[Konrad Ziegler] Représailles

[[MJ] The Puppet Master]

>> épisode précédent.

Si Konrad pensait disposer d'un peu de répit de la part de Maître Flinch, il se trompait lourdement. Le lendemain, entre deux averses automnales d'une fin d'après-midi languissante, le jeune homme fut abordé au coin d'une rue par un trio de fripouilles l'enjoignant de les suivre chez son employeur.

Cette fois-ci, point de « Forgeron » pour « l’inviter » chez Maître Flinch mais la requête était tout aussi impérative. Une fois de retour dans l'entrepôt quitté la nuit précédente, il gravit à nouveau les escaliers et rejoignit son commanditaire dans son « bureau ». Une petite pièce couverte d'un épais tapis moelleux. Au milieu trônait un pupitre sur lequel nombre de répertoires, de cahiers et de paperasses étaient étalés.

Maître Flinch repoussa la chaise qu'il occupait et se leva pour accueillir Konrad.

- Ziegler ! J'ai encore du boulot pour toi. Impossible de mettre la main sur ce petit enfoiré qui nous a roulé. Il se planque quelque part et tu vas me le trouver, que je lui fasse regretter de m'avoir emmanché. Il s'appelle Werner Boehm. Tu le déloges, tu le tabasses et tu me le ramènes VIVANT.

[Konrad Ziegler]

Konrad se baladait dans les rues du Reikerbahn, il avait été faire affûter ses lames chez un forgeron du coin quand trois petites frappes, qu’ils avaient déjà croisées chez maître Flinch, l’abordèrent. Malgré le fait qu’il les connaisse, sa main se dirigeait inconsciemment vers la dague qu’il portait.

Avec leurs têtes à faire pleurer les enfants, ils encadrèrent Konrad et celui qui se trouvait en face de lui, lui annonçait que maître Flinch requérait sa présence. Avec un hochement de tête, Ziegler fit comprendre qu’il acceptait de les suivre. De toute façon, vu l’humeur dans laquelle il avait laissé le patron la veille, mieux valait éviter de le contrarier s’il souhaiter continuer à faire du business dans le Reikerbahn.

C’est donc escorté par les trois larbins qu’il se rendit à l’entrepôt. Une fois, là-bas, ils le laissèrent se rendre au bureau du boss sans l’accompagner. Il franchit la porte d’entrée, gravit l’escalier et découvrit dans le bureau maître Flinch. Konrad était en revanche surpris de ne pas trouver Forgeron, s’attendant à devoir supporter sa présence, une fois de plus. Voilà qui s’annonçait un peu mieux.

Il frappait sur l’encadrement de la porte pour annoncer sa présence et pénétrer dans la pièce. Il s’arrêtait au centre de la pièce, attendant de savoir ce que cet homme voulait de lui, une nouvelle fois.

Il ne tardait pas à l’apprendre. Werner Boehm, c’est le nom de l’informateur qui l’avait doublé. Lui et Forgeron n’avaient donc pas réussi à mettre la main dessus et il compté sur Konrad pour le traquer et le ramener devant lui, mais vivant. Cela aurait été plus simple de le tuer, mais ce n’était pas à Ziegler de définir les règles.

« Très bien ! J’vais vous traquer ce salopard et j’vous le ramènerais en état de parler. J’me doute que vous savez pas où y se trouve mais vous savez sûrement où il traîne en temps normal, afin que je commence par la pour le pister et interroger ses relations. »

Konrad attendit les réponses à ses questions puis ensuite, il s’élancerait à la recherche de sa proie afin de la ramener à l’abattoir.

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Les yeux de Maître Flinch fusillèrent Konrad. Pendant quelques secondes, l'homme resta muet à fustiger son interlocuteur du regard avant que ses traits ne s'adoucissent soudainement. Et il partit à rire à gorge déployée.

