[Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Le Reikland est une province vaste, populeuse et prospère. Sa couleur est le blanc, mais certains régiments, comme les célèbres Joueurs d'Epées de Carroburg, ont leur propre héraldique. C'est l'Empereur Karl Franz Ier, Comte Electeur du Reikland, qui dirige cette province, depuis la plus riche cité de l'Empire, Altdorf.

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[MJ] Le Djinn
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[Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par [MJ] Le Djinn »

Comme tous les jours à cette heure de la journée, les rues étroites d'Altdorf fourmillaient de population. On y bavardait, échangeait, rançonnait parfois. La garde patrouillait autant que possible, tentant de combler par la rigueur le chaos causé par la présence massive de réfugiés de l'Est dans les bas-quartiers. Même après quatre ans, peu nombreux étaient ceux qui avaient pu se construire un nouveau foyer et finalement les vagues d'apeurés n'avaient fait qu'augmenter la pauvreté dans la capitale.

Pourtant, cette catastrophe créait des opportunités et mêmes des opportunités en or, pour la pègre. Combien de nécessiteux avaient embauchés les chefs de quartiers? Combien de gens sans ressources avaient été exploités par des maîtres peut-être plus maléfiques encore que les sorciers du Chaos? Et d'ailleurs, en parlant des Sombres Puissances, qui sait combien de leurs cultes avaient été détruits non pas par la milice ou les répurgateurs, mais par un criminel local désireux d'étouffer cette concurrence agaçante?
On murmurait même que, récemment, à Nuln, un vampire avait été défait par une bande de brigands après une opération audacieuse! D'ailleurs, à leur tête, on y aurait trouvé un étrange arabéen entièrement vêtu de noir et maniant une épée étrange à la forme mystérieuse...

Mais tout cela, Magnus s'en foutait éperdument! Lui parcourait les rues de cette ville comme un chien en chasse, un chien affamé. Et aujourd'hui, son flair devait le mener à son contact, lequel l'attendait à une chapelle de Sigmar située dans le Werksvertiel Distrct, les quartiers ouvriers. A ce qu'on lui avait dit, il s'agissait d'un prêtre de bas-étage travaillant pour un des puissants Lecteurs de Sigmar, dont deux se trouvaient à Altdorf. Mais il n'était pas obligé d'y aller de suite, peut-être voulait-il faire autre chose avant de prendre part à sa prochaine mission...
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Magnus Starkstein
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par Magnus Starkstein »

Magnus cracha un glaviot sur le sol pavé de la rue. Les fumées qui s'échappaient des multiples cheminées alentours lui répugnaient et attaquaient ses narines. Pourquoi donc ce prêtre avait-il eu l'idée d'un rendez-vous au milieu de ce quartier ? Entre les fonderies, les aciéries et les hauts fourneaux, c'est à peine s'il parvenait à respirer. Il ne fallait pas qu'il s'attarde, sinon la toux allait le clouer au lit pour quelques jours. Voir pour toujours si le Sylvanien restait vraiment trop longtemps dans cet endroit répugnant et puant. Même les passants étaient noircis par la fumée ! Déjà que Magnus était brun de nature, là il devait carrément être noir et ressembler à un ramoneur. Quelle honte pour un homme de son niveau ! Heureusement que son manteau était déjà sombre et protégeait efficacement ses vêtements, sinon il aurait été carrément obligé de changer sa garde-robe. Non pas qu'il ait de problèmes d'argent, mais quand même.

Et il aurait peut-être bientôt des problèmes d'argent au vu du nombre de tire-laines et de miséreux que le Sylvanien n'arrêtait pas de croiser depuis son arrivée en ville quelques semaine auparavant. Magnus connaissait bien les brigands habituels : ils étaient après tout parfois des collègues dans les opérations les plus sombres de son travail, parfois des obstacles dont il fallait se débarrasser. Dans tous les cas, des personnes dont on pouvait attendre un comportement plus ou moins précis. Mais là, il s'agissait aussi pour beaucoup de réfugiés. Et le Sylvanien n'aimait pas la lueur qu'il voyait dans certains regards : celle du désespoir. Un homme désespéré est imprévisible, et il n'aimait pas l'imprévu. Un homme qui a tout perdu ne peut pas être plus dépouillé. Il ne fait pas un bon homme de main car, même (ou parce que) s'il n'a rien à perdre, il peut agir contre son intérêt. Et surtout celui de son employeur ! Mais la plupart des réfugiés était maigre et un bon coup de poing les renverrait compter leurs dents plus loin. Tant qu'ils n'étaient pas trop nombreux, Magnus devrait pouvoir s'en sortir.

Malgré tout, la foule et la fumée expliquait en grande partie sa mauvaise humeur quand il arriva enfin devant l'église de Sigmar.

Après Nuln et la clôture de son dernier contrat, il avait suivi le Reik pour atterrir dans la capitale, qu'il n'avait pas encore visité. Les Tiléens n'avait jamais eu l'envie d'y venir, préférant les riches cités du sud de l'Empire comme Nuln ou Averheim. Et l'argent avait coulé suffisamment pour que le besoin de changer d'air ne se fasse pas sentir. Mais après la mort d'Enzo, la vengeance sanglante qui avait suivi, et le départ de Ricardo et Leonardo pour leur Tilée natale, Magnus avait ressentit l'envie de partir à la découverte de la capitale impériale. Des opportunités pour un homme décidé devaient pouvoir se créer dans une aussi grande ville. Et puis, malgré tout, celle-ci était reconnue pour ses jeux de pouvoir.

