[Catuvolcos] Pair de mes pères

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Test d'INT - Renard : 10, pas mal.
Test de CHA - Catuvolcos, +3 vu tes compétences : 1, réussite critique.
Le renard répéta mot pour mot les pensées du druide, avec l'intonation qu'il convenait. Cependant, lorsque ce dernier se mit à beugler, l'individu camouflé eut un sursaut.

- "Cesse ! Ssss !"

La lame de pierre frotta sous la barbe du druide, au point de provoquer un bref écoulement.

- "Tu ssssouhaites nousss-aider ? Que ssssais-tu de nous, ssssauvage ? Sssseraisssent là les-sss'habits d'un sssage ?"

Le sifflement cessa, et quelques instants silencieux s'écoulèrent. Soudain, l'inconnu rétracta son arme, faisant briller la pointe de celle-ci.

- "Ainssssi ssssoit-il. Ssssuis-nous, ssssauvage."

La pointe de lance réapparut, et fila trois fois vers l'avant, comme pour signaler à l'ovate d'avancer. La figure en haillons passa ensuite derrière lui, emboitant chacun de ses pas avec précaution, tout en gardant la lance de pierre dans son dos. De telles précautions étaient étranges, puisqu'elle ne permettait pas au druide de se retourner, et elles lui empêchaient aussi bien de surveiller ses arrières que d'apercevoir son interlocuteur. L'inconnu se contenta, durant tout le trajet qui suivit, de souffler du nez par intervalles, tout en pivotant sa lance afin de guider l'ovate. Le renard, tout comme la masse d'herbes flottantes sur l'eau, avait disparu des environs.

***
- "Stop. Plus un mouvement, ssssauvage..." fit le guide au détour d'une poche de glaise humide. Le druide avait désormais de l'eau jusqu'aux pieds, le corps couvert de fine goutelettes de sueur, et l'air tout autour de lui était trouble, comme enveloppé d'une fine fumée froide et sans fumet.

- "Couche-toi isssi. De ssssuite." fit de nouveau le guide en plantant fermement sa lame entre les omoplates de Catuvolcos - juste assez pour percer la peau, mais pas suffisament pour le blesser ou le tuer.

Une fois à terre, un autre voix se fit entendre. Le ton était plus sec encore, moins sifflant et légèrement plus rauque.

- "Un gwych doeth, rydyn ni'n ôl. Mae ganddi argoelion da. Rydyn ni nawr yn saith."

Puis une troisième voix surgit des ombres, grognant des syllabes comme un chien rongeant un os.

- " Da. Ydy e'n defnyddio cyfieithydd ar-lein? Lladdwch ef os gwna.

- Ie, doeth-un. Mae'n dweud y gall ein helpu ni. Mae'n galw ei hun yn Catuvolcos. Mae'n warcheidwad. Dyma ei eiriau."

Il y eut un claquement, semblable à des mâchoires qui se frottent.

- "Ainssssi tu es un ssssage, Catuvo-o-olcosss. Que sssais-tu de sss-cet endroit, C-Catuvolcos ? Q-Que fais-tu ici ?"

Il sentit quelque chose ou quelqu'un prendre sa hache, et d'autres mains le soulevèrent pour le jeter sur ses pieds.

- Les miens sssssont malades, C-Catuvolcos. Ssssais-tu pourquoi ? Ssssais-tu qui a empoissssoné les miens ?

La chose - ou la personne - qui lui faisait lui lança ces mots au visage, tout en tendant une main griffue jusqu'à son menton. L'individu était voûté, recroquevillé sur lui-même - et donc plus petit que le druide -, et il avait besoin d'un bâton pour marcher. Tous ses traits étaient dissimulés sous une myriade de tissus rapiécés, de vêtements dépareillés, sales et bien trop grands pour une telle personne. La seule chose qui apparaissait sous ce fatras était une main à trois griffes tenant le bâton, et une autre qui lui soulevait le menton pour mieux observer ses traits.
Test d'INI : 15, tu es pris au dépourvu.
Test de perception - +21 via Vision Nocturne : 6, trop facile.
Les quelques secondes que le bossu passa à ausculter l'ovate suffirent à acclimater ses yeux. Petit à petit, l'albionnais apercevait des traits derrière la capuche, des détails sur les doigts, des bibelots attachés de toute part sur les haillons... Et puis ce fut un visage.

Une tête tordue en losange, avec un nez crochu et craquelé, un menton osseux et pointu, et une dentition en triangle, avec une multitude de dents cassées et espacées au hasard. Les bibelots et autres colifichets étaient tenus par de la ficelle, tandis que le bâton noueux n'était qu'une simple branche de bois flotté blanc. Ensuite, des stries apparurent sur les doigts et les poignets du bossu, puis des écailles, et enfin le druide croisa le regard avec son interlocuteur.
Test de SAN : 48. A un pourcent près. Quelle injustice.
Test d'INT : 6, réussi.
Tu perds 6 points de SAN, le maximum possible dans cette situation. Quelle injustice.
Tu es au bord de la crise, mais tu ne perds pas le contrôle. Pour l'instant.

Un regard immensément froid, lourd, dur à supporter. Un œil bleu roi, cerclé de noir sur une bille jaunâtre tout aussi large. Un œil comme on en voyait peu dans une seule vie, oui, un œil unique. Une grosse bille de glace infecte et infinie, qui vous engloutit d'un seul coup d’œil, et vous envoie dans les abysses pour vous y perdre et vous y dévorer. Plus il regardait, plus Catuvolcos sentait ses membres se ramollir, ses sens s'émousser, sa force s'envoler. Ce qu'il avait pris pour un nez était en fait un bec, et ce menton un museau. Les stries étaient écailles et cicatrices reptiliennes, les bibelots des symboles immémoriaux.

Pire encore que tout cela, il reconnaissait à présent la chose qui lui palpait à présent le visage. Les anciens de son clan avaient parfois mentionnés des créatures bipèdes, veules et vilaines, vivant exclusivement dans les marais d'Albion et d'ailleurs, capable de toutes les malédictions et de tous les présages selon le regard qu'elles vous portent. Il se souvenait aussi des légendes Sessaires, ces mi-homme mi-bête qui terrassaient des mages cyclopes pour prouver leur bravoure ; Mais aussi du triste destin des Keltois, devenus fous et cannibales après avoir envahi le marais le plus méridional d'Albion.

Tout faisant sens à présent, et toute sa mémoire défila devant ses yeux, mêlant le cyclope à tous ces souvenirs, à toutes les images de ses pensées...

Jusqu'à ce qu'un renard blanc surgisse, surplombant la scène avec son air malicieux. Le renard l'observa un court instant, avant de lui faire un clin d'oeil. Le renard bondit de nouveau, disparut de son perchoir, et tout s'envola autour du druide.

Il était de nouveau là, face à cette bête cyclopéenne, sans arme ni armure. Plus aucune image ne défila devant ses yeux, ni aucun mot dans ses oreilles.

Il était là.

