[Le Coësre] Bateau-mouche

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

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Il ne fallut pas beaucoup de force pulmonaire à Reinhard pour souffler dans le cor. Il prit une grande inspiration, souffla tout dans le bec, et voilà que le cor maudit des Museaux-Annelés se mit à vociférer un grand bruit.

Le cor s’illumina de magie. Le dhar s’agita tout autour de l’objet, avec les capacités d’un artefact impie. Et le bruit, un tel bruit… Le cœur de Reinhard se mit à trembler, il sentit le son se réverbérer dans sa poitrine et jusqu’au bout de ses doigts. Il subit des acouphènes.

Le bruit du cor fut porté bien loin. Il voyagea, non seulement avec les vents atmosphériques, mais également avec ceux aethyriques.

Nul doute que tous les habitants du château, tout en haut de la falaise, venaient d’être alertés.

Mais le Magus le savait, on allait répondre bien vite à son appel…





Le chemin jusqu’au château était bien traître. Construit en plein sur une hauteur, couvrant tout le marais de Langhagen, le bastion avait été élevé tout au sommet d’une imposante falaise qui grimpait à pic. Entourée de sapins aux feuilles mourant en cette fin d’automne, il avait un aspect plus lugubre, et surtout plus imposant que jamais.
Azyr déchaîna les nuages. Recouvrit tout le marais de brume. Et dans le ciel, d’épais nuages gris cachèrent bien vite le soleil.

Il pleuvait.

Au tout départ une petite ondée.

Puis une véritable averse, qui battait les corps, s’immisçait au fond des bottes, engorgeait les manteaux.

L’équipe de Reinhard n’était pas faite de soldats professionnels, Irmfried excepté. Il n’y avait que lui pour marcher droit devant, les autres suivant en file indienne, Kurt avec son étrange casque de Taal profané en guise de couvre-chef. Ils ne payaient pas de mine ; ils s’étaient vêtus de leurs plus beaux haillons puants, avaient tous dessiné des symboles de Nurgle sur des tabliers en guise de tabar, et les voilà équipés du meilleur que Nuln pouvait produire, avec arquebuses et crochets à la ceinture. Même la pauvre Sigrid s’était prêtée au jeu : elle cachait son visage sous un lugubre sac de toile, qui lui donnait un sombre aspect d’épouvantail.

Le chemin fut crevant. Reinhard manqua de glisser sur un tas de cailloux tandis qu’Irmfried montait à petites foulées. Au-dessus de leurs têtes, ils observaient comment les Stryganis s’étaient séparés en deux groupes, distincts de plusieurs dizaines de mètres ; ils rampaient quasiment le long de la falaise, tandis qu’Irmfried épaulait son fusil et les espionnait à travers la lunette grossissante de son arme.

« Putains de salauds. »

Il se tourna derrière, posa la crosse du fusil contre son genou, et expliqua :

« Ils tentent de contourner le château par l’ouest. Ce bastion est une ruine ; ils se réservent un endroit bien saccagé pour entrer en douce.
Et ils nous laissent la porte. »


Il retira le linge qui protégeait la gâchette de son arme, et arma le chien en bronze.

« Ils vont essayer de nous utiliser comme diversion. »

Le pistolier Brandt n’avait plus dit un seul mot depuis que Reinhard l’avait apaisé à l’aide de la magie noire. Si Heidemarie disait vrai à son sujet, peut-être qu’il y avait un désir de mort dans son courage si soudain.
Il attrapa son fusil par le canon, et trotta en avant, et se colla sur le gravier humide qu’il escalade de plus belle.



Sur le côté ouest du château, il y eut, soudain, un déluge de grêle.

Des épines dardées, minuscules et sombres à contre-jour, étaient crachées des meurtrières, et s’écrasaient sur le sol dans la direction des Stryganis. Ensuite, il y eut des cloches qui sonnèrent à toute vitesse. Puis des détonations, des cris portés avec un écho tout le long de la vallée. Irmfried ricana.

« On dirait que c’est eux la diversion, maintenant… »

Détonations.
De l’ouest de la falaise, de la fumée blanche et épaisse s’éleva, et commença à gagner les murs. Oswin grogna en observant :

« C’est quoi ça ?
– Fumigène. Ils vont pouvoir ignorer les archers…
– Ils auraient pu nous en prêter, les enculés.
– Ils sont dans ce jeu pour eux-mêmes. Faut qu’on atteigne le château avant eux ! »

Tous les cultistes s’alignèrent les uns à côté des autres. Irmfried regarda à gauche, à droite, et leva la main.
Et alors, tous les six en même temps, ils se levèrent, sprintèrent douze mètres à toute vitesse, puis se jetèrent au sol.
Et devant eux, se dressait le château.
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Aucune flèche ne tenta de les transpercer.
Alors, à nouveau, Irmfried leva la main, et ils firent un saut de grenouille, un bond à pleine vitesse, d’une douzaine de mètres, et retournèrent à couvert en s’écrasant au sol.

Ils n’apercevaient plus les Stryganis. Mais ils entendaient encore les crics, et les cloches, et maintenant, des petites explosions, comme des pétards d’artifice si habituels à Nuln.

Finalement, c’est sans être repérés à un seul moment, que la douzaine de fidèles de Reinhard chargea vers le château, et s’écrasa contre le mur d’enceinte.
Tous les six s’assirent, sauf Irmfried qui restait accroupi. Ils soufflèrent un instant, et le pistolier, déterminé et professionnel, chuchota la suite qu’il avait en tête :

« Les hommes-bêtes vont venir en faisant un putain de bruit de fous furieux. S’ils voient les portes fermées, ils vont se ruer dessus en se mangeant toutes les flèches.
Il faut qu’on ouvre la porte avant leur arrivée. Qu’on tienne jusqu’à ce qu’ils soient là. Ensuite, ils pourront terminer le boulot. »


Reinhard approuva le plan, et personne n’émit d’autres objections.

Sauf Kurt :

« Agagaga, geuh, gneuuh, hhnnnn, prrrttt. »


« Soit, mais comment pensez-vous que nous parviendrons à escalader les murs de cette effroyable citadelle sans l’assistance de grappin ou de cordages ? »


Reinhard savait très bien comment faire. Il s’écarta, agita les mouches autour de lui, et incanta une longue prière pour avoir les faveurs de Nurgle, eeeet-
-et rien.

Devant des cultistes impatients, son sort fut un pétard mouillé. Le temps que tout le monde batte des cils, Sigrid se leva et alla le rejoindre, observa le toit dégarni d’une des courtines.

« Vous voyez ce rebord ?
Tant que je l’ai visuellement… Je peux vous faire grimper. Tous. »


Reinhard accepta, bien curieux de voir le sort en action. Il demanda simplement à Kurt et son énorme tromblon de rester avec Sigrid pour la couvrir.

La jeune mage renégate appela à elle les vestiges de la nuit ; avec le soleil camouflé par les nuages gris, Ulgu était probablement plus prégnant que d’ordinaire. Mais cette fois, son utilisation de la magie n’avait rien de celle d’un magistère. Elle avalait d’autres vents avec celui qu’elle avait appris à déceler et maîtriser. Elle parvenait à le corrompre…

De la forêt, des oiseaux se mirent à piailler. Plusieurs surgirent de nulle part, et commencèrent à descendre en piquet vers Reinhard et Irmfried.
Le mage se sentit être décollé du sol. Les centaines d’oiseaux qui se saisissaient de son manteau avec leurs petites pattes avaient une force insoupçonnée. Il arriva jusqu’au rebord du toit de la tour, leva sa main, et sans aucun danger, se glissa à l’intérieur.

Une minute plus tard, Oswin et Waldo eurent le même traitement, alors que le pistolier collait son oreille à la trappe qui camouflait la porte descendant à l’intérieur de la tour.

« J’en compte trois… »

Il se tourna, et épaula son fusil.

« Ici est un endroit parfait pour mon arquebuse lisse. Je peux te couvrir sans aucun problème.
Vous avez juste à descendre, et ouvrir en grand les portes. Ensuite, tenez bon ; espérons que les Stryganis n’échouent pas trop tôt. »


Waldo dégaina un long poignard, et Oswin une masse qu’il posa à son épaule. Ils ouvrirent la trappe à deux, la posèrent délicatement, et ils commencèrent à descendre un par un l’escalier circulaire en pierre.

Ils étaient dans un lieu abandonné. Il faisait sombre, et froid. Il y avait des araignées en toiles au plafond. Et quand ils arrivèrent sur le parquet, il se mit à craquer.
Une petite passerelle surmontait l’intérieur de la porte principale. Reinhard passa devant, et arriva dans le dos de deux personnes en train de discuter.

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Le genre « d’uniforme » que porte cette bande de sagouins



« Et si c’est des hommes d’Alberich ?! Ils vont tous nous faire rouer, putain ! Pleurait un garçon avec une voix paniquée.
– L’grand-comte a mieux à faire que s’occuper d’un château paumé. S’il avait ramené ses hommes, on le saurait… Tentait de le rassurer d’une voix quelconque un autre à la gorge plus rauque.
– Et… Et s’il a envoyé des espions ?! Et si c’est des agents de chez lui ?!
– Personne n’a pu parler ! Écoute, si tu t’enfuis dehors, y a les villageois de Langhagen qui vont te lyncher, les gobelins et les hommes-bêtes ! Ici on est en sécurité, avec de la bouffe et d’quoi pas s’ennuyer.
Ne chie pas dans ton froc. Et si tu dois encore me sous-entendre que tu vas déserter… hé bien, t’as pas envie de savoir ce que je vais t’faire subir. »


Collés au mur, les deux cultistes laissèrent Reinhard passer. Le mage arriva dans le dos des deux militaires, lia ses mains entre elles, et commença à chuchoter une sombre prière.

« Nurgleee’aaaa… Aksho’pestira… Sala’et vo, zur’aaaah… »

Les inquiétantes incantations n’avaient pas à être très silencieuses. Aussi, l’un des deux se retourna, et écarquilla gros les yeux.

« Hé, c’est qui ce…
C’est qui ce type ?!
ARNO, Y A UN PUTAIN DE TARÉ ICI ! »

Les deux chargèrent après un instant d’hésitation. Mais Reinhard ne manquait pas de protections…
D’abord, sa nuée de mouches vola dans leur direction, fonça vers leurs yeux et dans leurs bouches ouvertes.
Ensuite, Waldo et Oswin chargèrent en avant, et se collèrent à leur chef. Les deux cultistes offrirent une intervention salvatrice ; avec un coup de pied et des tailles dans le vide, ils gardèrent les deux éloignés.

Un troisième homme, mieux armé qu’eux, surgit dans leur dos, et alla les rejoindre en criant.

Reinhard se leva, décrocha ses mains, et hurla d’une voix tremblante la fin de son sermon.

Un jet de couleur vert vola comme une vague devant lui, soufflant les trois adversaires. Le trio s’effondra au sol, en pleurant de douleur, tandis que de la bile lumineuse commençait à ronger leurs peaux comme de l’acide.
Waldo et Oswin achevèrent les deux moins armés. Le troisième s’était déjà levé, et s’enfuyait en courant ; c’est à la seconde près que le magus de Nurgle parvint à éjecter un trait de vomi suffisamment loin pour lui traverser le dos, et l’envoyer raide mort dévaler l’escalier à toute vitesse.

Les Nurglites le suivirent, eux simplement en descendant les marches une à une. Ils s’approchèrent de la porte, l’ouvrirent, et, en sortant agenouillés tous les trois, un par un, ils pénétraient dans la cour.

Ils se cachèrent derrière un parapet. Descendaient une rambarde. Et, en se coordonnant avec des gestes, ils allèrent trouver du bois derrière lequel s’asseoir.

La porte d’un corps de garde s’ouvrit, et une ribambelle de personnes en sortirent en parlant.

Il y avait, tout devant, et toute pressée, une grande dame. Elle n’était habillée ni pour la saison, ni pour la province, ni pour le milieu social de ses accompagnateurs… C’était une femme très belle, vêtue de noir, avec des gants et un haut de dentelle, des manches qui laissaient découverts ses avant-bras, et des colliers autour de son cou. Elle avait une très jolie coiffure, bien laquée, si bien qu’on aurait pu croire cette femme allant aux banquets de la comtesse Emmanuelle.
L’homme juste derrière, qui était en train de parler, correspondait mieux avec la faune locale. Un petit gars tout maigre et fin, avec un nez proéminent, une moustache qui lui donnait un air de rat, et un gros équipement mi cuir-clouté mi-plate de munition. Ils étaient suivis par une bonne huitaine de militaires mieux armés que ceux que Reinhard venait de tuer, beaucoup avec des capuches pour se couvrir de la pluie, et des arcs longs parfaitement Stirlander à leurs mains…
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« Vot’ noblesse, on peut vous couvrir d’puis le donjon, j’déplace des hommes sur l’flanc ouest…
– Ce n’est pas ma sécurité qui importe, putain ! Ils sont après la masse de Caephas !
Vous descendez avec moi sous terre ; j’ai bien de quoi leur faire passer l’envie de me suivre ! »


Elle stoppa soudainement sa marche, ce qui provoqua l’arrêt complet de la colonne de balourds.

« Retenez-les aussi longtemps que vous pourrez — et oubliez pas, vivant comme mort, vous me servez !

– Oué, vot’ noblesse. »

Et les deux s’approchèrent d’une grande porte au fond de la cour, qui menait vers un escalier descendant dans les profondeurs de la terre.
Face-de-rat s’arrêta juste pour faire un signe à un de ses sbires, qui ne suivit pas la grande dame. Il se retourna, et resta une main sur l’épée, à patienter.

Ce fut le moment adéquat.

