[Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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[MJ] Neferata

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Isolde bondit hors de sa cachette. Chargeant les quelques pas qui la séparaient de l’assaillant, elle remonta à toute vitesse les quelques pas qui la séparaient de son ennemi. Celui-ci s’était retourné en un seul instant, et avait dégainé adroitement sa rapière en un seul geste. Assez rapide pour se mettre en position de combat, mais pas assez pour éviter le coup : La chevaleresse lui trancha le crâne qu’elle fit voler dans un filet de sang. Il tituba en arrière, le front maculé de rouge, puis riposta aussitôt. Il se mit dans une position d’escrime, bras gauche en arrière, cria quelque chose puis enfonça la pointe de sa lame dans le poitrail d’Isolde, qui avait ouvert sa garde. Un filet de rouge marqua alors son pourpoint et commença à se répandre sur son torse.

« Qui es-tu, démon ?! Un autre chien fou ?!
Je vais te crever ! »


Il chargea en avant, maladroit, probablement à cause de la violence du choc qu’il avait reçu. Son crâne était à vif, ouvert, dégoulinant : Et pourtant il continuait de se battre, de virevolter, de lancer des coups en l’air, bien qu’imprécis, au moins suffisants pour déstabiliser Isolde, la forcer à reculer, et la rendre incapable de se défendre. Il gémissait, de douleur, en même temps qu’il râlait d’un air bien guttural.

Un combat d’infirmes, vif, violent, sans que quiconque ne parvienne à faire de blessures. Suffisamment long pour que derrière, la jeune fille puisse enfin se relever.
Elle s’agrippait à l’écorce de l’arbre. Elle s’arrachait les ongles contre le bois, et s’acharna à se remettre debout. Elle manqua de tomber, ses jambes flageolantes. Mais enfin, couverte de sang, la mâchoire bloquée, un énorme œil au beurre noir, elle tendit des doigts dont deux avaient été cassés vers l’épouvantail.

Et alors, les yeux remplis de haine de l’homme se changèrent, pour clairement être marqués par une lueur de peur. Sa main attrapa son cou, et il en tira une petite croix impériale qu’il tendit en hurlant vers elle.

« Sigmar ! Sigmar bannit l’impiété ! »

La jeune fille se couvrit les yeux. Mais rien ne se produisit. Alors, un sourire vicelard se dessina sur elle. Elle leva la main, et psalmodia quelque chose d’incompréhensible, avec un étrange écho qui retentit dans les oreilles d’Isolde.

Une sorte de feu follet rouge bondit hors de la paume de la main de la fille. Il traça en l’air, droit vers l’escrimeur. Elle le culbuta, et d’un coup, il s’enflamma en hurlant. Il bougea dans tous les sens, et dans une dernière tentative de sauver sa vie, plutôt que de fuir, il se jeta sur Isolde :

« SIGMAAAAAAAR ! »

Il tenta de marquer la chevaleresse avec la pointe de sa rapière. Il échoua. Alors, elle n’eut plus qu’à briser sa garde, et terminer de lui trancher complètement son crâne. Il s’écrasa par terre, raide mort, face contre terre. Sa jambe eut un dernier sursaut post-mortem, et il expia finalement, les narines dans la boue.



La jeune fille était tombée à genoux. Elle haletait. Elle toussait. Elle se tenait le ventre. Lorsqu’Isolde fit un seul pas vers elle, elle leva sa main, et tenta de hurler malgré sa voix déformée par sa bouche disloquée :

« Non ! N’approchez pas ! »

Elle hurlait en Bretonni, probablement sous le coup de la peur et du réflexe, sonnée qu’elle était ?

« Je… Je…
Me faites pas mal, pitié ! »


ROUND 1 – FIGHT !

ATT Isolde : 10
Malus : -4 (Visée de la tête)
Bonus : +2 (Coup précis), +2 (Charge – sacrifice de l’action mineure)
Jet : 4, réussite.
PAR de l’assaillant : 12
Malus : -2 (Haubert)
Jet : 18, échec.

Résolution des dégâts : (FOR:9*2=18) + 16 + (1d8 : 8) + (Coups puissants : 1d3 : 2) – (END : 12) + (Chapeau en cuir : 1) + (Coriace : 1d3 : 1) = 30.
Il reste 40 PV à l’assaillant.

ATT assaillant : 14
Malus : -2 (Haubert)
Jet : 10, réussite.
Pas de parade d’Isolde.

Visée de : (d20 : du torse)
Résolution des dégâts : (FOR:10*2=20) + 14 + (1d8 : 1) – (Veste en cuir : 5) + (END:8) = 22
Il reste 43 PV à Isolde.

ROUND 2

Initiative comparée : 10 < 11
L’assaillant reprend la main et attaque à nouveau, l’effet de surprise passé.

ATT : 14-2
Jet : 14, échec.

ATT Isolde : 10
Malus : -4 (Visée de la tête)
Bonus : +2 (Coup précis)
Jet : 17, échec.

Tentative de réveil de la jeune fille :
END : ???
Jet : 12, réussite.

ROUND 3 :


L’assaillant sort un étrange objet de sa poche et hurle quelque chose à la jeune fille.