Il était seul.
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Pendant un terrible instant, je crois ma dernière heure arrivée, mais aussi vite que la lame fut pointée sur ma gorge, elle disparut. Je ne le croyais qu’à moitié, mon petit discours avait fait son effet, portant une main sur ma gorge comme pour pleinement réaliser ce qu’il venait de se produire. L’étrange individu me fait avancer se plaçant derrière moi, lance pointée, même si je n’aimais pas vraiment la disposition actuelle, c’était toujours mieux que la précédente. D’ailleurs, il s'était vu lui, à me traiter de sauvage, je lui en ficherais bien moi, il me prend pour qui un sauvage du Nord celui-là, avec son rat mort qu'il a dans le nez à respirer comme ça, je vous jure tous complètement bizarre sur ce continent de dégénéré.

Sur le trajet, je me fis la réflexion que mon familier avait disparu, je le ressentais, mais ne le voyait plus nulle part étrange, il ne disparaissait pas comme ça d’habitude, mais il y avait aussi cette espèce de motte d’herbe qui avait complètement disparu moi qui là pensais lier à mon agresseur…

J’avançais péniblement les pieds dans une eau bien vaseuse qui tourbillonnait à chacun de mes pas, la visibilité devenait vraiment de moins en moins bonne, étrangement ce n'était pas de la brume, c’était comme si l’air ambiant devenait plus opaque, la sensation était vraiment désagréable, toute ma vie la brume fut ma compagne, mais la quelque chose me dérangeait, je ne ressentais pourtant aucun phénomène lié au voile. Je me forçais à chasser ses pensées de ma tête, j’étais déjà dans un sacré pétrin, pas la peine de se rajouter des problèmes. La route se poursuit s'enfonçant toujours plus profondément dans ces marais, l’humidité froide me collant à la peau.

J’étais ainsi perdu dans mes pensées jusqu’à ce que mon geôlier me dise de me coucher, la pointe de lance me piquant le dos me fit taire toute envie de jouer au plus malin. Je m'allongeai donc dans l’eau, plongeant ma tête, ma bouche touchant le fond boueux, retenant ma respiration, je crus entendre différente voix, d'ailleurs était je entrain de perdre la tête mais leur intonation me semblait très proche du Gaelique d’Albion. À un moment, je n’en pus plus, et rejeta la tête hors de l’eau, c’est là qu’une voix sortit des abysses les plus noirs m’interpelle, moi un sage ces propos ferait bien rien mes anciens mentors du grand cercle, enfin ce n'est pas comme si j’avais le choix que de montrer patte blanche. L’on me redresse sans ménagement et me confisque ma hache instinctivement je montre les dents, je n’aime vraiment pas que l’on touche ma précieuse hache.

Je me redresse du mieux que je peux, écarte les cheveux mouillés de mon visage, et tousse un coups. La créature qui m’a parlé s’approche, je repousse l’envie de lui de reculer et fais face avec le cran qu’il me reste. Sa main griffue me soulève le menton et m'inspecte tel un elfe sombre observant sa prise de chair. Pendant plusieurs secondes, je ne distinguais pas grand-chose, mais petit à petit mes yeux percent l’obscurité, au début, je ne voulus pas le croire, ma santé mentale refusant cet état de fait, impossible, c’est impossible, mais malheureusement pour moi quand nos regards se croisèrent et que je fixa son œil unique je compris, oui je compris et me perdit dans une explosion de surprise, de haine et de peur.

La chose qui me touchais était le plus vieil ennemi de ma race, dès mon plus jeune âge ma mère me menaçait de me jeter à eux si je ne me calmais pas. Sachant à peine parler, je connaissais déjà par cœur la fable du roi soleil et de son combat épique contre le grand Fimir. Un d’eux avait d'ailleurs failli me tuer, je ne fus sauvé que par l’intervention d’un Sidhe. Mais ce qui me choquait le plus n’était pas d'être en leur présence, mais celui d'être encore en vie, à quel moment un Fimir prenait la peine de parler à autre qu'un serviteur des abysses. Mon corps devrait déjà entrain d'être dévoré par ses maléfiques créatures…

Mon esprit luttais, je fut pris de palpitation, entre mon envie primal de fuir voir de me battre et mourir contre celui d'essayer de garder mon calme et de comprendre, mon corps fut parcouru de sueur froide, il m'était très dur de rester de glace face à mes ennemis mortels. Mais j'étais un Druide, j’en avais vu d'autres progressivement, je me calmai et contrôlais ma respiration. Malgré cela, quelque chose en moi menaçait de se briser comme si mon sang gaélique ne savait que faire entre se glacer d'éffroi et bouillonner de rage.

Cela faisait plusieurs semaines que je maraudais dans la nature, ma voix n’était plus habituée à formuler des phrases, encore moins pour parler avec de pareils monstres, j’aurais encore préféré la solitude à pareille rencontre. Mais je devais garder la foi si Danu m'avait mis devant cette situation, il y avait une raison, à quoi bon sinon, j’allais lutter, prouver mon ardeur qu’importe la fatalité.

Avec toute la volonté qu’il me restait, je tendis ma main et prononça d’une voix qui je l'espérais n’étais pas chevrotante.

- Expliquez-moi en détail ce qui perturbe votre clan, je suis un sage du grand cercle de pierre et votre problème, je vais m’en occuper à la racine croyez le !

Que je sois maudit si je me trompais, étais je vraiment en train de pactiser avec des fimirs, c'était le monde à l’envers, enfin pour le moment il fallait se montrer patient, s’adapter et survivre voila tout ce qu’il me restais, mes putain de tripes et ma foi en Danu !

Puis je croise les bras, et regarde intensément l'œil unique de mon interlocuteur, je sens que je reprends un peu de courage et continu sur ma lancée, ma voix devenant de plus en plus forte et claire à chaque mot.

- Oui moi Catuvolcos, je vous écoute, parlez sans peur et montrez moi par Danu !

Une petite brise fraîche soufflait sur mon visage, la perdue dans le coin le plus paumé de cet Empire de Sigmar, je me mis à sourire en pensant à la tête qu'auraient les gens de ma tribu me voyant parler avec des Fimirs.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Tu fais le beau, donc test de CHA : 5
Test de VOL du Fimir : 3.
Cela ne t'aide pas vraiment tout ça.

- "... Parlez sans peur et montrez-moi, par Danu !"

- " SSssssss ! Tais-toi ! Tais-toi !" fit le cyclope, en lançant ses mains vers son visage.

Les autres créatures, quant à elles, avaient bondi devant le sursaut de voix du druide. Tous deux avaient tendu leur lance dans ses flancs, prêt à l'éventrer ou le percer s'il tentait quelque subterfuge ou attaque surprise.

- " Ecoute, C-Catuvolcos-ssss, et tais-toi", fit enfin le cyclope devant lui, avant de faire demi-tour et d'avancer en claudiquant.

- "Os bydd yn rhuo eto, tawelwch ef.

- Ie, un doeth.

- Nawr, gwnewch iddo ddod ymlaen. Rwyf am iddo weld. Rwyf am brofi a yw ei air yn wir."

Visiblement, le coup d'orgueil du druide n'avait pas eu l'effet escompté. Désormais sur la terre ferme - ou du moins ce qu'il y avait de plus rocailleux dans un tel marais -, on l'amena à la pointe de la lance vers l'intérieur de cette poche brumeuse, entre les bosses de tourbe et des abris de pierre amoncelée. Quelque part au fond de lui, Catuvolcos pouvait sentir un manque, une absence dans les environs, mais aussi un certain poids sur son visage et ses épaules. C'était comme si l'air ambiant le poussait vers le bas, comme si l'eau stagnante l'agrippait par le cou pour le tirer jusqu'à elle, à la manière d'un pêcheur tractant sa proie. Il y avait aussi une odeur spécifique à ces lieux - une odeur froide, de moisissure humide, d'argile, mais aussi quelque chose de vivant, comme de la sueur ou de la sève, inconnue des humains.

