Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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Benedikt Heinsenwald
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Benedikt Heinsenwald »

Visiblement soulagé que l'entretien se soit passé sans plus d'accrochage que cela (il en remercia d'ailleurs silencieusement ses dieux), Benedikt prit ensuite le temps d’étudier la proposition du grand gaillard barbu. Proposition audacieuse mais qui avait néanmoins un mérite: oser mettre son nez là où personne ne s'était jusque là risqué, à savoir dans les affaires de Wienfried. C'est après avoir prit une mine pensive durant une dizaines de secondes qu'il finit par répondre à Catuvolcos et cela avec un grand sourire et un clin d’œil malicieux, délaissant visiblement sa plume pour le moment, posée négligemment sur le bord de son encrier.

-Ma foi, vous êtes libres de faire ce qu'il vous plait dans les bois. Et puis je ne suis responsable de consigner que ce que déclarent mes concitoyens, pas ce qui se fait autour.

Se tournant ensuite vers ses autres compagnons d'enquête, Benedikt leur demanda leur avis sur la suite des opérations tout en rangeant tranquillement son matériel d'écriture, histoire de ne pas risquer de tout abimer bêtement lors de la prochaine marche à suivre.

-Si cela vous tente, nous pouvons faire dans la foulée la visite de ce cher Dietgard Becken. Autant expédier les deux plus problématiques dans la foulée, vous ne trouvez pas? Nous aurons ainsi tout le loisir de voir ensuite ce qui colle pas et ce que les autres habitants en pensent.
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Toujours aussi droit que la plus vigilante des sentinelles, bras croisés et regard implacable, Martin observa ses compagnons tenter de tirer les vers du nez du marchand, possiblement en vain. Quel greluche, comme tout les impériaux, aussi entêté et imbécile qu'une mule ! Et bien, par le vin de Couronne, ils allaient devoir faire avec car si le chevalier trépignait d'envie de saisir le marchand par le col pour lui faire cracher ses quatre vérités, il ne pouvait malheureusement pas se le permettre, et il le savait.

Ainsi ils allaient devoir faire avec ça, et bien que cela ne le réjouissait pas trop, il y avait encore du monde à interroger et des pistes à explorer, afin peut-être de trouver une issue à ce conflit qui lui rappelait étonnement les rivalités qu'il pouvait y avoir sur ses terres d'origines, entre deux chevaliers. Mais l'on était loin de la Bretonnie et de la Gascogne, ça c'était certain...mais tel était la volonté de la Dame, et Martin suivrait cette volonté jusqu'au bout, même à l'autre bout du monde !

Lorsque le fils du bourgmeister se prononça, Martin se contenta de hocher la tête en le fixant, l'air neutre. Il était assez satisfait d'ailleurs de voir qu'il commençait petit à petit à bien maîtriser le reikspel, bien qu'il lui arrivait encore très fréquemment d'être perdu dans une conversation ou de buter sur de nombreux mots à son sens incompréhensible.


- Très bien, je vous suis.
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Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

- Si vous voulez que vos affaires continuent d’être florissantes, monsieur Hektor, je ne saurais trop vous conseiller de vous tenir aimablement à disposition pour les jours à venir. N’oubliez pas que c’est le Burgmeister qui nous a conféré cette autorité, lança Veylaïs presque amicalement.

Evidemment, dans cette amitié-là, il n'y avait que de l'apparence. Pas même assez pour donner seulement l'illusion de la sincérité.
Sans guère lui laisser le temps de répondre, la jeune femme tourna les talons pour quitter la demeure du marchand. Et alors juste que ce dernier disparaissait dans l’horizon, Catuvolcos se planta devant le petit groupe et fit la proposition suivante : il comptait prendre en filature la cargaison pour en apprendre davantage sur le marchand.
Veylaïs commençait à apprécier ce broussailleux personnage. Toujours en pleine activité, jamais à court d’idées. Rarement les bonnes certes, mais il avait au moins l’audace de tenter. Sans racines car déraciné, sans blason car roturier, Catuvolcos était tout simplement un courant d'air dans les vastes étendues sauvages, libre et sans attaches.

- Pourquoi pas, si on peut en apprendre davantage sur ce marchand, ça ne peut qu’être une bonne idée. Je note néanmoins que l’on ne peut vous empêcher de batifoler avec des buissons. Ho et puis je pense que je vais me joindre à votre initiative, peut-être que je vais également me prendre d’affections pour les conifères. Si en plus ça permet de terminer cette enquête beaucoup plus rapidement, vous avez toute mon attention.
Quant à vous Benedikt pourquoi ne pas prendre… Martin, c’est bien ça ? Il nous a déjà montré hier soir qu’il pouvait être utile en cas de conflit,
railla la jeune femme un sourire aux lèvres.

Une fois mis d’accord, Veylaïs leur dédia une ultime tape en guise d’encouragements puis repartit en direction de la demeure du marchand. Emboîtant le pas de Catuvolcos, elle décida de rompre la glace avec son compagnon de galères.

- Je me souviens que le soir de notre rencontre tu as dit venir de l’île de l’Albion, que fais-tu aussi loin de ton pays natal ? Et quel est ton avis sur cette sordide affaire de l’Halfling Disparu ?
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

Pendant que Veylaïs et Catuvolcos allaient filer le train au marchand et ses sbires, le jeune Benedikt et le chevalier Martin de Mavignon se mirent en route vers l'ouest de la petite ville pour interroger à son tour l'apothicaire Dietgard Becken.
Maintenant que le groupe est séparé en deux, The Puppet Master a écrit :Par souci de cohérence, la suite se déroulera en mp et je posterai vos réponses ici quand le groupe sera réuni afin que vous ne puissiez savoir ce qui se passe pour les autres. Ainsi, cela n'influencera pas vos décisions RP.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

CE QU'IL S'EST PASSE A ELDAGSEN EN L'ABSENCE DE VEYLAIS ET CATUVOLCOS...

A peine les Schlichters avaient-ils tourné les talons que Winfried Hektor et ses hommes de mains avaient quitté le village en direction de la forêt.

Alors que Veylaïs et Catuvolcos partaient à sa poursuite dans l'espoir d'en apprendre plus sur ses « affaires », Martin de Mavignon et Benedikt traversaient le village jusqu'à la demeure de l'autre personnalité d'Eldagsen : Dietgard Becken, l'apothicaire.

De tous les bâtiments de la ville, c'était la maison de Becken qui semblait avoir le mieux supporter le passage de la tempête du Chaos. Située à deux rues de la Marktplatz, l'hôtel particulier s'élevait sur deux étages et possédait un grand jardin. Un luxe rarement observable hors les murs de Altdorf ou Nuln. Les chiens qui courraient autour de la propriété aboyaient avec de plus en plus de véhémence à mesure que les deux hommes s'approchaient ce qui obligea un des valets au service de l'apothicaire à sortir pour les faire taire et s'enquérir de la situation.


