[Sarah Lénor] Fuite et poursuite
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
En entendant le nom de Drakwald Sarah fût parcourue d'un horrible frisson. On disait tant de chose et plus sur cette partie de l'Empire, c'était une grande forêt, sombre, dont la réputation sinistre décourageait les plus braves! L'humain n'y survivait que difficilement et le nombre de communautés ne devait pas être bien élevé. L'inquisiteur avait néanmoins raison sur un point: les légendes étaient sans doute exagérées et la population devait y être impressionnable. L'angoisse s'emparait toutefois de la nonne qui voyait dans ce voyage davantage une mission incroyablement dangereuse qu'une occasion de se démarquer et de prouver sa dévotion à Sigmar.
Elle aurait aussi pu revenir sur le manque de stratégie de ses supérieurs, partagé à première vue par le reiklander, mais ne voulant pas se faire réprimander, le silence lui parût une solution acceptable. Quelques question se pressaient malgré tout dans sa caboche, notamment sa propre sécurité sur les routes menant à la forêt et la traversant...
-"Partirai-je seule ou aurai-je une escorte durant le voyage?"
Une question en toute apparence innocente mais dont la réponse était d'une importance clé, comme toujours Sarah ne doutait en aucun cas de la puissance et de la bienveillance de Sigmar mais des troupes autour d'elle lui garantirait un voyage moins long et bien entendu, une sécurité renforcée.
-"Si je dois m'arrêter ou faire des détours en permanence pour ne pas être détroussée je risque de perdre un temps considérable, de plus sur place je ne sais pas ce que je pourrais rencontrer. Ces créatures décrites par les paysans peuvent ne venir que de leur imagination mais peuvent tout aussi bien être affiliées aux dieux sombres, et seule je ne peux promettre de leur tenir tête."
Quelque chose clochait chez le Frère Ponce en effet, n'importe quel religieux aurait été au courant à propos des engeances chaotiques des forêts sombres... Qu'il néglige ce fait ne le rendait que plus inquiétant aux yeux de la demoiselle.
Elle aurait aussi pu revenir sur le manque de stratégie de ses supérieurs, partagé à première vue par le reiklander, mais ne voulant pas se faire réprimander, le silence lui parût une solution acceptable. Quelques question se pressaient malgré tout dans sa caboche, notamment sa propre sécurité sur les routes menant à la forêt et la traversant...
-"Partirai-je seule ou aurai-je une escorte durant le voyage?"
Une question en toute apparence innocente mais dont la réponse était d'une importance clé, comme toujours Sarah ne doutait en aucun cas de la puissance et de la bienveillance de Sigmar mais des troupes autour d'elle lui garantirait un voyage moins long et bien entendu, une sécurité renforcée.
-"Si je dois m'arrêter ou faire des détours en permanence pour ne pas être détroussée je risque de perdre un temps considérable, de plus sur place je ne sais pas ce que je pourrais rencontrer. Ces créatures décrites par les paysans peuvent ne venir que de leur imagination mais peuvent tout aussi bien être affiliées aux dieux sombres, et seule je ne peux promettre de leur tenir tête."
Quelque chose clochait chez le Frère Ponce en effet, n'importe quel religieux aurait été au courant à propos des engeances chaotiques des forêts sombres... Qu'il néglige ce fait ne le rendait que plus inquiétant aux yeux de la demoiselle.
Modifié en dernier par [MJ] Kriegsherr le 06 déc. 2013, 23:45, modifié 1 fois.
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Sarah Lénor, Voie de l'exorciste
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- [MJ] Kriegsherr
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
La question de la Lénor était en fait plus une revendication à peine déguisée. Elle désirait que le grand-inquisiteur consente à lui donner une escorte, et argumenta d’ailleurs en ce sens. Mais ses supérieurs étaient des hommes importants et pieux, et assez peu au fait des réalités du terrain, à moins que justement ils n’en soient que trop conscients. Il était possible qu’ils aient délibérément fait le choix de la laisser aller seule, pour une raison ou pour une autre.
-La peur n’a jamais rien fait avancer. Le juste ne craint pas l’inique, le pauvre se moque du voleur, et le pieux ne fuit pas le démon…
Le frère Kilderg traduisit les conséquences de la phrase de son chef pour être bien certain que l’exorciste ait compris :
-Par chance, vous êtes censée être les trois à la fois, sœur Lénor, vous voyagerez donc seule. D’autre part, comme nous le disions avant que vous n’arriviez, nous ne pouvons nous passer d’un seul homme. Bonne chance.
L’entretient était maintenant terminé. Le lendemain, Sarah partit sur les routes en direction du Nord-Ouest, laissant derrière elle ses compagnons d’aventures passées. Après une longue marche sans incidents, elle rejoignit la première petite bourgade sur le chemin. L’endroit était une sorte de hameau fortifié bâti autour d’une auberge qui servait essentiellement d’étape pour les voyageurs. Et avant de quitter le Reikland pour le Middenland, il lui faudrait choisir son moyen de transport. Plusieurs options s’offraient à elle : essayer de louer une voiture et un cocher, ou choisir un long trajet à pied.
Par chance, le vieux Bill et sa diligence étaient disponibles pour une somme totale de 500 sous pour le voyage complet, pension comprise. Possibilité d’embaucher indépendamment jusqu’à 6 mercenaires supplémentaires (5 en cabine + le voyageur et 1 à côté du cocher) pour un prix théorique tout compris de 20 sous.
Le trajet à pied, s’il n’y avait pas d’incident, ne couterait que 50 sous, avec un supplément possible de 100 sous par garde mercenaire embauché (tout compris).
Quoi qu’il en fût, les trois religieux parurent déconcertés par la demande. Et malheureusement, frère Ponce exprima son avis, qui était le suivant :Test de CHA : 13. Raté.
-La peur n’a jamais rien fait avancer. Le juste ne craint pas l’inique, le pauvre se moque du voleur, et le pieux ne fuit pas le démon…
Le frère Kilderg traduisit les conséquences de la phrase de son chef pour être bien certain que l’exorciste ait compris :
-Par chance, vous êtes censée être les trois à la fois, sœur Lénor, vous voyagerez donc seule. D’autre part, comme nous le disions avant que vous n’arriviez, nous ne pouvons nous passer d’un seul homme. Bonne chance.
L’entretient était maintenant terminé. Le lendemain, Sarah partit sur les routes en direction du Nord-Ouest, laissant derrière elle ses compagnons d’aventures passées. Après une longue marche sans incidents, elle rejoignit la première petite bourgade sur le chemin. L’endroit était une sorte de hameau fortifié bâti autour d’une auberge qui servait essentiellement d’étape pour les voyageurs. Et avant de quitter le Reikland pour le Middenland, il lui faudrait choisir son moyen de transport. Plusieurs options s’offraient à elle : essayer de louer une voiture et un cocher, ou choisir un long trajet à pied.
Par chance, le vieux Bill et sa diligence étaient disponibles pour une somme totale de 500 sous pour le voyage complet, pension comprise. Possibilité d’embaucher indépendamment jusqu’à 6 mercenaires supplémentaires (5 en cabine + le voyageur et 1 à côté du cocher) pour un prix théorique tout compris de 20 sous.
Le trajet à pied, s’il n’y avait pas d’incident, ne couterait que 50 sous, avec un supplément possible de 100 sous par garde mercenaire embauché (tout compris).
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493
Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764
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- Sarah Lénor
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
La première envie de Sarah fût de renvoyer au frère Kildurg que s'il était si sûr de lui et si malin il n'avait qu'à se rendre lui-même dans la Drakwald pour y détruire chaque trace de corruption. Tenant cependant à sa tête et à son âme la nonne se retint cependant, se contentant d'un sourire poli et d'un remerciement simple alors qu'elle aurait souhaité lui mettre une paire de claques, elle était à son grade maintenant après tout. Elle s'inclina très largement avant de se retirer pour rejoindre une tente au campement, l'inquiétude se disputait à la colère, sa joie de participer à une mission d'une telle importance aurait dû la transporter mais à la place elle sentait une profonde angoisse naître dans son âme. Sigmar allait lui venir en aide, à aucun moment la jeune fille n'en doutait, il lui faudrait juste se montrer digne de son aide et ne pas gâcher les occasions qu'il lui offrirait.
La nuit fût des plus agitées. La première partie fût consacrée à l'endormissement où la nonne fût bercée par sa gradation récente, la voilà enfin officiellement exorciste! L'excitation ne faiblissait pas malgré la crainte du lendemain, les dieux l'avaient reconnue comme une de leur plus fidèles servantes... C'était si important!
La seconde partie de la soirée, les rêves, furent d'horribles cauchemars où les prisonniers révolutionnaires étaient brûlés comme des hérétiques dans un bûcher qu'on la forçait à allumer. Sarah voyait leurs visages tordus par la douleur la regarder et l'injurier à travers les flammes...
La fraîcheur du matin revigorait la jeune femme qui mangeait un morceau en continuant sa route à travers les paysages bucoliques de l'Empire. Depuis son départ sous les regards inquiets de ses anciens compagnons de voyage elle tentait de faire le vide dans sa tête, elle n'avait pas à se faire peur comme cela pour rien, bientôt elle accomplirait sa mission et rentrerait couverte de gloire... La faim lui rappela sa condition de mortelle et l'enjoignit à s'aventurer dans une bourgade d'étapes le temps d'un repas. On lui proposait divers services et appris de la bouche d'un habitant souhaitant se faire bien voir des autorités religieuses diverses informations utiles sur la ville, notamment la présence d'un cocher et des rumeurs sur de nombreux mercenaires. La jeune femme regarda sa bourse, 800 sous... Peu, mais suffisant pour se payer une voiture et l'aide de quelques mercenaires, trois serait un nombre parfait, pas trop mais pas trop peu, assez pour être tous dans la diligence... Il ne restait qu'à faire le choix.