- Tu doutes de rien, hein, Ziegler ? Tu crois vraiment que j'aurai fait appel à toi si je savais où il se cache ? Ou alors tu me prends ouvertement pour un sombre idiot incapable de penser aux évidences ? Il se détourna ensuite de Konrad et retourna à sa chaise. Vois ça avec « Forgeron », il est en train de « poser des questions » dans les tavernes du Reikerbahn... L'homme ne regardait plus Konrad et était retourné à ses « affaires ». Qu'est-ce que tu attends Ziegler ? Une invitation à danser ?

[Konrad Ziegler]

Le chef de la pègre du Reikerbahn ne semblait pas apprécier les déductions du jeune ruffian. Maître Flinch semblait hésiter entre le faire écarteler ou fouetté, mais sa réaction pris le jeune homme au dépourvu. Le rire franc qui s’échappait de son interlocuteur le surprenait. Si son employeur avait beaucoup de qualificatif, hilare n’était pas celui qui revenait le plus souvent. Ce dernier lui fit comprendre que Konrad avait du cran et essayer de le faire passer pour un idiot. Cela n’avait pas été du tout son intention, mais ses mots pouvaient être interprétés comme tels, il devait donc essayer de rattraper le tir.

« C’tait pas mon intention d’vous manquer d’respect m’sieur. J’sais que j’ai tendance à dire les choses comme elles viennent et sans prendre de gants. Tout c’que j’voulais c’était faire le point sur les détails du boulot. »

Konrad n’était pas persuadé que ce qu’il avait dit était mieux, mais au moins, il lui avait bien fait comprendre qu’il ne le prenait pas pour un idiot, sans pour autant s'excuser comme un chien. Et pour l’heure cela lui suffisait.

Par la suite, le boss lui fit comprendre que Forgeron était déjà sur les traces de Werner Boehm dans les tavernes du Reikerbahn. Il devait donc une nouvelle fois se rendre auprès du colosse pour s’associer avec lui. Une bonne chose que Konrad ai affûté ses lames.

Tandis que le jeune criminel réfléchissait par où commencer, la voix du patron le tirait de sa réflexion en lui demandant avec cynisme s’il comptait passait la journée ici. Saluant d’un signe de tête rapide. Ziegler prit congés et quittait l’entrepôt.

Une fois, dehors, il devait commencer la recherche de Werner et retrouver Forgeron. Il se mit donc en marche vers la première taverne se trouvant sur la route en sortant du bâtiment. Non seulement, il devait retrouver Werner, mais aussi Forgeron. Encore une nuit qui allait être longue !

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L'heure était propice à visiter les tavernes. Le soir commençait à étendre son manteau sombre dans les venelles du Reikerbahn et personne ne voulait être seul dehors quand la nuit serait là. Les plus pauvres retournaient se barricader dans leurs taudis tandis que les moins pauvres allaient oublier leur misère dans l'ivresse de l'alcool.

Nulle trace de son ami « Forgeron » dans la gargote bien nommée « La purée de pois » mais il y avait là une agitation suffisante pour qu'il s'y trouvât quelqu'un susceptible de renseigner Konrad pourvu qu'il sût s'y prendre. Après tout, sa sœur et lui ne commençaient-ils pas à se faire un petite réputation ? De plus, tous les malfrats et les petites frappes du coin savaient qu'ils bossaient pour un gros bonnet ; de quoi, à n'en point douter, délier quelques langues.

Quand il entra, certains saluèrent Konrad d'un hochement de menton, d'autres firent une grimace et détournèrent les yeux, mais beaucoup ne remarquèrent même pas son arrivée.

Les odeurs, aussi grasses et crades que la planche qui servait de comptoir au patron, assaillirent les narines du ruffian. Il y avait là un mélange de sueur, d'effluves alcooliques, de pets, de rots, de vomis et d'odeurs de moisissures à faire tourner de l’œil un troll, pourtant personne ne semblait s'en soucier plus que de la dernière chemise du Graf Boris Todbringer! Les éclats de voix, les rires, les ruades, les chutes de tabouret et de godets, les engueulades mettaient les oreilles à rude épreuve et il fallait parler plus haut que de raison lorsqu'on voulait être entendu de son voisin. Une ambiance commune à toutes les tavernes du district pour sûr.