- Qui va là ? claironna le serviteur puis, après avoir reconnu ceux qui s'avançaient, il ajouta : Herr Becken n'accepte aucune visite. Retournez donc fouiner ailleurs.
Martin de Mavignon a écrit :
12 mai 2018, 08:53
Il n'y a pas à dire, les hommes riches de l'Empire savaient y faire en matière de maisons désuettes et clairement datées ! Mais diantre que voila ? Aucun mur, aucune douve, aucune protection ! Comment une telle demeure avait-elle put survivre à la tempête du vil chaos passé par ici il y a si peu de temps ? C'était louche, pour sûr ! Ou alors l'apothicaire disposait de bien plus de fonds qu'on ne pouvait le croire...mais Martin n'avait jamais connu d'apothicaires aussi riche, a moins que ce ne soit différend dans l'Empire ? En tout cas, cela ne valait pas les prêtresses de Shallya !

A l'approche des chiens qui aboyaient de manière véhémente sur le chevalier et son camarade de fortune, Martin ne broncha pas et était même prêt à en découdre avec eux lorsque un homme approcha et calma les chiens, tout en fixant les intrus, eux donc, avec un regard qui en disait bien long. Et ses paroles confirmèrent bien vite les pensées de notre bon chevalier : ils n'étaient pas les bienvenus. Mais qu'importe, ils n'étaient ici pas dans la cour du roi à Couronne ou au quelconque bal mondain d'une princesse, mais bien paumés au milieu de rien, en pleine campagne du Reikland !

Ainsi Martin ne se gêna pas pour ne pas broncher, et bras bien croisés, fixa le valet l'air dur, reniflant au passage. Et il répondit sur le même ton au valet, peu amical, voix rauque, avec un fort accent au programme :


- Nous venons sur ordre du bourgmeister, dont son fils est à mes côtés ici même, valet. Nous ne fouinons nullement, et si votre maître n'a rien a caché, et bien notre visite sera courte et de bonne entente, ne pensez vous pas ? Dans le cas contraire...et ce qu'il semblerait être le cas, une discussion avec l'apothicaire de ce village me semblera plus qu'éclairante sur la situation !

Puis il se permit un petit rire, de bien bonne humeur et franc, tant il imaginait déjà la vermine que pouvait être cet apothicaire. AH ! Ces impériaux, tous les mêmes au final !
Test de persuasion sous CHA (8) : 7 (réussite)

Ne sachant trop où était son intérêt entre aller à l'encontre des Schlichters et accepter de déranger son maître, l'homme commença à perdre quelques couleurs avant de bredouiller à Martin et Benedikt de patienter quelques instants.
Puis, il retourna dans la bâtisse et les chiens reprirent leur concert d'aboiements agressifs.

Moins d'une minute plus tard, il reparut sur le porche accompagné de l'apothicaire Dietgard Becken. Visiblement contrarié d'avoir été dérangé, ce dernier ne se gêna pas pour le faire remarquer à ses deux visiteurs.


- Mon temps est précieux, messieurs les Sclichters et je déteste le perdre surtout en vaines palabres. Allons droit au but voulez-vous ? Bien. Je ne porte pas en haute estime cette crapule de marchand mais j'ai d'autres chats à fouetter plutôt que de tuer un baladin pour le faire accuser. Et je crois bien qu'il en va de même de son côté... Ce ne sont que des racontars montés en épingle par je-ne-sais-qui pour nous nuire. Tout ce que je peux dire, c'est que je n'aime pas les activités de Winfried Hektor et que je n'ai jamais eu confiance en lui. Vous ne me ferez pas manger un seul morceau de la viande qu'il propose, par exemple. Pour le reste, je pense que les autres habitants d'Eldagsen vous en diront autant que moi, c'est pourquoi je vais vous laisser continuer vos investigations. Bonjour, Herren schlichters.
Martin de Mavignon a écrit :
30 mai 2018, 14:18
Le chevalier sembla satisfait de l'effet qu'il avait eut sur le petit servant qui perdit quelques couleurs avant de vite revenir avec son maître, qui comme son adversaire semblait tout aussi pressé d'en finir rapidement et sans perdre de temps. Il était évident qu'il était ennuyer, mais étais-ce car il cachait quelque chose ou bien qu'il détestait ête dérangé ? Peut-être les deux, voir sûrement cela. Dans tout les cas, Martin savait qu'il ne pourrait en tirer grand chose, autant donc abréger rapidement en grapillant le maximum d'informations possibles :

- Une seconde apothicaire. Juste une question. Si aucun de vous deux, le marchand et vous, n'avez tué ce pauvre hafling, alors qui aurait pu le faire pour vous donner du tort ? Quelqu'un en particulier ne serait-il pas aimable envers vous deux...? Dites tout ce que vous pensez, moi et mon camarade sommes extérieur à cette ville et nous n'avons que faire des petites histoires qu'il peut y avoir entre ses habitants, alors dites nous juste si vous pensez que quelqu'un en particulier pourrait vous valoir autant de mal ! Cela pourrait grandement nous aider, et plus vite cette affaire sera terminée, plus vite vous serez laissez tranquille.

Sa voix était neutre et sa position également, bras croisés face à l'apothicaire qu'il fixait droit dans les yeux, moustache au vent.
A la grande déception des deux hommes, l'apothicaire avoua son impuissance à connaître quelque personne que ce soit qui leur voudrait ouvertement du mal tant à Winfried Hektor qu'à lui-même. Il estimait que personne au village ne serait assez inconscient pour s'opposer ouvertement à tous les deux, laissant sous-entendre par-là qu'ils avaient tant d'influence que le pauvre fou aurait sûrement couru à sa perte en agissant ainsi.

Ajouté 13 minutes 25 secondes après :
PENDANT CE TEMPS-LA DANS LA FORET...

A peine les Schlichters avaient-ils tourné les talons que Winfried Hektor et ses hommes de mains avaient quitté le village en direction de la forêt. Il ne fut toutefois pas bien difficile à Catuvolcos et Veylaïs de les apercevoir sur un sentier à une centaine de mètres devant eux. Le marchand jetait de nombreux coups d’œil alentours sans doute pour vérifier que personne ne le suivait. Pourtant, il ignorait encore que les deux alliés de circonstances étaient sur ces traces.

Tant que le chariot cheminait sur le sentier, le suivre discrètement ne fut pas compliqué, par contre, au bout d'une dizaine de minutes environ, lorsque la petite troupe du marchand commença à s'enfoncer dans l'épaisseur des sous-bois, il fallut que Catuvolcos et Veylaïs se rapprochent…
Test de discrétion sous HAB :
Catuvolcos : 4 (réussite)
Veylaïs : 3 (réussite)
A moins d'une vingtaine de mètres, au travers de l'épaisse végétation, ils pouvaient, à loisir, voir sans être vus. Winfried tenait dans sa main un petit parchemin auquel il se référait à de nombreuses reprises en avançant dans les bois. Il n'y avait plus de sentier et les trois hommes avaient bien du mal à faire progresser le chariot entre les arbres, les racines, les buissons et les rochers. Pourtant, là où on aurait pu penser qu'ils pesteraient face à tant de difficultés, aucun d'eux de prononçaient le moindre mot. Pas une seule exclamation, rien.

Une certaine tension était palpable…

Quand Jonah resta en arrière à épier les sous-bois accroupi au pied d'un chêne et que le chariot poursuivit sa route avec Hektor et Brett, il fallut pour la jeune femme et son acolyte d'Albion prendre une décision…

Allaient-ils s'écarter au risque de perdre leur cible et peut-être même de s'égarer ? ou passer au plus près de l'homme de main aux aguets avec le danger de se faire repérer ? A moins qu'une autre option de surgisse dans leur esprit ?

