[Le Coësre] Bateau-mouche

Image
Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

Modérateur : Equipe MJ

Avatar du membre
[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Messages : 876
Autres comptes : Armand de Lyrie

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

C’était une matinée de merde. Pluvieuse, et glacée. Un froid humide, qui forçait l’équipage du Pellagra à rester cachés sous des pans de bois pour ne pas subir les cordes verglacées qui formaient des flaques sur le pont.

Reinhard se remettait de sa nuit. Avachi sur une chaise en bois, les bras croisés, le chef de la secte entendait ses subalternes en train de se disputer mutuellement sur la suite de leur périple.

« Les Hommes-Bêtes… Et il faudrait qu’on aille les trouver nous-mêmes ? » commença par grogner Irmfried, les fesses sur un tonneau rempli de céréales, les mains occupées à nettoyer et lubrifier le canon de son arquebuse.
« Le village de Langhagen entretient une cabane dont le sentier est balisé. On la rejoint à pied, et ensuite on pourra commencer une exploration », précisa Heidemarie, porte-parole des volontés de son maître, avec, comme à son habitude, une fière stature bien aristocratique ; même si elle portait à présent un pantalon et un doublet rembourré au lieu de ses robes de ville habituelles, elle était restée une femme qui savait bien maintenir son dos et garder un ton aussi calme qu’assertif.
« À pied, on risque de tomber sur nos comparses Stryganis… Ils sont censés marcher avec nous, non ? Comment vont-ils réagir à la nouvelle ? » hésita Waldo, le vieil ouvrier à la capuche rabattue sur sa tête, les mains soutenant un balai avec lequel il dégorgeait le navire en poussant les pellicules d’eau par-dessus bord.
« Les Stryganis n’ont pas à savoir ce que nous faisons. Nous prétexterons partir chasser quelques bêtes pour le commerce des peaux.
– On a pas tellement une allure de chasseur, grogna Irmfried.
– Et eux n’ont pas une allure de marchands. Si nous ne les espionnons pas, ils n’ont pas de raisons de le faire non plus. »

L’avantage de Heidemarie, c’est qu’elle était une excellente porte-parole. Si personne n’osait remettre en question les ordres incisifs et directs du Grand Coësre, elle avait le tact pour bien les traduire.
Depuis qu’ils s’étaient rencontrés, Heidemarie avait toujours semblé être la plus dévouée et la plus fidèle. Elle ne savait pas porter une arme comme Irmfried, elle n’avait pas le fanatisme suicidaire de Kurt, elle ne pouvait pas rendre des dizaines de services comme Steiner ou Frida… Mais elle avait toujours été là. Une fille noble, bien née, issue de la crème de la société Nulnoise. On ne l’avait pas récupérée parmi les marginaux, les mendiants, les indigents hypocondriaques des bas fonds. Elle savait lire et écrire plusieurs langues, elle avait une culture issue des arts classiques Vérénéens. Et elle était là. À jamais aux côtés de Reinhard.

« C’est quand même putain de risqué. Des brigands qui se baladent et dont on a tué les camarades… Et les Hommes-Bêtes… Comment on va faire avec eux ? Ils vont pas juste nous tuer à vue ? » contesta également l’Interlope, la pipe à tabac au bec.
« Le Grand Coësre sait parler leur langue. Il les impressionnera avec sa maîtrise des arcanes, comme il a impressionné chacun de nous.
Nous accomplissons la vision qu’il avait pour chacun de nous. L’heure n’est pas venue de douter de lui. Pas si proches de notre destin.

– Loin de moi de contester le Coësre. C’est les Hommes-Bêtes que j’conteste. C’est des saloperies, bêtes et méchantes… On fait quoi s’ils veulent pas écouter ?
– Dans ce cas-là, nous avons de la poudre et des mèches. Nous saurons bien les punir, comme nous avons puni les brigands qui ont voulu barrer notre chemin. »

Irmfried se leva, et s’approcha tout droit de la noble.

« Ouais. En parlant de ça. »

Il tendit son arquebuse. Et il attendit qu’elle s’en saisisse, non sans hésitation.

« Faut que je t’apprenne à tirer et à recharger.
Qu’importe ce qui nous attend là-bas… On peut tous être en danger. Alors on s’prépare. »

Heidemarie étudia l’arme du bout des doigts. Leva les yeux pour trouver le regard d’Irmfried, et hocha par deux fois la tête en signe d’accord.
Sigrid, qui observait la scène sous le mât, la pluie dégoulinant du bois sous lequel elle était réfugiée, éclata d’un rire strident.

« Vous êtes une belle bande de barjots. Aller parler aux Hommes-Bêtes.
Désolée, c’est trop pour moi toutes ces conneries, je vais- »


Elle fut prise d’une quinte de toux. Encore plus violente qu’hier. Elle se pencha sur ses cuisses, et se mit à extruder sans arrêt.
Quand elle se releva, du sang coulait du bout de ses lèvres.
Elle était pâle. Un pâle grisâtre. Déjà, Reinhard pouvait le deviner : ses ganglions gonflaient, ses muqueuses devaient prendre une teinte sanguinolente.
Elle avait accepté le cadeau de Papy.

« Ce n’est pas tout.
Hier soir, le Grand Coësre a été remercié par Grand-Père en personne. Il a… Un cadeau, pour nous, et pour le monde. »


Ignorant les plaintes de Sigrid, et sa toux purulente, la jolie noble fit un signe de tête à Waldo.

« Va chercher Ebba, et Owsin. Appelle Kurt, également.
Irmfried, amène ta sœur, qu’elle le veuille ou non.
Le Grand Coësre souhaite nous parler à nous tous. »

Jet ultime de résistance de Sigrid (Malus : -4) : 13. C’est fini.
Sigrid Meseritz souffre d’une tuberculose. Elle n’a à présent que des malus à ses stats, y comprit ses points de PV.
Mais si tu veux la recruter… C’est ton moment.
Image

Avatar du membre
Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
Monster Vieux Monde 2021
Messages : 294
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

C'est l'idée d'Heidemarie de faire un discours. Je me serais jamais porté volontaire pour un truc aussi con. Elle lit trop, cette petite. Y a que dans les histoires que le chef charismatique parle devant ses troupes pour les motiver. Moi, j'ai l'air d'un crétin. Mais elle a insisté ! Ça lui fait tellement plaisir. Elle m'a fait répéter des formules propres à captiver mon auditoire, selon elle.

Je m'avance d'un pas hésitant, la jeune femme me fait signer d'y aller avec un grand sourire, comme si j'étais un môme qui avait répété une petite chanson pour le sigmartag. J'essaye de me souvenir de ce qu'elle m'a appris. Je toussote et je me lance :

« Mes chers amis... »

Les gens ont l'air un peu décontenancé. Ils m'ont pas l'habitude que je les appelle « amis », ni que je leur parle en groupe. Dans le fond ma qualité de chef se traduit surtout par la magie. Je suis comme une reine des fourmis, c'est mes fonctions biologiques plutôt que ma valeur en tant que personne qui fondent mon autorité. Personne m'a dit en prenant le boulot qu'il faudrait que je fasse un discours. Et pourtant, nous y voilà. C'est la faute d'Heidemarie, je peux pas lui dire non avec ses grands yeux tout tristes de chiot battu. Donc j'essaye très fort de me rappeler ce qu'elle m'a fait apprendre par cœur cette nuit. Elle est gentille, mais pas très pédagogue. Elle digresse sans arrête et raconte de longues anecdotes. Par exemple on a passé beaucoup de temps sur « mes chers amis » parce qu'elle a dû me raconter comment le baron machin avait salué la foule à la rencontre truc, mais elle est passé rapidement sur la suite. Du coup je me lance bravement :

« Vous le savez, je suis votre Magus, et tant que tel... en tant que tel... »

Heidemarie mimes les mots en ouvrant grand la bouche, je pige rien et ça me déconcentre :

« En tant que tel je vais aller voir les hommes-bêtes pour... les battre et les frotter ? Non ! Les mettre de notre coté ! »

Comme il pleut de plus en plus fort, une bourrasque vient m'interrompre en m'envoyant des gouttes sur le visage. C'est presque comme se laver, beurk. Je m'essuie les yeux pour voir mon public, qui ne pige rien et qui n'aime pas trop se prendre de la pluie sur la figure. Je décide de changer de tactique. Il est temps de jeter le discours d'Heidemarie aux orties et de passer sur des valeurs sûres :

« Bon, qui aime Papy très fort ? »

Là, j'entends des murmures approbateurs. Tout le monde adore quand je parle de Grand Père. Y a pas à tortiller, il est génial. Les gens prennent une minute pour répéter à quel point il est parfait et aimant et généreux et... je laisse vénérer en paix. Heidemarie a bien insisté sur le tempo dans un bon discours, l'importance des silences. Kurt intervient un peu plus fort que les autres :

« Agaga ?

- Bien sûr ! Évidemment ! Mais est ce que tu n'as pas quelque chose d'encore plus mignon à dire pour ton Papy qui t'aime tant ?

- Gaga !

- Oui ! Exactement ! »

Là je vois l'Interlope hocher gravement la tête et Irmfried qui fait mine d'applaudir. Voilà, c'est comme ça qu'on parle à des cultistes, pas en disant « mes chers amis » ou je sais pas quoi.
Mais c'était un discours pour quoi déjà ? Après une belle intro comme ça j'ai peur de gâcher et ça me fait paniquer. Et maintenant j'ai oublié tout ce qu'il fallait dire. Heidemarie me regarde avec ses grands yeux tristes. Oh, bon sang... j'enchaîne maladroitement :

« Donc comme on aime Papy on va aller négocier avec des hommes-bêtes et si ils nous tuent pas on va virer une bonne femme de son château. Au nom de euh... des valeurs qui sont les nôtres au sein de... euh....

- Mais pourquoi on retourne pas à Nuln ?

- C'est quoi le rapport entre la femme du château et nous ? »

C'est fou comme dix personnes ça devient une foule dès qu'on essaye de leur parler tous ensemble. Les questions viennent de l'Interlope et une autre voix masculine que j'ai pas identifié au milieu du bruit de l'averse. Je plisse des yeux pour avoir l'air en colère. Si ils croient que c'est facile de décider des trucs ! J'explique :

« Ben c'est les voix dans ma tête qui me l'ont dit ! Je vous ai déjà tous expliqué au moins une fois que j'étais en communication avec le Jardin et les démons qui sont dedans.

- Et euh... c'est bien ?

- Oui !

- C'est quoi le cadeau dont parlait Heidemarie ? »

Là je reconnais la voix de Irmfried. Il fait bien de changer de sujet parce que je commençais à pédaler dans la semoule. J'explique au petit groupe rassemblé sous la pluie :

« Vous allez voir, c'est super. Alors en fait Papy qui est très généreux m'a donné la Pourriture de Neiglish, sa création la plus parfaite. Ça veut dire que celui qui me touche meurt en huit mois dans d'atroces souffrances – vraiment horribles, abominables – et devient un porte-peste dans l'autre monde.

