[Catuvolcos] Pair de mes pères

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] Le Faussaire
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[Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

<< Ni la tour de pierre, ni les murailles de bronze travaillé,
ni le cachot privé d'air, ni les liens de fer massif,
ne peuvent enchaîner la force de l'âme. >>
Jules César, par William Shakespeare - acte I, scène 3.



***

Des mois s'étaient écoulés depuis l'escapade sous terre. De longs mois tièdes, humides et poisseux comme un marais en fournit tant. Des mois de réjouissance d'abord, puis de quiétude, et d'ennui. Malgré la résurgence du lac et le renouveau des brumes, rien n'était apparu après la déconvenue de ces rongeurs si bavards. Rien, pas même un signe du ciel ou de la lune. Rien, sinon le vent moite et les embruns timides des marécages environnants. Le froid était venu, puis repartit quelques temps, puis revenu de plus belle. L'eau n'était jamais partie. Jamais.

Tout cet immobilisme avait fini par s'imprégner dans la cervelle de Catuvolcos. Il répétait les mêmes gestes chaque jour, les mêmes chansons chaque soir, les mêmes réflexes chaque matin... En vain. Il avait les mêmes conversations, avec les mêmes personnes, jour après jour, jusqu'à ce que la fatigue ou l'ennui ne l’assomme jusqu'à l'aube prochaine...

Ainsi, le jour survint où le druide, excédé par cette torpeur spirituelle, s'exila sans regarder en arrière. Il n'était pas venu sur ces terres pour sarcler des racines, après tout. Seul et sans guide, il se dirigea d'abord à l'instinct, aiguillé par ses propres envies, bousculé par le terrain parfois hasardeux qui l'entourait. Cherchant le soleil, il se mit à le fuir, à le guetter, à le chercher puis à s'en détourner. Cette errance le mena dans des terres inconnues, moins nauséabondes, mais tout aussi humides. Une fois, au loin, alors qu'il trônait sur une colline détrempée, il aperçut des bosses, des pointes glabres et vertigineuses, perdues à l'horizon. A cette distance, elles semblaient immensément anciennes, puissantes et isolées. Peut-être était-ce la clé de cette situation. Peut-être était la solution à cette énigme, à ce mutisme que Danu lui avait imposé. Peut-être que la terre qu'il foulait à présent était trop jeune, trop agitée pour communiquer convenablement avec lui. A moins que le problème ne soit ailleurs. Il pouvait prendre un millier de directions, il y avait des centaines de raisons ou de possibilités qui pouvaient expliquer ce mutisme, et lui seul pouvait... Lui seul pouvait choisir, décider, et peut-être même trouver.

Il était ainsi dans une cuvette, au sommet d'une vaguelette herbeuse, coincé dans cette bassine de terre, couvert par les nuages. Vers l'Ouest, les montagnes et les collines dressaient leur front. Peut-être gardaient-elles des secrets enfouis, des rites inachevés, des refuges oubliés ?

Vers le Nord et l'Est, les marais se dérobaient par endroits, nimbés de brumes. Peut-être contenaient-ils d'autres secrets inavoués, d'autres sépultures anciennes, ou même des cercles abandonnés ?

Vers le Sud, la civilisation sortait petit à petit son manteau de suie. Là, nulle aubaine ne semblait se dessiner. Rien que la forêt, les routes pavées, les gens sérieux, "bien" habillés.

Avance.
Oui, il fallait avancer. L'aube, venait tout juste de se lever. Image
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Pendant un temps cela fut plaisant de pouvoir, prendre du bon temps se reposer, le petit hameau perdu au fin fond des terres Jutones avait toujours du travail pour une paire de bras vigoureux. Les journées passèrent, travail en forêt, travail de la terre, je profitai de mes temps libres pour retourner sous terre au temple nouvellement consacré pour méditer, me recueillir. Il fallait me préparer aussi tant physiquement que sur le plan du matériel pour mon départ qui je le sentais au fond de mes tripes n’allait pas tarder, j'étais comme ça l'appel de l'inconnu était trop fort en moi. Enfin nous les druides d’Albion avions cette fibre, celle de l’errance aux quatre coins de l'île servant tour à tour les différentes tribus.

Je nageais tous les jours dans le lac, filant sur l’eau glaciale en effectuant de grandes brassées, je me remis à courir dans les collines aux alentours, fis des concours de soulevés de pierres avec les hommes forts du village et bien sûr m’entraina à la hache dans des combats amicaux, il fallait dire que ces jutones étaient des coriaces pas comme les hommes fragiles qui vivaient trop chichement dans leurs grandes villes plus loin de Marienburg.

D’ailleurs je me rendis compte que le combat à deux mains depuis que mon ancien camarade le chevalier de Mavignon n’était plus là pour me donner des cours, n’étais pas pour moi, préférant me battre seulement avec ma hache et avoir mon autre main libre. Je donnai gracieusement mon épée courte, au hameau je savais qu'elle serait bien utilisée. C’en était pareil pour mes hachettes de lancer, elle m’avait suivi depuis mon départ d’Albion mais il était temps de s’en débarrasser, voyager seul impliquait de ne prendre que le nécessaire. Après avoir appris aux jeunes du village comment les lancer je leur donnais, heureux comme tous ils passaient leurs journées à comparer qui était le plus fort entre eux, malgré le fait que certaines baffes fusèrent quand une hachette se retrouvait planter dans la porte en bois d’une habitation.

Pour ma part je m’étais rendu compte qu’il me fallait un outil pour la chasse, sinon seul dans la verte je n'allais pas faire long feu. L’arc était bien trop difficile à manier pour un novice. Mais me concernant j’avais été un jeune-sang durant mon adolescence et tous jeune d’Albion qui se respecte apprend à manier le javelot et la fronde pour aider les guerriers adultes lors des combats. Avec des matériaux achetés je pus me fabriquer ma propre fronde et tailler des billes de pierres, heureusement pour moi je n’avais pas perdu la main et le mouvement me revint vite.

