 2012, 16:02
par [MJ] Le Vizir des Ténèbres
Théodora vaquait à ses occupations habituelles en cette fin de journée d'Erntezeit -vol de bourses et autres chapardages- dans l'Universität Distict. Habituellement, c'était un bon quartier pour récupérer facilement une somme rondelette en peu de temps, à condition de ne pas se faire attraper par la garde bien évidemment. Il y avait toujours des étudiants en vadrouille prêt à se faire lire les lignes de la main, des professeurs pressés à percuter "accidentellement" ou des badauds bien trop occupés à regarder une exécution pour prêter la moindre attention au cordon retenant leur bourse. Mais aujourd'hui il ne faisait pas bien chaud, il n'y avait qu'un pauvre homme attaché à un joug au milieu de la Königplatz sans personne pour lui lancer des légumes pourris et les passants étaient dispersés et impatient de rentrer se mettre au chaud dans une taverne ou bien chez eux. Les rondes des patrouilles du guet elles ne ralentissaient pas, autrement dit : un mauvais jour pour les voleurs. La faim tiraillait Théodora, presque tout l'argent gagné allait aux soins de sa mère et le vol de nourriture était autrement plus difficile que le vol de bourse, les marchands étant toujours aux aguets que ce soit d'un potentiel client ou d'un potentiel chapardeur. La mort dans l'âme elle se résolut donc à entrer dans la taverne la plus piteuse qu'elle put trouver afin de manger un morceau avant de rentrer au Niederhafen District pour retrouver sa famille.
L'endroit était à la limite du respectable, et une partie de la clientèle flairait bon la canaille. Depuis qu'elle était à Altdorf, la jeune gitane avait appris qu'être une jolie jeune femme pouvait facilement vous jouer des tours, et elle s'assit donc le plus à l'abri des regard possible et commanda rapidement. Personne ne semblait prêter attention à elle, à l'exception d'un homme chauve assis au comptoir qui lui jetait des regard furtifs. Il lui semblait qu'elle avait déjà vu cet homme quelques jours auparavant, et elle était certaine de l'avoir croisé le jour même alors qu'elle s’éclipsait dans un ruelle après un délit. D'ailleurs il était rentré juste après elle dans la taverne. La suivrait-il ou était-ce une troublante coïncidence ? Soudain, l'homme se leva de son tabouret, s'enfila son verre tout en envoyant valser quelques pièces sur le comptoir et se dirigea droit vers sa table. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'il tirait déjà une chaise et qu'il s'asseyait sans plus de formalités. Il lui adressa un demi-sourire, lui tendit une main calleuse et dit:


-"Enchanté Fräulein, je suis Lodwig, Lodwig Stranen. Vous vous demandez surement la raison pour laquelle je viens vous importuner, je vais donc faire vite. Voyez-vous, cela fait quelques jours que je suis à la recherche de quelqu'un pour régler mon problème et il se trouve que j'ai remarqué vos talents pour disons ... soulager les gens de leur surplus monétaire un peu plus tôt dans la journée, et peut-être serez vous intéressée de passer au niveau supérieur de votre art. Habituellement je me serais tourné vers une bande organisée de personnes de votre profession, mais ce dont j'ai besoin avant tout c'est de discrétion. Alors je vous explique les grandes lignes. J'aurais besoin de récupérer un objet qui m'est cher des mains des personnes qui me l'ont dérobé, le problème étant qu'il a été dissimulé et que malgré tout mes efforts je n'ai pas réussi à le localiser. Il faudrait donc que vous le repériez, le dérobiez et que vous me le rameniez intacte. Je vous payerai grassement pour ce travail, vingt couronnes et trente pistoles d'argent, la moitié avant, la moitié après. De plus un de mes associé vous accompagnera durant ce "travail" afin de vous aider. Si cela vous intéresse, présentez vous à la taverne de La Fureur d'Ulrich dans le Bankbezirk District dans deux jours à la tombée de la nuit, je vous présenterai mon associé et vous donnerai les informations nécessaires. Bonne soirée Fräulein. "