Dans tous les cas, cela laissait un arrière-goût sucré dans la bouche du druide, au point de le faire saliver sans lui creuser l'appétit. Pire, la moisissure révoltait ses papilles. Et puis, encore une fois, on l'arrêta sans rien dire.

- "Sssstop. Attends ici. Nous te dirons quand entrer."

Le cyclope devant lui s'engouffra dans un des abris, et disparut derrière un rideau de lin crotté.
Test secret : 5
Test secret - les fimirs : 15.

Quelques secondes plus tard, le druide sentit quelque chose le percer de part en part, et lui glacer le sang. Cependant, lorsqu'il plongea ses yeux vers ses pieds, il ne vit ni sang ni entrailles déborder de son corps. Il ne vit qu'une queue duveteuse - ou plutôt la pointe d'une queue, de couleur blanche étincelante. Le reste de l'appendice était orange-gris, comme un plumeau couverts de longs poils lisses et doux - le genre de fourrure qui attirerait volontiers tous les trappeurs du coin et qui provoquerait la convoitise de tous les chapeliers, tanneurs et tailleurs d'un pays.

Malheureusement, nulle toque ni béret ne pourrait être extrait de cette fourrure, car cette fourrure, Catuvolcos ne la connaissait que trop bien. C'était celle d'un renard, et si un renard venait de lui passer entre les jambes sans le blesser, cela ne pouvait dire qu'une chose...

Le rideau se souleva d'un coup, et une main griffue l'écarta du passage.

- "Entre, C-Catuvolcos.

- Dia duit ann! Tagann mé chun cabhrú leat !

Ainsi, l'esprit conjoint au druide était revenu. Ainsi, le druide ne s'était pas trompé : son renard n'avait jamais disparu, il s'était simplement contenté de jouer à la ruse, sans un bruit ni une pensée à l'égard de son acolyte ou de ses tortionnaires. Mais à présent, le temps des sournoiseries était terminé.

- "S'il vous plaît, ne résistez pas. Vous n'amèneriez que la douleur.

- Qu-qu'as tu dit ? Sssss-!

- Oui, la douleur. Sur chacun d'entre vous."

Oui, désormais, le renard était entré dans le poulailler.
Tour 0 - Effet de surprise

Le renard entre dans l'abri, et bondit sur le premier venu.
Attaque surprise - touche, inflige 60% des PVs - la cible est sans défense.
Catuvolcos - à toi de jouer.
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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Mon petit numéro de charme n’avait pas l’air d’avoir fait le résultat escompté. Un petit rictus se forma sur mon visage et je me raidis d'instinct. J’étais aussi un sacré imbécile pour penser que mon baratin d’humain marcherait sur de telles créatures. Enfin, j’avais encore ma tête sur les épaules, cela voulait dire que ça devrait être une réussite selon les standards Fimirs. Le vieux cyclope me fit signe de le suivre, j'acquiesce cette fois bien gentiment sans émettre le moindre son, pas besoin que je m’enfonce un peu plus.

Le passage que me faisait suivre mon étrange interlocuteur, était sordide, à chaque pas, j’avais comme l'impression de m’enfoncer un peu plus dans le corps d’une bête des marais. Malgré ma vision perçante, la noirceur du lieu était intense, des gouttes brunâtres me tombait sur le visage, tout autour de moi un mot me revenait à l’esprit la décrépitude, c’était comme s’enfoncer comme dans une vieille ruine des anciens, mais qui aurait été maudite par un maléfice du grand malade à l’aube des temps. Chassant la nausée qui me guettait, je me dis que toute façon, je n’avais pas le choix, quelle option me restait-il tenter une fuite et me retrouver sans armes face aux deux fimirs un peu plus haut, pour le moment, je devais prendre sur moi et attendre la bonne occasion pour agir. Par Danu je me serais bien passer de pénétrer en ce lieu.

Je me fis arrêter dans cette espace chargé de moisissure ambiante, sans autre forme de procès. Me stoppant net j’inspira un grand coup puis fermant les yeux, j’essayais de me concentrer de me projeter dans ce lieu , mais comme autour de moi tout était opaque, noir, indicible. Ce n'était pas moi l'observateur, je me sentais scruté, épié comme du gibier de potence. Une citation de l’un de mes vieux maîtres du temps de mon initiation me revient en mémoire : Quand l’on observe à travers le voile, sois sûr qu’il t'observe à son tour…

Aaarg, je fus sorti de ma rêverie par une pointe de douleur derrière moi, me retournant vivement près à vendre chèrement ma peau, je ne vis rien et je compris.

C’était ma petite canaille de renard qui m’avait secoué, j’eus un sourire et n’ai rien eu le temps de dire que déjà cette fripouille se jetait dans l’antre obscur devant moi. D’ailleurs le vieux Fimir lui aussi ne comprenait pas grand-chose, car il avait l’air autant surpris que moi sauf que malheureusement pour lui, c'était une très désagréable surprise.

Je pris quelques secondes pour lancer une petite prière à Danu avant de me lancer dans l’antre.

Déesse Mère recouvre ton serviteur d’une épaisse cuirasse de verdure !

Puis je me jeta dans l'obscurité les bras tendus les mains projetées comme des serres, la voilà mon occasion, il me fallait rentrer dans le lard et agrippé mon opposant lui montrer mon audace et lui faire forcer le respect maintenant que mon familier était revenu les règles du jeu avait changé.

Je ne sais pas ce que l’on vit de moi à cet instant. L’image d’un homme sale , hirsute, crotté jusqu’à l’os s'élançant comme un rapace ses mains telles des serres et un regard où brillaient deux yeux dont les pupilles étaient anormalement allongées comme celle d’un petit prédateur roux.

Je lance la prière armure d’écorce.
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Fermant les yeux juste un instant, l'ovate appela à lui les éléments de son foyer d'origine. La demande et les suppliques partirent quelque part, cherchant un appui ou une source où se fonder... En vain. Rien ne survint. Une seconde calme et tranquille s'écoula, puis une autre, sans que rien ne survienne autour de lui ou devant lui. Lorsqu'il plongea dans la hutte, plaquant le cyclope de devant au sol, il ne vit que son renard qui bondissait follement sur des choses emmitouflées. Malgré ses sens en éveil, aucune couleur ne persistait dans un lieu si sombre, et lorsqu'il tomba au sol avec sa cible, tous deux s'écrasèrent sur le coté, sans armes ni secours.

Des cris survinrent, inintelligibles. L'ombre se fit plus épaisse, les bruits plus puissants. Il se leva, guettant sa proie, cherchant une arme... Là ! Sa hache était là, aux pieds du cyclope qui se relevait seulement. D'un bond il se jette aux abois, mains vers le sol. Le manche craque sous la pression des doigts, et la pointe file dans un arc acéré jusqu'à sa cible. La tension dans son bras servit de preuve à sa réussite, puis il retira son arme. La bête beugla un ordre, recula d'un pas, battant l'air de ses pattes griffues. Un coup de pied se perd, mais la bête ne bronche pas.

