Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Ah, il avait belle allure, le fier Chevalier, fine fleur de la Bretonnie, protecteur de la veuve et de l’orphelin ainsi que défenseur de la très sainte Dame du Lac. Veylaïs se tenait juste derrière lui, son assaillant à portée de mains, mais elle préféra rester quelques instants à contempler ce preux guerrier tenter vainement de se débattre. Elle attendit pile le moment où son compagnon allait tomber dans les vapes pour tenter d’assommer son bourreau. Ça ne manqua pas. Il lui tournait le dos, offrant un angle parfait pour qu’elle l’attaque. Elle attrapa le paysan au niveau de l’épaule pour le dégager et donner toute l’amplitude nécessaire pour que son poing droit aille percuter la tête de ce dernier juste au niveau de l’oreille, faisant grincer par la même occasion son tympan. Le bougre tomba net, s’accrochant niaisement à la jeune femme qui le repoussa sans ménagement.

Le Chevalier tourna aussitôt la tête dans sa direction. Il afficha un air au moins aussi surpris que reconnaissant.

- Eh bien, on galère, le Chevalier ? Mince, j’ignorai que les Bretonniens prenaient aussi rapidement leur pied entre hommes ! lui lâcha la jeune femme dans un grand sourire sardonique tout en retournant le paysan sur le dos. Histoire d’être certaine, Veylaïs donna un violent coup de talon dans le crâne de cet enfoiré.

Là, plutôt que de jurer et de chercher à retenir ses injures, Vaylaïs ne se fit pas pression pour retenir son petit sourire sarcastique qui naquit sur ses lèvres.

- Eh ouais mon gars, tu peux pas test ! lança-t-elle au Chevalier avant de finalement se détourner de lui.

Le combat s’était réellement engagé dans l’auberge, et ça gueulait dans tous les sens ; qui s’escrimait, qui feintait, qui cognait. Veylaïs voyait les uns au corps-à-corps avec les autres, les hommes fauchés par des coups bien portés, les vaincus commençant lentement mais sûrement à joncher la taverne dont le plancher devenait rougeoyant de sang, ou de vin ?

Le colosse de Dietgard Becken venait de se libérer d’un corps-à-corps en repoussant son adversaire, l’étranger qui était venu lui parler plus tôt dans la soirée.
Aussi, enjambant les vaincus, les chaises et tout le bordel que l’on pouvait trouver dans l’auberge, Veylaïs tacha prudemment de trouver un meilleur endroit où se caler. Elle ne courrait pas, elle marchait bel et bien de manière nonchalante, tout en faisait attention au remue-ménage autour d’elle. Le premier qui tenterait de lui couper la route, elle lui arracherait l’oreille à coup de dents. Elle comptait bien venir en aide au naturiste en l’aidant à distance, préférant éviter le corps à corps avec ce colosse. Elle n’aimait pas particulièrement cette méthode d’approche, laquelle pouvait la faire passer pour bien plus couarde qu’elle ne l’était. Quoique ses précédentes actions parlaient pour elle. Mais qu’importait, au final, si un foutu tir bien ajusté pouvait résoudre un conflit rapidement. Elle était assez douée, en plus, dans cette affaire ; ayant été gabier puis vigie, elle avait déjà eu l’occasion de jouer les moucheurs, demeurant en haut du grand-mât afin d’éliminer ses adversaires. Et elle y était déjà parvenue à plusieurs reprises, trompant le roulis, pour toucher sa cible. Alors, pourquoi diable ne serait-elle pas capable de bousiller ce monstre à quelques toises de distance.

