Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

[Martin de Mavignon]

Ainsi, il en fût décidé que la joyeuse troupe irait d'abord se reposer. Pas que le sommeil guettait le futur champion de la Dame, ni même la fatigue et encore moins la lassitude, mais il est clair que par une telle nuit, alors que la pluie tombait encore lourdement et que tout le monde comptait, et allait, se coucher dont son camarade d'Albion, convainc Martin d'aller lui aussi se reposer, profitant du fait que pour une fois, le gîte et les couverts étaient offert parla maison. S'installant donc dans une simple chambre en présence de la demoiselle, à qui il ne prêta guère de mots ou ne serait-ce que de regards mal venus comme avait pu le faire Winfried le marchand. Il se posa donc simplement dans un lit, en ayant retiré le strict minimum c'est à dire son sac à dos, ses bottes, et son fourreau, puis se laissa doucement emporter par le sommeil de la Dame, tenant tout de même, et comme à chaque fois, fermement son épée en mains au cas où, car quand on voyage à travers le Vieux Monde, surtout l'Empire, mieux vaut prévenir.

Le lendemain matin, Martin émergea très peu de temps après que Veylaïs est elle même décidée de sortir du lit. Il était encore tôt et le soleil se levait à peine, mais le chevalier errant était désormais en bonne forme, revigoré par une bonne nuit de sommeil qu'il passa enfin dans un lit convenable, pour peu, pour fêter cela, il aurait prit une douche en bonne et due forme ! Mais il n'avait cependant pas le temps pour remplir ses obligations de propreté corporelle, une mission l'attendait et il devait rejoindre ses camarades pour le début de leur mission au sein de la petite ville d'Eldagsen...une mission qui promettait d'être courte et simple, mais on ne sait jamais avec ces impériaux, toujours à compliquer les choses pourtant simples...Martin avait un léger présentiment, peut-être un signe de la Dame ? Seul le temps le dirait, et pour l'heure, le chevalier se décida à enfiler toute sa tunique et son barda, et quitta la chambre.

Arrivé en bas, il était déjà prêt à en découdre et remplir honorablement sa mission comme il l'avait promis. Quand un chevalier donnait sa promesse, il était de son devoir le plus sacré que de tenir cette promesse, qu'importe le coût ou les conséquences ! Saluant rapidement l'aubergiste debout qui réparait sûrement les dégâts de la veille, Martin prit simplement la porte de l'auberge et sortit.

Arrivant juste après Veylaïs, Martin croisa les bras et se contenta alors d'attendre que ses autres compères arrivent, se grattant la barbe et observant les environs pour passer le temps et mémoriser son environnement, qui sait, ça pourrait être utile à un moment...et sur le coup au moins, ça occupait.
Quand tous furent arrivés, le groupe put se mettre en marche, Martin suivant silencieusement, se préparant à une longue journée à interroger des Impériaux, des gens pas très fins et cultivés donc, surtout dans une région aussi arriérée. Encore heureux qu'il n'est pas fini dans le Wissenland !

Winfried le marchand fut donc le premier à être choisi pour être interrogé, reprenant ainsi la où ils avaient interrompus la veille.
Quand ils arrivèrent, ce dernier semblait préparer un chariot avec deux de ses hommes, et les accueillis comme un marchand le ferait, mais aussi et surtout un escroc selon Martin, qui en avait bien vu des huluberlus dans le genre lors de son errance au nom de la Dame. Sans parler de ses regards intempestifs envers Veylaïs, il semblait d'humeur à vouloir finir tout cela bien vite et congédier ses visiteurs très rapidement. Nullement impressionné, Martin croisa donc simplement les bras et fixa le marchand, le regard sévère, autant pour l'impressionner que lui montrer qui avait le pouvoir et la force ici. Il espérait ainsi l'intimider, même un peu, tandis que ses camarades allaient le faire tourner, pour qu'il crache ce qu'il avait à dire.
Martin était nul pour les interrogatoires, de toute façon. Mais si les choses venaient à dégénérer, ce qui serait sûrement le cas, il serait prêt et disponible !

