[Uvi] Un apprentissage lourd comme du plomb

[Uvi]

-Mais visiblement, ils ne prirent pas mes menaces au sérieux et me laissèrent seul dans ma cage avec un peu d'eau mais sans nourriture. Quand le soir arriva je n'avais toujours vu personne, je me dit alors qu'il me restait probablement peu de temps à vivre. Je fit alors une chose que je n'avais jamais fais et que je ne pensais pas vraiment faire un jour, je me mis à prier. J'implorais Sigmar, celui qui avait rassemblé tant de peuples primitifs pour créer un empire civilisé, je lui demandais de me sortir de là. J'ai dû le prier pendant des heures avant de tomber de fatigue.
J'ai alors rêvé que je rencontrait Sigmar, il me disait que j'étais encore indigne de ses faveurs et que prier n'était pas suffisant, il fallait aussi agir.
Je me réveillai en sueur et la faim au ventre. La jeune femme m'avait dit qu'elle allait repasser ce jour ci pour me donner à manger si je faisais ce qu'elle me disait. Mais je ne l'ai pas vu de toute la journée.
Je savais alors qu'en moyenne un homme normalement constitué pouvait tenir trente jours sans manger avant de mourir. Mais étant d'une constitution relativement faible j'estimais pouvoir survivre environ vingt-cinq jours sans compter le risque de maladie. Sachant qu'en une quinzaine de jour je serais devenu vraiment incontrôlable, prêt à manger de la chair humaine s'il le faut.
Toujours enfermé dans ma cage solide, je ne pus rien faire d'autre que prier Sigmar.
La nuit suivante je n'ai pas vraiment dormis, j’étais affamé et cette faim me tenais éveillé, l'eau qui m'avait été donnée était maintenant épuisée. Si ils ne me donnaient pas d'eau vite fais, je finirais par mourir de soif et mes souffrances seraient alors plus brèves. J'ai alors mangé quelques insectes qui passaient dans ma cage. En temps normal, j'aurais trouvé ça dégouttant, mais là je les trouvait délicieux, je pense que c'est Sigmar qui qui me les a mit sur ma route.
Le jour suivant j'étais vraiment pâle et la faim était plus présente que jamais, de plus mon corps se déshydratait rapidement.
La jeune femme était revenue et me parla, je mis quelque temps à le réaliser et retrouver ma concentration.
Elle m’expliqua que j'allais participer à un combat à mort contre neuf adversaires. Une véritable boucherie où chacun doit tuer tous les autre. Si je survivais, je devrais me nourrir du corps de mes victimes.
Je ne savais alors rien du cannibalisme si ce n'est que c'était mal et que Sigmar le désapprouvait fortement. Elle me dit également que je devais obéir à leurs propre dieux, qu'ils me guideraient à la victoire.
Mais maintenant j'avais foi en Sigmar, et je ne comptais pas vénérer des dieux autre que ceux du panthéon impérial. Et surtout pas les dieux sanglants d'une tribu primitive.
Elle me proposa de choisir un équipement et me demanda si je voulais préparer une mixture pour me préparer au combat.
Je lui ai demandé de l'eau pour me désaltérer avant le combat. Puis j'ai décidé de combattre avec une dague et un bouclier. Je lui ai ensuite demandé une armure légère, en cuir de préférence. Puis j'ai ensuite réfléchis à la mixture. Je devais trouver un moyen de me nourrir autre que de manger de la chair humaine et cela sans attirer l'attention de la jeune femme.
Je commandai donc de la poudre d'os humain, des pommes fermentées, de la purée de cochenille, du sucre en poudre, des fleurs de laurier rose, de la graisse de canard ou de porc, du venin de serpent, quelques champignons des bois, un sac de sable fin, des oranges très acides ou des citron ainsi que les ingrédients nécessaire à la préparation de la potion de bravoure. J'avais également besoin de faire chauffer la mixture.