Selon les rumeurs, Sarah choisit de prendre la diligence du vieux Bill pour que le voyage soit moins long et plus sûr, à côté la jeune Natalie lui plu pour sa simplicité et sa réputation de bonne archère, qui compenserait le marteau à deux mains de la nonne. Mendelev, trappeur, serait tout à fait à son aise dans la forêt, contre des bêtes, et enfin elle termina par Griselame. Ce dernier intriguait très fortement la demoiselle qui le soupçonnait d'être un chaotique déguisé, au moins auprès d'elle, il ne pourrait pas nuire sans se mettre en danger...
Restait que les prix étaient élevés pour une dame sans le sous comme elle, s'en remettant à son charisme habituel et à sa capacité à convaincre les gens par le discours pour réduire un peu la dépense...
La première qu'elle aborda fût Natalie, celle-ci lui indiqua rapidement que le coût de chaque mercenaire était de 20 sous, ce qui n'était pas au goût de la nonne... D'après les rumeurs cette demoiselle était une fugitive en fuite qui vendait ses talents d'archère, quelques mots bien placés pourraient l'amadouer...
-"Vous savez Mademoiselle, moi aussi j'ai été en fuite, j'ai connu les déboires de la solitude et du fait d'être aussi traquée que rejetée. Ce monde est dangereux et peu de gens seraient prêt à investir leur éventuelle survie dans une mercenaire aussi belle et d'apparence fragile que vous, mais moi, qui vous ressemble, je ne me laisse pas abuser par une prétendue faiblesse. Je vous demande, au nom de Sigmar, de baisser votre prix de location, à disons 10 ou 15 sous. Ainsi nous voyagerons plus longtemps ensembles, qui sait si notre vie à toute les deux ne sera pas plus simple à préserver quand nous combattrons côte à côte? Et de plus, à terme ce ne sera plus seulement mon or que vous pourrez recevoir, mais celui de toute l'Eglise!"
On l'avait dit à Sarah, on lui avait répété que les mercenaires se battaient pour leur employeur, qu'ils ne mourraient pas pour lui, du moins volontairement. Appuyer sur la corde d'une vie meilleure et plus longue ne pourrait que les convaincre davantage... Le second sur sa liste fût Mendelev, le kislévite. Comme tout les gens de son peuple il devait avoir une préférence pour le dieu Ulric et non pas Sigmar, avec un peu de malchance il éprouvait même de la haine envers le culte de ce dernier, mal partis pour une jeune femme habillée en prêtresse sigmarite donc... La religion lui viendrait cependant peut-être encore une fois en aide.
-"N'oublions pas que nos dieux respectifs sont alliés, chasseur! Demain nous affronterons je ne sais quelle créature, ne pensez-vous pas que leur bénédiction nous serait bénéfique? Et quel meilleur moyen pour vous d'obtenir leur regard bienfaisant? En faisant un geste! Si vous acceptiez de baisser votre prix, ne serait-ce qu'à 10 ou même 15 sous, je suis certaine que les divinités reconnaîtraient là le geste d'un coeur pur et qu'ils vous viendraient en aide plus tard comme geste de remerciement! Vous ne faites qu'une petite perte pour un gain bien plus grand, vous êtes plutôt gagnant au change non?"
Pour ce qui était de l'assassin en cuir... La simple idée d'aborder avec lui une question de paiement terrifiait Sarah, elle l'embauchait pour le surveiller, pas pour lui parler... Peut-être que plus tard elle en aurait le courage, mais pas à cet instant.
Le dernier et non le moindre restait le brave cocher Bill dont la facture s'élevait à 500 sous, une sacrée somme. Un vieux cabochard que cet homme, des arguments religieux le feraient peut-être plier... Lui sortant son plus beau sourire et son air le plus innocent, Sarah partit à la conquête d'une réduction!
-"Une si longue vie est incontestablement le signe que Shallya vous a préservé! Vous ne pensez pas que vous pourriez passer à un Temple où des personnes pourront s'occuper de vous? J'ai quelques entrées dans ces endroits, pour le moment je n'ai pas la possibilité de vous y emmener mais... Si vous faisiez une geste, que vous baissiez un peu votre prix, à 350 sous disons, j'aurais assez pour faire appel une seconde fois à vos service et je pourrais vous amener à un sanctuaire où vous serez bien pour passer la fin de votre vie. Ce pourrait être une opportunité pour vous, vous ne croyez pas?"
La nuit fût des plus agitées. La première partie fût consacrée à l'endormissement où la nonne fût bercée par sa gradation récente, la voilà enfin officiellement exorciste! L'excitation ne faiblissait pas malgré la crainte du lendemain, les dieux l'avaient reconnue comme une de leur plus fidèles servantes... C'était si important!
La seconde partie de la soirée, les rêves, furent d'horribles cauchemars où les prisonniers révolutionnaires étaient brûlés comme des hérétiques dans un bûcher qu'on la forçait à allumer. Sarah voyait leurs visages tordus par la douleur la regarder et l'injurier à travers les flammes...
La fraîcheur du matin revigorait la jeune femme qui mangeait un morceau en continuant sa route à travers les paysages bucoliques de l'Empire. Depuis son départ sous les regards inquiets de ses anciens compagnons de voyage elle tentait de faire le vide dans sa tête, elle n'avait pas à se faire peur comme cela pour rien, bientôt elle accomplirait sa mission et rentrerait couverte de gloire... La faim lui rappela sa condition de mortelle et l'enjoignit à s'aventurer dans une bourgade d'étapes le temps d'un repas. On lui proposait divers services et appris de la bouche d'un habitant souhaitant se faire bien voir des autorités religieuses diverses informations utiles sur la ville, notamment la présence d'un cocher et des rumeurs sur de nombreux mercenaires. La jeune femme regarda sa bourse, 800 sous... Peu, mais suffisant pour se payer une voiture et l'aide de quelques mercenaires, trois serait un nombre parfait, pas trop mais pas trop peu, assez pour être tous dans la diligence... Il ne restait qu'à faire le choix.
Selon les rumeurs, Sarah choisit de prendre la diligence du vieux Bill pour que le voyage soit moins long et plus sûr, à côté la jeune Natalie lui plu pour sa simplicité et sa réputation de bonne archère, qui compenserait le marteau à deux mains de la nonne. Mendelev, trappeur, serait tout à fait à son aise dans la forêt, contre des bêtes, et enfin elle termina par Griselame. Ce dernier intriguait très fortement la demoiselle qui le soupçonnait d'être un chaotique déguisé, au moins auprès d'elle, il ne pourrait pas nuire sans se mettre en danger...
Restait que les prix étaient élevés pour une dame sans le sous comme elle, s'en remettant à son charisme habituel et à sa capacité à convaincre les gens par le discours pour réduire un peu la dépense...
La première qu'elle aborda fût Natalie, celle-ci lui indiqua rapidement que le coût de chaque mercenaire était de 20 sous, ce qui n'était pas au goût de la nonne... D'après les rumeurs cette demoiselle était une fugitive en fuite qui vendait ses talents d'archère, quelques mots bien placés pourraient l'amadouer...
-"Vous savez Mademoiselle, moi aussi j'ai été en fuite, j'ai connu les déboires de la solitude et du fait d'être aussi traquée que rejetée. Ce monde est dangereux et peu de gens seraient prêt à investir leur éventuelle survie dans une mercenaire aussi belle et d'apparence fragile que vous, mais moi, qui vous ressemble, je ne me laisse pas abuser par une prétendue faiblesse. Je vous demande, au nom de Sigmar, de baisser votre prix de location, à disons 10 ou 15 sous. Ainsi nous voyagerons plus longtemps ensembles, qui sait si notre vie à toute les deux ne sera pas plus simple à préserver quand nous combattrons côte à côte? Et de plus, à terme ce ne sera plus seulement mon or que vous pourrez recevoir, mais celui de toute l'Eglise!"
On l'avait dit à Sarah, on lui avait répété que les mercenaires se battaient pour leur employeur, qu'ils ne mourraient pas pour lui, du moins volontairement. Appuyer sur la corde d'une vie meilleure et plus longue ne pourrait que les convaincre davantage... Le second sur sa liste fût Mendelev, le kislévite. Comme tout les gens de son peuple il devait avoir une préférence pour le dieu Ulric et non pas Sigmar, avec un peu de malchance il éprouvait même de la haine envers le culte de ce dernier, mal partis pour une jeune femme habillée en prêtresse sigmarite donc... La religion lui viendrait cependant peut-être encore une fois en aide.
-"N'oublions pas que nos dieux respectifs sont alliés, chasseur! Demain nous affronterons je ne sais quelle créature, ne pensez-vous pas que leur bénédiction nous serait bénéfique? Et quel meilleur moyen pour vous d'obtenir leur regard bienfaisant? En faisant un geste! Si vous acceptiez de baisser votre prix, ne serait-ce qu'à 10 ou même 15 sous, je suis certaine que les divinités reconnaîtraient là le geste d'un coeur pur et qu'ils vous viendraient en aide plus tard comme geste de remerciement! Vous ne faites qu'une petite perte pour un gain bien plus grand, vous êtes plutôt gagnant au change non?"