Veylaïs n’était pas du genre à laisser passer ce genre d’occasions. La jeune ostlandaise saisit une assiette remplie du ragoût de Tancrède, qui trônait sur une table, tendit son bras, ajusta son œil en direction de sa cible, et laissa partir la gamelle. La jeune femme jura, espérant bien qu’elle avait touché cet enfoiré et qu’il s’ébouillante par la même occasion.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:55, modifié 1 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

Ah ! Par les saintes licornes de la Dame, le voilà qu'il se faisait sauver la mise, et rabaisser aussi, par la gente dame qu'il avait tenté lui-même de sauver ! Le sauver sauvé, si cela n'était pas une grande part d'ironie ! Mettant cela sur le compte d'une épreuve de la Dame pour lui apprendre l'humilité, et que les femmes ça sait aussi se débrouiller, sans l'aide des hommes ! Mais ne perdant point pieds face à une telle situation et aux paroles volontairement moqueuses, le preux chevalier qu'était Martin se redressa, remit bien son épaule gauche en place et fixa Veylaïs, qui lançait une assiette sur le colosse s'en prenant à son compagnon d'arme et ami, Catuvolcos !

Ni une, ni deux, reprenant sa concentration et n'écoutant que son courage, Martin s'élança dans le dos du colosse pour le mettre à terre afin de le rendre vulnérable ainsi que sauver son compagnon d'armes !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 11 févr. 2018, 15:55, modifié 1 fois.
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[MJ] The Puppet Master
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

The Puppet Master a écrit :Lancer de Veylaïs sous TIR (8) >>> 19 (échec trèèèèèès important) :siffle:
Attaque du colosse sur Catuvolcos au sol : 3 (réussite)
Prière (armure d'écorce) de Catuvolcos sous FOI (10) >>> 2 (réussite)
augmentation de l'END à +6 pour résister aux dégâts pendant les trois prochains tours : 8+6=14
Dégâts : [FOR de l'attaquant x2] + [Points de dégâts de l'arme de l'attaquant (fixes+aléatoires)] - [END du défenseur] - [Points de protection de la zone touchée] = 26 + 0 - 14 - 0 = 12 | -12 PV pour Catuvolcos ; 48 PV restants
Saut de Martin de Mavignon sur le colosse sous HAB (8) + bonus adversaire occupé ailleurs (2) : 10 >>> 10 (réussite de justesse)
Opposition FOR Martin/FOR colosse : 30% >>> 38 (échec)
Martin de Mavignon est repoussé par le colosse.
La situation devenait de moins en moins contrôlée pour nos héros...
La jeune alchimiste, Maria Maier, restait cachée à l'abri du comptoir et ne participait pas à la bagarre mais elle observait discrètement le déroulement des hostilités.

Le colosse venait d'abattre son énorme poing sur Catuvolcos qui était resté au sol après sa tentative de plaquage avortée mais celui-ci, voyant le coup venir, avait saisi un pied de table et avait invoqué les forces naturelles transférant ainsi la vivacité du bois à son corps pour le couvrir d'une épaisse croûte d'écorce qui le protégea de la violence du choc. La stupeur du colosse face à cette diablerie s'effaça presque aussitôt quand il reçut le bretonnien sur le dos. Ne parvenant pas à le saisir pour s'en débarrasser, le géant rua de gauche à droite et finit par faire lâcher prise à son assaillant. Le jeune chevalier en fut quitte pour quelques bosses et égratignures quand il retomba lourdement sur une table voisine avant de rouler au sol.

L'assiette lancée par une Veylaïs galvanisée par ses récents succès passa largement à droite de sa cible ne rencontrant rien d'autre que le sol quelques mètres plus loin et rebondissant dans un claquement sourd en déversant son contenu sur la terre battue. Heureusement, tout le monde était bien trop occupé pour s'être aperçu de ce cuisant échec, préservant par là son amour propre à l'abri des railleries. Sans doute que Martin, passé en trombe à côté d'elle au moment où elle s'apprêtait à lancer l'assiette, l'aura gênée dans sa tentative...

Ce fut alors qu'une main caleuse s'abattit avec force sur l'épaule de la jeune femme l'obligeant à se retourner.


- Alors, ma jolie, d'où qu'tu vas comm' ça ?

