[Le Coësre] Bateau-mouche

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

À l’ordre du Coësre, Irmfried baissa lentement le canon de son fusil. Il fit un vif hochement de tête, et d’une voix grave, il grogna :

« Détruis-lui sa race, à ce monstre. »

Reinhard se redressa. En voyant les humains cesser de les garder en joue, le cercle d’Hommes-Bêtes exulta : Les semi-chèvres et semi-vaches frappaient leurs sabots sur le sol, agitaient les pointes de leurs lances en l’air, et se mettaient à hurler à tue-tête, dans des cris bestiaux qui ressemblaient à des chants de supporters à un match de soule.
Mais le monstre qui l’avait défié, lui, resta bien calme. Se détachant des rangs, il s’éloigna d’un pas lent, même si son immense taille faisait qu’il s’éloignait à grandes enjambées.

Il contourna le charnier. L’autel constitué d’un homme massacré et de dépouilles par terre. Il se posa devant, en mettant ses pinces près de son corps.
Reinhard s’approcha, et planta son bâton dans le sol non loin de lui.

Les monstres cessèrent de faire du bruit. Sortant des buissons, grimpant aux branches des arbres, ils formaient une tribune venue assister à un combat. Et à présent, il n’y eut plus que le silence, tandis que les deux mages se faisaient face.

L’Homme-Bête sourit — il plissa ses grosses joues dans un rictus sardonique, une expression faciale humaine au milieu d’une gueule de bovidé. Il souffla des naseaux, et avec le froid de l’automne, il y eut de la buée qui en vola un peu.

« Quand moi buter toi, moi arracher tes couilles et faire bouffer à tes faux-fidèles. »

Devant toute l’élégance et la subtilité de son adversaire, Reinhard, qui n’était vraiment pas habitué à sortir des répliques de théâtre, se contenta de cracher par terre.

« Va t’faire foutre. »

Silence.
Le chamane frappa un sabot à terre.
Reinhard fit craquer ses phalanges.

Et soudain, alors qu’un tout petit d’averse se mit à couler, presque à la même seconde, les deux serviteurs du Chaos invoquèrent tous les vents qu’il y avait autour d’eux : L’Hysh de la journée, le Ghur des oiseaux et des cervidés qui étaient passés dans le coin, le Ghyran de la végétation. Ils les attrapèrent, tous les deux, à la volée, et les écrasèrent pour les plier dans une énergie impitoyable, noire, du Dhar puant qui tourbillonnait.

Et ils crièrent chacun le nom de leur Dieu, en même temps.

Reinhard envoya une volée de ses mouches dans le visage du Chamane. Puis, soulevant son bâton et l’écrasant au sol, il y eut un flux. Un jet d’acide. Tout lui coula à la gueule, et le monstre recula en hurlant, sa jolie fourrure mauve-rose soudain en train de se décoller de sa chair.
Il ragea, frappa le sol, et ouvrit grand la gueule.

Il tira sa langue. Et alors, sa langue décupla de taille. Sa langue se mit à atteindre une longueur de trois mètres, et elle entra directement dans la bouche du Nurglite.
Reinhard sentit le muscle lui gratter la glotte, remonter sa gorge, et entrer profondément dans son œsophage. Il la sentit pulser, gonfler, et pulvériser l’intérieur de sa chair. Il se sentait être étranglé. Et, ainsi paralysé, ce ne furent que des grognements asphyxiés effroyables qui sortirent de ses cordes vocales torturées.

Mais malgré les larmes qui lui coulaient des yeux à l’en aveugler, Reinhard trouva une force insoupçonnée.
Il se saisit de la langue à pleine main, et la serra de toutes ses forces. Il tira dessus, pour faire trébucher l’Homme-Bête. Il l’extirpa ensuite de lui-même, à la vigueur de sa seule main, comme s’il sortait un ver solitaire. Sitôt la gorge libérée, il hurla un mot qui sortait haché, et il envoya un nouveau sortilège dans la gueule au monstre.

Le Chamane se tordit de douleur. Recouvert de morve acide, son corps tout entier se mettait à fondre sous ses yeux. Il glissa au sol en suppliant son Dieu, mais son calvaire ne faisait que commencer.

Il n’était même pas encore mort, que Reinhard s’effondrait à genoux, essoufflé.

Tout autour de lui, les Hommes-Bêtes semblaient choqués. Ils se regardaient mutuellement, silencieux, incapables de faire le moindre bruit, incapable de vociférer comme ils n’arrêtaient pas de faire.

Irmfried siffla. Oswin frappa son arquebuse au sol. Kurt hurla de rire. Les cultistes agitaient des poings en l’air, pour fêter la victoire de leur chef devant toute une Harde.