Catuvolcos a écrit :
06 mai 2018, 20:47
Mon plan fut approuvé et nous décidâmes de nous scinder en deux groupes: Veylais ainsi que moi-même et Benedikt et Martin.

Tu vas voir ma belle on peut faire tout un tas de choses intéressantes cachées dans la verdure enfin le pour le coup nous allons suivre ton charmant soupirant le galbé marchand!

Tandis que nous nous séparions de nos deux autres acolytes j'interpella Martin d’une voie tout aussi malicieuse que celle employé avec Veylais.

Essaye de ne pas débiter en tranches l'apothicaire mon ami!

Alors en pleine progression en lisière de bois, concentré sur mon objectif, je m’étais tracé à la boue sur mon visage les signes des traqueurs de la tribu des Séssairs. Écartant délicatement les branches qui m’entouraient, tout en regardant au plus loin, je me rendis compte que pris dans la traque j’en avais complètement oublié ma camarade quand celle-ci engagea la conversation.

Ah! Euh...excuse- moi… Que fais je donc en terre Impériale? Disons que j’ai été envoyé par mon Ordre. l’Ordre druidique bien que je pense que ça ne te dit rien. Je suis en quelque sorte une sorte de prêtre et d'intellectuel enfin bref. Je suis sur le continent pour rechercher des personnes que l’on nomme les Oracles ou aux moins trouvés des traces de la foi Antique dans la région ou tout autre chose qui pourrait être bénéfique à la cause d’Albion. Tu dois surement te demander ce qu’est ce charabia mais c’est la vérité et encore je t’ai vraiment simplifié la chose car ma situation est plutôt complexe à comprendre pour un étranger.Quant à mon avis sur ce Hafling, déjà je n’ai jamais rencontré de Halfling et je dois t’avouer que je prends cette histoire au jour le jour, nous verrons bien où cela va nous mener, si ça peut me permettre de rendre service et de servir une juste cause ça me va.

Et toi que viens-tu faire ici dans ce petit village, j’ai bien remarqué ta maîtrise du combat à mains nues, mais aussi que tu n’hésites pas à utiliser tous les subterfuges pour l’emporter tu es une chasseuse de têtes c’est ça? Tu me fais penser aussi à ces guerrières Norses qui viennent périodiquement nous piller ne le prend pas mal ces femmes sont peut-être des tueuses sanguinaires mais elles se battent sacrément bien. Accompagnant mes paroles je lui montrai une profonde balafre qui partait de l’aine pour remonter vers le nombril.

Une de ces garces à failli m’avoir mais la pauvre ne s’était pas attendu à ma manoeuvre, plutôt que de reculer suite à l’impact je lui donna un mémorable coup de tête suivit d’un bon revers qui lui perfora les poumons! Ah sacré bataille que celle la!

Continuant de suivre le chariot je pus voir le gros marchand entrain de se référer à un parchemin, surement pour suivre sa route. La végétation se densifia et nous dûmes dangereusement nous rapprocher, un des sbires du marchand s'était posté en arrière et faisait le guet. Mais le chariot continua sa route, nous allons bientôt le perdre de vue si nous ne faisons rien. Analysant brièvement la situation, je me rapprocha à l’oreil de Veylais et lui chuchota.

Vu comment ça se présente il va falloir tout faire pour continuer à être discret. J’ai quelque pouvoir et je vais m'en servir pour disons embrumer la vision du guetteur. Si ça ne marche pas on tente de passer incognito et s'il nous repère je lui mets un grand coup de rondache en pleine poire et toi un de tes coups de genoux vicieux histoire de l’envoyer au dodo. Le but étant de quitte à se faire quelque peut distancer par la charrette que le marchand ne se doute de rien. Tu sais ce qu'on dit chez moi: l'efficacité c'est le silence! Alors ma belle prête!

J’utilise la prière Brume, si cela ne marche pas nous tentons tout de même discrètement de passer sans le couvert de la brume, s'il nous repère le but est de le neutraliser (non létal) le plus rapidement possible puis essayer de continuer à suivre le chariot.
Veylaïs a écrit :
09 mai 2018, 12:17
- À quelques centimètres près, cette femme aurait emporté un petit joujou dans sa tombe, ironisa Veylaïs alors que Catuvolcos lui montrait sa profonde cicatrice. Mais c’est vrai que les femmes de mon peuple sont reconnues pour être quelque peu farouche, on va dire... J’ai consacré une grande partie de mon début d’existence à l’apprentissage de cette vive langue d’acier, continua-t-elle en montrant sa rapière soigneusement fourrée dans son baudrier. Fine, élégante, la rapière était une arme qu’elle utilisait depuis longtemps, le style de combat qu’elle imposait semblait lui correspondre de façon intime. À quoi ça sert de trancher quinze pouces de métal et de chair lorsqu’on peut se contenter d’en transpercer six ? J'ai quitté mon Kislev natal et suis repartie vers l'Empire pour y vendre mes services. Aujourd'hui je suis née car aujourd'hui je vis vraiment par mes propres moyens. Toujours aussi prudente, la jeune ostlandaise venait de livrer un parcours totalement fictif. Cet inconnu n’avait pas encore gagné le droit de connaitre le passé de la kislévite, si encore il était possible de remporter cette précieuse récompense.

Cela faisait quelques temps que le duo avait pris en filature le convoi du marchand, le sol était dorénavant tapissé de feuille desséchées et tombées des arbres. Ces derniers étaient de toutes tailles, dont l’écorce pouvait être recouverte de mousse, de lichen, douce ou rugueuse. Il y avait même l’un de ces arbres sur lequel quatre énormes griffes avaient laissé leurs empreintes pour le moins profonde, et Veylaïs ne préférait pas savoir quelle pouvait bien être la créature avait laissé une trace de son passage. Elle regarda rapidement autour d’elle, par pure précaution, bien que la sève qui s’était écoulée de la meurtrissure du bois avait séchée et s’était durcie, signe que l’animal avait passé son chemin il y avait de ça plusieurs heures, sinon jours.

La forêt fourmillait de petits crissements, du bruissement des feuilles écrasées, et d’insectes nocturnes. Un marécage devait se trouver à proximité, car parmi les hululements de hiboux, les frétillements des écureuils qui courraient sur les branches emportant avec eux une de leur provision, et les grattements de la terre de quelques prédateurs, la jeune femme chassait plusieurs moustiques battant l’air vespéral autour d’elle. Veylaïs marchait dans les traces de Catuvolcos, ce dernier semblant à totale adéquation avec cet environnement.

En tout cas la forêt qu’empruntait Winfried semblait bien plus grande que la pirate avait espéré. Ils marchaient depuis déjà bien longtemps, et pourtant, il n’y avait que des arbres à perte de vue, que Veylaïs se tourne dans tous les sens, bien que son champ de vision soit des plus restreint à cause de cette quantité faramineuse de tronc qui lui obstruait la vue. Le duo avait beau avoir tout le temps qu’il souhaitait devant eux, une tâche rébarbative et monotone restait ce qu’elle était. Et marcher dans cette forêt en faisait malheureusement partie. La jeune corsaire commençait à s’impatienter.

