Les Montagnes sont depuis l'aube des temps le domaine des Nains : c'est là, parmi les pics colossaux et les précipices vertigineux, qu'ils bâtirent jadis d'immenses forteresses souterraines.
Contrairement à l’entrée du hall, parfaitement silencieuse, les nains qui avaient bâti cette porte ne souhaitaient pas cacher leur art, bien au contraire. Les engrenages cliquetaient gaiement tandis que chaînes et poulies s’actionnaient, parfaitement visibles contre le mur intérieur de la salle désormais ouverte. Gormil n’était pas ingénieur mais même lui était capable de voir qu’au moins la moitié des mécanismes présents ne servaient pas à actionner la porte et comme nulle volée de carreaux n’était en train de lui perforer l’armure, il était presque certain qu’il ne s’agissait pas d’une série de pièges cachés non plus. Une série de claquements secs résonna brièvement dans le silence lourd et, après une rapide inspection, révélèrent plusieurs alcôves en hauteur, plongées dans l’obscurité.
Levant son anneau au dessus de sa tête, l’apprenti augmenta la force de la rune de lumière jusqu’à son maximum, chassant l’obscurité jusque dans les recoins les plus lointains, avant d’éclater de rire en se cachant les yeux devant ce que cachait ces fameuses trappes. Des miroirs, forgés dans l’argent et polis avec soin, orientés pour illuminer la salle au mieux. Le forgerune avait dû rater la lanterne maîtresse dans le hall, gâchant de ce fait l’effet des ingénieurs de jadis. Mais il ne s’était pas aventuré dans les profondeurs de Karak Azul seulement pour de simples jeux de lumière, non, il était là pour leurs archives et les secrets qu’elles contenaient. Et ces archives étaient là, devant lui.
Des dizaines de rayonnages, montant à près de six pieds de hauteurs, méticuleusement classés et indiqués par de graves plaques de bronze. Thungni soit loué et que soit loué aussi l’esprit méthodique du petit peuple, si ces ingénieurs avaient été aussi innovant que ceux de Zhufbar, Gormil aurait été bon pour plusieurs semaines, si ce n’est plus, de recherches éprouvantes dans ces halls silencieux. Des plaques de bronze, il passa bien vite aux étagères de pierre. Celles contenant le déroulé des échanges commerciaux s’avérant bien vite creuses, pour sa recherche du moins, il passa aux alliances et aux rancunes, passant rapidement sur les différents feuillets d’acier, le papier ne résistant pas assez au passage du temps au goût des nains, en plus d’être complexe à fabriquer sous terre. Rien ici non plus, ne restait guère plus que les rapports comptables. Des tomes et des tonnes de colonnes finement gravées, traitant de vente, d’achats et d’impôts du roi, jusqu’à l’apparition de la mention salvatrice, enfin, celle d’une branche de la guilde des runeurs, une branche lointaine, dans la direction de Vala-Azril-Ungol. Ce dernier point était bien moins réjouissant qu’espéré, mais qu’importe, Gormil avait désormais un nouveau but et il lui faudrait du temps pour se préparer à cette nouvelle expédition.
Préparant à nouveau son brave Branazul, il chemina à ses côtés une fois la porte secrète du Hall refermée. Il n’allait pas y échapper, c’était certain qu’il allait devoir faire un rapport à la guilde des ingénieurs pour la demeure des Drekbran et probablement aussi commencer à forger des armes et du bon matériel pour les deux cousins si il voulait les emmener avec lui. De toute façon, il était hors de question qu’un apprenti maître des runes s’approche seul à moins de soixante lieues de la Reine, même en passant par l’Ungdrin qui la relie au Pic de Fer, l’emprise de Belegar étant trop faible pour permettre une circulation sans risque.