FOI : 13
Jet : 20, échec critique. L’assaillant est Abandonné des Dieux. Il devient incapable de dépenser des points de croyance pour se sauver jusqu’à la fin du combat.

ATT Assaillant : 14-2
Jet : 13, échec

ATT Isolde : 10-2
Jet : 14, échec.

MAG de la jeune fille : ???
Lancement d’un sort inconnu (Isolde n’est pas mage, elle n’en a aucune idée)
Malus : Lancement de sort moyen (-2)
Maîtrise de l’Aethyr niveau 2 : Bonus +4 (Aucun malus au lancement)
Jet : 6, réussite.

Résolution : (Sort : 20) + (2d10 : 7+7) + (Maîtrise de l’Aethyr : 4d10 : 1+6+4+10) – (END : 12) + (Coriace : 1d3 : 1) – (Haubert : 11) = 31
Il reste 9 PV à l’Assaillant.

ROUND 4 :

L’assaillant reprend son attaque.
ATT : 14-2
Jet : 16, échec

ATT Isolde : 10-2
Jet : 8. Réussite de justesse.

L’assaillant est TUÉ.

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Isolde Tristan de Bérétis
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par Isolde Tristan de Bérétis »

Seul quelques mètres me sépare de ma cible, une branche craque sous mon poids, il se redresse qu'à cela ne tienne je ne suis qu'une boule de colère et il est l'ennemi. Pour le dogue, pour les enfants, pour Fitz et Chlodéric, pour ma lâcheté qui me dégoutte, la raison m'a quitté, ma lame décrit une arc de cercle alors que je perçois à peine les sons qui sortent de ses lèvres avant que son chapeau vole entraînant dans son sillage le sang de l'homme. Pour autant il ne s'avoue pas vaincu bien au contraire, une fente de son fleuret et il me porte une estocade, putain mon nouveau manteau !! Nous croisons le fer, le cliquetis de nos armes viennent briser le silence de ce lieu maudit par les Dieux, son habilité est très certainement supérieure à la mienne assez pour me forcer à reculer, dois-je me contenter de défendre et attendre qu'il ne se vide de son sang ?

Entre deux pas de cette danse martiale la suppliciée se redresse, offrant un visage où se mêle rage, peur et lueur d'espoir conséquence de mon intervention. Je ne sais qui elle est mais elle provoque chez le sombre épouvantail une réelle crainte non sans raison au vu des flammes qui viennent le consumer dans la seconde qui suit les étranges mouvements qu'à esquisser cette dernière. Si cette poignée de secondes est la source de nombreuses questions, au moins m'offre t-elle l'énorme avantage de vaincre son bourreau d'un dernier coup de taille avant qu'il ne s'effondre rejoindre les jardins de Morr.

Mon regard passe du cadavre à la jeune femme sur qui je m'attarde un peu, hésitant sur la conduite à tenir. Après tout je viens de tuer un homme qui visiblement à prier Sigmar de l'aider à vaincre le mal que nous représentions, alors qui sont ces deux là ? Ma colère reflue peu à peu sans pour autant totalement m'abandonner, surveillant du coin de l'oeil le danger qu'elle représente utilisatrice des arts magique, je m'agenouille afin d'effectuer une fouille sommaire dans un premier temps avant de lui arracher une partie de ces vêtements prélevant suffisamment de tissu.

Décidément je suis incapable de ne pas éprouver une certaine pitié vis à vis de son état alors après avoir rengainé mon arme et sorti mon outre pour imbiber le linge d'eau fraîche je m'approche doucement de cette dangereuse inconnue avant mettre un genou en terre à son niveau afin qu'elle puisse me laisser opérer.

"Je m'appelle Clarisse .... doucement .... ne t'agite pas tu va aggraver tes blessures."

Ma main se tend stoppant mon geste si celui-ci est cause de panique qui s'est emparée d'elle, d'ailleurs ne vient-elle pas de parler en Bretonnien.

"Il faut nettoyer tes plaies, tu t’appelles comment et qui es-tu ?"

Mon geste se fait aussi douce que ma voix, je ne connais malheureusement rien dans le domaine médicale alors je me contente de nettoyer les plaies les moins conséquentes de peur de lui infliger une trop grande douleur.

"Je suis désolée je ... je ... je n'ai aucune connaissance médicale."

Mon regard croise le sien, nombre de questions aux lèvres bien qu'au vu de l'état de sa mâchoire je n'ose me montrer trop pressante.
"Que caches-tu ? Qui es-tu ? Que fais-tu ici ?"
Mes yeux se détournent, s'attardent sur sa tenue, sur des détails qui pourraient s'avérer d'importance.
Isolde de Bérétis / Trisan BlancheBise, Chevalier du Graal
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[MJ] Neferata

Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par [MJ] Neferata »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Jet pour tenter de découvrir un détail sur la jeune fille :
INI+INT/2 : 9
Jet : 17, échec, aucun détail ajouté
Jet pour tenter de calmer la jeune fille :
CHAR : 8
Jet : 8, réussite de justesse.
Isolde découvrit sur le combattant quelques babioles et choses utiles : Une bourse avec quelques pistoles, une arme à feu avec quelques munitions, une dague estampillée de décorations, et puis, un porte-feuille rempli de papiers. Étrangement, ils étaient absolument illisibles ; Isolde reconnut bien des mots en reikspiel, mais aucune phrase cohérente, des lettres mélangées, des retours à la ligne avant d’arriver au bout des feuillets… Il était très clair que l’homme utilisait un langage codé pour sa correspondance, ce qui ne devait pas beaucoup aider à son enquête.
En revanche, à l’intérieur de son manteau, collé contre lui, elle découvrit une plaque métallique décorée, qui ressemblait assez dans sa taille et sa matière à celle que Karl Müffling n’arrêtait pas d’agiter pour prouver son allégeance – sauf que cette plaque-ci représentait une Croix Impériale, et tout autour était gravée la phrase « Hexenjäger des Sigmartempels ».



