Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

[Martin de Mavignon]

Finissant de les écouter les bras croisés, notre bon chevalier errant finit par soupirer une fois le trio repartit au travail et se tourna vers ses compagnons, toujours les bras croisés et ses cheveux longs et secs flottant légèrement avec le vent. Il ruminait et ça se voyait, ne sachant pas où se placer quant à cette situation. Par la Dame, voila une affaire bien alambiquée s'il en était et dire qu'il y avait apparemment bien pire au sein de l'Empire, le voila qui était mal engagé pour la suite de sa quête pour devenir chevalier !
Mais en attendant, il restait à voir comment la situation allait évoluer, et surtout, quel était l'avis de ses compagnons de quête sur la suite de la route à prendre. Le chevalier lui n'était pas clairement fixé, et hésitait, réfléchissant à quel choix faire pour la suite. Mais en attendant, la réponse de ses camarades l'aiderait sûrement à s'orienter sur la question :

- Compagnons, vous avez un avis sur la voie à prendre désormais ?

Sa voix trahissait une certaine, et brêve, lassitude tandis que le chevalier errant semblait plonger dans ses pensées, son regard fixant un point dans le vide tandis qu'il venait d'engager la conversation avec ses camarades.

[Catuvolcos]

Alors que les trois hommes s’en retournaient à leur travail, je les regardais s’éloigner d'un oeil exaspéré.

Bon sang mais dans quel pétrin l'on s’est fourré, je me sens encore plus embourbé que dans la plus putride des tourbières d’Albion!

C’est à ce moment que Martin prit la parole, mais aux vues de son attitude il n’avait pas l’air lui aussi de nager dans un lac limpide. Méditant intérieurement comme on me l’avait appris aux grands cercles, je fis le vide dans mon esprit pour mieux appréhender la situation. Levant la tête et me concentrant sur la beauté sereine de l’azur du ciel. Une fois l’esprit clair je pus prendre la parole à mon tour.

Bon résumons! Nos trois bûcherons n’ont pas l’air d'être coupable mais si nous ne faisons rien c’est juste évident qu’ils feront de parfait bouc émissaire. En attendant que l’ont les retrouves pour finir notre enquête, je propose que l’on aille rendre une petite visite de courtoisie à notre ami l'apothicaire. Étant donné que l’on a déjà de quoi bien fait chanter le marchand. Je pense que ce que Veylais et moi avons découvert sur son compte n'a rien à voir avec l'enquête mais peut très bien servir comme moyen de pression à son encontre. Autant se concentrer sur Dietgard car l’on n'a quasiment rien sur lui et pour ma part je ne vais pas me contenter d'attendre sagement devant sa porte! Après l'on pourrait aussi laisser l’un de nous en compagnie des trois bûcherons sait on jamais... Je dois vous avouer que cette enquête me laisse plutôt perplexe je suis plutôt habitué à des jugements plus expéditifs et à des cas de figure disons plus primaire…

J'espérais que Benedikt ou Veylais avaient des leurs cotées des idées ingénieuses à proposer, quoi qu'il en soit il fallait faire en sorte de rendre utile le temps qui nous avait été donné avant le rendez vous avec les trois bûcherons.

[[MJ] The Puppet Master]

Le tempérament méfiant de la corsaire ne l'incita pas à suivre ses camarades pour retourner au village ; elle préféra rester à surveiller que les trois hommes tiendraient bien leur promesse. Et puis elle ne se sentait vraiment pas bien. Repartir pour une longue marche jusqu'à Eldagsen n'aurait rien arrangé ; son estomac gargouillait sans cesse et son œsophage n'était plus très loin de voir son repas emprunter le chemin inverse à chaque fois qu'elle pensait à ce qu'elle avait peut-être mangé.