Il me fallait régler encore deux trois détails. Notamment ma pèlerine dont je changeais les pièces de fourrures pour des tons bien plus sombres et plus chauds il fallait dire que me balader en pagne en hiver n’étais pas de tout repos. J'agrandis aussi la capuche de sorte qu’elle me tombe bien plus sur le visage ainsi recouvert de celle-ci la cape en travers du corps j’étais bien moins discernable dans un milieu naturel. J’en profitai pour modifier mon sac et en faire un véritable sac à dos bien pratique.

Je m’étais assez attardé il fut temps pour moi de partir, l’on donna une fête le soir de mon départ ce qui eut pour effet de me voir partir avec la tête embrumé le lendemain matin, chose il est vrai très dangeurse quand l’on voyage seul, mais quand l’on venait d’Albion les marécages du continent paraissaient bien plus paisible.

Là une nouvelle page de mon errance commença, je me retrouvais seul accompagnée seulement de mon familier. Traversant d’immenses étendus sauvages, je chassais, je marchais, je dormais et la boucle se répétait. Comme un prédateur solitaire, je me rendis compte que j’avais développé une ouïe fine et j’arrivais à bien mieux percer l'obscurité. Alors pour me rendre la vie plus facile je me mis à dormir en journée là où les températures étaient plus clémentes et me procurait un sommeil réparateur. La nuit tombée je me m’étais en chasse le regard perçant, courant, rampant et débusquant mes proies. Hormis mon familier avec qui je parlais intérieurement, cela faisait des semaines que je n’avais pas ouvert la bouche hormis pour pousser des cris gutturaux.

J’appris à faire partie de ce milieu souvent prédateur parfois proie, il me fallait ruser par moments car la nature sait se montrer impitoyable avec ses éléments les plus faibles. J’étais maigre, les traits émaciés, de la boue sur le corps, les cheveux et le barbe en pagaille, la vie seule dans la nature était exigeante, mais ce que j’avais appris était inestimable, je ne résonnais plus comme quand j'étais entouré par la civilisation. Ma vie était plus simple : avancer, chasser, tuer, manger, méditer et bien sûr survivre une journée de plus. Mon esprit ne laissait plus la place à des questions futiles, c'était devenu un luxe inutile.

Assis en tailleur au sommet de cette colline, je contemplais sereinement ce paysage en ce début de matinée, je venais de rendre grâce à la Mère et je me sentais aussi apaisé qu’excité de commencer cette nouvelle journée mon sang Gaël bouillant en moi me poussant à l'activité.

Savourant le contact des premiers rayons de soleil et de la brise matinale sur mon corps, je me levai bien décidé à avancer, mon esprit ne se posait plus de questions depuis un moment et je pris directement plein nord vers les brumes épaisses, tous bon fils d’Albion vivait au sein des brumes c'était une amante fidèle mais parfois capricieuse.

- Alors tu vas te perdre aujourd’hui petit Gaël , me fit mon malicieux familier.

Je ria à sa tirade : - Et toi fait plutôt attention à ne pas te faire avaler par la brume petite chose.

- A ligean ar a fheiceáil cad atá i ndán dúinn inniu !


Mise à jour de l'inventaire

Suppression :
- épée courte
- hache de jet
- pèlerine
- sac
Ajout :
- sac à dos (4p 10s)
- tenue de camouflage (1 Co 10p)
- fronde (1p )
- billes de pierre (x12) (2s)

Soit une dépense total de 1 couronnes et 16 pistoles.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Il y avait toujours quelque chose de mystérieux lorsque l'on s'approchait d'un marais. Qu'il s'agisse du manque de bruit environnant, de l'étrange couleur des herbes, ou bien de l'impression de perdre ses jambes dans la brume, il y avait quelque chose qui rendait cette expérience éternellement dérangeante. Le jeune ovate était entré à nouveau dans la lande au petit matin, et malgré ses talents uniques, il ne pouvait trouver de repère en ces lieux. Il n'y avait là ni forêt, ni grand lac, ni pointe dressée vers le ciel. Le terrain était grumeleux, l'herbe haute et rêche, les buissons gras et humides. Tout était immobile, fondu dans le brouillard et la vapeur glacée. Tout, sauf un seul homme. Un homme velu, déterminé, et pourtant, sensiblement égaré.

Bien qu'originaire d'Albion, et même si ce terrain avait ce qui était au plus près du climat de ces lointaines îles, l'absence de guide, de route ou d'indications antérieures ne laissait au voyageur qu'une seule solution : le vagabondage. Fort heureusement, il avait des bottes, et il voyageait léger - sans quoi il aurait été lui aussi figé par une de ces pinces de tourbe visqueuse ou une de ces poches d'eau si tentaculaire. Cependant, ce combat incessant contre le sol provoquait de nombreux soubresauts, qu'il s'agisse des vaguelettes à la surface de l'eau, de mouvements dans l'air, ou tout simplement des nombreux grognements du druide. Les différents bruits spongieux de ses pas semblaient pour l'instant absorbés par la couche d'air trouble sous sa ceinture, jusqu'à ce que...

Jusqu'à ce qu'il soit lui-même absorbé jusqu'à la ceinture.

Sans coup férir, il sombra des deux pieds sous le brouillard. L'eau était froide, huileuse. L'air se faisait rare, rigide. La chute fut assez rude, le faisant tomber puis basculer vers l'avant. Désormais trempé jusqu'aux épaules et foudroyé par la fraîcheur qui l'enveloppait, le silence n'était plus une option. Battant des mains et des hanches pour se déloger de ce collet glacé, il arracha plusieurs touffes d'herbe, une bonne poignée de terre, et plusieurs litres d'eau stagnante... Sans grand effet.