Reinhard et co foncèrent vers le corps de garde. Waldo et Oswin se poussèrent contre la porte, et commençaient à essayer de soulever à deux la grande barrière de bois qui verrouillait l’entrée.

Le sbire fit un pas en avant, et fronça des sourcils.

« HÉ ?!
HÉ VOUS ÊTES QUI PUT…
FERREZ-MOI CES TYPES ! »


Reinhard posa son bâton par terre, et leva la main pour incanter, tandis que plusieurs mercenaires s’avançaient vers lui.
Et il y eut une détonation fracassante.
Et l’un des crânes des militaires explosa, son corps tomba comme une poupée désincarnée par terre, et la pluie commença à déverser son sang dans des flots.
Irmfried venait de faire un carton.

Tous les hommes prirent peur. Ils sautaient à droite ou à gauche pour rester à couvert. Seul le grand sbire, plus gradé que les autres, tenta de donner un coup de fouet à ses hommes — d’une voix tremblante.

« OH ! OH LES GAAARS, LEVEZ-VOUS MEEERDE ! »

Un coup d’œil derrière, et Reinhard vit comment Waldo et Oswin galéraient contre la porte, à lancer des jurons et grogner.
Seul, il allait devoir gagner un peu plus de temps…

L’un des militaires, plus courageux que d’autres, se leva et fonça vers lui, ses pas éclaboussant des grandes flaques d’eaux. Il agita son épée, et Reinhard dût faire deux, trois, quatre pas en arrière pour esquiver chacun de ses coups. Il chantait, à toute vitesse, des psaumes d’une puissance infecte et terrible.
Il leva la main.
Et envoya une flèche magique directement dans le corps du vétéran qui semblait donner des ordres.

Le pauvre homme fut foudroyé de douleur. Il s’écrasa à terre, et se contorsionna en hurlant au martyr. Quand il parvint à se remettre sur ses genoux, des sortes de gros bubons commençaient à pousser sous sa chemise, et sur le côté de sa tempe.

Presque au même moment, la porte était entrouverte. Sigrid puis Kurt glissèrent à l’intérieur, et les deux se ruaient, l’une avec des traits magiques, l’autre avec un fléau d’armes, sur l’adversaire qui gênait Reinhard.

Les bubons de l’officier explosèrent. Il se remit tout droit, et, malgré sa peur et sa douleur, des morceaux de peau manquants, il leva une grande épée à deux mains et vociféra d’un cri terrible :

« CHAAAAAAARGEEEEEEZ ! »

Les Stirlander suivirent, et coursèrent à toute vitesse.

Les bubons au sol grossirent.

L’officier arriva à portée de Reinhard, et lui fit une grosse taille qui lui barra le dos.

Des bubons, sortirent des Nurglings…
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« Ouiiiiiiiiii ! Hahahahah, Ouiiiiiiiiiii !!!! »

Entre des mages, des cultistes et des démons mineurs d’un Dieu du Chaos, les mercenaires n’avaient aucune chance. Tout ce qui suivit ne fut rien de plus qu’un massacre aussi ignoble qu’expéditif.
Galvanisés par les vents de magie, les Nurglings se mettaient à sautiller, et à courir comme des chatons espiègles tout autour d’un Reinhard qui mena sa troupe quasiment au grand complet vers la porte que venait d’emprunter la grande dame.

Une autre porte s’ouvrit, et cinq mercenaires en sortirent. Cinq vite réduits à quatre, car à nouveau, Irmfried parvint à réaliser un tir en plein dans la tête de celui qui allait crier.
Les humains se collèrent à Reinhard, les Nurglings chargèrent gaiement tout droit en criant de joie.
Et alors, les deux mages déchaînèrent leurs sorts avec une cruauté immonde…

La renégate jeta des liens noirs qui forcèrent les militaires à tomber au sol, ligotés et étranglés. Juste derrière, Reinhard en percutait avec sa flèche magique, et amena au monde de nouveaux Nurglings prêts à le servir.

À l’ouest, à nouveau des renforts ! Il en déboulait de partout. Les humains se retournèrent et maintinrent leurs positions, Irmfried en tua un autre, et les petits amis de Nurgle fonçaient au combat en laissant une traînée de bave derrière eux.

Les mercenaires savaient se battre. L’ennemi qu’affrontait Reinhard aujourd’hui, ce n’étaient plus des petites frappes habituées à faire du mal à des commerçants, ou des flagellants bons à juste terroriser des femmes désarmées. Eux, ils avaient l’attirail et l’équipement de vrais soldats. Ils massacrèrent les Nurglings sans paniquer, un par un, en beuglant des ordres avec un dialecte bien militaire.
Mais alors qu’ils venaient de terrasser ces créatures, Reinhard tortura l’un d’eux à l’aide de la magie noire, et il en invoquait des nouveaux pour déjà remplacer les pertes…

Au bout de cinq minutes, il n’y avait plus que des cris de souffrances des blessés qu’on achevait. Tout le monde se regroupa devant les portes, quand, soudain, Reinhard entendit un sifflet.

Gurbanguly, et une petite demi-douzaine de ses gitans étaient en train de dévaler les passages à l’ouest. Avec eux, un lion à la gueule dégoulinante de sang. Le strygani ouvrait grand les bras et hurlait quelque chose pour les oreilles de Reinhard :

« Joli carton, maître Maximale ! Joli carton !
Alors, vous n’allez pas à l’intérieur ?! On vous suit, vous inquiétez pas ! »


Il avait le grand sourire de quelqu’un tout amusé. Dans son dos, des garçons et des filles tiraient des frondes sur lesquelles ils armaient des petits pots — ils visaient la tour d’Irmfried, probablement pour déployer des fumigènes au cas où le tireur d’élite était gênant.

Il allait peut-être falloir négocier avec eux.

Enfin. Reinhard se disait ça peut-être six secondes. Parce que le sourire de Gurbanguly se changea en un visage purement horrifié quand il sentit le sol trembler, et qu’il vit ce qui venait de dépasser la porte d’entrée.
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Reinhard souhaitait des renforts.
Ils venaient de le rejoindre.

Des gros, des petits, avec des lances ou des masses étoilées, nus ou avec des patchwork d’armures rouillées.
Une harde sous son commandement.
Tu souffles dans le cor maudit. Toute la garde du château de Langhagen est immédiatement alertée.

Les Museaux-Annelés sont appelés. Un gros, gros renfort d’hommes-bêtes se dirige vers ta position. Il serait bon qu’un passage soit forcé avant leur arrivée — Les hommes-bêtes sont méga costauds et nombreux, mais s’ils sont acculés sous des murs, ils seront réduits petit à petit et peu efficaces.

Jodri m’a confié la météo, Jodri est un bon bot : Pluie + brume, visibilité réduite.


Début de l’ascension :

Jet de discrétion du premier groupe Strygani : 6
Du second groupe : 7
De la team Reinhard : 12

Jet de surveillance du groupe d’archers de la porte ouest (Malus : -4, brume. Bonus : +2, alarme sonnée) : 5

→ Personne n’est repéré.

Jet de surveillance de la porte : 20, échec critique.

→ La team Reinhard n’a pas été repérée.


Toutes les équipes parviennent à se déplacer jusqu’à ce qu’ils soient à 36m du château.

Jets de discrétion :
Strygani 1 : 11
Strygani 2 : 6
Reinhard team : 9

Surveillance des éclaireurs :
14 et 14

Toutes les équipes parviennent à se déplacer jusqu’à 24m du château.

Strygani 1 : 4
Strygani 2 : 18
Reinhard team : 3

Surveillance :
9 et 3

Strygani 2 est repérée et commence à être allumée. Les autres parviennent à se déplacer sans souci jusqu’à 12m du château.


Strygani 2 se déplace sous le feu nourri de huit archers Stirlander. Ils sont couverts par la brume et la pluie.
Énorme seau de dés lancés : deux blessés légers chez Strygani 2.

Strygani 1 continue de se déplacer discrètement : 16
Surveillance : 12

Strygani 1 est repérée également.
Énorme seau de dés lancés : trois blessés légers chez Stryganis 1.

Team Reinhard : 9
Surveillance : 17


Tout le monde se trouve à 6m du château.

Les Stryganis décident d’avoir recourt au plan B…

Feu nourri des Stirlanders : Peu efficace !

Les pétardiers Stryganis balancent des bombes fumigènes :
Moyennement efficace !. Seule une bombe vise parfaitement sa cible. Deux archers Stirlanders sont enfumés et ne peuvent plus du tout tirer.

Strygani 1 et 2 chargent les murs.

Feu nourri des Stirlander : 3 échecs critiques, une réussite critique ; Les Stryganis ne souffrent d’aucune perte.

Team Reinhard, toujours silencieuse : 6
Surveillance : 13



Tout le monde se trouve aux pieds des murs ! Les Stryganis sont engagés au milieu de ruines et vont se préparer à escalader. La Team Reinhard, elle, est toujours discrète et se rapproche de la porte.


Stryganis 1 et 2 sont engagés en combat au milieu des ruines. Je fais leurs résolutions de leur côté, mais étant donné qu’ils sont totalement opposés, tu n’as aucune idée de comment ils s’en sortent…

Tu tentes d’incanter « La Multitude fait le tout » : 19, échec, awkward.

Sigrid lance « Ailes Grises » sur Irmfried et toi : 9, elle pour le coup, ça passe.

Vous êtes tous les deux transportés directement en haut d’une tour de guet par un tas d’oiseaux gris. Vous avez une vue parfaite sur la cour.

Jet de perception auditive d’Irmfried : 8, très réussi.

Il sait qu’il y a trois humains dans la tour où vous vous trouvez.

Sigrid re-lance Ailes Grises pour t’envoyer Oswin et Waldo : 7, parfait.

Tu as toute ta strike-team au complet.

Irmfried va rester en place pour faire du « overwatch ». Pendant ce temps, vous trois, vous pouvez aller conquérir le corps de gardes…

Vous descendez tous les trois les escaliers. Parce que tu es le mec le plus discret du groupe, tu tentes de t’approcher avec « déplacement silencieux » : 8
Deux personnes discutent sur le corps des gardes (Perception réduite) : 11 et 15

Tu tentes d’incanter un sortilège. Parce qu’il faut que tu parles et que tu fasses des signes, tu dois me faire un jet : 11, mouééé, moyen moyen

Perception des deux gus : 3 et 17. L’un d’eux se retourne et est surpris. Tu n’as pas droit d’action d’incantation.

Seconde action, les deux vont te charger ; Waldo et Oswin foncent comme des fous à tes côtés pour te faire gagner du temps. Ils se mettent en posture défensive ; c’est-à-dire qu’ils refusent d’attaquer, mais en échange, les attaques contre eux sont à -2.

Charge des deux gus : 17 et 12, la chance bordel
Une action sans rien

Un archer du Stirland fonce et rejoint le combat en 3e action, il a pas la place pour charger

Double-attaque des deux gus : 17 et 10
À toi maintenant : 11.
NURGLE NURGLE NURGLE

Recrue 1 : 43 PV dans la gueule
Recrue 2 : 39 PV dans la gueule
Archer du Stirland : 49 PV dans la gueule

Oswin et Waldo attaquent maintenant comme des sacs : 4 et 1. Tentative de confirmation de Waldo : 4.
Recrue 1 et 2 sont tuées. Archer du Stirland tente de se relever et de s’enfuir.

Jet de désengagement : 1, réussite critique.

Tu as le temps de lui balancer un sortilège, mais il sera malusé grâce à son critique de fuite : 5, ça passe quand même.
Jet de dégât : 10, max. Il est mort et s’affale dans les escaliers de la tour, qu’il se met à dévaler comme un fou furieux.

Vous descendez tous les trois intacts en bas. Vous vous ruez sur la porte : Oswin et Waldo, les deux gros costauds, commencent à ouvrir la grande porte en bois.

Jets de perceptions : 2, 77, 11, 1

→ Vous êtes immédiatement découverts par un tas de personnes qui foncent vers vous.

Jet de tir précis d’Irmfried : 5, headshot.

Un Archer du Stirland reçoit une balle en pleine tête et meurt sur le coup. Les autres se planquent en croyant qu’il y a d’autres tireurs.

Tu commences à incanter.

Jets de peurs : 18, 20, 16, 12. Les quatre types devant toi ont tous peur de toi et du tireur d’élite.
Jet de commandement d’un vétéran : 19, il ne fait pas grand-chose… Et tu sais qui parmi eux commande.

Jets de force d’Oswin et Waldo : 17, 9. Ils devraient manger de la soupe, ils perdent du temps…

Un des gars se décide à se lever et à charger vers toi.
Tu incantes.

Jet de tir précis d’Irmfried : 20
Jet de fumble (Sur 100) : 34 ; feu long.
Jet d’intelligence d’Irmfried : 9, réussite.
Si Irmfried avait raté ce jeu, il aurait tenté de recharger son arme… Et aurait pu se prendre la balle en pleine tête. À la place, il va juste laisser l’arme tirer dans une direction random sans pouvoir toucher personne.

Jet de charge du malotru : 16, tu parviens à esquiver son coup sans problème.

Jets de force de Waldo et Oswin : 19, 6.

La porte est assez ouverte pour que Sigrid et Kurt se faufilent à l’intérieur.

Tu balances ton sortilège sur l’officier : 14. Parce que tu as deux points en MA, et 16 points en magie, un 14 est une réussite pour toi. C’est génial.
Durée : un round seulement (Triste)

Le vétéran subit 11 dégâts.

Nouveau round.

Sigrid balance poignard d’ombre sur celui qui te fait chier : 12, ça passe
Tu sors ton pistolet et lui tire dessus à bout portant : 17, il évite le premier tir.
Il tente de te suriner : 19, non
Deuxième tir : 14, à bout portant ça passe, un type de mort.

4 bubons sortent de l’officier meurtri qui charge dans votre direction.