Pour ce qui était de l'assassin en cuir... La simple idée d'aborder avec lui une question de paiement terrifiait Sarah, elle l'embauchait pour le surveiller, pas pour lui parler... Peut-être que plus tard elle en aurait le courage, mais pas à cet instant.
Le dernier et non le moindre restait le brave cocher Bill dont la facture s'élevait à 500 sous, une sacrée somme. Un vieux cabochard que cet homme, des arguments religieux le feraient peut-être plier... Lui sortant son plus beau sourire et son air le plus innocent, Sarah partit à la conquête d'une réduction!
-"Une si longue vie est incontestablement le signe que Shallya vous a préservé! Vous ne pensez pas que vous pourriez passer à un Temple où des personnes pourront s'occuper de vous? J'ai quelques entrées dans ces endroits, pour le moment je n'ai pas la possibilité de vous y emmener mais... Si vous faisiez une geste, que vous baissiez un peu votre prix, à 350 sous disons, j'aurais assez pour faire appel une seconde fois à vos service et je pourrais vous amener à un sanctuaire où vous serez bien pour passer la fin de votre vie. Ce pourrait être une opportunité pour vous, vous ne croyez pas?"
Modifié en dernier par [MJ] Le Djinn le 08 déc. 2013, 20:09, modifié 2 fois.
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Sarah Lénor, Voie de l'exorciste
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
Ainsi Sarah tenta-t-elle une négociation auprès de presque tous pour baisser les prix, sauf de Griselame. Ce dernier, ou cette dernière (nous utiliseront le masculin pour parler de Griselame à l’avenir, par simplicité, ce qui ne signifie pas pour autant que son sexe soit connu), accepta bien sûr d’accompagner la religieuse au cours de son voyage pour le prix normal. Il se contenta d’acquiescer avec un hochement de tête, et fit signe qu’il serait prêt à partir quand elle aurait besoin de lui.
Auprès de Natalie, qui fut la première à être abordée, l’exorciste tenta une approche étrange, mêlant empathie, flatterie déguisée, allusions religieuses et arguments économiques. Restait à savoir si cette argumentation toucherait la jeune fille.
Pour essayer d’obtenir une réduction de Mendelev, Sarah Lénor employa une stratégie plus cohérente dans son ensemble, principalement axée sur la religion.
Enfin, auprès du vieux Bill, la jeune exorciste usa encore d’une nouvelle tactique pour convaincre le propriétaire de la diligence de lui accorder une ristourne sur le prix du voyage.
-Ho, vous savez madame, je ne suis plus en fuite depuis longtemps, depuis que j’ai franchi la frontière. Vous ne vous en rendez pas compte de la chance que vous avez eu à la naissance, vous autres impériales. Dans ce pays, vous êtes libres. Quant à être rejetée, je ne l’ai jamais été, au contraire. La solitude, elle ne me dérange pas,… Et si vous saviez le nombre de personnes qui veulent louer mes services, vous seriez surprise. Bon, j’avoue que ce sont pour la plupart des hommes qui espèrent profiter de moi d’une autre manière, mais il n’empêche qu’aucun n’a jamais réussi, et qu’au final je suis donc plutôt gagnante.
Donc, non, je suis désolée, mais je ne peux pas baisser mon prix. Il est honnête, je vous l’assure. Pour deux jours complets de voyage et de surveillance ininterrompus, il faut compter entre six et dix sous pour manger. Le reste passe dans mon bénéfice et croyez moi, ce n’est pas cher payé, de risquer sa vie pour une dizaine de piécettes de gains, soit trois jours de nourriture. Et puis, il y a aussi l’entretient du matériel…
L’affaire fut donc conclue pour le prix fixé avec la jeune bretonnienne. Auprès de Mendelev, la négociation prit une tournure différente, car le kislévite commença par faire une moue en écoutant les arguments de la nonne : il ne semblait pas du tout convaincu. Mais malgré tout, il finit par dire :
-Je ne sais pas si vous connaissez bien nos dieux, à nous autres kislévites : ils sont plutôt indifférents à notre sort. Pour ma part, je me fiche pas mal de ce qui pourra m’arriver. Plus grand-chose n’a d’importance, maintenant, de toute façon… Quoi qu’il en soit, je vois que vous êtes une sigmarite, et il paraît évident que vous partez combattre le chaos, d’une manière ou d’une autre. Et puis, je n’arrive pas à me l’expliquer, mais quelque chose me pousse à vous faire confiance, vous avez l’air d’être quelqu’un de bien. Je vais donc vous aider, en baissant mon prix à 15 pièces de cuivre, ma soeur.
Restait enfin le vieux Bill, le transporteur routier expérimenté. Il interrompit la tentative de négociation de Sarah d’un geste amical de la main et déclara :
-Ha, ce n’est pas contre vous, mademoiselle, mais je dois vous arrêter. Je viens juste de me faire fabriquer la Belle Bleue. Elle n’a que quelques dizaines de lieues dans les roues, et je compte bien encore parcourir un bon bout de chemin avec elle, avant de raccrocher, si je dois raccrocher un jour. Vous voyez, j’saurais pas l’expliquer, mais ce métier, il me plaît. Pour l’instant, je me sens encore jeune, j’pense pas à arrêter. Peut-être que plus tard, je voudrais, mais pas aujourd’hui. Non, j’ai encore envie de parcourir quelques dizaines de milliers de lieues poursuivi par des brigands et des monstres ! Le jour où j’pourrais plus faire ça, je sais pas ce que je ferrai. En fait, sûrement qu’il n’arrivera jamais, parce que je mourrai avant… Mais c’est vrai que si j’pouvais, j’aimerai bien participer à un voyage vers Cathay. Mais pour ça, encore faut-il encore que je gagne ma vie. Et donc ça nous ramène aux 500 sous pour votre voyage, payables d’avance.
Au final, la facture totale se montait donc à 555 sous.
Auprès de Natalie, qui fut la première à être abordée, l’exorciste tenta une approche étrange, mêlant empathie, flatterie déguisée, allusions religieuses et arguments économiques. Restait à savoir si cette argumentation toucherait la jeune fille.
Pour essayer d’obtenir une réduction de Mendelev, Sarah Lénor employa une stratégie plus cohérente dans son ensemble, principalement axée sur la religion.
Enfin, auprès du vieux Bill, la jeune exorciste usa encore d’une nouvelle tactique pour convaincre le propriétaire de la diligence de lui accorder une ristourne sur le prix du voyage.
Natalie écouta poliment les arguments de Sarah Lénor, mais lui répondit, un petit sourire désolé aux lèvres. Elle prenait visiblement la sigmarite au sérieux, mais ne savait pas réellement comment l’appeler. L’archère opta finalement pour un traditionnel « madame » un peu bizarre au vu de la jeunesse de Sarah :Tests de CHA de Sarah : 18, 11, 17. Deux échecs, une réussite.
-Ho, vous savez madame, je ne suis plus en fuite depuis longtemps, depuis que j’ai franchi la frontière. Vous ne vous en rendez pas compte de la chance que vous avez eu à la naissance, vous autres impériales. Dans ce pays, vous êtes libres. Quant à être rejetée, je ne l’ai jamais été, au contraire. La solitude, elle ne me dérange pas,… Et si vous saviez le nombre de personnes qui veulent louer mes services, vous seriez surprise. Bon, j’avoue que ce sont pour la plupart des hommes qui espèrent profiter de moi d’une autre manière, mais il n’empêche qu’aucun n’a jamais réussi, et qu’au final je suis donc plutôt gagnante.
Donc, non, je suis désolée, mais je ne peux pas baisser mon prix. Il est honnête, je vous l’assure. Pour deux jours complets de voyage et de surveillance ininterrompus, il faut compter entre six et dix sous pour manger. Le reste passe dans mon bénéfice et croyez moi, ce n’est pas cher payé, de risquer sa vie pour une dizaine de piécettes de gains, soit trois jours de nourriture. Et puis, il y a aussi l’entretient du matériel…
L’affaire fut donc conclue pour le prix fixé avec la jeune bretonnienne. Auprès de Mendelev, la négociation prit une tournure différente, car le kislévite commença par faire une moue en écoutant les arguments de la nonne : il ne semblait pas du tout convaincu. Mais malgré tout, il finit par dire :
-Je ne sais pas si vous connaissez bien nos dieux, à nous autres kislévites : ils sont plutôt indifférents à notre sort. Pour ma part, je me fiche pas mal de ce qui pourra m’arriver. Plus grand-chose n’a d’importance, maintenant, de toute façon… Quoi qu’il en soit, je vois que vous êtes une sigmarite, et il paraît évident que vous partez combattre le chaos, d’une manière ou d’une autre. Et puis, je n’arrive pas à me l’expliquer, mais quelque chose me pousse à vous faire confiance, vous avez l’air d’être quelqu’un de bien. Je vais donc vous aider, en baissant mon prix à 15 pièces de cuivre, ma soeur.