- " Vraiment, à ton âge ? Tu sais quoi, je vais juste te regarder."

Après de longues minutes de lutte, le piège commença à se détendre, la glaise se mit à ramollir, et il put enfin libérer un pied. Alors, le combat était enfin gagné : Il put prendre appui à sa guise, pivoter autant qu'il le voulait, et d'un bond ou d'un coup de main, se hisser hors du bain.

Ce n'est qu'une fois sur la terre ferme qu'il remarqua une absence : il était pied nu d'un côté. A priori, la botte avait trouvé refuge dans le fond de l'eau, et tout comme l'autre, elle s'était remplie jusqu'au col. Ainsi, à peine libéré, il devait replonger dans ce guêpier. Sans aucune hésitation, l'ovate rebrousse chemin, barbote ardemment dans la mélasse diluée, afin de récupérer son soulier. L'objet étant assez léger, il ne faut que quelques coups de hanche pour le libérer. Une fois ceci fait, puisqu'il était désormais habitué à la température ambiante, Catuvolcos n'eut aucun mal à se déplacer et à sortir de l'eau.

Évidemment, comme si cela ne suffisait pas, il était désormais couvert d'eau trouble et de tissus imbibés. Ainsi, même s'il vidait et enlevait de ses bottes ce mélange retors, il lui faudrait de quoi le sécher, et se sécher.

Pour cela, vu l'heure et la saison, il aurait sans doute besoin d'un feu de bois, d'une flamme chaude, ou au minimum d'un briquet. Mais vu l'heure et l'endroit, trouver tout cela ne serait pas si aisé.
Direction choisie : Les marais
Actions et décisions déterminées par le joueur, par Mp.
Test d'HAB pour te déplacer dans ces lieux, à +2 vu tes origines : 20, autant forcer un passage à la pelleteuse à ce niveau là.
Test d'INI ou INT pour éviter les embûches, à +0 : 20. Décidément. Considère que tes vêtements ont pris l'eau. Le reste de tes affaires, il faudra les inspecter.
Test de FOR pour s'extirper de tout cela : 8, tout juste.
Test d'INT pour trouver la botte : 6, ok.
Test de FOR pour la récupérer : 3, sans problème.
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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Soudain le silence, le corps plongé dans ce liquide opaque, le froid me transperçant de part en part, d'une puissante brassée je sortis mon torse à l’air libre, prenant une grande bouffée d’air, la première chose qui me vint à l’esprit fut de lancer un chapelet d’injures bien senti dans ma langue natale.

Tá mé i ndáiríre an ceann deireanach de morons fucking Albion ar !

Sérieusement j’avais réussi à me faire avoir part de la vase comme le plus gros abruti des jeunes sangs, péniblement je réussis à sortir de cette tourbière, mais c’est les pieds enfin hors de l’eau que je me rendis compte avec horreur qu’il me manquait une foutue botte. De rage et de honte je n’osais pas regarder mon familier dans les yeux, je pris le temps de me calmer de toute façon me voilà trempé de la tête aux pieds ça ne changeait rien dit retourner, heureusement après une fouille succincte dans le fond boueux la botte fut facile à récupérer.

Il allait falloir avancer et vite, à défaut de pouvoir me sécher j’allais pouvoir un peu me réchauffer, mon esprit et mon corps rodé à la vie solitaire de ces dernières semaines ne mit pas beaucoup de temps à oublier cette bévue pour aller de l’avant comme toujours.

Par Fiann ce n’est pas aujourd’hui qu’un fils d'Albion va subir dans un marécage !


Je cracha un énorme glaire où se mêlant bave et boue et me remit en route l’esprit vengeur. J'avançais vite malgré la gêne dans mon pied gauche rempli de matière boueuse et végétal. Je ne me posais pas de question, il fallait juste que je fixe droit devant moi dans ce marais sordide, lentement mais sûrement le soleil commençait à décliner peu avant le crépuscule je n'étais toujours pas sorti des marais mais j’avais pu me dénicher une sorte de petite grotte qui allait pouvoir faire office de refuge pour la nuit.
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Après avoir posé sommairement mon équipement, je parti m'escrimer à trouver du bois convenable pour le feu, ainsi je réussis temps bien que mal à faire une flambée qui malheureusement ne fut pas des plus efficaces à cause de l’humidité du bois récupéré. Je vidai mon sac, entendis ma cape et mis tous le reste de mes affaires près du feu. Tout ce qui était des denrées périssables était fichu. Quand cela fut fait je pus m’occuper de moi, enlever mes bottes poisseuses et dégoulinantes m’arracha un soupir de bonheur, je pus nettoyer le plus gros des immondices dans mes cheveux mais de toute façon ils étaient déjà dans un état pitoyable depuis un moment. Mâchonnant les fruits détrempés restants que je gardais en réserve, cela eut au moins le mérite de calmer mon estomac à défaut de me nourrir complètement.

Mes affaires entrain de sécher, je me calai contre la roche froide de cette minuscule grotte je pris ma hache et la plaçai en travers de mes jambes étendues, fermant les yeux, je me concentrai dans un premier temps uniquement sur ma respiration, une fois celle-ci régulière et profonde je pouvais commencer à méditer, enfermer ainsi au plus profond de moi-même, la brise glaciale qui traversait la grotte par moments était déjà plus supportable.