- Konrad ! Une voix connue apostropha le jeune homme après qu'il eut fait quelques pas dans la salle. Sacré soiffard ! Il s'agissait de Karl-Heinz, un moins que rien qui essayait de se faire bien voir des gros poissons pour qu'ils daignassent le laisser se repaître de leurs restes. Tu payes le coup ?!

Le sourire faux-cul de Karl-Heinz en disait long sur ses intentions vis-à-vis de Konrad mais ce pouvait être un début comme un autre... Ce pouvait tout aussi bien ne mener nulle part à connaître le lascar.

[Konrad Ziegler]

Konrad venait de déambuler dans les rues sordides du Reikerbahn quand il arrivait à la première taverne : « La purée de pois ». L’odeur qui régnait en ses lieux était bien plus suspecte que celle de la rue. Pourtant, cela n’empêchait pas l’établissement d’être plutôt remplis. Le jeune Ziegler venait de franchir le pas-de-porte qu’il vit plusieurs têtes se tournaient vers lui. Plusieurs réactions sur ses visages et dans le comportement des gens. Certains avaient un signe de tête respectueux envers un collègue criminel. D’autres grimaçait en le voyant rentrée tandis que la majeure partie s’occupait de son bock de bière.

Un survol rapide de la salle lui apprit rapidement que Forgeron n’était pas dans ce rade. Il était à la fois ravi et agacé. C’est à ce moment-là qu’une voix s’élevait en l’interpellait. Karl-Heinz, un traîne-savate qui cherchait toujours à gagner des miettes par-ci, par-là. Il venait d’accoster le jeune Ziegler avec un sourire qui en disait long sur sa sincérité. Tout ce qu’il voulais c’était se rincer le gosier à ses frais.

Toutefois avant de l’envoyer boulet comme il l’aurait fait un autre soir, il grimaçait un sourire et le laissait s’approcher. Le son de la salle était fort et rendait les conversations difficiles. Toutefois sans en dire trop, il lui répondit.

« Salut Heinz. Et bien, pourquoi pas, j’suis bien luné ce soir. Et peut-être même un deuxième godet si t’as d’la chance. Mais pour ça va falloir qu’tu t’montres utile, à moi et certaines de mes connaissances. Quand dis-tu, on s’la boit cette bière ? »

Konrad payait deux bières au tavernier, puis prit les pintes pour se rendre dans un coin de l’établissement où il pourrait converser sans être trop dérangé et écouter. De plus, le jeune criminel aimait bien se genre de place car cela lui permettait de surveiller toute la pièce d’un seul regard. Une fois attablé avec l’ivrogne, il lui fit glisser la chope en posant la sienne devant lui, sans y toucher. Le jeune homme se devait d’avoir les idées claires.

« Alors parlons un peu, j’sais que tu écumes pas mal les tavernes du quartier et j’suis à la recherche d’un gars, tu dois en avoir entendu parler, il se nomme Werner Boehm. Tu connais ? »

Konrad fixait son interlocuteur pour y déceler la moindre réaction à l’énonce de son nom.

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A l'énoncé d'un coup à boire gracieusement offert par Konrad, le sourire de Karl-Heinz s'élargit un peu plus ; de façon tout à fait franche ce coup-ci, mais, bien vite, l'homme s'assombrit.