Mais soudainement un des sbires du marchand décrocha du convoi et resta en arrière pour épier les sous-bois. Le chariot devait être proche de sa destination finale, expliquant cette soudaine prudence et discrétion de la part de Winfried. Cela confortait Veylaïs dans leurs agissements, quelque chose de suspect se tramait au fin fond de cette forêt. L’homme de l’Albion se pressa contre elle et lui fit part de son plan pour échapper à la vigilance de ce Jonah. Veylaïs hocha de la tête en signe d’approbation avant de ramasser une pierre au sol. Lorsque la sorcellerie de Catuvolcos ferait effet, elle en profiterait pour lancer ce caillou à l’opposé de leur positionnement pour embrouiller un peu plus le guetteur.
Une fois que le plan sera en place, la pirate couperait à travers les buissons entremêlés de ronces et de mauvaises herbes afin de rattraper le convoi pour ne rien rater de la suite des événements.
Incantation prière Brume sous FOI (11) : 10 (réussite|+ 1pdC)
Lentement, l'air commença à se troubler ; d'abord un léger voile puis un brouillard de plus en plus épais s'étendit tout autour de Catuvolcos. La jeune Veylaïs fut surprise de constater que cette brume, bien qu'épaisse et profonde, ne gênait absolument pas sa vision ; rien à voir avec le brouillard poisseux qui s'étalait paresseusement le long des côtes ostlandaises. Elle voyait, en effet, aussi nettement que la minute d'avant.

Les deux compagnons purent entendre qu'il n'en allait pas de même pour Jonah qui se mit à jurer d'une voix étouffée.
Il était déroutant de voir cet homme chercher à vainement percer les profondeurs de cette subite nappe de brouillard. Ils plissait les yeux et exécutait des rictus et diverses grimaces alors que malgré tous ses efforts, il n'y voyait pas plus loin que la longueur de son bras.

Ainsi couverts, Veylaïs et Catuvolcos purent avancer sans que leurs déplacements soient connus de l'homme de main. Pour autant, ce dernier risquait toujours de les entendre et il leur fallut faire preuve de discrétion...
Test de discrétion de Veylaïs sous HAB (8) : 1 (réussite)
Test de discrétion de Catuvolcos sous HAB (9): 9 (réussite)
... ce qui ne posa aucun problème.

Quelques secondes plus tard, alors qu'ils avaient dépassé Jonah d'une dizaine de mètres, les effets de la prière se dissipèrent et la brume disparut aussi rapidement qu'elle était apparue, ajoutant à la confusion de l'homme resté en arrière.

Suivre la piste de Winfried Hektor et son chariot ne fut, ensuite, pas plus compliqué, après ce petit contre-temps. Les traces dans le sol meuble du sous-bois ne laissaient aucune doute sur la direction qu'ils venaient d'emprunter.

Finalement, Veylaïs et Catuvolcos parvinrent en lisière d'une petite clairière dans laquelle une vieille charrette au bois vermoulu et couverte de végétation était visible. Non loin, le chariot du marchand était arrêté et les deux hommes semblaient faire une pause. Brett était adossé à une des roues et portait régulièrement le goulot d'une bouteille à ses lèvres pendant que Winfried Hektor épiait nerveusement les environs...

Catuvolcos a écrit :
18 mai 2018, 21:42
Du plus profond de mon être je fis appel à Danu.

Recouvrez-moi cette foret de votre brumeuse présence.

Lentement les premières volutes de brumes se formèrent, jusqu'à devenirent complètement opaque. Voilà qui me rappelait mon île natale, me retournant vers Veylais je lui lançai un grand sourire.

Utile n’est pas, comme quoi les batifoler dans les fougères apporte quelque bénéfice héhé!

Notre progression fut sans encombre le guetteur étant totalement désorienté et aveugle il ne nous posa aucun problème à le contourner. Continuant sur les traces du marchand nous arrivons en lisière de bois non loin de l'où s’était arrêté le marchand et son sbire se trouvait une sorte de vieille charrette totalement recouverte de végétation. Les deux hommes semblaient comment entrain d'attendre quelqu'un ou quelque chose.

Pour le moment il fallait continuer de se la jouer furtif et voir comment la situation évoluerait. Mais je n’allais pas rester collé à Veylais à attendre oisivement. Nous avions l’avantage de la discrétion alors autant maximiser cela, mon idée bien en tête je susurrai à l’oreille de Veylais.

Bon je vais m’avancer quelque peu en amont, histoire d’agrandir notre périmètre de vision mais ne t’inquiète je ne t’abandonne pas je vais rester à porter tout de même.
Ce sera aussi utile en cas de pépin l'adversaire ne croyant avoir affaire qu'à un seul opposant sera surpris par celui encore caché.

Sur ces mots je m'allongea au sol et me mis à ramper le plus silencieusement possible sur une vingtaine de mettre en avant de notre position, je pus mieux distinguer la clairière et n’y vit rien de notable. Me tapissant le plus possible j'observais mes deux proies dans l’attente de leur future action, tournant ma tête sur ma gauche je vis Veylais elle aussi en pleine attente je lui fis un clin d’œil et repris mon travail d’observation, cette journée commençait à devenir intéressante.

Alors que je j'attendais patiemment, je ne pus m'empêcher de comparer cette traque avec celles que j’avais connues dans ma jeunesse. Quand je vivais encore dans la ferme familiale et que je faisais partie des Jeunes-Sangs moi et mes camarades étaient chargées des missions de reconnaissance et de harcèlement pour le gros des forces de la tribu… J’en avais passé des heures allongées dans les tourbières d’Albion guettant le moindre bruit, le moindre mouvement. Enfin la c’était complètement différent: le temps était doux, clair, il y avait un grand soleil et les forêts du continent étaient bien plus paisibles que les marécages d’Albion.

Mais trêve de rêvasserie qui sait ce que ce gros marchand allait faire...
Veylaïs a écrit :
19 mai 2018, 10:50
Veylaïs était aux aguets, sondant la brume mystique de son regard, attentive au moindre mouvement du guetteur, tandis qu’elle tenait fermant son caillou dans sa main droite – au cas où la brume s’estompe. Elle avait un peu bu la veille, oui, mais pas suffisamment pour halluciner, elle voyait encore distinctement les choses, alors que se passait-il ? D’où venait cette soudaine brume, qui ne gênait absolument pas sa vision ? De ce qu'elle en savait - c'est-à-dire pas grand-chose - seuls les plus grands mages sont capables de se dispenser de paroles et de gestes, imposant par leur seule volonté leurs sortilèges. Comment Catuvolcos avait pu invoquer cette brume aussi aisément ? Non c’était impossible.

Elle abandonna son raisonnement, qui ne menait nulle part. Elle tenta de croiser le regard du sorcier, mais celui-ci ouvrant la marche, empêchant leurs regards de se croiser. Malgré le malaise qui étreignait l'estomac de la jeune ostlandaise, et à défaut de pouvoir en expliquer la cause exacte, elle pouvait comprendre la conséquence recherchée. Catuvolcos venait de couvrir leurs déplacements aux yeux de Jonah. Elle reprit donc sa progression et mit le plus de distance entre elle et le guetteur. Une fois hors de portée, elle s’adressa directement à son compagnon pour en apprendre plus sur cette épaisse brume. Toujours avec sa délicatesse légendaire.

- T’es quoi au juste, une sorte de sorcier des forêts ? Un druide qui mange de la mousse en s’accouplant avec des écureuils bien caché derrière sa brume ?