Restait enfin le vieux Bill, le transporteur routier expérimenté. Il interrompit la tentative de négociation de Sarah d’un geste amical de la main et déclara :
-Ha, ce n’est pas contre vous, mademoiselle, mais je dois vous arrêter. Je viens juste de me faire fabriquer la Belle Bleue. Elle n’a que quelques dizaines de lieues dans les roues, et je compte bien encore parcourir un bon bout de chemin avec elle, avant de raccrocher, si je dois raccrocher un jour. Vous voyez, j’saurais pas l’expliquer, mais ce métier, il me plaît. Pour l’instant, je me sens encore jeune, j’pense pas à arrêter. Peut-être que plus tard, je voudrais, mais pas aujourd’hui. Non, j’ai encore envie de parcourir quelques dizaines de milliers de lieues poursuivi par des brigands et des monstres ! Le jour où j’pourrais plus faire ça, je sais pas ce que je ferrai. En fait, sûrement qu’il n’arrivera jamais, parce que je mourrai avant… Mais c’est vrai que si j’pouvais, j’aimerai bien participer à un voyage vers Cathay. Mais pour ça, encore faut-il encore que je gagne ma vie. Et donc ça nous ramène aux 500 sous pour votre voyage, payables d’avance.
Au final, la facture totale se montait donc à 555 sous.
Fin du scénario 2 : +20 xps. Profil mis à jour.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493
Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
Pourtant, soudainement, sans raison logique apparente, Sarah eut un mauvais pressentiment, comme si quelqu’un ou quelque chose attendait la diligence un peu plus en avant sur la route. Certes, aucun indice extérieur ne laissait à penser que ce fut le cas, mais elle en avait l’intime conviction. Restait à savoir si elle allait faire partager ce sentiment à ses employés. Après tout, en tant qu’employeuse, elle pouvait leur ordonner de satisfaire ses caprices pour lever ses doutes sans avoir à se justifier, même si cela ralentirait un peu le voyage. Elle n’avait qu’à donner ses ordres, si toutefois elle le souhaitait…Test de 6ème sens de Sarah : 3. Réussite.
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Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
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Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764
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- Sarah Lénor
- PJ
- Messages : 98
Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
Au moins l'un d'entre eux avait-il accepté, c'était toujours mieux que rien! La mauvaise nouvelle c'était que son pécule avait grandement souffert, il lui faudrait donc trouver un moyen de retrouver des sous dans les prochains jours. Heureusement elle avait le voyage pour trouver une solution à ce problème fâcheux!
Elle réfléchissait d'ailleurs à ce petit soucis quand le cocher lui demanda si elle comptait les faire s'arrêter à Altdorf et à Talabheim, ce à quoi elle répondit qu'une heure à chacun pour se dégourdir les jambes et permettre aux chevaux de se reposer un peu serait plus que suffisant. Ce n'était pas qu'elle voulait arriver vite mais... En fait si, plus vite elle en terminerait avec cette histoire et mieux elle se sentirait. Cette histoire ne lui plaisait pas du tout, attaquer le fort d'airain avec une troupe mal entraînée, aussi pieuse soit-elle, finirait mal.
Pendant le petit temps qui séparait son arrêt du départ de l'auberge, Sarah réfléchit au moyen de rembourser ses frais perdus, le plus simple serait de demander des offrandes de la part des prochain fidèles qu'elle rencontrerait ou bien d'organiser des messes dans les villages à visiter et ramasser les quêtes. Plus tard il lui faudrait discuter avec ces mercenaires, autant pour tromper l'ennui que pour en apprendre plus sur eux et -qui sait?- s'en faire des alliés, qui lui seront encore plus fidèle en lui faisant peut-être une nouvelle réduction!
La fatigue accumulait ces derniers jours commençait cependant à avoir raison de l'endurance de la nonne qui s'endormit à moitié vers la "fin" du trajet, bercée par le doux roulis du carrosse sur la route. Alors que la sommeil semblait lui tendre les bras elle rouvrit brutalement les yeux et se redressa: quelque chose se trouvait non loin d'eux. Apparemment elle était la seule à avoir ressenti une telle sensation car les autres n'avaient pas eu de réaction autre que la surprise de la voir ainsi sursauter. Il ne fallait pas perdre de temps, si quelque chose se trouvait vraiment au bord de la route il fallait qu'elle en ait le cœur net.
-"Bill, arrêtez-vous! Sortez tout les trois, Natalie et Mendelev vous partez plus en avant pour vérifier qu'il n'y a rien. Griselame vous restez avec moi près du carrosse. J'ai un mauvais pressentiment."
Comme prévu, ils s'exécutèrent tous malgré le manque de danger apparent, Sarah quand à elle se saisit de sa bible et de son marteau de guerre et sortit pour guetter les environs. Elle ne se trompait que rarement quand il s'agissait d'une impression...
Elle réfléchissait d'ailleurs à ce petit soucis quand le cocher lui demanda si elle comptait les faire s'arrêter à Altdorf et à Talabheim, ce à quoi elle répondit qu'une heure à chacun pour se dégourdir les jambes et permettre aux chevaux de se reposer un peu serait plus que suffisant. Ce n'était pas qu'elle voulait arriver vite mais... En fait si, plus vite elle en terminerait avec cette histoire et mieux elle se sentirait. Cette histoire ne lui plaisait pas du tout, attaquer le fort d'airain avec une troupe mal entraînée, aussi pieuse soit-elle, finirait mal.
Pendant le petit temps qui séparait son arrêt du départ de l'auberge, Sarah réfléchit au moyen de rembourser ses frais perdus, le plus simple serait de demander des offrandes de la part des prochain fidèles qu'elle rencontrerait ou bien d'organiser des messes dans les villages à visiter et ramasser les quêtes. Plus tard il lui faudrait discuter avec ces mercenaires, autant pour tromper l'ennui que pour en apprendre plus sur eux et -qui sait?- s'en faire des alliés, qui lui seront encore plus fidèle en lui faisant peut-être une nouvelle réduction!
La fatigue accumulait ces derniers jours commençait cependant à avoir raison de l'endurance de la nonne qui s'endormit à moitié vers la "fin" du trajet, bercée par le doux roulis du carrosse sur la route. Alors que la sommeil semblait lui tendre les bras elle rouvrit brutalement les yeux et se redressa: quelque chose se trouvait non loin d'eux. Apparemment elle était la seule à avoir ressenti une telle sensation car les autres n'avaient pas eu de réaction autre que la surprise de la voir ainsi sursauter. Il ne fallait pas perdre de temps, si quelque chose se trouvait vraiment au bord de la route il fallait qu'elle en ait le cœur net.
-"Bill, arrêtez-vous! Sortez tout les trois, Natalie et Mendelev vous partez plus en avant pour vérifier qu'il n'y a rien. Griselame vous restez avec moi près du carrosse. J'ai un mauvais pressentiment."
Comme prévu, ils s'exécutèrent tous malgré le manque de danger apparent, Sarah quand à elle se saisit de sa bible et de son marteau de guerre et sortit pour guetter les environs. Elle ne se trompait que rarement quand il s'agissait d'une impression...
Sarah Lénor, Voie de l'exorciste
Profil: For 8 | End 10 | Hab 8 | Cha 10 | Int 10 | Ini 8 | Att 10 | Par 9 | Tir 8 | NA 1 | PV 65/65
Lien Fiche http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... arah_lenor
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- [MJ] Kriegsherr
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
La demande -ou plutôt l’ordre- de Sarah surprit ses mercenaires. En effet, bien qu’ils soient tous expérimentés, aucun d’entre eux n’avait aperçu le moindre signe annonciateur d’un quelconque danger. Mais puisque la Lénor les avait payés, ils étaient prêts à lui obéir tout de même. L’archère et le trappeur sortirent et s’avancèrent prudemment plus loin en avant, leurs arcs dégainés. Natalie avait même encoché une flèche, afin de pouvoir réagir au plus vite si un ennemi survenait. Pendant ce temps, le vieux Bill, sur sa banquette, scrutait les environs, une arquebuse chargée à la main. Une seconde pétoire de type tromblon était sur la banquette, au cas où il en ait besoin, en plus de sa paire de pistolets habituelle. Griselame, quant à lui, se contenta de hocher la tête et de rester tout près de la nonne, ses mains cachées sous sa cape ample et sombre.
Pendant une ou deux minutes, les trois personnes restées près de « la Belle Bleue » regardèrent avec une certaine anxiété les deux éclaireurs progresser sur la route et inspecter ses environs immédiats. Soudain, à une cinquantaine de mètres plus en avant, le kislévite fit un signe de la main aux autres, et encocha prestement une flèche, tandis que Natalie bandait son arc et le pointait vers un amas de buissons épais à la gauche de la route. Trois individus apparemment désarmés en sortirent, les mains en l’air. Mais à droite du chemin, trois autres hommes sortirent au même moment, eux armés de gourdins et de dagues. Bien que numériquement supérieurs, les hommes embusqués n’attaquèrent pas tout de suite. Ils échangèrent quelques mots avec les deux éclaireurs, puis jetèrent leurs armes au sol, et la troupe méfiante se rapprocha de la diligence. Le vieux Bill grogna alors quelque chose comme « S’ils essayent de nous berner, ils auront affaire à moi ! »
Le bretonnien s’était donc remis en route immédiatement, car c’était là sa dernière chance de rattraper l’exorciste. Quand il parvint à l’endroit ou le sentier rejoignait la route principale, il entendit le bruit d’une diligence qui s’éloignait, à quelques centaines de mètres devant lui : tout était fichu, il venait une nouvelle fois de rater d’un cheveu la nonne. Mais, alors qu’il s’apprêtait à faire une pause et à décider de ce qu’il convenait de faire, il entendit la voiture s’arrêter. Les chevaux avaient dû être stoppés à trois cent mètres devant lui, derrière un virage qui l’empêchait de voir quoi que ce soit. Comprenant qu’il tenait une occasion unique de rattraper son retard, le chevalier sans monture courut, en priant pour que la diligence ne reparte pas avant qu’il n’ait pu l’atteindre.