Kurt tente une attaque : 16, ça ne passe pas.

Attaque : 11, il te surine bien.
Tu tentes de parer avec ton bâton : 16, échec.

Tu te manges des dégâts : 33 PV de retirés, il t’en reste 62.

Sigrid incante un truc plus costaud.

Oswin et Waldo terminent d’ouvrir grand les portes, se retournent et te rejoignent.

Tu vomis au visage de l’officier : 13, ça passe.
Esquive : 6, il évite les dégâts.

Nouveau round.

Tu incantes.

Le vétéran tente de te buter : 16, échec.

Sigrid incante.

Waldo et Oswin chargent.

Trois types en face chargent.

Quatre Nurglings apparaissent dans leur dos et chargent.

Irmfried tire : 5, headshot, un ennemi de retiré.

Énorme choc en plein milieu d’un endroit confiné :
Charge d’Oswin et Waldo : 11 et 10. ça passe pour Waldo.
Charge des deux gars en face : 18 et 18, ça passe pas

Sigrid balance « Strangulation » : 2, réussite
Tu balances « Fontaine putride » : 11, réussite

Vous massacrez trois personnes d’un coup à vous deux, la vie est géniale.


Vous continuez tous ensemble dans la cour intérieure avec Irmfried en appui-feu. Il n’y a pas d’ennemis, et vous entendez toujours de gros bruits de combat venant de la porte-ouest.

Alertés par les tirs et les cris, cinq guerriers sortent d’un corps de bâtiment tout en armes.

Sigrid incante
Tu incantes

Waldo, Kurt et Oswin vous couvrent chacun avec une posture défensive

Les quatre petits Nurglings se jettent tout vite sur l’ennemi

Irmfried tente un headshot : 10, tir en pleine tête, un ennemi de moins.

Charge des quatre abrutis : 6, 14, 5, 6, joli
Charge des quatre petits Nurglings : 9, 4, 2, 15, joli aussi

Sigrid et toi incantez à nouveau.

Irmfried recharge.

Nouveau round.

Attaque des quatre abrutis : 12, 17, 2, 9, un peu moins joli
Deux parades de Nurglings : 1 et 20.
Un Nurgling a le droit à une riposte : 19, il en fera rien
Un autre a le droit à une contre-attaque : 11, l’ennemi n’en fera rien

Attaque des quatre Nurglings : 12, 14, 19, 1
Un seul Nurgling a le droit de confirmer : 1
Il a le droit de confirmer à nouveau : 14
Le mec a le droit de parer la première attaque : 19, il pare pas

Trois Nurglings qui n’ont pas fait assez de dégâts me roulent un jet d’INT : 8, 7, 9, ça vaaaa. Aucun ne subit trop la réalité matérielle et ne sont donc pas dissipés.

Sigrid balance « Strangulation » sur trois des quatre mecs : 6
Et tu balances « Infestation de Nurgling » sur un mec : 6 aussi, génial.

4 nouveaux bubons apparaissent.
Les Nurglings sont maintenus à la réalité grâce au déchaînement de magie.

Un pauvre type tente de fuir : 10, il réussit à courir plus vite que les deux Nurglings qui le poursuivent avec leurs petites pattes.

Les Nurglings prennent méthodiquement le temps de massacrer tous les survivants maintenus au sol, je vais même pas m’embêter à faire des résolutions de dés.

De l’ouest, un groupe de quatre guerriers arrive en courant. Visiblement, les Stryganis ne s’en sont pas bien sortis…

Tir précis d’Irmfried : 5, headshot dans l’un d’entre eux, mort instantanée.

Six Nurglings se replient et courent barrer le chemin aux renforts.

Tu incantes à nouveau.
Sigrid incante à nouveau.

Charge des trois types : 14, 18, 5
Charge des Nurglings : 11, 8, 6, 17, 14, 18
Quatre Nurglings me roulent des jets d’INT : 3, 8, 12, 12 → deux d’entre eux subissent des pertes de PV. Les Démons n’ont pas à rester dans notre monde, triste vortex de chiottes magique…

Irmfried recharge.

Incante.
Incante.

Combat :
Stirlander : 12, 16, 1 → 16, pas confirmé
Parade : 14, échec
Un Nurgling est tué de façon particulièrement gore
Nurglings : 4, 17, 20, 3, 8 → un a le droit à une riposte → 4, un autre Nurgling est tué de façon particulièrement gore
Parades des trois qui sont passées : 6, 3, 17
Un autre Nurgling est tué de façon particulièrement gore

Reste trois Nurglings très très affaiblis qui barrent le chemin. Votre sacrifice ne sera pas en vain.

Sigrid balance : 18, ça passe pas
Reinhard : 6, oui oui oui

Irmfried : 1, réussite critique. Headshot d’un des sbires.

5 bubons explosent. À peine des Nurglings meurent, de nouveaux rejoignent…

Le dernier fuit : 16, pas assez vite. Les Nurglings l’arrêtent et le massacrent.

Oh, mais qui voilà ?

Un lion surgit des décombres. Les Stryganis sont bien passés !


Des pas lourds, la terre tremble…

Les Hommes-Bêtes sont là.

Les Stryganis n’ont aucune envie de te trahir. Pas maintenant qu’ils se rendent compte de l’allié qui est de ton côté.


Récapitulatif total des forces des Hommes-Bêtes :
— Un maître de la Harde (Gor rang 4)
— Un minotaure (Rang 3)
— 6 Bestigor (Gor rang 3)
— 12 Gors (Rang 1)
— 20 Ungors (Rang 1)


Cela devrait être amplement suffisant pour anéantir l’ennemi qui est à l’intérieur des caves.

Normalement.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

« Aïe ! »

En jouant avec les mourants, un des Nurglings m'envoie un bras dans l’œil. Littéralement. Un bras entier, détaché du reste et à moitié fondu par l'acide. Ils sont taquins ces petits démons. Je réponds d'un ton attendri à celui qui babille d'inquiétude :

« T'inquiète pas mon bébé, c'est rien. »

Rassuré, il retourne faire ses pitreries avec ses copains. Là ils font une espèce de danse avec les boyaux du pauvre type comme avec l'arbre du mois de Sigmarzeit. C'est adorable.
J'observe de plus près le bras qu'on m'a lancé. Il s'est désagrégé si fort qu'on voit les os des doigts. Je sais pas pourquoi j'ai ramassé ce truc. Ça fait si longtemps qu'on est en train de tuer des mecs que je deviens zinzin, probablement. Ma gorge me brûle d'avoir prononcé autant de langue noire. Il y a tellement de Dhar aux alentours que j'ai l'impression de regarder le monde à travers un vitrail dans les nuances de vert.

Je secoue le bras que je tiens en direction de Sigrid pour lui faire un coucou. Elle a bien bossé.
C'est à ce moment là que les stryganis se pointent. Merde, ils ont survécu ceux là ! Gurbanguly me provoque, il me demande de passer devant d'un ton qui indique la fourberie évidente. C'est vrai, j'y ai pas pensé, mais la salope vampire avait annoncé des saloperies dans la grotte où on s'apprête à entrer. Elle a parlé de gens qui continueraient à la servir même morts. Je sais pas exactement ce que ça implique, et j'aurais aimé mourir sans le savoir, mais bon. En tout cas Gurbanguly me prend pour un con.

On commence tous à se remettre dans la fureur du combat, je suis déjà en train de rassembler mes forces...
Les hommes-bêtes !

Je les avais presque oublié, ceux là. C'est qu'on est dans un moment légèrement intense, ça fait des plombes que je tue à vue des soldats entraînés et déterminés, forcément je suis coincé dans l'instant présent. Pourtant, une harde d'hommes-bêtes ça a tendance à marquer les esprits. Le minotaure, surtout. Je connaissais le mot, mais avoir un pénis de la longueur d'un torse humain au dessus de la tête c'est une expérience qui dépasse le langage. Je dis au strygani :

« C'est mes copains. »

Puis je fais une petite tape maladroite sur la cuisse du monstre gigantesque (seule partie de l'animal que je peux atteindre sans sauter). J'aurais aimé une claque virile et assurée, mais le courage m'a manqué. Je suis déjà surpris de pas avoir fini en pâté pour bouc nudiste avec ce seul geste. Le grand machin reste immobile, contemplant calmement la scène de ses pupilles en forme de fente de boîte aux lettres. Je dis à Gurbanguly avec un grand sourire :

« Après toi, mon beau. »

Puis comme je n'ai pas la science subtile du strygani pour les provocations, je me contente de m'agripper l'entrejambe avec le bras squelette que je tiens encore, en tirant la langue.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Gurbanguly était bouche bée. Les yeux vides, le torse se bombant et se rétractant avec chacune de ses respirations saccadées — la présence soudaine des Cornus le mettait très, très mal à l’aise. Déjà, ses sbires avaient cessé de bander leurs frondes. S’il avait pensé trahir Reinhard dès maintenant, l’envie lui était passée…

Ignorant tant le lion que ces humains sans intérêts, une ancienne connaissance de Reinhard s’approcha. Granthor, maître de la harde des Museaux-Annelés, avait revêtu sa plus belle armure d’anneaux de maille fendus et sa brigandine puante au cuir séché. Il s’approcha du Pestilent, frotta un sabot au sol, souffla de son groin marqué d’un anneau, et grogna.

« Nous obéir toi, Pestilent.
NOUS TUER POUR NURGLE ! »


Et derrière lui, les bêtes, grandes comme petites, levèrent leurs lances, frappèrent leurs écus en bois à la souche pourrie, et ils se préparèrent tous à partir en guerre.

Kurt et Oswin souriaient de grimaces bien mauvaises. Avec son tromblon, le dément se chargea de la traduction des ordres pourtant bien clairs de son boss. Les Stryganis, après avoir échangé des regards entre eux, décidèrent de se mettre en rang devant la porte qui menait au sous-sol.

Le temps qu’Irmfried descende de sa tour et revienne, les Nurglings, qui n’étaient plus excités par les vents de magie, furent petit à petit dissipés dans des petits rires, éclatant un par un au cours de leur danse fort joyeuse. Waldo attrapa le pistolet partiellement déchargé de son maître, et lui rendu l’arme avec les deux canons déchargés maintenant remplis de poudre et d’une balle. Les Stryganis, eux, préparèrent leurs torches et leurs lanternes. Et finalement, en ordre de marche, il y eut un volontaire parmi eux pour être le premier à descendre les marches en pierre qui menaient au sous-sol.


Et la curée pouvait commencer.


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Au début, tout ressemblait à un mausolée de noble — chose que Reinhard n’avait en fait jamais découvert de toute sa vie. Les escaliers menaient à une pièce sous la terre, où la pierre avait renforcé la roche. À droite, et à gauche, on découvrait d’immenses dalles de granit, de la talle de cercueils, sur lesquels se trouvaient gravés des gisants en partie détruits ou lézardés par les affres du temps. Des dames en robe les mains liées devant elles, ou des preux chevaliers en armures anachroniques serrant leurs épées contre le torse. Au plafond, un vieux chandelier ne serait plus, comme les encensoirs qui reposaient sur de longues chaînes qui donnaient une ambiance sale et dure à tout ce lieu. On avait représenté Mórr sous la forme d’un grand épouvantail squelettique, portant une faux contre son épaule, avec des inscriptions écrites un peu partout, assez effacées par la sédimentation.

Pourtant, les Stryganis s’enfoncèrent, illuminant faiblement le tombeau à la lueur de lumières d’huile ou de bois brûlant qu’ils tendaient au bout du bras.
Au fond du tombeau, il y avait un grand trou dans le mur, et des pioches par terre, et de la charpente neuve pour soutenir le plafond.

Gurbanguly avait expliqué que la grande dame noble était une archéologue. Elle avait trouvé quelque chose là-dessous.
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L’air était devenu léger et froid. Les bruits de pas se réverbéraient avec un grand écho. On entendait le grognement des Ungors résonner à travers la vieille pierre. Et puis, il y avait ces petites statues, étranges, que Reinhard n’avait jamais vu qu’importe où dans tout Altdorf. Sigrid avait des gros yeux écarquillés, et regardait partout comme une chouette.

« C’est grand… Tout ça dans une falaise ? Bon sang, ça a dû prendre des siècles de creuser tout ça ! »

L’entrée était large. Assez pour pouvoir marcher à trois côtes-à-côtes. Aucune trace de la dame et des militaires qui l’avaient suivie.

Du moins, pour la trentaine de premières mètres…

L’entrée se mit à zigzaguer très légèrement, d’abord à gauche, puis à droite. Et alors qu’ils quittaient le boyau pour entrer dans une sorte de grande caverne, il y eut soudain du bruit.
Un des Stryganis hurla quelque chose dans sa langue natale, un cri de peur et d’avertissement.


Les mercenaires avaient installé un canon en haut d’un renforcement de la caverne. Et elle tira de la mitraille, une centaine de petits projectiles tranchants qui passèrent à travers la colonne de tête.

Le plomb traversa le corps des humains en tête, les transformant en fromage Parravonais : des centaines de trous à travers leurs corps et leurs vêtements, si bien que la lumière passa au travers. Sans perdre aucune vélocité, les mêmes morceaux de plomb chauffés à blanc se dispersèrent, grattèrent la roche, mutilaient des cuisses, et provoqua panique et hurlement dans la bande.
Il était heureux que Reinhard ait ordonné à ses alliés les moins fiables de passer devant… Ils venaient de servir de chair à canon littérale.