Soudain, une masse cueille le druide dans les cuisses, l'envoyant contre un mur, pliant le genou et la hanche d'un seul coup. Par chance, Catuvolcos ne tombe pas. Le renard, toujours intact, s'arque sur ses pattes arrières, et se couvre de mèches bleutées. De son coté, l'ovate incante à nouveau, cherchant une astuce, un subterfuge. Cette fois, la complainte fait mouche, et lorsqu'il claque ses cuisses et ses paumes sur le sol, la brume se lève, suivi d'une averse soudaine.

De son point de vue, les trois cyclopes sont immobilisés, poussés à la défensive par les balles qui tombent du plafond et l'air qui se trouble à vue d'oeil. Il empoigne sa hache à deux mains, brosse le plafond avec la pointe, et s'élance. Le tranchant s'encastre dans l'os, craquant et fendant la chair comme un fruit trop mûr. De l'encre vole, les mains tremblent, l'averse s'étouffe.

Le renard surgit à nouveau, à hauteur d'oeil, tranchant une main qui gardait le cou du cyclope. Rebelote, l'encre s'écoule. Les deux colosses se redressent, s'imposent devant le druide, tel un mur entre lui et le blessé.

Mais alors, l'ovate a une idée, un instinct : Si les deux brutes sont face à lui, qui garde l'entrée-sortie ? Et lorsqu'il tourne la tête, la réponse est là : Personne.

D'un coup d'un seul, prenant son souffle bruyamment, Catuvolcos se décale, recule, puis s'échappe vers l'extérieur. La course qui s'en suit est folle, effrénée, dangereuse à s'en rompre le cou. Sans savoir où il va, le druide prend le chemin le plus sec, filant comme l'air aux cotés de son renard de nouveau blanc immaculé.

***

Après un certain temps, la jambe du druide se bloqua dans un spasme, l'obligeant à ralentir puis à s'arrêter. A priori, malgré le choc brutal, rien ne semblait brisé, puisqu'il tenait encore debout à l'heure qu'il est.

- "Ce chemin va vers le Nord." fit le renard nonchalamment.

Puis un courant d'air survint. Une sorte de longue bourrasque fraîche, tout à fait normale en altitude ou en bord de mer, mais absolument pas en plein marais.
Mais alors qu'il cherchait la source de ce souffle, le druide aperçut quelque chose au-travers des nombreuses branches de saules qui descendaient des cimes - ou plutôt, il le sentit.

En effet, au-delà des branches et des feuillages, bien après le chemin sec et sablonneux, une minuscule clairière se cachait. Une clairière tout à fait anodine pour n'importe quel voyageur, mais pour un albionnais, cet arrangement de pierres avait de quoi l'attirer. Après, vu la nonchalance du renard et son désintérêt pour toute chose, c'était au druide d'en juger.


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Incantation - Catuvolcos : 18, non.
Attaque surprise - Catuvolcos : 19.
Test de Perception - le cyclope visé : 19.
Test d'INI - Fimir 1&2 : Que des échecs.

Merveilleux enchaînement.

Tour 1 :
Renard attaque ?!? : 2, ça touche. ?!? perd 40% PV et saigne.
Catu enfonce la ""porte"" - ATT à +4 : 12, tout pile.

Sauf qu'en fait y'a pas de porte, c'est un rideau.
Catu passe au travers, rencontre le Fimir de devant.
FOR opposé : 3v12, Catu l'emporte au sol, qu'il le veuille ou non.
Fimir 3 - gueule quelque chose
Fimir 1 & 2 - Foncent dans la hutte.

Tour 2 :
Renard fonce : Rien.
Catu charge et ramasse sa hache : ça passe, puis 5, attaque réussie !
28 PV enlevés.
Riposte ? Non.
Attaque de fimir 2 : 2, touche, 40 PV enlevés à Catu.
Fimir 1 est bloqué.

Tour 3 :
Renard tente un truc : 6, ça passe.
Catu lance un sort : 4, ça passe.

Fimir 1,2,3 sont incapables d'agir.

Tour 4 :
Catu attaque : 12, ça passe, à la tête ! 32 PV enlevés, ça saigne
Test d'END de Fimir 3 : 15, ça saigne abondamment.
Test de VOL - Fimir 3, à -4 : 6, raté. C'est la panique.
Renard attaque : 9, réussi. 19 PV enlevés.

Fimir 1 & 2 restent sur la défensive et protègent Fimir 3.

Tour 5 :
Fimir 3 perd 5 PV.
Catu en profite pour sortir - INI opposé : 1v13, trop facile.

Perception : résultat secret.

Fin du combat ?
Catuvolcos passe à 35/75 PV
Je te laisse changer ta signature.

****

Test d'Orientation : 7, ok.
Test d'END : 15, tu fatigues vite. -1 à toutes tes actions physiques.
Test de Perception : 10, ok.
Test de MAG : 13, tout pile.
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Mes mains n'attrapèrent que le vide, ma peau était toujours la même, rien n’avait changé. Je fus interloqué pendant un instant c’était comme si les quelques secondes écoulées n'avaient jamais existé. Mais très vite, je me ressaisis, je n’avais pas de temps à perdre mon familier était dans ces abysses mon devoir était d’être à ses côtés. L’épaule en avant je me projetait sur cette masse d’obscurité, mon élan ne rencontra aucune résistance, traversant seulement un vieux chiffon miteux qui servait de porte. Je sentis comme une masse en travers de mon chemin, l’instant d’après je percutai de plein fouet quelque chose et tombai à la renverse avec elle. Allongé à même la boue, mon corps collé contre le sien, je relevai vivement la tête secouée par la mauvaise odeur de la chose. Je constatais avec horreur que ce n'était d’autre que le vieux sorcier Fimir. À deux doigts de vomir, j’enlevai mes mains de son corps et me relevai d’un bond.

À l’intérieur, c’était la pagaille mon familier avait l’air de se battre contre des formes cachées dans l’obscurité, comme recouverte de tissu, du sang jonchait le sol, ainsi que la bouche de mon renard qui sans donner à cœur joie. En deux enjambés, je fus sur lui et sa proie, l’aidant dans sa tâche j'assène de puissants coups de poing sur la chose, c’était étrange un peu comme de taper dans un sac de blé.

Au lieu de me remercier mon familier me hurla : ta hache, ta foutue hache imbécile !

Surpris j’eu un mouvement de recul, tournant la tête, je compris de suite le ton de mon comparse. Le sorcier s'était relevé son œil d’habitude bleu avait prit une teinte jaune et brillait dans le noir, ça n’était vraiment pas bon pour moi, il était en train d’incanter et à ses pieds se trouvait ma précieuse hache.

Il me fallait vite prendre la bonne décision, depuis le début, je voulais la jouer diplomate, même avec ces saletés, Danu m’en soit témoins, mais si jamais je faisais ce qui venait de me passer par la tête, tout retour en arrière me serait impossible. Je dois dire avec une saleté de Fimir en train d’incanter un foutu sortilège du chaos le choix fut rapide.