-Vous bougez, je tire ! Et je vous assure qu’à cinq mètres, ce bijou ne peut pas rater sa cible, et qu’il « nettoie » tout dans un cône d’un bon mètre de largeur. Avis aux amateurs !
Maintenant qu’elle était tout proche, la sigmarite reconnaissait le chef de la bande qui les avait attendus en embuscade : il s’agissait du capitaine Reikhart en personne, avec quelques uns de ses hommes. Il avait dû réussir à échapper à la vigilance des hommes de frère Ponce. Natalie, tout en ne lâchant pas des yeux les ex-soldats (en fait, les quatre mercenaires avaient les yeux rivés sur leurs six prisonniers), fit un rapide compte-rendu à son employeuse :
-Cet homme dit qu’il vous connaît et qu’il ne vous veut aucun mal. Il prétend qu’il est un soldat régulier impérial, mais je trouve ça difficile à croire puisqu’il était embusqué, avec un uniforme sale, sanglant et déchiré et sans armes réglementaires, juste des trucs de récup’. A mon avis, madame, ce sont des brigands qui ont tué des soldats et leur ont pris leurs uniformes. Mais il vaut peut-être mieux qu’il vous dise tout ça lui-même, vas-y, parle « capitaine ».
-Ouf, c’est vous, sœur… Pardon : mère Sarah Lénor ! Il faut m’aider, s’il vous plaît, je sers après tout le même maître que vous et votre ami Lukas Wiedenfelher !
Ce fut à ce moment précis qu’un homme en armure et l’épée à la ceinture arriva à l’improviste de derrière la diligence, l’air essoufflé, mais content de lui. Nul ne l’avait vu ou entendu venir, car tout le monde était bien trop occupé à surveiller Reikhart et ses hommes. Le capitaine se tut pour l’instant muet, attendant poliment que Sarah s’occupe du nouveau venu avant de reprendre la parole si on la lui redonnait. Lui et ses hommes étaient sans armes et affaiblis après le combat contre les révolutionnaires et leur fuite, il n’était pas en position de force et le savait. Il était vêtu en guerrier, mais assez étrangement néanmoins, du point de vue impérial. En fait, s’il avait été monté sur un destrier, on aurait dit le portait craché d’un de ces célèbres chevaliers bretonniens. Natalie Jeansigner se retourna vers lui et le mit en joue en bandant son arc : un éclair de haine traversa ses yeux, mais en tant que mercenaire, elle se contrôla et se contenta d’avertir son employeuse :
-Madame, si vous voulez, je peux m’occuper de régler son compte à ce chien à la botte de Louen. Il est fort possible qu’il soit là pour moi…
La situation était tendue. Cared du Lac reconnut immédiatement l’accent bretonnien de la jeune fille qui venait de l’insulter et de pointer son arc bandé vers lui, mais il ignorait pourquoi elle semblait le haïr, alors même qu’il ne l’avait jamais vu auparavant. Heureusement, à côté de cette jeune mercenaire bretonnienne, se trouvait une femme habillée en religieuse, et portant un marteau et un livre marqué de symboles sigmarites. Il ne faisait aucun doute que c’était bien elle l’exorciste qu’il cherchait, la nommé Sarah Lénor.
Pendant une ou deux minutes, les trois personnes restées près de « la Belle Bleue » regardèrent avec une certaine anxiété les deux éclaireurs progresser sur la route et inspecter ses environs immédiats. Soudain, à une cinquantaine de mètres plus en avant, le kislévite fit un signe de la main aux autres, et encocha prestement une flèche, tandis que Natalie bandait son arc et le pointait vers un amas de buissons épais à la gauche de la route. Trois individus apparemment désarmés en sortirent, les mains en l’air. Mais à droite du chemin, trois autres hommes sortirent au même moment, eux armés de gourdins et de dagues. Bien que numériquement supérieurs, les hommes embusqués n’attaquèrent pas tout de suite. Ils échangèrent quelques mots avec les deux éclaireurs, puis jetèrent leurs armes au sol, et la troupe méfiante se rapprocha de la diligence. Le vieux Bill grogna alors quelque chose comme « S’ils essayent de nous berner, ils auront affaire à moi ! »
***
Le chevalier errant Cared du Lac n’avait pas beaucoup de retard sur ceux qu’il suivait. Et heureusement pour lui, car à pied, il aurait eu bien du mal à rattraper le coche du vieux Bill. Lorsqu’il était parvenu à l’auberge, le patron l’avait renseigné en lui disant que la dénommée Sarah Lénor, la « prêtresse ou quelque chose d’approchant » venait juste de partir en dans la toute nouvelle diligence bleue du vieux Bill, accompagnée de trois autres mercenaires qu’elle avait loués. A vrai dire, il avait même vu la diligence s’éloigner devant lui, sans savoir que celle qu’il cherchait était à l’intérieur. Par pure chance un homme du cru lui avait indiqué un sentier empruntable uniquement à pied qui coupait la route que suivrait le vieux Bill un peu plus loin. En courant, lui avait-on dit, il y arriverait peut-être, avec de la chance. Le bretonnien s’était donc remis en route immédiatement, car c’était là sa dernière chance de rattraper l’exorciste. Quand il parvint à l’endroit ou le sentier rejoignait la route principale, il entendit le bruit d’une diligence qui s’éloignait, à quelques centaines de mètres devant lui : tout était fichu, il venait une nouvelle fois de rater d’un cheveu la nonne. Mais, alors qu’il s’apprêtait à faire une pause et à décider de ce qu’il convenait de faire, il entendit la voiture s’arrêter. Les chevaux avaient dû être stoppés à trois cent mètres devant lui, derrière un virage qui l’empêchait de voir quoi que ce soit. Comprenant qu’il tenait une occasion unique de rattraper son retard, le chevalier sans monture courut, en priant pour que la diligence ne reparte pas avant qu’il n’ait pu l’atteindre.
***
Les éclaireurs et les six nouveaux venus avaient maintenant rejoints Sarah juste devant le fiacre. Natalie avait gardé son arc à la main, une flèche toujours encochée. Mendelev, lui, avait rangé son arc court, mais ses deux mains reposaient sur les fusées de ses deux épées, qu’il était prêt à dégainer au moindre geste suspect des six hommes qu’ils escortaient. Griselame, impassible, restait auprès de son employeuse, dans une attitude qu’il voulait protectrice et intimidante, mais qui était en réalité plus burlesque et bizarre qu’effrayante, car il était à demi-penché en avant, une dague nue dans chaque main. En hauteur sur sa banquette, dominant la scène, le vieux Bill, tromblon à la main, avertit : -Vous bougez, je tire ! Et je vous assure qu’à cinq mètres, ce bijou ne peut pas rater sa cible, et qu’il « nettoie » tout dans un cône d’un bon mètre de largeur. Avis aux amateurs !
Maintenant qu’elle était tout proche, la sigmarite reconnaissait le chef de la bande qui les avait attendus en embuscade : il s’agissait du capitaine Reikhart en personne, avec quelques uns de ses hommes. Il avait dû réussir à échapper à la vigilance des hommes de frère Ponce. Natalie, tout en ne lâchant pas des yeux les ex-soldats (en fait, les quatre mercenaires avaient les yeux rivés sur leurs six prisonniers), fit un rapide compte-rendu à son employeuse :
-Cet homme dit qu’il vous connaît et qu’il ne vous veut aucun mal. Il prétend qu’il est un soldat régulier impérial, mais je trouve ça difficile à croire puisqu’il était embusqué, avec un uniforme sale, sanglant et déchiré et sans armes réglementaires, juste des trucs de récup’. A mon avis, madame, ce sont des brigands qui ont tué des soldats et leur ont pris leurs uniformes. Mais il vaut peut-être mieux qu’il vous dise tout ça lui-même, vas-y, parle « capitaine ».
-Ouf, c’est vous, sœur… Pardon : mère Sarah Lénor ! Il faut m’aider, s’il vous plaît, je sers après tout le même maître que vous et votre ami Lukas Wiedenfelher !
Ce fut à ce moment précis qu’un homme en armure et l’épée à la ceinture arriva à l’improviste de derrière la diligence, l’air essoufflé, mais content de lui. Nul ne l’avait vu ou entendu venir, car tout le monde était bien trop occupé à surveiller Reikhart et ses hommes. Le capitaine se tut pour l’instant muet, attendant poliment que Sarah s’occupe du nouveau venu avant de reprendre la parole si on la lui redonnait. Lui et ses hommes étaient sans armes et affaiblis après le combat contre les révolutionnaires et leur fuite, il n’était pas en position de force et le savait. Il était vêtu en guerrier, mais assez étrangement néanmoins, du point de vue impérial. En fait, s’il avait été monté sur un destrier, on aurait dit le portait craché d’un de ces célèbres chevaliers bretonniens. Natalie Jeansigner se retourna vers lui et le mit en joue en bandant son arc : un éclair de haine traversa ses yeux, mais en tant que mercenaire, elle se contrôla et se contenta d’avertir son employeuse :
-Madame, si vous voulez, je peux m’occuper de régler son compte à ce chien à la botte de Louen. Il est fort possible qu’il soit là pour moi…
La situation était tendue. Cared du Lac reconnut immédiatement l’accent bretonnien de la jeune fille qui venait de l’insulter et de pointer son arc bandé vers lui, mais il ignorait pourquoi elle semblait le haïr, alors même qu’il ne l’avait jamais vu auparavant. Heureusement, à côté de cette jeune mercenaire bretonnienne, se trouvait une femme habillée en religieuse, et portant un marteau et un livre marqué de symboles sigmarites. Il ne faisait aucun doute que c’était bien elle l’exorciste qu’il cherchait, la nommé Sarah Lénor.