Gurbanguly hurla des cris incompréhensibles, dans son dialecte de chez lui, et voilà que les Stryganis, loin de reculer se culbuter aux Hommes-Bêtes derrière eux, chargea tout droit. Irmfried, qui avait reconnu le tir, se mit à crier à tue-tête, pour se faire entendre au-delà des acouphènes qui venaient de perturber l’ouïe de tout le monde :

« COLLEZ-VOUS AUX CÔTÉS ! PUTAIIIN ! »

Hommes comme Bêtes se pressèrent sur la roche. Les Ungors, armés d’arcs ou de javelots, s’avançaient un peu pour tenter d’attaquer le promontoire ; à côté du canon en train d’être rechargé par des servants, les mercenaires leur rendaient la pareille avec leurs propres flèches…

Agenouillés dans un coin, Reinhard et ses propres cultistes attendaient des ordres. Irmfried se trouva être le plus observateur et le plus expérimenté de la bande…

« Chiotte ! Un putain de canon !
Ils doivent avoir des soldats juste derrière ! C’est fait pour nous bloquer ici et nous massacrer petit à petit !

– Ils essayent de gratter du temps !
– Pas le choix, va falloir neutraliser ce canon, autrement les Hommes-Bêtes vont juste être déchiquetés petit à petit ! »

Au bout d’une petite trentaine de secondes, les survivants chez les Stryganis accomplirent une action salvatrice :
Ils venaient de lancer une bombe fumigène sur le promontoire, empêchant les archers de tirer précisément au milieu du boyau.

Ce fut Reinhard qui donna ses ordres : il souhaitait charger vers la couverture que venaient de découvrir les gitans, et pour cela, il avait besoin que des Gors l’accompagnent.

Utilisant ces Hommes-Bêtes sans aucun remord, les cultistes foncèrent derrière leurs corps mutés. Les traits volaient, d’un côté et de l’autre, et plusieurs des Gors furent truffés par ces projectiles dardés. Mieux eux que Reinhard…

Finalement, arrivés tout au bout, ils glissèrent rejoindre Gurbanguly et ses survivants — parmi eux le lion Kaliko, qui grognait sous sa maîtresse.

« Vous avez un plan pour se débarrasser d’eux ?! »

Le Grand Coësre guida ses sbires. Et alors que lui et Sigrid accumulaient de la magie, les Nulners sautèrent sous le promontoire, utilisaient des petits briquets pour allumer leurs petites grenades incendiaires, et les envoyèrent au-dessus…

Un triple éclair de feu plus tard, et la fumée blanche se dissipa pour en montrer de la noire. Le canon ne pouvait plus être rechargé.
Sigrid et Reinhard finirent d’incanter en même temps, déchaînant la magie autour d’eux. C’était une sacrée recette pour une tempête d’Aethyr, mais les deux, minés par l’adrénaline du combat, déchaînèrent l’occulte.

Le promontoire neutralisé, les Gors pouvaient charger tout droit, directement dans le tas de soldats qui, fort professionnels, maintenaient la ligne avec des lances et des épées.
Sang, meurtre, tapes, tailles, une sorte de mêlée de soule mortelle et sanglante se déroula au milieu. Les Stirlanders maintenaient leur avantage, jusqu’à ce que, du promontoire, une demi-douzaine de Nurglings hilares réapparurent pour bondir dans leurs rangs.

Reinhard courut rejoindre les Gors poursuivant les Stirlanders. Aucun ne prit le chemin de la cave qui menait à gauche. Tous, en revanche, fuyaient dans la direction droite.

Le sixième sens du Coësre s’agitait, en même temps que celui de l’Umbramancienne.

Il n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passer au fond de la cave…
…Mais c’était en train de tordre la fabrique de la réalité elle-même.
Jet de discrétion des Stryganis : 20, échec critique. Tant pis pour eux.
Jet d’observation des servants du canon : 13, un peu en retard, mais avec le critique des Stryganis, y a pas match…

Jet de tir du canon : 9. Parfait.

2 Stryganis sont tués immédiatement sur le tir.
4 Stryganis derrière sont grièvement blessés et à terre.
Gurbanguly et Stanka sont blessés.
Le lion Kaliko n’est pas touché.

Gurbanguly et Stanka chargent tout droit en avant vers une couverture !
Les 4 autres tentent de se relever avant et veulent les imiter.

Tir des archers : 19, 5, 14.
Deux flèches touchent de façon randomisée ; Un strygani se prend les deux, mort.

Nouvelle salve pour les trois Stryganis à terre qui doivent encore se lever : 20, 13, 4. Un strygani meurt.

Gurbanguly, Stanka, Kaliko et deux Stryganis sont les seules de l’équipe Strygani encore en vie. Ils se mettent à couvert.

Deux Ungors sont en position de tirer des flèches : 6, 15. Malgré les bons jets du premier, c’est pas suffisant.

Le canon recharge.

Nouveau round.

Cinq Ungors sont en position de tir face à trois archers :
Aucun tir efficace chez personne. Les flèches servent surtout à interdire les déplacements…

Gurbanguly utilise sa fronde pour lancer une bombe fumigène : 8, c’est réussi !

Le canon et les archers sont enfumés, ce qui réduit leur précision. Comme ils tirent au milieu d’un couloir, ils sont quand même sûrs de toucher, juste, ils peuvent pas savoir quand quelqu’un se déplace.

Vu avec toi en direct :

La Strike Team Reinhard se déplace à toute vitesse avec des Gors pour servir de boucliers humains.

Tir des archers : 15, 1, 15 → un Gor est grièvement blessé
13, 8, 19 → un Gor est très légèrement blessé
5, 10, 8 → deux Gors sont légèrement blessés.

La Strike Team Reinhard atteint la position des Stryganis.
Tu commences à incanter un sort.
Sigrid commence à incanter un sort.
Tes sbires vont tenter de lancer des cocktails molotov.

Tir des Ungors : Deux archers Stirlander sont touchés.
Tir des archers : Personne de plus n’est touché.

Nouveau round.

Jet de tir très difficile pour lancer :

Irmfried : 13 → Cocktail molotov peu efficace.
Oswin : 14 → Pareil
Waldo : 3 → Yes ! Yes ! YES !

Le cocktail molotov touche le canon. Les servants doivent reculer et sortir des couvertures pour éteindre l’incendie.

Tir d’opportunité de deux archers Ungors : 2 et 1, sacrés jets ! Un servant est tué par une flèche, un autre s’effondre, grièvement blessé.

Jet de magie de Reinhard : 2 !
Jet de magie de Sigrid : 1 ! Bordel !

Les trois archers sont tous étranglés par le sortilège de Sigrid ; Les archers peuvent tenter de se dégager : 1, 13, 16 ; c’est le cas sans problème de l’un d’eux, plus compliqué pour les autres.

Les Hommes-Bêtes profitent du répit pour charger comme des tarés les fantassins Stirlander qui bouchent la voie !

Charge de six gors en plein dans la mêlée : 16, 13, 6, 19, 10, 20. L’un d’eux glisse et est piétiné par ses camarades (Perte de PV), les autres foncent à l’intérieur et commencent une grosse mêlée de fous furieux.

La Strike Team Reinhard se déplace sous le promontoire où se trouve le canon.
Gurbanguly lance une grenade par-dessus : 15, elle fait rien à part plein de bruit et secouer des choses.

Nouveau round.
L’archer solitaire encore en vie…
Fuis.

Des Gors rejoignent la mêlée, qui commence à grossir pas mal.

Jets de combats successifs : Plutôt égal. C’est très bouché.

Nouveau round :

Pareil.

Un des servants de canon éclate. 5 Nurglings sortent de ses bubons et sautent du promontoire pour se jeter dans la masse de fantassins.

Jets de combats successifs : Deux Gors sont tués. Les Stirlander sont ou blessés gravement, ou fuient en pure peur panique.

Ils se dirigent tous à droite ; Aucun ne prend le chemin qui mène à gauche.

Sens de la magie de Reinhard : 7.

Tu n’as aucune idée de ce qu’il y a à gauche, mais à droite c’est de l’énorme putain de magie.

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Les nurglings recommencent à s'évaporer, la fumée du canon et des grenades incendiaires à se dissiper. La puissante magie qui m'avait possédé me laisse un peu ivre, titubant. Je cligne stupidement des yeux pour voir non pas les filaments de Dhar, mais le monde réel, beaucoup moins intéressant. Je n'ai jamais eu l'occasion de me faire une opinion sur le sujet avant, mais je n'aime pas les tunnels mystérieux dans la montagne. Tout y est mort et sec depuis beaucoup long longtemps, l'air sent la poussière et il y fait froid.

Le feu s'est vite éteint, faute de combustible. Je détourne les yeux des cadavres mutilés par les nurglings, hésitant entre le dégoût et la joie. Ils sont vraiment morts salement, et le meurtre me laisse encore des sentiments contradictoires. J'aime certains aspects et pas d'autres, comme les hurlements de souffrance. La douleur physique dues aux blessures ne fait pas parti du domaine de Grand Père, je n'ai donc pas de passe-droit dessus. Je détourne aussi mes yeux du canon, dans l'état de sensibilité magique dans lequel je me trouve, cette énorme masse de métal me met mal à l'aise.

Pensons à la suite de l'aventure.
Le couloir de droite m'attire irrésistiblement. Au milieu des pierres grises, de la fumée grise, des gens gris, la magie qui s'en dégage scintille de mille couleurs. Je grogne en direction de Sigrid, seule interlocutrice valable en cet instant :

« Ça sent fort. 'sais pas ce que c'est. »

Je l'ai sentie déchaîner sa magie à coté de moi, c'était très agréable, ça m'a donné une impression d'intimité que je n'avais jamais eu. Elle utilise encore des façons de sa vie d'avant chez les coincés du cul des Collèges. Il faudrait que je lui apprenne comment il faut faire, la visiter dans ses rêves pour lui montrer. Je chasse ces réflexions ; j'ai plus urgent à gérer et il y a tous les autres non-sorciers à qui je dois dire quoi faire.
Je crie en direction des Stryganis et du lion :

« TIREZ-VOUS ! Tout ce qui sent fort est pour Grand Père. »

Je pourrais annoncer à Gurbanguly qu'il sera bientôt dans le Jardin, que j'enfoncerai mes bras dans son cadavre putréfié et laisserai mes mouches pondre en lui, mais pour quoi faire ? Je veux juste ne plus les avoir dans mes jambes. Après cette débauche de magie, je n'ai pas vraiment envie de m'encombrer la tête avec de petits ressentiments et de nouveaux meurtres, je veux juste ne plus avoir les intrus dans les jambes.
Comme si le problème était définitivement réglé, je me tourne vers mes collègues :

« On va à droite, quoi qu'il se passe d'important ça sera par là. Préparez vous à foutre le feu à des putain de morts-vivants. »

Je ne sais pas ce qui nous attend. Des créatures plus ou moins humanoïdes qui veulent me tuer, j'imagine, c'est toujours comme ça.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
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Pourriture de Neiglish : Porteur sain
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- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La hanse accompagna Reinhard approuva ses ordres par des hochements de tête bien solennels. Gurbanguly, blessé avec ses sbires Strygani, le dévisagea et grogna, l’air de dire, « ainsi soit-il ».

Quant aux Bêtes…

C’est à peine si elles avaient écouté leur chaman de pacotille.

Granthor était tranquillement en train d’achever un archer en lui écrasant plusieurs fois le crâne avec son gros sabot. Le cuissot poilu couvert de sang, il renifla de la morve dans ses gros naseaux, leva son arme, et se mit à rugir comme un demeuré, sa voix bovine éclatant dans un écho une invocation en langue noire qui ressemblait à une prière de bébé :

« SANG ! MEURTRE ! SANG ! MEURTRE !
POUR DIEUX ! »


Et voilà que Gors et Ungors se ruèrent sur les traces des mercenaires en fuite. Une parfaite main d’œuvre sacrifiable.
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Le Coësre marchait tout droit avec son équipe constituée d’humains encore valides, tandis que les Bêtes le dépassaient un par un à sa gauche en l’ignorant. Plus ils remontaient le long du boyau de terre, plus on pouvait entendre au loin, réverbéré par la roche, des bruits de combat, des chocs de lames, et des cris gutturaux avec des cordes vocales normales ou démoniaques. On découvrait du sang sur les parois, et, au fur et à mesure qu’ils remontaient, un cadavre d’archer aux vêtements dégoulinant de sang et la tête arraché, puis plus loin, un Gor en train d’agoniser sur le côté, les côtes ouvertes et écartées.
Mais ce n’était pas tant cette orgie de violence qui occupait la tête de Reinhard. C’était plutôt la magie.

Il comprenait un peu mieux ce qui était en train de se passer. Il sentait comme… Un courant d’air chaud. Comme si tous les vents — Ulgu, Aqshy, Chamon, peu importe — étaient absorbés et attirés par la caverne, et filaient à toute vitesse, à travers la surface, les catacombes, les peaux et uniformes des militaires, et volaient à ses pieds et devant ses narines pour s’enfuir. Quelqu’un était en train d’appeler à lui tout ce qu’il pouvait trouver d’ésotérique. Quelque chose, ou quelqu’un, voulait comme avaler l’univers.
Les sens humains du Nurglite, eux, étaient tout éveillés. Au départ, il ne pouvait percevoir l’univers que par la lueur des torches et lanternes que venaient d’allumer Oswin et Irmfried. Mais petit à petit, ses yeux se mirent à s’adapter à l’environnement, alors qu’il n’était pas véritablement devenu nyctalope. Une sorte d’aura bleutée se mettait à servir à créer un peu de lumière, et il pouvait maintenant distinguer les stalactites qui perlaient au plafond et sur les côtés.

« Qu’est-ce… Qu’est-ce qui fait cette lumière ? », demanda Waldo, la voix tremblante.
« Des lucioles. On dirait… Des putains de lucioles ? »

Reinhard n’avait pas trop de moyen de mieux décrire ce qu’il voyait qu’Irmfried. Oui. Au milieu des petits trous de la roche, des sortes de minuscules bestioles volantes se camouflaient un peu partout, et brillaient avec cet air bleuté. Les mouches du Nurglite s’approchaient, tentaient de les coloniser, et, une par une, elles étaient comme grillées, comme de la viande qu’on met à rôtir.

