[Le Coësre] Bateau-mouche

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Ce n’était pas la soudaine crise d’angoisse du Coësre qui faisait paniquer la vieille romanichelle ; plutôt le sort que Reinhard venait de lancer juste sous ses yeux. Alors qu’il avait hurlé comme un possédé pendant sept secondes, en faisant vibrer ses cordes vocales pour boucher les oreilles de tout le monde, Guncha regardait maintenant un sorcier bien solide, racé et en pleine forme, avec une lueur de peur dans ses prunelles.

« Heu, s’il… Heu… Beh… O-oui, il fait, heu… caca. »

Elle avait soudain perdu de sa contenance et de sa superbe, alors même qu’elle était dans son environnement. Nerveusement, elle tapotait sa boule en cristal sur la table juste devant, et elle s’efforçait de ne pas regarder le Coësre droit dans les yeux.

Ne se rendant pas trop compte de la soudaine nervosité de leur hôte, Sigrid avachie sur les coussins se mit à sourire.

« Si maître Leistung désire passer par le nord, et vous également, alors il semblerait qu’on soit destinés à faire un bout de chemin ensemble. Si la région est aussi dangereuse que vous dites, alors on peut tout à fait se soutenir l’un l’autre, non ? »

Guncha parut réfléchir.

« Vous avez bateau. Nous on bouge à pied. Non, chemin ne sera pas parfaitement pareil…
…Mais oui. On a qu’à dire qu’on fait trêve, et on peut s’entre-aider face à la Loi. Mais je dois prévenir : Ma priorité c’est de défendre ma tribu, mes gens. On est pas alliés, juste que nos ennemis sont pareils.
Si ça vous convient, on a pas besoin de se serrer la main. »


Reinhard approuva le plan par l’affirmative. Alors, malgré toute la nervosité de Guncha, la Vieille proposa à ses deux hôtes de manger un peu de pâte d’amande comme sucreries à grignoter. Puis, plus rassasiés, ils pouvaient se lever.

« Le Grand Frère peut vous faire visiter notre campement et vous présenter tout le monde, si vous le souhaitez. »

En se levant sur ses deux pattes, Reinhard put plaisamment voir que le bang ne l’avait au final pas si assommé que ça. Nul doute que son vieil âge et les drogues qu’il avait déjà consommés dans sa jeunesse lui avaient permis de profiter d’une bonne constitution. S’il eut bien quelques étoiles devant ses yeux, elles se dissipaient bien rapidement, et il lui suffit de mettre un pas devant l’autre pour remettre le nez dehors.
Le temps était toujours aussi pourri. Irmfried, en bon ex-soldat, veillait au garde-à-vous, et claqua même par réflexe les talons de ses bottes en voyant son capitaine se présenter au rapport. Sa stature droite et martiale ne put empêcher Gurbanguly de ricaner un peu dans sa barbe, ce qui lui valut un regard noir de la part du pistolier.

« Tout le monde ici se méfie des étrangers, mais la Vieille dit que vous êtes des amis qu’on doit traiter avec respect ; Tout le monde se tiendra à carreaux ici, et si vous avez besoin de quoi que ce soit, on essayera de vous le donner.
J’ose espérer que c’est réciproque ? On m’a dit que vous aviez une très belle cargaison à bord de votre navire : Beaucoup de poudre et d’arquebuses, n’est-ce pas ? »


Irmfried fronça les sourcils et se fâcha :

« C’est vrai que vos morveux ont été assez prompts à regarder notre cargaison ! Oui, on a plein d’armes à feu, des armes à feu il n’y a que ça à Nuln, on croise un armurier à chaque pâté de maison.

– Vous vous rendez pas compte d’à quel point le reste de l’Empire est pas chanceux à ce niveau : Au Stirland la plupart des soldats se battent encore avec des arcs, et de mauvaise qualité, c’est pas des longbow d’if Bretonniens ; mêmes les arbalètes sont considérées comme un luxe dans les coins des péquenots d’ici.
Oh si vous êtes jamais venus au Stirland, vous allez adorer : Rempli d’attardés et de consanguins, j’ai jamais vu un tel ramassis d’abrutis ! Au Hochland les gens sont méfiants et isolés, mais ils sont pas aussi arriérés au niveau du ciboulot qu’eux, je vous le dis ! »



Alors que les deux piaillaient, ils marchaient au milieu des tentes et de la gadoue du bivouac improvisé des Stryganis. Un enfant gambadant, pieds-nus, les braies nouées au-dessus de ses genoux pour économiser les lessives de ses parents, vint voir Gurbanguly pour se mettre à piailler dans sa langue incompréhensible juste devant lui. Le Grand Frère passa sa main dans ses cheveux, lui ébouriffa la crinière, et l’envoya au loin d’un grand geste de la main en grognant quelque chose.

« Pardonnez les mioches ; ils détestent la forêt ! D’habitude on va de ville en ville, et on les largue pour qu’ils vagabondent comme ils veulent ; Ils amusent les étrangers avec des tours, ils gagnent un peu d’argent en faisant de la musique…
– Ils volent.
– Ils volent, en effet ! Les petits larcins ça forme son homme ou sa fille ! Parfois ça leur attire des emmerdes, mais c’est pour ça que je suis leur Grand Frère à eux tous… On m’envoie dans les casernes de sergents de paix pour les faire sortir.
Souvent mon charme irrésistible suffit. Mais parfois faut admettre qu’une pièce ou deux ça aide beaucoup. »


Il fit un petit clin d’œil équivoque à Reinhard. Il fallait espérer qu’il ait remarqué comment le brave sorcier avait changé d’allure entre son entrée et sa sortie de la tente de la Vieille…

Une sorte de petite mélodie sonnait près d’une des tentes d’où le Grand Frère s’approchait. Une musique produite par un instrument à cordes, qui était étrangement familier pour un Reinhard pourtant peu cultivé. Il avait en fait déjà entendu le même style de son : dans la taverne où le mari de Valitch lui avait offert un coup à boire. Des gens étranges vêtus d’habits bien peu à la mode du Wissenland étaient à l’origine de ces bruits.
Deux femmes jouaient avec pour l’une une espèce de cithare, et un tambour à la forme d’ogive, les percussions amenant un bruit qu’on ne pouvait pas trop approcher de ceux qu’on avait l’habitude de ouïr aux festivals en l’honneur de Sigmar.

« Je vous présente Manishie et Ocán, maître Leistung ; ce sont deux sœurs. Elles n’en ont peut-être pas l’air comme ça, mais elles sont celles qui rapportent le plus de fric à toute notre caravane, tant elles sont talentueuses — elles ont déjà joué pour le Margrave Helmut Feuerbach, figurez-vous ! »

Reinhard n’avait pas la moindre idée de qui était Feuerbach, mais Irmfried sembla plaisamment étonné, donc il devait être une sorte de gros seigneur bien important.
En tout cas les deux femmes jouaient fort bien — encore que ça dépendait du goût de chacun. Elles étaient un peu âgées, au moins la quarantaine à en juger par les rides autour de leurs lèvres et sur leurs fronts. Dodues toutes les deux, et plutôt élégantes si on appréciait leurs parures et leurs robes satinées qui tranchaient beaucoup avec les frusques simples, trouées et sales des gosses qui étaient montées sur le bateau.

Un peu plus loin, Gurbanguly entraîna ses invités jusqu’à un tas de ferraille. De la vaisselle, des couverts en étain, et quelques brocs métalliques empilés autour d’un feu, qu’un jeune homme trapu, bien solide et avec un mono-sourcil lui barrant le front entretenait avec la pointe d’un tison.

« Lui c’est Iosif. Avec le vieux Saban ils servent de chiffonniers. Les gamins qui chapardent dans les villes leur ramènent un tas de trucs, et ils ont appris à s’en resservir. Saban est un ancien bijoutier, et receleur, il a de l’œil pour le toc, donc si vous croisez des petits objets de valeur il pourra vous les racheter pour un bon prix.
Iosif il est plus artisan, il aurait aimé être forgeron. On a de très mauvais outils et pas grand-chose, mais si vous avez besoin de retaper des lames, ou que vous avez la nécessité d’un établi, on peut vous les fournir — moyennant petite contribution, bien sûr. »


Une fois les présentations faites avec Iosif — Saban étant bien trop occupé dans sa tente pour dire bonjour — Gurbanguly reprit le chemin, jusqu’à s’éloigner un petit peu de la gadoue pour approcher de la bordure de la forêt. Là, se trouvait une charrette remplie de tonneaux et de sacs de toile, devant laquelle une jolie femme aux grands yeux verts était en train de fumer la pipe.
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De longs cheveux entre le brun et le roux, aux nattes serties d’anneaux, un foulard au-dessus de la tête. Son visage était légèrement différent de celui des autres Stryganis ; Moins mat, plus blanc, elle avait une apparence plutôt métissée. Des siècles étaient passés depuis la perte de leur Nation ; ils avaient accueilli quantité de gens dans leurs caravanes de voyageurs, au grès de leurs déplacements.

« Je vous présente Stanka, elle a grandi à Pfeildorf alors elle parle beaucoup mieux reikspiel que moi.
– Bonjour à vous. Je ne savais pas que le capitaine du navire était aussi élégant ! Vous n’avez pas un air de marin, maître. »

Elle semblait dévorer Reinhard du regard, en le regardant de la tête aux pieds — il est vrai qu’à sa décharge il trichait un peu, et que l’illusion ne pouvait pas durer trop longtemps.

« C’est quoi un air de marin ? Demanda Sigrid avec un sourire.
– C’est moins l’apparence que l’odeur, en fait.
Vous avez envie de jeter un œil à mon fils ? »


Sigrid et Irmfried haussèrent des épaules. Stanka éteignit donc sa pipe et fit signe au trio de le suivre. Elle contourna l’énorme charrette, et là, juste devant un arbre, assis sur le sol, se tenait une espèce d’énorme animal poilu.
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On aurait dit un chat — un chat qui avait quintuplé de volume. Tout doré, avec une crinière courte, il était en train de se lécher la patte. Sigrid eut un mouvement de recul, Irmfried fit les gros yeux : le pistolier exclama une imbécillité :

« Il ressemble pas aux lions sur les armoiries de chevaliers ! »

Stanka s’approcha de la grosse bête. Sans craindre ses énormes griffes qui semblaient capables de déchiqueter un homme en deux, elle vint lui grattouiller le cou.

« Il s’appelle Kaliko. Cela signifie « lendemain » dans la langue de l’Empire Strigoi.
Mais essayez de ne pas approcher trop près de lui ; Il me fait confiance, mais ce n’est pas envers tout le monde. »


Kaliko ouvrit grand la gueule, et bailla très fort, affichant son énorme mâchoire dégoulinante de salive. Alors que Sigrid avait toute hâte de le voir, voilà qu’elle faisait un pas de recul avec les gros yeux bien ouverts.

« Oh il est, heu… Grand… »

Gurbanguly ricana avec un petit sourire malicieux.

« C’est un vieux pépère. Stanka s’occupe de lui depuis qu’il est lionceau.
Impressionnant à voir en vrai, hein ?

Pourquoi vous demanderiez pas au reste de votre équipage de descendre ? Ce soir on peut vous offrir à tous le repas ! »



Jet de résistance à la drogue de Reinhard (Bonus : Résistance accrue) : 9, ça passe
Jet de résistance à la drogue de Sigrid : 8, ça passe aussi.




30 points de dévotion disponibles.

Deux jours plus tard.



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Le temps s’était gâté. L’automne était à présent définitivement entamé. Heidemarie avait remarqué que c’était bientôt le jour du Mitterherbst, l’équinoxe d’automne, et qu’il y aurait sans doute des réjouissances envers le couple de Taal et de Rhya pour les honorer. Difficile à dire : c’était un moment qui s’était passé sans qu’ils aient croisé le moindre village civilisé.

Le Stirland sauvage de la forêt de Nattern se déployait devant eux. Une canopée qui recouvrait des fleuves qui prenaient petit à petit l’apparence de ruisseaux. Tant qu’ils voyageaient sur le Reik, l’interlope n’avait aucun souci à naviguer — c’était grand, large, entretenu, avec un courant descendant. Mais la donne avait changé. À présent, le conducteur du navire était à cran, les mains serrant fort la barre, l’ensablement risqué à chaque instant, et les bonhommes du navire rouspétés tous les quarts d’heure pour qu’ils se démènent à bouger les filets et les voiles qu’il fallait parfois rentrer.