[[MJ] Kriegsherr]

Bien qu’il n’ait en lui absolument aucune envie de se prêter au jeu mortel que lui décrivait avec amour celle qui avait réussi à le capturer, lui et Falkar, le magicien en herbe sut ne pas paniquer et faire marcher son cerveau. Uvi, qui venait une fois de plus de prouver son inventivité et son tempérament réfléchi même dans les situations extrêmes, trouva une manière intelligente et originale de parvenir à mettre la main sur des denrées alimentaires sans que les soupçons de ses ravisseurs ne soient éveillés. C’était déjà ça, mais pour en profiter durablement, et éviter que son stratagème ne lui offre qu’un dernier repas avant la mort, le repas du condamné, il allait devoir, une nouvelle fois, se montrer suffisamment fort ou intelligent pour survivre. D’un autre côté, la perspective de tuer des innocents comme lui ne devait pas vraiment l’enchanter non plus. Mais il savait aussi que ceux-ci étaient drogués et qu’ils se croyaient condamnés s’ils ne se battaient pas. De plus, le « champion » avait déjà tué, il avait goûté à la chair humaine, et il avait pu se fanatiser. Bref, il faudrait faire attention à tout le monde, même Falkar serait peut-être un ennemi juré une fois lâché dans l’arène.

Comme cela était prévisible, ni « Hillgrid » (si elle s’appelait bien ainsi), ni ses compagnons n’avaient de connaissances magiques ou en fabrication de véritables potions magiques, sauf peut-être leur « breuvage des dieux », mais qui devait plus avoir été obtenu au hasard ou par une tradition que par le fruit du travail d’un véritable préparateur. Ce qui était certain, en tous cas, c’était que la jeune femme revint bientôt avec tout le matériel que lui avait commandé Uvi. Elle lui fit passer le tout, y compris sa dague, et resta près de lui : elle veillait à ce qu’il n’en profite pas pour tenter de s’échapper de sa cage. Toujours était-il que notre magicien doré se retrouvait avec tous ses ingrédients, son équipement et la possibilité de fabriquer des potions et d’en avaler. Mais il pourrait difficilement se nourrir des ingrédients devant sa surveillante, qui risquerait fort de ne pas du tout apprécier, et peut-être même de le priver de la possibilité d’en fabriquer à l’avenir. La jeune femme prit la parole une nouvelle fois, avec toujours cet accent amoureux dans la voix et cette lueur à demi-folle dans le regard :

-Mon bébé... Prépare tes potions, tes poisons, tes acides, ou toutes tes autres choses, utilise ta magie, ta force, ton intelligence. Tu seras parfait, j’en suis sûr mon bébé, tu sèmeras la mort comme aucun autre avant, tu te baigneras et t’abreuveras dans le sang que tu auras toi-même versé, tu te couvriras de gloire aux noms des dieux. Alors, à ce moment là, moi, Ana Lanklin, je ne serais plus que ton esclave, et tu ferras de moi ce que tu voudras. En attendant, je suis ta mère et tu es mon bébé, mon bébé à moi toute seule ! Tu m’as dit que tu étais un mage doré. Je me suis donc assurée qu’il y ait des amas d’armes et d’outils métalliques un peu partout dans le terrain. Quand la corne retentira, libère toi le plus vite possible de ta cage et fait ce pour quoi tu es fait, mon enfant.

Et ainsi, Ana Lanklin, puisque tel était son vrai nom, resta auprès d’Uvi le temps que celui-ci fasse ses préparations. Puis une corne retentie et elle repartit vite en lui laissant sa dague à la main, mais en lui ayant repris les ingrédients en excédent. Elle quitta prestement les lieux en lui criant :

-Bonne chance, mon tout petit, je te suivrais depuis la muraille.

Et en effet, d’après ce que Uvi pouvait voir de là où il se trouvait, sur la muraille, une foule de fanatiques fous et excités s’était rassemblés pour regarder le combat. En tout, il estimait qu’ils devaient être au moins une bonne centaine d’adorateurs des dieux sombres à hurler leur excitation et leur envie de violence pure. Les dix combattants devaient être en train de se libérer de leurs cages à l’heure qu’il était. Un hurlement bestial retenti quelque part non loin, à l’intérieur de l’enclos : les autres aussi avaient été lâchés, et au moins l’un d’entre eux avait soif de sang chaud et faim de chair fraîche. Un seul gibier pouvait rassasier cette faim et cette soif : l’humain.

Prends surtout ton temps dans ce post pour décrire ce que tu as fait dans ta phase préliminaire, tu auras le temps après pour décrire tes actions une fois sorti de la cage (ou non sorti d’ailleurs si tu veux y rester). Là, tu as pu fabriquer des poisons, potions, et tout autre chose de ce type dans la limite du raisonnable (3 mixtures maximum). Il n’est pas sûr que tu aies réussi, ce sera à moi de le décider, décris-moi donc précisément ce que tu veux créer [et éventuellement comment tu le crées mais cela ne sera pas pris en compte, c’est de la description bonus]. Tu as pu aussi en boire avant le combat, et tu as pu tenter de jeter des sorts (notamment serviteur de métal juste avant le combat). Par contre, tu n’as pu essayer d’affronter Ana, elle était trop bien armée et de toute manière tu n’avais aucune chance. Décris aussi comment tu essayes de te libérer de ta cage, mais pas ce que tu fais/compte faire une fois dehors.