Le jeune Benedikt semblait s'ennuyer ferme et baillait souvent. Il avait pris le parti de rester en retrait de tous les interrogatoires et prenait simplement quelques notes sur les conversations. Visiblement, la mission que lui avait confiée son père ne l'enthousiasmait guère. Rester là à attendre les bûcherons ne l'enchantait pas non plus alors il opta aussi pour rentrer au village et tenter d'en apprendre plus sur les activités de l'apothicaire. Il signala tout de même, au passage, qu'il leur serait impossible d'entrer de force en pleine journée dans sa demeure. En effet, ils n'étaient pas missionnés pour ça et n'avaient aucune autorité contraignante pour qui que ce soit ; leur mandat ne valant que pour recevoir les plaintes des uns et les griefs des autres. A demi-mot, il suggéra à ses deux compagnons d'agir avec plus de subtilité.

Chemin faisant, Benedikt raconta qu'il y avait parmi ses connaissances un des larbins de Dietgard Becken.

- Peut-être pourrais-je essayer de reprendre contact avec lui et l'amener à parler...

La journée était encore loin d'être achevée et il y avait peu de monde à flâner dans les ruelles du village quand les trois hommes furent de retour à Eldagsen. C'était une belle journée malgré le froid encore présent et l'humidité prégnante de l'orage de la veille. L'hiver était bien avancé mais la température était agréable ce jour-là.

[Martin de Mavignon]

Notre bon chevalier errant, à la vue des éléments émit par ses compagnons, décida de les suivre pour revenir à Eldagsen, laissant la jeune et jolie corsaire seule au milieu du camp de bucherons. Bah ! C'était une grande fille et surtout, elle avait largement démontrée qu'elle savait se débrouiller de par elle-même et qu'elle n'avait pas besoin de l'aide d'autrui ! Ahaha, voila longtemps que Martin n'avait pas vu un tel brin de femme n'empêche, et ça lui plaisait, dommage qu'il y en est si peu, surtout dans l'Empire ! Cependant il se demandait pourquoi elle se sentait si mal et pataude, le repas qui avait du mal à passer peut-être ? Il était pourtant délicieux et le chevalier s'était régaler ! Bah, c'était sûrement son estomac de femme qui ne devait pas supporter de la vraie cuisine de bonhomme, ahaha ! Mais en tout cas cela était le cadet de soucis, alors qu'il était de retour dans la ville pour la poursuite de l'enquête.

Et le chevalier en revenant fut surpris de voir à quel point il faisait bon, pour une terre d'habitude relativement inhospitalière, du moins selon ses standars de bretonnien ! Enfin, il n'allait pas faire la fine bouche non plus, autant profiter de ce répit accordé par la Dame afin de profiter un peu de bon et avoir les esprits clairs et sains pour la suite des événements ! Et en parlant de suite, Bénédickt avait semble t-il une idée en la personne d'un contact qu'il semblait avoir avec l'un des larbins de Dietgard, non mais sérieusement les noms impériaus sonnent-ils tous aussi mauvais ? Le chevalier se posait vraiment la question ! Mais bref, lui était...assez neutre quand à cette idée, en même temps il n'en avait pas vraiment d'autres à vrai dire, mais il avait tout de même un soupcon de sceptisisme quand à cette option. A quand la fin des interrogatoires et des aller et retours et à quand et un peu d'ACTION par la Dame ?! Son épée le démangeait légèrement et il espérait vraiment une suite plus active et chevalresque, digne de la quête que la Dame souhaitais pour lui pardi !

Mais quoi qu'il en soit, il devrait attendre, et quitte à attendre, autant profiter du beau temps régnant !

- Attention Benedikt, je pense que nous avoir déjà contrarié suffi...suffis...assez Dietgard dans la matinée, il faudrait veiller à ne pas trop insister auprès de lui où cela pourrait se re...re...reto...diriger contre nous et nuire à l'en...l'enqu...l'enquête ! Rah, je vais y arriver avec votre fichu langue, par la Dame !

Il y avait encore du boulot pour notre bon chevalier en effet.

