[Walter Neytz] Sanglante Renaissance

[[MJ] Ombre de la Mort]

Plusieurs secondes s'écoulèrent, semblant durer une éternité, avant que des bruits se fasent entendre derrière la trappe, qui s'ouvrit rapidement latéralement en révélant une série d'escalier et un homme bourru armé d'une épée courte. Ce dernier observa le nain, la mine soucieuse en voyant l'état lamentable du tueur. Il regarda ensuite Walter avec suspicion, avant de libérer le passage vers les escaliers d'un pas sur le côté.

Grouillez vous de descendre, que je referme.

S'executant rapidement, Walter descendit avec précaution, le nain manquant de le déséquilibrer à chaque marche. L'ambiance était sombre, moite alors qu'il pénétrait dans le petit système souterrain. L'endroit semblait dédié au crime organisé invisible qui gangrenait Altdorf de l'intérieur: il croisa des gens alors qu'il suivait le "portier", jouant aux cartes ; quelques caisses traînaient ici et là, peut être issue de la contrebande il n'en savait rien. Ils furent menés dans une petite pièce munie d'un lit sale, où le nain fut déposé à grands coups de grognements et de pertes sanguines.

Le portier s'absenta quelques minutes avant de revenir avec un des joueurs de cartes muni d'une sacoche rapiécée. On demanda à Walter de sortir alors que le joueur de carte sortait des instruments chirurgicaux à peine propre de la sacoche, ainsi qu'une bouteille de gnôle. Se retrouvant seul dans le couloir souterrain avec le portier, Walter dût subir son regard inquisiteur.

Bordel, vous avez foutu quoi avec avec Gimlik ?

[Walter Neytz]

Après quelques minutes d’attente, la trappe fut ouverte par un homme bourru armée d’une épée courte. La trappe donnait sur les ténèbres, et la lumière provenant du soleil éclairait faiblement un sol de briques près de trois mètres plus bas, ainsi qu’un escalier qui s’enfonçait dans ces ténèbres.

L’homme qui venait d’ouvrir la porte observa le nain, puis regarda Walter avec suspicion, avant de lui demander de descendre rapidement, sûrement pour ne pas être repéré.

Une fois à l’intérieur, le jeune assassin resta immobile quelques secondes, le temps que ses yeux s’habituent à la pénombre. L’endroit semblait dédié au crime organisé. La cave, dans laquelle il atterrit, était seulement occupée par des tonneaux éventrés et un râtelier à vins vide.

Puis, lorsque sa vision fut assez précise, il distingua un passage dans le mur Est. L’ouverture ne faisait que quatre pieds de haut et avait à peu près la même largeur, mais en se baissant il pourrait l’emprunter. D’ailleurs, le portier venait de disparaître derrière ce passage. Baissant la tête, Walter Neytz s’engagea dans les ténèbres.

Le tunnel descendait légèrement sur quatre premiers mètres puis débouchait sur une autre pièce, beaucoup plus grande, où des gens jouaient aux cartes en son centre. Profitant de sa sécurité momentanée, Walter revint sur ce qui venait de se passer: après avoir détruit la loge des cultistes de Johanna la Magus de Slaanesh, Walter Neytz avait suivi un nain dans une maison orientale où il avait dû prendre part à un règlement de compte. Méchamment blessés, Walter et le nain avaient dû fuir et ils s’étaient retrouvés dans cette cave obscure en suivant les conseils du nain.

Le portier s’arrêta dans une petite pièce contenant un lit sale, où ils installèrent le nain tout grognant. Un médecin commença à s’occuper du blessé, mais on demanda au jeune assassin de sortir de cette pièce.

Walter se retrouva en compagnie de ce « sympathique » portier qui ne cessait de le dévisager à la manière d’un inquisiteur.

Bordel, vous avez foutu quoi avec avec Gimlik ?

Walter Neytz abaissa son capuchon qui lui dissimulait la majeure partie de sa figure pour dévoiler son visage qui suscite un irrésistible attrait chez la gente féminine.