D’un grognement, je me projette à ses pieds, d’un geste, j’attrape le manche et le sers à faire blanchir ma main droite, criant de plus belle, je me relève tout en assénant un coup montant droit sur le visage du sorcier, un bruit écoeurant de friction s’entend, d’une secousse d’épaule, je déloge mon arme ensanglantée et essaye de repousser de la main gauche mon adversaire, mais il est trop lourd, trop fort malgré son horrible blessure au visage. Je raffermis ma prise sur le hache prêt à donner le coup de grâce, quand sorti de nulle part, je sens un énorme bloc de pierre me cueillir sur la cuisse, projeté en arrière je percute violemment le mur en terre, la violence du choc me donne le tourni et devant moi se présente non pas un mais trois fimirs plein de rage et prêt à en découdre, est ce la fin pour moi, empaler par trois Fimirs dans l’endroit le plus paumé de l’Empire, non je refuse j’ai encore trop à faire !

J’aurais été un guerrier d’Albion, je me serais tout simplement jeté avec fureur sur les ennemis de ma race, une mort digne dans la bravoure les armes à la main, mais malheureusement pour moi, j’étais un druide, un élu de Danu, je me devais de lutter ma mort ne lui apporterait rien, par le souffle de Lugh !

Me relevant péniblement, je cracha une salive teinté de sang sur le sol, mon renard qui vient d’en avoir fini avec ses étranges opposants me rejoint, ses yeux verts brille de colère, je vois l'énergie le parcourir, s’accumuler autour de lui, un rictus mauvais se dessine en travers de mon visage, la bave aux lèvres avec l’énergie du desespoire, j’en appelle à la Déesse-Mère, elle m’écoute et me fait son précieux dont de brume, en parallèle une tempete de grele se déclenche et frappe mes trois opposants. L'endroit se nappe de brume et devient une vraie purée de pois, la grêle percute violemment les trois créatures les déstabilisant complètement. Le sorcier hurle le visage ravagé et en sang les grêlons venant le faire souffrir un peu plus.

C’est l’occasion prenant ma hache à deux mains, je me campe devant le sorcier, ma hache est levé si haut qu’elle racle le plafond, d’un cri guttural, je la fais descendre sur la tête du sorcier elle s’enfonce profondément, mais je n’ai pas le temps d’en finir, car comme mu par un instinct millénaire les deux gardes se rue pour protéger le sorcier, je retire vite ma hache et recule d’un pas, un autre de ses coups de marteau et je finis en brochette.

Tout mon être veut continuer ce combat, en finir avec ce sorcier à l’agonie, mais je ne suis pas fou, j’ai devant moi une ouverture, le champ est libre, ni une ni deux, je passe de côté et sors de cette étrange hutte. À peine sorti, j'avise le chemin le moins humide, hors de question de s’amuser contre eux dans un milieu aquatique. Je prends la fuite, cours comme un dément pendant de longues minutes, les marécages défilent à travers moi, mon familier sur les talons, je n’ai qu’une seule envie mettre le maximum de distance entre moi et leur fichue tanière.

Ce n’est que lorsque ma jambe blessée, commence à me lancer, que je m'arrête à contrecœur, et m’adosse douloureusement à une vieille souche pleine de mousse. Je soulève mon pagne et vois sur ma cuisse droite une énorme bosse.

- Bordel j’espère que ya rien de cassé, en tout cas ça va me faire un putain de bleu !

J’incline ma tête vers le ciel et souffle quelques secondes.

- "Ce chemin va vers le Nord." fit le renard nonchalamment.

- Quoi ? Je me retourne vers lui, interloqué. - Mais de quoi tu me parles ?

- "Ce chemin va vers le Nord."

Je n’essaye même pas de comprendre il est comme ça, après l’euphorie du combat, il est placide, comme si la nature cherchait un équilibre entre les différents états.
Je me relève en maugréant, et commence donc à boiter vers ce fameux Nord. C’est seulement au bout de quelques pas que je ressens, cette brise fraîche, caressant mon visage comme celle se trouvant dans les Highlands, mon humeur s’améliore et j’accélère le pas comme je peux, quand soudain je tombe dessus.

D’un seul regard, je sais? même en fermant les yeux, je sais, je le sens aux plus profond de mon être, j’ai devant moi un véritable cercle de pierre, depuis combien de temps n’en avais je pas vu, le dernier en date était celui de mon arrivée sur le continent, cela me paraît si lointain, je n'ose y croire et m’approche doucement comme si d’un instant à l’autre tous allait s’envoler, disparaître pour toujours.

Le cercle est en mauvais état, pas du tout entretenu mais il règne toujours ici une présence antique, doucement j’appose mes mains sur la plus grosse des stèles et ferme les yeux , pendant de longue minutes j’incante dans une langue oublié du vieux monde, ces mots de pouvoirs appris durant mon initiation, je sens l'énergie m’envahir, les vrilles de la Déesse-Mère me pénètre, s’enroule autour de mon âme, la sensation est extraordinaire pendant un battement de cil j’ai l’impression de faire parti de ce cercle, de n'être qu’un avec Danu. Le moment passe, j’ouvre les yeux, mon front transpire abondamment, je me sens un peu vaseux mais euphorique en même temps, revigoré par cette communion, j’en appelle à la Terre pour scruter mon environnement, et devant moi, je sens comme une présence intangible, lentement je la franchie, c’est comme traverser une petite cascade, un léger effet de froid me traverse puis plus rien.

Je n’ai pas besoin de chercher longtemps, tous les enfants apprennent sur Albion que les cercles ne s’ouvre qu’à leurs alliés, puis durant mon temps de novice, mes mentors m’expliquèrent qu’une puissante magie est à l’œuvre et qu’un cercle de pierre est comme une sorte de très vieil entité magique, sachant user de pouvoirs pour éloigner les forces maléfiques.

Me grattant ma barbe sale je pris le temps de réfléchir quelques instants à mon contact avec la pierre s'il m’avait fait un grand bien, il m'avait aussi permis de comprendre que l’état spirituel du cercle laissait vraiment à désirer, mais de toute façon je me devais d'essayer. M’asseyant sur ce que j’estimais être le point central des alignements, je fermai les yeux et commençai à réciter quelques phrases m’aidant cette fois non pas à tirer de l'énergie des pierres, mais simplement d’entrer en contact avec d’observer à travers le voile.

Verte Déesse entend mon appel
Toi la créatrice éternelle
Ta puissance parcourt le pays
Énergie qui nous nourrit
Moi ton serviteur ardent
Liée par le sang
Bíodh sé mar sin



Lentement je sombrais un peu plus à travers l’autre monde, ma tête se basculant au gré des visions, des éclats et des présages. Mais tout n’étais que brouillard, un frottement par ci, des bruits de pas par là, je n’étais pas le seul visiteur de ce cercle, mais perdu dans les limbes je n’avais aucune notion de qui et de quand…

Brusquement je rouvris les yeux, mon ventre se mit à gargouiller férocement par la même occasion, la faim commençait sérieusement à se faire sentir. Dans mon état, ce n’était pas la peine d’aller chasser le gibier pour peu qu’il y en est d'ailleurs dans ce trou humide. La cueillette, je l'espérais, allait suffire. Je pris toutes les précautions possibles enduisant mon corps de boue, j'avançais par petits bonds et pris bien soin de prendre à chaque fois le temps d’écouter mon environnement, je n’avais aucunement envie de retomber sur ces saloperies de Fimirs surtout de mon état de boiteux. Malgré tout la cueillette fut bonne dans ce marécage, de grosse baie rouge comestible était présente, je ne sais pas combien j’en avais mangé mais à la fin j’en étais presque dégoûté, ainsi rassasié, je pris le chemin retour et retourna dans la sécurité toutes relatives du cercle.