Et c’est dans ce post que nous sert cette très belle réussite ^^
Pour le prochain ça va être l'heure de forger x)
Forgeron, baston, exploration. Les trois huit d'un vrai forgerune
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Cotte de mailles naine: Protection de 9 points partout sauf au niveau de la tête. Marteau de forgeron: Inflige 20+1d8 points de dégâts, 10 points de parade, possède les attributs assommant, lent et percutant
Si le retour vers le Pic de Fer se fit sans encombre, l’odeur de chair grillée apprit rapidement à Gormil qu’il n’avait échappé que de peu à un funeste sort. Des dizaines de tas de cadavres étaient méthodiquement empilés par les brise-fers et les gardiens des forges avant d’être carbonisés pour éviter la moindre contagion, preuve qu’une attaque skaven venait d’avoir lieu à ce niveau. Rien de bien méchant visiblement et, dans son fort intérieur, le vieil apprenti plaignait plus les guerriers affectés aux fonderies que les veilleurs, devant soutenir ces derniers sans avoir droit à la même protection. Mais bon, tel était le prix de servir une guilde plutôt que de dépendre de la citadelle. Le forgerune salua au passage l’escouade de douze marteliers gardant les portes de ce niveau, eux n’avaient sans doute même pas vu le combat. Il sentit ses lèvres s’étirer en un petit rictus satisfait en regardant la moue boudeuse et ennuyée des plus jeunes être fermement rabrouée par leur aîné, nettement plus renfrogné. La garde des niveaux inférieurs était vue comme une punition pour les marteliers, une veille longue sans la moindre chance de s’illustrer, les menaces étant interceptées en amont comme aujourd’hui. C’est pour ça que les gardes les plus avides de gloire y étaient envoyés, histoire de leur rappeler le vrai sens de leur fonction et vu les armures luisantes de ceux-ci et les remarques acerbes du garde de la porte, ils avaient visiblement commis une belle incartade. L’un d’entre eux s’approcha de Gormil pour accomplir son devoir :
-« Nom, clan et raison de la demande pour pénétrer dans les halls de Karak Azul. »
Le gantelet de son supérieur claqua sans ménagement sur le casque du jeune martelier, qui tituba en avant sous le choc.
-« Par la barbe de Tumbar mon ancêtre, respecte tes aînés courtaud. Tu représentes le Roi-Thane, les marteliers et ton clan, le bleu, alors fais-y honneur ! Et utilise tes yeux foutre-raki. »
Se massant douloureusement l’arrière du crâne, le sermonné repris son inspection, correctement cette fois-ci. Constatant la qualité de l’armure, le livre porté au côté et la rune de la guilde des runeurs marquant le chanfrein de Branazul, il essaya d’en tirer le maximum d’éléments avant que son chef ne mette fin à son sursis.
-« Alors courte-barbe ?
-Mes excuses forgerune du clan Thungni, quel est votre nom et quelle est la raison de votre venue à Karak Azul ?
-Je m’appelle Gormil Thorakfind du clan Thungni et quant à ma raison, c’est simple, je rentre chez moi pour reprendre mes travaux.
-Au nom du Roi-Thane Kazador Cordetonnerre Donarkhun, vous êtes le bienvenu au Pic de Fer, puissent les ancêtres vous garder.
-Petit, tu n’oublies pas quelque chose ?
-Oh, vous pourrez trouver un soigneur dans le sixième couloir sur votre gauche après ces portes.
-Ben voilà, quand tu veux. »
L’autorisation enfin donnée, Gormil entra tranquillement dans la cité souterraine, tant pour ménager ses blessures que pour se reposer du stress engendré par l’exploration de couloirs perdus et s’occupa consciencieusement de Branazul avant de s’effondrer sur son lit de pierre, grognant à cause des plaies nouvellement bandées. Il avait reçu une petite tablette d’acier, signe d’une commande, qui avec l’ajout de ses propres projets allait lui prendre plusieurs semaines. Il soupira mais au moins cela supprimerait la question de quoi faire le temps que les deux cousins rentrent de leur expédition.
Descendre dans les niveaux inférieurs pour se procurer des métaux, remonter à la surface pour du cuir solide, se rendre chez le commanditaire pour prendre les mesures pour l’armure de sa fille et esquiver les outils lancés par son vieux maître durant l’apprentissage d’une nouvelle rune pour le mineur prometteur. Rien de bien risqué mais très peu de temps pour soi, d’autant plus que l’apprenti manqua par deux fois l’inscription de ses runes, gâchant de la pierre et de l’acier dans le processus. Ajoutant à cela les livraisons et les leçons avec Branazul, le temps fila entre ses doigts plus vite que de la bière dans le gosier d’un nain, le laissant pantois lorsque l’expédition de vivres et de matériel envoyée aux Huit Pics revint. Gormil n’avait qu’à peine eut le temps de tracer les premiers schémas de ses brassards, accaparé qu’il l’était par ses projets professionnels et pourtant il devait déjà repartir en suivant l’Ungdrin en direction du nord. Prenant ses affaires et harnachant, il se dirigea tranquillement vers le hall où se trouverait les deux cousins...