On a essayé de faire taire ce Mavérick, mais lors de notre tentative d’assassinat, il s’est révélé que Mavérick n’était pas seul… il était accompagné de son garde du corps Nipponais. Tandis que je combattais le garde du corps, Gimlik a décidé de fuir car il venait littéralement de se faire embrocher par l’arme de ce kislévite. Grièvement blessé, j’ai dû semer ces deux guerriers tout en portant votre compagnon, qui m’indiquait comment rejoindre votre base…

[[MJ] Ombre de la Mort]

Le portier ne parût nullement affecté par le physique de Walter ni par sa maigre explication de la situation passée les ayant amenée jusqu'ici, dans ces boyaux sordides du crime. Visiblement, l'explication de Walter ne parût pas suffisante car le portier revint tout de suite à la charge avec d'autres questions.

Mais vous êtes qui ?! On vous a jamais vu ici, et vous débarquez avec un des tueurs du Chef en arguant que c'était "votre tentative d'assassinat". Hors vous n'êtes pas des nôtres, et aux dernières nouvelles Gimlik était le seul à être employé sur cette affaire ! Du coup: vous êtes qui, et vous travaillez pour qui ?

Et Mavérick au final, s'en sort-il indemne dans cet histoire ?

Je n'ai pas besoin de dire que le Chef sera pas content du tout de tout ça. Et faute de pouvoir blâmer Gimlik, ça va retomber sur vous, étranger ..

Le décor était planté et avait le mérite d'être clair: il ne faisait pas partie de ce groupuscule criminel et était donc traité en tant qu'étranger, non fiable, intrus voir ennemi, avec toute la déférence et la politesse qui en découlait ..

[Walter Neytz]

Le portier ne semblait pas enclin à lâcher si rapidement l’affaire. Pour le moment, Walter Neytz était un étranger et il était traité comme tel tant qu’il n’aurait pas donné une explication plausible concernant l’état dans lequel se trouvait Gimlik.

Les bras croisés au niveau du torse, le portier attendait une réponse. Son visage taillé à la serpe était creusé par le passage du temps et des saisons, comme un vieux roc. Neytz fut surpris par la rareté et la finesse de ses cheveux, en regard de son épaisse moustache. Le garde pressa son pouce entre ses deux yeux, frottant à la base de son nez.

Le jeune assassin se mit à repenser à la belle serveuse du Salon des Mille et un Thés: une blonde aux décorations exotiques et à la mine franchement attirante. Si sa curiosité n’avait pas été piquée à vif par la vision de ce nain furibond, le jeune homme aurait été sûrement en meilleur compagnon en ce moment même.

Mais il était trop tard pour faire demi-tour: Walter devait savoir où tout cela allait conduire, où que ce fut. Et pour cela, il devait se faire accepter par ce réseau criminel.

J’agis dans l’Ombre pour apporter la Lumière ! Je suis le Militant Anti-Slaanesh !

Voilà qui était fait pour sa présentation, même s’il préférait garder ce voile de mystères autours de lui. Maintenant, il devait aborder le sujet qui allait sans nulle doute le plus déranger le chef. C’est-à-dire le fait que Mavérick s’en soit sortit indemne.

J’ai bien peur de répondre par l’affirmative à votre deuxième interrogation: Mavérick et son garde du corps ont réussi à s’en sortir indemne… À moins que….

Mais oui ! La révolte qu’il avait engendré avant de partir, peut-être avait-elle eut raison de Mavérick…

Lors de mon évasion, j’ai réussi en partie à déclencher une bagarre générale dans le quartier des Orientaux. J’ai accusé Mavérick et son garde du corps d’être des suppôts du Chaos et les habitants ont commencé à prendre les armes… peut-être ont-ils péri dans cette émeute, mais je ne peux en être sûr…

[[MJ] Ombre de la Mort]

Vous avez fait s'exciter les Orientaux sur eux ? Mmh.. Ma foi, c'était ça ou crever j'suppose ? Bah. Bon, bougez pas !

Il quitta Walter pour aller rejoindre le groupe de joueur, mettant fin au jeu de cartes d'un coup de main sur la table. Il se tourna vers l'un des joueurs et parla à voix basse, néanmoins le petit couloir souterrain permit à Walter de saisir quelques mots.

Voir .. quartier des bridés .. l'bordel .. raison d'Mavérick.. au trident.