Cela fait il se leva puis quitta l'établissement. L'offre était alléchante, et vu la situation actuelle de sa famille, Théodora devait y réfléchir à tête reposée. Aussi rentra t-elle auprès des siens sans plus attendre.
*** Deux jours plus tard, à la taverne de La Fureur d'Ulrich, Lodwig attendait assis à une table au fond de la salle commune. "Mais que font-ils ?"pensait-il en tapotant le bois usé par les années avec un air agacé. "Si y en a pas un seul des deux qui se pointe, ça va encore me retomber dessus ... Ah, tiens la voilà ! Ah non ... Meeeerd*. Bon j'vais commander un truc,ça me fera patienter." A cette heure, la taverne était presque remplie, et cela se comprennait vu qu'il pleuvait des cordes dehors. Le patron, un homme sympathique et rieur n'avait de cesse de servir des bières aux clients qui se pressaient au comptoir tandis que les serveuses faisaient des aller-retour constant entre la salle et les cuisines. Les clients quand à eux se disputaient les quelques tables disponibles, et Lodwig devait régulièrement s'acharner à faire comprendre que les places à sa table étaient réservées pour des amis, ce qui n'était pas le mieux pour la discrétion. Décidément, tout allait de travers pour lui aujourd'hui.
Voilà vous pouvez poster. Marcus je te laisse raconter ton arrivée à Altdorf et ta recherche de la taverne et de Lodwig, et n'oublies pas de payer la taxe d'entrée de 5 pistoles. Théodora, vu que tu connais déjà Lodwig tu peux directement aller lui causer quand t’arrive. Et bonne chance chers cadavres PJs.

Re: [Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 14 nov. 2012, 18:34
par Marcus Stier
Alors que le soleil se lève à peine, je quitte le campement, sans fifres ni tambours. Je rassemble mes maigres possessions, sangle le cheval de Rolf -mon cheval, en fait!- et j'y monte, tant bien que mal. Je suis mauvais cavalier et je sais seulement le faire avancer, tourner à gauche ou à droite, et encore. Ça fera bien l'affaire, vas. Altdorf n'est pas très loin, à ce qu'y parait.

Je parcours le chemin qui longe la rivière -le Reik, si je me plante pas- et je l'entraperçois à peine à travers les broussailles. En fait, je l'entends plus que je le vois. Le paysage est morne et rien ne vient en troubler sa tranquillité. En gros, je me fais chier tout le long. Je croise bien deux ou trois paysans par ci par là, ou une bonne grosse fermière qui mériterait son coup de mandrin mais la proximité avec la capitale de l'Empire m'empêche de faire le sauvage. Ça, et le fait aussi que si je descends de cheval, je suis pas certain de pouvoir remonter aussi facilement, mal aux cuisses comme j'ai. Foutu canasson.

Les heures passent lentement, très lentement. J'arrive enfin en vue des murs. Par la peau de mes balloches, j'ai jamais vu une ville aussi grande! Et puis y a de la vie partout, ça grouille de tous les côtés. Et je dois démasquer un culte de Slaanesh là-dedans? Ça promet, par tous les diables! Dans un petit hameau ou village, ce serait plus simple. Je les tuerai tous, et Khorne reconnaîtra les siens. Mais ici? Et puis ma mission est de retrouver la pierre, rien d'autre. Mais d'abord, retrouver le voleur qui est censé m'aider. C'est où déjà? Et j'ai quoi comme info?
Ma personne de contact est Lodwig. Un camarade, manifestement. Il me mettra en relation avec un voleur à la Fureur d'Ulrich, dans le Bankbezirk Distrikt. Le larcineur et moi devons enquêter sur Renata Neumann, la femme serpent, qui vit à la base dans le Süderich Distrikt. A priori, son mentor est un marchand de ce secteur. Et ben bordel, ça va être un sacré foutoir, j'en suis certain. Carrément pas le genre de mission à donner à un mercenaire comme moi...
Mais les voies de Khorne sont impénétrables et je dois faire mes preuves au sein du Culte. Alors ainsi soit-il.

Un détachement de soldats impériaux attend aux portes de la cité et contrôle tous les passants. Manifestement, il faut payer une taxe pour entrer en ville. On me l'avait pas dit, ça, foutredieu! Je descends de mon cheval et me mets à patienter dans la file, devant attendre mon tour pour être contrôler. J'ai horreur de ça, agir comme un foutu mouton.
Je me rends compte que les gens autour de moi me regardent de travers. Ils ont l'air inquiets. Il me faut quelques secondes pour réaliser que j'ai encore ma cagoule en cuir. Je l'enlève -l'arrache presque- et la fourre dans ma gibecière, exposant à la vue de tous mon crâne rasé orné d'une fraîche et profonde cicatrice. Du coup, ils me regardent pu de travers, les badauds, mais ils regardent leurs pieds. Pleutres. Foutus paysans.

C'est enfin mon tour. Il était temps. L'après midi est avancé. Quatre gardes m'encerclent, hallebardes pointés vers ma direction. Un type en robe de bure portant une plaquette en cire et un stylet s'avance vers moi en me récitant une longue tirade, réservée aux types dans mon genre, j'imagine:


"Bienvenue à Altdorf, étranger. La taxe d'entrée en ville s'élève à une pistole par jambe, pour les hommes comme pour les animaux. Vous êtes dans la capitale du Très Saint Empire et nous ne tolérerons aucune exaction de votre part, quelle qu'elle soit. Les armes longues sont consignées, hormis si vous êtes prêts à débourser trois pistoles supplémentaires. Dans ce cas, je porte votre attention sur le fait que lorsque vous croiserez des patrouilles en ville, vous n'avez pas l'autorisation d'exhiber vos armes. Ce serait vu comme de la provocation et les régiments du Guet ne sont pas des plaisantins. Merci de vous acquittez tout de suite de votre taxe ou de quitter les lieux." finit-il en tendant la main.