[Catuvolcos]

Ce fut Veylais qui décida de rester en arrière. D’ailleurs elle n’avait pas l’air dans son assiette, bah surement cette indisposition passagère qu'avaient toutes les femmes périodiquement...
En direction de la villa de l’apothicaire j’étais prêt à tout casser mais le jeune Benedikt calma bien vite mes ardeurs…

Rah vous les Impériaux avec vos décrets, mandat et autres extravagance pff. La parole de ton père qui est le chef de ce lieu ne suffit pas à nous donner toutes les dispositions nécessaires pour faire avancer l'enquête enfin bon…

Voilà qui était raté pour le petit raid chez l'apothicaire, il faisait beau la nature m'appelait, arrivant à l’orée du village je me retournai vers mes deux compagnons.

Je vais aller me débarrasser de quelques fripes dont je ne me sers plus, faut dire qu’il fait vraiment doux sur le continent et ensuite je partirais à la recherche de ce fameux temple de Taal et Rhya, Benedikt à toi d’aller voir le sbire de Dietgard disons que moi je ne peux pas car si c’est encore le grand costaud cela va repartir en grosse mêlée haha! A dans la soirée les amis;
sur ce je partis vers le centre du village.

Je trouvai rapidement ce qui me semblait être une sorte d'échoppe vendant un peu de tout. Me rapprochant de l’étale un vieil homme à l’air de rapace vient se planter devant moi.

Bienvenue chez moi cher client, à tu es un fidèle d’Ulric je présume un de ces Frères-Loups!

Heu pas vraiment disons que je suis juste un voyageur d’une contrée lointaine. Ce que je désire: te vendre ce gilet et ces braies il fait bien trop chaud pour porter cela sur le continent et vois-tu ce pagne brun j’aimerais l’acquérir.

Très bien Monsieur le voyageur étranger bon disons que je reprends tes affaires usagers sans les payer et je t’offre le pagne cela te va?

Bah je me fais surement arnaquer mais ça me va!

Serrant la main du marchand pour conclure le marché je ne pus m'empêcher de penser que partout dans le monde qu’importe la race les marchands avaient tous le don de l’abus dans le sang.

Ah et une dernière chose marchand tu sais où se trouve le totem de Taal et Rhya?

Normalement avec moi les informations se monnayent mais je te dois bien cela hein! Alors ce bosquet sacré se trouve dans la forêt au nord du village, tu quittes le hameau plein nord et tu suit une piste qui serpente dans les bois, là tu vas trouver un arbre bien plus ancien que ses congénères le totem se situe à coté de ce vénérable arbre.

Remerciant le marchand je partis direction le nord dans mon nouveau pagne, ah je me sentais léger et plus libre dans mes mouvements. Sortant rapidement du village je suivis les indications du marchand et je marchai quelques dizaines de minutes dans la forêt pour arriver vers l’objectif.

Effectivement l’arbre était très ancien, et à ses pieds se dressait une sorte de petit totem ornée d’un crâne de cervidé symbolisant Taal ainsi que d’autres signes que je ne pus reconnaître. Ce lieu m'intriguait j’avais l'impression de ressentir la présence de la Mère mais il y avait autre chose, étant dans l'impossibilité de résoudre ce problème à moins peut être en communiant avec la nature. Mais mieux valait attendre qu’un cultiste se rende sur les lieux où il sera plus à même de répondre à mes interrogations. En attendant j’avais repéré une belle branche horizontale et assez haute pour me pendre. Agrippant la branche je me mis à tractionner jusqu'à que mes bras tétanisent puis réitérant l'exercice pendant un certain temps. Tout en jetant des coups d'oeil vers le totem pour voir si personne n’était présent. Dans tous les cas quand la nuit commencerait à tomber je me dirigerais vers l’auberge. Mais bon pour l’instant j’avais des séries à terminer!

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Je me sépare de: Braies et Gilet. J'acquiers Pagne. Dis moi si je suis allez trop loin dans la liberté d'action

[[MJ] The Puppet Master]

- Tu as raison, chevalier de la Dame ! Il va falloir user de malice pour arriver à nos fins car la seule autorité de mon père ne suffit pas, non, à nous ouvrir toutes les portes. Les lois de l'Empire sont les fondements de notre civilisation et les respecter nous amène paix et sécurité. Je m'en vais, de ce pas, trouver Karl qui n'est pas celui que tu sembles redouter Catuvolcos, ajouta le jeune scribe avec un sourire malicieux et un clin d’œil entendu à l'adresse du druide. On se retrouve à l'auberge-relais ce soir en espérant que ce soit plus calme qu'hier pour que vous ayez tous les deux le loisir de m'en apprendre plus sur vous. Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance de rencontrer des gens comme vous.