[Benedikt Heinsenwald]

Benedikt avait du coup bien mal supposé lorsqu'il s'était basé sur l'entrain du premier étranger à s'exprimer, vu que les deux autres préférèrent laisser passer la soirée et une nuit de repos avant de commencer les affaires. En soit il n'avait rien contre cela ainsi il n'offrit guère de résistance à cette proposition si ce n'est un haussement d'épaules et un léger sourire amusé devant leurs propos. Visiblement, pour certains, faire parti d'un petit village impérial impliquait une petite vie tranquille et paisible. Mais ce n'était pas bien grave, il avait l'habitude d'être jugé sur son physique par la plupart des voyageurs, pour qui être soigné voulait dire être un parvenu ignorant. C'est néanmoins sur un salut poli qu'il quitta ces nouveaux venus et s'en rentra chez lui comme à son habitude.

Il resta néanmoins éveillé un peu plus tardivement qu'à l’accoutumée, allongé sur son lit et songeant à la fin de cette journée. L’état d'esprit du village allait de mal en pis ces derniers jours mais aujourd'hui, on en était venu aux mains. Certes, avec un peu d'aide des étrangers, mais tout de même! Il fallait du coup régler ça au plus vite et s'assurer si la chose pouvait s'arranger facilement ou non, si la présence de ces nouveaux venus pouvait arranger ou empirer la chose. Il ferait en tout cas de son mieux pour les guider le lendemain et voir comment tout cela continuerait. Pour le coup, il se demandait s'il devait aimer ou détester son père pour l'avoir impliqué avec ces gens. D'un coté il serait au plus proche des faits pour arranger les choses à sa façon afin que tout soit pour le mieux, d'un autre coté il serait aussi aux premières loges si tout cela tournait mal. Et Benedikt avait désormais plus d'ambitions que de mourir bêtement dans ce petit village sans avoir pu concrétiser son rêve. Il allait donc veiller à ce que les choses se passent plus ou moins comme il l’espérait, et puis voilà, non mais!

C'est donc avec cette idée en tête qu'il passa une nuit tout à fait convenable et se réveilla au petit matin, comme tout villageois. Il prit néanmoins un peu plus de temps pour s’apprêter, prenant un certain soin à sa tenue et son apparence. Cela passait par un peu d'exercice, un bain et un rasage de prés, puis brosser un tant soi peu ses habits avant de les enfiler. Guère entonnant du coup qu'il arrive un peu après certains au rendez-vous donné devant l'auberge. L'air ainsi frais et dispo, Benedikt salua du coup le petit groupe de son habituel sourire et hochement de tête, puis d'accentuer ironiquement ledit sourire devant les dires de Veylaïs. Visiblement la jeune femme avait dans ses propos une certaine théâtralité qui n'était pas pour lui déplaire. C'était d'ailleurs principalement pour cela que le jeune homme avait des envies d'ailleurs, pour croiser plus de gens comme cela et pas les éternels paysans bas de plafond de par chez lui. Il suivit donc tranquillement la marche donnée par la voyageuse jusqu'à la demeure de Winfried.

Lequel ne fut pas difficile à trouver. Il faut dire qu'il occupait déjà bien l'espace, que ce soit par sa masse ou son emphase aussi grandiloquente que pressante. Et qui ne perdit pas son temps pour s'en prendre directement à Veylaïs par ses avances...somme toutes bien peu subtiles. Ce qui fit brièvement lever les yeux au ciel à Benedikt, malheureusement trop habitué à ce genre de comportement de sa part. Mais il voyait au moins de positif que la demoiselle pour cette fois semblait tout à fait prête à l’accueillir comme il se doit. Et en soit, cela ne l'aurait pas dérangé tant que cela de voir ce désagréable personnage recevoir la leçon qu'il méritait pour une fois. Mais cela risquait alors de compromettre un peu trop le plan, aussi lorsque sa compagne de mission l'eut introduit, le fils du burgmestre en profita pour s’avancer légèrement au devant de la discussion, histoire de tâcher de recentrer un tant soi peu l'attention de leur interlocuteur sur lui. Quitte à ce que cela soit désagréable pour lui à son tour, au moins il avait l'habitude des affaires u bonhomme et n'en ferait pas tout un plat.