Les Stryganis prenaient un chemin de terre à travers les marais, tandis que Reinhard et sa bande étaient forcés de suivre le cours de l’eau. Fort heureusement, les Stryganis avaient des chevaux ; Irmfried n’avait pas pu s’empêcher de faire remarquer à voix haute qu’en plus d’être adultères et indisciplinés, ils étaient en effet un peuple de voleurs de bétail. Deux cavaliers, des hommes d’âge mûr nommés Kosma et Basil, s’occupaient donc de jouer les éclaireurs. Il leur arrivait, à chaque soirée, de venir trouver Reinhard pour le mettre au courant de ce qui l’attendrait plus tard. Visiblement, les Stryganis avaient décidé d’être très volontaires et serviables envers l’équipage du Pellagra. Loin de s’en réjouir, l’Interlope et Irmfried faisaient une tête d’enterrement, les deux jurant que ces nomades n’offraient jamais rien gratuitement, et qu’ils comptaient bien se rétribuer pour tous ces efforts.
Ce cynisme n’était pas partagé par Sigrid et Heidemarie. Les deux jeunes femmes trouvaient plutôt les gitans charmants, et une aide bien utile dans cette province qu’ils ne connaissaient pas. Il était rare pour des gens du mauvais côté de la loi de pouvoir compter sur des camarades. Sans cartes, sans guide local, il fallait bien se débrouiller pour trouver un moyen de rejoindre le Styr, ce qui était en tout cas l’objectif clairement affiché par les dévots des vampires.

En l’absence d’une auberge-relais, donc, le Pellagra faisait halte la nuit directement sur l’eau, sans s’approcher des bords, de crainte de se retrouver bloqués. Heureusement, la voie qu’ils prenaient ne semblait pas empruntée par d’autres navires. Loin d’être une chance, l’Interlope mettait en garde que c’était sans doute une preuve qu’ils s’enfonçaient dans un coin dangereux. La saison commerciale n’était pas encore terminée, pas avant l’hiver et ses premiers flocons, ils auraient dû donc logiquement tomber sur d’autres êtres humains. Leur seul autre contact de ces deux prochains jours furent un charron et sa fille qui coupaient sauvagement du bois. Heidemarie leur acheta quelques bûches en échange d’une toise de toile, pas l’affaire du siècle.

Et pendant tout ce temps, Reinhard continuait de pourvoir son office ; Tous les soirs, il priait et rendait hommage à Nurgle. Versait dans l’eau un peu de bile noire. Soufflait dans l’air quelques poussières contaminées — mais c’était assez vain, il n’y avait pas grand-chose pour que les épidémies prennent racine. Comme il l’avait déjà remarqué, les choses étaient plus simples dans une Nuln grouillante de vie, où chaque puits, chaque toilette sèche, chaque lavoir était l’occasion de transmettre mycoses et bactéries. La forêt de Nattern avait beau être grouillante de vie, elle avait du mal à être atteinte par le Grand Pestilent.

Mais la chance allait peut-être tourner aujourd’hui, car au loin, sur le chemin du maigre ruisseau, se tenait un grand clocher d’une église. Sûrement un Temple. Au loin, la flèche n’avait rien de très impressionnant ; jolie structure, mais crénelée et à la toiture en mauvais état. Peut-être que des gens vivaient ici, mais pas des gens riches. Ils n’auraient qu’à voir plus tard s’il était risqué d’y faire halte ou non. Personne sur le navire ne savait exactement où ils étaient, ou comment ce bled se nommait.

Alors que Reinhard jouait aux cartes avec Heidemarie, Irmfried allait le trouver en portant son arquebuse à la main.

« Sire Coësre, on a peut-être un gros problème ;
Y a des putains de cavaliers qui approchent, et c’est pas les deux Stryganis. »


Reinhard se leva avec la noble, tandis que Irmfried restait en arrière près de la cabine — il expliqua ne pas vouloir alerter les gens à cheval quant à la présence d’un guerrier portant une grosse pétoire dans le coin. Des fois qu’il fallait se bagarrer.
Atteignant donc le bout de la proue de la cogue, Reinhard aperçut en effet des gros poneys, vilains percherons grisâtres ou alezan, qui cavalaient les pattes dans l’eau.

Trois hommes les chevauchaient.
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Ils portaient de gros manteaux noirs. Des masques qui recouvraient leurs visages. L’un d’eux franchit le bras de mer à toute vitesse, l’eau n’était pas trop profonde, même si elle atteint l’encolure du cheval. Les deux autres restaient sur la gauche, et l’un d’eux, sans doute le chef, fit un grand signe de la main et cria pour se faire entendre :

« Holà, messieurs ! Pas commun de croiser un gros bateau comme le vôtre par ici !
Vous venez d’où comme ça, vous êtes perdus ?! »


Le navire ne s’était pas arrêté. Mais les cavaliers le suivaient au pas. Le chef sembla épier les voiles, avant de ricaner :

« Si vous avez besoin d’aide pour naviguer ou vous repérer, on peut vous donner un coup de main !
Par contre, je me dois de vous prévenir, y a un tonlieu à verser pour continuer par ici ! Qu’est-ce que vous transportez ?! »


Se postant à côté de Reinhard, Heidemarie chuchota quelque chose.

« Ils sont polis, mais ça se voit que c’est des putains de brigands…
Tu veux que je prévienne Sigrid et les autres de se préparer à les faire décamper ? »
Jet d’observation : 13, échec
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Stanka me fait des compliments sur mon physique et me dévore des yeux. C'est bien la première fois qu'une joli jeune femme (humaine) me fait ce coup là et je suis très mal à l'aise. Je glousse nerveusement et raconte n'importe quoi :

« Hi hi hi c'est... c'est juste un sort comme ça, pour que vous autres ayez pas trop peur. En vrai je suis très moche. »

Elle va être déçue quand je vais reprendre ma véritable apparence, d'ici quelques heures. En attendant Gurbanguly a fait aucun commentaire sur ma trogne, jeté aucun coup d’œil. Je suis triste, mais comme il nous offre malgré tout une visite du camp j'essaye malgré tout de ne pas faire la tronche.

Nous allons donc observer le lion. Je suis ébahi comme les autres ; on a jamais vu un animal pareil à Nuln. Quant à lui il a l'air blasé des humains et ne nous prête aucune attention, préférant les caresses de sa dompteuse.

On passe un moment à se distraire avec le grand félin, comme des enfants. Et qu'est ce qu'il mange, où est ce qu'il dort, est ce qu'il sait faire des tours... je demande poliment l'autorisation de recueillir des excréments de l'animal, moins pour ses propriétés magiques que par curiosité. J'ai pas l'impression de connaître quelqu'un si j'ai pas bouffé sa merde.
À cause de la présence de Gurbanguly, je suis inhabituellement pudique. Je me cache pour lécher un peu de caca sur le bout de mon doigt. J'en apprends beaucoup sur le lion par sa flore intestinale : c'est un fieffé dégueulasse. Les charognes ne lui font pas peur. Je hoche la tête de satisfaction. Brave bête. J'apprends aussi qu'il a un cancer dans les entrailles, mais un de ceux avec un développement très lent. Il aura largement le temps de mourir d'autre chose avant qu'une tumeur viennent l'enquiquiner. C'est bien triste, mais personne n'est parfait.

Ensuite, Gurbanguly nous a tous invité à un grand festin ! On s'est séparé là pour tous se préparer dans notre coin.

Je suis bien emmerdé. C'est la première fois depuis ma conversion que j'ai envie de faire plaisir à quelqu'un qui ne fait pas parti du culte, je ne me souviens plus de comment on fait. Les adorateurs d faux-Dieu n'aiment pas le caca et les maladies, c'est compliqué, mais pour ne pas pourrir mon coup je décide de passer à l'action. De retour sur le bateau, je hurle :

« KUUUUURT ! Apporte moi une bassine d'eau dans ma cabine, beaucoup d'eau. »

Il arrive promptement, comme un bon domestique, et me demande :

« Agagaga ? »

Je lui réponds :

« Mais non, t'es con. C'est pour me rincer un peu la crasse. »

Il prend une expression terrorisée, et réplique :

« Aga-gueuh ga ?! GNNNN !!! »

Je grimace de dégoût devant ses idées saugrenues, et lui explique :

« Mais non je vais pas me laver ! Il est con lui. En plus on a même pas de savon. C'est juste pour moins dauber comme un fond de chiotte. D'ailleurs, au festin, tu vas te tenir hein ? Tu fais pas le cinglé, d'accord ? Je veux pas d'un vieux qui se roule par terre et qui parle tout seul pendant que j'essaye de... de discuter. Et surtout, surtout, tu te tripotes pas devant tout le monde ! Si t'arrives pas à te retenir, tu vas derrière un buisson ou je sais pas.

- Agaga ?

- Bah tu me demandes ! Je te trouverai un bon buisson, va.

- Bleurf.

- Tu sais quoi ? T'es un bon gars dans le fond. T'es le seul qui me comprend vraiment. Je suis sûr que tu ferais un super porte-peste. »

Réconforté par ces paroles, Kurt court me porte ma bassine d'eau (il est encore costaud pour son âge). Je tente de rincer le plus gros du pus, des croûtes, et de la crasse, et je passe mes doigts dans mes cheveux pour faire tomber les poux et les insectes les plus volumineux. C'est loin d'être parfait mais ça devra suffire. J'enfile à nouveau mes vêtements sales, parce que ben... personne fait jamais de lessive, je vois pas pourquoi j'en aurais des propres. Une clope plus tard et on va au festin des Stryganis.

On est pas des malpolis alors on apporte quelques bouteilles et du tabac, nos hôtes sont contents. Il y a du bon manger – quoiqu'un peu rustique, j'ai des doutes quant à l'origine de certaines viandes, m'étonnerait pas qu'il y ait du hérisson au menu – de la musique, un feu de joie, tout ce qu'il faut. C'est tout de même embarrassant parce qu'on est des cultistes de Nurgle, donc nos goûts disons... divergent un peu de ceux du commun des mortels. Ça manque de caca et de pisse quoi. Heureusement il y a une solution pour les gens qui ne s'amusent pas en soirée : tout le monde se met une énorme caisse.

Et si je fais subir tout ça à mes gens, que je me suis rincé les cheveux et tout et tout, c'est pour pouvoir passer du temps avec Gurbanguly. Je me suis assis à coté de lui, et je lui présente tous mes cultistes pour faire la conversation pendant qu'il dévore une cuisse d'animal inconnu, en laissant du jus de viande dans sa moustache bien taillée :

« Alors ça c'est Irmfried et Sigrid, voilà. Là c'est Heidemarie, une fille avec de la classe. L'Interlope il a préféré rester sur le bateau... Là c'est Oswin. Et le vieux et la gamine qui vomit là bas c'est Kurt et Ebba. C'est mes domestiques. »

J'insiste sur le mot parce que je veux impressionner le gars. Comme je suis un peu pété, je me permets même de pousser un peu :

« Dans ma vie d'avant... d'avant tout ça » – je fais un geste vague en direction des cultistes - « j'étais entrepreneur, dans le maquignonnage. Les chevaux, vous voyez. Alors j'ai l'habitude d'avoir des mecs qui font les trucs chiants à ma place ! »

Techniquement c'est pas... pas entièrement faux quoi. C'est vrai que j'ai essayé de revendre des chevaux avec un autre type, y a très longtemps. On les dopait pour qu'ils aient meilleure allure et les revendre plus cher. Ça n'a pas du tout marché, parce que les gens sont plus malins qu'on pourrait le croire quand il s'agit d'acheter des vieilles rosses. Mais quand même.
Comme je sais pas m'arrêter, je continue de raconter de la merde :

Mais le pauvre Kurt, par exemple, il est mieux maintenant à cirer mes bottes qu'avant. Il a passé pas mal de temps à l'asile, chez les fous. Heureusement qu'on est pas tombé si bas, nous autres !

À ce moment là j'ai quand même assez d'amour propre pour avoir honte, remplir mon verre et changer de sujet.

Les Stryganis se relaient pour faire du spectacle. Au début c'était surtout des enfants qui jonglent très mal, ce genre de chose, l'entraînement pour débutant quoi, mais au fil du repas tout le monde y passe. C'est très distrayant. On a même eu le lion qui est venu faire des tours ! Il a sauté à travers un cerceau, il a fait le beau... et puis Gurbanguly s'y est mis aussi, en fin de soirée.
Devine ce qu'il fait ? Hein, devine ? Cracheur de feu.

J'ai eu donc le droit à vingt minutes de monsieur torse nu en train de manipuler virilement les flammes. On peut voir les jeux de lumière sur sa sueur tandis que ses muscles roulent sous sa peau pendant ses gesticulations énergiques. Meilleur spectacle de ma vie. Si j'avais su, j'aurais quitté Nuln beaucoup plus tôt.

Et puis... et puis bah rien. Il est bien tard, la plupart des convives sont soit couchés, soit fin saouls. Gurbanguly nous a souhaité bonne nuit et est allé dans sa tente. Il a été très poli et charmant avec moi, mais il a eu le même comportement avec tout le monde. Je suis pas assez con pour croire l'inverse. Je vais donc piteusement me coucher, en faisant bien attention à ne pas tomber dans l'eau parce que je suis bourré. Je fais un vague coucou de la main à l'Interlope – en réalité il est resté sur le bateau pour surveiller Lise – et je file dans ma cabine en titubant. Bordel, j'ai encore trop bu, ça va être joli demain. Putain de voyage. J'arrive même pas à enlever mes bottes. Je décide d'appeler à l'aide :

« KUUUUUURT ! »

Il est jamais loin, il accourt malgré l'heure tardive :

« Agaga ?