Suite à quoi, Benedikt laissa ses compagnons et s'en fut dans les ruelles d'Eldagsen.

De son côté, Catuvolcos poursuivit son enquête personnelle sur les religions impériales et Martin resta seul comme un... pauvre malheureux, et jusqu'au soir personne ne lui adressa plus la parole. Les villageois étaient bien trop occupés à leurs tâches quotidiennes pour s'intéresser à lui ou trop méfiants vis-à-vis d'un étranger venu de Bretonnie s'immiscer dans leurs affaires. Ainsi, les uns se détournaient de lui en l'apercevant quand les autres pressaient l'allure et passaient sans s'arrêter ou même lui jeter le moindre regard.

Un grand moment de solitude.

Même son compagnon de toujours, Catuvolcos, ne parut pas le voir quand il sortit d'une échoppe avec un simple pagne autour de la taille et s'en fut vers le nord du village, disparaissant d'un pas rapide avant que le chevalier ne le rattrapât.

Martin de Mavignon passa donc les heures jusqu'au soir à arpenter, mélancolique de sa terre natale, les rues et ruelles du village. Néanmoins, toujours pleinement conscient de sa tâche, il mit ce temps à profit pour étudier les lieux qui pourraient se révéler importants pour sa mission de Schlichter. Ainsi, il fit plusieurs fois le tour de la demeure de Dietgard Becken, l'apothicaire, s'approcha au plus près de l'entrepôt de Winfried Hektor, le marchand, chercha le meilleur moyen de s'échapper de l'auberge-relais en cas de problème, avisa les maisons susceptibles d'avoir pu être le théâtre de la mort du pauvre Yanri Pied-de-colline, et essaya de s'orienter au mieux dans Eldagsen.
Bonus de +2 pour les éventuels prochains tests mettant en jeu les éléments cités plus haut.

De son côté, Catuvolcos eut beau attendre auprès du totem, il ne reçut aucune visite de qui que ce fut. Il profita, malgré tout, de cette escapade pour méditer et communier avec la Mère qu'il pouvait mieux atteindre de ses prières en se tenant loin des habitations et de l'agitation des villages et routes impériales. Ce petit coin de forêt était agréable finalement.
+ 1PdC (fiche mise à jour)
Quand le soleil commença à décliner, le druide décida qu'il était temps de rentrer pour en finir avec cette histoire.

Ainsi, Veylaïs et les trois « amis » de Yanri rejoignirent Martin qui les attendait au comptoir de Tancrède Lelong, évoquant tous les deux avec une pointe de nostalgie leur chère Bretonnie. Alors que les trois hommes suivis des deux Schlichters quittaient l'auberge à regret car n'ayant pas eu le loisir de se désaltérer, pour emmener ces derniers sur les « lieux du crime », Catuvolcos assoiffé entra à son tour. Tous retournèrent alors au comptoir sous l'impulsion de l'Albionais et descendirent un godet, voire deux pour les plus rapides, avant de finalement quitter l'auberge-relais en direction de la place du village. Là, ils obliquèrent dans une ruelle et s'arrêtèrent devant la façade d'une maison de village typique de l'Empire : rez-de-chaussée en pierre avec de petites ouvertures, étages à colombages avec avancées successives vers la rue et haut toit d'ardoise.

- C'est là...
- Oui, c'est là.
- Bougre, oui.

Jets de dé caché.