L'homme hocha la tête en grognant, passablement dérangé d'être interrompu en pleine partie, avant de quitter les lieux en enfilant un vieux manteau gris. Le portier revint alors que la porte de la chambre s'ouvrait, laissant passer le chirurgien barbier improvisé, les mains pleines de sang. Derrière lui, Walter put apercevoir le nain, alité, la tête tournée vers le mur. Son torse se relevait avec difficulté, par à-coups, mais témoignait de la vie qui continuait à couler en lui.

J'vois qu'on va encore d'voir t'supporter quelques temps, hein, Gimlik ?

.. ...

Enfin bref. Repose toi, si Mavérick respire toujours tu s'ras l'premier à être envoyé au casse-pipe pour lui ravager les boyaux. Quant à vous, le "Militant", j'vais d'voir vous amener au chef. C'est lui qui décidera si vous pouvez rester ici ou si on vous fout à la porte une dague pointée dans l'dos. Un problème avec ça ? J'rigole: z'avez pas l'choix hein ..

Le portier parlait beaucoup, parlait vite, parlait rudement. Il invita Walter à le suivre, ce qui en fait était simplement une prise ferme sur le bras du tueur pour le faire avancer à ses côtés. Ils passèrent par une porte dérobée pour tomber dans ce qui devait être le bâtiment qu'il avait vu de l'extérieur, délabré. Ils montèrent de nombreuses marches, 2 étages jusqu'à arriver sur le toit. Un toit riche, aménagé avec des draperies, et où flottait une musique orientale. Avachi sur un large divan rapiécé aux broderies de luxes ternes, un homme siégeait sur une petite assemblée de voleurs, de tueurs, de criminel. Ce devait être le baron de la cellule criminelle pour laquelle Gimlik travaillait, celui là même qui avait ordonné de tuer Mavérick ..

[Walter Neytz]

Une fois que la porte de la chambre où se trouvait Gimlik s’ouvrit, Walter Neytz put apercevoir l’étendu des dégâts. Le nain semblait dormir, la tête tournée vers le mur. Pourtant les balafres taillées sur son corps semblaient à vifs. Profondes, il les garderait jusqu’à la fin de sa vie, tout comme les blessures mentales qui les accompagnaient. Gimlik serait-il en état de prendre sa revanche sur Mavérick ? Serait-il même conscient lorsque le moment viendrait ?

Seul le temps pourrait le dire.

Le jeune assassin ne décrocha pas son regard du nain, et ressentit un sursaut de compassion et de sympathie.

Repose-toi, Gimlik. Ne bouge pas. Tu es gravement blessé.

Le portier attrapa fermement Walter par le bras et l’entraina à l’étage, dans ce qui devait être la bâtiment abandonné qu’il avait vu de l’extérieur. Après plusieurs marches, ils arrivèrent sur le toit. Un toit aménagé où se trouvait le baron en compagnie de ses plus fidèles criminels.

Un toit pas très banal: De la musique orientale, des draperies élégantes, et un immense divan où reposait celui qui devait être le Baron de ce réseau criminel, qui observait les nouveaux venus.

Avec tout le respect que je vous dois Messire, je constate qu'un meunier du Stirland garde mieux son moulin que vous ne faites garder cette maison. Voyez comme je suis ici, je puis mettre le feu, assassiner vos acolytes ou que sais-je encore ? Si j'avais été un sbire de Mavérick, ma besogne aurait été presque terminée. Heureusement pour vous je n'en suis pas. Je suis le Militant Anti-Slaanesh et je viens vous proposer mes services pour venger Gimlik. Walter Neytz est mon nom !

[[MJ] Ombre de la Mort]

Baron: Penses-tu vraiment, imbécile ?

Test d'INI
Walter: INI 9
Garde d'élite voyou: INI 10 + bonus de +1 INI car sort d'invisibilité mineur
Le PJ a raté son test d'INI (17) et ne bénéficie que d'une action au premier tour. L'adversaire a réussi son test d'INI (10) et bénéficie de 2 actions au premier tour.