Le lourdaud qui l'avait chargé en premier lieu quelques instants auparavant était de nouveau face à elle...
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Ce gros bêta de colosse tomba en plein dans mon piège et se retourna, mais malheureusement pour moi cela ne suffit pas à le renverser et je dus esquiver sa première attaque. Mais voyant sa deuxième main arrivée en plein sur ma figure je sus que celle-ci était pour moi. Instinctivement j'attrapai le bout de bois le plus proche en l'occurrence un pieds-de-table en chêne, et priai très vivement la nature de m’aider à encaisser le coup qui allait suivre.
Malgré cela le violence du coup fut-elle que je sentis des copeaux d’écorce ce brisés sur mon visage. Je vis le visage du colosse se décomposer en me voyant transformer ainsi, le corps recouvert d’une surface rugueuse. D’ailleurs ce ne fut pas le seul un autre homme du marchand me fixa comme hypnotiser avant de se prendre une bouteille en pleine tête ce qui le fit très vite revoir son ordre des priorités. D'autres clients de la taverne prirent peur et s'éloignèrent de moi, je leur lançai un sourire plein de bourgeons histoire de forcer la chose. Ah ces Impériaux ils sont extra un rien qui les changent de leurs monotonie et les voilà qui crient aux chaos ou à je ne sais quelle abomination! Martin m'offra un bref répit en se jetant sur le colosse, je mis à contribution ce répit pour fomenter un nouveau plan, mais instinctivement je me retourna pour voir un homme du l’apothicaire prêt à me casser une assiette sur la tête, me retournant je lui lança un regard jaune plein de sève tout en poussant un grognement guttural et soufflant mon haleine boisée sur l’homme. Il n’en fallut pas plus pour le faire déguerpir en vitesse.

Alors que la jeune femme farouche et Martin étaient aux prises avec le colosse une nouvelle idée bourgeonna, c’est le cas de le dire dans mon esprit. Le titan était aux ordres de l'apothicaire si je réussissais à coincer ce Dietgard Becket il n’aurait d’autres choix que de demander à son gros bras d'arrêter, ou que sais-je d’autre. Qu'importe ma décision était prise je fixai l’apothicaire et lui fonça dessus, la voie était dégagée car son joker le colosse était aux prises ailleurs pour le moment et le peu d’hommes qui restaient près de lui décampaient très vite à mon arrivée me croyant surement infectée d’une terrible maladie haha ha!
Prenant Dietgard aux dépourvus et le projetant contre le mur, je ne lui laissa aucun répit et souleva son corps maigre de mes bras boisés et lui dit de ma voix qui avait un accent encore plus étrange qu'à l'accoutumée.

Écoute-moi bien sac d'os tu vas demander à ton colosse de se calmer si tu veux pas que des branches te poussent par tous les orifices!

Évidemment j'étais bien incapable de faire cela quoique avec le temps…
Je n’attendais pas vraiment à ce que le colosse se calme j’avais agi par impulsion sur un coup de sève comme ont dit, je verrais bien ce qu’il en adviendrait de ma tentative d’intimidation....
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 mars 2018, 20:29, modifié 1 fois.
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Catuvolcos, Voie du Druidisme
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"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
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Martin de Mavignon
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Martin de Mavignon »

- Viens ici espèce de- Ah, ARgh, non mais- Ah !

Et le chevalier vola alors durant quelques instants, finissant sa course sur une table voisine puis sur le sol, non sans ramasser quelques bleus au passage. Et bien, qu'elle déconvenue pour ce cher chevalier ! Voila que l'épreuve de la Dame devenait encore plus ardue qu'il ne le pensait, mais par le baiser de nobles dames, ah, il n'abandonnerait pas de sitôt ! Même, de l'action de bar comme cela, ça lui remettait toujours le coeur de bonne humeur, avec de l'action gratuite, contre le bas peuple, aussi idiot puisse t-il être au sein de l'Empire et notamment le Reikland !

Le combat lui en tout cas, semblait toujours battre de plus belle, sans que ni lui, ni son compagnon Catuvolcos et ni la damoiselle forte et indépendante, ne puisse prendre le dessus sur les brutes présentes ici-même ! N'écoutant que son courage et l'appel de la bonne bagarre de bar, Martin se releva, fit craquer ses phalanges et réajustant son casque, prit un tabouret du bar en main, et s'élança vers le colosse en beuglant :


- ET MALANDRIN, PAR ICI !