A bien regarder ces trois zigotos se déplacer dans le village, se jeter des regards en coin et parler avec hésitation, Catuvolcos commença à sentir naître dans son esprit comme l'ombre d'un doute à leur sujet. Il n'aurait pas su dire quoi mais son instinct toujours aiguisé, contrairement aux citadins et autre chevalier de la Dame, lui soufflait que quelque chose n'allait pas...
De son côté, pragmatique, Veylaïs demanda où était la fameuse échelle que Yanri aurait utilisé pour atteindre le premier étage, espérant sans doute pouvoir reconstituer les faits.

- L'était là...
- Oui, là.
- Bougre, oui.
- Mais l'y est plus !
- Non, l'y est plus...
- Bougre, non.

Ils avaient désigné un recoin de la rue avec un amoncellement de choses et d'autres : épluchures, planches vermoulues, chiffons crasseux et restes divers de choses plus ou moins organiques...

- Quelle fenêtre ? demanda la jeune femme avec une pointe d'exaspération dans la voix.

Légère hésitation et coups d’œil rapides, puis Gerhard, qui prenait systématiquement les initiatives dans le trio, pointa son doigt vers une des deux fenêtres du premier étage.

- C'est la baraque de qui ?

Gerhard, Josef et Frantz secouèrent alors la tête de gauche à droite pour signifier qu'ils n'en savaient rien, ce qui sembla exaspérer un peu plus encore la corsaire qui souffla bruyamment.

- Alors vous ne savez rien ? Vous venez ici, vous butez votre « copain » et vous oubliez tout, c'est ça ?!

Nouvel acquiescement d'un signe de tête et nouveau soupir agacé de la jeune femme...

De son côté, le chevalier avait beau tenter d'imaginer l'halfeling monter à l'étage pour essayer de s'introduire dans cette demeure, il n'y croyait pas une seconde. L'implantation du lieu offrait de bien meilleures possibilités à quiconque voulait y pénétrer discrètement sans qu'il soit obligé d'agir depuis cette rue située bien en vue de la place et trop large pour offrir un couvert discret à une telle action hors-la-loi.

Décidément, quelque chose n'allait pas dans l'histoire que les trois hommes avaient raconté...

[Martin de Mavignon]

Après cette brève discussion suivant le retour en ville, notre bon et honorable chevalier fut laissé pour abandonner par ses compagnons qui partirent vacuer à leurs occupations : Benedikt s'occupait de trouver le fameux Karl, Veylaïs était occupée en forêt à rester surveiller le trio bien étrange et son cher camarade Catuvolcos était parti en simple pagne en solitaire dans la forêt, comme à son habitude. Ah, par la Dame, pour peu il serait prêt à parier qu'il a du sang de fée coulant dans ses veines, le sacré bougre ! Laissé seul dans la ville, alors que le jour était encore bien levé en ce plein milieu d'époque chaude, heureusement relativement "douce" au sein de l'Empire, Martin resta ainsi au centre de la ville, seul.

Allait-il se tourner les pouces comme les nobles impériaux ? Allait-il guêter le gibier commes les fées des bois à l'orée de la grande forêt ? AH ! Que nenni ! Par la Dame, plutôt que de rester planté comme un plant de blé au milieu de la cour de la ville, le chevalier, plein d'entrain et revigoré par le bon temps apparent, ne ménaga pas ses peines et comme ses camarades, s'occupa de préparer la suite des actions à venir pour assurer une réussite parfaite de cette mission impériale, car par la Dame, il avait juré sur son honneur de réussir cette mission, et il réussirait, foi de Mavignon ! S'avançant donc dans la ville, le chevalier commença dans un premier temps à faire un grand tour de la ville, à analyser les bâtiments, les routes...a reconnaître le terrain en somme, comme avant le début d'une glorieuse bataille comme ses ancêtres en avait le secret ! Les allées, les routes, les divers bâtiments important de la ville...rien n'échappa à son regard ! Ah, au moins, en cas de "retraite tactique", il serait prêt à aiguiller ses compagnons dans le feu de 'laction, ou au contraire, mieux les guider pour traquer le ou les tueurs qui chercheraient à s'enfuir, vils manants qu'ils sont !