Magnus avait mis un peu de temps pour trouver un travail. Dès son arrivée et son installation dans une des rares auberge du Mórrwies District, il s'était mis en quête d'un employeur. Il avait commencé par respectueusement présenter ses hommages aux prêtres de la chapelle de Mórr locale, qui lui avait choisir ce lieu de résidence. Mais les prêtres n'avaient pas besoin de ses services. Aussi, le Sylvanien avait élargit son périmètre de recherche, partant tôt le matin pour battre le pavé, et rentrant au crépuscule dans sa petite chambre. Marchands, nobles, prêtres, il avait toqué à toutes les portes. Ou plutôt, il avait rencontrer dans des tavernes le personnel de maison pour se renseigner sur les besoins de leurs maîtres. C'était la première fois qu'il devait faire ça : habituellement, ça avait été aux Tiléens de se charger de ça. Et leur réputation dans les milieux qu'il fallait faisait que le plus souvent, ça avait été les employeurs qui prenaient contact directement. Mais Magnus n'était pas connu en tant que travailleur indépendant, et surtout pas à Altdorf.

Après plusieurs jours de recherche infructueuse, Magnus eut enfin une piste lors d'une soirée à la Taverne du Corbeau et du Portail. Il appréciait l'humour noir qui régnait en maitre dans ces lieux, très proche de l'ambiance des soirées en Sylvanie. Et contrairement à ce qu'on pouvait penser, les croque-morts faisaient de bons camarades de boisson. Ce soir-là donc, l'un des buveurs avait mentionné que le Sylvanien ferait bien d'aller voir du côté du clergé sigmarite, qui cherchait toujours de nouveaux agents, surtout en ces temps troublés. Même si les personnes attablées avec lui n'avait qu'une idée vague de son domaine de compétences, elles savaient qu'il cherchait un travail et la piste méritait d'être creusée. Magnus se relança donc avec une énergie nouvelle dans sa recherche d'un employeur.

Il fureta un peu du côté du quartier des temples, interrogeant ici et là pour en savoir un peu plus sur la situation au sein du clergé. Ces mouvements ne passèrent toutefois pas inaperçus. Quatre jours après cette fameuse soirée, alors que le Sylvanien venait d'arriver sur place, un homme au crâne tonsuré l'approcha et lui fit signe de le suivre dans une ruelle loin de la foule. Méfiant, mais aussi un peu curieux, Magnus le suivit. Grand bien lui en prit puisque l'homme s'avéra porteur d'une proposition d'emploi. Qui plus est, l'employeur semblait être un homme puissant, ce qui était toujours mieux. On avait remarqué ses allées et venues et noté ses interrogations sur un emploi potentiel. Des renseignements avaient été pris. Et apparemment, on s'était dit que Magnus serait peut-être l'homme de la situation. Enfin, c'est ce que voulu bien révéler l'inconnu. Ce dernier refusa d'en dire plus, et indiqua au Sylvanien qu'il devrait se rendre le lendemain dans une église du Werksvertiel District pour rencontrer son contact.

C'est ainsi que Magnus se retrouva à devoir traverser l'un des endroits les plus sales qu'il avait jamais visité, au bord de l'asphyxie. Il était hors de question qu'il passe plus de temps que nécessaire à respirer cet air vicié, aussi le Sylvanien poussa la porte du temple et entra à l'intérieur pour rencontrer son contact et en savoir plus sur le contrat qui l'attendait.
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Bagarre : Votre personnage est expérimenté dans l'art de se battre sans arme conventionnelle en se servant de toutes les parties de son corps ainsi que des objets présents dans son environnement. Grâce à sa technique, on considère qu’il utilise une arme de profil « dégâts 1D10, points de parade 1D6 » lorsqu’il se bat sans armes.
Bas fond : Votre personnage, à force d'évoluer dans des quartiers mal famés, en connait ses règles et ses codes. Il sait aussi où s’adresser pour obtenir des produits illicites, où trouver qui, etc., dans les quartiers pauvres de n'importe quelle ville. Il bénéficie d'un bonus de +1 lors des tests régissant ce genre d'action dans ce genre d'endroit.
Sang Froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Il bénéficie d'un bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale (En d'autres termes, ce bonus sert à réduire un malus généré par une situation stressante. Cette compétence ne peut s'appliquer que dans la mesure où un test est soumis à malus!)
Dégainer l'épée : Votre personnage a perfectionné ce geste et il bénéficie d'un bonus de +1 en INI lors du 1er round d'un combat. Cet art ne nécessite pas l'utilisation d'une arme spéciale. Toute arme tranchante fera l'affaire.
Ambidextrie : Votre personnage peut utiliser ses deux mains avec la même habileté et dextérité et ceci sans subir de malus lors des tests. En ce sens, il ne subira aucun désavantage lorsqu'il, pour une raison ou une autre, combattra ou tentera une opération quelconque avec l'une ou l'autre de ses mains. De plus il ne subit pas le malus prévu pour la relance d'attaque ratée lors d'un combat avec deux armes.
Etiquette : Votre personnage connait les conventions sociales et la façon adéquate de se comporter et de s'exprimer convenablement dans la plupart des situations que l'on peut rencontrer dans le «beau monde». Il a donc un bonus de + 1 sur tous les tests en rapport avec des personnes appartenant à la haute société.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par [MJ] Le Djinn »