- Je peux l'avoir ? »

C'est l'Interlope qui demande, sincèrement intéressé. Pour le cultiste moyen, attraper une maladie, n'importe laquelle, c'est toujours une super idée. Je réponds :

« Alors, non, pas tout de suite. Bien sûr j'aimerais vous couvrir de cadeaux, et je vous tuerais de mes mains si ça pouvait tous nous rapprocher de Grand Père, mais on a des trucs à faire avant. Donc on va pas éviter de me toucher si on peut faire autrement. Par contre, tous les adorateurs de faux-dieux, tous, vous me les amenez pour me serrer la main ! Ça coule de source.

- Est ce que tu peux chier ? »

C'est Oswin qui m'interrompt avec sa demande. C'est une question légitime de son point de vue, on est pas venu là pour enfiler des perles. Tout le monde adore me voir chier. Je me tourne vers Heidemarie qui a l'air assez décontenancée. Je crois que le discours n'a pas tourné comme elle voulait. J'ai envie de lui faire plaisir, alors j'esquive :

« Nan. J'ai pas envie. »

Les gens font des « oooh » déçus. Pris entre deux feux, je décide de faire plaisir à tout le monde en même temps :

« Je peux vomir par contre. »

Là j'entends des « ouaiiiis », et c'est très satisfaisant. Ma jeune répétitrice, par contre, se couvre les yeux avec les mains tandis que je me mets des doigts dans la gorge pour provoquer péniblement un spasme. Je n'utilise pas la magie, seulement la bonne vieille huile de coude. C'est pas très spectaculaire, mon public doit me regarder me pencher en avant et agiter deux doigts contre ma glotte pendant plusieurs minutes avant de cracher un petit jet de bile, mais ils sont contents quand même.
Je m'essuie la main contre le pantalon d'un geste distrait en demandant à Heidemarie :

« Tu es contente ? C'est... c'est ce que tu voulais, dis ? »

Pendant que les gens marmonnent entre eux, je m'éloigne en justifiant :

« Enfin attends, il faut que je parle à Sigrid avant qu'on y aille. »

La-dit Sigrid m'a entendu parler d'elle et tourne vers moi un regard interrogateur. D'habitude elle nous laisse tranquille quand on fait nos dévotions, ça doit la dégoûter un peu, mais là elle a seulement l'air épuisée et malade. Je crois qu'elle ne se rend plus vraiment compte d'où elle se trouve, à moins qu'elle soit trop abîmée pour se formaliser de me voir vomir.

On s'éloigne ensemble de quelques pas du petit groupe. Je lui dit d'une voix douce, parce que je ne veux pas l'effrayer :

« Écoute, je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas mais... tu es tombée malade n'est ce pas ? »

Je la vois se raidir. C'est la partie délicate de l'affaire, j'ai intérêt à être bon menteur.

« Non, non, te braque pas s'il te plaît... je sais que tu crois que... enfin que je m'en fiche que tu aies mal, d'une certaine façon. Mais pas du tout ! Je me rappelle de ce que ça fait de... d'avoir peur de mourir et d'être malade et tout ça... c'est comme ça que j'ai rencontré Grand Père tu sais ? J'étais en train d'agoniser du typhus, à cause des poux... bordel, ce que je me sentais mal. Je me souviens quand je me suis mis à chier du sang, c'est là que j'ai compris que... ben j'y survivrais pas quoi. »

Je me laisse distraire par mes propres souvenirs. Concentre toi mon gars ! C'est un moment important. Je reprends :

« Tu as la tuberculose. Tu sais ce que c'est ? La peste blanche ? »

Je vois Sigrid pâlir. Peut être qu'elle a pensé au nom, mais ça doit faire mal de l'entendre sortir de ma bouche. Tout le monde connaît ces maladies qui tuent beaucoup dans le Vieux Monde. Je termine mon discours maladroit par :

« Tu es pas obligée d'être toute seule dans le Stirland... moi j'aime bien t'avoir dans mes amis. On s'occupera de toi, même si tu donnes pas ton âme ni rien. »

Mais bien sûr qu'elle la donnera.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
Image
Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

Image

Avatar du membre
[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Messages : 876
Autres comptes : Armand de Lyrie

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Sigrid paniquait. Un début de crise de peur, qui s’amplifiait à chaque phrase que prononçait Reinhard. Sa poitrine se gonflait et se dégonflait à toute vitesse, alors qu’elle hyperventilait. Mains tremblantes, pupilles qui se dilatent…
Elle parlait toute seule, avec une voix basse enrouée.

« Non… Non non non… C’est pas possible… Je suis conne, putain ce que je suis conne…
Tu… Vous… Vous m’auriez pas fait ça ? Non ? Quand même pas ? »


Elle relevait les yeux, apitoyés.
Et elle comprit. Comment aurait-elle pu ne pas comprendre ? Elle traînait avec des serviteurs du Monarque des Mouches, elle n’avait aucune chance de s’en sortir indemne. Elle aurait dû partir lorsqu’elle était encore dans le Wissenland. Elle aurait dû fuir à Grissenwald.
Elle sembla se mettre en colère.

Allait-elle se défendre ? Riposter ? Se mettre à exploser de colère ? Reinhard avait bien quelques sortilèges à opposer à sa maîtrise d’Ulgu. Mais lorsqu’il l’avait vu pour la première fois, elle avait été capable d’anéantir une taverne toute entière avec ses sorts.
Le Grand Coësre resta tout droit. Impassible. Inoffensif.

Alors, Sigrid… Céda. Baissa les épaules. Voûta son dos en toussant dans de nouvelles quintes chargées de morve.

« Je… Je vous remercie…
Je… Je vais aller me reposer… »


Avec son sixième sens, Reinhard voyait quelque chose changer dans l’ombre de la jeune fille. Jusqu’ici, il n’apercevait qu’une silhouette tremblante et fugace, et le vent de l’Obscurité la recouvrir. Mais, alors qu’elle s’éloignait d’un petit pas, il pouvait voir une petite rose qui venait d’éclore contre sa poitrine. Des petits bourgeons s’étaient immiscés le long de sa peau.
Cette nuit, Reinhard pourrait empoisonner son sommeil. Scruter ses rêves. D’ici la fin de la semaine, il la contrôlerait entièrement.



On larguait les amarres. L’Interlope retournait à la barre, et, malgré le vent et l’averse, le navire continuait à braver le marais.
Ils étaient seuls. Désespérément seuls. C’était difficile de croire qu’ils avaient quitté la mégalopole qu’était Nuln il n’y a qu’une semaine ; le Pellagra avait volontairement choisi de prendre les virages les plus traîtres, s’était éloigné de tous les axes commerciaux, avait boudé toutes les villes fortifiées où les gens normaux se rendaient pour échanger. Le vieux rafiot, mal calfeutré, les voiles remplies de trous, aurait été une affaire en plein déficit si Reinhard Faul souhaitait sérieusement se lancer dans le transport de denrées. Et en plus, c’était la mauvaise saison, dans le mauvais lieu.
Le moyen parfait d’être tranquille.

Le Pellagra se permit de faire du bruit. Un boucan d’enfer. Ebba, Oswin et Heidemarie s’entraînaient tous les trois au tir à l’arquebuse. Planqués sous un pan en bois pour se protéger de la pluie, Irmfried sortait avec sa capuche pour aller sur une rambarde. Il posait dessus des petits morceaux de carton, et enseignait aux trois les manœuvres pour recharger et tirer. Comment tasser la poudre, comment placer une munition, comment bien viser et faire feu.
À chaque petite détonation, on entendit un écho se réverbérer à travers le marais. Et alors, des oiseaux croassaient et s’envolaient depuis des branches de sapins. L’Interlope, bien sûr, se plaignit ; concentré qu’il était à manœuvre un navire trop large dans un couloir trop étroit, il semblait terrifié par les Hommes-Bêtes, répétant à voix haute ses inquiétudes sur les cornus qui habitent les forêts. Waldo, se sentant méchant, l’apostropha :

« Héhé, t’inquiète pas ; on a un crâne de Taal, des fois qu’tu veux l’prier pour te protéger ! »

Le reste des cultistes qui entendit sa plaisanterie se mirent à rire en cœur. L’Interlope devint tout rouge. Le vieux borgne serra ses poings à en blanchir les phalanges de sa main droite (La seule qui avait encore des doigts) contre les poignées de la barre à roue.

« Tu m’accuses d’être un infidèle ?! J’en sais plus sur Nurgle que toi, pauvre tanche ! Je sais que Pépé me parle dans mon sommeil, je sais où ses asticots se répandent… Toi tu sais quoi de lui, hein ?! »

Waldo pouffa d’un rire narquois en toute réponse, et refusa de jeter de l’huile sur le feu. L’Interlope se retrouvait donc à se plaindre tout seul, à marmonner dans sa barbe.

Et l’averse se mit à virer à la tempête. Le vent soufflait de côté, rendant la manœuvre du navire plus compliquée encore. Le mât s’agitait à toute vitesse. L’Interlope ordonna qu’on entre les voiles, de crainte que l’une ne se brise.

Kurt hurla dans son langage incompréhensible quelque chose. Irmfried se pencha pour voir — c’étaient des pontons. Bien trop étroit pour permettre au Pellagra de s’installer, ce devait être un emplacement réservé à des petites barques provenant de Langhagen. C’était là le chemin qu’ils devaient prendre.
Faute de meilleur emplacement, l’Interlope largua l’ancre. Puis, il fallait que Reinhard choisisse qui viendrait avec lui, et que le groupe se prépare.

Irmfried, Kurt, et le jeune Oswin furent portés volontaire. Tous les trois emportèrent des gourdes d’eau, des cordages, de la nourriture et de quoi dormir ou préparer un feu — il n’y avait aucune certitude sur combien de temps ils passeraient dans le marais. Reinhard remit son épée et son pistolet à répétition à Irmfried, qui était le plus compétent pour les utiliser. Les autres piochèrent dans l’armement ramené de Nuln, en n’oubliant pas des munitions, et des petits sachets de poudre qu’il faudrait garder de la pluie.
Reinhard dit au revoir à tout le monde, et Heidemarie jura qu’elle s’entraînerait au tir et surveillerait Lise et Sigrid. Après, il n’y avait plus qu’à descendre et se retrouver avec la flotte jusqu’au bassin, pour gagner la terre ferme.

« Terre ferme » était un délicieux euphémisme. La terre en question n’était que de la boue collant aux bottes. Il pleuvait tellement, on avait de toute façon de l’eau jusqu’aux os, qu’on le veuille ou non. Irmfried, seule personne parmi les Nulner avec de l’expérience de marche en forêt, devint naturellement le commandant de la petite expédition.

« Bon, on y va en file indienne. Marchez bien où je marche, les chasseurs peuvent laisser des pièges derrière eux. »

En plus de sa nouvelle épée et de son pistolet à répétition, le soldat Brandt avait son magnifique fusil long du Hochland en main — c’était avec cette arme qu’il avait sauvé la vie de Reinhard, en collant une balle dans une Mémé Gâteuse bien agressive. Il avait recouvert la mire et l’amplificateur avec du linge, comme la gâchette était enroulée dans un mouchoir en toile. Il prenait bien soin de son équipement.
Kurt suivait derrière, avec un gros tromblon à la bouche aussi large que sa tête, tandis que Oswin se contentait d’une arquebuse au numéro de série fondu à l’acide — une arme détournée, acheté chez cet armurier fou furieux à qui Reinhard avait commandé des explosifs lors de son casse chez les Sansovino.