Au final, tout cela avait été plutôt utile, et bien qu'il se doutait que cela pourrait être d'une moindre échelle, le chevalier se conforta en se disant qu'il ne pouvait faire mieux, et qu'au moins il s'était rendu plus utile en quelques heures qu'un "noble" impérial en une année complète ! Et pour finir de mettre à profit sa fin de journée avant le retour de ses camarades et du fameux trio, Martin s'octroya une petite pause dans un recoin de la ville relativement tranquille pour accorder une prière à la Dame, brêve mais ô combien importante, afin de la remercier pour ce grand voyage jusqu'en terres impériale, et lui demandant également de continuer de l'éclairer lui et ses compagnons pour la suite de leurs aventures, et surtout pour tenter de conclure cette louche affaire dans les règles de l'art, en faisant respecter la seule et véritable impartiale justice !

Finalement, le soleil tombant, Martin rejoignit l'auberge qui était le point de rendez-vous, et attendit ses compagnons et le fameux trio. Une fois tous arrivés, et une petite collation encaissée dans l'estomac, il suivit le groupe vers le soi-disant lieu de la mort de Yanri, Martin restant sur ses gardes, ses sens en alertes, sa main droite ne lorgnant jamais loin de son épée fermement attachée à son fourreau. Arrivé sur les lieux du "drame", Veylaïs commença à cuisiner le trio pour en savoir plus, et à les entendres, ils ne semblaient clairement pas convaincus par leurs paroles, toujours à répliquer en trio, et incapable d'avoir l'air quelque peu convaincant. C'était louche, très très louche, d'autant plus que notre bon chevalier avait beau tenter d'imaginer le petit homme monter sur une échelle pour rentrer dans la bâtisse, ça ne collait tout simplement pas. Lui-même n'était clairement pas un expert de l'infiltration ou en agilité, mais là il était clairement visible que ce que prétendait le trio était faux, un mensonge éhonté, cela ne faisait guère de doutes !

Ne prenant pas de risques, mais conscient qu'il fallait encore tenter de la jouer relativement calme, Martin se contenta de se positionner instinctivement derrière le trio dans la ruelle, afin de couper net à une quelconque tentative de fuite de leur part au cas où ils auraient l'idée stupide de fuir leurs méfaits et responsabilitées. Le chevalier se racla alors la gorge, et resta dans son rôle de "gros bras" en arborant avec un regard sévère le trio, la main droite sur le pommeau de sa lame, sa magnifique moustache résistant au vent venant dans la ruelle. Il parla alors brièvement avec une voix sévère mais neutre :

- Il vaudrait mieux pour vous que vous nous disiez la vérité, bucherons de l'Empire. Comme vous le sav...sav...sachez sans doutes, nous n'aimons pas trop les menteurs, et vous savez le sort qu'on leur réserve, surtout dans l'Empire...

Reste a voir comment ses compagnons allaient procéder de leur côté !

[[MJ] The Puppet Master]

Catuvolcos et Veylaïs s'approchèrent également pour appuyer le chevalier dans ses dires et les trois bûcherons se trouvèrent cernés.

Test de CHA (8) pour intimidation + soutien de Catuvolcos et Veylaïs (2) → seuil 10 : résultat 10 (réussite minimale)

- Ca va, ça va, pas la peine de s'énerver !
- Faut pas s'énerver...
- Bougre, non.

Il y avait une pointe d'agressivité et d'agacement dans la réponse de Gerhard mais lorsqu'il sentit la présence grondante du druide contre son épaule, il se ratatina en courbant l'échine.

- Bon, bon... On avoue.
- C'est pas là que c'est qu'on a attrapé Yanri.
- Non de non.
- En fait, il était pas sur une échelle.
- Non, l'était sur une cagette.
- Vrai de vrai.
- Et c'était pas à l'étage mais au ras d'la rue.
- Mais pour lui c'tait d'jà haut.
- Sûr de sûr.
- V'nez...
- ...
- ...