Combien de temps je fus pris dans cet état semi-conscient à la frontière du monde terrestre, quelques minutes, quelques heures mon esprit en transe n’aurait su répondre. Il défilait en moi mes peurs, mes peines, mes craintes, une à une je les étudiais et les balayais par le feu de ma volonté, durant tout ce temps ma tête n’avait cessé de se balancer jusqu'à que finalement elle s'affaisse sur l’avant signe que le sommeil m'avait emporté…
MJ Le Faussaire
14 aux deux jets
Tu trouvera un endroit un peu plus bosselé , mais toujours dans les marais imagine une toute petite colline ou une sorte de bosse creuse / grotte naturelle par contre, faire un feu te demandera du temps le bois a du mal à s'enflammer, l'air est humide, etc
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

***
Test de FOI : Résultat secret.
Test d'INT : 18, raté.
Test de SAN : 14, réussi.
Très vite, les pensées du jeune druide s'évaporèrent, s'entremêlant dans sa tignasse puis dans la brume de ses yeux. Là, l'humeur s'étendit tel un tapis, oubliant toute forme, membre ou sensation physique. Il flottait à présent, porté par quelque courant invisible et insensible, mêlé à des fils tendus entre l'air et l'entre-terres. Là, il se mêla aux étoiles, dansant au gré de ce vent comme un fil perlé. Puis, ce fut aux ombres de se mouvoir, de danser, de s'agiter. Quelque chose tomba, et la lumière pâle l'emporta tout entier, vers le fond et l'obscurité.

Noyé dans cette masse blême, rien n'était visible, et ainsi, rien n'était. Soudain, un être hulula, et la lueur disparut. Lorsqu'elle revint, elle était haute, lointaine, perchée au firmament. Devant lui, et tout autour, des piliers de pierre grise se dressaient, eux-mêmes encerclés par la brume et une épaisse masse d'ombres. Les piliers étaient épais, pointus, grossiers, dignes des lointains dolmens.

- "Attention !"

Quelque chose secoua les branches, et une bourrasque fit trembler le parterre d'herbe humide. Du lierre épais rampa jusqu'aux pieds des pierres, enveloppant chacune d'entre elles sous une masse de tentacules feuillus. La dernière stèle, qui faisait face à la lueur, se mit à pousser vers le ciel. Dans son ascension, elle emporta le sol, le faisant gonfler comme une outre. Elle grimpa, grimpa, grimpa ... Jusqu'à toucher les étoiles de sa pointe. Là, les lignes de roche se mirent à scintiller, à luire, comme si la lumière coulait vers le sol.

Il y eut un autre bruit, et puis la stèle était revenue à sa taille d'origine. Elle ne luisait plus, se contentant de refléter la lune par endroits.

- "Garde !"

Un autre tentacule vert apparut entre les brins d'herbe. Il n'avait aucune feuille, et une fin. Lorsqu'il s'enroula autour de la pierre, il révéla ses écailles, sa queue, ses yeux fendus. Le serpent le regarda longtemps, humant l'air de sa langue et de son nez.

- " Hé ! Debout !"
Et là, tout s'effondra.
*** - "Hé ! Debout !"

Lorsqu'il ouvrit les yeux, un renard brun sautait devant lui. Étrangement, la bête ne projetait aucune poussière entre chaque bond. Elle ne faisait même pas trembler la brume tout autour d'eux.

- "Il est temps de partir, non ?"
Décision du joueur : On fonce, vers le Nord ! Et si j'ai faim, je ramasse ce que je peux. Je chasserai véritablement une fois sorti du marécage.

Test de repérage : 5, ok.
Test d'END : 3, facile.
Test secret : 2, vraiment facile.
A peine réveillé et déplié après sa longue méditation, le jeune vagabond s'élance à travers les fougères, les roseaux, les plantes grasses... En quête d'autre chose, sinon de rien. Après avoir rapidement désigné sa direction, le voilà partir, le ventre creux, l'esprit rassasié, avec ses affaires encore fraîches, et un peu moins trempées. Les habits collent un peu, bottes couinent sous les pas, mais au moins elles sont un peu plus confortables. Le trajet est un peu moins dangereux que la veille, bien qu'un peu plus trouble : l'air est épais par ici, l'eau abonde, et la fraîcheur matinale a du mal à s'effacer. En fait, il y a du brouillard aujourd'hui, une couche d'ombre blanche et fumeuse qui glisse doucement, à chaque instant.

Progressivement, les poches d'eau deviennent des lignes, des minuscules rivières, gorgées d'algues et de racines molles. Les arbres se font rares, mais plus effilés. Longs de corps et de branches, teintés par la boue claire et l'huile qui ne disparait pas, on les dirait voûté comme des bêtes, au bord de la mort ou de la famine. Malgré cette mauvaise augure, rien de terrifiant ne vient troubler l'avancée du jeune druide, puisque les oiseaux, les rongeurs et autres mammifères locaux s'éloignent de son passage - les plus courageuses se contentant de le regarder de loin d'un air interloqué.

Vers ce qui semble être la mi-journée, des buissons épais apparaissent par endroits, par poches. Au bout de quelques minutes, le druide craque, et la faim prend le dessus. Cherchant ça et là des baies ou des feuilles mûres, Catuvolcos zigzague entre les cours d'eaux, les mottes de terre flottante, ... comme s'il passait de radeau en radeau. Le terrain instable l'oblige à adapter sa démarche, afin de ne pas recommencer l'erreur de la veille.

Enfin, lorsqu'arrive le soir, et que la lune se montre plus forte, des collines s'annoncent devant lui. Des collines timides, serrées les unes aux autres, hautes d'un pas ou deux et larges d'autant. A première vue, rien de bien intéressant, mais lorsqu'il lorgne vers son compagnon de route, Catuvolcos voit le renard qui dresse l'oreille, et qui se fige.
Réaction du joueur : Je vais voir, curieux, limite excité.
Test d'INT : 9, une promenade de santé

Sentant lui aussi quelque trouble dans l'air, le druide s'avance vers les petites bosses d'herbe. Ce n'est que lorsqu'il arrive à proximité qu'il comprend la raison d'un tel relief, puisqu'il s'agit d'un lieu ô combien familier. En effet, sur son archipel d'origine, tous les clans construisent ce genre d'édifices en terre pour honorer les aïeuls, et les esprits des défunts. Ainsi, ici semble être un équivalent local, sinon une copie conforme des tumulis de son île. Chaque butte représente ainsi un tombeau, un cercueil de terre et d'herbe, ...