C'est donc en ouvrant d'un geste leste un carnet tiré de sa besace, ainsi qu'un écritoire portable comportant plume et encrier, que Benedickt prit à son tour la parole d'un ton affable et amical malgré tout.

- Bien le bonjour Her Hektor, nous n'allons effectivement pas vous embêter longtemps. Juste le temps de prendre votre déposition puis nous vous laisserons à votre commerce, toujours aussi florissant à ce que je vois.

Un peu de mise en valeur de son affaire en plus ne ferait pas de mal.

[Catuvolcos]

Ce sont les rayons du soleil matinal qui réveilla ce matin-là Catuvolcos.
Cette nuit en communion avec la Terre Mère m’avait fait le plus grand bien, j'avisais un cours d’eau non loin puis je fis un brin de toilette dedans, finissant de me réveiller avec l’eau fraîche sur mon corps. Bondissant hors de l’eau, je me sécha rapidement avec mon pagne puis enfilant mon paquetage direction le point de rendez-vous, tout en mâchonnant quelques baies et fruit à coques trouvé non loin.

J’étais le dernier arrivé, quelle honte pour moi, le fils du bourgmestre qui était pomponné à souhait avait mis moins de temps que moi, enfin je m’étais réveillé seulement quand la Mère en avait décidée. Alors quand Veylais me lança une petite pique je lui répondis tout en rigolant.

Non ça sent l’homme ma chère, le vrai d’Albion a moins bien sur que tu ne préfère le doux parfum de ton cher courtisan le marchand o combien vigoureux dans ses subtiles avances hé hé!

Le groupe au complet nous nous mîmes en routes, il faut dire que nous formions une sacrée équipe hétéroclite. Alors arrivés en vue de la résidence du marchand qui comme à son habitude qui n’avait d’yeux et de louanges que pour la farouche pirate. Mais c’est Benedikt qui prit la parole pour interroger ce gros balourd, c’était le plus qualifié de nous pour cette tâche. De mon côté je n’allais pas me contenter à jouer les gros bras, me dirigeant vers un des hommes de main du marchand dans une démarche amicale.

Bonjour camarade beau temps n’est pas? Je me rappelle de ta trogne tu étais présent à la taverne hier durant les réjouissances je vois que tu t’en tires avec une belle coupure sur l’arcade, excellent tu vas faire fureur après des femmes maintenant. Mais dis-moi je ne suis pas de l’Empire comme tu peux le constater via mon accent, qu’elle type de marchandise avez-vous par ici, je peux jetez un coup d’oeil aux chariot cela m'à l’air intéressant surtout d'après ce que j’ai compris votre affaire marche bien.Tu sais chez moi il n’y a que du commerce via le troc, alors cette belle cargaison tu me la présente?

Je m’étais montré le plus courtois et accrocheur possible, à voir si l’homme allait me faire confiance ou non...