Une bonne part de la misère du monde semblait s'être rassemblée autour des ateliers de ce coin pourri de l'Empire. Là, un cul-de-jatte tentait péniblement de faire du ciment, là un grand brûlé demandait l'aumône, là encore un groupe d'enfants noirs de suie jouait dans la gadoue. Le tableau était pathétique pour tout homme ayant un temps soit peu vécu dans un lieu propre. Il y eut même un petit début de foule pour suivre cet individu louche qui avait l'air un peu plus aisé que la moyenne locale.

Heureusement, Magnus n'eut pas le loisir de rester bien longtemps au contact de toute cette crasse humaine, car, comme le bon chien qu'il était, il se rendit rapidement au temple de Sigmar du quartier pour y recevoir ses ordres de mission. Franchissant donc le palier, le mercenaire constata que l'ensemble était plus grand qu'il ne l'avait imaginé en voyant un extérieur simple de pierres austères. Une certaine richesse se dégageait de l'ensemble: le marteau de l'autel était partiellement en or, les vitraux étaient beaux et bien entretenus, la nef centrale possédait un tapis rouge richement ornementé de doré... On ne se serait pas attendu à une telle aisance, qui frôlait la vraie richesse, en le voyant d'au-dehors. La salle semblait vide de visiteurs, ceux-ci étant tous ou presque à leur travail, par contre des novices et ouvriers travaillaient à la rénovation ou discutaient vivement. Un des apprentis, sortant d'une loge située à droite de l'entrée, aperçu Magnus et s'arrêta quelques secondes, jaugeant du regard cet individu qui n'avait pas l'air d'être venu pour de pieuses raisons.

Après quoi, il retourna rapidement par la porte où il était entré et en ressortit quelques secondes plus tard un large prêtre en robe blanche aux épaulières rouges que l'homme de main n'avait encore jamais vu. Il lui fit signe de le suivre et le truand s'exécuta, jusqu'à un petit bureau qui devait être situé dans les jardins.
La pièce était décorée avec raffinement, de grands tapis blancs et rouges couvrant le sol dallé de pierre et les murs gris couverts d'armoires d'où débordaient des livres précieux. Au-dessus de la chaise où le saint homme s'assis, un marteau doré trônait, symbole de respect envers le Dieu-Barbare.

La voix qui parvint alors à Magnus était lourde et laconique, travaillée pour impressionner:


-"Ainsi vous êtes celui qu'on m'envoie, n'est-ce pas? Nous avons eu une description de vous. Nous avons du travail... Du travail avec une forte rémunération. On m'a dit que vous proposiez toute sorte de service? Cela tombe bien, nous avons besoin d'un homme capable de donner le change...

Voyez-vous, mon supérieur, un des Lecteurs de Sigmar, souhaite un... Changement de politique, en ville... Cela étant dit, un homme, des plus mauvais si cela peut vous rassurer, nommé Siegfried Wagennach, s'y oppose fortement dans le domaine laïc. S'il pouvait arriver à cette ordure un accident disons, humiliant mais non mortel, sa crédibilité en perdrait un coup et son influence serait d'autant moins forte...

Il s'agit d'une mission bien rémunérée mais plutôt simple: nous devons éprouver vos capacités... Vous sentez-vous de taille, messire?"
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Magnus Starkstein
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par Magnus Starkstein »

La porte franchie, Magnus mit quelques temps à adapter ses yeux à la lumière plus sombre de l'église. Même si la lumière du dehors n'était pas des plus brillantes, elle restait quand même supérieure à celle qui pénétrait par les vitraux. Lesquels étaient de fort bonne qualité au demeurant. D'ailleurs, l'intérieur de ce lieu de culte jurait avec l'extérieur extrêmement sobre et dénué. L'Église de Sigmar était riche, il n'y avait pas le moindre doute ! Ceci faisait les affaires du Sylvanien : s'il venait à travailler pour le Lecteur, ce n'était pas par foi ou par grandeur d'âme, mais contre monnaie sonnante et trébuchante. Et ce qu'il voyait en ces lieux le réconfortait. Le tapis rouge et ornementé n'aurait pas juré dans la demeure d'un noble. Et le marteau de l'autel semblait posséder un peu de métal précieux.

Magnus était surpris que les individus crasseux du dehors n'aient pas mis à sac ce lieu qui affichait ainsi une telle opulence. Ce ne pouvait seulement être la foi qui les retenait, car que pouvait la foi face à un ventre creux et des parents mourants. La crainte qu'inspirait le culte était par contre une possibilité. Encore une marque de sa puissance, jusque dans ces lieux de misère humaine extrême. Il faudrait s'en souvenir à l'avenir, voilà qui pourrait soit être utile, soit être très dangereux. Tout dépendrait des relations qu'il nouerait avec son employeur. Il n'était pas comme ces marchands qu'on pouvait escroquer et sucer la richesse jusqu'à la moelle en tout impunité. Mais ce n'était pas tellement le genre du Sylvanien, qui, une fois acheté, le restait jusqu'à la fin du contrat.