Sauf que les tumulis ne sont pas clos.

Certains sont affaissés, d'autres sont ouverts, comme si quelque chose ou quelqu'un les avait dérangés. Pire encore, contre la paroi d'une sépulture, un grand bâton de bois sculpté a été délaissé. L'objet est assez grand, pâle comme un os, certainement issu d'un saule ou d'un peuplier. Cependant, aucun signe de vie dans ces lieux ne semble désigner son propriétaire, ni la moindre pancarte pour indiquer quoi que ce soit. Et comme si cela ne suffisait pas, la brume s'épaississait, enveloppant la moindre parcelle de terre, le moindre recoin, le moindre piège potentiel...

- " Je ne reconnais pas cette odeur. Tu sens ?"
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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

- Hé ! Debout !

J’ouvris brutalement les yeux, une main crispée sur le manche de ma hache, le souffle court, alors que je fixai mon familier zigzaguant autour de moi, je n’arrivais pas à me défaire d’une image rémanente coincée dans mon esprit, celle d’un serpent me fixant droit dans les yeux comme s'il voulait sonder mon âme, d’où cette désagréable pensé ventait elle ? J’avais beau me concentrer, je n’arrivais pas à me remémorer clairement les visions de cette nuit hormis quelques bribes incompréhensibles et ce regard serpentin.

Le serpent… Durant mon initiation au grand cercle, j’avais bien appris que cette espèce avait pour nous autres humains bien des significations, cela pouvait aussi bien être un symbole des cultes de l'étoile à huit branches qu’un marqueur oublié des anciens. Durant mon errance sur l'île après mon initiation, j’avais même traversé un endroit étrange, une espèce de forêt moite et étouffante avec une végétation complètement étrangère mon père m’avait parlé de ce lieu qui fut brièvement occupé par une étrange race d’hommes serpents. Qu’importe ce n'était pas en ruminant que j’allais progresser sur ce mystère.

Ce ne fut guère agréable de remettre ses affaires encore humides de la veille, le contact froid de ma cape sur la peau finissant de me réveiller. M’enfonçant une fois de plus dans la brume opaque, je pris soin cette fois de regarder ou je mettais les pieds, progressivement l’eau semble se rassembler en fine rivière, j’en profitai pour boire goulûment dans les endroits où l'eau était en mouvement, boire de l’eau stagnante servirais uniquement à me déboucher violemment les intestins. La végétation ne fut pas très dense et la faune craintive.

- C’est vraiment pas pareil chez moi, enfin tant mieux parce qu'à moins d'être un Oracle personne se balade dans un marécage aussi facilement que cela sans finir dans le ventre d’une bête des marais. Enfin, tâchons de ne pas parler trop vite sur ce fichu continent, rien n’a de sens.

Depuis plusieurs heures maintenant mon ventre se mettait à gargouiller, n’y tenant plus je me mis en quête de quoi calmer ma faim, je me mis à manger les quelques baies comestibles que je pus trouver, encore une fois ce n'était pas assez mais ça ferait l’affaire, mettant un petit bâtonnet en bois dont j’avais enlevé l’écorce entre les dents je me mis à le mâchonner tous en continuant la route cela m’aiderais un peu à passer sur ma faim.

La journée défilait, mais je ne voyais pas le temps passer me contentant d'enchaîner et de zigzaguer à travers le terrain, mon esprit après ses déboires de la dernière journée, c’était adapté au milieu, je prenais soin de contourner les endroits qui me semblaient un vrai bourbier, lentement le soleil commençait à disparaître, puis l'obscurité traversa petit à petit l’endroit. La nuit m’enveloppant, je grognai de satisfaction sans m’en rendre compte, alors que j’avais déjà une journée de marche dans les jambes, le contact nocturne me redonna un coup de fouet, les sens en éveil, je fixai la toile nocturne. Gealach était visible de moitié tandis que sa sinistre sœur était invisible, l'éclat lunaire me permit d’ailleurs de voir aux loin une sorte d’assemblement de colline, je me fis à l’idée que cela n'avait rien de particulier, mais quand je portai mon regard sur mon familier mon avis changea de suite.

Me concentrant plus intensément, j’arrive enfin à percevoir ce qui perturbe mon familier, c’est léger, mais bien présent, un petit quelque chose sur le plan éthérique qui m’intrigue, mon sang ne fait qu’un tour s'est intrigué et alerte que je progresse vers ces petites collines. Me faufilant de buissons en buissons, j'essaye de me rapprocher en étant le plus discret possible arrivé à distance raisonnable, je m’allonge dans l’herbe humide et observe en silence.

Ce que je vis me décrocha la mâchoire, des tumulis, ouah depuis quand je n'en avais pas vu, ça devait remonter à mon départ d’Albion, cela m’arracha un sourire. Sourire qui fut de courte durée quand je me rendis compte que ces fichus tumulis sont ouverts, à aucun moment cela n'était bon signe, des souvenirs d’enfance remontent en moi : finis ton assiette avant que les revenants de l'île des spectres ne viennent te chercher. Chez moi, c’était de notoriété commune que cette petite île voisine était pleine de tertre ouvert ceux qui étaient assez fous pour s’y aventurer à appâter par les trésors n’en revenait pas ou les rares survivants était complètement délirant. Je pris ma hache en main et avançai doucement vers une sépulture, je vis une sorte de long bâton, intrigué, je le pris de ma main libre, mais là, il eut comme un voile opaque qui me tombait dessus, je voyais aussi flou que lors des concours de descente d’alcool pendant les solstices. D’un grognement, je lâchai le bâton.