Ils passèrent dans un escalier. Pas difficile de se tromper de chemin et de se perdre — il fallait juste suivre le sang et écouter les cris, et enjamber une jambe d’Ungor arraché puis un bouclier de mercenaire qui avait été abandonné par son propriétaire.

Le boyau s’élargit. Le plafond se mit à fuir loin au-dessus d’eux, pour au final être aussi lointain que la travée d’une cathédrale. Les parois de la roche se mettaient à devenir étranges — le calcite était mélangé avec de la pierre de construction, et on pouvait maintenant voir des sortes de statues qui auraient été comme absorbées, avalées à moitié avec le temps par la sédimentation… Et aussi, par la magie. Reinhard pouvait voir des hommes et des femmes habillés comme il n’avait jamais vu des humains habillés ainsi — et pourtant il avait déjà vu une statue de chevalier de Bretonnie. Des sortes d’hommes pieds-nus, en robes, et portant des boucles d’oreilles, ainsi que des femmes au crâne rasé. On décelait à peine des inscriptions, dans un alphabet que le magicien ne parvint pas à déchiffrer — ce n’était ni du reikspiel, ni des runes du Chaos.

Mais tout ça n’avait aucune importance comparé à la chose la plus présente autour de lui.

Une voix se mit à parler dans son crâne.

Une grosse voix d’homme, lointaine, grave comme celle d’un baryton.

« ⲀⲨⲰ ⲘⲠⲢⲢϢⲠⲎⲢⲈ ⲘⲠⲀⲒ ϪⲈ ⲞⲨⲚ ⲞⲨⲞⲨⲚⲞⲨ ⲚⲎⲨ ⲈⲢⲈ ⲞⲨⲞⲚ ⲚⲒⲘ ⲈⲦϨⲚ ⲚⲦⲀⲪⲞⲤ ⲚⲀⲤⲰⲦⲘ ⲈⲦⲈϤⲤⲘⲎ
ⲀⲨⲰ ⲚⲤⲈⲈⲒ ⲈⲂⲞⲖ ⲚⲈⲚⲦⲀⲨⲈⲒⲢⲈ ⲚⲘⲠⲈⲦⲚⲀⲚⲞⲨϤ ⲈⲨⲀⲚⲀⲤⲦⲀⲤⲒⲤ ⲚⲰⲚϨ. ⲚⲈⲚⲦⲀⲨⲈⲒⲢⲈ ⲚⲘⲠⲈⲐⲞⲞⲨ ⲈⲨⲀⲚⲀⲤⲦⲀⲤⲒⲤ ⲚⲔⲢⲒⲤⲒⲤ. »


Reinhard sentit une main le saisir ; Sigrid l’Umbramancienne avait les yeux révulsés en arrière, et un filet de sang qui coulait d’une narine. Elle s’accrocha au magus, tira la langue, et lui lécha sa joue gauche, ridée et crade.

« Si bien… Je me sens… Si bien… »

Et la voix recommença à parler dans les oreilles de Reinhard.
Mais cette fois, elle communiqua non dans sa langue inconnue, mais en reikspiel moderne totalement compréhensible.

« Soif.
J’ai.
Soif.
J’ai.
Soif.
Viens.
Offrir.
Ta.
Panse. »
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Ce n’était plus une caverne. On aurait dit un ancien temple souterrain, grandiose, caché là, au milieu d’une montagne paumée dans le Stirland. L’environnement était devenu gigantesque, illuminé, avec cette atmosphère générale de transe.
Reinhard avait suivi la magie comme le petit Poucet. Et maintenant, il ne voyait plus les Vents fuir, mais tourbillonner.

Les huit, ils volaient en l’air, au plafond, ils formaient comme une sorte de grand cercle agité qui se mettait à tourner, et tourner, et tourner en prenant de la vitesse, et de l’énergie. Et le cercle devint un circuit, comme des chevaux au galop, de quoi donner le tournis. Ils étaient petit à petit mélangés, pour petit à petit donner quelque chose d’immonde, et gluant, et noir comme de l’encre — ils étaient en train de se transformer en dhar, écrasés qu’ils étaient, tel des ingrédients au fond d’un mortier.

Au sol, c’était la guerre. Des mercenaires d’élite, armés de hallebardes et d’espadons, tout de plate vêtus, étaient en train de former une sorte de triangle — ils étaient en train de tenir à distance les Gors qui les chargeaient, sous les grands cris de leur capitaine que Reinhard avait pu croiser précédemment.

« TENEZ LA LIGNE !
COMPAGNIE, TENEZ LA LIGNE ! »


Les mercenaires ne tiendraient certainement pas longtemps. Mais malgré leur sous-nombre, ils ne manquaient ni de courage, ni de valeur, et ils étaient en train de taillader dans les Museaux-Annelés, les faisant chuter et reculer un par un.

Tandis qu’ils combattaient, Reinhard et sa bande qui se trouvaient tout en haut de ce grand temple, n’avaient toujours pas été repérés. Ils s’agenouillèrent tous, rechargèrent leurs armes et se préparaient, tandis qu’Irmfried offrait à son magus son fusil afin qu’il puisse voir ce qui était en train de se passer avec sa lunette.

Il y avait, tout au centre de cette cave, une pierre. Une sorte de grosse pierre noire et brillante.

La jeune femme en robe était en train de léviter au-dessus du sol. Portée par des rubans et des fils translucides de Dhar, elle était la responsable de ce bazar magique — c’était elle qui était en train de faire bouger les vents.
Elle semblait vouloir attaquer la pierre. Créer une sorte d’immense tourbillon qui allait pouvoir la fracasser, peut-être afin d’y découvrir quelque chose.

Et la voix recommença à parler.

« Soif.
Donnez-moi.
Du.
Sang.
Continuez.
Donnez-moi.
J’en veux plus.
Je ne dors plus.
Soif.
Je vais.
Me.
Réveiller. »


En contrebas, le Minotaure donna un gros coup dans le chef des mercenaires, qui parvint à dévier sa hache.
C’est là que Reinhard se mit à comprendre ce qui était en train de se passer.

Les lucioles bleues, tout autour de lui, dans la roche, étaient en train de boire le sang qui ne cessait de couler. Et plus quelqu’un était en train d’en verser, comme la grande bataille qui était en train de se déjouer en bas, plus quelque chose était en train de se passer…

Des choses dormaient dans la caverne. Et la caverne toute entière était en train de se réveiller.

« Je peux peut-être tenter de la tuer d’ici, mais y a quand même une sacrée distance.
Pas certain de réussir. »


Sigrid, elle se caressa le visage.

« Ils nous voient… Tu le sens, Coësre ? Écoute-les ! Y a des morts qui sont en train de revenir à la vie !
Il faut… Il faut qu’on ouvre cette pierre… Il faut, oui, il faut… »
Résolutions de combat entre les Gors et les mercenaires : Caché, c’est long et pas important

Jet de conscience de la magie de Reinhard : 8, réussite.

Jets de magie de la magicienne : 11, 8, 11.

Jet d’intelligence de Reinhard : 9

Tu comprends que le rituel se nourrit du sang qui est en train d’être versé. À chaque fois que quelqu’un dans la caverne perd des PV, le rituel continue d’être accomplit…
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Nous finissons par arriver dans une gigantesque grotte, plus grand que tous les bâtiments que j'ai jamais vu. On pourrait faire rentrer un temple tout entier sous la voûte sans toucher les bords. Il y a de nombreuses statues que je n'identifie absolument pas, mais ce n'est pas ce qui m'intéresse. Ici, la magie est encore plus forte, à en perdre la tête. Les Vents tournoient si vite entre eux, se mêlant, venant, reculant entre les mondes que j'en ai la nausée.

Waldo me lance un regard paniqué quand Sigrid se met à parler toute seule, à saigner du nez puis à me lécher le visage. J'ai moi même l'esprit qui commence à battre la campagne. Je ne pensais pas qu'un tunnel vide et froid sous la terre puisse contenir autant de Vents. J'ai l'impression de voir les statues bouger toute seule dans la lumière tremblotante qu'ils dégagent. J'essaie d'expliquer au pauvre garçon :

« Quelque chose là bas... de fort. Une voix d'homme très grave. Il a soif. C'est... plaisant. »

Il me lance un regard égaré mais je ne suis pas en mesure d'expliquer mieux, je dois lutter pour ne pas me rouler par terre. Plus nous avançons et plus la petite sorcière et moi gloussons comme des adolescents, nous mettant des coups de coude, montrant du doigt une hallucination particulièrement intéressante. Irmfried finit par me faire un geste agacé de la main pour me rappeler d'être plus discret. J'ai du mal à me rappeler pourquoi. Je ne suis pas un Magus assez expérimenté pour résister aux distractions de la magie. Je dessine dans les airs des signes étranges et inconnus de tous, inconscient du danger si il y en a un, comme un agneau qui joue dans son pré.

Quand nous arrivons à destination, je discerne à peine les hommes-bêtes et les soldats. Je vois la femme et la pierre. J'ai l'impression d'être dans un grand animal endormi qui rêve en agitant les pattes. Il va se réveiller. Les lucioles...
Je secoue la tête. Mes hommes attendent de voir ce que je veux. Je ne sais pas. Sigrid a l'air très motivée à réveiller l'homme assoiffé. Je suis plus hésitant, je lui réponds :

« Pourquoi réveiller les morts ? Ils doivent rester immobile et pourrir. »

Je fronce les sourcils. Nourrir les lucioles est une mauvaise chose j'imagine, mais comment calmer tout le monde sans violence ? C'est impossible. Les gens ne comprennent que ça. Je décide quand même d'envoyer un message à la femme qui lévite.
Jet MAG : 9
Je me décroche la mâchoire comme un serpent pour permettre à des milliers de mouche d'en sortir. Elles volent devant moi, prenant la forme d'un visage. Elles attendent mon message. Je leur explique :

« Pour la connasse volante : Arrête tes conneries, tout est à nous maintenant. »

Ça ne va sans doute pas la dissuader, mais j'espère au moins qu'une nuée de mouches dans le cul va la déconcentrer.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Les mouches bleues qui sortaient de la bouche de Reinhard par nuées entières volèrent en bourdonnant. Elles descendirent en piqué, puis virevoltèrent en formant comme des vagues. Elles passèrent bien au-dessus des têtes des hommes-bêtes comme des militaires en train de gaiement s’entre-tuer, et allèrent jusqu’au centre du cataclysme de magie.

La femme en train de léviter se tourna soudainement. Par quelle sorcellerie s’était-elle rendu compte de ce qui était en train de se passer ? Elle avait un magnifique sourire carnassier, tandis qu’elle se retourna, et cria un mot dans une langue fort étrange, qui parvint à remonter dans un écho spectral jusqu’aux oreilles d’un Reinhard pourtant bien éloigné de sa cible.
Mais elle ne parvint pas à balayer la nuée et lui extraire le souffle magique qui l’animait. Et elle dut subir la même chose que le magus de Nurgle avait fait subir à tant de victimes.

Bien droite au-dessus du sol, tout le monde pouvait voir le martyr qu’elle subit. Les mouches entrèrent dans son nez, dans sa bouche, ses oreilles, et, aussi peu élégant que c’était, sous sa robe. Elle s’écrasa au sol dans un hurlement strident qui se répercuta à travers l’entièreté de la grotte.

Lorsqu’elle leva une main pour attraper un morceau de pierre pour soutenir son corps, c’était une main couverte de griffe. Et une personne légèrement différente refit surface…
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Ses vêtements de garce noble étaient en lambeaux. Ses gants totalement arrachés. Tout ce qui lui restait de mondain, c’était sa chevelure rousse — le reste, c’était une créature pleine de violence, avec ces grands ongles acérés et ces yeux qui brillaient dans le noir.
Elle se mit à parler de la même façon que parlait le Bestigor.
Elle hurla en comprimant le diaphragme, afin de bien se faire entendre de la part du magicien qui venait de commettre une horrible insulte.

« EST-CE QUE C’EST UN DÉFI ?!
VIENS UN PEU ME MONTRER CE QUE T’AS DANS LE VENTRE, CHIENNE DE NURGLE ! »



Le défi était grotesque. Tellement trop évident. Le piège, gigantesque.

Mais le Grand Coësre adore les défis.

Reinhard se tourna vers ses camarades, et lança une seule phrase acerbe à ses fidèles :

« Tâchez de m’aider, bande de parasites. »

Et sans explication supplémentaire, il tendit ses mains pour exiger son matériel des mains de ses camarades, puis il se leva hors de sa couverture, et commença à incanter un puissant sortilège en hurlant de toutes ses forces.

Les vents tourbillonnaient ici — il n’avait qu’à ouvrir grand son sixième sens pour les absorber… Et les corrompre. Il avala tout, en même temps, au milieu du cataclysme, et rugit une logorrhée de mots impies pour leur donner de la force et du sens. L’Immatériel se mit à déchirer le Réel, et petit à petit, ses doigts commencèrent à se détacher, ongles, peau et os ensemble, et à se transformer en mouches.

Le sorcier se changea en nuée. Il leva son pied et jeta tout son corps dans le vide ; et avec un rire de grand-père facétieux, il fila tout droit vers son ennemi, outrepassant la terrible escarmouche sous lui, évitant sans aucune blessure les traits de flèches qui volèrent à travers lui dans une tentative de le séparer en morceaux.