[[MJ] The Puppet Master]

- Tiens, tiens, tiens... Quelle bonne surprise : Benedikt Heinsenwald en personne ! Que nous vaut l'honneur de recevoir la visite du fils de notre très estimé Burgmeister ? Oh, je vois... Tu es donc le secrétaire de nos Schlichters. S'en suivit un clin d'oeil amusé avant que Wienfried Hektor ne poursuive sa réponse ostensiblement dirigée à ceux qu'il estimait devoir informer, à savoir Veylaïs et Martin, délaissant dédaigneusement Benedikt et son nécessaire à écrire. Sur Dietgard Becken, je ne vous apprendrais pas grand-chose de plus que ce que tout le monde, à Eldagsen, pourra vous dire : derrière ses atours et sa réputation d'honnête apothicaire, il cache un secret. C'est une certitude. Il fait patrouiller ses hommes autour de sa maison dès la nuit tombée pour éloigner les regards et les oreilles indiscrètes. Personne ne peut s'approcher de sa demeure. C'est un fieffé filou qui n'a de cesse que de nuire à mon commerce ! Et maintenant, ses sbires veulent me faire porter le chapeau pour la mort de cet abruti d'halfeling !

Le marchand, à mesure qu'il devisait, se laissait emporter par son inimitié et son timbre de voix était passé de faussement cordial à réellement vindicatif. Lorsqu'il s'en rendit compte, son visage était déformé par la colère et ses mains crispées serraient le cou d'une victime invisible.

- Hum. Oui. Bien. Effectivement, je ne le porte pas en haute estime. Mais j'ai d'autres chats à fouetter que de perdre mon temps avec cette crapule. Je n'ai fait que retourner contre lui les soupçons qu'il avait fait planer sur moi. Retrouvant un semblant de contenance, il continua en faisant quelques pas vers son chariot. Il n'y a rien de mal à ça, si ? C'est de bonne guerre comme on dit. Mais cette ville est devenue folle avec la mort de Yanri. Toutes les rancoeurs se sont cristallisées autour de nous mais je n'ai rien à voir avec cette histoire.

Sans doute la courtoisie albionnaise n'était-elle pas perçue de la même manière aussi loin de l'île natale de Catuvolcos car l'homme auquel il s'adressa ne se montra pas réellement réceptif à ses bonnes manières. A moins que ce ne soient les baffes et coups de poings échangés la veille qui lui furent restés en travers ? Quoi qu'il en soit la référence aux séquelles que portaient son visage le fit doucement sourire et il ne se montra pas vraiment coopératif. Chaque fois que l'apprenti sorcier des taillis essayé de jeter un oeil sur le chargement, son interlocuteur s'interposait avec un sourire provocateur. Chaque fois que Catuvolcos tentait de soulever une bâche, l'autre la rabaissait aussitôt sans se départir de son rictus, se rapprochant à chaque fois un peu plus du visage du fils de Danu. A tel point qu'après un tour de charrette, les deux hommes de taille et de corpulence égales étaient nez à nez tels deux coqs prêts à se voler dans les plumes.

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- Tes p'tits copains et toi avait foutu un sacré brin, hier soir... J'ai bien failli perdre un oeil, tu sais ? Quant aux femmes, avec la gueule d'amour que j'me trimbale, j'ai jamais eu d'souci ; ta mère et tes soeurs t'l'ont pas dit ?

- Jonah ! Il suffit, intervint Hektor une seconde avant que la situation ne dégénère, ces personnes ne font que leur devoir envers notre communauté. Je te prierai de te montrer plus aimable si tu ne veux pas d'une nouvelle retenue sur tes gages.

Puis, se retournant vers Veylaïs et Benedikt :

- Le personnel de nos jours n'est plus à la hauteur... Mais que voulez-vous, il faut bien des bras pour décharger la marchandise et veiller à ma sécurité. Les routes impériales sont moins sûres que jamais et on croise autant de bandits de grands chemins que de créatures infernales dans les bois. Si vous pouviez demander à votre... ami de ne plus fouiner dans mes affaires. Cela dérange mes hommes pendant leur travail. Les affaires sont les affaires et je me dois de garder quelques petits secrets sinon la concurrence pourrait en profiter. Vous comprenez, n'est-ce pas ?
Maintenant, si vous n'avez plus besoin de moi, j'ai à faire.