- Kurt putain... aide moi... j'ai trop de chaussures... de lacets j'veux dire. Fais quelque chose ! »

Il m'aide à me déshabiller. Je me faufile dans mon lit. Le vieillard reste là à me regarder, les bras ballants. Je peux lui livrer mes confessions avinées :

« J'ai pas de bol Kurt... je te jure, toute ma vie j'ai croisé que des types mariés ou... enfin plein de raisons, mais ça a jamais trop marché de ce coté là. Ça a jamais été simple, et joli... Je te parle pas de la bagatelle hein, mais de... je sais pas, les trucs romantiques. Comment expliquer... Tu vois ce que je veux dire ? »

Kurt fait un vieux bruit de prout gras avec sa bouche. Je lui réponds :

« J'étais sûr que tu comprendrais ! Bref, je regrette un peu toute cette solitude, quelque part... maintenant que je suis chez Grand Père c'est trop tard, c'est foutu... oh là là, je dois être bien bourré pour raconter des conneries comme ça non ? Je me ferais presque chialer tiens. »

Kurt me regarde en bavant abondamment dans sa barbe. Je le fixe aussi. J'ai passé la soirée à reluquer un type musclé, et le vice me chuchote à l'oreille. Rien à voir avec le Chaos, seulement de la dégueulasserie ordinaire comme on en trouve partout. Je demande d'une voix douce :

« Kurt... tu veux m'aider ?

- Gaga ? »

Il est d'accord, mais il comprend pas ce que je veux dire. Je lui prends la main pour la guider sous les couvertures, vers la source de mon embarras. Le vieillard est lent à comprendre, mais finit par trouver le rythme et je dois mettre un oreiller sur mon visage pour étouffer le bruit de mes gémissements.

Après coup j'ai honte bien sûr, mais c'est un sentiment qui a accompagné la majorité de ma vie d'adulte alors j'en fais pas tout un fromage non plus. Kurt attend mes prochaines directives avec diligence. Il n'a pas l'air plus traumatisé que d'habitude – mais c'est difficile à dire à propos de quelqu'un qui est somme toute handicapé mental. Je lui dis en m'essuyant le ventre avec un coin de drap :

« Tu peux aller te coucher... mais rince toi les mains dans la bassine avant de sortir. Faut tout te dire putain. »

Je m'endors presque immédiatement après.

Les deux jours suivants... bah on s'occupe. Je trifouille pas mal les tas d'ordures des Stryganis, quelques jolies trouvailles, mais pas de quoi conquérir le monde non plus. Ça fait une pause sympa après tout ce bateau, quoi. Je refais les stocks d'ingrédients chiants du type « entrailles de chien » et autres trucs pénibles à trouver au débotté.
Je maudis la cargaisons du bateau pour qu'elle donne des maladies aussi. Rien d'exceptionnel, mais ça demande du temps et de la foi.

Puis c'est l'heure de partir. Les Stryganis et nous respectons nos accords. On a pas grand chose à faire ensemble, mais on suit la même route pour l'instant et on a beaucoup d'ennemis en commun, alors on se serre les coudes tant qu'on peut.

Et voilà, on est de retour sur le bateau. Pendant des jours. Je me fais super chier, faut bien le dire. En dehors des offices religieux, je picole, je m'ennuie et j'ai froid à cause de l'humidité et de la météo qui se rafraîchit. Fini le micro climat de Nuln entretenu par les fumées des manufactures, là on est dans la nature merveilleuse où il ne se passe rien. Des arbres, de la mousse, de la boue, des nez qui coulent...

Et des brigands.

Mon premier réflexe, c'est une trouille viscérale. Les pires souvenirs de ma vie sont associés à des gens qui me réclament de l'argent. Je suis même surpris que Heidemarie me demande quoi faire (vous avez remarqué comme elle a un langage de plus en plus ordurier d'ailleurs ?). Puis je me rappelle que je suis un sorcier maléfique qui pactise avec les démons.

« On va les buter ces cons, ouais. Faites gaffe si il y a pas des archers planqués quand même. »

Je rassemble mes forces pour leur catapulter du vomi magique à la gueule.
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 01 janv. 2021, 19:17, modifié 1 fois.
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Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Au simple ordre de Reinhard, Heidemarie se contenta d’un hochement de tête très solennel. Le plus discrètement du monde, elle commença à reculer, pour aller trouver le reste de l’équipage et les prévenir de l’ordre de son patron.

Les trois brigands, eux, continuaient de lentement marcher au pas autour du navire. Le chef des cavaliers tira un peu sur son manteau pour présenter à la vue du Coësre le pommeau orfévré d’une magnifique épée sertie d’or et de bijoux. Et si sa voix était toujours bien polie, au ton maîtrisé, il commença à se faire légèrement insistant dans ses demandes.

« Hé-ho ?! Du bateau ?! Tu m’entends bonhomme ?!
Comme je dis y a un tonlieu à payer ! Ça dépendra de ce que vous transportez ! Je vais pas être obligé de monter à bord pour vérifier ta cargaison, tout de même ?! »


Reinhard regarda derrière lui. Tels des chasseurs, son équipage avait sorti les armes à distance et ils se déplaçaient lentement, accroupis, le long des rambardes gauches et droites de la cogue. Sous les directions silencieuses d’Irmfried, qui leur faisaient quelques signes de main, ils chargeaient leurs armes et se plaçaient dans de belles positions à couvert, d’où ils pourraient les massacrer à portée.

« Écoute ducon », continua le leader des cavaliers, soudainement beaucoup moins patient. « Ici c’est chez nous. Donc si tu veux pas d’emmerdes, je me dis que ça serait bien dans ton intérêt à commencer à te montrer un petit peu plus respectueux face à de simples locaux qui- »



Le combat est tellement une raclée que je vais te laisser le décrire…


Sigrid et Irmfried rejoignent le côté bâbord pour soutenir Reinhard. Oswin et Waldo rejoignent le côté tribord pour observer le bandit à droite tout seul.

Jet de discrétion de Sigrid : 9, réussite. Initiative prise.
Jet de discrétion d’Irmfried : 1, réussite critique : bonus de +4 à sa tentative de tir.
Jet de discrétion d’Oswin : 3, réussite. Initiative prise.
Jet de discrétion de Waldo : 3, réussite. Initiative prise.

Tout l’équipage se met parfaitement en position. La team Reinhard va pouvoir prendre en embuscade tous les connards.

Reinhard commence à incanter « Fontaine Putride ».

Sigrid invoque le sort « Poignard d’Ombre. »
Jet d’incantation : 10, réussite.

Le chef des brigands subit [12+5+(10)+(8)] – (END : 12) = 23 dégâts, il lui reste 47 PV.

Irmfried tire à la volée à l’arquebuse sur le chef des brigands.
Jet de tir : (16-4 grâce à sa réussite critique) 12, réussite.
Localisation : 16, plein torse.

Le chef des brigands subit [55+(8)] – [(END : 12) + (Protection de cuir – PERFORÉ)] = 51 PV.
Le chef des brigands est massacré et s’effondre !

Jet de tir d’Oswin (Arbalète) : 13, échec.
Jet de tir de Waldo (Arquebuse) : 8, réussite.
Localisation : 2, pleine tête.

Le brigand 2 subit [55 + (5)] – [(END : 10) + Rien sur la face]) = 50 PV. Il lui en reste 10. Ayant perdu plus de trois quarts de ses PV d’un coup, et une balle de plomb en pleine face, il est foudroyé par la raclée qu’il a subit et incapable d’attaquer durant le tour.

Deux archers sortent des bois et foncent en renfort près du chef des brigands massacré.
Jet de course pour voir s’ils peuvent réagir durant ce tour ou s’ils le sautent : 16 et 3. Un brigand 3 et un brigand 4 s’ajoutent à bâbord. Seul le brigand 4 pourra attaquer.

Jet d’incantation de Reinhard (Sur 14) : 10, ça passe.

Brigand 1 : [35+(3)+(2)] – (END : 10) : 30, reste 30.
Brigand 3 : [35+(1)+(4)] – (END : 8) : 32, reste 28.
Brigand 4 : [35+(5)+(4)] – (END : 8) : 36, reste 24.
Cheval du brigand 1 : [(35+(10)+(10)] – (END : 8) : 47, reste 13. Plus de 3/4 de dégâts subits : le cheval est apeuré.

Reinhard gagne 7 points d’armure magique.

Au tour des brigands.

Brigand 1 ayant vu son chef se faire tuer sous ses yeux, puis de la magie le foudroyer, il doit tenter un jet de résistance mentale : 6, ça passe, il reste au combat.
Jet de docilité de son cheval : 11 (Malus d’apeuré : +2). Sa fidèle monture n’a pas son courage. Elle se débat, l’envoie valser hors de sa selle et s’enfuit. Il est écrasé au sol et rate son tour.

Ne reste donc que brigand 4 pour tenter de tirer une flèche dans Reinhard.

Jet de tir : 16, sa flèche rate.

Nouveau tour.

Team Reinhard maintenant.

Irmfried dégaine son pistolet et tire. Il tente un tir précis en plein dans la tête de brigand 4 pour protéger son patron.
Malus : -4
Bonus : Tir précis (2) +2
Jet de tir : 8, ça passe.

Brigand 4 subit [50+(6)] – (END : 8) 48 dégâts. Adios Brigand 4.

Brigand 1 a beau avoir valsé à terre, il reste qu’il dispose d’une initiative supérieure au reste de la Team Reinhard.

Jet d’endurance : 20, échec critique.
La chute lui a vraiment fait du mal. Il est complètement sonné. Il subit un -4 à tous ses jets.

Il utilise sa mineure pour se relever, et sa majeure pour charger le navire.

Reinhard le voit faire. Il lève sa tête par-dessus bord, et incante « Gerbe corruptrice. »

Jet d’incantation : 4, ça passe large.

Brigand 1 va tenter un jet d’habilité (Sur le wiki y a écrit INI mais je trouve ça débile vu que c’est littéralement une action d’esquive)
Malus : -4 (Sonné)
-1 (Maîtrise de l’aethyr 1 de Reinhard)
Jet : 4, échec de 1.

Brigand 1 subit [10+(3)] – (END : 10) : 3 dégâts. Il lui en reste 27.
Toutes ses armes et possessions métalliques seront foutues au bout de (1d4) : 1 tour, autant dire quasi immédiatement.

Sigrid lance « poignard d’ombre » sur le brigand 3.
Incantation : 4, réussite.

Brigand 3 subit [12+5+(7)+(1)] – (END : 8) : 17 dégâts. Il lui reste 11 PV.

Oswin recharge son arbalète et tire.
Jet : 13, échec.
Waldo recharge son arquebuse.

Brigand 2 sort de sa torpeur avec une magnifique balle dans l’œil. Il saute de cheval et rejoint le navire avec son sabre.

Brigand 3, avec tout ce qui lui reste de vie, tente malgré tout de décocher une flèche dans Reinhard.
Jet de tir : 6. Et par une chance incroyable, ça passe.
Localisation : 13, plein torse.

[26+(3)] – [(END : 11) + (Armure magique : 7)] : 11 de dégâts. Il reste à Reinhard 109 PV.

L’armure magique de Reinhard Faul se dissipe.

Nouveau tour.

Irmfried dégaine son épée et va au contact du courageux brigand 1 qui monte à bord.

Jet d’attaque d’Irmfried : 7
Jet de parade de brigand 1 : 20, échec critique. Il est désarmé d’une magnifique frappe.
Jet de localisation : 15, en plein dans le torse.

[28+16+(2)] – [(END : 10) + (Plastron de cuir : 5)] : 31. Salut mon pote.

Reinhard dégaine son pistolet à répétition cinq canons et tire sur brigand 3.
Jet de tir : 17 (On est passé à un point de l’échec critique)
Il sacrifie son action mineure pour changer de canon et tirer à nouveau avec malus.
Jet de tir : 4, ça passe.

Peu importe la localisation ou les autres effets ; Brigand 3 est certain de se faire buter.

Brigand 2 est à bord. Il dégaine un magnifique sabre avec lequel il s’élance sur Oswin.
Jet de course de Sigrid pour rejoindre sa position à temps, vu que tous les ennemis à bâbord ont été tués quasiment en même temps : 1, réussite critique. Elle passe sans sacrifier son action mineure.

Elle lance le sort « manteau de brume » : 7, ça passe parfaitement.

Brigand 2 tente de la calmer en lui donnant un magnifique coup de lame : 11, à cause du malus du manteau, ça ne passe pas. Mais comme Sigrid a utilisé sa majeure pour charger à toute vitesse, il est juste engagé.