[Uvi]

-La jeune femme semblait ravie que j'accepte de participer au jeu et m’apporta tout ce que je lui avais demandé et même quelques ustensiles facilitant la préparation de potions. J’eus alors le projet de faire deux préparations : une potion de bravoure enrichie en sucre et en matière grasse ainsi qu'un poison à appliquer sur ma dague et celles d'un éventuel golem. Si la potion de bravoure m'était connue, le concentré de poison relevait de l'improvisation, et était surtout destiné à convaincre la jeune femme. Comme je ne pouvais pas plus sortir de ma cage que faire un feu à l’intérieur je fut obligé de lui donner les indications nécessaires à la fabrication de mes potions et de surveiller leur avancement à distance.
Je commençai alors par la potion de bravoure, suivant d'abord sa recette à la lettre puis ajoutant ensuite une bonne dose de sucre, de graisse animale, de jus pommes et de champignons bien coupés, la purée de cochenille contribua à ce que le breuvage reste rouge.
Pour le concentré de poison je fis bouillir le venin de serpent mélangé à une bonne dose de jus de citron. Puis ajoutai les fleurs de laurier rose. Prononçant quelques mots étranges que je voulus faire passer pour une courte incantation. Ensuite je fis verser un peu de poudre d'os humain (ingrédient inutile mais qui rendait plus crédible la mixture). Cette deuxième préparation aurait au moins le mérite d’empoisonner les plaies et les empêcher de cicatriser.
Une fois les deux potions terminée, je bus la première, elle était encore brûlante mais la douleur n'était rien à côté du plaisir occasionné par le goût de la graisse sucrée, et des quelques morceaux de champignons. Cela n'était bien sûr pas suffisant pour rattraper les repas que j'avais manqué, mais mon estomac ayant sûrement rétrécit, la potion me provoqua un état satiété temporaire.
Je pris la deuxième fiole et y trempai le fer ma dague la laissant ensuite sécher sur le bouclier dans un coin de la cage. Puis j'invoquais le servant de métal à partir d'un amas de ferraille à proximité de ma cage. Je dus plus que jamais me concentrer car cette fois ma survie en dépendait.
Quand la cloche retentis, je demandai à la jeune femme l'autorisation de garder la deuxième fiole pour finir d'empoisonner ma dague.

[[MJ] Kriegsherr]

Les manipulations avaient été effectuées et les mixtures étaient fin prêtes, quand au sort, il avait été tenté au préalable. Il avait pensé à tenter d'empoisonner également les armes du serviteur de métal.

Test de préparation de la 1ère potion (basé sur Int) : 3. Réussie pour la potion de bravoure/soupe. Ca a donc marché comme tu l'entendais. De plus, tu es immunisé aux tests de peur/volonté pendant 3 heures, tu pourras choisir librement tes actions.

Test de préparation du poison : 20. Echec critique. La mixture n'aura aucun effet, voire elle aura des effets "positifs" (cicatrise + vite, inhibe un peu la douleur, saigne moins, ...) pour tes ennemis. Evidemment, tu ne le sais pas et tu ne pourras pas t'en douter pendant toute la durée du combat au moins. Rien ne garantit non plus que si tu refais la même mixture plus tard avec les mêmes ingrédients, l'effet soit le même.

Test d'intelligence pour le serviteur de métal : 17. Echec. 2ème test [tu avais le temps] : 11. Réussite. Tu parviens à créer 1 serviteur de métal (hors de la cage) avant le début du combat).