L'homme se tenait à côté de son chariot, une main sur l'épaule du fameux Jonah comme pour l'inciter à retenir ses velléités pugilistiques à l'encontre de Catuvolcos. L'albionnais se tenait toujours face à lui, soutenu discrètement par son ami chevalier qui, sentant que la situation devenait tendue, s'était approché à quelques pas seulement. Le deuxième sbire du marchand s'était arrêté de chargeret observait la scène depuis l'arrière de la carriole, prêt à intervenir. Désormais, Hektor souriait à Veylaïs et Benedikt. Sans doute, cherchait-il à les rassurer sur ses bonnes intentions.

[Veylaïs]

- Ne jouez pas avec moi, Herr Hektor…

La voix de Veylaïs s’était faite onctueuse, mais dans cette douceur, il y avait celle du fil tranchant d’une épée. La jeune femme faisait partie de ces personnes si sûres et si tranchantes dans leurs propos, dans leur attitude, qu’elle pouvait très clairement faire sentir à un individu de son entourage qu'il n'existait même pas pour elle. C'était ce qu’elle exprimait sans équivoque possible au sujet de cette sangsue qui s'imaginait certainement avoir l’ascendant sur une jeune étrangère. La pirate se plaça aux côtés de Catuvolcos, posant une main qui se voulait apaisante sur son épaule. La situation était à deux doigts de se dégrader.

Mais elle devait se concentrer sur quelque chose d'autre : quel était le meilleur moyen d'atteindre cet homme ? Comment préparer la voie jusqu'à son abattage ? Comment placer les jalons qui amèneraient son cou à portée du fil acéré de sa lame ? Dans ce genre de cas, plusieurs cartes pouvaient être jouées mais au bout d'un moment, il faudrait bien décider d'en utiliser une en particulier. Veylaïs savait inévitablement qu’elle devrait rendre une petite visite nocturne à Dietgard Becken pour confirmer ou non les sombres propos du marchand, mais pour le moment c’était ce dernier qui se trouvait dans sa ligne de mire.

- Nous venons justement de la demeure de Dietgard Becken et il semble avoir des soupçons avec vos mystérieuses cargaisons. Quant à vous, il me semble que vous ayez oublié que nous représentons l’autorité du Burgmeister Ottmar Heinsenwald. Veuillez soulever les bâches qui dissimulent votre chargement. Je ne vous le demanderai pas une deuxième fois…

C'était une vérité totalement déformée que Veylaïs lui livrait là, mais nul même connaissant la réalité n'aurait pu l'accuser de mensonge. La jeune ostlandaise haïssait la bourgeoisie montante, cette dernière véhiculait par trop souvent ce comportement indolent qui l’induisait à confondre ceux qui lui étaient supérieurs avec ceux qu’elle pouvait écraser de ses richesses. Et aujourd’hui en tant que Schlichter, elle lui était supérieure.
Machinalement, la main de la kislévite vint se poser sur le pommeau de sa rapière. Elle avait toujours été élevée avec pour seuls camarades les mots de duretés et de détermination. Ce n’était pas un marchand bien dodu qui mettrait en péril ce pour quoi elle venait d’être embauchée.
En silence, elle l'observait avec la rigidité d'une statue de pierre.

[[MJ] The Puppet Master]

A l'énoncé du mensonge de Veylaïs à propos de leur précédente visite à Dietgard Becken, le visage du marchand vira au rouge et sa mâchoire se mit à trembler. Mais, refrénant la colère qui l'avait subitement submergé, il soupira et se contenta de répondre, laconique :

- Vous ne pourrez jamais empêcher les chiens d'aboyer, très chère enfant...

Puis il enchaîna pour revenir à ce qui préoccupait la jeune femme.

Test de persuasion de Veylaïs sous CHA (9) + bonus RP (1) : 10 >>> 5 (réussite)

- Ecartez-vous, messieurs. Laissez nos « Schlichters » vérifier que nous n'avons rien de répréhensible dans notre cargaison...