Néanmoins, Waldo et Oswin en ont tous les deux profité pour recharger leurs armes, et le pauvre gars a maintenant une arbalète et une arquebuse sous le nez…

Oswin : Tir à bout portant (Il réussit forcément sur un 18-) : 19. Ha bah…
Son carreau, par un miracle fort étrange, va se ficher dans un coin du navire.
Waldo : Tir à bout portant (Il réussit forcément sur un 18-) : 13. Brigand 2 est massacré.


Bilan pour les méchants : Un chef brigand massacré. 4 autres brigands tués.
Bilan pour la Team Reinhard : Le Coësre saigne un petit peu du torse. De la poudre a été utilisée. Et…
Et c’est tout.

Une merveilleuse raclée en bonne et due forme.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Mes gars se mettent en position pour attaquer les trous du cul. Moi je fais lentement des pas de coté pendant que leur chef parle et m'insulte. Je ne le quitte pas des yeux. Je récupère un peu d'eau entre mes mains en coupe, je la bénis d'un rapide geste de la main, puis je commence à incanter. Les connards ne réalisent pas encore ce qui se passe. Tant pis pour eux.

Puis les choses dégénèrent.

J'ai même pas le temps de finir mon sort que leur chef – du moins, le type qui parlait – tombe raide mort dans la vase, vautré dans dix centimètres d'eau. Il s'est pris un sort et un tir d'arquebuse en pleine poitrine, ça l'a pas mal calmé sur les insultes. C'est qui le ducon maintenant hein ? C'est qui ?! Petite tapette va.

Deux autres trous de balles avec des arcs sortent de nul part. Ça tire de notre coté, un autre type s'écroule, mais les autres continuent d'approcher... et je peux enfin lancer la purée ! Je tends mes mains devant moi, une pluie de liquide vert gluant à l'odeur méphitique tombe sur les brigands et ils se mettent à hurler. Un de leur chevaux s'enfuit – on le comprend, on ferait pareil à sa place.

Un des gars tente de me tirer une flèche dessus. Dans un flash, je vois ses doigts rongés par mon sortilège tendre la corde pour tirer. Mais il me loupe, et Irmfried met fin à sa brève existence d'un tir dans la tête.

On continue de lancer des sorts et de tirer. Rendons tout de même hommage à ces braves connards : malgré des balles dans le corps, la mort de leur chef et des brûlures à l'acide, ils ne s'enfuient pas et persistent. Peut être sont ils pousser par l'instinct de survie, peut être savent-ils qu'on ne les laissera pas s'en aller comme ça. En tout cas l'un d'eux se relève pour courir à l'assaut du bateau, tout seul. Moi à sa place je serais roulé en boule par terre pour pleurer mais passons.

Je lui gerbe dessus alors qu'il pose ses mains sur la rambarde pour l'escalader, ce qui le calme déjà pas mal. Je reprends mon souffle, mais avec le bruit et la confusion tout autour je vois pas le type a moitié mort qui décoche une flèche et...

« AH MERDE ! »

Je me mets à hurler de douleur. Il m'a eu ce sale enculé ! Je suis trop paniqué pour remarquer que c'est une blessure légère et je me vois déjà mort. Je tire sur le premier brigand qui me tombe sous la main avec mon pistolet, même pas celui qui m'a touché en plus.

Irmfried a insisté pour que je garde ce foutu pistolet à répétition sur moi en permanence. J'ai toujours peur de m'exploser le pied tout seul avec ce truc. Ça tire plusieurs coups sans avoir besoin de recharger, tu imagine ?! C'est terrifiant comme concept. Bref, je peux pas donner tort au soldat, là ça sert. Plus rapide qu'un sort. C'est la première fois de ma vie que je tue quelqu'un avec une arme à feu, et c'est assez... froid, comme rapport avec la victime. Déshumanisé, quoi. Je lui ai tiré dans la gorge et le brigand se tortille dans son sang avant de perdre connaissance en quelques secondes. Je sais pas, le meurtre à la magie c'est plus intime, plus sexy, du peau à peau tu vois. Là ça fait un peu travail à la chaîne, c'est dégueulasse – mais comme j'ai une flèche dans la poitrine je me lamente pas trop non plus.

Il nous reste un dernier héros, brûlé, le crâne à moitié explosé, aussi couvert de vase que de sang, qui continue vaillamment à se battre. Waldo le finit d'une balle dans le buffet. Rideau. Le silence retombe sur la rivière.

Enfin presque le silence, puisque je couine comme une truie. La flèche pendouille de mon torse, à peine enfoncée. Irmfried s'avance pour faire le connard :

« Attends, je vais te retirer ça...

- T'Y TOUCHES PAS ESPÈCE DE SALAUD ! CELUI QUI Y TOUCHE JE LE MAUDIS ! JE LUI LANCE DES MALÉFICES ! »

Mon cultiste essaie de m'apaiser en argumentant :

« Mais la pointe s'est déjà quasiment retirée toute seule. C'est bien plus douloureux comme ça qu'en dehors, je t'assure. T'auras mal une toute petite seconde et ça sera fini, comme chez un arracheur de dents. »

J'irradie la souffrance. Je respire vite, j'ai les yeux exorbités, et je me remets à hurler :

« NON ! TU T'APPROCHES PAS ! PERSONNE TOUCHE À CETTE PUTAIN DE... AAARGH.

- Ah bah tu vois, à force de gigoter elle est tombée toute seule ta flèche. Elle était pas vraiment enfoncée, j'en étais sûr. »

Il a raison, il a raison sur toute la ligne. Je me sens déjà mieux. Pourtant, je réponds à Irmfried d'un ton venimeux :

« Et si, au lieu de faire le mec revenu de tout, t'allais fouiller les cadavres, hmmm ? Le chef il avait une chouette épée avec de l'or et des machins, ce con. Et puis après, t'iras bien te faire foutre. »

Le brave soldat, patient comme tout, ne relève pas l'insulte et demande :

« Et les cadavres ?

- Bah on les fout à la flotte. Ils vont couler, avec le poids des bottes et des machins. J'sais pas, fais au mieux. »

Irmfried se barre, lui et ses idées de merde. Je suis soulagé. Je m'assois pour reprendre mon souffle et prend la flèche tombée entre mes doigts. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de sang dessus, elle m'a à peine effleuré. Mais putain de merde, ça m'a fait vraiment mal !
Oswin, qui tient encore son arbalète, demande d'une voix timide (vu la volée de bois vert que s'est pris son collègue) :

« Il faudrait pas... un pansement ou que'qu'chose ? Y a des 'tits bouts de peaux qui pendouille. »

Je lui explique :

« Naaaaaan... c'est les mutations, je guéris plus normalement, t'inquiète pas. C'est un peu comme... sur un cadavre, tu vois ? Ça a une couleur bizarre, ça saigne pas vraiment... mais en vrai il en faut pas mal pour me tuer. Je sens la douleur quand même par contre, ça c'est chiant. Puis tu veux faire quoi ? Nettoyer la plaie ? Pffff. »

Je hoche la tête en regardant l'horizon, songeur. Puis je commente :

« En tout cas vu la pinée qu'on leur a mis, on entendra plus jamais parler de ces cons. Bon, faut faire quoi pour avoir une clope ici ? »
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 06 mai 2021, 00:27, modifié 1 fois.
Raison : +6 XP / Total : 79 XP | +3 XPm / Total : 6 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Reinhard se posa dans un coin et décida de sortir d’on ne sait trop où un biscuit de sa poche, qu’il se mit à suçoter assis sur le ponton. Par on ne sait quel miracle, alors même que ni les onguents, ni les potions, ni les fortifiants ne fonctionnaient sur son corps, rendant tous les remèdes inutiles sauf pour la magie noire qui lui restaurait ses tissus et sa chair, ce biscuit que lui avait offert une espèce de Nain pouilleux et volant semblant bien l’aider à se calmer de la petite blessure que lui avait infligé la flèche des brigands.

Le reste de l’équipe, obéissant à ses ordres, se dépêcha en tout cas de sauter dans l’eau pour aller cannibaliser les brigands. Ils ouvrirent leurs manteaux, arrachèrent leurs bottes, coupèrent les escarcelles, prirent les fourreaux d’armes et les mouchoirs brodés. Sur celui qui apparaissait être le chef, Irmfried tira des papiers, qu’il apporta à une Heidemarie qui le suivait tout près par curiosité. Elle éplucha lentement la correspondance.

Oswin et Waldo se décidèrent à attraper l’un des criminels, et, suivant la suggestion de Reinhard, en soulevèrent un pour l’approcher du bras de rivière.

« À la une — à la deux — à la trois ! »

Ils balancèrent le corps à la flotte. Il s’éclata sur un caillou. Fit un mètre. Puis se coinça dans des branchages. Les deux cultistes se regardèrent, gênés, avant de frotter leurs nuques.

« Heu… En fait j’crois pô qu’on va pouvoir cacher les corps, m’sieur Coësre. »

Après leur rapide pillage, ils remontèrent tous à bord. Irmfried s’approcha tout droit de Reinhard, et, dans une parodie de cérémonie, posa un genou à terre pour lui tendre le fourreau du meneur des brigands.

« Tiens. Elle est magnifique, je pense qu’elle va te plaire. »

À regarder, il était certain que l’épée devait valoir un énorme paquet de fric. Qu’est-ce qu’un pouilleux voleur de cogues se faisait à se trimballer avec une épée aussi décorée ? On aurait dit une arme d’apparat, le genre que les courtisans de la comtesse portaient à leur hanche pour aller danser au bal. Même si ce que Reinhard avait surtout vu d’eux, c’était comment certains soirs, ils descendaient dans les mauvais quartiers pour aller tabasser des clochards histoire de s’amuser un peu.
En tirant sur la lame afin de la dénuder, pourtant, le magus eut l’impression que cette épée n’avait rien d’une arme faite simplement pour faire joli. Malgré son peu de connaissances en escrime — Irmfried lui avait offert quelques leçons uniquement dans le but de le détendre, et aussi un peu pour présenter son corps torse-nu durant les exercices — il put sentir à quel point elle était légère, mais tranchante comme un rasoir. C’était un sabre de bretteur, une arme faite pour aller à la guerre, pas un simple fleuret de basse-cour.
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« Une putain d’arme comme ça, à l’École d’Artillerie y a des gosses qu’auraient tué pour en avoir une pareille. Qu’importe quel est le gars que j’ai flingué, il avait de la maille. »

Le temps qu’ils discutent, l’Interlope enrôla Waldo et Oswin pour que le Pellagra reprenne la route. Il était très difficile de manœuvrer la cogue dans ce marais, c’était fort lent et périlleux, mais au moins la barre était entre de bonnes mains.
Le temps qu’ils se mettent au travail, Heidemarie s’assit en tailleur et continua de lire les lettres tachées de sang subtilisées au chef des meneurs. Derrière, Sigrid se recouvrait du long manteau du capitaine, et plaçait une boucle d’oreille arrachée à l’un des brigands à la sienne. Kurt, lui, se recouvrit de bagues aux doigts, des anneaux sigillaires qui désignaient des blasons de maisons très différents — certainement volées. On aurait dit un défilé de mode satirique.

« T’apprends des trucs intéressants ?
– C’est que des lettres d’amour. Parfumées, en plus. Le type qu’on a tué s’appelait Christian.
Christian… Putain, ça fait tellement bourge comme nom. C’était un noble, tu crois ?
– Un soldat.
– Devenu brigand. M’étonne pas. Les militaires les mauvaises saisons ça vaut pas mieux que d’autres raclures.
– Il dit être dans la région pour une affaire. Il dit qu’une… Une femme l’a engagé pour servir d’escorte. Il parle d’un bourg dans le coin, aussi. Kirchham. Il l’a rencontrée là-bas. Son aimée feint d’être jalouse.
Ah, et apparemment, son épée s’appelle Égorge-Pugnace. »

Sigrid, s’approchant avec son nouveau manteau un peu trop grand pour elle, ricana un peu.

« Faut vraiment être le dernier des gros beaufs pour nommer une épée. Mais alors avec un nom pareil ! Faudrait le changer, p’têt un- »

Elle toussa. Se recouvrit la bouche avec son poing.

« Pardon. J’disais : peut-être faudrait la renommer, non ? »

Oswin et Waldo remontaient à bord. Irmfried sourit. Sembla réfléchir à une proposition.

« Et pourquoi pas… Mh…
Pestilence. »

Heidemarie pouffa.

« Mais oui bien sûr ; T’as une idée de trucs qu’on peut nommer Pestilence ? Parce qu’on sert les Mouches faut que ça s’appelle Pestilence ? Bravo l’originalité !
– Bah hé ! Vas-y, propose si t’as mieux !
Maldoror.
– Pouah ! Ce que c’est prétentieux ! Hé, faut arrêter les chansons de geste Bretonniennes, ma belle ! »

Heidemarie attrapa un bout d’écharde et le balança vers Irmfried, qui ricana.
Se penchant sur un tonneau, Waldo eut lui aussi son idée :

« Fauche-Prospère.
Suce-Charogne, suggéra Oswin.
L’Indicible ! cria l’Interlope à l’autre bout du bateau.
Héraut de la Contagion ? fit la petite voix timide d’Ebba.
Bute-des-Trucs, ajouta une Sigrid visiblement peu touchée par l’engouement général.
Agagaga ! »

Tout le monde observa Kurt.
Et il y eut un éclat de rire général.