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Cotte de mailles naine: Protection de 9 points partout sauf au niveau de la tête. Marteau de forgeron: Inflige 20+1d8 points de dégâts, 10 points de parade, possède les attributs assommant, lent et percutant
Le hall se trouvait dans les profondeurs, un peu au dessus des niveaux dédiés aux mines. En vérité, le placement d’un endroit si grand si loin des centres vitaux de la cité pouvait sembler obscur aux étrangers qui en arpentaient parfois les dalles, pourtant ce choix antique ne découlait d’aucune folie des nains d’antan, surtout lorsque l’on regardait l’endroit pour ce qu’il était: un carrefour commercial. L’Ungdrin Ankor reliait autrefois tous les royaumes du petit peuple et si il fut ruiné lors des Temps du Malheur, les travaux de restauration s’évertuaient à rendre praticables les larges artères de jadis. Et si le réseau des citadelles du sud était encore coupé de celui du nord, il alimentait toujours en armes et en guerriers les Huit Pics.
Le convoi qui revenait de la cité assiégé était là, devant les yeux de l’apprenti forgerune, et il transportait tout autant richesses et artefacts que nains fourbus ou blessés ayant obtenu du roi Belegar le droit de se reposer à Karak Azul et de Karak Azul l’hospitalité, même si il n’était secret pour personne que cet accueil tenait plus à l’influence du vieux Thorek, qui soutenait personnellement cette reconquête, et du seigneur des runes Ordrik, toujours à la recherche de l’Enclume des Ancêtres, qu’à la volonté du Roi-Thane Kazador. Mais ces considérations politiques n’avait que peu d’intérêt pour Gormil qui était juste venu s’adjoindre les services des deux cousins, Sven et Alrik.
C’est par la grâce de leurs boucliers, qu’il avait lui même fabriqué, qu’il les reconnut parmi les membres du convoi. Il héla les deux compagnons au milieu du brouhaha mais sans effet. Enchaînant assez de jurons pour faire rougir un forgeron, Thorakfind se démena pour traverser la foule de proches et de vétérans, jouant des coudes et bénissant son armure lorsqu’un nain marchait par inadvertance sur l’un de ses pieds. Il lui fallut quelques minutes pour arriver à destination mais comme le disait le vieil adage, tout vient au nain qui sait attendre.
-« Alrik, Sven ! Salut, j’ai à vous parler affaires mais pour l’amour de Valaya, ça attendra qu’on ait trouvé une taverne qui ne soit pas plus pleine que les coffres du Haut Roi »
La recherche en elle même prit du temps, plus qu’escompté et c’est finalement en remontant de pas moins de cinq niveau que les trois nains trouvèrent enfin de quoi discuter, ripailler et surtout, se désaltérer. Le marteau d’or, puisque c’était le nom du lieu, offrait de la bonne bière mais surtout de généreuses parts d’un rôti de sanglier au miel sur lit de champignons, le tout dans un endroit plutôt calme selon les critères nains, c’est à dire que les chants et les jeux ne commençaient pas avant que la taverne ne soit remplie.
Là, Gormil écouta le récit des aventures des deux cousins, comment ils avaient escorté le convoi et participé aux roulements des guerriers dans la Reine des Profondeurs Argentées, bien que de part leur jeunesse, ils ne purent participer pleinement à l’effort de guerre, réservé aux vétérans même si comme le disait un sombre adage depuis quelques années, « Une année de service aux Huit Pics en vaut dix partout ailleurs ». L’apprenti runeur parla des progrès de sa quête, tout en restant vague, et des dangers rencontrés dans les racines du monde. Ces dangers appelant protection, il en vint au cœur du sujet, en demandant à nouveau aux deux guerriers de lui servir d’escorte pour arpenter la voie souterraine, et comme tout travail demande salaire, Gormil leur proposa la même paye qu’auparavant mais cette fois-ci adjointe au cadeau de deux casques pour couvrir les têtes nues des deux jeunes dawis, dans le mélange courant chez les nains de cadeau et de paiement en nature.