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- Cared du Lac
- PJ
- Messages : 2
Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
Diantre ! Les vastes terres du monde étaient décidément encore plus longues à arpenter une fois à pied. Je n'avais jamais eu à aller ni à l'aventure ni à la guerre autrement que monté sur mon destrier et devoir marcher m'enseignait autant l'humilité qu'une toute nouvelle façon de considérer les distances. Le tenancier de tantôt m'avait fait une description quelque peu intrigante de celle que je recherchais, mais après tout, que pouvait bien savoir un manant d'une prêtresse ? Sa vilenie s'était vue d'office sur son faciès et sans guère savoir pourquoi, il ne m'avait pas plus inspiré qu'un renard miteux. Ce n'était pas là un regard que je posais sur toute la roture, détrompons-nous : toutefois, il avait eu un air sec et finalement bien peu amène en évoquant la nonne, or il convient de montrer respect et amabilité lorsqu'on parle d'une prêtresse.
L'Empire était une nation bien barbare, mais je considérais ses dévots guerriers du temple comme l'équivalent non-noble des chevaliers, car à notre instar ils portent le message de leur foi à l'ennemi. Quant à leurs filles pieuses, elles sont comme nos demoiselles, instruites du dogme et garantes du peu de délicatesse qu'il demeure encore en ce monde. Aussi j'avais couru comme je l'avais pu, supportant le poids des mailles, de l'épée et de l'écu, à travers fourrés et traîtresse rocaille, espérant couper la route de la carriole. Espoir vain et effort futile : elle m'était passée sous le nez si j'en jugeais à mes oreilles.
Retenant une remarque quelque peu acerbe à l'endroit de la Dame, et me promettant de m'adresser à elles en plus adéquats termes lorsque mon irritation serait apaisée, je m'apprêtais à reconsidérer mes choix : nul n'est tenu à une quête qui court plus vite que lui, n'est-ce pas ? Mais la question devint bien vite oiseuse, car la charriote stoppa plus loin pour une raison que j'ignorais. Ce fut la montée d'adrénaline, la chamade du coeur ! Hardi, chevalier du Lac ! La nonne a stoppé sa ruée vers l'aventure !
Et me voilà à courir de nouveau, regrettant plus que jamais la perte de ma monture. Je m'attendais à ce que l'équipage reparte d'un instant à l'autre, et je fus mi-surpris de constater que je le rattrapais. Et là, quel spectacle ! Quelle scène singulière ! Des mercenaires, m'avait-on dit, de tristes lames à vendre, entourant un groupe pouilleux portant l'uniforme. Je n'étais pas certain de la teneur de leurs atours, car les couleurs impériales m'étaient si confuses que j'ignorais à peu près quand l'homme qui me faisait face était soldat ou artisan. Ce n'est toutefois pas peu fier que je ralentis enfin, essoufflé mais vaillant, satisfait d'avoir égalé ce que (mais je l'ignorais) les culs-terreux accomplissaient deux fois par jour.
Mon arrivée par derrière de tout ce beau monde conduit les prisonniers à se taire. Voilà quelqu'un qui savait se tenir à peu près, et me donnait l'occasion de prendre la parole sans interrompre quelqu'un. Offre bien charitable, mais il allait falloir attendre que je reprenne mon souffle avant de prononcer un mot : c'est pourquoi je levais une main gantée de fer tant en geste de salut que de temporisation. Le geste était innocent mais il m'attira les foudres d'une jeune fille, dont je ne savais guère si elle mettait en joue mon coeur ou un point entre mes deux yeux. L'ire rendait son regard brillant, et elle parla de moi en termes peu flatteurs.
- Palsambleu, ma farouche amie, tu me sembles plus tendue que la corde de ton arme ! Veuille corriger ton vilain défaut d'élocution : ce me semble que, m'insultant faisant, tu oublias de donner son titre au bon Roy Louen. C'est là grave offense que la tolérance accepte en terre impériale, mais que t'auras fait le juste suzerain pour être ainsi bafoué ? Mais, je parle sans m'être présenté !
Mon emphase ne seyait guère à mon souffle éperdu, mais il y a des sacrifices qu'un chevalier doit parfois accepter. Il n'aurait pas convenu à quelqu'un de ma stature de faire attendre une gente compagnie plus longtemps.
- Holà, cocher, ne remets pas en route ta charrette car j'ai eu bien du mal à vous rattraper. Qui suis-je donc, voulais-je dire. Cared du Lac, chevalier de belle Bretonnie, à votre service prêtresse ! Fis-je en m'inclinant poliment vers la carriole, d'où se tenait celle que j'avais identifiée comme Sarah Lénor - et accessoirement la seule méritant un premier vouvoiement.
Plus petite que je ne l'avais pensé, de longs cheveux peints par l'automne et un visage d'une finesse à laquelle roture n'était guère habituée. Il était difficile de l'estimer à cette distance mais il me semblait bien qu'un éclat sylvestre se cachait dans ses yeux. De tous les acteurs présents de la scène seule cette dernière m'importait, mais certaines considérations devaient être prises en compte. Par exemple, le fait d'être mis en joue par une jeune fille. La haine de sa posture était aussi brève que feinte. Il y a des fins plus heureuses pour une journée que de finir avec un trait dans la poitrine : nous autres chevaliers craignons d'être fauché par les flèches, mort sans gloire s'il en est. Toute armure a sa faille et pour dévoué que j'étais envers la Lénor qui ne me connaissait pourtant pas, je ne pouvais ignorer plus longtemps ce danger.
- Juvénile archère, je ne saurais trop te conseiller que de décocher. Mon portrait m'agrée tel qu'il est dessiné et je souffrirais de le voir décoré de ton empenne, ainsi que maintes gentes damoiselles, à n'en pas douter.
Un sourire accompagna la bravade. La situation m'était inconfortable, tant parce que je n'étais absolument pas certain qu'elle détende ma compatriote que parce que mon agresseur était une femme. En fait, bien des choses dans le tableau se présentant à moi me faisaient tiquer : le tromblon du conducteur, la silhouette effacée aux côtés de la dévote, des hommes prisonniers de deux représentantes du sexe faible, toutes deux armées ? La forestière, si j'en jugeais à son allure, venait clairement de mon pays. Les manants expatriés ayant fauté aux yeux de leur seigneur n'étaient pas rares... mais pour qu'elle aille jusqu'à songer qu'un chevalier pouvait la poursuivre hors des frontières de Bretonnie, car elle m'avait identifié comme tel, c'est que son crime avait été bien grave. Peut-être même avait-elle fait couler le sang d'un noble, ce qui si je me fiais à la perfection de sa posture, s'avèrerait bien possible et réalisable. J'espérais de tout coeur qu'une telle chose n'allait pas se reproduire dans les secondes à venir.
L'Empire était une nation bien barbare, mais je considérais ses dévots guerriers du temple comme l'équivalent non-noble des chevaliers, car à notre instar ils portent le message de leur foi à l'ennemi. Quant à leurs filles pieuses, elles sont comme nos demoiselles, instruites du dogme et garantes du peu de délicatesse qu'il demeure encore en ce monde. Aussi j'avais couru comme je l'avais pu, supportant le poids des mailles, de l'épée et de l'écu, à travers fourrés et traîtresse rocaille, espérant couper la route de la carriole. Espoir vain et effort futile : elle m'était passée sous le nez si j'en jugeais à mes oreilles.
Retenant une remarque quelque peu acerbe à l'endroit de la Dame, et me promettant de m'adresser à elles en plus adéquats termes lorsque mon irritation serait apaisée, je m'apprêtais à reconsidérer mes choix : nul n'est tenu à une quête qui court plus vite que lui, n'est-ce pas ? Mais la question devint bien vite oiseuse, car la charriote stoppa plus loin pour une raison que j'ignorais. Ce fut la montée d'adrénaline, la chamade du coeur ! Hardi, chevalier du Lac ! La nonne a stoppé sa ruée vers l'aventure !
Et me voilà à courir de nouveau, regrettant plus que jamais la perte de ma monture. Je m'attendais à ce que l'équipage reparte d'un instant à l'autre, et je fus mi-surpris de constater que je le rattrapais. Et là, quel spectacle ! Quelle scène singulière ! Des mercenaires, m'avait-on dit, de tristes lames à vendre, entourant un groupe pouilleux portant l'uniforme. Je n'étais pas certain de la teneur de leurs atours, car les couleurs impériales m'étaient si confuses que j'ignorais à peu près quand l'homme qui me faisait face était soldat ou artisan. Ce n'est toutefois pas peu fier que je ralentis enfin, essoufflé mais vaillant, satisfait d'avoir égalé ce que (mais je l'ignorais) les culs-terreux accomplissaient deux fois par jour.