Les chasseurs de fortune marchèrent. Un long moment assez désagréable. Reinhard n’était pas habitué à porter des chaussures — la météo du Stirland le forçait à porter des bottes, qui étaient bien engorgées de flotte.

La journée passait. Il devait bien être midi passé depuis un bon moment, quand enfin, les Nurglites découvrirent la cabane dont devait parler le chef de village.
Irmfried ferma son poing et le leva en l’air. Les autres le regardaient faire, en ne comprenant pas.

« Ah, heu… C’est un signe militaire. Ça veut dire : arrêtez-vous. »

Oswin agita la tête, les yeux tout émerveillés.
Puis, Irmfried fit un signe avec la tranche de sa main, la paume toute étendue.

« Et ça, ça veut dire, avancez là-bas.

– Trop bien, on va devenir de vrais soldats !
– Geugeuh niania. »


Kurt semblait lui beaucoup plus dubitatif. Mais qu’importe. Les sectateurs s’approchaient du petit abri.
Irmfried donna un coup de pied dans la porte, et Kurt chargea à l’intérieur avec le tromblon à la hanche. Il resta à l’intérieur deux bonnes minutes, puis ressorti en postillonnant.

« Pffffrrrt. »

Cela voulait dire que la voie était libre.

La petite redoute n’avait rien d’impressionnant. Une sorte de chaumière mi-terre mi-bois, avec à l’intérieur des paillasses, et des ouvertures pour guetter la forêt sans être aperçu par les animaux. Une table, un coin pour se réchauffer de la bouffe. Plus gênant, il y avait un petit autel de Taal, encore un stupide crâne avec des cornes. Oswin utilisa une matraque pour donner un gros coup dedans et le fendre, avant d’ouvrir sa braguette et de pisser dessus.

« Bon. On va se sécher et manger un morceau. »

Un petit feu et des bocaux de conserves ouverts plus tard, les cultistes se remirent bien de leurs heures de marche. Assis par terre, à se réchauffer à la lueur des flammes, ils finirent bien repus. La pluie continuait de tomber en trombes dehors, mais dans leur abri, tout allait bien.
Irmfried, avachi contre l’une des ouvertures, observait les environs à travers la lunette amplificatrice de son arquebuse. Il tenta un peu de se repérer, tout en discutant avec les autres.

« L’automne, normalement, ça attire les chasseurs. Langhagen est vraiment dans la merde pour qu’il y ait personne. »

Le trio décida de jouer aux cartes pour patienter. Reinhard n’arrêtait pas de faire ça, ces derniers temps, jouer aux cartes pour tuer le temps.

Petit à petit, le soleil commença à baisser. Et, par miracle, il y eut une accalmie. Alors que c’était bientôt la nuit, le groupe décida de mettre le nez dehors, quitte à battre en retraite pour retourner dormir dans cet abri fort convenable un peu plus tard.

Les connaissances en milieu extérieur du Coësre étaient fort limitées. Il était un génie pour tout ce qui était urbain — il savait se mouvoir dans un bidonville, trouver les gouttières, les fenêtres basses. Deviner comment prendre en filature quelqu’un, filouter pour fuir d’une ruelle à l’autre… Mais la forêt, c’était tout un autre univers pour lui. Différencier un sapin d’un chêne n’était pas aisé. Savoir où poser le pied, noter une fleur ou une autre, tout ça, c’était exotique.
C’est Irmfried qui à un moment leva son poing. Les autres durent se rappeler de ce que ça voulait dire comme signe, mais en s’approchant pour le rejoindre, Reinhard nota que son camarade avait trouvé des empreintes au sol.

« Des traces de sabots. »

Reinhard s’assit pour passer les doigts dessus. Il avait beau ne pas connaître grand-chose à la forêt, il devinait que c’était un animal trop gros pour être une chèvre, et surtout, trop bipède. C’était l’avantage de la boue : ça laissait bien des marques derrière.
Il pouvait être capable de suivre cette piste. Oswin et Irmfried chuchotaient de choses inconséquentes derrière eux.

« Pas mal… On peut rentrer, revenir demain ?
– Ou continuer maintenant. Il est pas si tard que ça.
– Les hommes-bêtes seraient si proches ?
– Si Langhagen ou son seigneur ne patrouillent plus du tout, s’il y a ni bûcherons ni trappeurs… Ils peuvent se risquer à venir jusqu'ici. »

Reinhard leur ordonna de se taire. En fermant les yeux, il sentait quelque chose. Un souffle. Une odeur, pestilentielle.

Il regardait dans le ciel nuageux de soirée. Et il voyait des mouches invisibles à l’œil nu.

Il y avait quelque chose de magique. Une sorte de balise. Loin d’ici, en suivant la piste des sabots. Peut-être des heures de marche. Ils y arriveraient en pleine nuit, ou en début de matinée, selon comment ils se pressaient.
Jet de charisme : 7, réussite de justesse. Il y avait un jet à ne pas rater, et c’était celui-là.

Jet d’endurance : 6, réussite.
Reinhard récupère (2d10 : 2 et 6) 8 PV ces derniers jours de repos, grâce à la magie naturelle du Pellagra. Tu as maintenant 91 PV.

Jet de perception de Reinhard : 12, réussite.

Jet de conscience de la magie : 14, réussite.
Image

Avatar du membre
Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
Monster Vieux Monde 2021
Messages : 294
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Je réponds d'un ton tout malheureux :

« On devrait retourner à la chaumière, pour la nuit. Oui, on fait ça. Hein ? »

Je dis pas ça dans un soucis de stratégie. J'en ai rien à branler de la balise magique, des traces de sabot et du reste. Tout ce à quoi je pense, ce sont mes pieds, mon dos, mes genoux... je fais pas ça toute la nuit, je serais mort avant.
Les deux premières heures de randonnée à travers les bois ont été marrantes, ouais. Après je me suis mis à me plaindre. Très rapidement, j'avais plus l'énergie et la suite de la journée s'est déroulée comme un cauchemar. Nous avons donc fait demi tour dans un silence résigné – moi en titubant de douleur et d'épuisement.

On a marché, et marché, et encore marché pour faire demi tour. C'était beaucoup trop long ! Je ne me souvenais pas qu'on avait marché autant après la pause. Pourtant j'ai eu un regain d'énergie en voyant la chaumière à travers les arbres, j'y ai presque couru. En arrivant, j'ai pissé contre un mur. Ensuite, j'ai pris deux couvertures que j'ai disposé de façon à disposer un espèce de couchage. Après, je me suis assis dedans. Et voilà. Plus rien ne me fera bouger jusqu'au lendemain matin.
J'ai commencé par enlever mes bottes.

D'habitude j'en porte pas. Ça fait parti de mon « costume » de cultiste. Je peux pas t'expliquer pourquoi, ce sont des règles qui ne sont écrites nulle part, mais je ne peux pas me balader avec un beau manteau et des petits souliers cirés sauf cas de force majeur. La magie ne marche pas comme ça. Je dois ressembler à un mendiant, donc pieds nus... Sauf quand la réalité reprend ses droits, comme par exemple en cas de randonnée impromptue. Là j'ai mis des bottes, avec des vieux morceaux de rideaux de chez Mémé Gâteuse en guise de chaussettes. Des bottes dont le cuir a pris l'humidité à bord du bateau. Elles sont raides et rigides comme du bois.

Irmfried est en train de donner des directives et des tours de garde pour faire un beau campement comme à l'armée, mais je m'en fiche. Je décolle soigneusement le tissu qui emballe mes pieds de mes ampoules crevées. Je vois Oswin grimacer de compassion en voyant le sang et la peau à vif. Et si y avait que ça ! Je t'ai parlé de mes genoux ? De mon dos ? De mes hanches ? J'ai pas les articulations pour une randonnée pareille. Tout est foutu et usé là dedans, il reste plus rien pour le sport.

J'enroule ma couverture autour de moi. Je trouvais qu'il faisait froid sur le bateau ? J'avais tort. Ici, y a que des courants d'air et de l'humidité. La porte c'est juste une planche qui laisse rentrer le vent comme si il était chez lui. Comment je peux être plus trempé que sur le putain de Pellagra ? Je me suis réservé un coin de la cahute pour garder la chaleur, mais c'était peut être une erreur parce que même les murs sont gorgés d'eau de pluie. Je vois Irmfried qui fait une petite mine devant le peu de bois sec que nous ramène les collègues. C'est vrai qu'on est dans un putain de marais.

Je réclame de l'eau. On m'en rapporte, elle est glacée à m'en faire mal aux dents. Après avoir balancé la gourde dans un coin, je me mets à bouder jusqu'à ce qu'on me mette une gamelle entre les mains (du poisson séché et un biscuit, rien qui vaille la peine qu'on en parle). Kurt vient me demander je sais pas quelle connerie, je l'envoie chier brutalement. Ma seule priorité est de trouver une position allongée qui ne me fasse pas mal au dos et qui ne laisse pas mes pieds en contact avec le sol plein d'échardes et de petits cailloux.
Je me rends compte que j'ai mis toutes mes affaires – mon bâton, mon manteau, mes petites bricoles – avec moi dans le couchage pour les surveiller, comme si j'étais encore à dormir dans les rues de Nuln. Ça m'est pas arrivé depuis longtemps de dormir par terre au milieu des gens. J'ai vite pris l'habitude d'avoir mon lit à moi, au chaud.

J'entends Irmfried et Oswin discuter entre eux de temps en temps quand je ne suis pas occupé à m'apitoyer sur mon sort. Ils parlent des hommes-bêtes, de la pourriture de Neiglish, du château mystérieux, des trucs de la forêt... comme si c'était intéressant. Moi aussi j'étais emballé, les deux premières heures de marche. Maintenant je m'en fous.

Je demande plaintivement si quelqu'un a quelque chose à fumer. Je sais que personne s'est encombré avec de l'alcool – même moi j'aurais pas eu l'idée stupide de trimbaler des bouteilles pleines alors qu'on voyage à pied -, mais l'espoir est permis avec le tabac. C'est léger.
Oswin sort un paquet en carton du fin fond d'une poche. Il fume des espèce de petits cigarillos immondes, je sais pas où il a trouvé ça. Échangé auprès des Stryganis, sans doute. J'ai déjà eu l'occasion d'y goûter sur le bateau. C'est immonde, on a l'impression de téter du vieux cuir. Ça sent comme des cheveux en train de cramer. J'en fume un quand même.
Après m'être brûlé les doigts, je déclare que je vais dormir et que la partie de carte nocturne devra se dérouler sans moi. Je suis la personne la plus malheureuse du monde.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
Image
Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

Image

Avatar du membre
[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Messages : 876
Autres comptes : Armand de Lyrie

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Je fais maintenant sinon je sais que je vais oublier :

Jet d’endurance d’Irmfried : 11, ça passe
Jet d’endurance d’Oswin : 2, ça passe aussi.