Ainsi, Veylaïs, Benedikt, Catuvolcos et Martin de Mavignon purent constater, à leur grande surprise, que les caisses, tonneaux et barils étaient vides.

- Maintenant, je vous prierais de bien vouloir nous laisser. Nous devons partir sur le champ. Nous n'avons que trop tardé... Mais c'était pour la bonne cause n'est-ce pas ? ajouta-t-il ironique. Jonah ! Brett ! Allons-y.

[Benedikt Heinsenwald]

Benedikt se tint sagement sur place, laissant sa plume prendre note de l'échange sans en omettre un seul mot, grattant le papier avec régularité. Le fait d'être ignoré par le marchand semblait lui être d'une royale indifférence, voir même lui apporter une certaine satisfaction. Apparemment il avait déjà du se trouver peu ou prou dans le même genre de situation, et pour une fois ne pas devoir à en supporter une fois de plus directement toute l'attention n'était pas pour lui déplaire. C'est un peu le souci avec les villages, c'est que tout le monde est un peu obligé de côtoyer tout le monde, et qu'à force, cela lasse. Surtout si c'est pour entendre la même rengaine. Pour un peu, il aurait pu faire lui même la déclaration, vu qu'elle ne changeait guère de ce que Winfried clamait déjà à tors et à travers depuis des jours. Mais après tout il n'était pas là pour biaiser le regard de ces nouveaux venus, au contraire il devrait faire en sorte qu'ils soient le moins influencés possible dans leurs observations. Donc s'il devait se réentendre le même refrain une fois voir une centaine de fois de plus, et bien soit!

En attendant, et tout en continuant à prendre ses notes, il prenait un peu la température, histoire de voir si le climat et la tension de chacun s'était encore exacerbée depuis la veille. En ce moment les choses semblaient rapidement aller à l'escalade, alors autant essayer de voir cela arriver le plus tôt possible.

En tout cas, au moins ces nouveaux venus ne semblaient pas partis pour entretenir cette tension, tout du moins volontairement. Le jeune homme les trouva tout à fait mesurés dans leurs propos, parlant chacun à sa façon et à son interlocuteur avec une certaine ouverture. Pour le coup, l'apprenti médecin en vint même à espérer que tout se passerait sans accros. C'est alors que ce gros con de Jonah décida qu'il en serait peut-être autrement.

Oui, dans le fort de ses pensées, Benedikt n'est pas forcément aussi poli qu'il l'est pour autrui. Après tout il n'a pas de comptes à rendre à lui-même et au moins dans le secret de ses pensées, personne ne viendrait prendre mal telle phrase ou désignation. Et puis il fallait bien nommer un chat un chat, et qu'est ce qu'il était con, ce Jonah! Ses seuls mots suffisaient à vous faire un portrait éloquent du bonhomme. Typiquement le genre d'individu que Benedikt cherchait à ne plus revoir avec ses ambitions de voyage. Alors certes, on peut toujours se dire que l'on peut tomber sur pire sur les routes, mais au moins cela aurait le parfum de la nouveauté. Ce Jonah, il en avait fait le tour depuis des années, et rien de ce qu'il ferait le ne surprendrait. Là, il pouvait sentir se partager en lui sa crainte de perdre son argent et son envie de casser gratuitement une tronche de plus. Laissant une moue dubitative sur sa figure, Benedikt se mit alors à souhaiter très fort que ses compagnons continueraient sur leur lancée et ne provoqueraient pas plus que cela l’imbécile heureux. Mais il ne savait pourquoi mais étrangement, à ce moment, il avait comme un doute...

Doute qui partait malheureusement pour être rapidement confirmé vu comment Veylaïs prit les choses en mains. Fermant brièvement les yeux, le fils du burgmeister se mit alors à attendre avec appréhension la suite des actions de ses camarades, ainsi que la réponse retour d'en face. Tout en croisant les doigts. Oui, même en écrivant des dépositions, c'est faisable!