De nul part, dans son dos, il vit apparaître du coin de l'oeil une silhouette. Émergeant du néant, cachée initialement près de l'entrée d'où il venait, l'homme fondit en un éclair sur Walter, lui fit une prise qui le mit à genoux et une dague se plaça sous sa gorge, pointe vers la trachée. On lui tira la tête vers l'arrière par les cheveux, et il put voir le sourire narquois du garde .. La musique s'était arrêtée, les conversations aussi et tous observés Walter avec des mines diverses: amusées, dépitées, neutres.

Baron: Pour qui te prends-tu, inconscient ? Avec tes grands airs, ton titre qui n'a aucune valeur ici, à venir remettre en question mon organisation ? Désires-tu retrouver le pavé de la rue en bas ? Si oui, la rambarde de notre toit si mal tenu se fera une joie de te voir passer par dessus bord .. Ça suffit.

Il fut relâché sans ménagement sur le sol, le garde reculant pour retourner à son poste. Walter jeta un coup d'oeil vers lui et pu remarquer qu'il y en avait un deuxième comme lui, qui sortit de son invisibilité. Parfaite aux yeux de Walter, mais sûrement pas pour un oeil de sorcier avisé. Mais Walter n'était pas sorcier et s'était fait berner. Y en avait-il d'autres ?

Baron: Enfin bref .. Il faudra être plus persuasif et plus .. calme. Ou intelligent, au choix, pour me convaincre de t'embaucher, petit con .. Là tu vois, le baron que je suis n'est pas très intéressé par ta requête, va savoir pourquoi ..

Des rires fusèrent, les conversations reprenant et la tension retombant. Sauf chez Walter, étrangement ..

Baron: Bien .. Convaincs moi. N'entre pas dans mon cartel qui veut. C'est une relation de confiance mutuelle que je demande, je ne puis envoyer quelqu'un sur le terrain sans être sûr de sa loyauté et de ses compétences ..

[Walter Neytz]

Condition parfaite pour que Walter se remette en question

Walter Neytz regrettait d’avoir été aussi direct avec le Baron de ce cartel. En toute logique, il aurait dû se présenter et faire preuve de respect à cet homme. Mais, presque sans réfléchir à ses paroles, il avait été agressif dans ses propos. Cela avait été dangereux, mais également inutile.

Mais l’épuisement et l’impatience expliquaient facilement le geste. Il était bien plus fatigué qu’il ne voulait l’admettre et les dernières découvertes sur son frère l’avaient énormément bouleversées. Ce qu’il avait vécu à Altdorf l’avait bouleversé en ébranlant l’image qu’il avait de lui-même, celle d’un homme capable d’affronter n’importe quoi. Mais depuis quelques jours, il avait été forcé de revoir l’opinion qu’il avait de lui-même et à admettre qu’il ne connaissait au bout du compte pas grand-chose du monde et de la façon dont celui-ci fonctionnait. Le jeune homme sûr de lui qu’il avait été n’était plus que le souvenir d’une époque où tout était simple. Il doutait de pouvoir y revenir un jour.

Ce combat contre Mavérick et son garde du corps l’avait épuisé. Il était déjà sur les nerfs, et les événements qui s’étaient produits l’avaient encore plus déstabilisé. Il n’avait pas eu le loisir de se reposer ou de se calmer. Puis il y avait eu la rencontre avec ce Baron du Crime, et l’arrogance avec laquelle Walter avait pris la parole.

En fermant les yeux, il demanda la force à Sigmar, la justice à Verena, la pitié à Shallya et pria Morr pour les âmes de ses parents et de son frère. Autant qu’il pût en juger, personne n’écoutait.

Le jeune assassin se retrouvait, maintenant, à genoux devant le Baron, qui se faisait un régale de le traiter comme un « moins que rien ».

Je… je vous demande pardon…

Sa voix était râpeuse, à l’instar de sa gorge. L’espace d’un instant, il prit conscience de l’image de lui-même qu’il donnait au Baron: ses vêtements, encore tachés de sang ; ses cheveux en bataille, sa peau rendue malsaine par la malnutrition. Il aurait tout donné pour un bon bain et un délicieux repas.

La voix du Baron était riche, aristocratique, et ses doigts longs et fins, comme ceux d’un elfe. Lorsque cet homme-là se salit les mains, ce n’est jamais que dans la métaphore, pensa Neytz.