L’hésitation fut courte, leur clan ayant octroyé une permission d’une seizaine à tous ceux revenant d’expédition, les deux cousins avaient toute liberté d’accumuler un petit pécule durant ce temps et même, pourquoi pas, de se lier avec un nain d’une des guildes prestigieuses...
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À la grande déception de Gormil, préparer une expédition, aussi courte fut-elle, n’était pas de tout repos. Sans compter que si il n’avait pas été contraint par la durée de permission des deux cousins, l’apprenti forgerune ne serait certainement pas parti sans se fabriquer une bonne canne de marche, peut être en bois histoire d’améliorer un peu plus son travail du bois. Mais entre cela et ses différents projets personnels, les gantelets à lames arrivant en tête, ou les occasionnelles commandes qu’il recevait, le Thorakfind payait le nombre d’heures limitées en une journée. Qu’à cela ne tienne, il était encore jeune selon sa guilde, à peine un longue-barbe, et tout cet exercice ferait un peu travailler sa mauvaise jambe, surtout qu’il s’empâtait à trop rester dans la forge.
En attendant, il devait organiser lui même le matériel dont ils auraient besoin pour cette aventure dans l’Ungdrin Ankor et même si, Valaya soit louée, Alrik et Sven apporteraient avec eux leur matériel et autres outils, notamment pour s’éclairer, le runeur devait se procurer assez de nourriture pour le trajet et ses propres équipements. Alors il fit ce que ferait tout bon nain dans sa situation : il demanda conseil à ses aînés.
Pour être plus exact il demanda conseil à ses aînés et ceux possédant plus de sagesse que lui en ce domaine mais toujours en dehors de la guilde des maîtres des runes, le secret des recherches des différents membres restant une tradition par trop ancrée dans l’instinct de ses membres. Ça et le fait que le vieux Gotrek lui aurait certainement lancé une paire de pinces pour ne pas l’avoir consulté sur ce projet, ainsi que probablement l’enclume une fois qu’il aurait arraché à son apprenti les raisons du dit voyage. Non décidément, mieux valait éviter de demander conseil de ce côté-ci. Alors Gormil se tourna vers les maîtres des voies souterraines, ceux qui les arpentaient tant que leur souffle animait leur barbe et que les anciens passages n’étaient repris. Toutefois trouver un vieux ranger ne fut pas chose aisée, restant rarement au même endroit, ceux des errants qui choisissaient d’explorer l’Ungdrin Ankor avaient le don de ne jamais s’arrêter deux fois dans la même taverne. Mais demander conseil à un ranger, aussi insaisissable fut-il, restait toujours plus simple que d’obtenir ces mêmes informations auprès des veilleurs qui formaient presque une société close au sein de celle des nains, gardiens de leurs propres traditions et mémoires.
De sa longue discussion avec Kardun aux yeux d’or, Gormil Thorakfind retint trois grands savoirs : toujours prendre plus de rations que nécessaire, toujours s’attendre au pire et ne jamais faire concours de boisson avec un nain n’ayant pas bu autre chose que de la bière de voyage lors du dernier mois. Certes pour son projet la dernière information était de loin la moins utile mais aux yeux du forgerune dont la tête semblait accueillir les grandes fonderies de Karak Azul, celle-ci y acquérait une sagacité propre.
Rien qui ne l’empêcha toutefois de se présenter le lendemain au croisement du Pic de Fer pour partir avec ses deux gardes dans les profondeurs...
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Son paquetage était plus gros que prévu, alourdi par les rations de voyage et un couchage portatif, nom vague qui recouvrait en fait un petit ensemble de couvertures de laine tressée pour pouvoir dormir sur le sol de pierre mais à son âge, il pouvait bien se permettre de penser à ses vieux os. Et puis bon, au fond c’était Branazul qui allait porter le plus gros de la charge, même si ses fontes resteraient majoritairement vides, prêtes à transporter ses trouvailles. Par la barbe de Thungni son ancêtre (au sens général car même si il ne pouvait tracer sa lignée directement jusqu’à lui du fait de sa naissance, sa capacité à forger les runes montrat bien qu’il en descendait), les deux cousins l’avaient même convaincu d’investir dans une sorte de petite luge démontable si jamais il fallait déplacer un artéfact plus volumineux que prévu.