Mon arrivée par derrière de tout ce beau monde conduit les prisonniers à se taire. Voilà quelqu'un qui savait se tenir à peu près, et me donnait l'occasion de prendre la parole sans interrompre quelqu'un. Offre bien charitable, mais il allait falloir attendre que je reprenne mon souffle avant de prononcer un mot : c'est pourquoi je levais une main gantée de fer tant en geste de salut que de temporisation. Le geste était innocent mais il m'attira les foudres d'une jeune fille, dont je ne savais guère si elle mettait en joue mon coeur ou un point entre mes deux yeux. L'ire rendait son regard brillant, et elle parla de moi en termes peu flatteurs.
- Palsambleu, ma farouche amie, tu me sembles plus tendue que la corde de ton arme ! Veuille corriger ton vilain défaut d'élocution : ce me semble que, m'insultant faisant, tu oublias de donner son titre au bon Roy Louen. C'est là grave offense que la tolérance accepte en terre impériale, mais que t'auras fait le juste suzerain pour être ainsi bafoué ? Mais, je parle sans m'être présenté !
Mon emphase ne seyait guère à mon souffle éperdu, mais il y a des sacrifices qu'un chevalier doit parfois accepter. Il n'aurait pas convenu à quelqu'un de ma stature de faire attendre une gente compagnie plus longtemps.
- Holà, cocher, ne remets pas en route ta charrette car j'ai eu bien du mal à vous rattraper. Qui suis-je donc, voulais-je dire. Cared du Lac, chevalier de belle Bretonnie, à votre service prêtresse ! Fis-je en m'inclinant poliment vers la carriole, d'où se tenait celle que j'avais identifiée comme Sarah Lénor - et accessoirement la seule méritant un premier vouvoiement.
Plus petite que je ne l'avais pensé, de longs cheveux peints par l'automne et un visage d'une finesse à laquelle roture n'était guère habituée. Il était difficile de l'estimer à cette distance mais il me semblait bien qu'un éclat sylvestre se cachait dans ses yeux. De tous les acteurs présents de la scène seule cette dernière m'importait, mais certaines considérations devaient être prises en compte. Par exemple, le fait d'être mis en joue par une jeune fille. La haine de sa posture était aussi brève que feinte. Il y a des fins plus heureuses pour une journée que de finir avec un trait dans la poitrine : nous autres chevaliers craignons d'être fauché par les flèches, mort sans gloire s'il en est. Toute armure a sa faille et pour dévoué que j'étais envers la Lénor qui ne me connaissait pourtant pas, je ne pouvais ignorer plus longtemps ce danger.
- Juvénile archère, je ne saurais trop te conseiller que de décocher. Mon portrait m'agrée tel qu'il est dessiné et je souffrirais de le voir décoré de ton empenne, ainsi que maintes gentes damoiselles, à n'en pas douter.
Un sourire accompagna la bravade. La situation m'était inconfortable, tant parce que je n'étais absolument pas certain qu'elle détende ma compatriote que parce que mon agresseur était une femme. En fait, bien des choses dans le tableau se présentant à moi me faisaient tiquer : le tromblon du conducteur, la silhouette effacée aux côtés de la dévote, des hommes prisonniers de deux représentantes du sexe faible, toutes deux armées ? La forestière, si j'en jugeais à son allure, venait clairement de mon pays. Les manants expatriés ayant fauté aux yeux de leur seigneur n'étaient pas rares... mais pour qu'elle aille jusqu'à songer qu'un chevalier pouvait la poursuivre hors des frontières de Bretonnie, car elle m'avait identifié comme tel, c'est que son crime avait été bien grave. Peut-être même avait-elle fait couler le sang d'un noble, ce qui si je me fiais à la perfection de sa posture, s'avèrerait bien possible et réalisable. J'espérais de tout coeur qu'une telle chose n'allait pas se reproduire dans les secondes à venir.
Cared du Lac, Chevalier errant
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Lien Fiche personnage : http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... red_du_lac
Puisses-Tu pardonner mes pensées et mes péchés, ma Dame,
Et laver mon âme avec l’eau sainte dans les bras de laquelle Tu dors.
Tu flattas jadis de Tes bienfaits ceux qui étaient de simples hommes,
Et au fil des siècles Tu en élevas bien d’autres à la gloire du Graal :
Pour ce don qui nous fut fait, je renouvelle mon serment de chevalier !
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Puisses-Tu pardonner mes pensées et mes péchés, ma Dame,
Et laver mon âme avec l’eau sainte dans les bras de laquelle Tu dors.
Tu flattas jadis de Tes bienfaits ceux qui étaient de simples hommes,
Et au fil des siècles Tu en élevas bien d’autres à la gloire du Graal :
Pour ce don qui nous fut fait, je renouvelle mon serment de chevalier !
- Sarah Lénor
- PJ
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
Comme prévu son intuition, sans doute soufflée par Sigmar, ne l'avait pas trahie: une petite troupe de bandits, six en vérité, avançaient maintenant sous la menace des armes à distance. Les mercenaires avaient fait preuve d'une grande efficacité, comme prévu, voilà qui lui réchauffait le coeur. Mais ces hommes lui disaient quelque chose, leurs visages étaient familiers, comme si elle les avait vu il y a peu... Quand celui qui devait être le chef se présenta, tout revint lui en tête, cet horrible moment où elle avait dû mener les révolutionnaires tout droit dans un piège. Ces hommes n'étaient pas, n'avaient jamais été des soldats impériaux, au mieux étaient-ils des mercenaires qui se faisaient passer pour tels. S'apprêtant à prononcer quelques mots durs à leur encontre, la nonne fût interrompue par ce qui semblait être un vagabond armé... Avec un accent bretonnien à mourir de rire!
Cette joie Sarah la perdit immédiatement en voyant que Natalie le menaçait maintenant de son arc, la mercenaire le prenait visiblement pour un adversaire venu spécialement pour elle, mais pas question de faire couler le sang avant d'en savoir plus. Avec douceur la religieuse posa la main sur l'arme de sa suivante la forcer à l'abaisser, quand le chevalier se mit à parler, obligeant la nonne à se pincer la lèvre inférieure pour ne pas sourire.
-"Ce sont nos dieux qui ont dû vous mettre sur notre route, chevalier. Je suis Sarah Lénor, exorciste du grand Culte de Sigmar. Je vous demanderai juste de m'excuser un instant, il est là une affaire de la plus haute importance que je dois régler, je serai ensuite à votre disposition... Et Natalie, baissez cet arc je vous prie, vous voyez bien que cet homme n'est pas là pour vous..."
Toujours souriante, la jeune femme se retourna vers le capitaine et ses hommes, elle voulait se venger d'eux, mais tuer des impériaux par vengeance personnelle était contraire à la foi sigmarite. Aussi fallait-il trouver un compromis... Ce qu'elle fit!
-"Vous vous dîtes soldats impériaux mais vous vous apprêtiez bien à nous attaquer, je me trompe? Ne répondez même pas. Vous comprenez que si j'agissais comme je le devrais je vous ferai tous exécuter par mes suivants... Mais quelque chose me dit qu'il y a moyen de sauver votre âme de la damnation, écoutez-moi bien, mes prochains mots vont décider du destin de votre corps mais aussi de votre âme.
Vous allez me dire qui est le maître dont on me parle tant, où est Lukas Wieldenfelher et surtout: pourquoi vous êtes-vous enfuit devant les sigmarites? Si vous étiez de véritables impériaux, ils ne vous auraient pas gênés.
Quand tout cela sera fait, je prendrai vos affaires personnelles et vous laisserai repartir dans la direction opposée à la nôtre. Que je sois claire: vous vous êtes montrés indignes de Sigmar et de sa confiance, en l'état votre âme est damnée, votre esprit condamné à être capturé par les forces chaotiques pour connaître la douleur éternelle!
Il ne reste qu'un moyen de vous éviter les ténèbres: rendez-vous dans un temple de Sigmar, le plus rapidement possible, confessez tout vos péchés et laissez les prêtres se charger de votre absolution. Cela ne tiendrait qu'à moi vous rejoindriez une troupe de flagellants pour expier vos crimes... C'est même ce que vous devriez faire!"
La nonne se sentait un peu mal d'avoir dû se montrer aussi sévère, mais devant cette racaille il ne fallait pas qu'elle flanche! Si tout fonctionnait comme prévu le culte de Sigmar en sortirait même renforcé... Voilà qui plairait à la divinité!
Cette joie Sarah la perdit immédiatement en voyant que Natalie le menaçait maintenant de son arc, la mercenaire le prenait visiblement pour un adversaire venu spécialement pour elle, mais pas question de faire couler le sang avant d'en savoir plus. Avec douceur la religieuse posa la main sur l'arme de sa suivante la forcer à l'abaisser, quand le chevalier se mit à parler, obligeant la nonne à se pincer la lèvre inférieure pour ne pas sourire.
-"Ce sont nos dieux qui ont dû vous mettre sur notre route, chevalier. Je suis Sarah Lénor, exorciste du grand Culte de Sigmar. Je vous demanderai juste de m'excuser un instant, il est là une affaire de la plus haute importance que je dois régler, je serai ensuite à votre disposition... Et Natalie, baissez cet arc je vous prie, vous voyez bien que cet homme n'est pas là pour vous..."