Par réflexe instinctif, la jeune fille se releva en arrière brusquement, la paume de sa main ouverte, les lèvres fendues tremblantes. Elle jaugea la personne qui se trouvait devant elle, avec ses pupilles dilatées et ses cils qui battaient dans tous les sens – l’une de ses paupières était si amochée qu’elle peinait à la garder ouverte.
Isolde ne devait pas paraître hostile, car la jeune fille se laissa faire en retombant derrière elle. Elle glissa sur ses fesses contre l’arbre sur lequel l’assaillant l’écrasait, et alors, elle leva le visage vers le ciel et tenta de retrouver sa respiration, tout en respirant de la morve dégoulinante de son nez.

« Je sais comment me soigner… Ne t’inquiète pas. »

Sa voix était devenue soudainement beaucoup plus douce et basse, même si toujours étranglée, rauque et entrecoupés de petits sanglots à certains instants. Elle regarda Clarisse, en serrant les dents, puis sorti un tout petit :

« Merci... »
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Elle attrapa l’écorce de l’arbre, et se souleva en grimaçant, ses jambes flageolantes. Elle parvint à se mettre debout, même s’il lui fallait pour ça se retenir de tomber en se collant au tronc.

« Je m’appelle Mahaut. Je suis… C’est un peu compliqué à… à expliquer…
Et toi, qu’est-ce que tu fais ici, compatriote ? C’est… ça fait mal putain... On est loin du Royaume de Bretonnie, ici. »


Elle siffla entre ses dents. Elle tenta de se lever sur la pointe de ses pieds pour regarder le corps calciné et décapité qui se trouvait avachi sur le sol derrière elle.

« Il est mort ? Tu es sûre ?! Pitié, dis-moi qu’il est mort. »

Elle semblait être à deux doigts d’être victime d’une crise de panique.

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Isolde Tristan de Bérétis
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par Isolde Tristan de Bérétis »

Aucune fierté, aucun plaisir, que les Dieux juge le bon sens je suis en paix avec ce geste.

Mes mains viennent s'emparer des maigres affaires qui pourraient s'avérer utile aux nécessiteux, des pistoles pour nourrir les enfants de la troupe, une arme à feu et ces munitions ainsi que d'autres babioles, espérant que je puisse reverser ce "butin" bien amère. Malgré la répugnance que génère chez moi l'état du cadavre accompagné de l'odeur de chaire brûlées, mes doigts passent sur ses paupières pour les clore, mes lèvres remuent pour une courte prière avant que je me redresse une poignée de feuillets entre les mains. Leur contenu incompréhensible pour l'heure ils rejoignent la besace ainsi que la plaque qui me livre un indice sur l'appartenance de l'individu, reste maintenant à déterminer si il agissait pour des convictions que je serai à même de partager ou si son fanatisme religieux l'avait conduit vers de sinistres besognes chose qui je dois avouer soulagerai le doute qui m'étreins.

"Et bien c'est parfait si tu sais comment faire .... J'imagine que le procédé sera bien plus rapide que pour mes propres blessures."

Songeuse et pas vraiment rassurée pas la situations je m'assois sur l'une des énormes racines qui défie la normalité non sans faire jouer mon bras encore engourdi esquissant une grimace, au moins aurai-je réussi à le ménager. Quant à la blessure je m'enquière de sa gravité que je juge à première vue sans conséquence sous le regard de la jeune femme qui semble craindre le "réveil" du Sigmarite.

"Et bien pour ce que j'en pense .... il me semble bien mais je ne lui trancherai pas la gorge pour m'en assurer."


Regard sur la silhouette carbonisée avant de revenir sur elle.

"Oui ... loin en effet ...."
Sous entendu, putain et toi tu fous quoi ici ?
"Je suis une mercenaire qui loue sa lame."
Les mensonges les plus simples sont les plus convaincants surtout avec un soupçon de vérité.

"T'inquiète si tu commences par le début et parle lentement je suis un peu prêt certaine de comprendre le pourquoi de ce bordel. Je crois que je mérite quelques explications, c'est pas comme si je venais de tuer un .... *Hexenjäger des Sigmartempels*. Et bien que je ne sache pas qui ils sont exactement je pense pas que ces petits copains seront ravis quand ils ne le verront pas revenir alors ...."