Au, il sembla à Uvi que ses préparations avaient réussies. Sa potion de bravoure, à laquelle il avait également fait jouer le rôle de potage, lui avait redonné des forces et lui avait insufflé le courage voulu, tandis que le poison, lui, ne pouvait avoir été qu'une réussite également, d'ailleurs sa couleur était parfaite. Curieusement, peut-être même follement, l'apprenti-magicien ne chercha pas à essayer de sortir de sa cage. Il restait volontairement emprisonné dans son cube de deux mètres d'arrête. Les autres devaient maintenant être parvenus à s'enfuir de leurs prisons respectives, il restait donc probablement le seul enfermé. Il lui faudrait, s'il voulait sortir, prendre un peu de temps pour attaquer les barreaux de bois à la dague, ce temps, les autres l'avaient déjà utilisé, alors qu'Uvi, lui, était resté neutre, se contentant d'attendre. Décision étrange, car sa cage ne le protégerait en rien d'une attaque. Au contraire, elle l'empêcherait de parer, de riposter, d'esquiver et de se défendre correctement, et même de fuir si on l'attaquait, ce qui semblait plus que probable puisque l'enclos boisé ne faisait que quatre cent mètres de diamètre s'il en croyait les dires d'Ana. Celle-ci était montée sur le mur d'enceinte en bois, à une position où elle pouvait voir et être vue de son "gladiateur". Il l'entendait hurler de sa voix parmi les acclamations des spectateurs, dont la plupart huaient le magicien et se moquaient de lui. S'il restait ainsi et se faisait tuer, nul doute qu'Ana Lanklin passerait un très sale quart d'heure pour l'avoir dispensé de l'obligation d'avaler le "breuvage des dieux" comme les autres.

Test de chance : 10. C'est bon pour cette fois, mais plus le temps passera, moins tu auras de chances que personne ne vienne vers toi.

Heureusement pour le mage, jusqu'à présent, nul ne sembla s'approcher de sa cage, les neuf autres participants devaient être en train de se chercher ou de s'éviter. Pour l'instant, aucun d'entre eux ne s'approchait de la cage d'Uvi. Avec un peu de chance, ils s'entre-tueraient tous et Uvi n'aurait rien à faire, mais il ne fallait pas trop compter là-dessus : la probabilité était faible.

[Uvi]

-Les deux potions furent vite finies et je pu invoquer le golem assez vite. J'étais en train de d'appliquer le poison sur ma dague quand le gong sonna et la jeune femme s'en alla emportant les rares ingrédients inutilisés, je pouvais dès à présent essayer de sortir de la cage. Mais pourquoi donc ? D'après ce que l'on m'avait dit, elle était plus solide que toutes les autres et m'offrait par conséquent une protection supplémentaire, cependant, je demandais à mon golem de fragiliser un des bord de la cage pour que je puisse m'enfuir en cas de problème.
Je choisis donc de rester dans ma cage le temps de faire une deuxième invocation. Je savais que la difficulté augmenterait avec le nombre d'invocation mais j'avais vraiment besoin d'aide pour combattre des adultes à l'arme blanche surtout si ils avaient bus une potion les rendant frénétiques.
Pendant un certain temps, personne ne sembla se préoccuper de moi, il me sembla cependant entendre des cris de rage perdus dans les bois. Mais je n'avais pas peur pour autant, ma potion avait très bien fonctionné, et le moment venu, je serais capable de regarder Morr dans les yeux et continuer le combat.

[[MJ] Kriegsherr]

Incroyablement, l’apprenti mage ne tentait toujours pas de sortir de sa cage de bois, même si il ordonna quand même à son serviteur de métal d’affaiblir quelques barreaux pour pouvoir avoir une sortie de secours sous la main au cas où. Cette initiative était une bonne idée, même s’il était idiot de s’entêter à rester volontairement enfermé dans cette cage qui entravait ses mouvements et lui empêcherait de se défendre, d’esquiver ou d’attaquer au corps à corps comme au tir, si d’autres « concurrents » avaient demandé des armes à distance. L’impression de protection conférée par les épais barreaux de chêne était trompeuse. Ils étaient trop espacés pour offrir une quelconque protection réelle, et un homme suffisamment fort armé d’une hache ou d’un marteau n’aurait eu aucun mal à les briser d’un seul coup. Pour pousser la prise de risque à son summum dans cet enclos où le risque était omniprésent et pouvait surgir à tout moment, notre magicien doré choisit de s’accorder le temps de relancer un sort assez long et avec des chances de réussite assez minces, tout en sachant très bien pourtant qu’il ne pourrait pas arrêter le sort avant qu’il soit lancé ou se révèle raté, et perdrait donc un temps précieux, temps pendant lequel il serait vulnérable. Si le sort réussissait, évidemment, il serait dans une meilleure position, mais la victoire ne lui serait pas acquise pour autant. Bref, il prenait inconsciemment, par son action, tous les risques, sans même avoir la certitude qu’ils seraient payants et que cela en vaudrait la peine.

Test d’int -4 : 8. Echec. Je suis très généreux (c’est la dernière fois), je considère que tout ce passe dans le temps nécessaire pour lancer (le sort a une durée de 6 actions).
Test de chance : 19.