En effet, le code d'honneur lui interdisait d'attaquer n'importe quel ennemi de dos, sauf une entité du chaos sans honneur ni vertu aucune, et puis de toute façon, il avait bien trop d'honneur et d'égo pour se rabaisser juste à cela !
Il s'élança donc, tabouret lever, bouche ouverte en beuglant, bras prêts à abattre le tabouret sur la tête du colosse !
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 mars 2018, 20:25, modifié 1 fois.
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Le nudiste, provenant de l’Albion, s’en sortait difficilement, bataillant comme un diable contre le colosse, alors qu'il était au sol. Ce dernier, dominant de toute sa stature le druide, s’amusait à marteler de ses poings le torse du pauvre bougre cherchant à exploser la cage thoracique sous la simple pression de ses coups de poings répétés. Veylaïs était persuadée que, à force, il y parviendrait. Quand on veut, on peut, disait-on.

Tout occupé que le Chevalier était à gueuler comme un putois, celui-ci ne se soucia pas de la concentration dont avait besoin Veylaïs pour toucher sa cible. La jeune femme avait sûrement sursautée devant cette charge inattendue, expliquant l’échec imprévu du lancer d’assiette. Le colosse attrapa le bretonnien au vol et le projeta contre une table. L’ostlandaise passa sa main devant ses yeux, dépitée.
Ces sang-bleus qui apprenaient dès leur plus jeune âge l’art de la lutte… La plupart d’entre eux n’avaient appris que la lutte cordiale et n’étaient pas forcément affutés à celle de tous les jours, où les bottes secrètes comme les coups de putes étaient de mise. Cela semblait être le cas de ce chevalier.
Chez les charognards, comme Veylaïs, les pugilats permettaient de régler bien des différends, et c’était là leur pain quotidien. Faire primer la loi du plus fort à coup de grandes mandales. Mordre, cracher aux yeux de son adversaire, frapper dans les parties sensibles. Toutes ces techniques étaient connues de Veylaïs.

- Alors, ma jolie, d'où qu'tu vas comm' ça ?

Une lourde main s’était abattue sur l’épaule de la jeune femme, la forçant à se retourner. L’homme, qu’elle avait assommé quelques minutes plus tôt avec sa bouteille, était déjà de retour dans la partie. Veylaïs se demanda, durant le même temps de l’action, si ce petit sourire vicelard qui avait fleuri sur ses lèvres après l’avoir assommé ne l’avait pas quelque peu énervé. C’était toujours ça de gagner ; parvenir à énerver l’adversaire pour le contraindre à vouloir en finir au plus vite, le poussant à l’erreur. Ce n’était pas pour rien que la baston générale était une science à part entière, aussi bien mentale que physique, car il fallait toujours garder son sang-froid.
En s’approchant si près de la jeune femme, le soulard venait de faire une première erreur. Poser sa main sur l’épaule de Veylaïs, l’empêchant de se protéger en retour, était la deuxième.

- Par les couilles de Manann, t’en veux encore toi ?

Le genoux de la pirate fusa droit en direction de ses bijoux de famille dans un mouvement de bas en haut que Veylaïs estimait bien appliqué.
Toujours avec la compétence Bagarre ou torture... :siffle:
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 mars 2018, 20:26, modifié 1 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