Le monstre à la chevelure rousse releva bien vite le danger. Elle incanta, à toute vitesse, un sortilège d’une grande puissance, avec une langue étrangère qui ressemblait à s’y méprendre à celle qu’employaient les stryganis entre eux.
Elle claqua ses mains entre elles. Et une tête de mort brillante, toute bleue, vola et fila tout droit vers la nuée, en laissant derrière elle une traînée scintillante et argentée.

Sigrid hurla à s’en casser les cordes vocales une volée de mots : « Ksy’akral ! ». Et par on-ne-sait quelle puissance, elle parvint à vider la substance du crâne, et le réduire en poussière d’aethyr.

Reinhard vola au travers, virevolta au ras du sol, se scinda en deux pour dépasser la morte-vivante, et se reforma derrière elle.
Et c’était un Reinhard bien changé qui lui fit face ; le bâton d’incantation noué à une ceinture de cuir, une magnifique épée de capitaine d’infanterie dégainée, un pistolet de l’arsenal Richthofen de Nuln dans l’autre poing, le magus se prépara à se jeter sur son adversaire avec un seul mot à la bouche :

« Coucou ! »

Et il taillada l’air.

Les Vampires sont parmi les créatures les plus puissantes qu’il y a sur cette Terre. Elles ont été capables de vaincre des chevaliers du Graal, des lecteurs du culte de Sigmar, les plus grands héros des royaumes Humains, Nains et même Féeriques. Leur magie peut lever des armées, et l’Empire a tremblé plus d’une dizaine de fois face à des hordes sorties de Sylvanie ou des tombeaux des Monts-du-Milieu.
Peut-être que Reinhard Faul n’aurait jamais été assez puissant pour vaincre la femme qui se tenait devant elle dans un duel de magie, ou en lui laissant le temps d’appeler à elle des forces supplétives de ses Stirlander qu’elle pouvait forcer à servir — morts, ou vifs.
Mais Reinhard Faul avait décidé de jouer le jeu autrement. Il avait décidé d’abréger le combat tout de suite, en personne, comme un furieux.

Et elle allait lui rendre la pareille.

Elle évita le coup de l’épée « Agagaga » (Nom ô combien original choisi par Kurt le Dément) en courbant juste un petit peu son dos. Ça avait été comme fendre la mer d’un coup d’épée — aucun résultat. Avec un grand sourire élargi, qui allait presque d’une joue à l’autre, elle afficha ses canines effilées, et elle lui rendit le défi avec ses propres griffes.

Elle frappa à toute vitesse, droite, gauche, droite gauche. Le Coësre recula à chaque fois, sous la violence des coups, en manquant de trébucher à chaque instant. Elle tailla dans ses haillons, dans ses plaques de bois durci, puis dans le gras et la chair de son adversaire. Reinhard rugit, geignit, grogna. Une flaque de sang noirci dégoulina de ses membres sur le sol.

La Vampire n’avait pas besoin de reprendre son souffle. Elle ne souffrait d’aucun des handicaps humains qui peuvent exister dans une rixe ordinaire. Elle frappait juste comme une folle, prête à réduire le Nurglite en le râpant comme du frometon.

Reinhard disposait de son pistolet en main. Il n’avait quasiment aucune expérience avec les armes à feu, sauf pour les quelques entraînements d’Irmfried. Il savait au moins qu’il fallait pointer le canon, et tourner les canons avec un petit levier. Dans le doute et la panique…
La Vampire continuait de sourire. Elle glissa sous le pistolet avec un mouvement à droite. Elle se prépara à esquiver, à passer sous le Nurglite, et à profiter de leur contact trop rapproché pour lui sectionner le bras avec ses griffes — une attaque rapide et précise, imparable, inévitable, dès qu’elle aurait juste l’intervalle de secondes nécessaire à la manœuvre.

Il appuya sur la détente.
Une demi-seconde plus tard, une percussion entraîna l’inflammation de la poudre, et une petite explosion qui lui déclencha des acouphènes.
Une petite bille de plomb de 214 grains marquée d’un « R » s’éjecta hors du canon. Elle vola à une vitesse de huit-cent-trente pieds en une seule seconde ; et une seule seconde fut tout le délai accordé à sa trajectoire. Elle perfora net la gorge de la Vampire, brisant les os de sa nuque, et faisant voler un geyser de sang.
Mais la Vampire bougeait encore.
Reinhard tira très légèrement avec son majeur sur le levier. Le canon glissa à quelques centimètres sur la droite, et un nouveau canon se présenta devant le chien qu’il fallait amener vers soi avec le pouce — une manœuvre évidente qui ne prenait qu’une minuscule seconde, mais qui semblait durer une éternité.
Les bottines de la Vampire glissèrent au sol, projetant des petits graviers.
Reinhard pressa la détente.
Une deuxième explosion encrassa toute la chambre. Elle envoya une autre balle, pour faire un trou d’un diamètre de 13mm dans l’omoplate. La bille brisa des os, et envoya des déchets dans l’air, une sorte de poussière fine qui se perdit derrière dans les centaines de mouches qui entourraient les deux combattants.
La Vampire leva sa main, en criant du fond de son cœur inerte.
Reinhard appuya sur le levier, et pressa la détente.
Cette fois-ci, la succession de tir fut trop forte pour son bras inexpérimenté. Le recul le dévia vers sa dextre. Une petite étincelle gagna sa manche droite, et commença à l’enflammer. Le tir finit de le rendre sourd.
La balle atteint le bas-ventre de la Vampire, qui s’élançait en avant.
Reinhard replia son poing vers lui, colla son coude contre son abdomen. Il appuya sur le levier, leva le chien, et, tira.
La balle passa à travers la rotule avec une vitesse de l’ordre du supersonique — et déchira des tendons avec un laps de temps de l’aire de l’infinitésimal.
Elle fut projetée à terre, glissa en manquant sa réception, et roula par terre sur le côté.

Reinhard tenta de tirer une cinquième fois, juste par pur stress et nervosité…
…Et l’arme s’enraya net. Le levier refusa de tourner le cinquième canon.

Et voilà que le Nurglite se retrouvait là, les yeux écarquillés, la bouche ouverte, haletant, couvert de sang, le pistolet hors d’usage fumant, le nez reniflant cette odeur puante de salpêtre. Il remarqua à rebours qu’il était en train de brûler. Mais il continua de regarder la Vampire.

Elle se courbait par terre, roulait sur le dos, et leva une de ses griffes — de quoi faire sursauter le bougre devant elle.

« ATTEND !
La… La masse ! Tu pourras… Tu pourras pas la contrôler !
Laisse-moi le faire, laisse-moi… »

Avec son autre main griffue, elle était en train de secrètement incanter un sortilège.

Pourquoi tout le monde prenait Reinhard pour un être plus demeuré qu’il n’était ? C’était une grande insulte. Une pour laquelle elle devait payer, tout de suite.
Reinhard tira de sa poche une petite bouteille, et plaça le torchon imbibé sous sa manche.

Elle comprit trop tard.

« Non… NOOOOON ! »

Elle tenta de se lever sur sa jambe trouée. Mais trop tard.

Le cocktail Molotov éclata sur elle. Et alors qu’elle ne fut touchée que par un petit départ de feu, tout son corps se mit à prendre immédiatement, comme si elle était couverte d’accélérant — ou comme si elle était faite de paille.

Elle se mit à hurler strident, à se rouler par terre pour s’éteindre, de droite à gauche, en se cognant elle-même. Elle finit sur le ventre, à lever un bras d’apitoiement, avant qu’elle ne se transforme en un tas de chair calcinée.

La voix qui parlait depuis tout à l’heure rugit.

« NOOON !
C’EST INACCEPTABLE !
J’AI SOIF !
LAISSEZ-MOI BOIIIIRE ! »


Au plafond, un gros morceau de grotte se détacha et s’écrasa au sol. Le sol se mit à trembler. Et une main squelettique passa à travers le sol, avec cinq doigts blancs, osseux et poussiéreux.

Reinhard regarda derrière lui. Les Hommes-Bêtes étaient en train de terminer le ménage, en ayant buté tout ce qui restait de forces de mercenaires. La hanse du Grand Coësre venait juste de finir de descendre de l’escalier, avec armes et souffles coupés. Ils observèrent comment leur chef venait de terminer la curée.

« Faut partir ! Quoi qu’il se passe, ça pue ! »

Les vents arrêtaient de tourner ; mais l’air déteste demeurer inerte. Comme la foudre, il est compliqué de stocker de la magie.
Les lucioles bleues qui éclairaient toute cette grotte l’avalèrent comme on avale un café frappé à la paille. Et des choses étaient en train de se réveiller, détruisant toute la structure de tombeaux et statues encastrés au milieu de la sédimentation.

La pierre n’avait pas été ouverte. Et Reinhard ne trouva ni l’intérêt, ni le temps de l’étudier, ou de dérober ce que la femme rousse cherchait.

Alors, Reinhard s’approcha de son cadavre, lui donna un coup de pied dans son crâne calciné pour l’éclater et s’assurer qu’elle ne se relève pas — pas tout de suite, du moins — et il lui déroba ce qui n’avait pas été détruit durant l’incendie :
Un étrange petit miroir de courtoisie tout fendillé…

Et alors, rebroussant chemin avec les bêtes, ils pouvaient tous prendre leurs jambes à leur cou, et s’enfuir.

Jet du sixième sens de la Vampire : 5, réussite très large.

Elle comprend tout de suite ce qui arrive, arrête son rituel, et balance une dissipation dans les mouches bleues de Reinhard.

Elle a 15 en magie, et 3 en maîtrise de l’aethyr.
Elle dispose d’un artefact secret : « Miroir de la Damoiselle d’Acques », qui lui permet de dissiper un sort en retard et même lui rajoute un +4 pour ce faire.

Jet : 13, réussite de 9.
Ce n’est…
Pas suffisant. D’un seul point.

La Vampire reçoit un tas de mouches dans ses fesses.

Jet de résistance mentale : 5, ça va.

Elle demeure courageuse, même si elle est absolument enragée.
Elle révèle sa forme Vampirique et arrête son incantation actuelle.
Elle commence à incanter quelque chose d’autre.

Vu ta réaction IRL :

Tu décides de prendre ton épée, ton bâton et ton flingue, et tu vas l’affronter… En 1v1. Directement. Une putain de Vampire.

Putain de merde.

Pour te télyporter avec tout ton équipement, ça sera forcément un sortilège en version majeure — manque de pot, c’est aussi exactement ce que la Vampire est en train de faire, et elle a une initiative supérieure à la tienne.

Jet de magie de la Vampire : 19, échec. Ben voyons.
Jet de magie de Reinhard : 6.

Tu voles jusqu’à elle. Mais ça va mettre du temps.

La Vampire te balance le sortilège « Esprit d’Os » pendant que tu es sous forme de nuée.
Jet : 6, réussite de 12.
Sigrid tente immédiatement de dissiper.
Jet : 2.

Putaiiiiiiiin de meeeeeerde.

Sigrid te sauve la vie. Tu parviens à atteindre la Vampire sans encombre.

Tu te révèles et lui lance un énorme coup d’épée par surprise.

Jet d’attaque (Bonus : +4) : 9.
La Vampire tente d’esquiver : 5, bien assez pour elle.

Elle évite le coup sans aucun souci.

La Vampire se rue sur toi et tente de te larder la gueule à coup de griffes : 15, échec
Tentative de deuxième coup : 4, réussite
Tentative de parade de Reinhard : 11, échec

Tu perds 26 PV. Il t’en reste 36.

Vu ta réaction IRL : « Je lui vide le chargeur de mon pistolet en pleine gueule »

Bonus de TIR : À bout portant (+6)
La Vampire possède un don du sang, « Sang Vif ». Elle peut tenter d’esquiver chacun des projectiles de ton canon à -4 en INI.

Premier canon : 13, ça passe de 1
Esquive de la Vampire : 12, échec de 1.

Elle perd 41 PV. Il lui en reste 99.

Deuxième canon (+5) : 10, ça passe de 3
Esquive de la Vampire : 14, échec.

Elle perd 41 PV. Il lui en reste 58.

Troisième canon (+4) : 9, ça passe de 3
Esquive de la Vampire : 17

Elle perd 40 PV. Il lui en reste 18.

Quatrième canon (+3) : 5, ça passe de 6
Esquive de la Vampire : 18

Elle perd 34 PV. Il lui en reste… -16

Jet d’endurance de la Vampire : 20, échec critique.

9) La jambe est arrachée par la puissance du coup, tandis que le sang gicle à flots de l'artère sectionnée. Le personnage meurt au prochain tour.

Tu veux la meilleure ?

Ton dernier tir de canon, c’était un 19, un échec critique. L’arme aurait pu t’exploser en pleine poire, mais non.

Jet d’action discrète de la Vampire : 11
Jet d’intelligence de Reinhard : 10
Duel remporté pour Reinhard, qui avec 13 en INT est en fait super intelligent

Décision IRL : « Je la crame »

Fin du combat.

Le rituel n’a pas été accompli. Caephas est en colère.



Deux mois plus tard.
Tant promis et tant attendu, l’hiver était enfin là.

Le ciel était couvert de nuages blancs. Et des flocons commençaient à tomber sur les marais. L’eau de l’Aeh était terriblement froide, mais pas encore gelée — c’était salvateur, car un point d’eau était bel et bien ce qu’il manquait, au château de Langhagen.

La vieille bastide était comme ses villageois l’avaient toujours connue : désolée, au bord de la ruine, paumée sur son rocher à garder un trou paumé du Stirland. Un lieu qui était, il y a des siècles, stratégique et bien gardé. Et qui, aujourd’hui, n’était plus qu’un coin désolé et abandonné de l’Humanité.

Mais il y avait une différence, maintenant.

De la fumée sortait des cheminées.