Et le bateau continua gaiement son bonhomme de chemin, avec des cris, des sifflets, et de l’allégresse légère.

Ils laissaient derrière une demi-douzaine de cadavres infectés. Et sur l’un d’eux, un bubon se forma. Il explosa un tout petit peu de pus et de merde qui coula le long de la rivière.

Nurgle était arrivé dans le Stirland.

Dégustation d’un délicieux Sap-Biscuit : 1+(3) PV = regain de 4 PV.

Tu gagnes la magnifique épée Égorge-Pugnace. Libre à toi de la renommer, et éventuellement, si tu le désires, de la confier à l’un de tes camarades. Ce serait un honneur suprême pour l’un d’eux de la porter. Tu peux aussi la garder pour toi.
En tant qu’arme nommée, tu pourras l’améliorer en dépensant des points de dévotion.



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« Mais qu’est-ce que c’est que ce trou paumé putain ? »

Dans son enfance, Reinhard pouvait penser que le village où il avait grandi était pauvre — une fois débarqué dans Nuln avec ses appartements de cinq étages dans la cité ouvrière, ses cheminées à perte de vue qui crachaient de la fumée bonne à assombrir toute la ville, et la flèche de sa cathédrale de Sigmar millénaire qi allait gratter les cieux, c’était peut-être facile de se dire que tous les endroits alentours étaient juste ça — rustres et arriérés.
Mais le Stirland, c’était autre chose.

De loin, le bâtiment religieux qui avait intrigué l’équipage pouvait faire croire à la présence d’une bourgade honorable. De murs en pierre derrière lesquels se protéger. De quelques ateliers, et de maisons de chaume. Mais plus ils s’approchaient, plus la déception pouvait s’emparer de soi. La flèche n’avait plus aucune ardoise. Le sommet n’avait plus de cloche — comment on faisait pour perdre une cloche, alors que ces machins-là pèsent des tonnes ? Et au sol, dans ce vers quoi ils s’enfonçaient, juste des habitations terreuses, boueuses, marécageuses. L’Interlope ne put s’empêcher de prévenir en raillant :

« Faites gaffe, là c’est des Stirlanders, des vrais ! Leur dites pas qui est Empereur ils sont peut-être même pas au courant qu’il y en a un ! Et ayez pas l’air trop dodus sinon ils vont vouloir vous manger ! »

Les insultes faites, il leva la main et fit un coucou hypocrite et faussement amical vers une sentinelle qui était dans une petite cabane au fond d’un arbre.
Une petite barque s’approcha alors que le village commença à bien se dessiner. L’Interlope s’approcha de la rambarde et fit une salutation. On lui siffla, et il y eut un échange de politesses de marin :

« Ohé-là ! D’où vous v’nez ?!
– Nuln !
– Ma parole ! Céti loin Nuln ! Et céti qu’il est gros vot’ bateau !
On va vous guider, vous nous suivez ?! »

Il fit oui de la tête, serra ses dents, et murmura à lui-même :

« Mais oui, mais oui je vais te suivre, là, voilà, sourit… Roh putain, c’est des putains de Stirlander.
– Pourquoi autant de haine contre les Stirlander ? Gronda Heidemarie. Il y en a qui sont parfaitement gentils, ma femme de ménage est Stirlander en fait ! »

L’Interlope ragea tout seul derrière sa barre :

« Ils baisent tous entre cousins, c’est hyper connu.
– Mon père a épousé sa cousine, fit Waldo.
– Bien sûr, mais les Stirlander c’est pire ! Entre nièces parfois ils le font ! Et ils partent jamais de leurs villages ! Sont tous timbrés ! Et ils réchauffent même la bière avant de la boire !
Surtout faites gaffes à pas agiter de l’or sous leurs yeux, ça les rend avides. Au moins on a pas de Halfling à bord, parce qu’ils les tuent.
– Oui mais ça ils ont raison.
– Aye. C’est vrai. On a peut-être en commun. »

Le spectacle de la grosse cogue Nulner qui arrivait dans le petit village fit son effet. Au bout de même pas deux minutes, comme avec les romanichels il y a deux jours, un tas de gens s’étaient ramenés sur les pontons du marais pour venir voir. Des gamins, des vieilles, des chiens errants. Y devait y avoir une cinquantaine de personnes qui vivaient dans ce vieux bled paumé. Tous avaient l’air encore plus pauvres que les Stryganis, ce qui était fort de leur part : Des pantalons troués, des manteaux rapiécés et totalement décolorés, de bonnes teintes aux visages blancs, creux, sales. Certains avaient des verrues sur le bout du nez, d’autres des grosses plaques rouges d’eczéma. L’Interlope avait beau être un borgne fort laid et servant Nurgle, il paraissait parfaitement dégoûté par leurs têtes.
La barque les attira sur le ponton. Il y avait là quelques personnes qui attendaient. De jeunes garçons du village. Reinhard se cacha dans un coin, près de sa cabine, en remettant sa capuche sur sa tête, histoire d’être un peu discret. L’Interlope grogna.

« Ah ça, ah ça… Ils vont aller gratter une pièce en échange de décharger la cargaison, on parie ? »

Heidemarie se redressa. La plus présentable et la plus polie de tout le groupe, elle alla vers la planche qu’on jetait depuis le ponton. Elle tendit sa main au meneur de la troupe, et offrit son plus beau sourire à pleines dents blanches.

« Bonjour mon bonhomme ! Nous sommes d’humbles voyageurs, et nous aimerions très bien- »

Le meneur de la troupe tira un couteau et le posa juste sous la gorge de Heidemarie. Immédiatement après, tous les hommes derrière lui se ruèrent sur le pont, en dégainant de vieilles épées rouillées, en soulevant des bâtons avec des clous dedans ; restés sur le quai, deux d’entre eux bandèrent de vieux arcs humides. On donnait l’assaut sur le navire.
Il y eut une réaction immédiate, électrisante. Sigrid se jeta en l’air et souffla un mot éthéré pour commencer à invoquer un sortilège. Irmfried dégaina un pistolet à sa ceinture avec lequel il visa le chef de la bande : Celui-ci tira Heidemarie vers lui pour la prendre en otage. Waldo, Oswin, et Kurt tirèrent chacun de jolies lames bien plus aiguisées que celles de leurs agresseurs, et tinrent en respect ceux qui les attaquaient. Et il y eut des cris, des hurlements, incohérents, de part et d’autres :

« Woh, woh, y se passe quoi ?!
– Jette ton arme !
– Faites pas les cons ?!
– Lâche-la ! Lâche-la putain !
– Bande de mutants !
– Étrangers !
– Tu veux crever c’est ça ?!
– Pas un pas de plus ! »


En même pas deux minutes, la situation avait totalement perdu tout contrôle ou raison. Mais, dans une espèce de ballet chaotique, chaque homme, chaque assaillant et chaque cultiste se retrouva à viser l’un ou l’autre des protagonistes — sauf pour Ebba qui se cachait derrière un tonneau. Tout le monde se tenait mutuellement en respect, par la lame ou par une arme, de telle sorte que la scène ne pouvait se terminer que par un massacre généralisé.
Et qui avait véritablement envie d’être le premier à crever dans une telle scène ?

« Je t’ai dit de la lâcher !
– Me parle pas, putain de mutant ! Le druïde nous a prévenu ! Il a vu les signes !
– Vous fumez quoi dans le Stirland, c’est de la bonne ?!
Lâche ton couteau à beurre, ducon, moi j’ai de quoi te faire un trou dans ton crâne ! »

Ne croyant pas aux menaces d’Irmfried, le chef tira Heidemarie encore plus férocement sous son emprise. La noble ne criait pas. Ne paniquait pas non plus. Elle était devenue figée, toute droite, à observer discrètement des yeux sans tourner sa tête. Un calme exemplaire.

Irmfried tint son pistolet des deux mains. Et, lentement, commença à forcer sur la détente.

« Je suis un pistolier de l’École d’Artillerie. Je peux tirer un carton sur trente pas à dos de cheval.
Lâche-la.
– Nous sommes les lames de Taal, les défenseurs de l’Empire ! Nous ne craignons ni les balles ni le-
– Je peux buter les archers perso.
– -Nous allons vous juger ! Nous savons que vous êtes des mutants, tous, on nous a prévenus ! On le voit sur vos visages — c’est notre devoir que de vous châtier. On purifiera votre présence avec le feu, que nous garde… »

Dans une seconde, Irmfried allait tirer une balle en plein dans sa tête. Heidemarie était en danger, mais s’il parvenait à lui tirer une bonne balle dans la tête, tout irait ensuite très vite. Sigrid et Reinhard n’auraient qu’à jeter des sortilèges sur les archers restés sur le ponton, tandis que le reste des cultistes se jetterait sur les hommes. Ce serait un massacre rapide, vif. Et ensuite, il faudrait décider quoi faire du village.

« Stop ! »

Lise Brandt s’était levée. Pour la première fois depuis un mois tout entier, elle avait prononcé un mot. La lépreuse, la madonne décharnée, se leva de son fauteuil. Et, tremblotante, titubante, elle fit craquer le pont du bateau avec ses pieds nus. Elle affronta les Stirlanders de ses yeux jaunis.

« Reconnais-tu ma robe ? Reconnais-tu le symbole autour de mon cou ? »

Elle portait une petite colombe en bois. Reinhard avait pourtant ordonné à Irmfried de la débarrasser de tout signe religieux : ça donnait mal à la tête au Démon, et perturbait sa magie. Mais elle devait en avoir gravé une, toute seule, en volant un morceau de bois.
Le meneur hocha lentement de la tête.

« Oui. Nous sommes des malades. Nous portons des stigmates. Mais nous ne sommes pas ici pour vouloir du mal à quiconque.
Nous sommes des bannis et des proscrits. Mais nous naviguons avec la vigilance de Shallya. »

Le meneur la regarda. Elle. Puis la colombe. Puis Reinhard. Il semblait méfiant. Il n’avait pas l’air d’être d’accord.

« Qu’est-ce qu’une Shalléenne foutrait avec un pistolier ? Avec des types qui ont des épées ?!
Avec des sorciers ?!!
– Les Shaléennes voyagent avec les truands. Avec les putes. Avec les joueurs de tripots. Et avec les mutants. C’est ainsi. La Colombe déploie ses ailes pour tous ceux qui ont besoin de leur aide.
Tu n’as pas l’air haineux. Et pourtant, c’est toi qui es monté sur ce navire avec des intentions de guerre. Pourquoi ? Quel sentiment te dirige ? Es-tu aussi vindicatif que tu le dis ?
Ou est-ce de la peur ? »

Irmfried regarda sa sœur du coin de l’œil. La prêtresse posa le bout de ses doigts sur le canon de son pistolet, et l’intima de le baisser.
Alors, par mimétisme, le meneur baissa sa lame. Et, lentement, la situation sembla se calmer tandis que les arcs se débandaient, et les épées pointaient vers le bas.

« Un druïde… Un druïde nous a prévenu que du mal viendrait dans ce village…
On est… Y… Y se passe tellement de merdes ici… J’suis désolé, tout le monde a peur… On a vu ce navire, on a…
On a réagi n’importe comment, je… Je suis désolé. »

Lise lui offrit un tendre sourire, et lui fit un signe de tête respectueux.

« Si nous mettons mal à l’aise ce hameau, alors nous partirons sans faire de mal à personne.
– C’est… C’pas obligé, je… Je…
Merde ! On est pas des gens violents, on sait à peine s’battre ! »

Il parut soudain gêné. Lâcha rapidement Heidemarie, qui le bouscula et alla vite à l’autre bout du bateau, pour se planquer derrière Reinhard.

« Écoutez, c’est que… ‘fin…
Mon nom céti Hinrik. Je suis… J’suis l’aîné de ce village. Ici ça s’appelle Langhagen.
Vous pouvez rester ici si vous l’voulez, on aurait bien besoin de… ‘fin, ça dépend c’que vous transportez, c’est que…
C’est qu’on a vraiment pas mal souffert ces derniers temps, et… Et v’là, je… »

Les Stirlanders subissaient maintenant les regards malveillants des cultistes. Et ils étaient tous gênés devant.

« On peut vous aider à débarquer ! Et si vous voulez rester, pas d’taxes, pas de rien. Tout net.
On a un puits, et… Et si vous êtes de bons Shalléens, vous aurez tout ça gratos.
– Mes ouailles sont très secouées, vous comprenez ? Je ne sais pas s’ils auront dans leur cœur l’envie de vous pardonner. Vous leur avez fait du mal.
Pouvez-vous nous laisser un instant ? »

Hinrik approuva. Et les yeux baissés, lui et le reste des villageois repartaient tout penauds.
Silence gênant.
Tout le monde regarde Lise. Sans savoir trop quoi dire.
Jet d’intelligence de Reinhard : 19.