Je suis venu ici pour vous ramener votre ami nain, donc vous pouvez placer votre confiance en moi. Et je suis un homme de main très efficace… Envoyez un de vos sbires dans la rue et il pourra vous ramener les discussions des habitants d’Altdorf. La plupart d’entre elles parlent du Militant Anti-Slaanesh qui a détruit une cellule de cultistes de Slaanesh.

Walter Neytz lui dit tout. Il raconta les cultistes massacrés, l’entrevue avec le nain, sa rencontre avec Mavérick, et ce qui avait suivi.

L’inspiration semble revenir petit à petit… Espérons que ça continue ainsi

[[MJ] Ombre de la Mort]

Il était temps je pense, il commençait à devenir arrogant ^^

Le baron sembla satisfait de cette petite remise à l'ordre, rappelant qui était à quelle place dans l'organisation et envoyant un message à peine masqué à tous: on ne manquait pas de respect au Baron.

Baron:Voilà qui est mieux, un peu de bon sens ne fait pas de mal, hum ? Je ne suis reconnaissant pour nous avoir ramené le nain, avec des parties en moins à ce qu'on m'a dit, mais quand même. C'est un point positif. Annulé par ton arrivée quelque peu .. déplacée. Tu es donc neutre à mes yeux. Ton histoire passée me semble intéressante, certes, mais ce n'est pas du concret pour moi : ce ne sont que des mots, intangibles. Je veux des actes, des actions. Du concret en somme ..

Il pouffa en buvant, comme les nobles ont l'habitude et la manière de faire, avec aisance et arrogance. D'autres personnes embrayèrent après lui pour faire bonne figure, car Walter doutait de la sincérité de ces gausseurs.

Baron:Hum.. Quoi qu'il en soit, je vais te laisser une chance, une seule, pour prouver tes capacités et ta loyauté. Mavérick court toujours, et ce fils de putain doit mourir. Il se mêle de choses qui le dépassent et ses liens avec la Milice ne sont pas sans me déplaire au plus haut point: ce gars est une menace pour le cartel. Tu seras renseignés, équipé autant que faire se pourra, logé et nourris. En aucun cas protégé: cela se mérite. La balle est dans ton camps, "Militant Anti-Slaanesh" ..

Encore une volées de rires, insupportable aux oreilles de Walter, mais avait-il le choix ? Où allait-il ? Dans un milieu criminel, à jouer les tueurs pour des pistoles. Était-ce vraiment ce qui devait se passer ? Quels étaient ses buts dans la vie, maintenant que justice avait été faite. Tout était floue, embrouillé, brumeux ..

[Walter Neytz]

C'est à cause de cette célébrité qui est arrivée trop vite

Walter Neytz laissa ses pensées le ramener dans le quartier des Marchands, dans les ruelles et les allées où il jouait enfant, vers les visages qu’il avait connus et ne reverrait peut-être jamais plus. Des semaines s’étaient écoulées depuis la dernier fois où il avait passé du bon temps.

Aujourd’hui, sa vie n’était que violence et combat. Jamais il ne retrouverait cette paix qui l’avait bercée pendant la majeure partie de sa jeune enfance.

Le jeune homme ne comptait certainement pas supplier le Baron pour qu’il l’épargne. Si celui-ci avait décidé de lui prendre la vie, il ne le laisserait pas prendre son honneur. Si sa mort devait passer inaperçue, autant qu’il lui reste quelques lambeaux de dignité.

Heureusement pour Walter Neytz, le Baron avait prévu autre chose que de le jeter par-dessus la balustrade. Il allait devoir lui prouver sa loyauté et ses capacités en s’occupant définitivement de Mavérick, car celui-ci représentait une menace pour le cartel.

Tandis que la Baron prononçait le sobriquet de Walter, une nouvelle vague de rires se fit entendre parmi les hommes de main de ce digne représentant de la noblesse. Le jeune homme aurait pensé trouver autre chose que ça parmi les criminelles… Ils étaient en faite une simple représentation de la noblesse d’Altdorf.

Walter Neytz comptait bien remédier à cela, une fois qu’il aurait son propre réseau de criminelles. Pour le moment, il ferait abstraction de ces moqueries puériles.

Je suis prêt ! Équipez-moi et informez-moi, afin que je puisse venger le nain.