- M'aurait étonné qu't'aies rien à m'demader, tiens ! C'est fou comme c'est pas possible rien que d'boire un coup avec un vieux pote sans arrière-pensée dans ce foutu quartier ! Faussement offusqué, il soupira mais oublia bien vite ses considérations car, sans doute, voyait-il son intérêt à répondre. Je veux bien t'rencarder, Ziegler mais c'est du sensible ce que tu d'mandes. Karl-Heinz jeta un oeil sur le côté et avança sa tête vers Konrad en se penchant. Je sais déjà qu'il faut pas le chercher... à tous les sens du terme, s'tu vois ce que j'veux dire. Si t'es après lui, ça t'regardes après tout mais, moi, je tiens à ma paillasse. La vie est pas glorieuse ici, c'est vrai, mais c'est toujours mieux que d'aller danser avec Mòrr. Alors va falloir les allonger parce qu'après ce que j'vais te dire, je resterai pas à traîner dans le coin, crois-moi.

Suite à quoi, l'homme fit discrètement glisser sa main sur la table en direction de Konrad la soulevant juste assez pour que ce dernier y glissât les pièces qu'il exigeait à demi-mot. Puis il insista :

- Me payer un autre coup, ça s'ra pas suffisant. Va me falloir partir loin... très loin. Et j'emmène bobonne et les marmots avec. Alors va falloir être généreux, Ziegler, sinon je ferme mon dégueuloir.

[Konrad Ziegler]

Konrad écoutait attentivement le jeu de scène de Karl, il ne doutait qu’il s’agissait là d’une façon de lui détournait de lui soutirait du pognon, mais si le jeu en valait la chandelle, il en gagnerait bien plus. Soit.

Konrad d’un geste vif et en regardant autour de lui glissa la main dans sa poche et en tirait quelques pièces.

« Tiens v’là déjà trois pièces d’argents. Dis-moi c’que je veux savoir, mais aussi tous ce que tu sais et t’en auras trois de plus. »

Il but une gorgé de ce que le tavernier osé appeler de la bière et se pencha sur la table en se rapprochant de son interlocuteur pour murmurer ses mots.

« Mais si tu te fous de ma gueule Heinz, tu pourras aller te terrer dans le trou le plus profond de l’Empire, j’te trouverais et tu verras que celui que je cherche n’ai peut-être pas le plus dangereux qui sera à tes trousses. Alors maintenant met toi à table et n’oublie rien, ensuite seulement tu pourras foutre le camp ! »

Konrad les bras croisés écoutait son interlocuteur, dans l’attente des informations qu’il venait de monnayer. Sa main n’étant pas très loin de sa dague, juste au cas où. Six pistoles pour l’information, cela semblait cher mais cela lui évitait également de perdre tout une soirée, ou plusieurs à courir les tavernes à la recherche de sa proie. En tous cas cela dépendait des informations de Karl-Heinz.

Konrad jetait un œil autour de lui pour vérifier que personne ne prêtait attention à leur table, puis reportait son attention sur son compagnon pour la soirée.

« Bon j’vais pas y passer la soirée, tu les craches tes infos ? »

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Test d'intimidation sous CHA (8) + bonus ascendant psychologique (1) = 9 >> 3 (belle réussite)

- Ca va, ça va, Ziegler... Pas la peine de t'enflammer. L'homme fourra rapidement la monnaie dans une poche intérieure de sa veste et se pencha à son tour vers Konrad pour lui dévoiler ce qu'il lui avait promis. Ce gars, je t'ai dit faut pas le chercher. C'est un maboul, l'est pas net. Personne veut bosser avec lui tellement il est jojo. Serait capable de planter sa mère juste pour rigoler un coup. Y s'dit qu'il a ouvert son frère du nombril au menton parce qu'ils voulaient tirer la même morue au bordel, t'as qu'à voir ! Bon, bref. J'ai entendu qui se prépare un truc énorme. Wilfried, tu connais Wilfried de l'Altstadt Spandau ? Ben, il raconte que celui qu'a Werner Boehm à sa botte veut devenir le boss de tout le Reikerbahn ! Il frappa sur la table du plat de la main avec enthousiasme, oubliant la discrétion nécessaire à ses confidences. C'est pas énorme ça ? Karl-Heinz affichait un sourire enjoué, sûr que les révélations qu'il venait de faire étaient d'une importance capitale. Ah, ça t'en bouche un coin, hein, Ziegler ? Mais face au regard noir et à la mine fermée du ruffian, il ravala son ardeur en même temps que sa salive. Bon. Tant pis pour toi. Si tu veux vraiment le rencontrer y crèche en ce moment dans un bouge sur Ofenstraße. L'homme se leva d'un coup. Mais je t'ai prévenu : faut pas le chercher. Si tu te fous dans les emmerdes, viens pas chialer, Ziegler. Finalement, il fit ce qu'il avait dit et détala sans demander son reste une fois qu'il eut finit de tout déballer et, en guise d'adieu, il ajouta sur le pas de la porte : Si tu revois ton copain « le Forgeron », dis-y qu'il soit plus discret la prochaine fois, ça y évitera les problèmes !