Saloperie de bureaucrate. Il m'a à peine regardé. Peu importe. Je sors 5 pistoles de ma bourse et les lâche dans la petite main tendue. Le scribe me fait alors un signe de la main, me montrant le cheval.

"Un pistole par jambes, hommes comme animaux", se contente t'il de répéter.

Foutue bourrique, plutôt crever que de payer pour sa gueule. Je lui assène une grosse tape sur la croupe, qui a pour effet de faire se cabrer la bête en hennissant. Apeurée, elle s'éloigne au triple galop. Marcus Stier est fantassin, bordel.
Le scribe secoue la tête en haussant les épaules et les gardes me font signe de passer. Bande de larves. Au prix où ils doivent être payés, je ferai pas leur boulot, sans plaisanter. Mais ils ont peut-être pas ce qu'ils font entre les jambes pour embrasser la carrière de mercenaire, et ils se couvrent en clamant haut et fort qu'ils sont fiers de porter l'uniforme de leur cité. Ramassis d'incapables.

Altdorf, enfin. La grande cité. La belle capitale de l'Empire. Joyau unique du Vieux Monde. Mon cul, oui. C'est un cloaque infâme qui put la vermine. Avec tous ces traînes-savates et ces mendiants, on se croirait à la Cour des Miracles, sans plaisanter. J'avance d'un pas rapide le long de la route principale et j'alpague le premier paysan qui a pas l'air trop débile venu:


"-Bankbezirk Distrikt, c'est où?
- C'est ici, Sire. " me lance t'il en tendant le bras vers la gauche. Qu'il arrête la lèche, j'aime pas ça. Il continue: "A l'Est de la route de Middenheim -là où on est- et de la Königplatz, un peu plus bas. C'est le centre économique de la ville, c'est ici où vous trouverez le plus de commerçants ou de banques, Sire.
- D'accord", que je lui dis en m'éloignant. Ça m'écorcherait bien la gueule de dire merci à un bouseux consanguin, aussi poli soit-il.

Et la marche continue. Je me perds entre les ruelles et les rues de la cité. Mais au moins dans le bon quartier, ce qui est plutôt une bonne chose. Et je ne sais pas si c'est à cause de ma trogne ou de ma hache, mais personne ne vient me casser les bonbons. Tant mieux, j'ai horreur de la vermine.
A travers les épais nuages, je m'aperçois quand même que le soleil commence à décliner, l'après midi touche à sa fin. Je suis trempé jusqu'aux os parce qu'il pleut à verse depuis que j'ai mis les pieds dans cette foutue ville. Après avoir demandé ma route deux ou trois fois, je suis enfin devant la fameuse auberge "la Fureur d'Ulrich". Le panneau l'atteste sans doute mais puisque je ne sais pas lire, je me fie aux deux loups empaillés recouverts de déchets qui jouxtent la porte de l'établissement. Ça va le faire. Je pousse la porte et rentre, assoiffé.
La taverne est quasi pleine. Peu importe, je me dirige vers le bar et commande une pinte, que je descends d'une traite. Comment je vais le trouver, le contact? J'observe autour de moi, vigilant.
Le seul homme qui est seul est assis au fond de la salle commune, réservant manifestement deux chaises. Pour moi et le voleur, je pense pas me tromper. Allez, j'aime pas attendre, je tente. Je m'avance vers le chauve et m'assieds à sa table.


"Marcus Stier. Bartolf m'envoie."

Re: [Théodora Alvaro & Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 19 nov. 2012, 18:39
par [MJ] Le Vizir des Ténèbres
Lodwig vit entrer dans la taverne une espèce de brute avec une cicatrice à la joue gauche, visiblement relique d'un ancien combat, et une autre beaucoup plus fraîche sur le haut de son crane chauve. "Aaah, ça doit être mon gars celui là." pensa-t-il en le voyant s'approcher de sa table. "En tout cas, si c'est un autre casse-b*rnes qui vient pour un siège, j'vais avoir du mal à l'envoyer paître..."

-"Marcus Stier. Bartolf m'envoie."

Lowig, soulagé de ne pas avoir à refuser un siège à un homme qui semblait pouvoir lui briser le cou comme une brindille, s'empressa de désigner une chaise de la main à Marcus et de se présenter :

-"Salut camarade. Lodwig Stranen. Content d'te rencontrer. Je sais pas exactement ce que le prêtre t'a dit, mais je suppose qu'il t'a parlé du fait que t'aurais un "compagnon" pour ton boulot, j'me trompe ? Eh bien, elle devrait se pointer d'un moment à l'autre, enfin j'espère. Avec la somme que je lui ai offert pour le job, faudrait être cintré pour refuser. Ah au fait, je lui ai dit que t'étais mon associé et elle n'a aucune idée de ce qu'elle va t'aider à récupérer, alors t'en vas pas faire une boulette."