Tandis que le duo remontait la piste du chariot, et que la brume se dissipait derrière eux, la forêt elle n’affichait qu’un calme profond, seulement troublé par la brise s’infiltrant à travers le feuillage, et par la vie animal qui y régnait. Au loin, Veylaïs pouvait entendre les sabots de quelques biches martelant les pierres incrustées dans la terre. Les insectes n’étaient pas non plus en reste. Le chant des criquets, cachés dans les hautes herbes résonnait allégrement à ses oreilles.

L’esprit de la pirate restait à la fois alerte tout en vagabondant au rythme de ses pas. Veylaïs savait qu’elle pouvait laisser ses pensées s’égarer dans la mesure où dès le moindre signe de danger, dès la moindre perception d’une chose inconnue, son druide/guide lui ferait immédiatement prendre conscience du danger. Sa tête s’emplissait alors de souvenirs, d’impression fugaces qui se volatilisaient dès qu’elle tentait de mettre le doigt dessus, ou encore de ses perspectives d’avenir, de sa situation actuelle, et ce qu’elle ferait une fois cette mission terminée et ce village laissé loin derrière elle…

C’est alors que Catuvolcos s’arrêta en plein milieu du chemin, la jeune femme évitant au dernier moment de lui rentrer dedans. L’esprit de la kislévite fut aussitôt aux aguets. Elle constata que le petit cortège venait de s’arrêter en plein milieu d’une clairière. La jeune femme se demanda l’espace d’un instant s’il ne s’agissait pas d’un traquenard. Veylaïs connaissait bien ce phénomène étrange qui consistait à faire en sorte que la pire des éventualités possibles ne tardait jamais à prendre forme.

En attendant, ils ne semblaient pas bouger. La jeune femme hocha la tête lorsque son compagnon lui déroula son plan. N’étant pas si familière que Catuvolcos avec la forêt, Veylaïs se contenta de rester dissimulée aux yeux du marchand. Néanmoins, la curiosité étant toujours la plus forte, la pirate décida de jeter un discret coup d’œil de loin à la vieille charrette, cherchant à trouver un indice qui trahirait son utilité.
Veylaïs et Catuvolcos n'eurent pas longtemps à attendre avant de voir passer, non loin de leur position, une dizaine d'hommes avançant en silence les uns derrière les autres.
Celui qui marchait en tête allait d'un pas décidé et ses bottes hautes frottaient à chaque pas dans un crissement de cuir. Il était accoutré d'un pourpoint clair, presque blanc, enserré dans un vêtement de cuir qui lui couvrait les épaules et descendait jusqu'aux poignets. Une large bande de tissu vermillon était enroulée autour de sa taille et couvrait une ceinture de cuir à laquelle étaient passés trois pistolets à poudre noire, l'homme tenait le quatrième en main canon baissé. Les deux compères aux aguets ne le virent que de dos et, lorsqu'il s'avança dans la clairière, ses longs cheveux et les pans les plus légers de son habit dansèrent dans la brise printanière.
A sa vue, Winfried Hektor écarta les mains en signe de bienvenue mais son visiteur se contenta d'un mouvement de bras à l'attention de ceux qui le suivaient pour qu'ils viennent déposer les sacs de toile qu'ils transportaient dans la charrette du marchand.
A voir comme ils étaient fagotés, il ne faisait aucun doute qu'il s'agissait sans doute de brigands... La plupart portait des capuchons et autres foulards à même de dissimuler leurs traits, et tous étaient armés de lames courtes. Leurs vêtements étaient sales voire en lambeau pour certains mais ils avaient assez d'équipement pour compenser leur manque d'esthétisme par une réelle efficacité quand il leur faudrait combattre.


« - Marlan ! commença le marchand. Heureux de...
- Ca va, Hektor... arrête tes salades, y a personne à impressionner ici. Donne-moi ce que tu me dois et fous le camp avant que mes amis te taillent le gras du cul. »

Winfried Hektor fit une moue contrariée et s'exécuta.

«  - Comme tu voudras, Marlan, comme tu voudras. Mais sache que je ne goûte guère ton manque de civilité et, à trop me rudoyer, il se pourrait que me vienne l'idée de chercher un autre partenaire commercial. »
L'homme eut un petit rire puis rétorqua en ricanant :
« - Comme tu y vas... Sois pas arrogant, mon gros. T'es pas vraiment en position de force, ici. Tes menaces me font pas peur. J'ai, moi aussi, de quoi faire pression sur toi : je suis sûr que t'aimerais encore moins que tes « clients » apprennent d'où vient ce que t'apportes à bouffer. Pas vrai ? »

Il y eut un silence durant lequel la tension monta d'un cran avant que Winfried Hektor ne fasse le premier pas vers la détente et une séparation calme à défaut d'être amicale.

«  - Bien. Voilà donc pour toi et tes « amis ». On se revoit bientôt. Je t'enverrai un messager... »

Le marchand tira de sous sa tunique une bourse qu'il tendit à son interlocuteur. Ce dernier s'en empara et l'ouvrit.

« - Tu m'en voudras pas si j'recompte ? »

Hektor fit un geste de la main invitant le brigand à faire comme il l'entendait puis il se détourna et alla vers son chariot. Là, il jeta un œil dégoûté à l'intérieur d'un des sacs de toile et porta la main à sa bouche pour réprimer un haut-le-cœur.

«  - Ca te va ? lança Winfried Hektor. Puis, il tourna soudain la tête vers l'endroit où se trouvait Veylaïs.  Qu'est-ce que tu fous là, toi ?
- Désolé, patron mais...
Jonah venait de faire son apparition dans la clairière à moins d'une toise de la jeune femme, y a un truc bizarre dans l'coin. Y a eu du brouillard d'un coup p'is plus rien... Z'avez rien vu ?
- Et il me demande, à moi, si on n'a rien vu... Mais, sombre crétin, c'est toi qui dois faire le guet, pas nous ! »

Quelques rires fusèrent parmi les bandits auxquels Jonah répondit par un grognement rauque et un rictus de colère.
« - Allez. On rentre ! cracha le marchand. J'ai ce qu'il me faut pour la semaine.
- C'est ça, barrez vous avant qu'le brouillard se lève ! » ajouta un des hommes, déclenchant par là même l'hilarité de ses camarades.
Catuvolcos a écrit :
28 mai 2018, 12:33
Tapis dans les fourrés je n’eus pas à attendre longtemps. Sortant du bois en file indienne des individus à l’air louche se rapprochaient du marchand, menées par un un de ces dandys poudrés qui étaient si nombreux sur le continent. Mais celui-là n'était pas à sous-estimer aux vues de ses nombreuses armes à lui et à ses partisans.

Le dandy qui se nommait Marlan coupa court au ton mielleux du marchand, il était là pour affaire et non pour philosopher sur la chute des vénérables Anciens. L’échange fut bref le dandy réceptionna la bourse du marchand et lui donna en échange moult sac de toile à la contenance douteuse et répugnante qui allèrent directement dans les fameux tonneaux vides d’Hektor.

Il me semblait que le marchand était comme sous pression et stressé ce qui contrastait fortement avec son comportement habituel. Et quand il se retourna vers le positon de Veylais, j’étais prêt à bondir et à m’enfuir avec elle. Gaels peuvent être mes deux contre une quinzaine ça devenait compliqué....