Aucun problème : Deux sentinelles vont pouvoir se relayer pendant la nuit et rester très alertes. Si quelqu’un devait vous surveiller ou vous faire chier durant la nuit, vous serez au courant. No stalker allowed.




Bien, maintenant, revenons à nos moutons ; Il est temps de commencer un RP « Inception » (Même si je sais que t’as détesté ce film :mrgreen: ), où ton but sera de faire voyager ton esprit dans les rêves de Sigrid, afin de provoquer des cauchemars, de l’empoisonner, et de la faire plus naturellement accepter la corruption de Nurgle.

Je vais pas te mentir, c’est totalement expérimental et je ne sais pas dans quoi je me lance — ça sera peut-être un gros four, mais bon, qui n’essaye rien n’a rien, vaut mieux tenter des trucs que rien faire.

Un rêve, c’est lié aux souvenirs. Mais c’est pas totalement un souvenir non plus. C’est quelque chose de chaotique, de peu normal, rempli de choses bizarres qui semblent pourtant réelles…
Je vais te lancer des jets d’intelligence et de magie. On va commencer par jouer des petites scénettes, où Reinhard n’est que le spectateur. Selon tes degrés de réussite aux jets, tu auras plus de détails, plus d’indices, plus de moyen d’observer ce qui se passe dans ta « loge ».
Ensuite, tu devras sélectionner une de ces petites scénettes. Et alors, Reinhard va avoir l’immense rôle de pouvoir jouer un cauchemar. Tu pourras bouger des éléments du décor, prendre le contrôle de certaines personnes pour les faire parler, pour essayer de terrifier ou rendre vulnérable Sigrid. Il faut que la scène reste quand même crédible, heureusement, comme t’avais pas mal réussi tes jets d’intelligence, elle s’est pas mal confiée et tu as un peu mieux saisi sa personnalité.
Comme on vit dans le même appartement, on pourra créer ta réponse ensemble alors que je suis au-dessus de ton épaule, et je pourrai lancer des dés en direct selon tes actions ; faut avouer que ça rendra la chose plus facile.

Let’s go.
L’esprit de Reinhard était dans les limbes.

Autrefois, ce tout petit fragment d’âme brillait un peu trop dans la masse des rêveurs qui rejoignaient les bras de Morr. Ce n’est pas une bonne chose de trop briller, quand on sombre dans l’inconscience ; on est aisément balayé, transformé en poupée de chiffon, on devient les jouets de forces qu’on ne comprend pas.
C’est un autre univers qu’on rejoint lorsque l’on somnole. Un univers que tentent de percer les Augures qui servent le Veilleur, tout comme les magisters du collège Céleste qui se droguent à l’opium et ferment leurs paupières avant de nager le long des flots d’Azyr, le vent qui peut déceler le futur. Le vent des rêves.

Si Reinhard s’était pilé à l’autorité des Collèges lorsqu’il était plus jeune, il aurait pu devenir un excellent mage du collège Céleste. À l’abri, dans une chambre recluse, il aurait profité de son don naturel envers les Cieux pour servir l’Empire et l’Humanité. À la place, il était devenu la parfaite raison vivante de pourquoi les magisters Vigilans traquent ceux de son espèce dans les ruelles et les égouts.
Car Reinhard n’était plus la victime des cauchemars depuis fort longtemps. Il n’était plus l’être faible qui accomplissait des prophéties indéchiffrables, par mégarde et par fortune. Il n’était plus ce garçon hurlant, s’arrachant la peau en la griffant de ses ongles, lorsque le Roi aux Trois-Yeux descendait avec toute la haine du Nord vers le Sud.
Reinhard était devenu un prédateur.



Un rouleau de bois tournoie sur lui-même. Des milliers de pieds frappent en cadence les pédales de métiers à tisser. Il y en a des centaines, et des centaines, à perte de vue.
Sigmar apprécie le travail. L’oisiveté est mère de tous les vices. Tout l’atelier sent très fort le mouton ; on a les yeux qui piquent à cause de la laine prête. Des sacs, des tas de sacs, empilés les uns sur les autres, remplissent une arrière-boutique.
Ce n’est pas un atelier. C’est une maison de travail. On le devine parce qu’il y a trop d’icônes religieuses dans le bâtiment. Des croix impériales le long du mur, encerclant une jolie fresque peinte, deux personnages colorés représentant Mère-Rhya en train de donner le biberon à un agneau, et Père-Taal qui tond un mouton adulte en le suspendant par les pattes arrières.
Il n’y a que des femmes ici. Que des femmes. Elles ont toutes un visage identique, peu identifiable — c’est surtout leurs costumes qui identifie leur fonction. Elles sont mal habillées, avec de longues robes amples, couvertes de peluche. Du blanc, du vert sur leurs tabliers.

Tout au bout de la salle, y a une table. Elle est réservée à la contre-maîtresse. À celle qui s’assure que les vagabondes à qui on offre une chance de pouvoir mériter leur pain soient diligentes dans leur ouvrage. Elle passe dans les rangs, au milieu de cette foule de métiers, avec un grand bâton qu’elle tient dans ses deux mains.
Devant la table, il y a une chaise. C’est une petite fille qui se tient dessus. Trop petite pour la chaise trop haute, alors elle balance ses jambes dans le vide. Elle est en train de nerveusement s’arracher les ongles. Elle les porte à sa bouche, et mord dedans pour en arracher le bout blanc.
Il y a quelqu’un derrière ce bureau.
Un homme.

C’est la seule figure masculine du rêve. Le seul, avec le petit dessin de Taal et sa couronne de cornes. Le monsieur a une posture nonchalante qui tranche trop dans toute la pièce : il a posé ses pieds sur la table. Lui porte un beau costume cintré. Un pantalon bouffon, beige, et une chemise blanche, avec cravates et manchettes. Il est en train de jouer avec une pièce d’or. Il la propulse en l’air avec son pouce, la ramasse dans le creux de sa main, et l’ouvre.
Pile.
Il recommence.
Pile.
Il recommence.
Pile.

« Arrête de ronger tes ongles gamine, il n’y en aura bientôt plus. »

Le costume de l’homme ne ressemble pas du tout à celui de la contre-maîtresse. La contre-maîtresse, elle a une robe de bure, grise, terne, qui lui descend du cou jusqu’à ses pieds, si bien qu’on n’aperçoive pas ses bottines qui claquent sur le sol ; un tac répétitif et couinant, qui perce les filages des métiers à tisser qui enroulent frénétiquement les bobines.
Il offre à la petite un sourire. Il le veut peut-être rassurant. Mais rien, ni dans sa posture, ni dans ses manières, ni dans sa voix ne donne envie de lui faire confiance.
Il jette sa pièce en l’air.
Pile. Jamais face.

« C’est ta mère là-bas ? »

Il fait un signe du bout du menton. La petite fille ne se tourne qu’à moitié.
Au milieu des tisserandes sans face, il y en a une qui se distingue. Une madame grosse, les sourcils broussailleux, les cheveux gras noués en arrière sous un foulard à motif. Alors que toutes les tisserandes travaillent robotiquement, elle semble fatiguer. Elle passe le dos de son poignet le long de son front couvert de sueur.
La petite fille se retourne, et agite de la tête pour dire « oui ».

« Tu aimes mettre ta mère dans l’embarras ? Tu te rends compte que c’est elle qui en souffre le plus. »

La petite fille regarde ses pieds et recommence à s’arracher les ongles.

« J’ai pas fait exprès. Je le ferai plus.
– Si tu vas le refaire gamine. Plus les années vont passer, plus ça va empirer.
Tu vas recommencer. »


Il jette sa pièce en l’air.
Pile.

« T’as pas beaucoup d’amis ici ? »

La petite fille agite la tête de gauche à droite.

« On vient juste d’arriver dans cette ville, maître.
– Donc il y en a eu d’autres, des maisons de travail.
Est-ce que tu as déjà brisé une vitre, comme ça, juste en le voulant très fort ? En y pensant très fort ? »


Elle fait « non » de la tête.
Alors, l’homme retire ses pieds de la table — il porte de jolis souliers vernis. Il se redresse, et la regarde tout droit.
Il ricane.

« Tu sais pas mentir. »

Elle devient toute rouge.

« Voudrais-tu que je t’apprenne, gamine ? »


Une matrone au regard sévère jette un œil à la jeune fille. La dame âgée est étrangement habillée presque comme un homme : pantalon bleu sombre, doublet de costume qui marque bien ses hanches, avec un manteau court et bien coupé au-dessus. Elle commence à avoir des rides, mais ses cheveux noirs qui commencent à perdre en couleur sont longs ; c’est bien une femme. Elle les a noués dans son dos.
Ses yeux sont pleins de mépris. Et son ton est sec.

« Vous avez une demi-heure pour vous changer. Ne sortez de la chambre sous aucun prétexte, quelqu’un vous payera et vous fera quitter le bâtiment après.
Vous avez pris un bain ?

– Oui.
– Il vaut mieux. »

La jeune fille hoche de la tête pour dire oui. La matrone tire sur une poignée, et pousse la porte en dégageant l’embrasure avec son corps maigrelet.
Quand elle est entrée, la porte claque derrière. Ça fait sursauter la jeune fille. Mais elle ferme les yeux, et prend une grande inspiration.

Elle jette ses yeux dans la pièce. Lentement, tourne la tête de la gauche vers la droite. Elle note des douzaines de détails, qui paraissent grossis dans le décor.
Elle jette sa petite besace sur une chaise, jette un coup d’œil nerveux vers la grosse porte qui se verrouille pour l’enfermer à clé — est-ce qu’on l’observe par le judas ? Elle compte, quelques secondes, avant d’ouvrir sa sacoche et de se mettre au travail.

Elle sort des objets étranges. Il y a un œil de verre, une petite sphère couleur ambre. Il y a un os, qu’elle glisse dans l’une de ses poches. Et une petite boîte à tabac.
Elle se dirige vers le rebord d’une des fenêtres, et tire les beaux rideaux de satin. Derrière, on reconnaît des flèches d’édifices, et de hauts immeubles qui s’étalent le long de l’horizon. Ce n’est pas Nuln.
La jeune fille est trop petite. Elle fait glisser un tabouret, et escalade derrière la tringle. Elle enfonce le minuscule os derrière un des portants. Elle saute au sol, puis ferme, puis rouvre les rideaux, vivement ; elle vérifie que ça tient et ne risque pas de tomber par mégarde.
Elle contourne le grand lit aux draps propres. Il y a un tableau dans un coin. Père-Taal et Mère-Rhya, à moitié nus, s’enlacent avec passion ; la Déesse tire la lèvre inférieure du Dieu avec ses dents. La jeune fille s’approche, et passe les doigts au-dessus du cadre. Elle le retire, et pose soigneusement le tableau au sol.
Elle dissimule l’œil de verre derrière le clou métallique. Et glisse le bout de son doigt dessous. Elle replace le tableau, et fait un pas en arrière.
Elle s’agenouille. Glisse sous le sommier. Elle passe la main, et la retire ; il y a de la poussière. Le nettoyage de la chambre ne va pas jusque là-dessous. Ça la rassure.
Elle ouvre la petite boîte à tabac. Dedans, il y a… Des petits cristaux blancs. Du sel. Elle le pose au sol, sous ce lit. Et dessine un symbole. Une rune. Une paupière fermée, et traversée d’une flèche.
Ulgu.