En attendant que quelqu'un le remarque et vienne le chercher, vu que le prêtre ne semblait pas être dans la nef de l'église, Magnus prit le temps d'observer les vitraux. Il n'en avait bien sûr jamais vu en Sylvanie, son village avait été trop pauvre pour en posséder dans la petite chapelle qui servait de lieu de culte à tous les dieux. Et pendant sa vie chez les Stryganys, il n'avait pas vraiment prêté attention aux beaux objets autre que les bijoux et autres menues possessions. Mais les Tiléens avaient changé cela quand ils avaient tenté – et réussit en partie – à le transformer d'un rustre à un homme civilisé. Ils lui avaient appris à admirer la beauté des œuvres d'art, à se perdre dans la contemplation d'une toile de maitre ou d'une statue bien sculptée. Le vernis de la culture était un argument de vente supplémentaire au moment de négocier le contrat avec de potentiels employeurs. Magnus avait fini par acquérir quelques bases en art, et surtout l'amour des œuvres bien faites. C'était le cas aujourd'hui de ces vitraux, qui, sans égaler la grandeur de ceux de la cathédrale de Nuln par exemple, étaient tout de même bien dessinés et façonnés.

Enfin, un individu, sans doute un novice, aperçu le Sylvanien et alla chercher le prêtre pour lui signifier que son invité était arrivé. Ledit prêtre n'était pas son premier contact, mais cela n'importait pas. Tout ce qui comptait c'était le contrat. Magnus suivit son hôte jusque dans un petit bureau. Là encore, des signes de richesses et de bon goût étaient visibles. Si les livres précieux l'intéressaient peu – il ne savait de toute façon pas lire – il en allait autrement des tapis, là aussi rouges, et du marteau doré accroché au mur. Ce dernier était sans aucun doute l'œuvre d'un artisan habile, et devait valoir quelque chose à la revente. Mais ce n'était pas pour cela que Magnus était là, aussi se concentra-t-il sur son vis-à-vis.

L'homme était large, signe qu'il menait une vie prospère. Le culte de Sigmar n'affamait pas ses prêtres apparemment. Et quand il parlait, Magnus pouvait sentir qu'il s'était entrainé à maitriser sa voix. Et il devait bien avouer que tout en le sachant, il n'en était pas moins un peu impressionné.

Quant au contrat, il ne s'agissait que d'une affaire somme toute assez banale en apparence. Faire en sorte qu'un accident arrive était tout à fait dans ses cordes. Mais le Sylvanien était bien placé pour savoir que les apparences pouvaient être trompeuses. Il fallait en apprendre plus sur cette mission. Déjà, il devait en savoir plus sur cette forte rémunération. Et surtout, qui était cet individu qu'on souhaitait voir humilier. Magnus n'était pas un imbécile : si un Lecteur de Sigmar s'intéressait à un individu et estimait que celui-ci le bloquait, alors ledit individu n'était sans doute pas un bouseux tout juste arrivé de sa campagne reiklandaise. Non, ledit individu devait être un homme puissant, avec des réseaux solides et sans doute des gardes du corps. Tout cela n'était pas inquiétant en soi : c'était après tout ce pour quoi les Tiléens l'avaient formé. Maintenant, il s'agissait de voir s'il pouvait voler de ses propres ailes. Par contre, il se moquait comme d'une guigne que l'homme en question soit mauvais. Il aurait pu s'agit du plus saint des hommes que le Sylvanien aurait quand même accomplit sa mission. Mais il n'était pas bon de le faire savoir, certains employeurs aimaient à penser qu'ils étaient supérieurs moralement aux autres. Et tant qu'il était payé, ce n'était pas Magnus qui allait les contredire.

Après avoir pris le temps de réfléchir, il s'agissait maintenant de répondre au prêtre.


« Ce que vous me proposez rentre tout à fait dans le genre de service que je peux fournir, vous avez bien choisit en faisant appel à mes services. Il n'y a donc pas de souci de ce point de vue. Par contre, avant d'accepter la mission, j'ai besoin d'en savoir un peu plus.
Tout d'abord, qui est ce Siegfried Wagennach ? Est-il puissant et bien entouré ? Où réside-t-il ?
Ensuite, quel genre d'accident avez-vous en tête ? Il ne doit pas mourir mais peut-il être blessé ?
Enfin, point très important : à combien s'élève cette forte rémunération, comme vous dîtes ? »


La réponse à ces questions conditionnerait l'acceptation ou non du contrat.
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Bas fond : Votre personnage, à force d'évoluer dans des quartiers mal famés, en connait ses règles et ses codes. Il sait aussi où s’adresser pour obtenir des produits illicites, où trouver qui, etc., dans les quartiers pauvres de n'importe quelle ville. Il bénéficie d'un bonus de +1 lors des tests régissant ce genre d'action dans ce genre d'endroit.
Sang Froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Il bénéficie d'un bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale (En d'autres termes, ce bonus sert à réduire un malus généré par une situation stressante. Cette compétence ne peut s'appliquer que dans la mesure où un test est soumis à malus!)
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par [MJ] Le Djinn »

L'homme d'église jaugea un instant Magnus, affichant le sourire satisfait de celui auquel on ne la fait pas. Avec un air de défi, il passa sa main sous son bureau de bois précieux, sans doute rapporté de Lustrie, car notre brigand n'en avait jamais vu de tel, et sortit d'un tiroir une bourse dodue qu'il jeta sous les yeux de son futur homme de main.