Toujours souriante, la jeune femme se retourna vers le capitaine et ses hommes, elle voulait se venger d'eux, mais tuer des impériaux par vengeance personnelle était contraire à la foi sigmarite. Aussi fallait-il trouver un compromis... Ce qu'elle fit!
-"Vous vous dîtes soldats impériaux mais vous vous apprêtiez bien à nous attaquer, je me trompe? Ne répondez même pas. Vous comprenez que si j'agissais comme je le devrais je vous ferai tous exécuter par mes suivants... Mais quelque chose me dit qu'il y a moyen de sauver votre âme de la damnation, écoutez-moi bien, mes prochains mots vont décider du destin de votre corps mais aussi de votre âme.
Vous allez me dire qui est le maître dont on me parle tant, où est Lukas Wieldenfelher et surtout: pourquoi vous êtes-vous enfuit devant les sigmarites? Si vous étiez de véritables impériaux, ils ne vous auraient pas gênés.
Quand tout cela sera fait, je prendrai vos affaires personnelles et vous laisserai repartir dans la direction opposée à la nôtre. Que je sois claire: vous vous êtes montrés indignes de Sigmar et de sa confiance, en l'état votre âme est damnée, votre esprit condamné à être capturé par les forces chaotiques pour connaître la douleur éternelle!
Il ne reste qu'un moyen de vous éviter les ténèbres: rendez-vous dans un temple de Sigmar, le plus rapidement possible, confessez tout vos péchés et laissez les prêtres se charger de votre absolution. Cela ne tiendrait qu'à moi vous rejoindriez une troupe de flagellants pour expier vos crimes... C'est même ce que vous devriez faire!"
La nonne se sentait un peu mal d'avoir dû se montrer aussi sévère, mais devant cette racaille il ne fallait pas qu'elle flanche! Si tout fonctionnait comme prévu le culte de Sigmar en sortirait même renforcé... Voilà qui plairait à la divinité!
Sarah Lénor, Voie de l'exorciste
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- [MJ] Kriegsherr
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Re: [Sarah Lénor] Fuite et poursuite
La jeune mercenaire se retint visiblement de répliquer aux dires du chevalier, mais la colère dans ses yeux ne diminua pas. Au contraire, ils flamboyèrent un peu plus encore quand Cared lui reprocha son insolence. Le bretonnien se présenta ensuite à Sarah et aux autres par la même occasion, avant de suggérer de manière ampoulée à sa compatriote de cesser de le mettre en joue. Finalement, ce fut la Lénor elle-même qui mit fin à la situation, en traitant Cared du Lac en ami, ou du moins comme un homme non dangereux. La main de son employeuse posée sur son arc et son ordre forcèrent Natalie à abaisser son arme, ce que la jeune archère fit presque à regret, mais sans discuter. Malgré tout, le chevalier remarqua qu’elle ne le quittait pas des yeux, et gardait sa main serrée sur son arc.
Cependant, la sigmarite recentra son attention sur le capitaine Reikhart, qui avait l’air confiant. En effet, ce dernier n’était toujours pas au courant du double-jeu de Sarah : il ignorait qu’elle n’avait jamais été son alliée, et croyait sincèrement qu’elle n’était qu’une complice de Lukas Wiedenfelher. En aucun cas il ne se serait attendu à entendre le discours que lui tint la religieuse.
-Allons, voyons, mère Lénor, pourquoi tant d’agressivité ? D’accord, nous sommes sortis une ou deux fois des clous, et notamment pour exécuter une ou deux tâches pour des commanditaires privés, mais est-ce si grave ? Vu ce qu’on nous paye, ce n’est pas un crime de mettre de temps en temps du beurre dans les épinards histoire d’arrondir les fins de mois. Ce n’est pas pour autant que nous sommes des traîtres à l’Empire ou à Sigmar, non ? Et nous n’allions pas vous attaquer, la preuve, nous sommes venus pacifiquement vous parler, et sans armes. Autre signe de notre bonne foi, je vais répondre à l’une de vos questions. Vous voulez savoir pourquoi nous nous sommes enfuis ? C’est très simple : ce fou d’inquisiteur a dû suivre à peu près le même jugement hâtif que vous-même, et ne nous a pas laissé d’autre choix que d’intégrer de force sa bande de flagellants et autres illuminés qui veulent participer à sa croisade. -En passant, le capitaine impérial qui était avec eux nous a tous dégradé et chassé de l’armée.- Mais prendre part à une telle expédition, c’est la mort certaine ! Si vous aviez entendu parler du Fort d’Airain, vous sauriez qu’il n’y a pas l’ombre d’une chance de succès. Du coup, pour sauver nos vies, nous nous sommes enfuis et comptions seulement refaire notre vie hors de l’Empire, tranquillement.
Quant au maître de Lukas Wiedenfelher, celui qui m’emploiait de temps en temps pour faire ses petits boulots et lui rendre deux ou trois services grâce à ma position dans l’armée Reiklandaise, et bien,… De deux choses l’une : soit vous savez qui est le maître et en ce cas je n’ai pas besoin de vous en dire plus, soit vous l’ignorez, et dans ce cas, il vaut mieux pour tout le monde que je ne vous dise rien. Sachez en tout cas que si votre chef, Lukas Wiedenfelher, ne vous pas révélé pour qui il travaillait, c’est qu’il y a une raison à cela. Il pourrait me tuer si je parle : rien n’est hors de sa portée.
Bon, je vous ai dit ce que vous vouliez savoir, maintenant, à défaut de m’aider, laissez-moi partir.
L’ex-capitaine se tût et attendit que la nonne prononce sa sentence. Parmi les mercenaires, le vieux Bill et Mendelev avaient l’air curieux d’en apprendre plus. Quant à Natalie, elle restait murée dans un silence boudeur, les yeux rivés sur le chevalier bretonnien, une expression farouche et hostile sur le visage. Griselame, neutre, restait en posture de défense près de l’exorciste.
Cependant, la sigmarite recentra son attention sur le capitaine Reikhart, qui avait l’air confiant. En effet, ce dernier n’était toujours pas au courant du double-jeu de Sarah : il ignorait qu’elle n’avait jamais été son alliée, et croyait sincèrement qu’elle n’était qu’une complice de Lukas Wiedenfelher. En aucun cas il ne se serait attendu à entendre le discours que lui tint la religieuse.
Le capitaine et ses hommes se regardèrent, l’air tout étonnés. L’entretient ne se déroulait pas comme prévu. Finalement, l’officier déchu reprit la parole, tentant une approche conciliante :Test de CHA de Cared sur Natalie : 8. Réussite légère.
Test de CHA de Sarah sur Reikhart : 17. Raté.
-Allons, voyons, mère Lénor, pourquoi tant d’agressivité ? D’accord, nous sommes sortis une ou deux fois des clous, et notamment pour exécuter une ou deux tâches pour des commanditaires privés, mais est-ce si grave ? Vu ce qu’on nous paye, ce n’est pas un crime de mettre de temps en temps du beurre dans les épinards histoire d’arrondir les fins de mois. Ce n’est pas pour autant que nous sommes des traîtres à l’Empire ou à Sigmar, non ? Et nous n’allions pas vous attaquer, la preuve, nous sommes venus pacifiquement vous parler, et sans armes. Autre signe de notre bonne foi, je vais répondre à l’une de vos questions. Vous voulez savoir pourquoi nous nous sommes enfuis ? C’est très simple : ce fou d’inquisiteur a dû suivre à peu près le même jugement hâtif que vous-même, et ne nous a pas laissé d’autre choix que d’intégrer de force sa bande de flagellants et autres illuminés qui veulent participer à sa croisade. -En passant, le capitaine impérial qui était avec eux nous a tous dégradé et chassé de l’armée.- Mais prendre part à une telle expédition, c’est la mort certaine ! Si vous aviez entendu parler du Fort d’Airain, vous sauriez qu’il n’y a pas l’ombre d’une chance de succès. Du coup, pour sauver nos vies, nous nous sommes enfuis et comptions seulement refaire notre vie hors de l’Empire, tranquillement.
Quant au maître de Lukas Wiedenfelher, celui qui m’emploiait de temps en temps pour faire ses petits boulots et lui rendre deux ou trois services grâce à ma position dans l’armée Reiklandaise, et bien,… De deux choses l’une : soit vous savez qui est le maître et en ce cas je n’ai pas besoin de vous en dire plus, soit vous l’ignorez, et dans ce cas, il vaut mieux pour tout le monde que je ne vous dise rien. Sachez en tout cas que si votre chef, Lukas Wiedenfelher, ne vous pas révélé pour qui il travaillait, c’est qu’il y a une raison à cela. Il pourrait me tuer si je parle : rien n’est hors de sa portée.
Bon, je vous ai dit ce que vous vouliez savoir, maintenant, à défaut de m’aider, laissez-moi partir.
L’ex-capitaine se tût et attendit que la nonne prononce sa sentence. Parmi les mercenaires, le vieux Bill et Mendelev avaient l’air curieux d’en apprendre plus. Quant à Natalie, elle restait murée dans un silence boudeur, les yeux rivés sur le chevalier bretonnien, une expression farouche et hostile sur le visage. Griselame, neutre, restait en posture de défense près de l’exorciste.
Le Q.G. de Kriegsherr se trouve ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 493#p70493
Et vous pouvez donner un grade au Kriegsherr ici:
http://warforum-jdr.com/phpBB3/viewtopi ... 764#p70764
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