Reinhard se reposait tranquillement dans le donjon. Il faisait chaud, ici, malgré la température hivernale dès qu’on mettait le nez dehors, notamment pour aller pisser. D’énormes quantités de stères de bois avaient été trouvées disposées un peu partout dans le fortin, et on pouvait à chaque heure entretenir un foyer pour avoir chaud. Le Grand Coësre était repu — il avait bien mangé, et il pouvait tapoter avec joie son ventre gros de viande. Parce que les soldats Stirlander massacrés avaient laissé derrière eux tous leurs vivres, et surtout, leur trésor.

Sigrid était bien vêtue, avec la garde-robe de la Vampire tuée ; elle était en robe noire avec des chaussures vernies flambant neuves. Elle s’approcha de la table remplie de bols et d’assiettes, et posa devant son maître un paquet de feuilles, avec, au-dessus de toutes les autres, un croquis de masse.

« C’est bon. On a l’histoire complète. Un bon gros gâchis, toute cette affaire.
Y reste à grailler ? »


Kurt, à l’autre bout de la table, lui envoya un bol qui glissa tout le long. L’Umbramancienne s’assit, et regarda Reinhard droit dans les yeux.
Elle avait changé d’apparence. La jeune fille avait la jaunisse — des yeux perlés de pus, et des boutons de fièvre sur ses lèvres. Mais elle semblait en forme. Et surtout, heureuse.

« Tout commence il y a plus de trois millénaires, à l’ère de l’Empire Strigoi, lorsque nos ancêtres vivaient encore de l’autre côté des montagnes. Les Strigoi étaient un grand Empire, une grande nation, étendue du côté du Col du Feu Noir.
– C’est de là que viennent les Stryganis ? »

Ebba avait ramené du vin millésimé à son maître. La jeune femme osait de plus en plus parler — il faut dire qu’elle n’était plus qu’une simple recrue dans la secte.
Tout Langhagen avait été recruté au cours des dernières semaines, après tout.

« Huh-uh.
L’Empire Strigoi a entrepris de grandes conquêtes, pour s’étendre. On raconte que les peuples sur lesquels ils régnaient, craignant les Peaux-Vertes, avaient décidé de prendre pour seigneurs d’immenses monstres maudits… Les Stryges.
C’est là que Caephas apparaît dans l’histoire. Un voïvode, c’était son titre. Il a mené une expédition au-delà des montagnes, pour trouver de nouvelles terres à piller, de grandes richesses et des esclaves à ramener à Mourkain, leur capitale.
Mais il est mort en chemin. Juste devant la région qu’on appelle aujourd’hui la Sylvanie. Et il a été enterré par ses fidèles, avec ses armes sacrées, dont cette masse. »


Elle tourna une page, pour montrer une lettre avec des mots à la jolie calligraphie.

« Parmi ses armes, il y avait sa masse. Un forgeron-sorcier l’avait bâti pour lui — une sorte d’ancêtre du Collège Doré, en quelque sorte. Elle a suscité de nombreuses convoitises, notamment celle de notre bonne femme.
D’après ce que j’ai compris, elle était une Vampire, mais pas comme les Stryges ; d’une lignée qui, pour une raison inconnue, déteste les Stryges. Elle devait vouloir s’emparer de la relique pour elle-même, mais au risque de réveiller Caephas lui-même. Elle semblait en avoir peur.
Elle s’est entourée d’une compagnie de mercenaires, qu’elle a payé avec énormément de l’argent — pas le sien. On le lui a confié. Elle désigne ses commanditaires par des messages codés, mais il semblerait qu’il s’agisse d’une sorte de Sororité, c’est comme ça qu’elle les désigne. Elle voulait agrandir son rang parmi elles, et ce devait être son dernier travail de sous-fifre.
Elle a mené les recherches archéologiques. Jusqu’à attirer la curiosité de nos amis Stryganis. »
Jet de résistance à la pourriture de Gurbanguly : 2.
Désolé.

« Quelle malchance qu’ils se soient tous enfuis… »

Heidemarie écoutait attentivement la discrétion, dans le dos de son maître.

« Ils voulaient réveiller Caephas. La Vampire voulait l’enchaîner. Le rituel avait pour but de libérer son arme, l’arracher de ses mains — mais si le rituel avait duré trop longtemps, le nouveau seigneur des Stryganis serait sorti également.
Aucune de ces deux issues n’a eu lieu. Maître Coësre a veillé à ce que ça n’arrive pas.
Et maintenant on est au-dessus de la tombe de Caephas, à passer nos journées à boire comme des trous et à faire n’importe quoi ! Quelle vie, pas vrai ? »


Heidemarie hocha la tête.

« Depuis que tes amis des Museaux-Annelés ont déguerpi, la région est devenue beaucoup plus tranquille. Il est heureux que nous soyons parvenus à corrompre tout Langhagen — nous allons pouvoir transformer tout l’endroit en lieu bien vivable. Ça sera une planque parfaite, bien à part du reste du monde, pour continuer nos affaires.
Dès que tu le souhaiteras, on pourra rentrer à Nuln.

– Mais ne nous pressons pas non plus. On a pas fini le dixième des bouquins de Mémé Gâteuse à lire…
D’ailleurs, toujours d’accord pour m’enseigner ce soir ? »


La porte du hall s’ouvrit. Du vent de dehors fit souffler le feu des bûches du foyer. On la referma bien vite, et on entendit des bruits de pas.

Irmfried Brandt claqua ses bottes couvertes de neige, et retira son écharpe pour dévoiler son visage rouge. Il tendit une lettre à Reinhard.

« Un batelier a déposé ça au village pour toi, ce matin.
On est plus tout à fait seuls au monde, maintenant. »


Heidemarie prit la missive. Ebba chassa les oreilles indiscrètes. Et la noble put alors faire la lecture, avant de remarquer quelque chose.

« La lettre est parfumée… »

Nuln, 23. Ulriczeit 2529.


Très cher Maximale ;

C’est avec un intérêt tout particulier, que j’ai eu vent de tes exploits dans le pas-si-lointain Stirland. J’ai pu entendre que, comme tu me le promettais, les flots des fleuves de l’Empire t’ont grandement réussi ! Mais comment pouvait-il en être autrement, de la part d’un homme entreprenant comme toi ?
Ainsi donc, tu es parvenu fort courageusement, à chasser une bande de brigands-péageurs de la Nattern, et tranquillement prospéré peu après Kemperbad. Soit ! Tu m’as toujours paru être un homme qui préfère les petits coins isolés au chahut des grandes cités.

Je dois pourtant nous faire du mal à tous les deux, et même si je sais que tu ne souhaites point l’entendre, il faut que je t’assure de mes émotions — tu me manques.

Les choses vont fort mal à Nuln. Quand tu l’as quittée, la cité aux cent cheminées était sonnée. À présent, elle est pleine de haine. La comtesse s’enferme dans son palais — si seulement elle est encore présente en ville ? Les malfrats s’entre-bastonnent chaque nuit dans la Faulestadt où tu as grandi, et la peur règne dans tous les esprits. Cette sordide épidémie, qui n’était qu’une minuscule inquiétude lorsque tu as filé, est à présent une véritable atrocité, qui ne laisse aucun répit au peuple.

Les Nulner ont désespérément besoin de quelqu’un pour les guider. Aussi, Maximale, je dois te demander un service…

Voudrais-tu t’engager en politique ?



Comme je payerais pour voir ton visage au moment où tu as lu cette phrase ! T’es-tu décomposé ? As-tu levé un sourcil intrigué ? Ou bien, même, as-tu éclaté de rire ?

Je suis pourtant éminemment sérieuse — tu sais que je n’aime point les paroles en l’air.

Depuis des mois maintenant, il n’y a plus de prévôt des marchands à Nuln. Mais la pression grandit, et il faut que quelqu’un soit désigné par le peuple. Les deux candidats qui luttaient pour la magistrature précédemment se sont tous les deux empêtrés dans les scandales — mon époux y est malheureusement pour quelque chose là-dedans, lui qui aime trop l’honnêteté — et à présent, il semble bien qu’aucun sauveur ne se trouve parmi la masse des Nulner pour les aider.

Tu viens de la Faulestadt. Tu es un illustre inconnu aux yeux de tous, mais tu sais quelle est leur façon de vivre, quels sont leurs désirs, et tu es quelqu’un si plein d’audace et tant entrepreneur. Je sais que tu as les épaules pour devenir prévôt.
Si tu le souhaitais, je te donnerais l’argent, et Assmus l’assise médiatique suffisants pour briguer un mandat.

Et j’aimerais tant te revoir. Il m’est si difficile de t’oublier.

Je sais que tu m’aimes. Et je sais que, juste par curiosité, tu répondras à ce message.

Ton Irène.

Et c’est terminé.

Au cours de l’aventure, tu as :

— Servi diligemment Nurgle, et sacrifié une prêtresse de Shallya.
— Obtenu la Pourriture de Neiglish
— Forcé une harde d’Hommes-Bêtes à t’offrir allégeance
— Enfermé le voïvode Caephas dans sa tombe une deuxième fois
— Anéanti toute une compagnie de militaires Stirlander
— Tué une Vampire
— Assuré la survie et la loyauté de la totalité de tes sbires.

C’est génial.

Tu gagnes en récompenses :

— 110 XP avec tes derniers posts
— 25 XP pour l’accomplissement de ton aventure
— 5 XP bonus pour l’excellent RP face à Sigrid et Irmfried — aucun des deux ne t’a trahi
— 10 XP pour avoir tué un Chamane rang 3 et une Vampire Lahmiane
— 25 xpM pour tes sortilèges + prime de fin de RP étant donné le temps que tu vas passer en big boss Nurglite
— +10 PdC de Nurgle pour le zèle avec lequel tu sers toujours le Pestilent à travers toutes les situations depuis un temps fou
— Un objet-relique, le Miroir Fendu de Lady d’Acques
— Un sortilège légendaire, Paludisme dévorant


On entre dans la toute dernière ligne droite de ton RP. Peut-être deviendras-tu mon tout premier PJ à finir et achever son récit.
Let’s go.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Pendant qu'Heidemarie prend la lettre, je m'étire avec le plaisir manifeste d'un chat, exposant mon estomac tendu. J'ai grossi depuis que je suis ici tellement on mange bien. Mes membres restent grêles, mais mon ventre est rond et mes bajoues tombantes. Ça me donne l'air plus vieux mais je m'en fiche. On est bien ! Malgré les dimensions gigantesques de la chambre de l'ancienne propriétaire, il y fait toujours chaud. Même avec des fenêtres ! C'est idiot, mais j'ai rarement vécu dans des lieux qui pouvaient se permettre du verre. Au mieux, c'était du cuir huilé tendu sur un cadre en bois. Je ne peux pas me lasser de regarder la neige tomber depuis l'intérieur de mon lit gigantesque.

On a aussi largement pillé les gardes-robes du château, ce qui donne un léger effet comique à nos assemblées. Les hommes ressemblent à des mercenaires grassement payés, avec leurs manteaux et leurs bottes tous coupés par le même tailleur, et les femmes... disons que les toilettes raffinée de feu notre hôtesse font leur petit effet au village. Je leur ai laissé de bon cœur avoir accès à toutes les salles de bain qu'elles voulaient, parce que j'aime bien les entendre crier de joie quand elles trouvent une brosse à cheveux avec un manche en ivoire sculpté, des aiguilles à coudre ornées de minuscules chauve-souris ou autre bêtises auxquels je n'y connais rien, mais qui font plaisir à l’œil. J'ai seulement garder les peignoirs et les chaussons. Maintenant je peux traîner ma glorieuse carcasse dans un gigantesque carré de soie noir avec un oiseau exotique inconnu mais très détaillé brodé dans le dos. Tu sais combien ça vaut de la soie brodée ? Et je peux péter dedans.

« Ebba ? Je peux avoir du thé s'il te plaît ? »

Je reçois le breuvage puissamment parfumé dans une tasse si fine que je pourrais la briser avec les dents. Pour une raison obscure, les décorations peintes dessus représentent des femmes à poil. Il y a beaucoup de femmes à poil dans ce château. Sur les boiseries, les mosaïques des salles de bain, les assiettes, dans les cheminées, les boîtes à musiques, et dix milles autres babioles. Ce n'est pourtant pas ta femme à poil standard, allongée et vulnérable, ou en train de montrer ses fesses. Elles sont représentées bâfrant à des festins, souvent, ou dominant un champ de bataille. Rien à foutre de ce que ça signifie. J'en ai juste rasée une de la surface de l'Empire, je vais pas non plus faire des critiques artistiques. J'en garde juste l'impression tenace que « sororité » veut dire « bande de lesbiennes nudistes ».
Mais le thé est super bon.

Heidemarie commence à lire la lettre. Il ne me faut pas longtemps pour deviner l'auteur. Je passe de la surprise à la gêne, puis à l'effroi. La lecture dure longtemps. Puis à la fin tout le monde me regarde avec une placidité de bétail qui va à l'abattoir. Ils ne se mettent pas à rire devant l'absurdité de la proposition. Évidemment que le Magus de Nurgle peut faire de la politique si il veut. N'a t-il pas tué une puissante vampire en se jetant dessus ? N'a t-il pas vomi plus que tout le monde dans cette pièce pour le plaisir de Grand Père ? N'a t-il pas voyagé dans les Jardins ? Moi personnellement j'ai avalé mon thé de travers. Ça me serait jamais venu à l'idée de faire un truc pareil. Dans mon esprit le fonctionnement de la cité concerne exclusivement des messieurs très bien habillés de l'Altestadt. Autant dire un autre pays ! C'est comme si je me mêlais de savoir comment le soleil se lève le matin. Comment je pourrais avoir une opinion sur les taxes, et euh... l'entretien des rues ?
Ebba trouve ça si probable que sa seule question est :

« Irène est votre dame ? »

Je réponds :

« Ben euh je pensais que ses remarques sur ses émotions et tout c'était pour coder la lettre... la rendre plus innocente pour un œil extérieur quoi. Mais je l'ai déjà embrassé. »

Ebba semble cogiter dur pour superposer mon image à celle d'un homme capable d'embrasser une femme qui écrit des lettres parfumées. Je trouve le temps de réflexion un poil vexant. Elle finit par présenter ses objections avec autant de délicatesse que possible :

« Mais... et les mouches et... ça la gêne pas ?