J’avais pris mon temps et le soleil commençait déjà à décliner, j'enlevai mes bottes complètement détrempées et essayai tant bien que mal de m’échiner à sécher mes affaires, c’était peine perdue. Il me faudrait un bon feu, mais je n’osais pas de peur de révéler ma position. Avisant une petite mare d’eau croupie, je pris le temps de me rincer, d'enlever du moins partiellement la couche de crasse, mêlée de boue qui recouvrait mon corps, pour ce qui était de la barbe et des cheveux cela fut plus dur que prévu, c’était comme si ma prière de peau d’écorce était permanente sur ma tête impossible de démêler quelque chose. Je bus une grande rasade à mon outre, il allait falloir que je trouve une source ou que je fasse bouillir de l’eau à défaut sous peu. Mes affaires étalées dans le cercle je me plaçai au centre m’enroula en boule dans ma cape et ferma les yeux, ça allait être mon premier sommeil au sein d’un cercle magique et ce depuis très longtemps, je ne savais vraiment pas ce dont serait composé mes songes, imprévisibles j'en étais sûr, enfin tant qu'il ne pleuvait pas je pourrais m'estimer heureux...

Drain des puissances telluriques + Identification de la nature PDC+7.
- Test de MAG/FOI : 11, tu arrives à entrer en communion avec le cercle, mais c'est pas évident. Le cercle est en mauvais état, donc c'est comme si quelqu'un avait rongé ton cable internet => Tout n'est pas clair, faut que tu te concentres beaucoup pour rester en communion, etc.
- Test de SAN : 30 ; Rester en communion ne te fait pas mal, tu peux y rester volontairement plus longtemps si besoin est ; Test d'INT : résultat secret ; Il y a des traces de "passage" que tu ressens par moments, donc il y a bien quelque chose ou quelqu'un qui est passé par ici . Cependant, tu n'arrives pas à déterminer une date précise ou une durée depuis le dernier passage (pour l'instant)
Catuvolcos, Voie du Druidisme
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

Test de Fouille pour la cueillette - Temps consacré à cette action << le reste de la journée >> : Réussite automatique grâce à cela et d'autres effets.

Test secret : 20.
Test d'INT : 16.
Cela faisait en effet longtemps que le jeune ovate n'avait pas communié avec un cercle ou un autel. Il avait essayé bien malgré de se lier aux pierres, d'apporter un visage calme aux entités des lieux, et surtout d'en mériter le respect. Cependant, ce que Catuvolcos avait oublié avec ses longs et périlleux voyages, c'est que le respect des âges ne vient pas comme un salut ou une envie. C'est une chose qui ne se demande pas, ne s'exige pas, et qui se donne à sens unique - les songes et les visions n'ont pas d'émotions propres de toute façon, sinon ils ne seraient pas ce qu'ils sont.

Ainsi, lorsque le druide s'assoupit au milieu du cercle défait, ce ne fut ni un rêve studieux ni un souvenir docile qui s'immisca dans son sommeil. Il fut réveillé une première fois, las et pataud comme une bête morne, le regard vitreux tel un bovin de campagne. Puis, il parvint à se rendormir, et ...

Voleur !

Mécréant !

Pi ... ar !

T'... O... M'... Av... Off... !

... !


Les sons s'entremêlaient au hasard, formant des courants et des cris sifflants. Il sentait quelque chose, mais ne pouvait rien voir. Il sentait un poids sur ses épaules, une masse qui se déplace, mais il était incapable de la toucher. Il fut remué, bousculé, griffé, mais jamais les sons n'avaient de lien. Ses yeux étaient sourds, son ouïe était floue. Il sentit un point chaud sur sa main, puis une poigne qui l'arracha du sol.


Qui !

Tu ... qui ?!


Il eut la nausée, puis on l'écrasa contre un objet large et terriblement froid. Il vit alors le ciel nocturne tout autour de lui. Les étoiles étaient figées, la lune absente, mais il voyait loin, loin vers ses pieds. Le sol était à des lieues de lui, bien en-dessous de toute attache terrestre, et pourtant il y était. Lorsqu'il regardait quelque part, le sol se rapprochait brutalement, comme s'il abattait sa tête en plongeant. Un instant il voyait un million d'arbres, des forêts immenses, des pics lointains et immaculés ; L'instant d'après, il ne voyait qu'un saule, une feuille, une perle de pluie semblable à un océan gigantesque. Il fut dérangé par un grognement, par un homme qui ronchonne, et par une main immense qui bouscula la feuille et la goutellete-océan.

Alors, on le jeta en arrière, l'arrachant à tout-va. Tout ce qu'il vit passait invraisemblablement, comme des étoiles filantes. Tout allait si vite qu'il eut mal au crâne, le souffle arraché, les mains molles, les jambes flottant devant lui...



***


Il put enfin ouvrir les yeux. Le soleil commençait à peine son ascension lorsqu'il cligna des paupières, tandis que la lune n'avait pas encore terminé sa chute. L'air était humide, frais, et pourtant, il avait affreusement chaud. Il sentait comme une brûlure sur l'avant bras gauche, le mollet droit, mais aussi sur une ligne de son ventre - comme s'il avait dormi couché sur ces membres-là.

Cependant, lorsqu'il s'assit pour mieux observer ses mains et ses genoux, il vit autre chose : L'un de ses poignets était engourdi, tandis que l'autre était désormais couvert sur le dessus d'une tache ou d'une poche de poils longs et cramoisis, semblables à de la fourrure. En inspectant ses pieds, il vit qu'un de ses mollets était aussi couvert par cette toison étrange, tout comme une partie de son abdomen - mais seulement une partie, qui couvrait partiellement certains muscles en travers des côtes et de la panse, comme le ferait une bandoulière trop basse ou une besace trop détendue.

- "Je ne peux même pas te laisser tranquille cinq minutes sans que tu t'enfiles dans une impasse." fit le renard quelque part autour de lui.

La bête apparut alors sur sa gauche, sautillant malicieusement du bout des pattes jusqu'à faire le tour du druide assoupi.

- " Tu sais quoi ? Je te trouve bien plus joli comme ça. Ce n'est pas encore parfait, mais en fermant un oeil, et en tournant la tête, on pourrait presque dire que tu es comme moi."

Le renard s'assit tranquillement, enroulant sa queue autour de ses griffes, avant de reprendre avec un air comique :

- "Tu aurais pu me demander de l'aide, tu sais. Je sais que je suis un modèle pour toi, mais quand même, je tiens à te rappeler que me rejoindre ou me ressembler n'est pas un acte réversible. Une fois que tu as fait le dernier pas, tu ne peux pas retourner en arrière."

Il tourna la tête sur un coté, haussant les oreilles.