Un examen rapide du contenu révéla qu'elle était garnie de pistoles et de couronnes... Il laissa planer quelques secondes, traînant l'espace d'un instant son regard sur un petit coffret qui devait contenir quelque relique d'un saint passé.


-"Trente pistoles et cinq couronnes sont dans cette bourse. Evidemment, elle ne quittera cette table qu'à votre retour. De plus, pour vous faire une confidence, le Lecteur recherche en ce moment un... Exécuteur de ses œuvres... Disponible très régulièrement et qu'on peut toujours trouver. Si vous nous apportez entière satisfaction, il se rajoutera à cette bourse un petit logement dans le Sindelfingen District. Oh, ce n'est pas le palais impérial, mais c'est suffisamment discret pour que vous y passiez de bonnes nuits réparatrices entre deux contrats et que nulle ne puisse jamais vous retrouver en cas de problème... "

Il ponctua sa phrase d'un sourire en coin. Un sourire qui signifiait clairement que nulle ne pourrait le retrouver, sauf le Temple de Sigmar.
Rapidement, il reprit la bourse et la fit sauter dans le creux de sa main. Il s'en dégagea un bruit métallique caractéristique de la monnaie qui aurait fait sursauter de plaisir un voleur classique tout comme un capitaine mercenaire.


-"Quant à Siegfried Wagennach... C'est un nobliau sans avoir fortement gênant qui s'est établit dans le Reikerbahn District. Il est à la tête d'un de ces "syndicats" qui rançonnent les honnêtes commerçants et ses hommes tabassent allègrement nos employés quand ils viennent tenter de récolter la dîme...

Nous pourrions le faire disparaître, mais nous ne ferions que livrer son groupe à son successeur désigné et il serait vu comme un héros résistant par les miséreux qu'il tient sous ses ordres... Si nous l'humilions, sans blessure exagérée, par contre, il perdra en crédibilité et ses subordonnés feront une compétition pour savoir qui le supprimera en premier, les laissant dans un chaos qui nous sera profitable...

Ce n'est pas une mission facile, mais elle sera nécessaire pour nous permettre de vous juger... Alors, vous en êtes?"
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Magnus Starkstein
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par Magnus Starkstein »

Quand le prêtre mis sa main sous le bureau, Magnus craignit l'instant d'une seconde qu'il en sorte un pistolet ou une arbalète pour se débarrasser de lui. Mais ce qui sortit de sous le bureau fut bien plus alléchant. La bourse qui se présenta devant le Sylvanien eut raison des derniers doutes sur l'acceptation de la mission. Il se mis à examiner le contenu. À vue de nez, il y avait dedans à peu près autant d'argent qu'il en avait en ce moment dans sa propre bourse. L'affaire pouvait bien être difficile, au moins la rémunération serait au rendez-vous. Et donc son intérêt était durablement éveillé. De plus, au vu du mobilier rare qui meublait ce bureau, il devait sans aucun doute y avoir des petites sœurs à cette bourse. Voilà qui était intéressant et qui augurait du bon pour l'avenir, si l'emploi devenait pérenne.

Et justement, il semblerait qu'un emploi à long terme soit possible à l'avenir. D'après ce que disait le prêtre, le Lecteur cherchait un homme de main. Justement, c'était tout à fait le poste rêvé pour Magnus. Cela lui éviterait d'avoir à continuellement chercher un nouvel employeur. Surtout qu'un Lecteur, c'était un homme important et riche. Donc un patron qu'il faisait plaisir de servir. Et apparemment, il y aurait des avantages en nature : avoir son propre logement était quelque chose que le Sylvanien n'avait jamais eu de sa vie. Par contre, il était probable que ce logement ne lui serve qu'en cas de dernier extrémité. Parce que quand le prêtre disait que ce n'était pas le Palais Impérial, il ne plaisantait pas. Un bouge à ciel ouvert, puant les égouts et la misère à plein nez. Voilà ce qu'était le Sindelfingen District. Magnus était bien mieux installé dans son auberge du Mórrwies District. Il ne comptait pas quitter son logis chaud et dans un quartier tranquille pour ce lieu infesté de puces et de maladies diverses. Le danger devrait être grand pour le forcer à passer la nuit dans le Sindelfingen District. Plus grand que le danger inhérent à ce quartier s'entend. Parce qu'entre les traine-misères, les brigands et les lépreux, le Sylvanien préférait dormir sous un pont un soir de pluie. Mais si jamais un jour il avait besoin d'un lieu pour entreposer un prisonnier, peut-être que ce logement s'avérerait utile.

En parlant de quartier dangereux, celui où trainait ce Siegfried Wagennach se plaçait en bonne position. Au cours de sa recherche d'emploi, Magnus avait bien fait attention à ne pas pénétrer dans le Reikenbahn District. Entre les contrebandiers et les assassins, la vie y était dangereuse. Et il n'y avait de toute façon pas de client pouvant se permettre de le payer, ce qui réglait la question. La moralité du client, le Sylvanien n'en avait pas grand chose à faire, mais sa solvabilité oui. De plus, il n'était pas un homme de main à la petite semaine, qui rackette des miséreux pour quelques piécettes de cuivre. En définitive, il n'était pas l'un des hommes de ce nobliaux, à devoir tabasser des percepteurs de dîme.