Tout en parlant, il jetait régulièrement des coups d’œil à la porte, s'attendant à tout moment à voir entrer la jeune voleuse qu'il avait accosté deux jours plus tôt. S'était-elle faite attraper par la garde en pratiquant son activité ? Ou bien avait-elle volé la mauvaise personne et avait fini sous la forme d'un petit tas de chaire au fond d'une ruelle sombre ? Peut-être avait-elle trouvé un autre job plus lucratif ... Non, certainement pas. Pour une petite voleuse de bourses, gagner vingt Couronnes c'était être riche ! Quoi qu'il en soit, ils pouvaient bien l'attendre avec une choppe, ça paraitrait moins long. Aussi commanda-t-il deux pintes à la serveuse la plus proche -un laideron dont le visage avait été ravagé par la petite vérole- et décida de profiter de l'attente pour renseigner Marcus sur ce qu'il savait :

-"J'imagine que Bartolf t'a dit chez qui tu devais commencer tes recherches ? Il se trouve qu'il m'avait mit au courant aussi, histoire de commencer le repérage pour toi. C'est d'ailleurs pas plus mal, parce qu'un grand gaillard comme toi, ça passe pas vraiment inaperçu. Je sais vraiment pas pourquoi il t'a envoyé toi ... Enfin, je ne peut surement pas comprendre les voies de notre Seigneur. J'ai donc repéré la baraque, c'est plutôt cossu et surtout, c'est gardé. Sans compter les patrouilles du guet ... Le cureton a été bien inspiré de vouloir un roublard pour t'aider dans cette affaire. T'es surement jamais venu à Altdorf, alors je te montrerais où c'est demain matin. Je me suis aussi renseigné sur Neumann : un vrai pilier de la communauté. C'est un des plus gros marchand d'art de la ville, et aussi un mécène particulièrement généreux d'après ce que j'ai entendu. Je l'ai suivi un peu, mais à part boire une chopine dans une auberge où je soupçonne que ça doit être une Couronne la bibine, il n'a rien fait de bien suspect pour un type dans son genre, si tu vois ce que j'veux dire."

Ayant fini sa bière il commanda cette fois-ci un pichet. Ne voyant toujours pas la voleuse arriver, il annonça :

"Je sais pas ce que tu comptes faire de ta soirée mon gars, mais il me semble que j'suis bien parti pour attendre ta collègue un bon bout de temps. Si tu veux rester causer un moment, je suis ton homme. Sinon, si tu dois te chercher une auberge, envoies moi quelqu'un pour me dire où tu crèches que je sache où te retrouver demain."

Il noya la fin de sa phrase dans un flot de bière, et se remit à guetter l'entrée en attendant la décision de son coreligionnaire.

Re: [Théodora Alvaro & Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 20 nov. 2012, 10:05
par Marcus Stier
Bon compagnon, ce Lodwig. Il a la langue bien pendue, c'est un fait, mais ça a l'air d'être un brave type. Et je me trompe rarement. J'aime bien sa façon de causer, on dirait un camarade de régiment. Et pas bête, avec ça, le bougre. Il me révèle beaucoup d'informations importantes pour mener à bien ma mission.

Par contre, je me rends bien compte qu'il guette sans cesse la porte de l'estaminet. Il a l'air d'espérer encore voir arriver la petite catin qu'il a recruté. Pour ma part, j'y crois absolument pas. Comment faire confiance à quelqu'un qui saigne cinq jours par mois sans crever? Et une voleuse de surcroît? Non, Lodwig, arrêtes de te toucher, mon pote.

Vu que je suis pas malpoli, que mon interlocuteur est un bon, que j'ai envie de me rincer le gosier et que j'ai besoin d'informations, je reste sur place et décide de palabrer un peu avec lui. Mais d'abord, puisque Lodwig a commandé un pichet et qu'il n'y a qu'un verre, je n'ai d'autre choix que de boire à même la cruche, me renversant de la bière sur le menton, le cou et la bedaine. Une fois vidée, je la repose lourdement, accompagnant mon geste d'un rot sonore.


"Tu serais pas un radin, par hasard, Lodwig?", que je lui lance avec un regard carnassier et une voix amusée. "Parce que j'aime pas les pinces, tu saisis? Pour la prochaine commande, demandes un verre pour moi, ça m'évitera de faire le goret."