Jet de charisme de Lise : 8, réussite.
Jet de résistance mentale de l’aîné du village (Malus : -4) : 12, échec.

Bienvenue au bourg de Langhagen. Cet humble hameau bien pourrit et immonde est situé dans un marais envahi de moustiques, et on y vit d’une maigre chasse et de poissons de vase. C’est un endroit désolé, aux habitants méfiants, amaigris et superstitieux. Pourtant, Langhagen semble avoir une ancienne gloire : Il y a un Temple de Sigmar tombé en pleine décrépitude, et un ancien manoir qui a appartenu à un gouverneur qui n’a pas été remplacé depuis au moins un siècle.

Grâce à Lise Brandt, tu es en sécurité à Langhagen. Tu peux y dormir, te reposer, acheter des choses, et aller discuter avec l’aîné du village si tu souhaites avoir des informations sur la région. Tu n’es même pas obligé d’utiliser un charme, tant que tu te fais passer pour un pauvre petit lépreux désolé d’être sur terre.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Je n'ai pas eu le temps « d'admirer » le village ; un des Stirlandais a pris Heidemarie en otage. Affolement général, moi le premier. Je tâtonne du coté de ma hanche pour mettre la main sur le pistolet. On se retrouve dans une situation conne où tout le monde menace tout le monde. La situation est moins simple qu'avec les brigands, à cause d'Heidemarie. Je peux pas supporter de voir son petit visage tout jeune avec un couteau en dessous. On dirait une bagarre de taverne, mais avec des protagonistes sobres. Personne n'a réellement envie de tuer ou de mourir, mais les enjeux sont montées très vite pour des raisons mal définies et maintenant c'est la merde.

Je tends mon arme devant moi en tremblant, déjà les muscles tendu du vacarme horrible que ça va produire quand je vais appuyer sur la gâchette. Mais un événement surprenant vient tous nous sauver : Lise, Lise la Shalléenne pur jus, Lise la grabataire, se met debout et calme tout le monde.

Je baisse mon arme, perturbé. J'avais déjà les nerfs à vif et maintenant voilà qu'elle fait un prêche religieux et qu'elle tend un pendentif représentant une colombe en bois devant elle. De là où je suis je peux voir ses petites ailes battre. Furuga'th n'aime pas quand elle fait ça ! Et ce qui déplaît au démon me déplaît aussi. Quand les choses deviennent trop mystique, je vois des choses qui ne sont pas là. J'entends des voix. Sans le soutien de Grand Père je sais pas où j'en serais. Maintenant que Lise fout sa merde, j'écoute la colombe me chuchoter des choses méchantes à l'oreille.

La situation s'est clarifiée quand le preneur d'otage a raconté que c'était le druide qui nous avait recommandé pour un tel traitement. Un druide ? Je dois préciser qu'en bon Nulnois, j'ai la même opinion que tout le monde sur les habitants de la région. J'ai ri comme les autres aux blagues sur leur bêtise, leur consanguinité, leur crasse... donc, qu'on se fasse attaquer à vue par des attardés mentaux, à la limite ça surprend pas. Mais un druide ? Je croyais que c'était un de ces espèces d'attrape-nigaud comme on en trouve à certains stands de marché, type élixir qui guérit tout. Ce gogo de la campagne a prévenu de notre venue ? C'est inquiétant.

Néanmoins, Lise parvient à calmer les bouseux. Ils repartent avec leur sale barque à Bouse-ville. Tant mieux ! J'ai pas aimé comment leur chef m'a regardé. Comme si il savait. Heidemarie qui se cache derrière moi après avoir été relâchée, ça a attiré l'attention aussi. Elle avait le choix entre au moins trois costauds digne de ce nom, et elle choisit le vieux lépreux. Heureusement, les paysans sont partis. Pour ce que j'en sais sur les campagnards, l'un d'eux aurait pu embarquer la pauvre petite pour la traîner en haut d'un arbre et la bouffer toute crue.
Elle ne pleure pas, mais elle tremble de tout son corps et elle a fourré le visage contre mon épaule. Je range mon arme pour lui caresser maladroitement le dos afin de la consoler. Intérieurement, je fulmine. C'est quoi ce pays ? D'abord on se fait agresser par des brigands complètement aléatoire, et maintenant ça ! On est venu ici pour se ressourcer après la nuit folle de Morrslieb ! Moi je pensais qu'on aurait... je sais pas, au moins le beau temps, un marais tranquille, des soirées imbibé autour du feu de camp...

Bon en fait cet événement c'est un peu la cerise sur le gâteau à la merde. D'abord j'apprends que ma mère est morte, ensuite je me fais jeter par un gars, attaquer par des brigands surarmés et maintenant l'abordage par des consanguins. J'en ai marre ! Et puis, est ce que j'ai parlé du voyage en bateau ? Hein ? Parce que voyager ce n'est pas du tout comme j'imaginais ! D'abord, il fait froid tout le temps, parce qu'on peut pas allumer un feu digne de ce nom sur un bateau, évidemment. Ensuite, on se fait chier. La première soirée était marrante, mais maintenant j'en ai ras la casquette de jouer aux cartes et d'avoir tout le temps du monde à traîner dans mes jambes. On est les uns sur les autres dans ce putain de rafiot. Donc là, on commence à amarrer sur les quai du village de fou, et c'est un processus qui prend au moins deux heures. On dirait pas, parce que le bord est à, quoi, deux mètres ? Mais non ! C'est un piège ! Il faut mettre le putain de machin parallèle au bord et attaquer des milliers de cordes, et ça, c'est vraiment putain de lent. Ça me laisse le temps de piquer une crise en privé sur quelqu'un, loin des oreilles des bouseux.

J'ai une gueule de bois des grands jours. Comme je m'ennuie, je bois beaucoup, et ça n'arrange pas mon humeur. Pour lutter contre le froid et l'humidité j'ai fini par me balader en permanence avec une couverture posée sur moi comme un grand châle, et je ressemble donc à un fantôme passablement délabré quand je fonce sur Irmfried.

Je le pointe du doigt, et dis :

« Bon, mon gars, faut qu'on parle de ta sœur. »

Petite pause pour l'effet dramatique. Je reprends :

« Elle prend des initiatives. Là ça a sauvé notre Heidemarie, mais à mon avis elle s'en fout pas mal. Elle fait des trucs-machins dans notre dos, je le sens. Elle veut pas être mon amie. Elle dit des choses méchantes sur moi à la Colombe, elle invoque le nom d'un faux-Dieu ici. C'est ta sœur, c'est à toi de gérer aussi. Il faut que tu lui parles, que... que tu fasses quelque chose. Je sais pas. »

La tuer, par exemple, mais je n'ose pas le dire. Les voix veulent que je lui fasse du mal mais je préférerais qu'elle donne son âme volontairement. N'empêche, elle m'a fait peur à parler aux paysans. Elle aurait pu raconter n'importe quoi ! Peut être qu'elle communique avec ce fameux druide d'une façon ou d'une autre. C'est forcément un piège.
Irmfried ne répond pas assez vite à mon goût. Tu sais, le temps que ça passe d'une oreille à une autre, chez lui... je décide de m'adresser à Lise directement, même si il m'en coûte à cause de sa saleté de pendentif. De plus près je vois que l'oiseau est grossièrement sculpté dans du bois moisi, probablement avec les ongles. La prêtresse s'est rassise et est redevenue mutique, mais la Colombe, elle, chuchote que ma mère aurait dû se tuer le jour où je suis venu au monde. Je lui dis de se taire. Elle continue. Je crie à la poitrine de Lise « tais-toi », mais elle continue. Je finis par m'adresser à la religieuse directement :

« Pourquoi tu me fais du mal ? Pourquoi tu me détestes ? Tes collègues elles étaient gentilles avec moi avant. Tu as déjà travaillé dans un asile de nuit ou un hospice ? On s'est peut être déjà croisé... mais bref. Là maintenant, qu'est ce que tu complotes Lise ? »
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 06 mai 2021, 00:27, modifié 2 fois.
Raison : +6 XP / Total : 85 XP | Total : 6 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
Warfo Award 2021 du meilleur MJ - Élaboration
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les yeux d’Irmfried étaient souvent bien plus expressifs que le pistolier lui-même ; sa discipline bien militaire le forçait à être constamment alerte, direct, efficace, sans rien laisser transparaître derrière sa carapace.
Et pourtant, pour la première fois depuis bien longtemps, alors que Reinhard lui parlait de sa sœur, le mage renégat pouvait sentir dans son compagnon quelque chose qu’il n’avait jamais observé jusqu’alors…
Une fêlure.

Il y a plusieurs mois, les cultistes originels s’étaient liés durant une messe noire. Ils avaient échangé des souvenirs, des expériences de vie, des visions de chacun. C’était peut-être un moyen pour Mémé Gâteuse de s’assurer que ses sbires ne passent pas leur temps à se trahir entre eux — quelque chose qui aurait été utile à la sorcière Valitch, elle qui avait avoué avoir subit des blessures à cause de subalternes félons. Jusqu’ici, Reinhard avait profité de cette expérience ; ses camarades ne l’auraient jamais trahi. Jamais aucun de ses ordres n’était remis en question. Il aurait pu demander à Heidemarie, à Max’, à Steiner de s’ouvrir les veines, qu’ils seraient bien capables de mettre l’ordre à exécution.

Mais là, chez Irmfried, ce n’était… Ce n’était vraiment pas pareil. Il papillonnait des cils, entrouvrait bêtement la bouche comme un sot. C’est sans un mot qu’il suivit son maître pour s’approcher de sa propre sœur — sa sœur pour laquelle il avait décidé de sacrifier son âme et d’obéir à un nouveau maître, fort différent des capitaines de son régiment.



La prêtresse défigurée était retournée s’asseoir. Et, comme elle n’arrêtait pas de le faire depuis des semaines maintenant, elle refusait de regarder Reinhard dans les yeux. Même quand il lui postillonnait sa bave acide au visage, elle se contentait de grimacer et de regarder dans un autre sens. Même avec la nuée de mouches qui se posaient sur son crâne ou ses épaules, elle se contentait de verser deux larmes qui coulaient le long de ses joues.
Elle avait peur de Reinhard. Elle en était terrifiée.
Et pourtant, elle parlait. Enfin, elle ouvrait sa bouche, et elle parlait.

« Vous êtes une insulte… Une insulte vivante, répugnante… J’ai juré devant Shallya de ne jamais souhaiter de mal à personne, mais je serais prête à obtenir le pardon de la Colombe en vous tuant. »


Irmfried parut outré. Il fit un pas en avant, et répliqua :

« Tu ne penses pas ce que tu dis…
Maître Coësre, ne l’écoutez pas, je vous en supplie — elle ne vous ferait jamais de mal, elle ne peut pas.

– Je ne suis pas intervenue pour vous sauver vous… Je leur ai parlé pour les sauver eux, ce village. Parce que sinon vous les auriez tous tués, ou pire encore.
Vous arrêtez pas de buter tous les gens qui vous passent devant. Mais ça marchera pas éternellement. Un jour ou l’autre, vous allez commettre une erreur ; un jour ou l’autre, vous allez tenter de tuer un truc trop gros pour vous…
…Et alors vous payerez pour tous vos crimes. »


Irmfried fit alors quelque chose qu’il n’osait jamais faire d’ordinaire :
Il posa une main sur son chef, et tenta de le tirer tout doucement vers lui, pour l’éloigner de sa sœur et lui chuchoter plus intimement.

« Grand Coësre, je vous en supplie… Ne lui faites pas de mal. Elle ne tentera jamais de vous attaquer, ni vous ni les autres, je…
Je vous donne tout ce que je suis, je vous donne ma vie s’il faut… Mais pitié, ne touchez pas à Lise. Pitié… »



La nuit commençait à arriver sur le Stirland. Le 22 Brauzeit était une nuit de nouvelle lune ; tout l’horizon était donc devenu une immense obscurité. Langhagen se trouvait être si démuni, qu’ils manquaient de tout, et notamment de torches. Tout juste quelques cabanons de veilleurs servaient à surveiller l’horizon, car dans le marais grouillant, on entendait des bruits, des criquets et des choses étranges qui semblaient bouger…

Heidemarie s’était occupée de tout ce qui n’intéressait pas Reinhard — notamment de proposer quelques sacs et tonneaux de vivre au village à échanger contre le peu de biens que le village pouvait fournir. Principalement des peaux d’animaux, de bien mauvaise qualité. Personne ne s’approcha trop du Pellagra pour embêter une nouvelle fois les matelots ; ils restaient là, sur leur ponton, sans que personne ne vienne les emmerder. C’était peut-être mieux ainsi.