Le contrat était donc simple dans l'esprit, se débarrasser d'un gêneur, mais plus complexe dans l'exécution. Tuer la cible était exclue, l'employeur ne souhaitait pas la voir morte. Il fallait donc trouver un moyen de l'humilier pour de bon. Connaissant le genre d'hommes qui trainaient dans le Reikenbach District et qui devaient former l'essentiel des hommes de main de Wagennach, le moindre signe de faiblesse de leur chef devrait être mal pris. Les loups commenceraient à rôder et les lieutenants à avoir des idées de grandeur. Fort heureusement, ce gibier de potence n'était pas reconnu pour sa loyauté.

La première chose à faire était bien évidemment de reconnaître le terrain et de se rendre compte de l'étendue de la menace. Et il y avait un moyen fort simple de le faire, qui devrait en plus faire plaisir au Lecteur. Il était toujours bon d'avoir un patron content.


« Ce sera complexe mais je pense voir un moyen de m'en charger. Pour cela, j'aurais besoin que vous m'indiquiez l'un de vos percepteurs de dîme. Je l'accompagnerai lors de sa tournée pour le protéger d'éventuels malfrats. Si l'un de vos hommes peut faire sa tournée sans être gêné, alors on aura placer le premier coin permettant de faire chuter l'édifice de Wagennach.

J'ai bien licence pour tuer les sous-fifres si besoin, non ? Et si je dois en arriver là, dois-je escompter que le guet me poursuivra ou pas ? »


Même s'il doutait que le guet s'intéresse à la vie des miséreux, Magnus préférait être sûr que ses actions ne le mèneraient pas à une geôle. Il avait déjà eu le loisir d'y séjourner brièvement, et il ne comptait pas réitérer l'expérience.
Magnus Starkstein, Voie du crime - Racketteur
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Bagarre : Votre personnage est expérimenté dans l'art de se battre sans arme conventionnelle en se servant de toutes les parties de son corps ainsi que des objets présents dans son environnement. Grâce à sa technique, on considère qu’il utilise une arme de profil « dégâts 1D10, points de parade 1D6 » lorsqu’il se bat sans armes.
Bas fond : Votre personnage, à force d'évoluer dans des quartiers mal famés, en connait ses règles et ses codes. Il sait aussi où s’adresser pour obtenir des produits illicites, où trouver qui, etc., dans les quartiers pauvres de n'importe quelle ville. Il bénéficie d'un bonus de +1 lors des tests régissant ce genre d'action dans ce genre d'endroit.
Sang Froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Il bénéficie d'un bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale (En d'autres termes, ce bonus sert à réduire un malus généré par une situation stressante. Cette compétence ne peut s'appliquer que dans la mesure où un test est soumis à malus!)
Dégainer l'épée : Votre personnage a perfectionné ce geste et il bénéficie d'un bonus de +1 en INI lors du 1er round d'un combat. Cet art ne nécessite pas l'utilisation d'une arme spéciale. Toute arme tranchante fera l'affaire.
Ambidextrie : Votre personnage peut utiliser ses deux mains avec la même habileté et dextérité et ceci sans subir de malus lors des tests. En ce sens, il ne subira aucun désavantage lorsqu'il, pour une raison ou une autre, combattra ou tentera une opération quelconque avec l'une ou l'autre de ses mains. De plus il ne subit pas le malus prévu pour la relance d'attaque ratée lors d'un combat avec deux armes.
Etiquette : Votre personnage connait les conventions sociales et la façon adéquate de se comporter et de s'exprimer convenablement dans la plupart des situations que l'on peut rencontrer dans le «beau monde». Il a donc un bonus de + 1 sur tous les tests en rapport avec des personnes appartenant à la haute société.

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[MJ] Le Djinn
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par [MJ] Le Djinn »

Le prêtre presque gras se balança quelque peu sur sa chaise, en proie à une réflexion des plus intenses. Il était probable qu'envoyer une personne de plus dans ces taudis l'inquiétait, mais de même ne rien faire était inacceptable. Son regard termina dans les yeux de son interlocuteur, le jaugeant.

-"Un très bon plan... A vrai dire, nos percepteurs avaient déjà une escorte mais ils avaient tous trop peur pour leur vie, ou trop envie d'argent, pour ne pas détourner le regard lors des "conversations" avec les hommes de Wagennach... Evidemment, si un homme de votre trempe pouvait éviter de se laisse intimider..."

Il gratta son menton imberbe, un petit sourire l'éclaircissant rapidement. Sans doute se demandait-il si c'était bien sage et s'il n'y aurait pas de répercussion plus grave. Au final, il haussa les épaules.

-"Nous n'envoyons plus de percepteur à des horaires fixes, ce n'était plus utile car tous refusaient d'y aller. Je vais appeler un de mes apprentis et lui donner la liste des personnes à percevoir et de combien ils doivent payer, vous partirez sur l'heure... Vous avez le droit de tuer ses hommes si vous le désirez... Mais si le Guet vous mets la main dessus, nous ne pourrons pas vous couvrir en cas d'un trop grand nombre de meurtres.