- Par le souffle de Lugh, c’est quoi ça !

Par chance, ma vision revint à la normale dès que le contact avec ce maudit bâton fut brisé. Me retournant vers la porte grande ouverte, j'inspire un grand coup, puis replace à mon ceinturon ma hache, l’on ne rentre pas dans le tombeau des anciens l’arme à la main. L’intérieur était petit juste de quoi allonger un homme, homme qui normalement devait se trouver sous cet amoncellement de cailloux.

Me mettant à genoux je dédie une courte prière pour son âme à Danu, je remarque qu’à côté plusieurs œufs vides traînent dans un coin et la terre à côté est toute retournée comme si il y avait eu du mouvement récemment.

C’est étrange, cela voudrait dire qu’un volatile a pu pondre ici, les œufs ont eu le temps d’éclore ce qui veut dire que ce tumulus a été ouvert depuis un petit moment au moins.

Je sortis de la tombe, la brume était manifestement magique, très opaque, cela me donna une idée, mon sourire grandit juqu’au oreilles.

- Que vas-tu nous inventer de farfelu encore ?

- Oh, ne t’en fais rien de bien fou, juste un petit tour bien de chez moi.

Je grimpai facilement sur le haut du tumulus, puis m'allongeant sur le ventre, je place ma capuche sur le tête de sorte à être le moins visible possible, ah dernier détail, fermant les yeux pendant plusieurs minutes je fais appel à Danu et répands tous autour de moi ma prope brume magique, une vrai brume d'Albion bien épaisse et magique.

- Alors tu en dis quoi bien malin celui qui va me trouver, plus qu’à attendre, je suis certain que cette zone est occupée par quelque chose, je vais très vite le savoir, enfin si la fatigue ne me rattrape pas avant haha.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Test de FOI - réussite sur 18 ou moins vu le temps de prière : 20.
Test de SAN : 82, échec.
Tu perds 2 de SAN. Tu passe à 47 / 49. Je te laisse le marquer sur ta fiche.
A peine fut-il relevé de sa prière que le malaise emporta l'ovate. Ses mains se firent molles, ses muscles se firent mous, tandis que la brume s'épaississait par endroits. Alors bercé par une nausée froide et une légèreté déconcertante, il entendit un son venant de toute part. Un sifflement. Un souffle lent et suave, comme celui d'une vipère qui ondule autour de sa proie. Un sifflement si ténu et pourtant si perceptible, qu'il se changea en voix.

" Ssssaaaa... Sssseee ... Disssscute..." fit le serpent, tandis que ses sens lui revenaient péniblement.

Le brouillard magique s'était répandu et mélangé à l'autre, formant ainsi un voile semi-transparent entre le druide et la réalité. Là, perché sur son tumulus éventé, Catuvolcos observe son monde, tel le fauve dans ses bois.

- " Tu vas rester là sans rien faire ? Et si l'autre fait comme toi, qu'est-ce qu'il se passera, hm ?"

Le renard pâle se fige devant son compagnon, ses petits yeux d'ambre rivés sur le visage du druide.

- "Rien, voilà ce qu'il va se passer. Hm-pf, tu ferais mieux de te mettre en chasse."

Sur ces mots, la bête bondit au sol, mimant un atterrissage des plus gracieux. Ensuite, voilà qu'il s'élance à pas de loup, furetant entre les buttes et les portes de pierre, cherchant du nez et des oreilles tout signe de mouvement. Seulement, là où l'ovate d'Albion pourrait attirer l'attention d'autrui avec son souffle ou sa démarche parfois bruyante, le renard n'émet rien de tout cela. En fait, pour que quelqu'un aperçoive la bête au duvet blanc, il faut qu'il soit très proche, ou bien doté de sens surnaturels bien aiguisés. A priori, et vu les trajets continus du familier, nul n'est parvenu à le détecter.
Test d'INT - le familier : 3, réussi.
Dans le silence oppressant du marais, Catuvolcos ne sentait que son souffle sur sa barbe, et l'humidité sur son torse et sa nuque. De son coté, le renard déambula si longtemps entre les sépultures qu'au bout d'un moment, il se mit à fanfaronner.

- "Oh, tiens. Ah non, rien."

- " Ooooh... Hm, bof."

- "Eh ben ça alors... Pff, c'est nul."


Ainsi le renard s'égare, se languit, et continue son petit manège comme si de rien n'était, collant tantôt son museau contre la glaise du sol, ou bien son oreille contre les dalles de roche. Pendant ce temps, Catuvolcos prend fermement position, pivotant sur son appui comme un aigle sur son rocher. Voilà donc qu'il se tourne, qu'il pivote lentement, à plat ventre, écoutant chaque son avec attention, tandis que son camarade s'épanouit dans l'ennui. Après un énième commentaire, la bête s'éloigne du druide, pour finalement disparaître puis se retrouver directement au coté de ce dernier.

- " Bon, eh ben ton gugusse ne doit pas -"

Le renard se figea, oreilles dressées, museau tourné à l'opposé de l'ovate. Maintenant que son acolyte s'était enfin tu, il n'y avait rien d'autre que le silence mortuaire autour du druide. Rien que l'air trouble et moite, la terre molle et riche en vie - sans compter cette étrange brume aux allures funèbre et étrangère.

Quelque chose vient de bouger. Tu entends ?
Test d'INT - Catuvolcos : 20. Ah.
Test secret : 7, réussi.
De nouveau le silence s'épaissit, laissant ainsi le voile de brume reprendre ses droits sur la magie de l'ovate.