Invitation de le main.
".... je t'écoute."
Isolde de Bérétis / Trisan BlancheBise, Chevalier du Graal
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[MJ] Neferata

Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par [MJ] Neferata »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Ajouts à l’inventaire :
– +8 pistoles d’argent
– +1 pistolet (Poudres et munitions pour 6 coups)
– +1 dague
– +Correspondance secrète

Pillage de cadavres : La Dame du Lac trouve bien peu chevaleresque le fait de subtiliser les propriétés d’adversaires vaincus. Récupérer des trophées sur un ogre ou un orque tué est une chose, voler la bourse d’un homme en est une autre.
Si plusieurs actes peu chevaleresques sont répétés, la Dame du Lac pourrait cesser d’offrir ces bénédictions à Isolde...


Mahaut eut une franche expiration lorsque Clarisse lui raconta d’un air bien cynique que l’homme était occis. Elle baissa la tête ferma les yeux un moment, l’air soudainement beaucoup plus apaisée et moins angoissée. Malgré tout, les doigts de ses mains continuaient de trembloter, très certainement de terreur.

Elle ne leva les yeux que lorsque la mercenaire lui demanda des explications. Elle regarda alors la femme tout droit, marqua une petite pause, puis continua dans sa voix étranglée et au bord des larmes.

« Tu as assassiné un chasseur de sorcières du Temple de Sigmar. Un répurgateur assermenté. S’ils le découvrent, tu seras probablement tuée au bûcher.
Pourquoi est-ce que t’as fais ça ? Je te connais même pas… J’ai même pas de quoi te payer pour te remercier... »


Elle claqua des dents en se tenant un bras. Ses sourcils étaient obliques sur son front. Elle prit une grande inspiration, et fit ce qu’elle put pour tituber devant elle, vers Clarisse.

« Je suis une Damoiselle du Graal. Je suis venue ici pour trouver… Enfin, pour empêcher des gens mauvais de trouver un Nexus, un ancien artefact qui provoque de grandes perturbations météorologiques…
J’étais censée coopérer avec des locaux, l’Empire et la Bretonnie ont tous deux intérêts à empêcher des serviteurs du mal de s’en emparer… Mais j’aie été trahie. Les Sigmarites, les collèges de magie, les nobles du Reikland… Ce putain de pays de merde est rempli de factions qui s’entre-tuent entre elles, c’est beaucoup plus simple dans notre Royaume. »


Elle s’installa juste à côté de Clarisse, sur une de ces racines.

« Un Nécromancien du nom de Lazarus Mourn fait la course avec moi pour s’en emparer… Il… S’en est prit à des enfants… C’est… C’est un peu compliqué à expliquer…
En fait, j’ai eu le déclic quand je suis arrivée à Stromdorf, où j’ai découvert un sorcier du Collège Céleste… Il m’a apprit que le rituel pour reconstituer ce Nexus consistait à utiliser des choses perdues, des choses que les gens ne parviennent plus à retrouver… Lazarus Mourn a amené cette logique à son extrême le plus répugnant : Il kidnappe des enfants que les parents recherchent, et les sacrifies avec le Dhar pour accomplir le rituel…
Ce que je te dis fais sens, ou t’as l’impression que je délire complètement ? »


Elle leva à nouveau ses yeux pour regarder droit dans ceux d’Isolde.

« Je me sens vraiment, vraiment pas bien Clarisse… Je… J’ai très froid. »

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Isolde Tristan de Bérétis
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Message par Isolde Tristan de Bérétis »

« Pourquoi ai-je fait ça ? Je ne pense guère apprécier l’idée de me repaître, embusqué dans un buisson, des violences dont tu… vous étiez victime. Et malgré l’identité de votre bourreau je ne regrette pas mon geste si …. Si tout ça s’avère être juste. »

Et « Par tout ça … »  j’englobe le reste de ses explications qui me plonge dans un mélange de crainte respectueuse et un abysse de perplexité. J’ai selon les dires de cette femme, une demoiselle du Graal devant moi… là … juste là …. Je l’ai même touché ! Je n’ai aucune envie de passer pour la dernière cruche ou paraître impolie mais il doit s’écouler un certain temps durant lequel je reste bouche semi-ouverte et regard fixe sur sa personne sans dire ou faire quoique ce soit si ce n’est mettre en branle-bas de combat les rouages de mon cerveau. Bordel de putain de merde, que l’on m’excuse de ce bien vilain vocabulaire mais franchement croiser ici, au milieu de nulle part, ce genre de figures qui sont au centre de mille et une légende en notre Royaume c’est …. Mes doigts se portent au collier autour de mon cou, mes pensées m’entraînent auprès d’Isabelle, je la détaille plus que je ne le souhaiterai à la recherche d’un je ne sais quoi afin de chasser les quelques nuages de doutes qui viennent ternir le tableau. Pourtant.

Je me redresse toute douleur envolée pour l’instant, j’ouvre la bouche une fois, deux fois, me ravise pour finir par me lever dégainant mon arme pour la faire reposer sur la paume de mes mains, bras tendus devant elle, genou à terre, regard baissé espérant que je ne suis pas juste en train de me fourvoyer dans le plus gros mensonge jamais servi.

« Demoiselle du Graal, voici la lame que je mets à votre service aussi longtemps que vous en aurez le besoin. J’en fais ici même le serment que la Dame en soit le témoin. »

Ma voix s’étrangle quelque peu, peut-être est-ce trop ? Je ne sais pas, si encore une fois nombre de légendes courent sur le sujet finalement LE moment est histoire de foi et de cœur. Honteuse pour qui je suis, ce que je représente, les mensonges racontés afin de servir mes idéaux je reprends tout de même avec beaucoup de mal sachant que pour me livrer entièrement il me faut une certitude, chasser ces derniers nuages.