Coup de genou de Veylaïs sous ATT (9) + bonus description RP (1) : 10 >>> 10 (réussite)
résistance de l'agresseur sous END/2 : 11 (échec)
Attaque de Martin sous ATT (10) : 20 (epic fail! :sadique: )
Entreprise de Catuvolcos : course au milieu de la mêlée sous HAB (9) + bonus description RP (1) : 10 >>> 18 (échec)
Les yeux de l'homme s'écarquillèrent et sa mâchoire sembla se décrocher quand le genou de Veylaïs vint heurter ses parties intimes. Le souffle coupé et la larme à l’œil, il glissa doucement au sol, les mains sur le paquet, espérant ainsi calmer la douleur qui venait de le sécher. Recroquevillé au sol comme un enfant dans son lit, il gémissait le menton tremblant.
Quand Martin s'élança, tabouret en main, vers le colosse et tenta de le frapper son arme improvisée lui échappa des mains et s'en fut valdinguer dans les jambes de son compère qui s'était rué au milieu de la cohue en direction de l'apothicaire. L'ovate trébucha…
Test sous HAB (9) – malus de surprise (1) : 8 >>> 8 (réussite)
… mais parvint à se rétablir sans chuter. Malheureusement, cela le coupa dans son élan et le chemin dégagé qu'il avait entrevu tantôt se referma comme un sillon tracé dans l'eau disparaît aussitôt. De là, un poing fusa dans sa direction mais l'homme d'Albion parvint à l'esquiver d'un pas en arrière. Il se heurta alors à l'aubergiste qui venait d'abattre son gourdin sur l'échine d'un malheureux qui s'affaissa immédiatement. Tancrède, pris dans le mouvement de la bagarre, allait amorcer un revers en direction de Catuvolcos mais se ravisa en le reconnaissant et son visage se radoucit le temps qu'un importun lui saute sur le dos.
Le chevalier bretonnien, échevelé et essoufflé, sans arme et à portée de pogne du colosse, n'en menait pas large quand ce dernier lui adressa un sourire sans équivoque sur ses intentions quant à la suite des évènements. Il fit un pas vers lui lorsque une détonation assourdissante retentit dans la petite salle...

Immédiatement, tout le monde se figea et tourna le regard en direction de la porte d'entrée de l'auberge-relais maintenant transformée en champ de bataille. Le brouhaha cessa et l'homme qui se tenait dans l'embrasure de l'ouverture vociféra une menace lourde de sens :


- Le prochain qui bouge une oreille passera le reste de la nuit au cachot ! C'est clair ?!

L'homme, visiblement quelqu'un d'importance pour se permettre d'interrompre d'un coup de tromblon les réjouissances entamées à grands coups de poings, arborait de belles moustaches noires tombantes, un regard dur et réprobateur, avait une main sur la boucle de sa large ceinture et tenait de l'autre, appuyée contre sa hanche, son arme à feu encore fumante. Il scrutait tour à tour ceux qui l'observait et ceux qu'il croisait du regard baissait les yeux dans la seconde.

- Vous devriez avoir honte de vous ! Depuis la mort de Yanri, ce village est devenu pire qu'un repaire de vauriens ! Vous passez votre temps à vous rejeter la faute et allez jusqu'à vous battre contre vos propres parents et amis si tant est qu'ils aient pris parti pour l'autre camp. Vous êtes tous devenus fous !

Pendant quelques secondes personne n'osa moufter jusqu'à ce que Winfried Hektor, le marchand, qui n'avait pas bougé de sa place, levât sa carcasse bedonnante et offrît une réponse.

- Herr Burgmeister, nous connaissons tous votre accointance à ignorer les activités douteuses de notre « très cher apothicaire » et c'est vous qui devez être fou pour ne pas avoir compris qu'il était à l'origine du « tragique accident » dont fut victime ce brave halfeling.
- Comment ?!
s'insurgea Dietgard Becken en bondissant littéralement de son tabouret. Vous insinuez que le burgmeister est mon allié alors que tous ici savent que vous lui graissez allègrement la patte afin qu'il ferme les yeux sur vos « petits trafics ». C'est le monde à l'envers !

Immédiatement, le brouhaha reprit et les noms d'oiseau fusèrent à l'encontre du nouvel arrivant ; les uns l'accusant d'être corrompu, les autres d'être un idiot sans cervelle, les derniers se contentant d'insultes sur sa mère et son ascendance. Il fallut un nouveau coup de feu pour rétablir le calme. Le burgmeister fusillait du regard l'assistance qui comprit qu'il valait mieux en rester là.

- Tancrède, toi qui doit être le seul à peu près sensé de tout ce ramassis de couillons, approche et dis-moi qui est à l'origine de tout ceci.