Pourtant, alors que Reinhard continuait de s’occuper, la petite noble revint accompagnée d’Oswin ; elle salua tout le monde qui était en train de manger, et alla voir son capitaine.

« J’ai discuté avec le chef du village ; On peut remercier Lise, il se sent atrocement mal d’avoir ordonné à ses voisins de nous attaquer. Il se sent tellement mal, en fait, qu’il t’invite même à manger. »

Tout le monde parut très étonné. L’Interlope adossé contre le mât, une flasque d’alcool à la main, expliqua ce que tout le monde savait déjà :

« Des gros isolés, les Stirlander. Y préfèrent jeter de la merde sur les étrangers que d’apprendre à les connaître. Encore plus des étrangers avec nos gueules à nous…
– C’est surtout que je lui ai avoué que nous avons tué des brigands en arrivant. Ça a eu l’air de le rendre heureux. Il souhaite te remercier. Ça peut être utile, pour apprendre ce qui se passe dans la région, non ? »

Heidemarie était de cette espèce de personnes qui préférait convaincre les autres par des questions rhétoriques plutôt que de donner des ordres. C’était peut-être une politesse bienvenue face à son Coësre, mais c’était là un usage que les gens du peuple ignoraient plus.
Et ça avait l’air de bien faire ricaner l’Umbramancienne. Sigrid se mit à rire tout en mâchonnant un morceau tendre de son ragoût.

« Hé, j’espère que le chef du village il est pas du genre à pas aimer les mouches, parce que- »

Elle s’arrêta à cause d’une quinte de toux. Une belle toux suppurante, grasse, si bien qu’à ses côtés Ebba se mit à lui taper dans le dos, croyant peut-être que c’était une fausse route.

« Hé, ça va, ça va… Juste… J’ai dû choper la crève… »

Heidemarie fit la moue. Mais, finalement, elle remonta sur le ponton. Oswin aida Reinhard à le grimper en tendant sa main, et les deux purent aller chercher l’aîné du village.

Le bled était vraiment paumé. Vraiment paumé. Le hameau dans lequel Reinhard avait vu le jour n’était ni grand ni prospère, mais là, on se serait vraiment cru dans quelque fable d’horreur. Les petites chaumières étaient insalubres, et les habitants qui avaient des portes ouvertes les fermaient au passage de Reinhard. Le Coësre avait la sale impression d’être guetté ; partout, on lui lançait des regards remplis de mépris et de méfiance.
Ils allaient jusqu’au Temple de Sigmar. Un grand Temple, bien constitué, avec des pierres et des vitraux ; et pourtant, Reinhard ne sentait aucune magie. Aucune. Pas un signe, pas un souffle, rien. Il ne voyait pas l’ombre d’une cape, il se voyait pas le marteau Ghal Maraz tenu par un grand homme musclé. Il faut dire que le bâtiment religieux avait beau faire croire à une ancienne gloire, une époque où Langhagen était plus peuplé et plus développé, ce que l’on découvrait ici faisait grand peine à voire. Des murs couverts de lierre, des gargouilles grimées, des vitraux cassés, de la boue partout sur les portes… Les travées en ardoise étaient démolies, et un nid d’oiseau s’était logé sur un clocher qui n’avait plus de cloche.

« Il a insisté pour dîner ici. »

Les deux entraient dans le Temple. Et là, Reinhard découvrit où la cloche était passée ;
Elle s’était effondrée. Le gros morceau de bronze s’était décroché, avait passé le plafond, et défoncé la nef au milieu. Les Temples de Sigmar n’ont pas de bancs — on prie Sigmar debout, au garde-à-vous. Et pourtant, on avait mis autour de l’autel des petites chaises au bois couvert d’échardes. Sur le mur, des restes de broderie avaient pris le feu ; peut-être un orage avait frappé tout l’endroit.
Seul un homme se tenait à l’intérieur. Il était en train de se recueillir devant une statue représentant un chevalier. Il se retourna en entendant les bruits de pas venir de derrière lui, et immédiatement, fit une petite courbette.
Reinhard ne pouvait que reconnaître Hinrik, celui qui avait pointé un couteau sous la gorge de Heidemarie.

« Ah, monsieur Leistung… je… Bonsoir… »

L’aîné du village ne paraissait pas spécialement vieux. La quarantaine, tout au plus. C’était un homme très maigre, le visage émacié, les joues creuses, avec de longs cheveux bruns qui descendaient aux épaules, malgré un début de calvitie qui formait un cercle derrière sa tête. Il faisait une petite courbette, et parlait d’une voix gênée.

« Je… Je voulais vous présenter mes sincères excuses pour… Eh bien… Pour vous avoir menacés, et agressés…
Je… Si vous… Enfin, vous comprenez, Langhagen n’a pas été très chanceuse ces derniers temps… On a très peur… Vous voyez bien autour de vous… Ai-je besoin de donner des explications ? »


Il pointa du doigt la grosse cloche écrasée.
Il alla chercher une chaise sur laquelle il posa ses fesses. Pas de tables, mais, à ses côtés, un petit panier dans lequel il y avait un peu à manger — des fruits secs, du pain et du fromage. On mangeait mieux sur le Pellagra, ce qui n’était pas un compliment.

« Votre amie m’a dit que vous étiez un pèlerin de Shallya… Que la Colombe allait essayer de soigner votre affliction…
Je vous souhaite bon voyage sur notre rive, mais je dois vous mettre en garde ; vous feriez mieux de faire demi-tour et de retrouver le Stir par un autre chemin. Il n’y a rien pour vous ici que du danger. »

Heidemarie et Reinhard s’assirent. Même si Hinrik semblait bien plus sympathique, il demeurait méfiant ; plutôt que de servir les deux invités directement, il préféra pousser du bout du pied le panier. Il n’était pas du genre à avoir envie de serrer la main à son invité…

« Autrefois, Langhagen avait un seigneur qui nous protégeait. Il a un château, à quelques jours de marche d’ici. Mais depuis des mois, maintenant, les portes de son fort sont closes, et il n’a plus donné signe de vie.
Pire, les cataclysmes se sont enchaînés ici. Les animaux ont fui, le climat s’est fait plus mauvais, la foudre a frappé ce Temple — beaucoup d’habitants pensent que Langhagen est maudit, et se sont enfuis à toute vitesse vers le sud.
Si vous continuez votre chemin, votre sécurité ne peut être assurée… Il y a des patrouilleurs fluviaux sur le Stir, mais ils ne s’aventurent pas plus loin. Ici, il n’y a plus d’ordre.
Vous l’avez vu, avec les brigands qui vous ont attaqués… »

Heidemarie hocha de la tête.

« Nous avons trouvé de la correspondance sur eux. Ils parlent d’une femme qui les a engagés, à Kirchham. »

L’aîné fit la moue. Il se gratta derrière la nuque, et grimaça.

« La forêt de Nattern est une forêt dangereuse, et maudite. Seuls les Chamanes et les Druïdes osent vraiment s’y aventurer profondément. Il y a… Il y a des Hommes-Bêtes dedans.
Régulièrement, depuis que je suis petit, Wurtbad envoie des régiments près d’ici. Ils assainissent la région, font des brûlis, s’assurent que les Bêtes ne s’aventurent pas trop loin — ils veulent les endiguer, sans se risquer à autre chose que des escarmouches en lisière de forêt.
Il y a quelques semaines, pourtant, des brigands sont arrivés. Les brigands que vous avez croisés. Ils sont allés jusqu’au château du seigneur, avec des arcs et des chevaux. Et ils se sont mis à patrouiller toute la rivière, en essayant de détourner les quelques barques qui autrefois venaient jusqu’à chez nous pour commercer un peu.
On a essayé de leur dire de dégager, mais ils nous ont bastonnés et attaqués. Trop nombreux et trop entraînés pour nous. On a pas pu quitter Langhagen pour aller chercher de l’aide. Ils nous ont littéralement assiégés.
On a envoyé un éclaireur au château. Apparemment, ils ont ouvert les portes de force, et se sont installés dedans. Peut-être ont-ils tué le seigneur et sa famille.
Ce qui est certain, c’est qu’il y a une dame noble qui dort dedans. C’est elle qui a ramené ces miliciens. Mais pour quoi, dans quel but ? Je l’ignore totalement.
Avant vous, nous n’avons eu aucun contact avec personne depuis des semaines. Vous avez rendu un fier service à notre village en tuant ces truands. Merci. »


Heidemarie servit un peu de bière à Reinhard.

« Vous avez une idée de ce que vous allez faire, maintenant ? »


Jet d’intimidation de Reinhard sur Lise (Bonus : +4) : 16, échec. Lise demeure opposée à Reinhard.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Je grignote le fromage dur avec ce qu'il me reste de dents valides. L'horreur grandit peu à peu dans mon cœur. Devine à qui j'ai affaire ? Devine.

Un. Putain. De. Blablateur. Encore !

Ouin ouin les problèmes de mon village ouin ouin. Toujours des connards à me raconter leur vie. Je m'en fous ! Je suis un Magus de Nurgle bordel de merde ! Qu'est ce que j'en ai à secouer des pauvres 'tits stirlandais ? Rien ! J'arrive à peine à garder deux neurones consacrés à la conversation tellement j'en peux plus de rage. Heidemarie m'a amené dans un traquenard ! Ce type fait que me raconter sa vie ! Incroyable ça !

Déjà, quand on est arrivé dans cette ruine j'y croyais pas. En entrant j'ai demandé d'un ton hésitant « c'est pas un drôle d'endroit pour manger? », mais personne ne m'a répondu. On s'est assis sur des chaises humides. Il a de la boue partout. J'ai qu'un seul change de vêtement à peu près présentable et je suis en train de le ruiner dans la gadoue. Et me laisse pas commencer sur le froid ! Ils avaient pas un seul bâtiment avec un toit ? Je suis en train de geler des fesses ici, assis sur une chaise mouillée. C'est bien la peine d'inviter à manger si c'est pour être dans des conditions pareilles. Même moi j'aurais trouvé un bout de porche, quelque chose à l'abri.

Donc blablabla. Puis il me demande ce que je compte faire par rapport à ses problèmes. Mais qu'est ce que j'en ai à foutre. J'agite les bras en l'air, pour signifier que ça me passe au dessus. J'y dis, au vieux du village là :

« Baaaaaah déjà je vais laisser une bonne femme qui crèche dans un squat me les briser, manquerait plus que ça. »

Comme je suivais pas entièrement la conversation, je réponds à coté. Mais note que le résultat serais le même si j'avais écouté :

« Bon, entre honnêtes travailleurs on se comprend, les feignants qui paient pas leur loyer c'est une plaie. Mais faut pas se laisser impressionner par des petits branleurs hein ! On crie un peu dessus et ça dégage, croyez en mon expérience. »

Je vois Heidemarie du coin de l’œil qui fait sa tête de quand je raconte n'importe quoi – j'ai appris à reconnaître à la longue. Du coup je l'implique dans la conversation :

« Pour égorger des femmes vous avez pas l'air timide pourtant dans le coin... oh fais pas les gros yeux, c'est vrai ou pas qu'il t'a agressé ? Moi ça m'a rendu malade... M'sieur Hinrik, c'est quasiment comme ma fille que vous avez menacé ! Oui bah pardon, je l'ai encore un peu en travers de la gorge ! »

Ça m'énerve tellement que j'avale de travers mon fromage tout sec et que je tousse gras pour m'en débarrasser. Les brigands ça me fait pas peur. On a fauché la super-épée sur leur chef, déjà. Au début on a essayé de l'appeler Pestilence des Ténèbres, mais très vite c'est devenue « l'épée Agaga » dans la bouche de tout le monde, et tu sais comment c'est les surnoms qui restent...
Enfin bref. Du coup le type doit pas être très soulagé de mes paroles, alors je décide de finir sur une note positive :

« Bon enfin vous inquiétez pas pour le malentendu, et pour votre squatteuse non plus. Avec le bol que j'ai en ce moment je vais me cogner contre elle en sortant d'ici, avec les hommes-bêtes en prime. Je le sens venir gros comme une maison. »
Modifié en dernier par [MJ] La Fée Enchanteresse le 06 mai 2021, 00:28, modifié 1 fois.
Raison : +4 XP / Total : 89 XP | Total : 6 XPm
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Hinrik n’osait plus rien dire. Plus rien. Mouché par Reinhard (Au sens littéral d’ailleurs, vu les blattes qui virevoltaient librement dans tout le temple de Sigmar), il trouvait peut-être plus intelligent de se taire et de ne rien répondre aux phrases laconiques du mutant devant lui.
Pour toute réaction, il se contenta d’un lent hochement de tête. Visiblement, ce qu’on lui avait annoncé lui convenait très bien.

« Vous avez pas mal de soucis avec les Hommes-Bêtes ? Ils sont où ? »

Hinrik grimaça, et haussa des épaules.