« Je … suis passé par Stromdorf et j’ai rencontré moi aussi ce magicien, il a mentionné un groupe de personnes… »
Regard sur les environs.
« Et je croyais que ce Mourn avait été exécuté, me semble-t-il bien que si… Veuillez pardonner ma … »

« Ho bon sang elle … »
Je me redresse aussi soudainement que si un serpent m’avait mordu pour venir l’entourer de mes bras après une brève hésitation.
« Couchez-vous…."
Avec une certaine douceur accompagnée de fermeté je l’entraîne au sol, me débarrasse de mon manteau afin de l’envelopper dedans, complètement paniquée par l’idée qu’elle ne meurt sous mes yeux, qu’elle meurt tout court fonctionne aussi.
« Que puis-je faire … ? Dite moi … ? »

Je n’ose la toucher pourtant que je commence à essayer de trouver l’origine du problème, ses blessures sont si nombreuses mais pourquoi elle n’agite par les doigts et … psssht tout roule ! Fait un truc, tu ne vas pas crever ici !! Hooooo !!

Pensée soudaine qui germe dans mon esprit, de toute façon au point où nous en sommes, je farfouille dans mon sac pour en sortir cette maudite fiole de mandragore et hop quelques gouttes dans le gosier… au pire tu seras morte ou accroc au mieux ça te soulage et nous donne un peu de temps.

Bon et maintenant ? Un saignement abondant qu’il me faut boucher …. Une incantation à réciter … un monstre à terrasser ?
« Ne fermez pas les yeux…. Il faut lutter … vous m’entendez … vous allez vous en sortir … »
Isolde de Bérétis / Trisan BlancheBise, Chevalier du Graal
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


« Tout va bien Clarisse, tout va bien, je… Je suis juste très fatiguée…
La magie peut me régénérer, mais il faut que je la conjure… C’est toujours risqué. »


Elle se blottit dans le manteau tout neuf de la chevaleresse, et scotcha dans le vide quelques petit instants, prête à tourner de l’œil. Probablement par la grâce de Shallya, et heureusement pour Isolde, elle ne tomba pas dans les pommes, et la sorcière put à nouveau battre des cils (Ou du moins du cil de sa paupière qui n’avait pas été gonflée par des coups de poings directement dans sa face) et se redresser pour parler avec son interlocutrice.

« Tu suis mes traces, Clarisse ? C’est peut-être la Dame qui t’envoie… Elle… Elle m’avait prophétisé de l’aide, mais je ne pensais pas la découvrir ici, au milieu de la Reikwald…
Approche-toi. Attends que je reprenne mon souffle. »

Comp MAG : ??
Lancement d’un sort inconnu.
Jet : 10, réussite.

Soins : (4+3+1+4+2) = 14 PVs soignés
La jeune fille se mit à psalmodier quelque chose, toujours dans cette langue inconnue et inquiétante qui ne rappelait rien à Isolde, pas même le Classique qu’utilisent souvent les prêtres lors de leurs messes. Un long paragraphe verbal guttural et plein de voyelles à la suite, qui résonnaient dans ses tympans comme si Mahaut parlait avec l’écho d’une grotte. Alors, des sortes de flammèches vertes glissèrent de ses doigts, pour aller le loin de son corps. Elle passa ses phalanges le long de sa paupière, qui commença à se dégonfler par magie. Ses lèvres ouvertes commencèrent à cicatriser. Sa mâchoire se crispa, et, dans un bruit d’os, se remit alors en place. Elle avait toujours l’air dans un sale état, toujours le teint aussi livide, mais au moins, elle n’avait plus les jambes flageolantes.

C’est toute seule qu’elle se redressa. Elle prit alors une pose de majesté et de dédain tellement propre aux Damoiselles : mains liées devant elle, toute droite, buste relevée, elle fit face à Clarisse avec une expression quelconque, pas un sourire sur ses lèvres, absolument rien à voir avec la mine angoissée, troublée par la douleur et les sanglots qu’elle adoptait il y a tout juste une minute.

« Lazarus Mourn a effectivement été tué par le bûcher. Mais par l’horreur de la manipulation de l’immatériel, il est parvenu à adopter une nouvelle enveloppe charnelle à posséder. Comment ? Peut-être grâce à des rituels de complices. Mais qui peut suivre un être aussi vil et solitaire que lui ?
Pour être honnête, je crois que je soupçonne le Graf Sigismond de Jungfreud de lui fournir de l’aide matérielle. Les ancêtres de ce grand seigneur du Reikland possédaient autrefois la très riche cité d’Ubersreik, mais depuis le règne de Magnus le Pieux, ils l’ont perdue. Je sais de source sûre que ce jeune Sigismond est un original, passionné par l’occultisme et les tractations des vents de magie. De là à l’accuser d’être corrompu, sans preuves, ça serait bien trop fort, mais…
Mais il a de quoi terrifier. J’ignore quels sont ses plans. J’ignore qu’est-ce que ce répurgateur là à a voir, ni comment il était au courant du Nexus. Tant de questions… As-tu trouvé quelque chose sur lui ? Je t’ai vu le fouiller. Peut-être que cela peut m’apprendre plus sur… Sur le bordel dans lequel je suis tombée. »


Elle soupira un petit instant, puis se détourna d’Isolde, et marcha un peu au hasard en faisant les cent pas.