Elle souffle sur la rune, après avoir murmuré quelques mots. Elle se relève, et soupire.

Elle n’est plus seule dans la chambre. Elle voit avec des yeux qui ne sont pas les siens. Et écoute avec des oreilles qui ne sont plus les siennes.

La vie semble la quitter. Les gestes qui suivent sont guidés par automatisme. Elle agit comme les tisserandes de la maison de travail — mécaniquement.
Elle se dirige vers la coiffeuse. Elle enlève son gros manteau rapiécé qui tombe sous les genoux, aux fils qui pendent le long des manches, un petit trou de boulette de tabac près du ventre. Elle dévoile alors un corset en satin, rouge-noir, et des bas blancs, décorés de nœuds. Elle sort de la poche de l’imperméable une petite boîte en fer blanc, un peu comme celle de tabac. À l’intérieur, plein de petits outils que les hommes ont peu l’habitude de voir.
Elle passe du rouge sur ses lèvres. Du noir sur ses cils. Elle bat des paupières. Elle met du fard sur ses joues. Elle semble gagner en années, passe pour plus âgée qu’elle ne l’est. Camoufle ses crevasses d’acné et de petite vérole, ses dizaines de taches de rousseur qui dament son expression. Elle brosse ses cheveux, propres mais cassants.
Sans s’empresser, elle s’assoit, et retire les lacets de ses grosses bottes couvertes de boue. Elle marche avec les pieds recouverts des bas jusqu’au lit, et s’assoit.
Et elle attend.

Un moment.

Elle devient nerveuse. Alors, elle porte ses doigts à sa bouche, et commence à se ronger les ongles.

On toque à la porte. Un courant la foudroie. Elle redresse son dos. Elle est transie de peur.
Le verrou saute, et la porte s’ouvre.
Elle sourit d’un sourire qui paraît sincère — il ne l’est pas. Elle change sa posture, trop pétrifiée, pour se donner une allure faussement féline.

« Bonsoir, monseigneur. »

L’homme qui entre n’a pas de visage. Il n’a pas vraiment de corps non plus. Pas vraiment de vêtement. On dirait plutôt une ombre. Une grande ombre à laquelle on a donné vie. On distingue bien des bras, et des jambes. La couleur beige d’une peau, les replis d’un vêtement… Mais c’est comme si l’homme n’était censé n’avoir aucune identité.
Sa voix, par contre, est trop expressive pour qu’on la confonde avec n’importe qui. Nasillarde, et rauque à la fois. Elle est parlée par quelqu’un qui a un cheveu sur la langue. Ce n’est pas une jolie voix, mais elle est reconnaissable.
Et elle parle un dialecte étranger.

« Good night to you, love.
Was it not too troublesome to get here ? »


Il se dirige vers la chaise où elle a posé la besace. Il retire son manteau, et défait sa cravate.
La fille sourit, en s’allongeant sur le lit à moitié.

« Non, tout va bien, mais je m’ennuyais sans vous… Qu’est-ce qui explique donc votre retard ? Un émissaire qui vous a tenu la jambe ? »

Il ne répond pas. Il s’approche du lit, et tire sur sa ceinture.
Elle est terrifiée.

« Undress yourself. »


Elle jette une pièce en l’air.
Pile.
Elle jette une pièce en l’air.
Pile.
Elle jette une pièce en l’air.
Pile.
Elle jette une pièce en l’air.
Face.

La jeune femme ferme la main. Serre le poignet. Elle le dirige contre son visage, et tout chez elle est serré ; sa mâchoire, ses yeux, son visage tout entier, sous pression. Comme si elle était traversée d’une migraine. Ou comme si elle voulait retenir quelque chose.

Il y a du bruit autour d’elle. Trop de bruit. Une sorte de brouahaha, un peu inconséquent. Ça sent fort. Fort l’alcool. Fort les vapeurs de fumée. Il fait chaud, étouffant, surtout qu’elle est habillée trop chaudement. Ses bras, ses jambes, même ses mains, tout est recouvert de noir. Elle porte des gants en intérieur. Elle ne veut pas dévoiler une seule partie de sa peau. Ni de son visage. Ni de ses cheveux, camouflés sous une capuche.
Elle est au sous-sol. Autour d’elle, des tables, et des gens qui boivent. Un tripot. Une maison de jeu. Y a ce faux-air de clandestinité. Dans un coin, y a une sorte de petit meuble, sur lequel on a posé une couverture au-dessus duquel est monté un crâne, et une pièce d’or grimée d’un X — un autel pour un Dieu qu’on ne vénère pas dans des Temples. Il y a un gros tonneau, un fût de bière ou de vin, et un symbole de guilde marqué dessus ; Taal, avec ses grandes cornes, portant une choppe avec de la mousse au-dessus.

Sur la table à laquelle est assise la petite fille, il y a un tintement métallique. Quelqu’un a jeté une pièce, et se penche au-dessus. La fille ouvre la bouche pour lui parler, mais il la coupe avant.

« On dirait que tu as coupé la patte à un chat noir.
– Pas mon genre ; Je fais ma propre chance. »

Il pose ses fesses sur une chaise. C’était un code, qu’ils se sont échangés. Il est habillé un peu comme elle ; il retire sa capuche. C’est un bel homme, mais âgé et ridé. Sous son imperméable entrouvert, on aperçoit une cravate, et des manchettes sur ses mains.

« Pour ce que tu as osé faire, t’as intérêt à être en danger de mort. »

Sa phrase est pleine de reproches. La jeune fille balbutie. Papillonne des cils. Elle a l’air de ne pas comprendre la violence dans ses mots.

« Que… Quoi ? Comment ça ?
– Arrête ton char, gamine. C’est moi qui t’aie appris à mentir. Et même après dix ans tu ne sais toujours pas comment faire.
Je sais que tu as pioché dans les livres qu’on a saisis chez l’astrologue. Ça pouvait être que toi. Je ne t’ai pas appris à lire pour que tu utilises tes yeux toi-même. Ils m’appartiennent. »


Elle semble encore tenter de mimer l’incompréhension. Mais, c’est déjà peine perdue avec lui. Alors, elle fronce des sourcils, et se replace bien dans sa chaise.

« J’avais besoin d’apprendre un sort, que tu avais promis de m’enseigner.
– Si je ne te l’ai pas enseigné c’est que j’avais une bonne raison pour.
– J’ai rien pour me défendre. Rien. Tu as repris mon flingue. Tu as cassé mon couteau.
– Tu te mets plus en danger avec une arme que ceux qui veulent s’en prendre à toi.
– Je passe mes journées sans personne pour me protéger. Je suis suivie.
– Tu délires. J’ai passé une demi-heure autour de cette auberge ; je n’ai remarqué personne. J’ai inspecté chaque client, j’ai même utilisé ma magie, alors même que c’était risqué, juste pour ton petit confort.
Arrête de me faire perdre mon temps.

– Tu vas me reprendre mon bâton, ensuite ?
– Je commence à sérieusement y réfléchir. »

La phrase la touche, plus que s’il avait pu dire quoi que ce soit d’autre. Elle est blessée, ça transparaît sur son visage une fraction de secondes. Elle a envie de pleurer.
Elle baisse sa voix, et se rapproche.

« J’ai peur. Je suis terrifiée. Je veux partir.
– Partir ? Comment ça partir ? Tu crois que parce que c’est mon métier, il est aisé pour moi de faire disparaître des gens ?
– Il est pire que tout… Ce qu’il fait aux filles, il…
– Tu étais volontaire. Tu avais été mise en garde, et tu t’es portée volontaire quand même.
– Je le suis plus. Je vais faire une connerie. »

Il jette un œil derrière lui. Regarde les clients. Les ivrognes braillards. Les joueurs de cartes ou de dés.
Il se retourne, et tout dans son expression note sa hargne. Sa haine. Ça ne transparaît pas dans sa voix, mais sa ponctuation est plus sèche.

« Espèce de sale petite conne égoïste… Tu crois que tout tourne autour de toi ? Tu voles des objets arcaniques, t’imagines si un répurgateur te prenait avec le grimoire que tu as fauché ? Tu cramerais sur le bûcher. Tu révélerais tout ce que tu sais sur notre réseau avant ? »

Elle pose ses doigts à sa bouche, et se ronge les ongles.

« Je savais que tu n’étais pas prête. Tu jouais à l’adulte, tu jouais à la fille mature et maîtresse d’elle-même, mais t’es juste une putain de gamine pleurnicharde.
Tu sais ce que tu risques, à péter les plombs comme ça ? Combien de gens dépendent de toi ? T’es pas la seule que je surveille. On a d’autres Umbramanciens qui comptent sur toi. Tu sais que des gamins disparaissent sans laisser de traces ? À Talabheim, on a des gosses avec le don qui se volatilisent dans la nature…

– On est pas à Talabheim.
Ferme ta gueule. Ranald m’en garde, si tu oses répondre je t’explose contre la table. »

Il toque sur le bois de la table.

« Tu veux quitter cette mission ? Tu veux que je te ramène à Altdorf ?
D’accord. Mais je ruine ta putain de carrière. Apprentie perpétuelle. Tu passeras la fin de tes jours à faire les lits et la cuisine pour les élèves qui ont du potentiel. Je te laisserai plus jamais sortir dehors.
C’est ça que tu veux ? »



Jet de magie du premier rêve : 8, ça passe sans souci. Tu arrives à ouvrir une fenêtre dans le songe, et à guetter ce qui se passe.
Jet d’observation : 11, ça passe aussi. Tu parviens à noter pas mal de détails.

Jet de magie du second rêve : 12, ça passe sans problème. Tu maintiens la compréhension du rêve un bon moment.
Jet d’observation : 6, large réussite. Tu notes des pattern, des schémas qui se répètent.

Jet de résistance mentale caché.

Jet de magie du troisième rêve : 10, réussite, rebelote.
Jet d’observation : 3, rebelote.

Jet de résistance mentale caché. Quelqu’un semble vouloir observer ce que tu trafiques dans une conscience qui n’est pas la tienne… Mais au final, personne ne te voit.
Image

Avatar du membre
Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
Monster Vieux Monde 2021
Messages : 294
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Je sais que dans la réalité je suis blottis au milieu de couvertures humides sur le sol d'une cabane de chasseur, mais mon esprit est parti ailleurs pendant mon sommeil. J'en ai l'habitude, ça m'émeut pas trop. C'est comme ça que j'apprends des nouvelles choses sur le Chaos, de nouveaux sorts etc. Comment je saurais ce qu'est un Porte-Peste autrement ? Ne te fais pas d'idée néanmoins, la plupart du temps je ne reçois que des visions décousues, des morceaux d'informations sans lien entre eux. C'est au fil des ans que je fais des connexions et que j'apprends – très peu à l'échelle de tout ce qui me traverse le crâne. Bien sûr, vendre mon âme à pas mal aidé. Avant, j'étais ouvert à toutes les influences, maintenant grâce à Grand Père je me perds moins. Il m'aime, il me protège, je peux passer la majorité de mes nuits à observer ses Jardins sans me perdre.