- " Enfin, ce n'est pas moi qui vient de dormir dans un cercle incomplet. Tu auras au moins appris ce que cela fait, n'est-ce pas ?"
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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Catuvolcos
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par Catuvolcos »

Le sommeil venant d’un coup, lourdement je m'enfonçais dans ce qui au départ me semblait un sommeil sans rêve, mon corps perclus de fatigue réclamait un juste repos réparateur. Là, dans cette mousse humide et tendre, c’était pour moi comme le couchage d’un roi, c’était encore une nuit dehors à même le sol, mais cela me ferait le plus grand bien. Hélas pour moi Danu en avait décidé autrement…

Toute la nuit, je me sentais comme projeté dans tous les sens, mon esprit était comme pétrifié simple spectateur de ce déchaînement contre mon être, malgré mon état second, je crus entendre une voie vociférant envers moi. Plus rien n’avait de sens, le chaos m'avait finalement englouti tout entier ? Était finalement le passage à travers le voile, non cela ne se pouvait malgré tout je savais que j’avais encore trop à faire avant de goûter à l’ultime repos. La dernière vision que je vis fut celle d’un immense saule s’élevant majestueusement à au-dessus d’une forêt s’étendant à perte de vue, comme dans les contes racontés par les vieux druide quand je n'étais encore qu’un jeune marmot batailleur de la tribu, puis s'enchaînant dans ce rêve mystérieux une succession d'images incompréhensibles de plus en plus vite.

- Houah !!!

Je me réveilla en sursaut, collant de transpiration, le cœur battant la chamade, instinctivement, je pris ma fidèle hache et bondi sur mes pieds, campé sur mes appuis, je balayai nerveusement les alentours du regard, cela dura bien plusieurs minutes, jusqu’à que je me rendis compte du ridicule de la situation, si une créature de mauvais augure aurait voulu s’occuper de moi je serais déjà mort. D’un grognement je plantai ma hache dans le sol boueux, j’étais ridicule et je n’étais pas au bout de mes peines.

Test d’INT : 3
Pas grand chose ne semble avoir bougé, ça semble etre surtout dû au vent, ou à la météo, rien d'humain ou animal.

Soufflant un grand coup, je me rassis sur le sol aux herbes humides portant la rosée du matin. C’est là que je me rendis compte des étranges traces sur différentes parties de mon corps, pris d’un coup de sang je me mis à me rouler par terre en frottant frénétiquement sur ses poils drue, j’avais beau m'escrimer rien n'y faisait c’est comme si j’avais une nouvelle peau de renard. C’était quoi ce nouveau délire encore en train de rêver, je me donna une grande claque sur la joue qui eût seulement pour effet de m'énerver encore plus, décidément j'étais bel et bien réveillé et la journée s’annonçait particulièrement pénible.

La tête encore embrumée et passablement énervée par cette nouvelle découverte, je vis mon malicieux familier débarquer et se lancer dans une longue tirade comme il savait si bien le faire. Je l’écoutais tout en bougonnant, l’énervement et le stress me faisaient passer les mains en travers de ma barbe la lissant plus que de raison.

- Oui bah excuse-moi j’ai merdé sur le coup, après que veux-tu ça fait tellement longtemps que je ne suis plus au contact de cercle que je me suis pas trop posé la question hein. C’est bien la première fois que je vois ça, c’est comme si le cercle m'avait rejeté, à moins qu’une puissance extérieure n’en s’est mêlée. Et ce n'est pas tout ça, mais cette nuit n’a pas vraiment été de tout repos, le combat d’hier y a laissé ces traces…

Ce n’était pas seulement les combats d’hier, j’avais passé trop temps seul dans la nature, à errer comme un esprit vengeur avec que pour seule compagnie mon fantomatique familier, la seule rencontre avec d’autres êtres doués de conscience était ces maudits Fimirs ennemies jurées de ma race, j’étais sale, émacié, même lors de mes errances sur Albion jamais la nature n’avait prélevé un si gros tribut. J’aurais été un lâche que je me serais débiné, enfui, mais le fougueux sang de mes ancêtres coulait dans mes veines et par Danu j’avais juré de restaurer ce cercle de pierres, ce n’était qu’une épreuve de plus sur la longue route qui me conduirait à mon passage dans les halls verdoyants.

Je récupérais mes affaires, bouclant mon ceinturon, passant ma pèlerine autour du cou, un frisson me traversa quand j'enfilais mes bottes qui évidemment n’avaient pas séché dans la nuit.

- Bon j’ai du boulot qui m’attend, je n'ai jamais vu des pierres se déplacer toute seule, même les Oracles sont aidés par les mythiques géants, alors pour mon cas mes deux bras et ma foi sont tous ce que j’ai.

Le cercle était vraiment dans un sale état, mais il y avait des priorités il me fallait trouver des pierres qui pourraient convenir c’était la tâche la plus pénible, d’un grognement je m'enfonçais dans cette forêt humide à la recherche de ces fameux cailloux.

J’étais dans mon élément les sens aux aguets, j'évoluais en souplesse, observant mon environnement, marquant par une croix des points de passage, j'étais sûr de ne pas me perdre tout en évoluant aux alentours du cercle de pierre, je prenais garde de ne pas me rapprocher des huttes Fimirs les laissant toujours bien derrière moi, je n’avais aucune envie de les rencontrer une seconde fois pour le moment. La forêt était très calme aujourd'hui, peu de vie s’agitait autour de moi. C’était dans ces moments-là que la fatigue disparaissait, l’esprit se révélait et l’instinct bouillonnait. La coupé du monde marchant à pas feutrer, le vent contre mes joues, l’écorce me griffant la peau, le limon s'enfonçant sous mes pieds, j’étais bien, très bien, tout mon être tourné entièrement sur un objectif, je ne me posais plus de questions inutiles, j'étais juste là vouloir me mouvoir souplement dans le verdure avec pour objectif de trouver ces belles pierres. Je ne le savais pas encore mais bien des années plus tard ces moments m'apparaîtront comme les jours les plus heureux de ma vie.

Je trouvais enfin des gros pans de roche qui pouvait faire l’affaire, ce fut une tâche longue et fastidieuse les allers retours s’enchaînaient, le corps tendu je portais ces maudits cailloux serrés contre mon torse quand j’en avais enfin terminé un tas de ces gros rochers était étalé à côté du cercle. Essuyant la sueur qui me coulait le long du front je m’autorisa une petite pause m’adossant contre un tronc, je ne sentais plus mes bras, le sang pulsait à travers mon corps comme en plein combat. Et je n’avais pas encore fini, il fallait encore les placer aux bons endroits maintenant. Pff heureusement pour moi que je n’avais pas sécher les cours sur la symbolique durant mon apprentissage.

Avec l’énergie du désespoir je creusa le sol avec mes mains et ma hache pour seul outil, heureusement pour moi la terre était très meuble dans cette contrée marécageuse, plusieurs fois je dus me reprendre, car mes trous n’étaient pas assez profonds, ce fut une vraie corvée de réussir à placer ces pierres de sorte à faire un véritable cercle, mais finalement j’y parvins. Je n’avais aucun instrument de mesure pour m’aider mon familier restant mutique et m’observant tout du long, mais je devais le faire il le fallait par Danu. Complètement exténué je m'entendais à même le sol, mes pauvres mains ressemblaient plus à des serres qu’à autre chose.