L'aubergiste lâcha le col de celui qui devait être la dernière victime de sa matraque et alla parler à voix basse à l'oreille du burgmeister.

- Hum… Je vois. Le burgmeister observa tour à tour Veylaïs, Martin et Catuvolcos qui avait retrouvé son apparence normale. Il nous faut un « Schlichter »…Y a-t-il des volontaires pour assumer cette tâche ? Deux pistoles par jour jusqu'au « Marktgericht » à ceux qui acceptent.

Des murmures parcoururent la salle et, à voir la réaction des uns et des autres, ce devait être quelque chose de grave que d'être nommé « conciliateur ».

- Dans ce cas, je ne vois qu'une solution. Vous, les étrangers, je vous désigne « Schlichter ». Etant donné que c'est à cause de vous que cette bagarre a commencé et que vous y avez allègrement participé, je vous conseille d'accepter si vous ne voulez pas visiter le cachot...
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Catuvolcos
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Catuvolcos »

Malgré mon plan bien rodé je ne pus jamais atteindre l'apothicaire car sur une bourde de mon camarade Chevalier je me retrouvai avec un tabouret en travers de mes pieds, cela me fit trébucher, le temps de me remettre d’aplomb l’ouverture vers ce Dietgard n’était plus. Dommage j’avais préparé une belle phrase qui j’en suis sûr aurait fait son oeuvre.
Mais je n’eus pas le temps de trop réfléchir là-dessus car déjà un poing fusait en ma direction je ne pus que l'esquiver d’un bon en arrière, ce qui me fit percuter l’aubergiste qui heureusement pour moi et ma nuque me considérait comme un allié. Mon sang Gaélique bouillonnant en moi, j’allais me rejeter sur le colosse qui était aux prises avec Martin quand un assourdissant bruit vint couper net les ardeurs de tout le monde. Le responsable était un homme tenant un de ces grands tubes métallique…
Ce n'était pas la première fois que je voyais des armes comme celle-là, ces “Pistol” étaient des armes de lâches, jamais un Gaël ne s'abaisserait à utiliser une arme de la sorte et qui plus est, elle rejetait une odeur âcre et non naturelle, c’était une véritable aberration à l’ordre naturelle des choses. D’ailleurs le détenteur de l’arme faisait un peu trop le rabat-joie à mon goût, de quoi il se mêlait, il avait qu'à nous rejoindre dans la bagarre s'il n'était pas content a moins bien sur qu’il avait peur...

Malheureusement pour moi tous les gens du village avaient l'air de l’écouter et les hostilités cessent aussi vite qu’elle avait commencé. Les clients se tournant et se révélant pour ceux qui le pouvaient encore vers le nouveau venu. Je pus distinguer sur ma gauche la dernière victime de la garce blonde encore entrain de se tenir le paquet tout en poussant moult râle et gémissement. Regardant la furie je lui adressai un petit sourire amusé tout en evidement m’attardant aux passages furtivement du moins je l'espérais, sur ces courbes.
Alors que Mr Moustache se lançait dans des remontrances exagérées vis-à-vis de la tournure des événements, le marchand et l'apothicaire se relancèrent dans leurs accusations ce qui fit repartir de plus belle les échauffourées mais qui s'arrêta bien vite en raison d’un nouveau coup de feu du Burgmeister. Prenant l’aubergiste à part le bourgmestre s'entendit avec lui pour finalement parler de “volontariat” et de “Schlichter”. Mais comme personne n’avait l'air de si intéresser, le bourgmestre crut bon de nous désigner d'office nous les étrangers, et en plus sur un ton très insultant, grossière erreur de sa part.
S'avançant vers le bourgmestre de toute ma stature gonflant mes poumons et arquant mes sourcils dans un air narquois, je croisa mes bras dans un signe de défi et le fixant droit dans les yeux, dommage pour moi que l’écorce ne me parcourait plus cela aura eu son petit effet.