Aujourd'hui toutefois l'ombre de Papy recouvre Sigrid, et je peux m'aventurer dans ses rêves. Je ne comprends pas immédiatement ce que je vois. Plusieurs de ses souvenirs surnagent dans sa conscience endormie. C'est chaotique les êtres humains, il s'y passe plein de trucs en même temps. Là je vois certains des plus mauvais souvenirs de la jeune sorcière. Je reconnais une maison de travail. J'en ai déjà vu de loin mais c'était pas mon milieu, ces trucs là c'est pour les mères célibataires, les provinciaux trop naïfs... moi ils m'ont jamais attrapé ! Il paraît que c'est horrible. On bouffe de la merde, genre de la soupe tellement clairette qu'on voit au fond du bol, et puis c'est trop dur. Enfin c'est pas le sujet.

Un autre de ses souvenirs se déroule avec... un homme. Il y a de la lingerie. Dans mon sommeil, mon visage se plisse de dégoût. Il y a beaucoup de détails dont je me passerais bien. C'est dans la tête de Sigrid, donc je sais ce qu'elle sait. Que sa culotte en dentelle la gratte, par exemple. C'est pas le genre de choses qu'on devrait connaître sur les gens. Elle a la moitié de mon âge, c'est répugnant.
La jeune femme m'a parlé plusieurs fois de son passif sexuel... désagréable. Je suis pas à l'aise avec ces questions là alors j'ai pas poursuivi la conversation plus loin, mais elle l'a quand même mentionné avec une franchise qui m'a surpris. J'ai pas l'habitude qu'on me parle de ça, honnêtement. Remarque maintenant je devrais être blindé, entre Heidemarie, Ebba, Frida dans une certaine mesure... quand on y pense c'est fou le nombre de jeunes filles qui viennent me parler de bonhomme violent. À moi. Je veux dire... c'est surprenant, non ? Enfin là c'est moi qui fouine. Et ce que j'ai trouvé me dégoûte. Tu as remarqué que les trois souvenirs, ce sont que des hommes qui la malmènent ? Je peux utiliser ça dans un autre contexte.

D'un autre coté, transformer ce souvenir là en cauchemar immonde et traumatisant, c'est très facile. La moitié du boulot est déjà fait. Et je voudrais tellement que Sigrid soit mon amie. Moi aussi je me sens seul à cause de la magie. Il faut renoncer à aucune arme qui se présente. C'est par amour que je viens ici en prédateur. Tu comprends ? Donc malgré l'abject de la situation, je m'intéresse à son souvenir.

C'est étrange de voir ça du point de vue d'une femme. J'ai pas ce problème d'avoir plus de sexe que je ne peux en supporter tu vois. Je veux que tout le monde m'aime. Les filles c'est... ben c'est pas comme nous. Ce sont de petites créatures trop émotives. Nous ben... ça va. On a pas de sentiments. Ça serait pas viril sinon. Mais bref. Je regarde un espèce d'étranger rencontrer une gamine avec les yeux élargis de terreur. C'est un autre monde.
Je suis assailli par beaucoup de petits détails inattendu. Par exemple, l'odeur de sueur masculine déplaît beaucoup à Sigrid. Le cauchemar en est imprégné. Je ne vois pas l'homme dans les détails mais je sais qu'il la dégoûte. Autant en tirer parti.
Jet MAG : 10
Réussite

Jet ATT : 4
Réussite
L'homme devient plus détaillé ; c'est en réalité un cadavre. Pourri, gluant, puant, avec des petits morceaux qui tombent et des insectes partout. Il vient se coller à Sigrid, la pousser sur le lit. Elle ne peut que hurler et se débattre, en vain. Dans la réalité de ce souvenir, elle a déjà perdu. Le macchabée se presse contre la jeune femme, il lui vomi du mucus et des cafards à la figure.

C'est parce qu'elle doit toucher le fond que je fais ça. Tu comprends hein ? Elle peut pas être mon amie tant qu'elle a pas renoncé à son âme. Après, ça ira beaucoup mieux pour elle. J'avoue que pour l'instant c'est pas la joie, mais je te jure qu'une fois qu'on aura réglé ce petite différent elle sera très heureuse. Et elle sera mon amie.

Le monstre est au dessus d'elle, lui faire sentir les insectes qui grouillent, la tiédeur d'un corps en décomposition, son odeur ignoble de mâle laissé en plein soleil... néanmoins il ne dépasse pas les limites de la bienséance parce que malgré sa détermination, c'est trop atroce pour lui. Il se contente de lui hurler à la figure, en postillonnant de la bave et du pus sur le visage de Sigrid :
Jet INT : 2
Réussite, Reinhard peut parler bretonnien
« It's me who's going to eat your nails, you wench ! »

Et le cadavre dévore les doigts de la jeune fille. Ses phalanges croustillent tandis qu'il met des coups de mâchoires vigoureux. C'est un cauchemar après tout, on fait ce qu'on veut. La pauvre gamine hurle de terreur, elle hurle et hurle...

Le décor s'est mis à changé depuis que je suis rentré dans le rêve. C'est pas exprès, j'ai pas assez d'imagination pour ça, mais la chambre du bordel se transforme peu à peu en une piaule dans laquelle j'ai habité, à Nuln. C'est parce que j'arrivais pas à garder vivace le souvenir d'un bordel de luxe dans une autre ville, c'est trop étranger pour moi. Avec la logique des rêves, le décor devient ma chambre, sans réelle transition. C'est un endroit familier, c'est tout. Situé dans une espèce de foyer de jeunes travailleurs, pauvrement meublé, sale, où tout ce qui pouvait être mis au clou l'a été. À l'époque je volais même les petits bidons d'huile de lampe de mes voisins pour récupérer la consigne. Mais bref, il y a pas vraiment de lien, sauf pour la puanteur. Niveau odeur masculine forte, on était servi ; j'aérais jamais. Y avait pas de fenêtre en même temps... mais des punaises de lit oui ! D'ailleurs, dès que j'y accorde une pensée, je sens les morsures familières de ses sales petites bêtes sur moi.

Il ne faut pas que je me laisse dériver sur mes souvenirs à moi. J'ai déjà du mal à faire que le cadavre n'arbore pas mon visage. Sigrid doit croire que c'est un cauchemar normal. Je décide de hurler, pour que ses pensées aillent dans la bonne direction :

« You're rotten inside, just like me. You're going to die, just like me ! »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
Image
Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

Image

Avatar du membre
[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Messages : 876
Autres comptes : Armand de Lyrie

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Sigrid réagit avec adresse. Se retournant sur le dos sur le lit, elle eut un réflexe qui était exercé, entraîné ; elle était passée par les entraînements du collège Gris. Elle savait se défendre sans armes.
Elle leva ses jambes contre son ventre, et, tout en grognant, donna un coup de pied dans la hanche de son adversaire.

Mais il fut plus vif que lui. Le Bretonnien lui serra la gorge, l’écrasa contre le lit, et commença à lentement l’étrangler.

Elle bougeait dans tous les sens. Concentrait toute sa haine, toute sa hargne, toute sa rage dans des coups de coude destinés à rompre l’emprise de son agresseur.
Mais rien ne fonctionnait. Rien. Rien alors qu’il dévorait ses ongles. Les arrachait du bout de dents acérées.

Alors, ce n’était plus la haine qui dirigeait Sigrid. C’était la peur. La peur panique. La frousse atroce, à lui déchirer les sphincters.
Elle hurla. Hurla en se cambrant, en bougeant dans tous les sens, comme une possédée. Elle se mit à défaire les draps. On lui attrape les poignets, et on les plaque au-dessus de sa tête.

Le plafond change de couleur et d’aspect. Il se met à luire. Et à exécrer. De la bile et de la morve coulent là-haut. Comme si tout l’étage au-dessus était insalubre.
Des bestioles lui tombent dessus. Des cafards courent sur son visage et sa poitrine. Se logent dans sa bouche grande ouverte alors qu’elle se met à s’étouffer dans des sanglots. Ça gratte. Ça démange. Son corps tout entier démange.
Et l’agresseur lui arrache un par un ses ongles.

« PITIÉ ! PITIÉ J’VOUS EN SUPPLIE ! »

Le tableau même se met à prendre une allure cauchemardesque. Rhya a le corps couvert de boutons, la peau jaune. Taal a les yeux rouges, et des nécroses sur ses omoplates.
Et ça pue. Tout schlingue d’une odeur abominable.

Et alors, on entend un rire. Un rire jovial, paillard, d’une créature obèse. Un rire entrecoupé de toux.

« Il faut pas avoir peur, petite Sigrid !
Tout pourrit, un jour ou l’autre !
Toi aussi ! »


Les cafards s’agitent sous sa peau. Elle voit des petites boules sous ses bras. Ils bourdonnent dans ses côtes.
Elle serre ses dents — les gencives en dégoulinent de sang.

Elle est en train de pourrir, et elle le sent.
Jet d’endurance de Sigrid : 14, échec.
Le rêve laisse la marque sur l’Umbramancienne. Elle se réveillera avec des marques sur ses ongles.

Jet de force de Sigrid (-2) : 2, réussite de 4
Jet de force de Reinhard (+2) : 6, réussite de 4
Égalité parfaite. L’Umbramancienne tente de se dégager mais n’y parvient pas. Le monstre maintient son emprise sur elle.

Jet d’intelligence de Reinhard : 7, réussite

Jet d’attaque de Sigrid : 13, échec.
Jet de magie de Sigrid : 15, échec.

Décidément putain.

Sigrid est complètement traumatisée par le rêve. Et tu peux compter sur Heidemarie pour la consoler derrière.
Bientôt, l’Umbramancienne sera tout à toi.



Reinhard se réveillait tranquillement. Apaisé, et détendu. Il n’avait pas vraiment eu l’impression de dormir, plutôt de méditer, mais il rouvrait les yeux en pleine forme.
Pendu à l’ouverture de la cabane, Oswin surveillait la zone l’œil derrière le réticule de son arquebuse. En entendant son supérieur se réveiller, il le salua d’un mouvement de la tête.

« Bonne matinée, chef. »

Irmfried apporta une gamelle au chef de la secte, remplie de lait caillé et de flocons d’avoine.

« On a vu du mouvement cette nuit. Les buissons qui ont bougé. Quelqu’un nous a observés de loin, mais personne n’a osé approcher.
On va pouvoir bien marcher aujourd’hui. »


Le quatuor se réunit pour prendre un sommaire petit déjeuner. Puis, ils rassemblèrent leurs affaires, éteignirent le petit feu auprès duquel ils s’étaient séchés et réchauffés, et ils purent sortir dehors.
Il faisait encore un sale temps. Mais il pleuvait bien moins qu’hier — tout juste une petite ondée, un crachat comparativement clément par rapport à l’averse précédente.
Un paquetage sur le dos, Reinhard commença à avancer. Il pouvait sentir, comme hier, une espèce de relent de magie noire qui s’élevait en l’air.