Les trois compères retournèrent sur la MarketPlatz et désignèrent une autre demeure plus cossue que la précédente : fondations et rez-de-chaussée de pierre, trois étages en colombage, fenêtres aux petites vitres de carreau jaune, porte d'entrée en bois massif ornée d'un heurtoir ouvragé, boiseries lasurées, jardinières fleuries au balcon du premier étage, toiture entretenue. Une belle maison de maître qui pourrait parfaitement être la cible du hors-la-loi qui sévissait ces dernières semaines, si tant était qu'il existât réellement et ne fut pas un autre mensonge du trio.

- Enfin ! intervint Veylaïs visiblement satisfaite. On y arrive... C'est donc là que vous avez fait calancher votre « ami » court sur patte.
- En fait, moi j'y suis pour rien, commença Gerhard, c'est ces deux-là qu'ont bousillé Yanri.
- Quoi !? Qu'est-ce tu baves !?
- Bougre de salopard de menteur !

N'y tenant plus, la corsaire, à nouveau excédée, envoya une torgnole à déchausser les dents en travers du museau de Gerhard qui en eut le souffle coupé.

- J'en ai ras le bol de vos conneries, les pouilleux ! J'ai en plus que marre de ce village pourri ! Et, par dessus tout, j'ai la tripaille en vrac ! Alors va falloir coopérer « rapido » avant qu'on se mette à ameuter tout le village et qu'on vous envoie vous balancer au bout d'une corde ! « Capito » !?

Ce disant, elle avait traîné par le col le bien nommé Gerhard jusque sous les fenêtres de la demeure précédemment désignée sans que le malheureux eut le loisir de protester ou de toucher le sol autrement qu'avec les genoux.

- Maintenant, passe à table ou je te colle la petite sœur dans le mourre ! conclut Veylaïs, la main droite prête à fondre d'un revers sur l'autre joue de son interlocuteur encore sous le choc.
Catuvolcos avait emboîté le pas de la jeune femme, emmenant avec lui Josef et Frantz d'une poigne solide. Son sourire en coin en disait long sur la sympathie qu'il portait à la corsaire quand elle prenait ainsi les choses en main.

Alors que Gerhard s'apprêtait à vider son sac, au rez-de-chaussée, une fenêtre de la bâtisse s'ouvrit sur un petit bout de femme rondelette aux joues roses et aux cheveux ornés de perles de bois ; une halfeling à n'en point douter...



- C'est pas bientôt fini ce raffut ? Qu'est-ce que vous fichez sous les fenêtres des bonnes gens avec ces trois vauriens ?

[Catuvolcos]

Sortant de ma méditation je put apercevoir que le soleil allait bientôt disparaître, je me remis donc en marche en direction du village. Cette communion avec la nature dans ce lieu avait été tout de même été particulier, je ressentais clairement la présence de la Mère autour du totem mais il y avait autre chose, une autre présence…Ainsi je retrouvai mon équipe aux grands complets, qui me voyant arriver s'apprêtaient à partir sur le lieu du “crime”.

Et là pas si vite allons déjà vider les réserves de ce brave Tancrède!

C’est ce que nous fîmes pour ensuite partir voir cette fameuse maison, mais je me rendis vite compte que les trois bûcherons nous menaient en bourrique, ce qui commença à m’énerver. Heureusement pour eux Martin magnanime décida de leur laisser une dernière chance. Mais ces insolents se permettaient encore de se plaindre, mais ils furent bien vite calmés quand ils sentirent ma barbe leurs caresser le cou.

Vous commencez sérieusement à me fatiguer, vous trois mettez-y du vôtre c’est votre vie qui est en jeu je vous rappelle!

Arrivant donc vers une nouvelle bâtisse qui je dois dire était bien plus robuste que celle d’Albion, un vrai demeure de Rhi. Alors que les trois bûcherons commencèrent à se dénoncer les uns les autres, la farouche Veylais prit les choses en main et brutalisa le dénommé Gerhard, quant à moi je prirent les deux autres les entraînant un peu plus loin.

Estimez-vous heureux les apparences sont trompeuses et cette femme est un véritable avatar de Fiann votre pauvre ami va se prendre de plein fouet sa rage!