J'ai un petit rire, puis je cesse subitement et balance ma tête d'un côté puis de l'autre, d'un geste sec, faisant craquer ma nuque. Je reprends, l'air sérieux:

"Moi non plus, je ne sais pas pourquoi je dois accomplir une mission d'infiltration, tu te doutes que c'est pas mon genre. Mais je ferai ce qu'on m'a demandé, en bon soldat. Tu me dis que la baraque est bien gardée? On a pas beaucoup de solutions, tout dépend de nos ressources."

Je m’interromps pour jeter un œil féroce sur une serveuse qui passe non loin, je lorgne ses fesses en connaisseur et continue: " Première solution: ta bougresse se pointe dans les trois minutes, on lui en dit le moins possible, on lui fait confiance et je me la joue à la disciple de Ranald, comme une bonne petite tarlouze." J'accompagne la fin de ma phrase d'un crachat au sol, l'air mauvais.
"Deuxième solution: on recrute une bande de minables, peu importe s'ils sont efficaces, ce sera de la chair à canon. On leur promet monts et merveilles et on les lance dans une attaque frontale de la maison. Le but, c'est qu'ils fassent le plus de bruit possible et qu'ils occupent les gardes. Profitant de leur attaque foireuse, moi et quelques bonnes lames -si on en a sous la main- on fait une percée et on s'empare de la maison. Faudra être prompt et que ça se passe en quelques minutes, avant qu'on est tout le guet au cul. Mais ça peut le faire, et peut nous permettre de récolter quelques crânes pour le Patron. Ce qu'il y a, c'est qu'il nous faut de l'or pour recruter les brebis galeuses, et est-ce qu'on en a?" Je fais signe à la serveuse au fessier prometteur de nous ramener un nouveau pichet. "La dernière solution que j'ai en tête, au cas où on peut pas se la jouer comme on voudrait et si l'autre catin ne vient pas, ce serait que je me fasse recruter en tant que garde de la baraque. Mais ça demanderai beaucoup de temps et d'efforts pour le même résultat. Alors t'en penses quoi, camarade?"

Il est clair que je ne suis pas habitué à ce genre de missions. Je ne dis pas que j'aime pas ça, attention, mais j'en ai juste jamais fait. Après, pourquoi pas, tant que je peux désosser quelques fumiers. Avant que Lodwig reprenne, je finis:

"Au fait, je sais pas où je vais pioncer et ça m'importe peu, tant que c'est entre les fesses d'une ribaude! Je compte sur toi pour me montrer où je dois aller pour ça!"

Re: [Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 21 nov. 2012, 17:39
par [MJ] Le Vizir des Ténèbres
-"Radin ? Tu te fous de moi, c'est pas possible ? J'te paye une binouze et j'nous commande un pichet que tu siffles en deux secondes et tout c'que tu trouves à dire c'est que je suis radin ? Tu manques pas de souffle ! Et est-ce que c'est ma faute si l'autre gourde elle a oublié ta choppe ... dit il en désignant vaguement une serveuse de la main, serveuse qui n'avait d'ailleurs rien à voir celle qui les avait servi. Faut pas croire que c'est parce que t'es dans la capitale que les serveuses dans les troquets sont plus malignes. La seule différence c'est que les vigiles sont plus costauds. Il appuya son argument en montrant à Marcus l'armoire à glace à la peau mate adossée contre le mur dans l'ombre, entre la porte et le comptoir. Et puis si tu crois que je vais te rincer toute la soirée mon pote, tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu'aux roustons. La prochaine tournée est pour toi."

Il eut un rire sonore qui accompagna celui de Marcus, puis l'écouta expliquer son plan :

-"Première solution: ta bougresse se pointe dans les trois minutes, on lui en dit le moins possible, on lui fait confiance et je me la joue à la disciple de Ranald, comme une bonne petite tarlouze."

Lodwig rit de nouveau. L'idée de Marcus se faisant passer pour un disciple de Ranald était des plus hilarante, bien que ce soit le plan qu'il avait concocté à l'origine et avant de voir la masse musculaire de l'élu de Bartolf. Après quelques instant il arriva à se contenir et laissa son camarade reprendre :

-"Deuxième solution: on recrute une bande de minables, peu importe s'ils sont efficaces, ce sera de la chair à canon. On leur promet monts et merveilles et on les lance dans une attaque frontale de la maison. Le but, c'est qu'ils fassent le plus de bruit possible et qu'ils occupent les gardes. Profitant de leur attaque foireuse, moi et quelques bonnes lames -si on en a sous la main- on fait une percée et on s'empare de la maison. Faudra être prompt et que ça se passe en quelques minutes, avant qu'on ai tout le Guet au cul. Mais ça peut le faire, et peut nous permettre de récolter quelques crânes pour le Patron. Ce qu'il y a, c'est qu'il nous faut de l'or pour recruter les brebis galeuses, et est-ce qu'on en a ?
La dernière solution que j'ai en tête, au cas où on peut pas se la jouer comme on voudrait et si l'autre catin ne vient pas, ce serait que je me fasse recruter en tant que garde de la baraque. Mais ça demanderai beaucoup de temps et d'efforts pour le même résultat. Alors t'en penses quoi, camarade?"