Ça vient de plonger ! Le scélérat, il s'échappe ! Éirigh suas ! Éirigh suas !
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Quelque chose n’allait pas, je me sentais si mou, si flasque, c’était comme si ha, mon souffle se coupait par intermittence, ma vision se troublait tout ce que j'arrive à apercevoir était… Un serpent comme s'il ondulait à travers mes yeux, de mes deux mains, j’agrippais et serrai à m’en faire blanchir les doigts de grande touffes herbeuses, puis soudain comme un flash lumineux la sensation s’arrête, disparais comme si elle n’avait jamais existé, seul le silence le plus total m’entourait, la brume magique, c’est encore épaissi et je n’entends plus que le bruissement léger du vent sur le sol herbeux.

Mais était-ce vraiment le bruissement du vent, le doute m’envahit, non, c’était quelque chose de plus subtil, de plus insidieux, comme un sifflement, oui comme celui d’une vipère marquant sa position, mais ce qui suivit m'était alors inconnu Ssssaaaa... Sssseee ... Disssscute…. Quoi depuis quand je comprenais les serpents, c’était quoi ça, encore, m’aplatissant un peu plus dans l’herbe, j’ouvris grands mes oreilles.

Mais mon familier n’est pas de cet avis, après tous, c’est l’esprit d’un renard, les serpents font partie de ces proies à ces malicieuses boules de poils. Sans demander son reste, il s’élance et cherche, furète, vagabonde. Tandis que moi, je reste là immobile comme pétrifié par un quelconque maléfice à attendre un bruit, une opportunité qui ne vient pas. Avais-je rêvé, serai ce la fatigue, la faim qui me fait entendre et croire en des choses inexistantes. Postés sur mon tumili je doute, je questionne, est ce un signe de Danu qui cherche à me montrer mon erreur, suis je dans la mauvaise direction, un flot de doutes m’envahit, mais heureusement pour moi toutes ces interrogations sont coupées, net quand mon familier reviens, toute mon, attention se tourne vers lui.
Test INT : 14, raté de peu je crois. Tu vois les traces / ondulations, mais pas la source, la chose /personne / créature s'éloigne dans l'eau et qu'elle va vite (tu ne vois que des remous)
Alors qu’il revient bredouille et que la tension retombe, tout d’un coup, il dresse les oreilles comme frappé par une prémonition divine, mon sang ne fait qu’un tour, c’est tout ce qu’il fallait à mon esprit endormi et hésitant pour me fouetter le sang. Je m'élance, je bondis, comme si la survie de ma tribu en dépend, vite après trois grandes enjambées, je m'arrête, argh ce ne sont que des traces, ma proie s’échappe. Mes yeux portent dans toutes les directions, malgré la brume épaisse là, j’arrive à voir cette chose qui s'éloigne de moi, là dans l’eau une ondulation si fine, si imperceptible dans cette nuit brumeuse.
Je le sens vite, vite il t’échappe.

D’un grognement, je bondis, courant en parallèle du ruisseau, quoi que puisse être cette chose elle est rapide, je ne distingue qu’à peine les remous épars qu’elle traîne derrière elle. Mais qu’importe, je sens bien que c’est le moment ou jamais de réussir à éclaircir un peu ce mystère, foi de Gaël, on n’ouvre pas des sépultures sans rester impuni.
Mon souffle s'accélère, j'allonge ma foulée, mais toujours la chose se déplace trop vite, j'ai envie de céder à la colère de plonger corps et âme et de me jeter tête la première sur cette fichue ondulation. Mais dans un éclat de lucidité, je change de plan.
Malheureusement pour mon fuyard, je ne suis pas un stupide Séssaire bon à taper tout ce qui bouge, je fais partie de la tribu des Finiens celle qui dure et endure. Très bien, elle est peut-être plus rapide que moi, mais on va voir si elle est plus endurante que moi. Calant mon rythme de sorte à ne pas le perdre de vue, je n'ai plus qu'un seul objectif en tête la suivre jusqu'aux royaumes des Abysses s'il le faut !
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Sitôt lancé, sitôt le jeune druide s'échauffe. Ses mains le gèlent, son visage brûle. Les dents qui sifflent, les pieds s'aiguisent. Le terrain était assez plat, mais surtout mou, accidenté. L'air est humide, vicié. Le rythme est d'abord calme, puis effréné - la chose qui s'éloigne dans l'eau semble filer comme le vent, sans ondulations ni tremblements. Un premier creux trempe son visage, un saule penché l'érafle - qu'importe, la bête n'est pas encore disparue. L'air s'épaissit, vient à manquer. Sa peau le gêne, les vêtements collent.

Soudain, la terre s'enfonce. L'eau couvre le sol, l'huile est partout. Le marais a repris ses droits. La toison flottante le nargue un instant, seul signe de l'intrus qu'il poursuit. Dans cet instant, il l'imagine se retourner, le narguer sous la surface, avant de reprendre sa brasse coulée. Ni une ni deux, il faut enjamber les craquelures, bondir au-delà des poches de tourbe. Courir, sauter, glisser. Courir. Respirer. Surtout, ne pas tomber. La chose s'enfuit toujours, à un rythme inhumain, ne montrant que sa tignasse d'algues sur l'eau trouble. Serait-ce un poisson ? Une truite immense, vive et vivace à souhait - ou bien un des monstres de son enfance, capables de courir dans l'eau aussi bien que dans l'air ? Jamais il ou elle ne relève la tête pour respirer - Jamais il ou elle ne s'est arrêté.

D'un coup, d'un seul, l'ovate sent du mouvement hors de l'eau. Alors qu'il saute pieds joints sur une rocaille entre deux saules et un fourré, il glisse en avant, et l'air siffle sous son menton. Quelque chose de froid vient d'apparaître et de disparaître. Quelque chose de dur vient de lui caresser l'avant du cou.