« Je suis arrivée avec une légère escorte de mercenaires, des gardes de caravanes peu scrupuleux. Mais ils ont été attaqués par ce répurgateur et ses sbires… Je suis parvenue à fuir, mais il m’a rattrapé. Ses collègues hantent peut-être toujours ce bois. Il nous faut bouger immédiatement avant qu’ils ne reviennent.

Puisque tu as juré de m’aider, Clarisse, je vais avoir besoin de ton aide, et de ton épée que tu me jures si fidèlement. Avant quoi que ce soit, il nous faut quitter cette maudite forêt qui n’a aucun sens… Je soupçonne Mourn d’utiliser la magie pour dresser des illusions, cela expliquerait l’étrangeté de la flore et des arbres qui nous entourent. Et également pourquoi personne n’a jamais réussi à retrouver les enfants qu’il enlève…

Pendant que nous marchons et que je tente de dissiper ces illusions, j’aimerais que tu me parles un peu de toi, Clarisse. »


Elle ne précisa pas plus ce qu’elle entendait par cela. Elle arrêta sa phrase sèchement sur cet ordre.
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Isolde Tristan de Bérétis
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par Isolde Tristan de Bérétis »

Intriguée j'observe la magie opérée, il faut bien dire que je n'ai croisé que très rarement des pratiquants de cet art qui pour moi demeure l'un des grands mystère de ce monde. Une longues suite de mots s'échappent des lèvres de la jeune femme, des mots à l'écho aussi ancien que les Dieux, des mots à la résonance toute particulière qui sous sa maîtrise provoque une cicatrisation miraculeuse de ses blessures. J'ai l'air fine avec ce bout d'acier qui me sert de rempart contre les dangers de ce monde quand certains sont à même de manipuler de telles forces mais qu'on ne se méprenne pas je ne jalouse aucunement mon incapacité à la pratique juste qu'elle m'effraie ce que j'ose penser être une sage chose.

La Demoiselle quelque peu revigorée reprend de sa superbe pour correspondre un peu plus à l'idée que nous nous en faisons en ma terre natale. Une femme d'autorité qui a pour habitude de prendre les décisions qui s'imposent et d'être obéie dans l'instant, en même temps ne sont-elles pas la voix de la Dame ? Alors autant dire que si ses questions ne sont guère nombreuses je ne suis pas franchement à l'aise avec l'idée de répondre à celle-ci car je suis parfaitement consciente d'avoir franchie à de nombreuses reprises une ligne qui pourrait me coûter beaucoup. Pourtant impossible de me dérober, cet instant peut être le prélude à mes rêves de petites filles ou une chute abrupte .... Qu'ai-je donc à perdre ? Personne ne m'attend et je serai oubliée de tous dans quelques mois tout au plus alors je porte de nouveau mes doigts à mon collier, un geste dans lequel je puise pour un peu de réconfort avant de me lancer.

"Je m'appelle Isolde de Bérétis, fille du Comte Roland de Bérétis seigneur en Parravon. A près la perte de mes enfants j'ai pris la décision de servir mon pays de la seule manière qu'il m'était envisageable de le faire bien que la loi m'en interdit en prenant les armes afin de servir la Dame et ses idéaux mais comme un .... homme."

Mes poings se serrent, je ne peux mentir pourtant je sais me condamner et trouve cela tellement injuste.

"Je suis devenue Tristan de Blanchebise, Chevalier Errant afin d'apporter mon secours à ceux qui en avait le besoin. Durant mon errance je me suis rendue dans un petit village des montagnes grises du nom de Brossac où l'on évoquait des disparitions d'enfants en ce lieu et dans villages alentours. Après un contact avec le baillis je me suis lancée à leur recherche et grâce au secours providentiel d'un homme j'ai pu remonté une piste. Piste qui m'a mené plus par accident qu'autre chose à une ancienne mine Naine dont les tréfonds abritaient une architecture très ancienne. Le lieu oublié de tous si ce n'est quelques Dawi devait servir à ce que je crois être le sacrifice des enfants disparus. Enfants qui pour certains hantaient les couloirs sous forme de .... de ... spectres aux voluptes aussi sombre que la nuit, un regard dans lequel une flammèche dansait et un cri ....."

Comme à chaque fois ma gorge se serre au souvenir de ce moment, mon regard croise le sien, difficile de lire quoique ce soit alors je reprends.

"Je ne pouvais combattre ces choses alors j'ai .... j'ai fui .... je voulais ramener ces informations qui me semblaient précieuses. A mon retour à la surface j'ai rencontré un Dawi sur le point de mourir il avait croisé l'une de ces engeances. Il avait également entendu la voix des enfants et celles d'hommes, une poignée m'a t-il dit cinq... six peut être. Il parlait en Reikpsiel il mentionnait de retourner de ce côté de la frontière. Il m'a demandé de prévenir son clan chose dont je n'ai pas pu m'acquitter, afin d'essayer de contenir ce mal il a fait exploser une parties des galeries et j'ai perdu connaissance... "

Nouveau regard, je me triture les doigts, j'avalerai bien quelques gorgées d'eau mais je me sens comme clouer à ce récit alors après un léger raclement je reprends.