Lodwig réfléchit quelques instants aux propositions de Marcus. Il avait des idées intéressantes, dignes d'un bon serviteur de Khorne, mais c'était clair qu'il n'avait jamais foutu les pieds -et encore moins réalisé une mission- dans une grande ville. Juste avant qu'il ne réponde, Marcus ajouta :

-"Au fait, je sais pas où je vais pioncer et ça m'importe peu, tant que c'est entre les fesses d'une ribaude! Je compte sur toi pour me montrer où je dois aller pour ça!"

-"T'en fait pas pour ça, c'est pas les bordels qui manquent dans c'te ville, je te montrerais mon préféré tout à l'heure. Tu verras, ça change des gueuzes de la cambrousse ! Alors je dois t'avouer que j'aime beaucoup l'idée de rentrer dans le tas et je suppose qu'elle plairait aussi au grand Patron, mais que comptes tu faire de la baraque une fois que tu l'as prise, en imaginant que tu passes les gardes et la prennes avant que le Guet et tous les larbins de la Grande Catin ne rappliquent ? Le but de la mission c'est retrouver l'artefact et de le ramener au prêtre, non ? Eh ben ça m'étonnerai qu'ils le planquent directement dans la maison si tu veux mon avis. Ils sont peut-être dégénérés, mais ils sont pas c*ns. Nan, il va falloir trouver où ces fils de chiens font leurs petites orgies et une fois que ça sera fait, on verra si on leur rentre dans le lard ou pas. De toute façon j'ai pas suffisamment d'pognon pour convaincre des types de lancer une attaque suicide sur une baraque dans le Süderich, comme ça ça règle le problème. J'ai juste la moitié de ce que j'avais promis à la voleuse, c'est à dire dix couronnes et quinze pistoles, vu que Bartolf m'avais dit que tu t'en débarrasserait une fois le vol effectué. Du coup, j'pense que si la gamine se pointe pas, la meilleur solution c'est la dernière. Comme ça personne te soupçonne et tu peux fouiller la baraque tranquillement pour savoir où est leur lieu de débauche. Et puis d'ailleurs j'ai une idée pour faciliter ton embauche : ce soir on choppe un des gardes de Neumann et on le zigouille discrètement, comme ça demain il en manque un à l'appel et toi tu te pointes comme un sauveur. Et il faudrait se bouger si on veut faire ça, si je me trompe pas la relève de nuit va pas tarder, et c'est pas la porte à côté le Süderich."

Malheureusement, il venait à peine de se lever pour partir qu'une altercation commença à une tablée de joueurs de cartes. L'un d'entre eux était accusé de tricherie par les autres et se défendait avec véhémence. Le vigile n'avait pas fait deux pas que le tricheur se saisit du bord la table et la fit basculer dans la face d'un autre joueur, éparpillant les gains dans la taverne, déclenchant instantanément une bagarre générale pour tenter de se les attribuer. La sortie allait être un petit peu plus compliquée finalement ...

Re: [Théodora Alvaro & Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 21 nov. 2012, 20:46
par Marcus Stier
La solution qui me plaisait le moins va être adopté, au final. Bordel! Je vais me la jouer à l'infiltré, alors. Si seulement on avait plus de pognons, on aurait pu monter un assaut dans les règles dans l'art. Mais bon, ça aurait été trop facile, peut-être? Soit. L'idée de Lodwig n'est pas mauvaise: dessouder un garde de la baraque ce soir et postuler demain matin, ni vu ni connu.

"Faut pas qu'on traîne, camarade, tu as raison. Tu me montreras les maisons de passe plus tard, allons chercher un crâne."

A peine ma phrase finie, alors que je m'apprêtais à me lever et que mon interlocuteur était déjà debout, une altercation se transforma en duel, qui s'amplifia en un instant en une bagarre générale. Rien de tel pour commencer la soirée...

Je n'ai jamais été contre un bon bourrage de gueules. Je sais encaisser les coups et j'adore les distribuer. Mais ce soir, il y a une mission importante à mener à bien. Est-ce que j'ai le temps pour une baston? Est-ce que ce serait raisonnable et prudent, foutredieu?

Raisonnable et prudent. Voilà mes pires qualités. D'un bond, je me dresse sur mes jambes, ma hache dans une main, mon tabouret dans l'autre. J'envoie celui-ci à toutes volées, direction la gueule d'un rouquin à l'air mauvais qui passait par là. Raisonnable et prudent, c'est tellement mon genre.

D'instinct, je me mets dos à dos avec Lodwig, défiant quiconque d'approcher. Je lui lance à haute voix:


"La soirée est à peine entamée, mais je te remercie déjà, mon ami." dis-je en riant. "Serrons nous près du mur et avançons vers la sortie, et brisons quelques mâchoires au passage!"