La porte claqua derrière Karl-Heinz sans que cela n'émeuve outre mesure l'assistance qui revint bien vite à l'ennui de son ivresse, oubliant presque immédiatement le passage de l'homme et la conversation qu'il avait eu avec Konrad.

[Konrad Ziegler]

Konrad vit les pièces d’argent disparaître avec une étonnante rapidité. Le marché était conclu. Karl se mit à table et plus les minutes passé et plus il semblait comme enthousiasmé à l’idée de raconter son histoire. L’idée que quelqu’un souhaite faire main basse sur le Reikerbahn n’emballait pas autant Konrad que son interlocuteur. En tout cas, il restait attentif à tous les détails qu’il pouvait lui donner sur Werner et sur son nouvel employeur. Flinch ne serait pas des plus ravis d’apprendre que quelqu’un jouer dans l’ombre pour le détrôner.

Pour Ziegler peu importer vraiment qui donner les ordres tant qu’il était payé et que lui et sa sœur avait la paix. Mais il savait ce qu’il risquait de perdre avec la destitution de Flinch, rien ne dit que son remplaçant apprécierait un traîne-savate en free-lance comme lui. Et il n’était pas encore assez puissant et connu pour s’imposait auprès de qui que ce soit, il devait donc s’arrangeait pour éviter que les choses changent.

Lors que Heinz eut terminait sa tirade il se levait en finissant sa chopine et la reposait bruyamment sur la table. Sans demander son reste, il se dirigeait vers la porte et lançait un avertissement à l’adresse de son compagnon de crime bien connu, Forgeron. Il semblerait qu’il lui soit arrivait quelques mésaventures, ce qui ne réussit pas émouvoir Konrad.

Avant que Karl ne quitte le bar, il le retint par le bras.

« Les bons comptes… Enfin, tu connais la suite »

Il glissa les trois autres pièces promises dans la main de celui qui venait de le rencarder, non pas que Ziegler avait vraiment envie d’être ami avec Karl, mais il lui avait promis et dans ce milieu la réputation était presque aussi importante que sa lame. Sans quoi, personne n’accepterait plus de traiter avec lui.

Karl le regardait quelques secondes avec étonnement puis acquiesça d’un signe de tête cordial avant de quitter l’établissement.

De nouveau seul avec sa bière et ses pensées, il devait maintenant réfléchir au meilleur moyen de trouver ce Werner et le ramené à Flinch.

Laissant le fond de sa bière, Ziegler prit la direction de l’Ofensrabe. Toutefois, la nuit étant encore jeune, il prit sur lui de se rencarder auprès de quelques-uns des contacts qu’il connaissait de Forgeron pour le retrouver, ou en tout cas pour être sûr que ce dernier pourrait le retrouver. S’il ne fallait que tuer Werner, il aurait été mieux seul, mais pour le ramener vivant, il pourrait se rendre utile.

En arrivant dans le dit quartier, Konrad prit quelques minutes pour se fondre dans un coin sombre et observait l’emplacement où résidait Boehm. La maison était attenante à d’autres, il vérifiait les allées et venues. Surveiller si de la lumière s’échapper de fenêtre. Mais également si Forgeron ramené sa sale gueule dans le quartier.