- " Cessssse tout sss-cela..."

La voix est mièvre, suave, sifflante à l'oreille, tel le servile serpent de ses rêves. La lance en bois et la pointe acérée sous son menton le sont beaucoup moins. Désormais à l'arrêt, l'ovate est pris au piège. Par chance, sa cible semble tout aussi immobile. Mais bien avant la touffe d'algues ou de cheveux flottants, bien plus près que cela, la voix reptilienne se remet à susurrer.

- "Pourquoi sssssuit-tu sssesssi ... Parle, ou sssinon ..."

Alors, le fil du rasoir pivote, frottant la barbe et la bosse de sa gorge. La lame est froide, rugueuse, comme de la pierre taillée. Dans la pénombre sur sa droite, il sent un regard, des yeux sombres qui se préparent à tout mouvement.

Te voilà dans de beaux draps. Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Oh mais-

- " Ssssss ! Assssez ! "

Il m'entend ?! Non mais je rêve ! Il ... Il n'a pas l'air de me voir ...

- " Qu'est-sssss-ce que ssss-c'est ? Comment fais-tu sssss-cela ? Parle ! Hihhhh-ssss !"

Le prochain sifflement dure une éternité, avant de finir dans un claquement de langue semblable à une menace.

A la lueur du ciel, et avec les trous entre les branches, le druide aperçoit des haillons, des doigts crispés sur le manche de lance. Des doigts ridés, osseux, aux ongles longs et aiguisés. Pire encore, l'intrus griffu semble blessé aux mains, vu qu'il n'a que trois doigts sales et fripés qui enserrent le manche de lance. S'il a une autre main, elle est invisible, hors du champ de vision de l'ovate. Le renard de son coté s'est tu, rôdant entre les pieds de Catuvolcos, indécis comme jamais. Alors que ses sens s'habituent à la pénombre, il aperçoit une robe paysanne en lambeaux, sale et enfilée par-dessus d'autres vêtements grossiers et usés de fond en comble. Le visage de l'intrus est enseveli sous une capuche de cuir et de laine rapiécée, ne montrant qu'un menton ou un museau lisse mais pointu.
Poursuite - Test d'INI+HAB/2 opposé
Catu - 20.
La chose - 13.

Test d'INI - l'Intrus : 15.
Test d'INT - Catuvolcos : 20.

C'est vraiment pas ta journée...
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Mon souffle s'accélère, j'allonge ma foulée, mais toujours la chose se déplace trop vite, j'ai envie de céder à la colère de plonger corps et âme et de me jeter tête la première sur cette fichue ondulation. Mais dans un éclat de lucidité, je me retiens.

Malheureusement pour mon fuyard, je ne suis pas un stupide Sessaires bon à taper tout ce qui bouge, je fais partie de la tribu des Finiens celle qui dure et endure. Très bien, elle est peut-être plus rapide que moi, mais on va voir si elle est plus endurante que moi. Calant mon rythme de sorte à ne pas le perdre de vue, je n'ai plus qu'un seul objectif en tête la suivre jusqu'aux royaumes des Abysses s'il le faut !

Je m’éreinte et m’esquive durant un temps qui me paraît interminable, cette créature n’a donc jamais besoin de respirer. Un homme ordinaire aurait abandonné la traque, apeuré et découragé par la résilience de la chose, mais un homme Albion n’est pas un homme ordinaire, façonné dès l’enfance dans l’un des endroits les plus sordides et pluvieux du monde. Les Gaëls sont des durs et surtout de sacré tête de mule quand ils ont quelque chose en tête Danu seul sait comment les tempérer. Et ce tempérament-là souvent leur joue bien des tours.

En une fraction de seconde, je rate mon saut, perds l’équilibre dans l’eau trouble m’arrivant à mis hauteur, un éclair métallique passe dans mon champs de vision et voilà que je sens le contact d’une lame contre ma gorge, la lame est appuyé juste ce qu’il faut pour me sentir extrêmement en danger et sa voie serpentine ne fait rien pour me rassurer. Mon sang s’échauffe, mon cerveau s'échine à trouver un plan, une parade, n’importe quoi, mais rien ni fait, je suis pour le moment à la merci de m'ont opposant je fais donc la seule chose logique qu’il me reste, j’essaye de me calmer de réfléchir à ce que je vais lui dire.

L’être semble mal point, presque souffrant, mon instinct me dit que il est tout autant paniqué que moi, sauf que c’est lui qui devrait être en confiance vu la situation.

La réponse me vient de mon familier, il y a comme une sorte de dialogue qui est possible à travers lui, je balaye les interrogations concernant la possibilité qu’une autre personne que moi puisse dialoguer avec, je réglerais cette interrogation si je survis plus tard. Heureusement pour moi, je n’ai pas besoin de parler a proprement dit avec mon familier, cela m’évite de trop forcer sur la lame en travers prête à me vider de mon sang.

- Écoute-moi bien, tu vas lui répéter exactement cela, je suis un gardien des tertres, des cercles et des tumulus, je ressens ta souffrance, j’ai la capacité de t’aider et je le ferai, moi Catuvolcos druide du cercle d’Albion.

- Par Danu, je le jure ! Je dis cette dernière phrase de ma propre bouche malgré le bâillon de métal qui m'enserre.

Voilà, maintenant, il fallait que je me prépare ce genre de discours qui est quitte ou double, le ciel allait il me tomber sur la tête ou vivrai je un jour de plus.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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Lien Fiche personnage: http://warforum-jdr.com/wiki-v2/doku.ph ... catuvolcos

"La nature est par définition incontrôlable. Le mieux que l'on puisse faire est d'essayer de l'influencer, mais toujours on reste soumis à ses caprices."
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