Ma stratégie est simple: si y en a un qui veut jouer ou qui a une sale trogne, il va se prendre 105 kilos en pleines dents. S'il sort une lame ou un tesson, ce sera à coup de haches que je m'en occuperai. Clair, non?
Soyons raisonnable et prudent, bordel!

Re: [Marcus Stier] Un larcin hors du commun.

Posté : 22 nov. 2012, 14:56
par [MJ] Le Vizir des Ténèbres
Tabassons nous à la taverne :

Test de lancer de tabouret : 1, réussite critique.
Localisation : 1 (encore !), en pleine trogne donc.
Jet de dégâts : [10] + [8+1d12 (compétence Bagarre)=15] - [8] - [0] - [0x2=0] + [1d3=3]=20 dégâts dans sa pomme. 40/60 Pv pour le rouquin.
Test d'Endu : 20, échec critique, il est donc assommé par le tabouret pour 1d4 round = 3 .

Test de Tir réussi : 2/3 (réussite critique)
La cible de Marcus ne lui prêtant pas la moindre attention, il fit mouche avec son tabouret. Lancé à toute vitesse, celui-ci percuta le visage du rouquin à la tempe, le sonnant directement. Lodwig put alors apprécier les instincts martiaux de son compagnon qui se mit par réflexe dos à dos avec lui. "En voilà un qu'a vu la bataille." se dit-il tandis qu'il observait le vigile distribuer des pains comme une sœur de Shallya aux miséreux. Son visage s'illumina d'un grand sourire et il lança à Marcus :

-"Eh, regardes se battre le basané. Si on avait le temps j'irai voir si j'peux m'le faire. Dommage. Faudra revenir ici l'ami !"

Puis il fut attaqué par un gros lard voulant profiter de la bagarre tant que le Guet ne se pointait pas, mais qui était loin de savoir à qui il s'attaquait. De son côté, Marcus vit un voisin du rouquin qui venait de mettre un coup de boule magistral à un bourgeois pour s'approprier une Couronne tombée au sol, se lancer sur lui en ignorant le fait qu'il pesa au moins quarante kilos de plus que lui et qu'il porta une hache.

-"Raclure ! Ça c'est pour Kurtz ! "
Corps à Corps : Initiative :

Marcus : 8
Le pote au Rouquin : 8

Round 1 :

Att de Marcus : 1 (... je commence à croire que le solveur bug), porté à l'épaule gauche.
Par du pote au Rouquin : 14, raté
Jet de dégâts : [20] + [0] - [8] - [0] + [3]=15 dégats. 45/60 Pv

Att du pote au Rouquin : 3, réussite
Par de Marcus : 1, réussite critique ( :O_O: Mais, mais, mais ... stop !!!)
Coup bloqué
Marcus fut plus rapide que son adversaire et avant que celui-ci ne l'atteigne, il lui porta un coup à la clavicule gauche. L'homme riposta avec un coup bien ajusté et qui aurait pu briser quelques dents, mais qui fut bloqué avec une vivacité hors du commun. Et tandis que les coups volaient de toutes part dans la taverne, nos deux serviteurs de Khorne se dirigeaient vers le mur, et de là vers la porte. Lodwig ouvrait la voie et Marcus protégeait ses arrières, bien que la simple présence de la hache dans sa main suffit à décourager les clients les moins alcoolisés de les attaquer. Lodwig avait assommé son agresseur avec une facilité déconcertante, mais l'ami de Kurtz lui ne semblait pas prêt à arrêter de se battre : se saisissant d'une moitié de banc qui gisait à côté de lui, il se rua sur Marcus en hurlant.

Re: [Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 22 nov. 2012, 20:32
par Marcus Stier
Ce petit fumier n'a pas compris la leçon, malgré la dérouillée qu'il vient de prendre. Il ne me laisse pas le choix, je suis pas du genre à tendre l'autre joue ou à attendre qu'on m'attaque pour cogner. Je suis un mercenaire, bordel. Mon boulot, ma joie, ma passion, c'est de défoncer des nez, trancher des cous, briser des membres, arracher des tripes. Oh, je suis moi, non? Qu'ils le sachent tous, à Altdorf: Marcus Stier n'est pas un tendre. Ce fils de catin servira d'exemple.

Il ose vouloir me poutrer à coups de banc? Je vais lui montrer ce que c'est une arme, puisqu'il veut pas jouer à la loyale...

Je raffermis ma prise de mes deux mains sur le manche de ma hache. Le sang va couler à flots, foutredieu! Je crache au sol et me rue à la rencontre de mon adversaire...
Un nouveau sacrifice pour mon sombre Saigneur.


HRP: arme de prédilection, coups puissants, violence forcenée: je vais le fumer, ce fumier! Post court, certes, mais c'est pour plus de fluidité à la baston!