Irmfried alla inspecter les traces de l’endroit où il avait vu du mouvement dans l’obscurité. Il toucha le sol. Il y avait bien quelques branchages cassés, mais le coupable aurait pu être un renard comme un être humain, impossible pour lui de dire.
Sans trop de sentier précis à suivre, ils imitèrent le chemin de leur fin d’après-midi, et continuèrent un long moment.




En fin d’après-midi d’une longue marche fort fatigante, le groupe atteint une sorte de toute petite clairière. Ils découvrirent alors quelque chose qui les invitèrent à s’arrêter, et à soudainement être sur leurs gardes.
Image


Un homme avait été attaché entre deux grands branchages. Soutenu au-dessus du sol par la pression d’un tas de cordes, il était suspendu avec le dos arraché, comme s’il avait des ailes. Il puait la charogne. Les corbeaux l’avaient bouffé, et les asticots s’en donnaient à cœur joie. Il n’était pas frais.
Au sol, un tas de crânes, à la fois d’animaux et d’hommes, à moitié séchés.
C’était de là que la magie venait. Pour une raison obscure, tout ça puait la Dhar. Ce n’était pas normal. La magie noire est provoquée, elle est laissée dans le sillage de magiciens qui ont mal manipulé les vents, qui les ont torturés ensemble sans entraînement… Ici, elle était constituée comme une réserve, et volait autour du charnier comme des mouches. Comme les mouches de Reinhard qui ne cessaient de l’entourer.

« C’est quoi ce bordel ? »

Reinhard aurait pu répondre avec plus-ou-moins de certitudes que c’était un lieu religieux. Un autel, sans être capable d’en préciser bien plus.
Il décida de s’agenouiller et de l’étudier, en trifouillant du bout des doigts à la recherche d’un indice.

Il fermait les yeux à moitié. Récitait quelques phrases en langue démoniaque. Il se concentra, essayant de découvrir qui avait pu commettre ce crime… Ou alors, où ils avaient filé.


Oswin s’éloigna un peu. L’arquebuse contre l’épaule, il fronçait des sourcils.

« Hé ! J’ai vu un truc bouger, je crois. »

Il s’avança.
Et on entendit un choc.

Un piège sous ses pieds se déclencha. Une corde s’enroula autour de sa cheville, et le fit s’envoler en l’air.
Il cria, en lâchant son arquebuse par terre. Il était suspendu la tête à l’envers, un demi-mtre au-dessus du sol.

Il hurla en se débattant, comme un jambon suspendu. Irmfried et Kurt tirèrent sur les chiens de leurs armes à feu.
Le pistolier pointa du doigt un buisson à une vingtaine de mètres d’eux.

« Des Hommes-Bêtes, là-dedans ! »

D’étranges créatures surgirent des-dits buissons. Des êtres mi-hommes mi-animaux, avec des cornes, et des sabots. Armés d’arcs primitifs et de lances de silex. L’un d’eux, plus gros, et avec plus de cornes que les autres, hurla dans une Langue Noire torturée, gutturale, à peine compréhensible :

« Tuer Hommes ! Aimer Dieux ! Éventrer ! »
Sens de la magie : 15, réussite. On est arrivés au niveau où un 15 est une réussite.
Jet de pistage d’Irmfried : 14, échec. Les traces ne sont pas fraîches.

Jet de reconnaissance : 14, échec. Tu ne vois franchement pas grand-chose autour de toi.
Jet de connaissances générales sur Nurgle : 18. Le crime est clairement l’acte de personnes malveillantes, et ça a un aspect religieux. Des Hommes-Bêtes ont fait ça. Mais pour quelle raison ? Tu n’en as pas la moindre foutue idée.

Jet de détection d’Oswin (Bonus : +6) : 18. Large échec.
La roue tourne.

Oswin est suspendu au-dessus du sol. Il a ou besoin que quelqu’un vienne le secourir, ou bien il peut tenter de couper la corde qui le retient seul.

Six hommes-bêtes surgissent. Ils sont tous les six à vingt mètres, certains armés d’arcs, d’autres de petits boucliers et de haches.

Jet d’intelligence : 5. Tu es capable de comprendre ce qu’ils disent.
Jet de détection : 15. Tu n’as aucune idée de s’il y a plus d’Hommes-Bêtes ou s’ils sont vraiment que six.
Image

Avatar du membre
Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
Monster Vieux Monde 2021
Messages : 294
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

J'examine l'espèce de machin religieux. Le cadavre mutilé ne m'émeut guère, j'en ai vu d'autres depuis le début de cette aventure. Ce qui m'intéresse c'est la magie qui imprègne les lieux. Je renifle et je tire la langue pour goûter l'air, pas trop sûr de quel sens utiliser pour comprendre ce que je vois. Je touche un des piliers en bois du bout des doigts, j'observe les turbulences dans l'air que provoque le Dhar en train de flotter aux alentours. À quoi sert ce bidule ?

J'ai pas le temps de trouver la réponse ; la situation dégénère brutalement. Oswin s'envole les pattes en l'air et l'instant d'après des hommes-bêtes surgissent de nul part. Ils sont très silencieux pour des créatures de cette taille. Trente secondes avant j'étais en train d'énumérer mes douleurs au milieu d'arbres chiants, et là voilà que des gros monstres nous font face. C'est pas pareil d'entendre des légendes et de les voir en vrai. Ils sont bien plus grands et massifs que nous, et leurs « visages » n'ont rien de compréhensibles. Des têtes de boucs qui font la longueur de mon torse, des gros yeux exorbités avec des pupilles en forme de fente de boîte à lettres. C'est plein de poils et de cornes et de machins. Ils ont pas vraiment de vêtements, juste des armes, et je sais par conséquent que ce sont tous des mâles. Certains ont le même bazar que nous, d'autres ont un pénis dans un fourreau collé à leur bas ventre, comme les chiens ou d'autres animaux. Je sais pas pourquoi mais leur apparence me met très mal à l'aise. Je veux pas me faire buter par une grosse bête sur deux jambes avec une tête de bétail et le machin à l'air. Ça manque de dignité.

Parce que mourir, ça me semble un avenir probable. Une des bestiole parle, sa voix n'a rien d'humaine, et elle s'exprime en langue noire. Elle annonce clairement son intention : nous tuer. On a toujours un collègue qui se trouve la tête en bas attaché à un arbre.
Je voyais pas les négociations commencer comme ça. Putain de démon avec ses plans de merde ! Ça ressemblait pas à ça dans ma tête. Je pensais qu'ils verraient instantanément qu'on est du même camp, qu'ils inclineraient leurs grosses têtes poilues devant nous, quelque chose comme ça. Je peux pas mourir maintenant ! Sigrid a enfin une vie de merde, grâce à moi. Je dois la revoir dans la vraie vie ! On lira les livres de Mémé Gâteuse ensemble, on jouera dans une flaque de pisse en faisant de la magie, ça sera super. Je dois pas me faire bouffer par une chèvre avec un corps de lutteur. Ça serait trop con. En plus, ils ont des tétons comme nous et c'est vraiment le détail de trop. Je découvre que je peux pas blairer un bouc avec des tétons. On en apprend beaucoup sur soi quand on voyage.

En désespoir de cause, je crie en langue noire :

« Nous tuez pas putain de chèvres ! Nous servons Nurgle ! »

Le vrai nom de Grand Père en démonique est vraiment très beau, et malgré la situation je ne peux pas m'empêcher de frissonner de plaisir en le disant. Les cultistes aux alentours doivent apprécier aussi, même si ils ne comprennent pas. Je t'ai déjà expliqué à quel point Papy est merveilleux ? Je crois, je ne sais plus, je l'aime tellement ! Il est parfait ! Mais bref. On disait quoi ?

On disait que des hommes-bêtes voulaient nous tuer, voilà. Parler, c'est bien, mais ça semble léger face à des gros monstres puants et stupides. Peut être que c'est impulsif, mais je décide de démontrer mes dires en incantant pour leur balancer de l'acide magique à la figure. Il faut me comprendre, ils ont vraiment pas des faciès qui inspirent à la discussion, avec leurs gros yeux comme des boules et leurs dents tranchantes qui dépassent de leurs gueules.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
Image
Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

Image

Avatar du membre
[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
Messages : 876
Autres comptes : Armand de Lyrie

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les bêtes hurlèrent. Immondes, ignobles, puantes — elles étaient de bonnes rivales aux Nurglites malades et en haillons qu’ils affrontaient. La corruption souillait ce morceau désolé de Stirland.

La menace de Reinhard n’eut pas grand effet. Mais ce n’était pas forcément un problème : le mage, loin de tout miser sur la diplomatie avec ces enfants du Chaos, commença déjà à réciter un sombre cantique en Langue Noire pour appeler à lui tous les vents de magie qui l’entourait, afin d’incanter un puissant sortilège sur ceux qui voudraient le massacrer et profaner sa dépouille, comme ce malchanceux suspendu en l’air.

Alors que Reinhard récitait sa prière, Irmfried désigna Oswin de la main. Un simple échange de regard avec son patron lui suffit à transmettre ses ordres, comme un subalterne efficace. Les habitudes militaires ont leurs avantages.

« Sort le gosse de là !

— AGAGA ! »

Tenant le tromblon par le canon, Kurt chargea en direction d’un Oswin piégé.
En face des cultistes, un des hommes-bêtes, celui qui avait parlé, leva une grosse massue de bois, couverte de clous rouillés, au-dessus de sa tête. Et il hurla un cri bestial, qui tenait plus de l’animal que de l’humain.

« TUEZ FAUX-FIDÈLES ! »

Irmfried grinça des dents, et souffla un mot, que Reinhard put comprendre plus en lisant sur ses lèvres qu’en l’entendant avec ses lèvres.

« C’est lui. »

Un gros monstre, plus cornu et mieux bâti que les autres. Il restait un peu en retrait, et marcha d’un pas lent tandis que ses congénères courraient avec leurs sabots qui soulevaient la terre humide du marais.
Avec rapidité, Irmfried Brandt se plia sur un genou, colla son fusil contre l’épaule, mordit sa langue, et contrôla bien son souffle malgré l’adrénaline.
Il expira tout l’air de ses poumons.
Et il appuya sur la gâchette.


L’oreille droite de Reinhard devint soudainement sourde. La détonation résonna dans tout le marais, si bien qu’au loin des oiseaux s’envolèrent en agitant des branches. Tout ce qui suivit, ce fut de terribles acouphènes.

Des flèches volaient, et un des monstres s’approcha tout près de lui avec une grosse lance.

Habilement, Reinhard esquiva l’attaque, leva les mains en l’air, son bâton solidement accroché entre ses phalanges, et il le frappa au sol tout en hurlant un mot en Langue Noire.

Les vents de magie se matérialisaient. Ils se transformaient en un liquide corrosif qui éclaboussa tout autour de lui — c’est à dire, l’homme-bête qui était au contact avec lui. La créature foudroyée s’écrasa au sol en tirant la langue hors de la bouche, tandis que sa fourrure se mettait à fondre pour se mêler à ses muscles et ses os.