- Je vais pas recevoir des plaintes de la part d'une dame qui a un bec long comme ça » – je montre la longueur avec mes mains – « et qui sent le poulailler. Moi j'savais pas qu'un oiseau sentait et je m'en portais pas plus mal. »

Ebba a l'air bien chiffonné par l'affaire. Je vois sur son visage la lutte intérieure entre la volonté d'être polie et la curiosité dévorante.Elle parle de plus en plus, et c'est surtout pour poser des questions. Comme elle n'osait pas « embêter » comme elle dit, elle n'a pas trop compris ce qu'on faisait dans le Stirland ni qui on était ni comment on se connaissait. Nous essayons d'accueillir ses efforts avec bienveillance. Personnellement je ne l'avais jamais entendue poser deux questions d'affilée, encore moins trois :

« Et... et les œufs ?

- Quoi les œufs ?

- Elle en fabrique ?

- Aucune idée, j'l'ai jamais vu faire. Et puis ça me semble pas poli comme question. Elle, elle me demande pas des trucs sur mes mouches. »

J'ai une vision de Valitch accroupie sur son lit, son beau visage crispé par l'effort. Puis je secoue la tête. Certaines choses doivent rester secrètes. Je me méfierai un peu si elle me sert une omelette, mais c'est tout. Je fais un signe de main pour dire que le temps des questions oiseuses est fini, mais Ebba est terriblement jeune. Trop jeune pour laisser une blague mourir de sa belle mort. Elle doit creuser l'idée jusqu'à être gênante :

« Même en comptant l'histoire des œufs... avec le pus, et... » - elle agite la main en direction de tout mon corps - « enfin je comprends pas pourquoi. »

Je réponds avec un poil de froideur dans la voix :

« Oui bah je sais que je suis moche, merci. C'est pas très gentil d'insister. »

En une seconde, je vois le visage d'Ebba s'effondrer. Mon innocente remarque a été perçue comme une réprimande. J'ai jamais vu une crise de larmes commencer si vite. Elle hurle « désolée pardon » avec une telle détresse dans la voix ! C'est comme entendre un animal mourir. Et petit détail horrible : elle est sûre que je vais la frapper. Je sais à quoi ça ressemble, quelqu'un qui s'attend à un coup de poing, et c'est exactement à ça. Elle bande ses muscles pour encaisser, elle fixe mes mains du regard.

Puis elle fait un geste dont l'automatisme saute aux yeux. Un pur réflexe venu de je ne sais quel monde abominable. Tout en hurlant et en pleurant, elle attrape ma main pour la mettre ben... sur elle quoi. J'ai pas de façon plus élégante de le dire.

Je la retire comme si on m'avait brûlé, une expression d'horreur sur le visage. Heidemarie prend la gamine par les épaules pour la faire sortir. Kurt les suit. Je ne la vois plus une fois qu'elle passe la porte, mais je l'entends encore longtemps hurler à plein poumons la terreur absolue qu'elle a ressenti. Ceux qui restent dans la pièce sont silencieux et s'efforcent de ne regarder personne dans les yeux. Moi j'essaye surtout de ne pas voir Sigrid. Je fixe mon regard sur le tableau au dessus de ma tête, comme si j'étais fasciné par l'art d'un seul coup, puis je me rends compte que c'est des femmes à poil en train de bâfrer de la viande à mains nues. L'artiste nous fait profiter de jeux de lumière sur les tâches de graisse coulant sur leur poitrine, c'est bien aimable à lui. D'un coup je me sens las de cette décoration sexuellement agressive.

C'est à ce moment là qu'un villageois dont je tairais le nom pour sa propre dignité rentre dans la pièce. Il a dû croiser Ebba et son escorte en chemin. Je sais pas ce qu'il fout là, mais il commence par pointer du pouce la direction d'où il vient et déclare :

« Hé beh, les bonnes femmes, hein. »

J'ai rarement entendu quelque chose d'aussi malvenu de toute ma vie. Le visiteur doit se rendre compte que le public est moyen chaud pour son humour, parce qu'il enchaîne directement sur la raison de son intrusion :

« On a fini de couper votre bois. »

Cette réplique met un terme à la réunion. Elle était de toute façon finie dès lors qu'Heidemarie avait quitté la pièce, car c'est la seule experte géopolitique que j'ai sous la main. Sigrid sait lire aussi, mais elle est moins volontaire pour fouiller tous les placards et remettre toutes les lettres, livres de compte, factures, dans l'ordre chronologique et classés par thématique. Ça lui rappelle trop le boulot. Là elle l'a fait parce qu'il faut bien s'occuper, mais Heidemarie est capable de lire par plaisir. Tous les autres ont une connaissance plus ras de plancher du fonctionnement du monde.

J'ai passé la soirée à réfléchir soigneusement en picolant. L'incident avec Ebba m'a rappelé que si je ne trouvais pas un demi-million de gens pour le démon, je me retrouverais dans une situation aussi merdique que la sienne après ma mort. Revivre des souvenirs pénibles en boucle, ou flotter le ventre en l'air dans un océan dégueulasse à sentir des asticots me dévorer pour l'éternité.
J'ai demandé à Heidemarie de m'expliquer combien ça représentait, un demi-million. J'ai jamais eu l'usage d'un tel chiffre, je suis pas familier avec. Elle m'a fait tout un truc avec des petits carrés. Et bah, tu sais combien ça fait ? Vraiment une tétra-chiée de beaucoup.

Un projet pareil, ça demande des moyens incroyable. Même traîner avec des Tzeentchis semble pas de trop pour contaminer autant de petits carrés. Je m'endors en imaginant manger des canapés avec des oiseaux géants.

Je me retrouve dans le rêve de Sigrid. J'ai dit que je viendrais la voir non ? C'est plus simple de faire ça de façon onirique. On lit les livres la journée, mais c'est ici que je peux vraiment lui expliquer ce que je sais de la magie de Grand Père. C'est là où je l'ai appris moi même, après tout. Puis on peut rien faire exploser par accident dans un monde imaginaire.

Je me balade donc dans le rêve de Sigrid, ou plutôt son cauchemar. C'est encore celui avec l'ours. Elle n'aime pas les ours. Ils sont gros, ils l'écrasent sous son poids, ils sentent mauvais, ils sont très poilu, et ils mettent leurs sales pattes partout. Elle est écrasée sur son lit par la masse de l'immense créature qui lui grogne à l'oreille. Je secoue son cauchemar comme une nappe, l'ours disparaît dans le néant, avec la chambre et le lit. Il ne reste que Sigrid au milieu, qui est terrifiée et qui ne comprend pas ce qui se passe. Je croyais que tous les sorciers pouvaient faire ça, mais elle m'a dit qu'elle n'avait jamais entendu parler d'oniromancie avant que je m'incruste dans ses rêves pour lui faire coucou. Elle ne sait donc pas que c'est moi qui l'ai poussé vers Nurgle, parce qu'elle croit que je ne peux pas me cacher ou changer d'apparence. C'est très facile pourtant. C'est un rêve.

Je peux faire la même chose chez tous ceux que Grand Père a touché. Je sais pas pourquoi. Je me suis juste réveillé un matin capable de faire ça. Je ne m'en donne pas la peine avec les autres cultistes parce qu'il n'y a rien d'intéressant à faire dans leurs songes. Avant, je voyais seulement des choses sans être capable de les influencer. Maintenant je suis de plus en plus à l'aise avec mes visions.

Sigrid flotte donc dans le néant, puisque j'ai retiré tout le décor. Elle semble confuse d'être passée d'un cauchemar horrible à juste voir ma trogne. J'attends qu'elle se rende compte qu'elle est endormie avant de transformer son rêve en l'intérieur de ma cabine dans le Pellagra. Je la ménage sinon ça la réveille. J'ai appris de mes précédentes expériences où je déboulais de nul part en piaillant à toute vitesse, accompagné des plus beaux décors des Royaumes du Chaos. Je me suis fais salement engueuler le matin suivant. Maintenant elle est plus à l'aise. Elle prend un tabouret pour s'asseoir (comme si ça changeait quelque chose) et me fait remarquer :

« Tu n'es pas venu lire les livres de Mémé ce soir.

- J'avais pas envie. »

Oui bien sûr c'est très intéressant, le savoir c'est le pouvoir, mais j'ai pas eu le courage de passer des heures à regarder des petits dessins et des petites écritures, voilà. En plus Mémé me mentionne parfois dans des notes sur les cotés des pages, où je suis désigné sous le sobriquet du « crétin », ce qui est un peu vexant. Je détourne l'attention de Sigrid :

« Enfin je me suis servi de ce qu'on a déjà lu pour apprendre à faire apparaître des moustiques. »

Elle hoche la tête d'approbation, elle s'est abîmée les yeux sur les mêmes notes que moi. Ces saloperies sont de grands assassins de l'humanité. Sans rien gâter, des milliers de moustiques fou furieux c'est en plus extrêmement douloureux et chiant. Un bon sort. Je lui demande en retour :

« Et toi tu sais faire du vomi magique ? Te transformer en nuée de mouches ?

- Non ! Tu expliques très mal ! »

C'est vrai que je suis un très mauvais professeur en magie, je peux pas nier. Même en modelant l'entièreté du réel autour d'elle, j'arrive pas à lui expliquer comment moi j'y arrive. C'est comme apprendre à siffler à quelqu'un. En plus elle arrête pas de me sortir des bêtises des Collèges qui n'ont aucun sens pour moi. Elle n'a pas l'air de réaliser que je n'y ai jamais foutu les pieds, les abysses de mon ignorance la choquent. J'ai aussi essayé de lui montrer les modestes petits tours que je connais, mais prédire la météo ou assurer un sommeil reposant à un malade ne l'intéressent pas. Elle, ce qu'elle veut, c'est dissoudre les ennemis et invoquer des Nurglings. Moi j'aime bien faire le truc de la météo, je trouve ça apaisant. Personne me le demande, mais j'aime bien piquer un poisson de temps en temps et regarder dans ses entrailles. Il faut savoir profiter des petits plaisirs de la vie. Des fois au repas du soir je dis à la ronde « ah là là, il va pleuvoir demain » mais tout le monde s'en fout et c'est triste.
Bref, Sigrid et moi on se regarde en chien de faïence. Je suis à cours d'idée pour lui apprendre à déchaîner le Dhar. Elle décide de changer de sujet en se jetant sur la porte de la cabine, et en me demandant :

« Ça fait quoi si j'ouvre ?

- Ça fait chier. »

Cette conséquence n'a pas l'air de trop lui peser, parce qu'elle appuie sur la clenche et je me retrouve à devoir inventer tout le paysage derrière. Si je laisse faire, par défaut elle va tomber dans un océan infini de cadavres en décomposition ou pire encore. Elle est des nôtres, mais ça demande un peu d'entraînement de supporter du vrai Chaos sans frémir. Du coup j'improvise au débotté ce que je connais le mieux : Nuln. Sigrid passe de l'intérieur de la cabine du bateau au milieu d'une large rue de la Faulestadt. Elle est différente de la vraie déjà parce qu'il n'y a pas d'habitants, ensuite parce que ce sont mes souvenirs et pas la réalité. Les maisons ne sont pas accueillantes, tout est plus sale et plus décati (ce qui est pas un mince exploit d'imagination). Les boutiques et les bâtiments officiels ne me concernaient pas, donc ils ont tous une forme imprécise et ne servent qu'à occuper l'espace. Il y a beaucoup de manufactures et de fonderies. Sigrid demande :

« Pourquoi sur toutes les devantures de magasin c'est écrit trucs qui plaisent aux sorcières ?

- Parce que j'essaye de rendre le coin confortable.

- Derrière les vitrines il y a que... des couleurs qui flottent. C'est même pas des objets. »

Je lui souris, mais en coulisse je pédale comme un fou furieux pour que tout ne soit pas rempli de pourriture, de charognards, de cadavres mutilés et de mauvais souvenirs. Elle devrait être contente d'avoir des couleurs, déjà. Il y a tellement de choses que je dois cacher ! Les asiles de nuit, les tavernes louches, les mafieux qui traînent, les hospices d'aliénés, les boîtes pour hommes... du coup forcément il reste que des bâtiments lisses, vides de substance. C'était une mauvaise idée de recréer Nuln, ça en dit trop sur moi.

Sigrid ne perçoit pas mon malaise grandissant, elle se met seulement à courir partout pour voir ce que j'invente de débile pour combler les trous. Je me creuse la cervelle pour trouver des idées. Je me dis débilement que les filles aiment bien les chevaux alors je lui mets toute une rue d'écurie de louage. Ça ne la distrait pas une seconde alors elle part dans une autre direction et j'invente un petit parc comme ils en font dans l'Altestadt et où je n'allais jamais parce que le gardien me chassait toujours. Un arbre maigrelet et trois fleurs fanées, qui ont l'air aussi vivants qu'un dessin d'enfant. La situation m'échappe. Elle passe une porte au hasard en riant... et tombe dans un océan infini de cadavres en décomposition. Il y a Mémé, la vampire, les mercenaires, les flagellants, des dizaines de bébés...

Je la revoie dans son rêve, et moi je me réveille en hurlant dans des draps trempés de sueur. Elle a failli voir son propre cadavre atteint de tuberculose.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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