Comme il était probable, le sort échoua. Mais ce n’était pas tout, le risque le plus urgent venait d’apparaître de derrière un arbre à une dizaine de mètres d’Uvi à peine. Un énorme barbare armé d’une hache à deux mains et barbouillé de sang séché, des crânes humains assez frais pendant à sa ceinture, attachés par leurs cheveux, venait de faire son apparition. Visiblement il avait affaire au « champion », et celui-ci n’avait eu aucune pitié par le passé, puisque nombre des têtes à sa ceinture avaient appartenues à des femmes qui étaient visiblement mortes dans la terreur et la douleur, d’après leur dernière expression. Levant sa hache en poussant un cri de guerre sanguinaire, il chargea lourdement vers Uvi qui était encore enfermé dans sa cage, et n’était pas sûr d’avoir le temps de s’enfuir par l’endroit fragilisé avant que le champion ne parvienne à sa hauteur et ne puisse le frapper… Mais avait-il d’autre choix viables que la fuite, de toute façon ? Au corps à corps, il ne ferrait pas le poids contre cette brute, c’était clair comme de l’eau de roche.

Je reprécise une nouvelle fois que non seulement ta cage ne t’offre aucune protection d’aucune sorte, mais qu’elle t’interdit au contraire toutes les actions de combat, y compris les parades et les esquives. D’autre part, je n’ai jamais dit qu’elle était plus solide que les autres (elle est même moins solide et de très loin que les autres, bien qu’elle soit « spéciale »), comme tu le constaterais si tu explorais « l’arène ».

[Uvi]

-Je ne parvins pas à effectuer la deuxième invocation, mais à peine je relevais la tête du tas de ferraille qu'une brute courrait vers moi en hurlant.
J'avais prévu de tuer mon prochain adversaire par empoisonnement, mais celui-ci n'était apparemment pas ouvert à la diplomatie et avait déjà survécu à de nombreux tournois. Il ne servirait donc probablement à rien de lui proposer de boire du poison. Je poussai avec mes pieds de toute mes forces sur le bord de la cage fragilisé tandis que l'homme se rapprochait. Pour gagner un peu de temps je demandai au golem de l'attaquer et d'essayer de le tuer. Moi de mon côté je continuais à forcer sur le bois, l'homme, ou devrait-je dire le monstre sanguinaire était maintenant proche. Je savais pertinemment que si je ne quittais pas la cage maintenant, la prochaine fois cela serait pour rejoindre l'estomac de mon assaillant. Je fis une courte prière à Sigmar.

Désolé pour le retard et la taille du post, je vais me rattraper

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C’était une véritable course qui se déroulait entre Uvi et le champion, une course de vitesse dont l’enjeu n’était autre que la vie du magicien doré, ce qui avait au moins l’avantage de le galvaniser et de lui donner des forces supplémentaires. Il n’avait pas peur, grâce à sa potion de courage, mais s’il gardait parfaitement le contrôle de lui-même, son corps libérait toutefois l’adrénaline et les autres substances qui permettaient à un homme en danger de se surpasser. Serais-ce suffisant pour que l’apprenti sorcier ait le temps de fuir la brute sanguinaire ? Rien n’était moins certain, mais heureusement, quand il aperçut le serviteur de métal, le champion se détourna d’Uvi pour frapper cet adversaire qui pouvait se défendre. Mais il n’était pas certain que le pantin de fer triomphe de son adversaire, aussi son créateur et maître mit-il ce laps de temps pour défoncer les barreaux de la cage et tenter de courir hors de vue de son ennemi.

Le champion a le profil d’une goule (voir bestiaire), si ce n’est qu’il n’a pas les « griffes souillées » d’une goule. Il est équipé d’une hache à double tranchant (22+1d10 dégâts, 10 parade, lente et percutante).
Attaque du champion sur le serviteur de métal : 6. Il touche. Parade du serviteur de métal : 1. Réussite critique. Il parvient à dévier totalement l’attaque.
Riposte du serviteur de métal : 9. Echec.
Test de For d’Uvi pour savoir s’il a le temps de défoncer les barreaux affaiblis et de s’enfuir : 10. Echec.