- Pas mal, vraiment pas mal petit, tout cela est très bien maintenant il va falloir tracer les oghams sur les pierres, car excuse moi mais ce n’est pour le moment que de vulgaires pierres que tu as plantées, certes avec une certaine précision et une foi certaine, mais hormis les anciennes pierres portant déjà le marquage druidique cela ne reste qu’un cercle de pierres…

- Ah ça je ne sais absolument pas le faire, j’ai quitté alors que je n'étais qu’un néophyte, l’art des Oghams n’est enseigné qu’aux Druides de plein droit, c’est vraiment quelque chose de très complexe, c’est un immense privilège que de se voir accorder les secrets de ce langage hermétique, d’ailleurs ce sont les Oracles qui enseigne personnellement au Druide choisi l’art de l’écriture divine.

De toute façon j’étais trop fatigué pour faire quoi que ce soit, je piocha dans mes maigres rations, puis croqua essayant d’avaler cela le plus longuement possible, je maigrissais à vue d’œil, j’allais bientôt ressembler à ces foutus revenants de l'île des spectres, cette pensée me fit pouffer, la nuit dernière je m’étais trop arrogant les marquage sombre qui commençaient à s’atténuer ainsi que les poils dru sur une petite partie de mon corps en attestant. Les Gaels avait beau être un peuple têtu et borné il n’était pas pour autant hostile à l’adaptation, car comme tout le monde le sait sur Albion la nature comme toujours s’adapte et domine son environnement. Cette fois, j'ai pris soin de me caler le plus confortablement possible contre une vieille souche que je l’avais bien vérifiée se situait à côté, mais en dehors du cercle de pierres. Croisant mes jambes, fermant mes yeux, je commençais à contrôler ma respiration. Lentement je m'enfonçais à travers le voile rentrant dans un état second, je sentais l’énergie pulser tout autour de moi, l’herbe, les arbres, le multitude de vie dans cette forêt, mais surtout ce cercle de pierres à moitié béni, chaque particule de mon environnement naturel tournait continuellement autour de moi, m’enfonçant plus profondément dans ma transe, je ressentis alors par vague l’histoire tragique de cette terre ancestrale et oubliée.

Je riais au éclat plein de bonheur dans ma jeunesse oh terre noble demeure de créature magique et féerique, tous guidé par la main bienveillante d'être supérieure, un océan de verdure magnifique ou l'ordre naturel était glorifié, respecté, une ode à la vie si merveilleuse, s'épanouissant sous l'ombre de ces arbres immenses et millénaires. Soudain je hurlais de détresse et de panique, sentant ce paradis vert détruit corrompu par des puissances malignes au-delà de l’imagination, une guerre cataclysmique secoua cette contrée. Je fus pris de fureur quand je ressentis les batailles titanesques se jouant la ou je me trouvais, des combats entre des puissances primordiales, anciennes et terriblement destructrices. Puis ce fut le mutisme quand la terre dévastée sombra lentement dans l’oubli, puis la stagnation durant des éons, gloire passée des anciens temps, fanant inexorablement. Mais enfin juste avant de perdre le contrôle et de s'enfoncer profondément dans le sommeil, un dernier état m'atteint celui d’une froide détermination, de bouleverser l’ordre des choses par son action toute cette attente, toute cette stagnation serait balayée si une force extérieure y donnerait de sa foi, la nature n'est que cycle ce qui a été sera de nouveau.

Dans cette portion de forêt complètement oubliée du vieux monde, la ou la barrière entre ce qui est, ce que l’on croit être et ce qui n'est pas ne fait qu'un, il y avait la un étrange individu, fourbu de sa journée qui cette nuit s'endormit le sourire aux lèvres…
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[MJ] Le Faussaire
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Re: [Catuvolcos] Pair de mes pères

Message par [MJ] Le Faussaire »

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Nul ne sait où son esprit était parti lors de cette journée de labeur et d'introspection, et encore moins surent où il partit lorsqu'il s'assoupit. Tout ce que l'on savait, tout ce qu'il pouvait deviner, c'est qu'il n'était plus enveloppé par la lumière du soleil. La nuit l'avait englouti lui et ses pensées, faisant oublier tous les maux de la vieille, les blessures passagères, les histoires, les contes d'antan, etc.

Après un certain temps, il vit une onde se former. Il y eut un choc, un impact trouble et assourdissant. Il perdit l'équilibre, et se sentit tomber, tomber à la renverse, comme une masse, comme une pierre au fond d'un puits. Il dégringola pendant une éternité, sans repère et sans bruit, son renard fétiche l'ayant visiblement abandonné pour des contrées plus ensoleillées. Il tombait, tombait, et jamais le fond de l'eau ne vint. Jamais il ne sentit un appui, une souche ou une poche de tourbe sous ses pieds. Il avait beau battre la chamade, virevolter comme il pouvait, cela n'y changeait rien. Il s'enfonçait encore et toujours dans l'obscurité.

Voleur !

Il fut renversé à nouveau par cette onde de choc, balayant toute orientation, lui faisant mélanger le dessus et le dessous.

Voleur !

Il y eut un écho.

Voleur !

Mécréant !

Etait-ce ... Une voix, ou un présage ?

Pi ... ar !

Il y eut d'autres échos, plus faibles, plus oubliables. A présent, il ne tombait plus. Soit il était stable, soit il avait tellement chu que cela n'avait plus d'importance. Il flotta ainsi pendant un autre temps, porté par quelque sensation étrange, entre la béatitude et l'urticaire.

Et puis il y eut un bruit. Sourd, omniprésent. Il sentit le vent tourner et son corps chauffer. Il fut pris d'un spasme, d'un haut-le-coeur, et alors il s'éleva brutalement, projeté par un torrent, par une déferlante venant de ses pieds vers son crâne.

Vous serez balayé par les eaux, ordures !


***
Il ouvrit les yeux. Il avait faim. Il avait soif. Il referma les yeux. Il les rouvrit, et essaya de se frotter le visage, en vain. Ses mains étaient collées à la terre. Il ne sut combien de temps il avait dormi exactement. Tout ce qu'il savait, c'est que le soleil était haut dans le ciel, et qu'il avait faim. Oui, il avait soif, et il avait faim.

Il extirpa une main du sol boueux, mais elle était lourde et molle, même en y arrachant la terre collée entre ses doigts. Il secoua l'autre et fut tiraillé de toute part, comme si son corps grinçait et craquait à chaque mouvement, à la manière d'un arbre sec ou d'un boisseau de paille.

Je vois que tu as mal dormi. Rassure-toi, cette fois je vais faire court : Ne parles pas. Nous ne sommes pas seuls.
Moult jets secrets.

Si tu veux évaluer ton état, dis-toi que tu es au stade de "Fatigue (1)" ou "Fatigue (2)" actuellement (çàd un malus de -1 ou -2 sur tes jets physiques).
<< Bah alors, qu'est-ce que tu cherches mon gars ? L'or, les femmes, le pouvoir ?
J'ai tout et plus encore dans ma baraque, viens jeter un œil !
Oh non, ce n'est pas loin, c'est au coin de la rue là-bas.
Mais attends, t'as les moyens j'espère ?

...

Oh, tu sais, on peut toujours s'arranger... >>

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