Mais heureusement pour la victime de la corsaire, une des fenêtres de la bâtisse s’ouvrit et une sorte de petite personne nous interpella. C’était donc cela un hafling, l'on dirait un nain ça doit être des sortes de cousins peut-être...

NON mais quelle bande d’idiots!

J’eus comme un éclair dans mon esprit, Danu voulait elle me faire parvenir un message? Tout s’expliquait ce Yanri devait surement rendre une visite de “courtoisie” à sa voisine, quand ces trois abrutis l’ayant pris pour un voleur l'attrapèrent. Bon il fallait que je me calme ce n’était qu’une supposition. Me retournant vers la nouvelle et lâchant les deux bûcherons je lui lançai mon plus beau sourire.

Excusez de vous déranger, mais voyez-vous-nous sommes mandatés par le Chef, heu le bourgmestre plutôt, pour résoudre l’affaire du meurtre de Yanri, est-ce que vous savez quoi ce soit qui pourrait nous être utile à lui rendre justice?

[Martin de Mavignon]

Martin apprécia, qu'avec l'aide de son camarade Catuvolcos, ils aient enfin réussis à faire comprendre au trio qu'il valait mieux pour eux et leurs petites têtes qu'ils s'expriment enfin véritablement et cessent de tourner autour du pot comme des abeilles avec leur ruche. Changeant de bâtisse, Martin suivit de manière attentive, toujours sur ses gardes au cas où l'un des comparses aurait une petite idée stupide derrière la tête. Mais de toute manière, vu leur carrure, ils n'iraient pas loin, par la Dame ! Le groupe arriva finalement et de manière rapide à une autre bâtisse, bougrement mieux construite et agancée, laissant bien témoigner de la probable richesse du maître des lieux, rappelant au chevalier errant les bâtisses des riches bourgeois qu'il avait vu lors de son passage à Ubersreik.

Mais notre bon chevalier reprit aussitôt ses esprits, reposant son attention sur le trio, alors que ce dernier semblait pour la première fois en désaccord, l'un d'eux lâchant les deux autres probablement dans l'initiative complètement déshonorante et lâche de sauver ses miches de la loi impériale, aussi bizarre et compliquée soit-elle ! Mais le brave Martin n'eût pas le temps d'intervenir qe Veylaïs prit les devants, matraquant amicalement l'un des membres du trio tandis que Catuvolcos gérait les deux autres, laissant le chevalier observer la scène, prêt à intervenir en cas de coup dur. Il approuva le coup de gueule de Veylaïs, bien que trouvant ses propos bien indignes d'un si joli brin de femme et s'approcha alors que Gerhard s'apprêtait à vider son sac de lâche, quand soudain une fenêtre s'ouvrit, dévoilant une femelle que le chevalier devinait comme étant un de ces fameux mi-hommes, des sortes de nains-mais-pas-trop. C'était la première fois qu'il en voyait une et cela lui fît bizarre, lui faisant hausser un sourcil tandis que le vent soulevait sa chevelure commençant à devenir bien longue et crasseuse, mais pour sa gouverne il était un chevalier de la Dame en mission, pas une noble jouvencelle attendant son sauveur en se peignant les cheveux !

Le chevalier errant repporta cependant bien vite son attention sur le lâche bucheron alors que Catuvolcos engageait la discussion avec la femme mi-humaine, ce qui était sans nul doute sa spécialité, aux vues des nombreuses "conquêtes" qu'avait eut le druide de par-delà les mers d'après ses dires. Se penchant vers lui avec Veylaïs à ses côtés, Martin posa son regard inquisiteur sur l'homme, clairement pour le menacer et imposer sa présence de noble à ce pouilleux lâche et crapuleux !

- Parle, par la Dame ! Ou tu va tâter de ma lame Gasconnaise, foi de Mavignon !

Ah bah ça traiter avec des pouilleux lâches et bouseux, il savait déjà mieux y faire notre bon chevalier ! Il faut croire que sur certains points, l'Empire et sa chère Bretonnie n'étaient pas si différents !