Ah, pour vous simplifier la vie. Revenez après avoir réussi et je vous donnerai les clefs de votre logement dans le Reikenbahn. Ca vous laissera un endroit où vous faire oublier, en cas de problème.

Rompez maintenant si vous n'avez pas d'autre question et attendez dans la nef, je vous envoie quelqu'un."


La discussion se poursuivit peut-être, mais dans tous les cas Magnus se retrouva bientôt devant l'entrée de l'église, à attendre sous les regards inquiets des autres présents. Rapidement, un homme d'âge moyen arriva, une bonne trentaine, vêtu d'une livrée stricte en noir et blanc et ayant à ses mains plumes à écrire, fiole à encre et une longue liste de parchemins.
Il adressa à l'homme de main un regard réprobateur et lui envoya:


-"C'est avec vous que je vais faire la tournée? Ca doit bien faire deux mois qu'on a arrêté d'y aller, j'espère que vous savez vous défendre..."
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Magnus Starkstein
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par Magnus Starkstein »

Typique des grosses organisations ça : ils payent mal leurs gros bras, et après ils s'étonnent que ceux-ci tournent le regard ou soient achetés par la concurrence. Et après, quand le problème était tellement important qu'il fallait absolument faire quelque chose, là ils alignaient l'argent pour un ou deux individus. Avec la bourse qui lui était promise, le culte aurait pu s'acheter trois ou quatre réfugiés costauds et mal embouchés pour faire le travail. Avec certains des traine-misères de dehors, un simple repas chaud aurait sans doute suffit ! C'est sûr que c'est sympa d'avoir un bureau en bois exotique, mais si la dîme tarde à rentrer tout ce beau mobilier devra être vendu. Non pas que Magnus se plaigne d'une vision aussi court-termiste : c'est ce qui lui permettait d'être embauché, et en plus grassement payé.

Enfin bon, la conversation était maintenant terminée et il s'agissait de se mettre au travail. Magnus se leva, salua d'un signe de tête le prêtre et prit congé de ce dernier. Il ressortit du lieu de culte en réfléchissant à sa prochaine manœuvre. En toute logique, les truands qui rançonnaient les percepteurs ne devaient pas s'attendre à une opposition armée. Il était donc possible qu'un peu de bravade et un ou deux coups de rapière bien sentis fassent le travail pour la première journée, en jouant sur l'effet de surprise. Mais il était tout aussi possible que cela ne suffise pas et que la fuite soit au rendez-vous. Et de toute façon, la deuxième fois où ils s'aventureraient dans le Raikenbahn District, ils seraient attendus pour sûr. Le genre de bluff sur lequel le Sylvanien se reposait ne fonctionnerait qu'une seule fois. Il allait falloir recruter, et à ses frais en plus ! Mais vu sa paye, et la quantité de miséreux sans travail dans la ville, cela devrait pouvoir se faire sans trop de problème et à moindre frais.

Le percepteur que Magnus attendait sortit enfin du temple. Un scribouillard comme il y en avait tant, et vu son air dédaigneux, il se pensait sans doute supérieur au Sylvanien du fait de sa profession d'homme de plume plutôt que d'épée. Cela ne le dérangeait pas. Il aimait être sous-estimé par ses vis-à-vis. Et puis, le gratte-papiers aurait sans doute une autre attitude quand la seule chose qui se tiendrait entre lui et le danger serait Magnus. Celui-ci ravala donc un sarcasme et se contenta de répondre au scribe.


« Oui, c'est avec moi que vous allez faire la tournée. Ne vous en faîtes pas, j'assurerai votre défense et vous n'aurez qu'à vous occuper de récupérer l'argent. Si on rencontre des problèmes, laissez-moi parler. Allez, on y va, je vous suis. »

Alors qu'ils se mettaient en route, Magnus pensa à une dernière indication qui pourrait sans doute être utile en cas de trop gros souci.

« Une dernière chose : si je vous dis de courir, ne discutez pas et courez jusqu'à être sûr d'être en sécurité. On ne sait jamais, il pourrait y avoir du grabuge et je pense pas que mon employeur serait très content si je ne vous ramenais pas en un seul morceau. »

Et sur ces mots, le Sylvanien reprit sa route tranquillement, en sifflant tout bas un air tiléen que Ricardo lui avait enseigné.
Magnus Starkstein, Voie du crime - Racketteur
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Sang Froid : Votre personnage a ce qu'on appelle des «nerfs d'acier». Il sait rester maître de lui-même dans les situations les plus dangereuses. Il bénéficie d'un bonus de +1 sur n'importe laquelle de ses caractéristiques lors de la réalisation d'une action dans un climat de stress et de tension mentale (En d'autres termes, ce bonus sert à réduire un malus généré par une situation stressante. Cette compétence ne peut s'appliquer que dans la mesure où un test est soumis à malus!)
Dégainer l'épée : Votre personnage a perfectionné ce geste et il bénéficie d'un bonus de +1 en INI lors du 1er round d'un combat. Cet art ne nécessite pas l'utilisation d'une arme spéciale. Toute arme tranchante fera l'affaire.
Ambidextrie : Votre personnage peut utiliser ses deux mains avec la même habileté et dextérité et ceci sans subir de malus lors des tests. En ce sens, il ne subira aucun désavantage lorsqu'il, pour une raison ou une autre, combattra ou tentera une opération quelconque avec l'une ou l'autre de ses mains. De plus il ne subit pas le malus prévu pour la relance d'attaque ratée lors d'un combat avec deux armes.
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par [MJ] Le Djinn »

L'homme d'église renifla, visiblement ennuyé de faire équipe avec un individu, certes pas si mal dégrossi, mais dont l'accent laissait percevoir une ascendance non-reiklandaise, ce qui était un signe de paysannerie. Sans doute les habitants de la belle Altdorf voyaient-ils les "provinciaux" comme leurs inférieurs, les accablants de moult tares imaginaires, comme celle de manger des mottes de terre ou de se baigner dans la mare des cochons. Evidemment, tous les autres impériaux savent pertinemment qu'il n'en est rien, les seuls à le faire étant les bretonniens.