Les flèches fusèrent. L’une égratigna un Reinhard qui était maintenant recouvert d’une armure de mouches, de blattes et de cafards qui collaient sa peau et son visage. En jetant un coup d’oeil derrière, il pouvait voir Kurt qui venait juste de libérer Oswin en découpant la corde qui le retenait au couteau. Le sénile attrapa la main du jeune homme, et l’aida à se soulever.
Les buissons s’agitaient derrière eux. Oswin cria de peur :

« Derrière nous ! ILS SONT DERRIÈRE ! »

Kurt fit voler son tromblon en l’air et l’attrapa avec ses mains. Quatre bêtes chargeaient avec des hachettes et des boucliers.
Un tir suffit à en cribler trois de projectiles en tout genre, qui leur traversèrent tous net la peau et les amulettes clinquantes qui étaient partout sur leurs corps.

Reinhard se retourna. À bout portant, Irmfried venait d’éviter un coup de lance, attrapa la hampe du bout de sa main, et dégainant un pistolet à répétition, il massacra l’Ungor à bout portant d’une salve de balles.

Tous ces tirs avaient fini de rendre Reinhard sourd. Il devait maintenant hurler pour tenter d’entendre ses propres prières.

Le chef de la meute, un trou béant dans la tête, s’était relevé. Il courut à toute vitesse, son cerveau pulsant visible à travers le gros trou de balle qui l’avait énucléé. Une vision immonde, et terrible — la douleur n’avait fait que le rendre plus fou que jamais. Il hurla à l’attention du sorcier :

« MOI VIOLER TOIIIIII !!! »

Reinhard ferma les yeux, prit une grande inspiration. Répéta les mêmes gestes et les mêmes prières.
Et quand il frappa son bâton au sol, il ressentit toute l’énergie de la Dhar foudroyer son corps.

Quand il rouvrit ses prunelles, il voyait son adversaire raide mort, écrasé au sol, en train de lentement fondre, la gueule ouverte.

Quelques timides flèches continuaient de voler. S’écrasaient dans les arbres ou se perdaient dans le décor. Irmfried, à moitié accroupi, recula lentement tout en rechargeant son fusil. Derrière, Oswin et Kurt en faisaient de même — le vieux au tromblon glissait au sol, la jambe en train de saigner. Mais très vite, les trois cultistes formaient un cercle pour protéger leur chef.

Ils étaient entourés d’Hommes-bêtes. Des dizaines, de toutes les tailles, avec toutes les apparences, avec des armes vulgaires, et des trognes laides. Ils donnaient des petits coups dans le vide, affichaient leurs crocs pour paraître menaçants.
Mais ils n’attaquaient pas. Ils étaient comme ces chiens qui se montraient agressifs, alors qu’ils ont peur.


Au milieu de cette masse, un être surgit de la forêt. Un homme-bête grand, solide, et différent des autres. Il avait le pelage mauve, et d’immenses cornes fort élégantes, et un anneau au milieu de son naseau qui était pareil à celui d’une vache.
Image


La chose puait la magie. Il en était entouré. Il devait avoir les mêmes sensibilités avec le Chaos que le Coësre.
Le monstre n’était pas armé. Mais il avait à la place des bras deux immenses pinces qui semblaient bien être capables d’anéantir n’importe quoi.
Et il parla, dans une langue noire hachée.

« Papa-Puant ?!
PAPA-PUANT FAIBLE ! Papa-puant aimé d’hommes ! Papa-puant aimer bâtons feu ! »


Irmfried, pour bien appuyer son propos, le mit en joue avec son fusil du Hochland.
Mais le gros monstre désigna Reinhard avec sa pince.

« Moi aimer Serpent-Lécheur ! Serpent-Lécheur Vrai Dieu !
Moi prouver toi ! Toi et moi ! Tous seuls, devant Harde ! Serpent-Lécheur protéger moi ! »


Irmfried ricana.

« Une bastos en pleine tête et on en parle plus, chef. »


Au niveau de l’initiative :
Tu n’as que 8 (C’est très étonnant à ton rang 3 !), donc tu vas réagir un peu en dernier. Mais je te laisse parler aux Hommes-Bêtes gratuitement, ça compte pas.
Pas de jet. Ils t’ont entendu, mais comme tu l’as deviné, les Hommes-Bêtes sont plutôt violents et pas trop le genre à être arrêtés sur une victoire au Charisme…

Vu avec toi dans l’appart : Tu demandes à Kurt de sauter sur Oswin pour l’aider.

Ennemis que tu affrontes : 4 Ungors quelconques (Profil de base), 1 Gor quelconque (Profil de base), 1 Gor « chef d’escouade » (Un peu plus costaud que d’ordinaire).

Initiative : Gor > Irmfried > Tout le monde dont toi réagit un peu en même temps > Reinhard (2e action)

Gor-chef : Retarde son action pour la mettre à la fin. Il préfère avoir des Ungors comme chair à canon derrière lui.
Irmfried : Jet d’intelligence pour voir s’il arrive à comprendre que le chef du groupe c’est le gars avec les plus grosses cornes (C’est pas très subtil) : 6, réussite.
Irmfried tente un tir de précision dans la tête. Il sacrifie sa mineure pour ajuster son tir. Il fait feu.
Jet de tir : 10, réussite.

Le chef Ungor subit [(60)+(6)] – [(END : 11)] = 55 dégâts en pleine poire. Il tombe à 20 PV.
Fumble spécial (Tir en pleine tête) : Le chef Ungor perd son tour. Il souffre d’un -2 à tous ses jets à partir de maintenant.

Kurt court vers Oswin pour l’aider à se décrocher.

Trois Ungors se mettent en position pour tirer des flèches. Un Ungor et un Gor chargent directement.

Jets d’initiatives pour voir qui est plus rapide que qui :
Le Gor : 17
L’Ungor qui charge : 19
Les Archers : 5, 1, 19
Reinhard : 9


Dans l’ordre : Archer 1, Archer 2, Reinhard, Gor, Archer 3, Ungor mêlée, Reinhard à nouveau.

Jets de tir des Ungors : 19 et 8. Aucune ne passe grâce au génial malus de distance (<16 mètres)

Reinhard incante « Fontaine Putride ».

Le Gor charge Reinhard : 15, ça ne passe pas

Archer 3 : 10, ça ne passe pas

L’Ungor charge Irmfried : 17, ça ne passe pas

Incantation de Reinhard : 13, ça passe.

Le Gor en face perd 42 PV. Il lui en reste 23.
Reinhard obtient une armure magique de 7 points.


Nouveau tour.

Le Gor se relève et commence à bouger.

Irmfried dégaine le pistolet à répétition et tire à bout portant une salve de trois balles dans le buffet de l’Ungor en face de lui : 9, 3, 7, trois réussites.
Je vais même pas m’embêter à jeter les jets de dégâts. Y a aucune chance pour que l’Ungor ait pu survivre à ça.

Les deux archers visent Reinhard : 1, 9, une flèche passe et attaque Reinhard. Le malus de distance est annulé par le critique.
Grâce à l’armure magique, Reinhard perd 12 PV. Il lui en reste 79.

Reinhard incante à nouveau « Fontaine Putride ».
Le Gor blessé en face de lui tente tout de même de lui éclater la tête : 15, ça ne passe pas.


Quatre Ungors sortent de derrière et tentent d’attaquer en mêlée.

Actions d’Oswin et Kurt : tirer dans le tas
Oswin : 3, réussite
Un Ungor se retrouve à 9 PV et perd son tour.
Kurt : 5, réussite
Touches (1d3) : 3
3 Ungors sont criblés de morceaux sortis du tromblon. Ils perdent entre 32 et 38 PV chacun.

Ils chargent Kurt et Oswin : Un seul parvient à attaquer Kurt (Merci le malus des petites mouches que j’ai failli oublié). Kurt ne peut ni esquiver, ni parer.
Kurt est blessé par une lance et perd 27 PV.


Bon, on va actionner le bullet time.
Je t’explique : Tu vas essayer de lancer Fontaine Putride. Tout ce qui sera autour de toi à trois mètre sera pulvérisé.
Le chef-Gor t’attaque toi. Je vais voir, au jet d’initiative, s’il est pris dans ton cercle au moment où tu vas lancer le sort.

Jet d’initiative de Reinhard : 10, échec de 2.
Aïlle.
Jet d’initiative du chef des Gors : 15.
Crois-le ou pas, même au rang 2, les Gors n’ont que 8 en initiative.

Il se retrouve dans la zone.

Jet de magie de Reinhard : 15. Mais tu es tellement puissant qu’un 15 est une réussite sur un jet supérieur.

Les deux Gors sont pulvérisés. Tu regagnes tes 7 en armures.

Jets de résistance à la terreur avec gros malus (-6) de tous les Ungors : Seuls deux restent dans la partie, un a fait un 2, un autre a fait un 1.

Ce sont deux archers qui tirent sur Reinhard.

Tirs : 8 et 20, avec la distance, aucun ne passe.

Fin du combat.
Image

Avatar du membre
Reinhard Faul
Monster Vieux Monde 2021
Monster Vieux Monde 2021
Messages : 294
Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)

Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Le gros homme-bête est mort à mes pieds, à moitié fondu. Je fixe en tremblant ses collègues encore vivant, l’œil exorbité. L'autre est couvert de sang, parce qu'une flèche m'a arraché un bon morceau de cuir chevelu en passant. Je sens du liquide chaud me couler sur l'oreille et dans le cou. J'ai le sommet du crâne qui me brûle comme si il était porté au rouge. Pourtant, personne ne me saute dessus pour me tuer. Il y a un espèce de moment de flottement, comme un silence gênant, si des hommes-bêtes pouvaient être calme.

Ceux du premier rang ont laissé passer un monstre différent des autres. Déjà, parce que sa fourrure est d'un espèce de rose écœurant. Ensuite, à cause de ses grosses cornes aux formes élancées. Il les a décoré avec des petites dorures. Ça doit pas être facile à poser avec des pinces à la place des mains.

Mais surtout, il pue le Dhar. Il me défie, au nom du petit frère du Grand Père. Je retrousse mes lèvres pour montrer mes dents, mon visage affichant un rictus de pur dégoût et d'hostilité. Un Slaaneshi. Ça explique son apparence répugnante. Irmfried me chuchote à l'oreille une proposition pour l'abattre à coup de fusil. Je proteste :

« Laisse moi régler ça. Il a blasphémé, ce merdeux. »

Je m'adresse ensuite à l'homme-bête doué de magie, en langue noire :

« Papy est bien plus fort que le Serpent, sale chèvre dégueulasse. »

Je commence à marmonner. Le moment n'est pas aux bavardages, mais à l'action. Je suis en colère et j'ai peur, un mélange jamais très bon. De plus, j'ai trop honte pour en parler à quelqu'un un jour, mais la menace de viol du gros homme-bête qui me fonçait dessus ça m'a foutu les jetons. J'ai jamais balancé de l'acide magique aussi rapidement. Avec sa grosse tête de chèvre là... c'était glauque, je veux plus jamais y repenser, et je veux pas qu'un sale slaaneshi sorcier me profane de cette façon non plus. Je dois laver l'affront en le tuant.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
Image
Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

Image

Répondre

Retourner vers « L'Empire »