Mais heureusement je n’eus pas à en venir jusque-là, c’était juste le pauvre bougre de Jonah qui était encore complètement abasourdi par la vision de ma brume. En d'autres moments je me serais volontiers joint à l'hilarité générale du groupe, la mine décomposée de ce fameux Jonah était excellente à voir.

Attendant que les deux groupes repartent de leurs côtés je rampa jusqu'à Veylais et lui fit part de mon idée concernant la marche à suivre.

Bon ce n'est pas le peine que l’on suit ce mystérieux Marlan cela reviendrait à se jeter dans la gueule du loup, mais mettons son nom et son visage dans un coin de nos têtes.
Contentons-nous de suivre le marchand discrètement et quand l’occasion se présentera, nous jetterons un coup d'oeil à son chargement. Mon petit doigt me dit que nous allons trouver...
Des corps humains à l'intérieur… Je commence à comprendre pourquoi ce marchand s’en sort si bien là où les autres échouent. Enfin bref j’ai je l'espère tort et ce n’est pas le moment des tirer des plans sur la comète, poursuivons notre filature pour l’instant.

Ah et oui pour répondre à ta question de tout à l’heure, non je ne suis pas un sorcier des forêts mais un druide néophyte. Certes cela m’est déjà arrivé de manger des plats et boire des décoctions avec de la mousse mais je dois t’avouer que ce n’est pas très goûtu.
Et en ce qui concerne l’accouplement je ne vois pas l’intérêt de le faire avec un écureuil, mais s'il te plaît évite de trop me parler de ça car disons que depuis mon arrivée sur les terres Impériales je suis tel un ermite et cela commence sérieusement à me peser si tu vois ce que je veux dire haha!

Quoi qu’il en soit war-raok! Ne perdons pas de vues nos proies! À moins qu'évidemment tu as une autre idée derrière la tête?
Veylaïs a écrit :
31 mai 2018, 12:01
Veylaïs était dissimulée à travers la pénombre et le couvert des taillis, attentive au moindre bruit ou frémissement qui auraient trahi la présence d’une sentinelle. Bientôt, ses yeux furent attirés par l’arrivée d’une dizaine d’hommes qui n’avait nullement pris la peine de cacher leurs accoutrements de brigands. La jeune femme s’immobilisa instinctivement, les sens aux aguets, avant de pester intérieurement. Le fait qu’elle soit en sous nombre vis-à-vis du marchand l’empêchait d’avoir un réel impact sur la situation qui se déroulait devant ses yeux.

Le chef de la bande, un dénommé Marlan, se mit à parler avec Winfried Hektor. Les deux hommes parlaient d’un partenariat commercial clairement illégal. Les habitants d’Elsdagen se faisaient purement et simplement berner par le marchand, des villageois se faisaient assassiner dans les ruelles du village… Ces images s’imposèrent à l’esprit de la jeune femme, et ne tardèrent pas à alimenter la haine qu’elle nourrissait déjà pour le marchand qui se trouvait devant elle. Le sang de la jeune femme bouillonnait dans ses veines, et elle s’imaginait déjà le leur se répandant au sol.

Et pourtant, ils étaient plus d’une dizaine alors qu’elle était seulement accompagnée de Catuvulcos. Elle doutait fortement de pouvoir venir à bout d’un tel groupe aussi bien équipé. Et quel en aurait été le fruit de cette vengeance ? Rien. Elle devait en apprendre plus sur ce partenariat commercial et sur le contenu des sacs que venaient d’acquérir Hektor, car en l’état rien ne permettait d’accabler le marchand pour la mort du halfling ; raison principale de cette petite filature en forêt.

Veylaïs, ayant ravalée cette colère sourde qui la rongeait, hocha la tête aux propos de Catuvulcos. Si ce dernier semblait se rapprocher d’un ermite, il avait la fâcheuse tendance à parler pour deux. Ne voulant pas se faire repérer, surtout que Jonah se trouvait à quelques mètres de sa position, la jeune femme ne préféra pas relancer son compagnon d’infortune.

Veylaïs ne savait pas à quoi s’en tenir. Aussi prit-elle la décision de rester encore un petit moment parmi le couvert de la forêt, à écouter ce qu’elle pourrait apprendre ainsi qu’à voir dans quelle direction partaient les deux antagonistes. Elle ne risquait rien à demeurer cachée sans bouger, dans l’obscurité. Aucune brindille ne craquerait, et personne ne pourrait la repérer. Lorsqu’elle serait en possession de suffisamment d’informations, ou que les deux groupes se seraient séparés, alors elle choisirait de s’en aller et de suivre à nouveau Hektor pour voir s'il regagnait bien son petit domaine, salement acquis.
Ajouté 3 minutes 14 secondes après :
Il ne fallut pas longtemps avant que chacun retourne d’où il était venu, laissant l’opportunité à Veylaïs et Catuvolcos de sortir de leur cachette pour retourner à Eldagsen dans les pas du marchand, ses deux acolytes et leur mystérieuse cargaison.

Le retour se déroula de la même manière que l’aller à ceci près qu’on sentait Winfried Hektor plus inquiet encore. Pourtant, il n’y avait pas plus de probabilité qu’ils se fissent attaquer maintenant qu’ils rentraient plutôt que tantôt, alors qu’ils s’acheminaient vers la clairière. A moins qu’ils n’aient été suivis et espionnés… ou le marchand craignait-il surtout qu’on découvrît ce qu’il ramenait sur ce chariot ?

Quoi qu’il en fut, tous furent de retour au village alors que le soleil était à son zénith, nimbant de sa douce chaleur printanière les demeures et les ruelles. L’humidité et le froid de la veille n’était plus qu’un lointain souvenir dont seules quelques flaques tenaces s’évertuaient à en conserver les vestiges au creux d’une ornière ou à l’ombre d’un grand arbre.

Une fois sur la petite place du marché, seul endroit pavé dans tout Eldagsen, Veylaïs et Catuvolcos retrouvèrent leurs comparses « Schlichters », Martin de Mavignon et Benedikt Heinsenwald.

A voir leurs mines grises, il fallait croire que la matinée n’avait pas vraiment apporté d’éclairage quant à l’affaire qu’ils avaient à gérer. En effet, même s’ils avaient moins battu la campagne que leurs compagnons, les deux hommes n’en avaient pas moins eu une matinée chargée. Ainsi, outre, leur rencontre avec l’apothicaire Dietgard Becken, le second larron de l’histoire, ils avaient également vu défiler toute une tripotée d’habitants venus témoigner de leur soutien à l’un et de leurs soupçons sur l’autre.
Bref, ils n’avaient pas beaucoup avancé…

Toutefois, quelque chose intriguait Benedikt. En effet, à bien y regarder, lorsque le jeune homme relut ses notes, il fut surpris de ne pas voir y figurer les témoignages de ceux qui étaient considérés comme les « amis » de Yanri Pied-de-colline.
Pourquoi, par Véréna, ces-derniers, alors que d’autres bien moins proches et susceptibles de vouloir apporter un éclairage sur les événements qui pourrissaient la vie paisible d’Eldagsen s’étaient pressés -et se pressaient encore- à leur table, n’avaient-ils pas trouvé utile de venir rencontrer les « Schlichters » ?