Pour commencer l’Impérial je te conseille fortement de te calmer avec ton arme de lâche, qui je dois dire est bien assorti avec ton corps! Et il va sans dire que je n’accepte pas ta requête ridicule, tu es peut-être le chef ici mais tu n’es pas le mien avec ton arme de pacotille! Maintenant retourne d'où tu viens avant que je ne te fusionne avec ce long tube de métal!
Mais dans ma grande bonté je veux bien en entendre un peu plus sur cette histoire ombrageuse, tu as de la chance “Moustache” car ce soir je suis de très bonne humeur ce petit échaud fourré m'a bien défoulé, bien que je ne serais pas contre te rosser le visage.
Adressai-je au bourgmestre avec un clin d'oeil insolent.
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 mars 2018, 20:31, modifié 1 fois.
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Catuvolcos, Voie du Druidisme
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"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
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Veylaïs
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par Veylaïs »

Confiante dans ses appuis, Veylaïs effectua un pas de côté, souple et félin, tout en envoyant son genou à la rencontre des bijoux de famille de l’importun. Il n’eut même pas le temps de réagir que son service trois pièces recevait l’impact de plein fouet. Parfait. Rugissant encore, certainement pour donner un exutoire à sa douleur, il s’effondra sur le sol. La douleur eût raison de son esprit et il se recroquevilla sur lui-même, comme un enfant patientant pour sa berceuse. Bouffon, va, songea la pirate, reviens me voir quand tes olives auront retrouvées leur consistance normale. Le bougre ne se relèverait pas de sitôt, ne constituant plus un danger.

A l’entrée de l’auberge, une énorme détonation se fit entendre, et un individu s’engouffra à l’intérieur de l’auberge-relais. Les poivrots du coin s’arrêtèrent nets après être devenus aussi immobiles que des statues de pierre, et se tinrent droits de concorde, dans un semblant de posture craintive. Veylaïs, elle la fermait tout autant, curieuse de voir ce qui allait se dérouler d’un instant à l’autre. Elle prit bien soin de tout noter dans sa tête.

La jeune femme avait beau être un peu bourrée, elle n’était pas assez ivre pour ramper au sol et se mettre à dégueuler partout, quand bien même avait-elle coutume de gueuler que soirée vomie, c’était soirée réussie. Elle savait très bien que tout indice pourrait se révéler crucial par la suite.
L’homme qui venait de faire son entrée était un type qui ne semblait pas vraiment être de la même trempe que les hommes présents dans cette taverne, et c’était tout à son honneur. Plutôt que d’avoir l’air négligé et crade, il avait l’air fier et bien soigneux de sa personne. Les bottes cirées, une ceinture dotée d’une large boucle, et, surtout, une belle moustache impeccablement taillée. L’archétype du bon bourgmestre en personne.
Avec ce même air fier qui ne semblait craindre personne, il foudroya du regard les individus impliqués dans ce pugilat, les observant en silence. Comme s’il tentait d’évaluer leur valeur et leurs capacités. Veylaïs ne baissa nullement les yeux lorsque le regard réprobateur du bourgmestre se posa sur elle. Elle se tut, bien sagement. Ce n’était pas le moment de faire du raffut, même si elle en avait toujours autant l’envie. Mais bon, la situation ne s’y prêtait point.

La jeune femme avait résisté de peu à foutre son poing dans la tronche du nouveau venu alors qu’il commençait à s’embrouiller avec le marchand et l’apothicaire. Oh, rien de personnel vraiment. Elle cherchait juste un moyen de faire taire se brouhaha qui commençait à lui faire sacrément mal à la tête. Non l’alcool n’avait rien à voir avec ses maux de tête ! Mais il était bon, parfois, de savoir prendre son mal en patience, quand bien même n’était-ce pas du tout son genre, quand bien même devenait-elle folle à ronger son frein, et à écouter tout le monde s’accuser. Lorsque le bourgmestre les désigna comme Schlichter, l’Albionnais prit la parole de manière agressive. Veylaïs l’écouta parler car elle imaginait bien que, désormais, ils étaient tous du même bord avec le Chevalier, et pas mal dans la merde. Alors plutôt que de lui coller directement une beigne, de façon aussi fortuite que gratuite, la pirate avait plutôt optée pour l'approche diplomatique.