"Je me suis réveillée en pleine forêt, je ne sais ni qui ni pourquoi on a choisi de me transporter en ce lieu et de me laisser dans la Reikwald. Puis j'ai trouvé refuge au sein d'une compagnie de mercenaires, qui m'a recueillie et soigné. Nous avons voyagé jusqu'à Stromdorf afin de subvenir aux besoins de tous et c'est là que j'ai donc rencontré ce magicien. Il a évoqué votre passage "Demoiselle" et des hommes qui vous accompagnait alors j'ai cru avoir retrouver la piste de ceux qui officiaient dans les mines. Doutes renforcés par de nouvelles disparitions non loin d'ici alors j'ai décidé de reprendre l'enquête bien entendu d'autant que pour mes compagnons la recherche était rémunérée.

Nous avons pris la route en direction d'une communauté de bûcheron, lieu de la disparition la plus récente. En chemin...."


Arrêt suivi d'un for soupire à son évocation.

"En chemin nous avons croisé la route de ce seigneur Sigismond à la tête d'une nombreuse troupe. Il se rendait à Aldorf afin de livrer un prisonnier, prisonnier qui s'avérait être l'homme qui m'avait sauvé dans les montagnes grises et serviteur du Seigneur Chlodéric. Il disait que ce dernier détenait des informations qui seraient bienvenues alors que l'on préparait la venue du Baron envoyé par notre bon Roy.

Quoiqu'il en soit nous avons continué et d'après les témoignages des bûcherons les disparitions correspondent en tout point à celles qui ont eu lieu en Bretonnie. Sans explication des enfants disparaissent de lieux pour certains clos. Une battue fut organisée mais je ne sais par quel sortilège je me suis égarée pour me retrouver devant .... vous et cet homme.

Voilà je vous livre sans malice l'histoire dans son ensemble ou presque."


De mon épaule je fais glisser ma besace qui contient non seulement les affaires de l'homme récemment acquises mais également quelques babioles étayant mes propos. Si j'attends ces prochains mots comme la sentence d'un jugement j'éprouve un certain réconfort, réconfort du pêché enfin révélé, je ne redoute pas la suite, me voilà maintenant en paix. Je me sais guider par des sentiments de justice et d'équité, que j'ai bravé des interdits afin qu'à mon infime niveau je puisse contribuer à un monde meilleurs, aucune malice, aucune noirceur, serai-je pour autant comprise et pardonnée ?
Isolde de Bérétis / Trisan BlancheBise, Chevalier du Graal
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[MJ] Le Grand Duc
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par [MJ] Le Grand Duc »

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Rédigé par Armand de Lyrie, Assistant MJ


Alors qu’elle racontait son histoire, la Demoiselle était déjà partie. Marchant lentement tout droit, avec une certaine grâce malgré un titubement peu perceptible, elle observait en l’air, regardait les branches des arbres si épaisses et touffues qu’il était impossible d’y voir au travers. Elle élevait la paume de sa main afin de trouvait un chemin, et touchait les troncs des arbres, ses ongles grattant légèrement l’écorce. Elle resta silencieuse pendant de longues minutes, avant de faire un commentaire négligé sans même jeter un regard sur Isolde :

« Une femme n’est censée servir la Dame qu’en mettant au monde des enfants mâles qui se battront pour elle. Il est vraiment étrange que la Déesse aie décidé de t’envoyer à moi pour me venir en aide.
Ses voies sont véritablement impénétrables, comme un lac à l’eau trouble... »


Elle s’arrêta soudainement devant un de ces arbres aux formes angulaires où les branches formaient des cercles fort étranges. Elle leva alors les mains, et chantant d’une voix inquiétante, des mots toujours aussi mystérieux et hermétiques. Alors, par un enchantement incompréhensible, l’immatériel céda au matériel, et révéla une sordide illusion : un chemin tout naturel se dressa alors, les arbres redevinrent normaux, et l’ont peu à nouveau entendre un corbeau croasser et la nature prendre vie.

« J’en attendais vraiment mieux du cruel magicien Lazarus Mourn… Cette illusion est fort pathétique. Comment un cuistre de sa trempe peut-elle menacer la Bretonnie ? »


Elle parlait en fait à elle-même plus qu’à Isolde. Elle continua alors son chemin, cette fois-ci dans ce qui paraissait être une véritable forêt. Elle ne se retourna que pour récupérer les choses qu’Isolde lui sortait de sa besace.
La seule qui retint réellement son attention fut la correspondance codée du répurgateur Sigmarite. Là, pour le coup, elle s’arrêta soudainement de gambader en avant, et posa un œil bien affirmé sur les lettres. Elle les lit une à une, revint à la première, passa au moins trois bonnes minutes, droite comme un i, à regarder de quoi il s’agissait.

« Tu as trouvé ça sur le templier ? Rien d’autres, absolument rien ? »

Long moment de pensée à elle-même.
Puis soudain, un magnifique sourire en coin.