Alors ils avancèrent, foulant de leurs pieds une voie communément empruntée par les marchands de jadis mais parcourue uniquement par des convois armés aujourd'hui. Gormil savait qu’il aurait été plus simple, et plus sûr, de la suivre en s’intégrant dans une des expéditions en direction de Vala Azril Ungol mais cela aurait posé le risque de devoir expliquer cette soudaine volonté de se rendre sur ce qui est sans doute le front le plus actif de la race naine. La sécurité ou le secret, le choix était aisé, et les forgerunes n’avaient jamais été très bavards quant à leur savoir. Au moins le voyage n’allait pas manquer de distraction, de l’observation de l’art des ancêtres aux petites retouches à faire sur les casques en écoutant les aventures des deux jeunes guerriers, de leur long trajet tranquille à la fureur des lignes arrières (et si les lignes arrières étaient si mouvementées, que devait être le front). Ça et les multiples interruptions où, par prudence, l’un des cousins leur intimait de se dissimuler pour éviter quelque danger.
Au bout du troisième jour de marche, une marche relativement rapide pour des nains, ils arrivaient dans la périphérie de la cité aux Huit Pics, loin du tumulte des combats mais aussi des secteurs tenus par les nains. De toute façon, à seulement trois, quatre en comptant le bouquetin mais deux en ne comptant que les vrais guerriers, ils ne devaient se fier qu’à leur discrétion pour survivre. En attendant il leur fallait trouver l’entrée, probablement dissimulée, comme absolument tout ce qui avait été fait par les anciens. Et puis il avait encore ses projets à terminer une fois rentré donc moins il perdait de temps ici, plus vite il pourrait en revenir à sa forge.
Au loin résonna un cri, un cri en khazalid. Saint Grungni.
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Là, un nain, un mineur, seul. Et sept skavens. Ce second point allait s’avérer plus complexe surtout que, encore une fois, la hache de lancer alla se perdre à plus de deux pas de sa cible. Décidément Gormil ne serait jamais vraiment un guerrier mais ce nouvel échec n’empêcha pas les deux cousins de percuter le petit groupe de skaven avec force violence, projetant ici une gerbe de sang et là ce qui ressemblait fort à un morceau de bras. Engager ces deux gardes du corps était parmi ses meilleures décisions de ces soixante dernières années. Au moins, Branazul était hors de danger pour une fois mais maintenant l’effet de surprise était passé et le combat allait réellement s’engager.
Par la barbe de Thungni, que ces foutus rats étaient rapides, même en étant pris par surprise, ils arrivaient à contre-attaquer avant même que le petit groupe de nains ne puissent leur asséner un second coup, ou un premier dans le cas de Gormil. Mais Valaya soit louée, plus de la moitié s’empêtra dans leur nombre et l’un d’entre eux tomba même par terre. Moins bonne nouvelle, deux skavens se jetèrent sur le vieil apprenti, bien décidés à l’occire séance tenante. Dans la panique, ce dernier ne réussit à détourner aucun des deux coups et dû encaisser le choc des armes sur son bras et l’une de ses plaques ventrales. Les ancêtres merci, il ne constata aucune rayure sur l’acier, même si il pouvait déjà pressentir les gros hématomes qui allaient se former aux points d’impact. Foutus hommes rats. Plus de rage que de raison, le nain agita son marteau en tournoyant face aux couinements, probablement moqueurs, des deux skavens. Heureusement, les deux cousins furent plus efficaces que lui en achevant le premier des skavens. Quant au mineur, il avait réussi à profiter de la diversion pour enfoncer le pic de sa pioche en travers du crâne d’un des rakis lui tournant le dos. Gormil ne pouvait qu’imaginer l’air ahuri de celui qui s’était retourné pour chercher à savoir pourquoi son camarade s’était tu, mais la vision devait certainement en valoir la peine.