- Vous confierez donc le rôle de conciliateurs à de parfaites inconnus… Dans ton cul, la justice de Myrmidia ! Veylaïs ria doucement. Mais si c’était un rire amusé, il n’avait guère rien de chaleureux. Comme vous l’a fait remarquer mon collègue de manière peu cavalière, nous ne connaissons rien à votre affaire de meurtre et ça serait plus que bienvenue de nous éclaircir les idées.
Par ailleurs je me nomme Veylaïs. Puis-je m'enquérir de votre nom ?


Allez, dis-m’en davantage, mon grand. Je ne connais rien de ta sombre histoire. Apprends à connaître tes amis, et mieux encore tes ennemis. Ce n’était pas comme ça, que l’on disait ?
Modifié en dernier par [MJ] The Puppet Master le 12 mars 2018, 20:28, modifié 1 fois.
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Veylaïs, Voie du forban
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[MJ] The Puppet Master
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Re: Eldagsen, petite ville tranquille... ou presque.

Message par [MJ] The Puppet Master »

Plutôt que de répondre aux interrogations de Veylaïs et Catuvolcos, le burgmeister entreprit de disperser tout le monde.

- Maintenant chacun rentre chez lui retrouver sa bergère ! Exécution ! Celui qui sera toujours là quand j'aurai compté jusqu'à dix, y sera pour une nuit au cachot ! Un… deux… trois...

A peine le compte entamé, l'auberge-relais était déjà à moitié vide, gage que l'homme n'était pas du genre à lancer des menaces en l'air.

- Quatre… cinq… six...

L'apothicaire et le marchand fusillèrent le burgmeister du regard avant de quitter les lieux l'un derrière l'autre, non sans s'être jeté quelques noms d'oiseaux à la figure avant de se séparer devant l'auberge, chacun rentrant de son côté avec ses fidèles.

- Sept… huit… neuf…

Alors que Veylaïs, Catuvolcos et Martin de Mavignon allaient suivre le même chemin que les autres, Tancrède les attrapa par le bras pour les retenir.

- Non. Pas vous...
- Et dix…


Le burgmeister ferma la porte de l'auberge en soupirant puis il passa devant eux et s'installa au comptoir. D'un revers de tromblon, il fit de la place devant lui et commanda comme un client ordinaire.

- Tancrède ! Sers-moi donc un godet de ton vin du Moussillon, tu veux.

L'aubergiste passa dans l'arrière cuisine comme si de rien n'était laissant les trois compères en compagnie du burgmeister qui se tourna vers eux.

- Quoi de mieux que de parfaits étrangers pour demeurer impartiaux dans cette affaire qui déchire notre communauté ? Et puis personne d'autre ne veut de cette charge, alors… autant faire avec ce qu'on a, non ? Allons, ne rejetez pas ma proposition, sinon la générosité qui l'accompagne pourrait rapidement faire place à la plus grande fermeté. Vous ne voudriez pas passer les trois prochains jours au cachot quand même ?
- Je pense que vous ferez l'affaire…
intervint Tancrède qui revenait avec une bouteille couverte d'une pellicule de poussière. Les gens d'ici sont devenus dingos en quelques jours et l'atmosphère se dégrade d'heure en heure, z'avez bien vu. Je vous offre le gîte et le couvert, et la garantie que personne ne viendra vous chercher de crosse ici.
- C'est l'affaire de trois ou quatre jours tout au plus ; moins, si vous faites ça bien. Et puis, il ne s'agit pas de régler le volet criminel de cette affaire, ça je m'en charge. Vous avez simplement à collecter les griefs des uns à l'encontre des autres afin d'apaiser la situation. Ce qui me permettra de mener mon enquête tranquillement sans avoir à gérer les bagarres et les disputes de tout ce petit monde. Quoi qu'il en soit, il ne me semble pas vous avoir demandé votre avis…
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Les Péjis sont là comme des marionnettes qui, dans l'atmosphère brûlante de leur Erpé,
oublient qu'elles n'ont que l'illusion de la liberté...

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