Il était évident que les quatre alliés de circonstance allaient avoir de quoi discourir pendant le repas que l’on s’était proposé de leur servir à l’auberge-relais.

Qu’y avait-il dans les caisses ramenées par Hektor ? Pourquoi traitait-il avec des brigands dans la forêt ? Que cachait Becken qui justifiait la méfiance de certains villageois à la nuit tombée ? Pourquoi les trois personnes les plus proches de Yanri ne s’étaient-elles pas manifestées ?

Autant de questions auxquelles, Veylaïs, Catuvolcos, Martin de Mavignon et Benedikt Heinsenwald allaient avoir à répondre à un moment ou un autre.
Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Martin était très concerné quand à la suite de cette enquête. En effet, après une longue matinée passée à écouter l'apothicaire puis une grande partie des habitants du village, le chevalier errant bretonnien avait l'impression d'avoir la tête grosse comme une patate gasconnaise, c'est pour dire ! Il était circonspect, pourquoi la Dame lui confiait-elle cette histoire obscure au sein d'une petite ville perdue au sein du Reikland profond...?
AH ! Cela était sûrement une mise à l'épreuve pour le fier chevalier, sans doute qu'elle mettait à l'épreuve sa vertu de la Tempérance, pour sûr que c'était cela ! Mais même avec ça, il restait que Martin était complètement perdu dans cette affaire, se prouvant également qu'il n'était définitivement pas fait pour ce genre d'histoires alambiquées avec plein de non-dits, de suspects, d'indications contraires...qui croire, qui ne pas croire ?

AH ! Que ces impériaux étaient embêtants avec leurs histoires en bassesse ! Au moins en terre bretonnienne, l'on réglait ces soucis à l'amiable, soit par le fil de l'épée comme de véritables chevaliers, soit devant un tribunal distribuant une juste sanction au nom de la Dame et du Roy ! Pour peu il manquerait ses terres d'origines, mais il se ravisa bien vite, après tout, s'il était parti, c'était pour prouver sa valeur et il comptait bien y parvenir ! Quel chevalier il serait s'il baissait les bras devant la moindre petit quête qu'on lui mettait au travers de sa route ? Un manant, voila ce qu'il deviendrait ! Et c'était hors de question !

Mais en attendant, il était coincé à Elgdasen, sur la petite place du marché où il retrouva ses autres compagnons d'aventure, qui semblait-il, avait des informations à partager. Et en effet, savoir cela fut intéressant, même très intriguant !
Arrivés à l'auberge, autour d'un bon repas bien servis, Martin tenta de se concentrer, sans un mot, mangeant goulumment tandis qu'il fixait le vide, perdu dans ses pensées.
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Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Les bandits disparurent aussi vite qu’ils étaient apparus et accompagnés de Veylais je pus reprendre en filature le marchand et ses sbires. Rien de notable ne se produisit durant toute la marche du retour, laissant le marchand bifurquer pour retourner chez lui, nous partons direction la place du village retrouver nos comparses. Me retournant vers Veylais je lui fis part de mes interrogations.

Je n’ai pas l'impression que nous avons avancée dans l’affaire du halfling mais je pense que l’on vient d’acquérir un bon moyen de pression envers ce marchand, peut-être sera-t-il plus coopératif lors de notre prochaine rencontre, tu en pense quoi?

Le soleil irradiait le ciel, il faisait beau et chaud, chez moi l'on avait dû célébrer la fête de Beltaine il y a peut. Le continent représentait vraiment un havre de paix au niveau du climat, ce qui devait expliquer aussi le manque de rusticité de ses habitants qui engoncées dans leurs vêtements me regardait déambuler dans le village habillé seulement d'un pagne soutenu par mon ceinturon, j’avais depuis longtemps arrêté de mettre ma pèlerine de fourrure car il faisait bien trop chaud, dans l'Empire. Leurs regards étaient offusqués sauf pour les jeunes paysannes qui elles rougissaient et détournaient leurs regards devant tant de virilité, profitant même de l’occasion pour en achever quelques-unes avec un de mes sourires ravageurs. Mais l’heure n’était pas encore à la roucoulade, apercevant Martin et le petit chérubin je repris conscience de la tâche qui m’incombait.

Réunis autour d’une table sur la partie extérieure de l’auberge, je m'installa confortablement face aux soleils, mains sur la tête et jambes en extension sur la balustrade proche, position idéale pour se faire cuivrer la peau. Alors entrain d'attendre que l’on nous serve le repas de midi je pris la parole d'une voix claire et forte, l’intonation étant le même que lorsque je racontais les moult contes et légendes aux jeunes d’Albion.

Pour ce qui est du Marchand on n'a pas mal de nouveaux éléments. Ces fameux tonneaux vident, et bien figurez-vous qu’il est parti s’enfoncer avec dans la forêt et les a remplis avec quelque chose d’étranges. Encore plus étranges étant les bandits qui leur ont échangé leurs “produits” contre des piécettes. Le chef de ces pouilleux se nommait Marlan. Dis-moi Benedikt sa te dit quelque chose? Je suis d’avis d’aller à la nuit tombée jeter un petit coup d'oeil à ces tonneaux à moins que notre apothicaire aussi est des choses à nous révéler la nuit tombée? Dis-moi beauté tu à quelque chose à rajouter sur ce qu’on a vue ce matin mis à part que tu pensais que je m'accouplais avec des écureuils! Di-je à Veylais avec un clin d'oeil moqueur.

Me balançant tranquillement sur ma chaise en démêlant ma barbe, j’attendais tranquillement les réponses et idées de mes camarades, profitant du magnifique ciel bleu et de chaleur solaire car une chose était sûre la nuit qui se profilait allait être mouvementée et ça ce n’était pas pour me déplaire!
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

C’est ainsi, après une longue et intense filature, que Veylaïs et Catuvolcos s’avancèrent sur les pavés, déambulant à travers les arbres qui bordaient la route. La douceur de l’atmosphère rendait le pas de la jeune femme paisible, mais certain, encore qu’elle jetait de temps à autres des regards scrutateurs tout autour d’elle.
Mais il semblait que ses craintes n’avaient aucune raison d’être. Tandis qu’elle marchait et que le bruit de ses chausses se faisait imperceptiblement entendre, la forêt n’affichait qu’un calme profond, seulement troublé par la brise s’infiltrant à travers le feuillage, et par la vie animal qui y régnait. Le groupe de bandits avaient disparus et le marchand regagnait tranquillement son domaine.

- Hum… je suis assez d’accord avec toi. A moins que les tonneaux ne contiennent réellement des cadavres et que notre halfling se soit transformé en tourte du Mootland, et là ça deviendrait intéressant. Mais rejoignons ton collègue et l’enfant, peut-être qu’ils en ont appris davantage.

***

La qualité de la nourriture de l’auberge-relais de Tancrède Lelong se révélait être toujours aussi convenable. Au vue du village dans lequel il se trouvait, Veylaïs aurait pensé recevoir un mélange d’aliments infâmes dont le goût répugnant n’aurait trouvé d’équivalence que dans l’aspect tout aussi repoussant de cette dernière. Au contraire, un navarin salivant accompagné d’une jardinière, par la suite suivit d’une tourte de Bretonnie, lui fut servi, grâce auquel, armée de ses couverts en bois, elle se régala. La jeune femme ne pensa pas une seule seconde au trafic du marchand lors de son repas. Alors peut-être que ce charmant aubergiste au ventre adipeux se servait en viandes chez Winfried Hektor.