-"Je vois... On m'a dit que ces vauriens attaquaient souvent à plusieurs, essayez de réfléchir avant d'attaquer, ça vaudrait mieux pour vous! Quant à moi..."

Fièrement, il extirpa d'un fourreau caché une dague de très bonne facture, un peu prétentieuse sans doute avec ses dorures, mais dont on sentait que l'acier avait été travaillé pour tuer.

-"J'ai pris mes dispositions! Je prends toujours mes dispositions. Tout doit être en ordre quand on fait quelque chose."

Alors, fier comme un pan, il ouvrit grand la porte en chêne massif qui séparait la puissante nef de la rue et sortit. A peine arrivé en bas de l'escalier, il recula et se boucha le nez avec sa main, écœuré par les odeurs de pisse, de vomi, d'excrément et de sueur qui perlaient dans l'air. Avec un air effrayé, il tenta de faire demi-tour mais se retrouva contre le torse de Magnus. Décidant de ne pas lâcher sa fierté contre un provincial, il détourna les talons et, vert comme un légume, s'en retourna vers Reikenbahn District.
Au cours du chemin, l'encaisseur de dîme montra plusieurs fois son inconfort vis à vis de la crasse et de la saleté environnante, mettant un coup de pied à un manant trop intéressé par sa toge et tentant de rester le plus loin possible de ces éclopés édentés aux allures repoussantes.

Enfin ils arrivèrent. Tout semblait calme sur le port, le soir tombait un peu. Quelques travailleurs échangeaient discussions et marchandises, on riait, on buvait parfois. Le bois sale laissait tenir des maisons de pêcheurs et des entrepôts. Alors, peu rassuré, le religieux consulta ses fiches et alla frapper à la première porte, attendant qu'on lui ouvre, alors que deux regards se tournaient sur lui, ceux de deux gros bras aux airs de pirates...
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Magnus Starkstein
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Re: [Magnus] Le Mal n'a que trois visages

Message par Magnus Starkstein »

Si le prêtre parlait fort et était fier de sa petite dague, il n’en restait pas moins un habitué des beaux quartiers. Son froncement de nez devant l’odeur du quartier en était le témoin. Cela amusa Magnus qui, s’il ne comptait pas rester à respirer cet air vicié plus longtemps que nécessaire, avait déjà respiré bien pire dans sa Sylvanie natale. Là-bas, les charniers n’étaient pas laissés seuls et l’odeur de la mort emplissait l’atmosphère. Quant aux signes de pauvreté, rien ne pouvait marquer un fils de paysan impérial, surtout originaire d’une des provinces les plus pauvres de l’Empire. Si maintenant le Sylvanien avait de l’argent en poche, il avait connu la famine et le manque. C’était d’ailleurs l’une des raisons qui l’avaient fait rejoindre la caravane des Stryganys. Ça et l’absence d’envie de finir en zombie ou pire.

Arrivés à destination, Magnus et le prêtre allaient devoir se mettre au travail. L’obscurité tombait, ce qui signifiait que la visibilité serait réduite et comme Magnus ne connaissait pas vraiment le quartier, il pourrait plus aisément tomber dans un piège. Hors de question donc de s’enfoncer dans le dédale de ruelles qui courraient dans le quartier : il faudrait s’en tenir aux grands axes pour éviter de se perdre et finir ses jours dans un caniveau empli d’excréments.

Le prêtre avait tapé à la première porte. Son air supérieur avait disparu dès leur arrivée, remplacé par l’effroi. Ce que comprenait fort bien Magnus : la situation n’était pas des plus reluisantes. Il était fort peu probable qu’on les laisse entrer, et même si c’était le cas, ça empêcherait de savoir ce qui se passait dehors. Le Sylvanien comptait donc tenir le pas de la porte le temps que son compagnon récupère l’argent. Déjà, deux gros bras à l’air patibulaire les avaient repérés, et leurs intentions n’étaient sans doute pas amicales. Qu’à cela ne tienne, c’était pour cela qu’on l’avait recruté. Pas d’inquiétude à avoir, cela ne mènerait nulle part.

Magnus se campa donc solidement sur ses deux jambes et rejeta son manteau en arrière pour bien montrer ses lames à tous. Il posa négligemment ses mains sur les pommeaux, prêt à dégainer en un éclair si jamais il y en avait besoin. Si jamais les deux hommes approchaient trop près, il n’aurait pas d’autre choix que de passer à l’attaque pour garder l’initiative. Le Sylvanien espérait que le prêtre n’en aurait pas pour trop longtemps, en tout cas il faudrait tenir.
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