Uvi parvint à briser ses barreaux et à s’extraire de la cage, pendant que, à une dizaine de mètres de lui, dans une bruit de métal assourdissant, le fer de la hache du barbare rencontrait le « bras-arme » du serviteur de métal, qui s’évasa pour qu’au lieu de l’entamer et de l’affaiblir, le redoutable tranchant de la lourde hache glisse et ne fasse aucun dommage. La manœuvre réussit parfaitement et le champion en fut contrarié. Mais, en voyant que sa cible humaine était sortie de sa cage et commençait à fuir, il se désintéressa de son ennemi métallique et fonça à la poursuite d’Uvi. En faisant cela, il s’exposait à une riposte du serviteur de métal dans son dos, mais il ne doutait pas de parvenir à distancer ce lent assemblage de fer. Le magicien doré avait deux choix devant lui, tenter d’affronter le barbare ou essayer de le distancer à la course, après quoi son serviteur le rejoindrait à « l’abri » (et il ne serait pas suivi car le champion s’était désintéressé de lui). L’un comme l’autre pouvait marcher.

[Uvi]

-Alors que le cannibale s’apprêtait à détruire la cage en me découpant d'un coup de hache à deux mains, mon serviteur s'interposa et se prit un coup magistral, par chance le coup ripa laissant le golem indemne. Voyant cela l'homme contourna le golem pour s’approcher de moi.
Je parvint à ma libérer et sortir de ma cage mais je dus me jeter hors de portée de sa lourde hache. Car si sa hache pouvait détruire mon bouclier et me décapiter d'un coup, elle était peu maniable comparé à mon épée courte.
De front, je n'avais aucune chance, mais en le prenant par surprise, j'avais peut-être une chance. J'ai trouvé alors une stratégie, tandis qu'il me poursuivait je tournais autour de la cage de façon à ce qu'il soit toujours à l'autre extrémité. Ainsi, je pouvais rester à l'écart sans que le golem ne voie sa faible capacité mouvement l’empêcher de se battre. Je pensais pouvoir continuer ce jeu longtemps, du moins jusqu'à la mort de l’anthropophage ou jusqu’à ce qu'il s'en lasse et décide de s'en prendre au golem. Auquel cas je profiterai de sa diversion pour le contourner et le poignarder violemment.
Je ne ressentirai pas le moindre remord à le tuer, après tout, à ce stade là ce n'était plus vraiment un homme et de plus c'était une défense tout à fait légitime que de mettre fin à une vie qui voué à commettre des atrocités telles que de se nourrir de corps morts.

[[MJ] Kriegsherr]

]Le sorcier doré en herbe choisit donc une solution intermédiaire : il n’allait pas tenter de fuir pour semer son adversaire, ni l’affronter face à face, mais essayer de le lasser ou de l’avoir à l’endurance sur un parcours autour de la cage. Cependant, ce plan, s’il n’était pas bête, négligeait plusieurs réactions possibles pour la brute sanguinaire, et misait aussi sur sa faiblesse. Celle-ci pouvait très bien choisir de démolir la cage, mais elle pouvait rattraper Uvi à la course et lui planter sa hache dans le dos. Nul doute qu’avec une plaque d’acier d’une trentaine de centimètre de hauteur qui lui traverserait le corps, le magicien serait mien bien en point. Il se pouvait aussi que le champion soit trop fort au corps à corps et que même face à l’apprenti sorcier et son serviteur de métal, il puisse vaincre...

Test de force pour Uvi : 9. Raté.
Test de force pour le barbare : 9. Réussi. Test pour savoir s’il veut t’immobiliser ou te donner un coup : 19. Donner un coup.
Attaque du barbare : 13. Raté.
Attaque du serviteur : 16. Raté.

Alors qu’Uvi essayait de mettre son plan en application, le champion assoiffé de sang et avide chair humaine fraîche le rattrapa et choisit de balancer sa lourde hache vers le fuyard. Le fer de l’arme passa à quelques centimètres du dos du sorcier doré. Le serviteur tenta aussi une attaque sur le passage du champion, mais, trop lent, il manqua sa cible. L’application l’avait prouvée : le cirque du magicien pouvait se révéler dangereux, notamment si le barbare courrait plus vite que lui et s’il réussissait à le frapper dans le dos avant qu’il ne soit trop affaibli par le serviteur. Toutefois, son attaque manquée avait replacé Uvi exactement dans la même situation qu’avant son plan. Allait-il choisir de le poursuivre ? Ou choisir une des autres options qu’il avait précédemment, à savoir la fuite conventionnelle ou l’affrontement ? Aucun choix ne semblait dépourvu de risque, peut-être aucun n’était-il meilleur que les autres, mais pourtant, de celui que devait faire Uvi chaque seconde dépendait sa vie...