Tandis que Veylaïs était en train de racler les restes de son ragoût à l’aide du pain qui lui avait été servi, Catuvulcos prit la parole pour exposer leurs découvertes au reste du groupe, qui semblait avoir passé une longue matinée à écouter des doléances.

- La beauté aimerait préciser que nous avons été embauchés seulement pour gratter des informations et non résoudre l’enquête. Peut-être qu’il vaudrait mieux allait questionner les amis de Yanri Pied-velu, qui d’après Benedikt ne se sont pas présentés. Et ensuite allait faire notre rapport au papounet de ce même Benedikt. Je ne sais pas vous, mais moi je compte pas m’attarder dans ce patelin merdique. Et là si le bourgmester rallonge des couronnes pour en apprendre plus, on pourra enquêter sur les tonneaux de ce cher Winfried.

La jeune pirate enfourna son dernier morceau de pain dans sa bouche et se détourna pour aller rapporter son bol ainsi que ses couverts à Tancrède. Profitant de cette occasion elle se renseigna sur l’origine des matières premières de l’aubergiste.
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

Conversations forts intéressantes que celles qui eurent lieu à l'auberge-relais. A cette heure, la salle était calme, la plupart des diligences ne faisant escale à Eldagsen qu'en fin de journée pour passer la nuit. Seuls quelques coursiers venus reposer leurs montures avant de reprendre la route et le quatuor de Schlichters occupaient les tabourets de l'établissement. Tancrède allait et venait des cuisines au comptoir et du comptoir aux tables. Une fillette s'occupait d'entretenir le feu dans l'âtre et de passer un linge gris sur les tables une fois les clients partis. De temps en temps, elle stoppait sa besogne pour écouter ce qui se disait avant d'être vilipendée par le tenancier.

- Ah, les mioches... Sont jamais pressés de travailler. lâcha ce dernier en posant une miche de pain noir, une moitié de fromage et une terrine sur la table voisine de celle des Schlichters interrompant à peine la conversation.

Quand Veylaïs l'interrogea sur la provenance de ses marchandises, elle sentit son estomac se contracter dangereusement ; Tancrède lui avouant qu'il se fournissait effectivement chez Winfried Hektor et qu'il n'avait jamais eu la moindre remarque quant à la qualité de la viande.


- Ma femme en fait le meilleur ragoût de la ville ! s'enorgueillit-il même avec un large sourire.

Lorsqu'elle revint vers ses camarades, blême et nauséeuse, ceux-ci s'enquirent de son état de santé tant elle leur semblait souffrante.


- Veylaïs ? Quelque chose ne va pas ? interrogea Benedikt qui, de part ses connaissances médicales, avait été le premier à remarquer que la pirate n'était pas dans son assiette. Puis, relancé par ses camarades sur le sujet, il poursuivit : Oui, je disais que les "amis" de Yanri Pied-de-colline n'étaient pas encore venus nous voir. Ce sont trois braves garçons, un peu simples comme la plupart des villageois, si vous voyez ce que je veux dire, mais je pensais qu'ils seraient les premiers à vouloir s'entretenir avec nous de leurs doutes... A mieux y repenser, je trouve ça vraiment bizarre. Heureusement, je sais où les trouver. Ils travaillent comme manœuvres auprès des bûcherons, dans la forêt à l'est du village. Si nous faisons vite, on sera de retour avant le soir et nous pourrons rendre compte à mon... papounet, conclut le jeune homme en insistant sur Veylaïs qui reprenait doucement des couleurs.

---

Il fallut moins d'une heure de marche aux Schlichters pour rejoindre le flan de colline sur lequel les bûcherons s'activaient à abattre et débiter des hêtres. Gerhard, Josef et Frantz étaient employés à mener les chevaux qui traînaient les troncs jusqu'à une charrette où les trois compères les entreposaient. Quand ils virent Veylaïs, Catuvolcos, Martin de Mavignon et Benedikt venir à leur rencontre, ils échangèrent des regards inquiets et quelques paroles rapides. Puis, sachant pertinemment pourquoi les quatre compagnons étaient venus, ils délaissèrent leur tâche et les accueillirent timidement.
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Et bien, quel délicieux repas cela était ! Il n'y a pas à dire, pour une fois, un impérial avait prouvé qu'il savait faire de la bonne cuisine ! Et bien, une chance extraordinair een soit ! Notre bon chevalier ne manqua pas de bien déguster ce repas, car c'était probablement l'un des seuls, voir l'unique bon repas qu'il prendrait au sein des terres impériales ! Par la Dame, que le bon vin de Bretonnie lui manquait, ah ça pour sûr, il payerait cher pour n'en avoir ne serait-ce qu'une bonne petite bouteille !
Cependant le chevalier errant reprit bien vite ses esprits alors que son camarade Benedikt parlait au reste du groupe. Après écoute, il semblait bien au chevalier qu'une petite visite de courtoisie était de mise envers les amis du gnome lâchement assassiné, et de plus cela permettrait à tous de faire une bonne ballade digestive, très importante pour avoir un corps ferme et prêt pour le combat contre n'importe quel ennemi assez fou pour s'en prendre à eux tous !

Prenant son paquetage, Martin fut le premier à sortir, en profitant pour emmener sa monture avec lui, prenant à l'arrière de la selle, celui où celle qui le souhaiterais, histoire de passer un voyage moins épuisant ! Il en profitera même pour parler de plusieurs de ses anedoctes familiales ou bien de plusieurs récits de combats épiques qu'il eut aux côtés de son père et frère aîné contre plusieurs bandes d'orques misérables mais costauds qui étaient, il fallait le reconnaître, des adversaires tenaces et très satisfaisant à vaincre ! Ah, que cela lui faisait plaisir de pouvoir parler de son honorable famille et ancêtres ! Pour peu il se prendrait pour un nain, ahaha !

Et après finalement une bonne heure de pérénigration, le grupe fut enfin en vue de l'endroit où travaillait les amis du gnome assassiné. Descendant de son destrier et l'attachant à un abre quelconque, Martin s'approcha des trois hommes qu'il vit discuter, ce qui n'augurait rien de très bon pour l'avenir, et une fois proche, croisa les bras et garda la tête bien droite pour pouvoir fixer le trio et commencer à parler en reikspel, toujours avec son fort accent bretonnien :


- Salutations, humbles bucherons de l'Empire ! Je suis Martin de Mavignon et voici mes camarades ! Nous sommes ici, missionés par le bourgmeister pour résoudre l'affaire de l'assassinat de votre ami, mais ça, vu vos têtes, vous devez sans doutes déjà vous en douter ahaha ! Mes compagnons ici présent auraient donc des questions à votre égard, il me semblerait donc judicieux, et à juste titre, de répondre à nos questions voulez-vous ?
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 24 juin 2018, 11:14, modifié 1 fois.
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Martin de Mavignon, Chevalier Errant Bretonnien
Profil: For 11 | End 11 | Hab 9* | Cha 9 | Int 8 | Ini 10 | Att 11* | Par 10* | Tir 8 | NA 1 | PV 70/70
Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... e_mavignon

*Malus par le port d'armure

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"Pour la Dame, CHARGEEEEEEEZ !!"

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