Et un autre de ces chiens venait à nouveau de bondir sur le forgerune, forgerune qui l’attendait cette fois-ci. Son marteau était trop lent pour intercepter la lame rouillée? Soit. Gormil reporta tout le poids de son arme sur sa main gauche pour saisir la pitoyable arme skaven de la main droite. Du fer mité de rouille contre de l’acier nain de la meilleure qualité? Une issue déterminée à l’avance. La lame se brisa à la jonction du manche sous le mélange de pression et de torsion infligé par le nain en armure. La nuque du rat suivit le même chemin lorsque le marteau de Gormil parvint à atteindre la cible immobile. Si le porteur laissait à désirer, au moins l’arme avait su prouver sa redoutable efficacité. Et pendant ce temps, haches et pioche s’abattaient sur les quatre skavens survivants, arrachant de la fourrure et de la chair des os faméliques. Alors qu’un autre raki s’effondrait mort au sol, les trois derniers décidèrent d’un accord commun et tacite de prendre la fuite au plus vite. L’échauffourée ne devait pas avoir durée plus de quelques dizaines de battements de coeur et déjà tout était fini, avec quatre cadavres sur le sol. Et déjà la jambe de Gormil se rappelait à son bon souvenir, le boitement reprenant avec d’autant plus d’élancements qu’il avait forcé sans réfléchir sur son membre affaibli. Au moins le mineur allait bien, à vrai dire il semblait même que le vieux nain ait été le seul blessé. Il maugréa sur le fait de laisser faire les guerriers faire leur travail sans s’en mêler la prochaine fois avant d’être interrompu par l’inconnu qui s’inclina devant eux:
-“Ganzir Barazul de Vala-Azril-Ungol, à votre service et à celui de votre clan. Merci de m’avoir tiré de cette situation difficile, j’ai bien cru que j’allais devoir rejoindre mes ancêtres avant l’heure. Vous venez de la voie d’Azul je suppose?”
Les politesses d’usage furent promptement échangées, chacun assurant l’autre parti de sa plus prompte diligence avant que le jeune nain, une courte barbe qui ne devait pas avoir plus de vingt cinq ans, ne pointe la nécessité de quitter rapidement la scène de l’affrontement car, selon lui, des skavens risquaient de revenir à cause des survivants. À défaut, quelque créature errante ne manquerait pas d’être attirée par le fumet du sang et de la chair fraîche.
Comment le nouvel arrivant arrivait à parler autant après avoir échappé de si peu à la mort et tout en les guidant à travers les tunnels sans jamais sembler prendre le moindre repère, celà était au-delà des capacités de compréhension de Gormil. Toujours était-il qu’après ce qui avait semblé au vieux nain être des heures de marche, Ganzir n’était à court ni de souffle, ni de salive et même lorsqu’il fallait se cacher pour échapper à quelque ennemi, il ne semblait pouvoir s'empêcher de murmurer à propos de la menace.
“Et donc là, cette machine étrange et brinquebalante des rakis, maudite soit leur race, cette machine prend d’un coup une couleur verdâtre et explose, me projetant contre le mur. Alors soit, ça a rebouché le boyau duquel ils sortaient mais ça m’a aussi séparé de mon équipe, et plutôt que de risquer de leur rouvrir un passage, j’ai dit aux autres de sécuriser la mine avant tout et de ne pas m’attendre puisque je reviendrais par d’autres tunnels. Et c’est là que je suis tombé sur les sept saletés dont vous m’avez aidé à me débarrasser. Encore merci d’ailleurs, je n’aurais pas pû regarder mes ancêtres en face si j'étais mort d’une façon aussi stupide, j’aurai été le premier depuis Magnar il y a toute ces années. Bon faut dire qu’il n’avait pas un devoir facile, un veilleur de la l’Antique Lignée au service du seigneur Duregar, le frère du roi et notre …”
Quand les quatre nains s’arrêtèrent pour la nuit, le forgerune avait pu redécouvrir toute une histoire de la Reine des Profondeurs Argentées à mesure que leur guide enchaînait les anecdotes sur telle statue que le groupe passait ou sur tel pont qu’ils franchissaient. Heureusement, ils n’avaient plus que quelques heures avant d’arriver à proximité du hall que tentait de restaurer le clan du mineur, ce dernier ayant été absolument intransigeant sur le fait que c’était là la moindre des choses que de leur offrir l’hospitalité…
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