Re: [Marcus Stier] Un larcin hors du commun.

Posté : 22 nov. 2012, 22:19
par [MJ] Le Vizir des Ténèbres
Violence forcenée, mmmh intéressant. Plus de parade donc.
Quelques unes des personnes présentes dans la bagarre s'était rendu compte que Marcus avait décidé de relever le niveau, aussi s'écartèrent-elles de la zone de combat. Mais certains, trop occupés qu'ils étaient à mettre sur la gueule de leur prochain pour quelques pièces -ou juste pour le plaisir-, ne se rendirent pas compte qu'à tout moment, ils pouvaient devenir des victimes collatérales.
Initiative :

Marcus (à la hache) : 8
Le pote du rouquin (avec un demi banc donc) : 8

Round 2 :

Att de Marcus (sous 12) : 16, raté

Att du pote du rouquin : 7, réussite.
Localisation : 3, bras droit.
Pas de parade
Dégâts : [18] + [8+1d12 (il a Bagarre lui aussi :D) = 12] - [8] - [7] = 15 dégâts. Marcus a 50/65 Pv.
Marcus, enivré par le combat, se lança dans une attaque meurtrière mais ne rencontra que le vide. Cette tentative échouée ne fit qu'aider son adversaire à lui asséner un coup de banc à l'avant bras qui, bien que protégé par le gilet de cuir, fut engourdi fugacement par la douleur. Lodwig, qui venait de tabasser un énième glandu, était arrivé à deux mètres de la porte quand il se rendit compte du combat que livrait son compagnon. Avant de se diriger vers la sortie il lui cria par dessus le bruit de la bagarre :

-"Bouges ton fondement, l'ami ! On a pas que ça à faire que de s'amuser !"

Si tu pouvais traduire en RP la partie "Votre personnage est mentalement instable et est enclin à des accès de violence aveugle quand il est en situation de combat" de la capacité Violence forcenée, ça serait sympa (et sinon gare à tes fesses !)

Re: [Théodora Alvaro & Marcus Stier] Un larcin hors du commu

Posté : 23 nov. 2012, 18:22
par Marcus Stier
HRP: argh, j'avais bêtement pensé que violence forcenée s'enclenchait automatiquement, sorry de la boulette. Alors là, je vais la détaillée, ma colère, ma rage et ma violence. Si ça te va, tant mieux...
Ce fumier m'a eut, par tous les démons des enfers. J'ai même pas été foutu de lancer une attaque digne de ce nom et il m'a plié, ce pourceau. C'est ce qu'on va voir, vaindieu. Je pousse un hurlement de damné et ma vision se trouble. J'entends à peine Lodwig me crier quelque chose.

Lodwig. Ce petit bâtard, cet espèce d'indic à la mords-moi-le-nœud, pas foutu de recruter un voleur digne de ce nom. Un bon à rien de plus, un traîne-misère dans une bande de loqueteux à peines bons à nettoyer des crânes. Bandes d'attardés, ça vous fait bander de faire couler du sang pour un pseudo dieu du sang? Sans déconner, on a quel âge? Et ils ont réussi à m'embarquer dans leur secte de misérables, moi?
Moi. Gros idiot devant l'éternité, écumeur de champs de batailles, sans honneur ni renommée. Hormis me bâfrer comme un ogre et baiser comme un animal, quels sont mes buts, mes ambitions? Je suis inutile et n'ai aucun avenir. Mon père avait sans doute raison de ne pas me confier sa succession et la laisser à mon frère.
Mon frère, cet être méprisable et efféminé, à peine bon à s'essuyer la bouche après avoir pratiqué avec tous les hommes d'armes du fief. De mon fief. Mon bien cher frère, inutile et malingre, chevalier tarlouze, pas foutu de lever une épée mais digne héritier de mon père et de ses terres. Mes terres, mon fief. A moi.
Moi, encore. Pas foutu de coucher mon adversaire dans une baston de taverne. A croire même que je me démerde mieux sans ma grosse hache, inutile et encombrante parmi la foule.
La foule. Tous ses rats, grouillants comme de la vermine, perfides et mauvais comme la peste. Des serpents, qui se mordent entre eux et qui brassent du purin comme autant de cafards qu'ils sont. Qu'ils meurent. Tous, tous. Je n'ai pas besoin d'eux.

J'hurle, à me péter les tympans, à injecter mes yeux de sang.

Ça y est, je ne vois plus rien. Rien, sauf mon ennemi. Tout est flou, sauf mon adversaire et sa gueule d'avorton. Il veut cogner? On va cogner, enfant de travesti. Je laisse une dernière chance à ma hache, si elle me trahit, elle finira en arme de lancer. La bave aux lèvres, une barre dans le cerveau, j'hurle ma rage à nouveau et assène un terrible coup vers le parangon de ma colère...