« Un peu partout dans la Nattern. Des petites bandes, souvent… L’année dernière, on avait encore une redoute, un repaire pour les chasseurs au nord-ouest d’ici, à une journée de marche… C’est balisé. Mais plus personne n’est dedans, on préfère passer l’hiver en sécurité dans le village.
– Peut-être qu’on y passera pour voir ce problème d’hommes-bêtes de près alors. Ou peut-être pas. »

Heidemarie se releva, et, sans attendre un quelconque dessert, les deux quittèrent l’église délabrée de Sigmar.
La noble ricana alors qu’ils dépassaient tous les deux le perron.

« Il a voulu qu’on bouffe ici pour qu’on soit bien éloignés de son village. Il se chie dessus à nous voir déambuler comme ça.
Mais ce château… ça pourrait être un bon endroit pour passer l’hiver, non ? Surtout si la région est bien enclavée. Personne a l’air de trop s’occuper de ce qui se passe ici, et quand les marais gèleront, les Troupes d’État du Stirland pourront se brosser pour se ramener ici. »





C’était une nuit glacée. Sur le Pellagra, l’Interlope avait allumé quelques lampes à huile pour améliorer un peu la visibilité, mais entre la nuit noire et l’air humide et glacé, il ne faisait pas bon d’être posté en sentinelle. Sur le pont, Ebba et Kurt étaient de corvée ; cachés sous de gros imperméables rembourrés, ils avaient tous les deux une arquebuse avec laquelle faire fuir d’éventuels intrus. En voyant revenir Reinhard et son amie noble, ils les saluèrent.

« Oh vous êtes rentré vite, boss !
– Agagagaga.
– Il est franchement flippant ce marais. Vous… Pensez qu’il y a des fantômes là-dedans ?
– Geughagaga prrrttt. »


Voulant se montrer rassurant, Kurt sorti quelque chose de sa poche.
Un harmonica.

« Mais où… Où est-ce que t’as trouvé ça ? »

Et sans répondre, il posa l’instrument sur ses lèvres, et commença à jouer un petit air pour égayer la nuit.



Reinhard était descendu dans son bureau. Lentement, il remit en place le cercle de sel, et vomi un peu de gerbe aux embranchements de l’octogramme. Il éleva ses mains, et commença à prononcer quelques phrases d’invocations.
Furug’ath, sous la forme de Candiano, commença à s’élever dans un nuage de cafards. Ses mains dans le dos, il hocha de la tête pour écouter le rapport de son subalterne favori.

« Des hommes-bêtes ? Sérieusement ?
Hé bien, hé bien… ça… ça c’est une évolution passionnante ! »


Il tapa dans ses mains, un magnifique sourire satisfait sur son visage — mais le démon ayant du mal à singer des émotions humaines avec sa tête, ça lui donnait juste un aspect flippant, les yeux exorbités et les dents affichées jusqu’aux molaires.

« Qu’est-ce que tu sais des Hommes-Bêtes ? Ta maman a dû t’apprendre que si tu te masturbais, tu serais transformé en créature hideuse. Hé oué. C’est ce que la plupart des gens en savent. Ils invoquent Taal pour les garder, et ils font régulièrement des brûlis pour garder les lisières de leurs forêts.
Moi, je vais te dire un peu plus sur eux ; Ce sont les premières créatures du Chaos. Quand les Dieux se sont révélés sur Terre, ils ont changé la faune et la flore, l’ont corrompue, et ont inventé ces créatures immondes, mi-humaines, mi-animales, qui vivent dans la crasse en s’enculant et en se chiant dessus toute la journée.
Ils sont le Chaos fait chair. Ils vivent Chaos, ils bouffent Chaos, et ils ne savent faire rien d’autre que violer, tuer, et sacrifier en boucle. Pour ça, ils traquent les pierres des Hardes, des sortes de… De gros cailloux tombés du ciel, avec plein de magie dedans.
Tu vois, je me mets à ton niveau pour t’expliquer ! »


Ce désagréable commentaire passif-agressif passé, son sourire disparut, et il reprit plus sérieusement.

« Ils sont jaloux, les Hommes-Bêtes. Jaloux des humains. Ils sont fidèles de la naissance à la mort au Chaos, mais les Dieux s’en foutent ; les Dieux ne sont pas intéressés par eux. Tu comprends, pour un démon, c’est beaucoup plus passionnant de corrompre quelqu’un de bon plutôt que de se reposer sur quelqu’un qui est acquis dès qu’il respire de l’air dans ses poumons. À cause de ça, les Hommes-Bêtes mettent les bouchées doubles pour impressionner leurs maîtres, et ils sont souvent… Très… Désagréables envers les hommes, même ceux qui servent les vrais Dieux.
Mais toi, c’est un peu différent. Tu es un sorcier, qui a passé un pacte avec un Grand Immonde. Donc, si tu allais trouver ces Hommes-Bêtes, ou bien ils pourraient t’écouter et accepter de bosser avec toi… Ou bien ils seraient très en colère et t’arracheraient la tête avant de faire des guirlandes avec tes tripes. »


Il pouffa de rire.

« Les Hommes-Bêtes de cette forêt ne doivent pas être très puissants : On est pas si éloignés que ça de la civilisation. Peut-être une semi-harde, peut-être une douzaine, maximum une vingtaine de bestioles.
Mais ils peuvent être un allié très utile. Une force d’infanterie qui te suit, secrètement, capable de traverser toute la forêt en se repérant sans aucun problème… Franchement, avec eux à tes côtés, tu pourrais buter à peu près n’importe quoi dans les environs de Langhagen.
Ou alors ils te buteront toi. La question, Grand Coësre, c’est… Est-ce que tu te sens joueur ? »

Jets cachés pour régler des trucs.
La petite Umbramancienne est en train de tomber malade...

Ton XP a été rajouté à ta fiche. Tu peux faire des dépenses dans ma chapelle, puisque tu es en sécurité à Langhagen.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

« Évidemment que je me sens joueur, pourquoi tu poses la question ! »

Je réponds ce qui me semble le plus susceptible de lui plaire. Aucune idée de ce qui serait la bonne réponse, on est trop loin de chez moi pour que j'ai des opinions sur ce qui se passe. Je connais pas grand chose aux hommes-bêtes. Au delà des légendes, je n'ai eu que quelques visions éparses pour me renseigner sur le sujet. Je sais qu'ils tuent – de façon très sanguinolente -, qu'ils travaillent pour le Chaos, et qu'ils sentent mauvais. Voilà. Moi ça me paraît pas une si mauvaise biographie que ça pour des habitants du Vieux Monde alors pourquoi pas aller voir.

À la rigueur je pourrais demander si ils préfèrent Grand Père ou un autre de ses frères, si ils ont un historique de meurtre de Magus, mais je préfère pas trop lancer des discussions avec le démon. C'est pas qu'il est pas sympa avec moi, c'est plutôt son coté... imprévisible quoi. Il a du mal à comprendre ce qui est agréable pour les humains ou pas. Puis j'ai passé une sale journée là, c'est pas le moment d'avoir de la magie bizarre. Je veux pas lancer quelque chose que j'arriverais pas à arrêter. Déjà que sa tête me fait peur. Je voudrais me coucher dans mon lit, picoler, et chouiner sur mon sort pour l'instant s'il vous plaît merci beaucoup.

Comme pour démonter mes dires, Furuga'th se pose le doigt sur le menton, l'air de faussement réfléchir, puis ajoute cette phrase qui m'inquiète beaucoup :

« D'ailleurs, faut que je te parle de quelque chose...

- Ah oui ? »

Son simulacre de sourire s'élargit, dépassant largement ce qu'un visage humain normal devrait pouvoir faire. On dirait le sourire de Grand Père lui même. Il essaye de m'expliquer :

« Vu que je faisais le voyage de toute façon, j'en ai profité pour te rapporter un petit cadeau du pays... tu vas voir c'est fameux ! C'est à force d'utiliser le Dhar, de gambader joyeusement dans les Jardins, tu as attrapé un vilain microbe ! Petit gredin ! Je suis si fier de toi ! Nous autres on a pas souvent l'occasion de l'apporter chez les humains, c'est un tel plaisir... »

Il agite la main comme pour chasser une mouche, puis reprends :

« Enfin tu comprendras si tu parviens un jour à être un démon, je vais pas t'embêter avec ça pour l'instant. Je disais ? Ah oui ! »

Furuga'th applaudis et sautille sur place d'excitation, comme une petite fille de six ans, sauf que c'est un gros barbu tiléen. Je recule d'un pas, par peur. Il essaye de mimer les comportements humain, mais c'est ce genre d'erreur qui met terriblement mal à l'aise. Il s'en fout, il reprend ses explications après cet accès de joie :

« La pourriture de Neiglish ! Pour toi tout seul ! Tu seras porteur sain, et tu la donneras à tout ceux que tu toucheras ! N'est ce pas terriblement excitant ? »

Je sais ce que c'est, la pourriture de truc, je l'ai vu en rêve. On met huit mois à mourir et puis on devient porte-peste dans le royaume de Grand Père. Porteur sain ça veut dire que ça me tue pas, moi. Chouette nouvelle, j'imagine. Je sais pas trop quoi dire, alors je réponds simplement :

« Oh.

- Tu es content, j'espère ? Tu diras merci à ton Papy ce soir dans tes prières ?

- Ben euh... oui bien sûr.

- Très bien, très bien... par contre tu devrais peut être t'allonger.

- Pourquoi ?!

- Parce que tu vas convulser et possiblement te cogner la tête... tu es tellement émotif pour ces choses là ! Allez, sois gentil, allonge toi. »

J'obéis au démon, je m'allonge sur le plancher du bureau. Le sol est dur et froid contre mon dos. Pourquoi je désobéirais ? Pour fuir où ? Comment refuser un cadeau de Grand Père ? Ça ne me vient même pas à l'idée.

Un gigantesque vers blanc, de la largeur de ma cuisse, sort du mur. Sa « tête » ressemble à celle d'une lamproie, juste une bouche avec des rangées de petites dents pointues. Il est tellement long qu'on en voit pas le bout, il semble seulement couler d'une fissure dans le panneau en bois qui sert de cloison.
Le vers s'enfonce dans mon ventre, au niveau du nombril.
Je hurle, parce que c'est la réaction attendue quand on vous éventre. Pourtant, je n'ai pas mal. Le vers s'est assez enfoncé pour faire des bisous à ma colonne vertébrale, et je ne ressens aucune douleur. Je continue quand même de crier de terreur de toute mes forces, parce que ça reste terrible ce qui m'arrive !

D'aussi près, je vois la peau du vers. Elle est annelée bien sûr, blanche comme un furoncle bien mûr, et elle semble suinter du pus pour rester perpétuellement humide et luisante. Et je vois cette peau atroce se tendre et se déformer en rythme, comme pour vomir quelque chose, ou pondre, parce qu'on sait pas bien par quel bout prendre cette bestiole là. En tout cas il semble qu'on vienne déposer quelque chose dans mon ventre.

Dans le fond, c'est logique comme méthode de livraison pour Grand Père. J'ai déjà eu des visions qui ressemblaient à ça. Des cafards venaient me pondre dans les yeux, ou alors j'étais mort et je sentais les vers me dévorer pendant des heures.

Et là, alors que j'hésite à définitivement perdre le peu de raison qu'il me reste, Furuga'th me chuchote les secrets de la Pourriture de Neiglish à l'oreille.
Au cœur du Chaudron de Papy, sa création la plus parfaite. Il me la décrit en mots si précis que je la vois. Si belle ! C'est insoutenable. D'ailleurs, je ne supporte pas une vision aussi incroyable. Je vois les murs en bois danser sous mes yeux. Pourtant, le démon ne me laisse pas tranquille. Il me montre comme lui voit, et mon cerveau humain ne peut pas transcrire autant de merveilles. Je perds connaissance.

Quand je me réveille je suis recroquevillé par terre. J'ai du vomi séché tellement partout sur le visage que j'en ai les paupières collées, et mal partout. Je me tâte le ventre. Il y a un trou dans mes vêtements qui dessine parfaitement le contour de la marque de Nurgle. Le salaud ! Heureusement que j'ai remis mes haillons pour parler au démon, sinon ça aurait bardé.
Je me lève difficilement. J'ai besoin d'un verre et de fumer quelque chose de toute urgence. En ouvrant la porte du bureau je tombe sur Heidemarie qui semble très inquiète. Elle parle en premier :

« Tu nous as dit de ne pas venir te déranger quand tu... tu bricoles, mais j'ai entendu hurler et... ça va ?

- Ne me touche surtout pas ! Plus personne doit me toucher ! Sauf euh... bah ceux qui ont pas besoin d'être en vie dans huit mois. Faut que je te parle d'un truc ! On va aller voir des hommes-bêtes qui veulent nous tuer. Enfin, moi tout seul. Ça serait dommage si je meurs maintenant parce que je viens d'avoir un chouette cadeau, mais c'est la vie que veux-tu.

- Pardon ? »

Je lui explique plus calmement, en plusieurs fois, ce qui vient de se passer et ce qu'on va faire.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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