« Aaaah… J’ai compris. Bien sûr que oui : c’est un cryptage tout simple, à partir d’un mot auquel on attribue des chiffres, qui est ensuite retranscrit pour tout ce qu’on écrit. Pour l’heure, ce n’est qu’un charabia incompréhensible. Si on trouve le mot original que le templier a utilisé pour coder tout ceci, on pourra faire sens de ces papiers.
J’ai toujours adoré les puzzles et les énigmes. »


Sans même demander l’autorisation à Isolde, elle plia alors les papiers et les rangea à l’intérieur du manteau que la chevaleresse lui avait emprunté. Elle en avait bien besoin : Elle était pieds nus, sa robe avait été déchirée par la violence du Sigmarite, et elle serait donc quasiment nue sans ce gros vêtement pour la réchauffer et la protéger.

« Il va bientôt faire nuit. Nous avons les forces Sigmarites qui me poursuivent, et Lazarus Mourn et sa propre hanse que je poursuis à présent toute seule.
J’ai très envie d’essayer de revenir sur mes pas, d’essayer de voir si certains des mercenaires dans ma suite ont survécu… Mais je doute réellement que ce soit le cas. Que Morr les gardes. »


Elle s’arrêta soudainement, et fit face à Isolde.

« Que suggères-tu donc de faire ? Il faut que nous passions la nuit en sécurité, et que nous échappions à nos poursuivants. Une idée ? »
Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois. Je vis avec mes gens, loin de la folie des hommes. La nuit je vole dans les sombres profondeurs de la forêt. Mon regard d'acier partout se pose, et sans bruit, comme le vent, je file entre les branches des arbres séculiers. Je suis le Grand Duc, seigneur de ces bois.

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Isolde Tristan de Bérétis
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Re: [Isolde Tristan de Bérétis] Frères par le sang versé

Message par Isolde Tristan de Bérétis »

Mon histoire contée le silence s’installe seulement perturbé par notre avancée dans l’épaisse végétation qui pousse telle du chiendent malgré le manque de luminosité qui parvient jusqu’au sol. Songeuse, je progresse le regard perdu dans le vide, rappelée à la réalité du moment par l’accroche dans mes vêtements d’une ronce ou d’une racine sur laquelle vient butter ma botte avant que la Demoiselle ne finisse par prendre la parole afin de souligner l’une de nos lois qui régissent Chevalerie et service à la Dame. Son commentaire n’ira pas plus loin, me laissant à mes réflexions chose qui me contente tant je craignais …. Je ne sais quoi, être foudroyée sur place conséquence de mes pêchés confessés ? Quelle étrange rencontre que voilà, la silhouette à quelques mètres devant moi me paraît si normale. Une tête, deux bras, deux jambes, pas d’étincelle qui crépitent des doigts, pas de feu qui sort de sa bouche ni d’ailleurs, pas de voix à faire trembler toute une armée, non … rien si ce n’est sa pratique des arts magiques ce qui en soit est loin d’être banale mais reste éloignée de toutes les fables que j’ai pu me raconter au fil des années. Décevant ? Je ne serai émettre un quelconque jugement sur sa qualité. Rassurant ? Non et mille fois non. Perturbant ? Très certainement.

Quoiqu’il en soit sa maîtrise m’apparaît une nouvelle fois, l’illusion du lieu se dissipe sous ce verbe aux tonalités si particulières pour laisser place au décor que j’ai quitté peu avant, non sans un commentaire de sa part sur les compétences de notre ennemi. La question qui suit est-elle rhétorique ? Je le prends comme telle et me contente de croiser son regard avant de lui emboîter le pas jusqu’à un nouvel arrêt de sa part.

« Hummm une dague ouvragée … »
Dis-je sortant les affaires une à une de mon sac afin de les examiner avec attention avant de lui tendre le cas échéant.
« Une arme à feu et cette croix Impériale … ciselée des mots Hexenjäger des Sigmartempels. Cela paraît trop simple mais peut être que le code tourne autour de sa fonction… Pas très prudent mais parfois il ne faut guère chercher trop loin surtout chez les fanatiques. »

A sa convenance je finis par ranger les affaires, le regard rivé au sien suite à son nouveau questionnement concernant la suite à donner à cette poursuite et je dois bien avouer que vu notre environnement je n’ai guère d’idées qui me viennent à l’esprit.

« Je suis venu avec des compagnons nous pourrions tenter de les rejoindre mais pas certaine que la chose soit faisable et votre présence risque de provoquer nombre de questions d’autant que nous sommes employés par un homme de loi qui me paraît être un fin renard.

Rejoindre la communauté de bûcherons entraînera la même chose alors nous pouvons tenter de retrouver les vôtres après tout même si nous avons une chance infime qu’ils soient vivant ne vaut –elle pas le coup qu’on la prenne ? Et si en chemin nous trouvons un refuge pour passer la nuit et bien nous prendrons le repos nécessaire.

Si cela vous convient et que vos blessures le permettent, je serai d’avis de procéder ainsi. »
Isolde de Bérétis / Trisan BlancheBise, Chevalier du Graal
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 8 | Int 8 | Ini 10 | Att 10 | Par 10 | Tir 8 | Foi 0 | Mag | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche personnage: wiki-v2/doku.php?id=wiki:fiche_isolde_de_beretis
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