[Martin de Mavignon]

Martin inspecta avec attention la totalité des marchandises que le marchand comptait transporter en dehors de la petite ville. Tous vides...hum, a vrai dire le chevalier bretonnien ne comptait pas trop sur le fait de trouver quelque chose dans tout le barda du marchand, mais quand même, le fait que tout était intégralement vide l'intriguait au plus haut point. Bon, après, il pouvait jurer sur l'honneur de la Dame qu'il n'y connaissait absolument rien au monde des affaires et du marchandage, et heureusement d'ailleurs car c'était que du blabla et des pots-de-vin pour des transactions hautement malignes et qui ne représentait uniquement qui avait réussi à mieux rouler l'autre.

Bref, pour cela qu'il préférait autrement l'action et le voyage, jusqu'à trouver le défi qui le rendrait digne d'être un véritable chevalier, et propriétaire terrien en Bretonnie, pour la Dame, en son nom !
Mais revenant à ses moutons, donc l'instant présent, Martin, toujours les bras croisés, toisa le marchand de l'Empire droit dans les yeux. Il cachait quelque chose, c'était absolument certain, mais la question était de savoir quoi, et en territoire hostile, en situation diplomatique tendue, l'usage de la force n'était peut-être pas la chose la plus recommandée et le gasconnais le savait bien.

Il se contenta donc juste d'observer ses compagnons, attendant de voir ce qu'ils diraient ou feraient, et agirait donc en conséquence, prêt à intervenir au moindre dérapage ou brusque changement de forces.

[Catuvolcos]

Hahahaha oh non! Tu crois vraiment que ma mère et mes chères soeurs passeraient la nuit avec un minable comme toi! Tu arrives déjà à pleurer pour quelque égratignure et une petite estafilade et tu penses pouvoir charmer de belles Gaéliques! Allez maintenant écoute ton maître petit servant et laisse nous voir ta cargaison enfin celle de ton SUPÉRIEUR et retourne lui lécher les bottes!

Voilà qui réglait le compte de ce minable, tout Druide l’apprenait durant ces premières années de formation: souvent la parole était bien plus forte que la force brute et j’avais la je pense, pu enmontrer un bel exemple.Me reconcentrant sur l’objet de ma venue je me penchai avec mes camarades pour observer la cargaison qui ne contenait que des tonneaux… vides!?!

Sur cette déconvenue, le marchand nous priâmes de le laisser car il avait justement des affaires juteuses à mener. Ne pouvant qu’accepter nous le laissèrent donc vaquer à ses occupations. Alors que nous nous apprêtons à partir, je fis part à mes camarades d’un plan qui me venait en tête.

J’ai une idée les amis, je propose que je prenne discrètement en filature ce gros marchand il va obligatoirement prendre un chemin pour aller je ne sais ou avec sa carriole, pour ma part je le suivrais caché dans la lisière du bois tant que je le pourrais, puis j'aviserais pour toujours être furtif par la suite. Autant nous séparer pour être les plus efficaces possible non? Je sais que ça peut très bien mener à rien, mais pendant que vous irez par exemple interroger l'apothicaire ou autres, je pourrais moi, peut être constaté quelque chose d'intéressant, comme: qu'est-ce qu'il va remplir dans ces tonneaux vides.
Alors vous en pensez quoi, c’est faisable?

Si mes confrères Druides me voyaient entrain de discutailler avec cette bande hétéroclique en plein territoire inconue… Cela ne doit pas être tous les jours qu’un homme d’Albion se lance dans de telle aventure sur le continent. Enfin cela ne doit pas me faire oublier ma mission première, trouver déjà dans un premier temps des vestiges de mon culte en ces terres, je dois garder la foi, que Danu guide mes pas...

[[MJ] The Puppet Master]

Ceux qui le veulent peuvent écrire un autre post pour décider de la marche suivre pour la suite avant que je ne reprenne la main.