Leur joie elle aussi fut bien vite tue, lorsque l’un des Hommes-Bêtes brisa les rangs. Un gros costaud, quasi-nu, si son aine n’était pas couverte par des crânes humains pas encore séchés qui pendouillaient près de ses cuisses. Les mouches de Reinhard sautèrent dessus en nuée pour manger le reste de pourriture ainsi affichée à la vue de tous.
Alors que le Chamane n’était même pas encore mort, et qu’on l’entendait encore gémir faiblement, le monstre alla voir Reinhard, et se dressa juste au-dessus de lui.
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Il étudia le Coësre. Montra ses crocs. Et puis, il parla avec une voix dure, insupportable, mais qui, pour une fois, ne paraissait pas si menaçante que ça.

« Qui toi être ? »
C’est parti pour le d-d-d-d-duel

LET’S GOOOOO —

Avec deux points d’initiative en plus, le Chamane commencera avant toi. Il a deux actions, tout comme toi.
Chamane 1 > Reinhard 1 > Chamane 2 > Reinhard 2

Vous êtes à trois mètres l’un de l’autre, pour pouvoir lancer tous les sorts de votre domaine. C’est suicidaire de la part du Chamane, mais c’est le but. Il est là pour prouver à toi et à toute sa Harde que c’est lui le plus puissant.
Et c’est de même pour toi…


Le Chamane incante « Langue Cinglante ».
Reinhard incante « Fontaine Putride ».

Incantation du Chamane : 15, échec de 2.
Incantation de Reinhard : 8, réussite.
Tentative de dissipation du Chamane : 13, pas suffisant.

Le Chamane perd 33 PV. Il lui en reste 57.
Reinhard gagne une armure magique de 7 points.
Attribut de domaine : Le Chamane perd 2 points à ses jets.

Deuxième tour.

Le Chamane incante « Langue Cinglante » à nouveau.
Reinhard relance « Fontaine Putride ».

Magie du Chamane : 1, réussite critique
Tentative de dissipation de Reinhard : 20, échec critique.
Le mage obtient une tentative de confirmation pour que son jet compte deux fois : 4, il réussit.

Reinhard perd 46 PV. Il lui en reste 33.
Jet d’endurance de Reinhard : 1, réussite critique. Il parvient encore à agir à ce tour, bordel de merde.

Incantation de Reinhard : 1, réussite critique.
Tentative de dissipation du Chamane : 20, échec critique
On a l’impression que je blague, mais je suis très sérieux. Bordel de merde.
Tentative de confirmation de Reinhard : 12, c’est confirmé.

Le Chamane perd 88 PV. Il meurt sur le coup.

Victoire de Reinhard.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Le vainqueur du jour est pour l'instant en train de tousser et de cracher. Le coup de la langue tentaculaire et envahissante... je reconnais bien là la patte du Serpent. Même si il n'a pas su prendre mon âme, il m'a déjà parlé. Je n'ai pas assez d'ambition et de désirs pour que nous puissions nous entendre, mais je connais ses goûts, les grandes lignes de son domaine. Le plaisir bien sûr, mais aussi la douleur, la honte. Ce sont des notions que tout à chacun peut croiser au cour de sa vie. Et tout ça s'incarne dans un seul sort, jeté spécifiquement à mon attention. Un soucis du détail qu'on ne peut qu'admirer. Je me masse le cou. C'était aussi douloureux qu'incroyablement humiliant. Je suis un mec tout ce qu'il y a de vulgaire, mais j'apprécie les métaphores un peu plus subtiles que faire une gorge profonde devant des boucs. Je crache désespérément de la salive rougie de sang pour chasser le goût. Je vais avoir mal pendant des jours, et ça sera autant d'occasion de me rappeler de cette scène. Si j'étais pas déjà très amoché niveau virilité, je me mettais à pleurer. Mes yeux me piquent un peu mais j'arrive à me retenir. C'est que j'ai un public tout de même.

Un homme-bête s'avance. Ils ont tous l'air bien calmé maintenant que j'ai tué leur saleté de sorcier. Ça tombe bien parce que j'ai plus vraiment d'énergie à jeter dans la mêlée. Je regarde la grosse créature se dresser au dessus de moi – comme elle est nue, c'est encore une fois un spectacle dont on se passerait bien. Elle pose une question. C'est bon signe. On ne demande pas son nom à quelqu'un qu'on va manger.

Je me remets péniblement debout. J'ai l'impression de sentir mon estomac se déchirer en mille morceaux, mais je peux pas supporter d'être à genoux devant le monstre. Je lui dirais bien d'aller se faire foutre, lui aussi. L'humiliation s'est transformée en colère. Je lui réponds en bavant du sang. Mes cordes vocales ont passé un sale moment, et ma voix s'en trouve transformée. Bien plus grave, avec des sifflements sinistres. Je voudrais crier mais je chuchote :

« Le Grand Coësre ! Je suis protégé par Nurgle ! Plus que lui ! »

Même si il m'en coûte beaucoup, je mets un coup de pied dans la masse à moitié fondue et agonisante qui était autrefois le sorcier de leur clan (ou meute, ou nichée, je sais pas). De l'air s'échappe par plusieurs trou dans la créature, en une parodie de hurlement de douleur. Il ne peut pas nous voir, ses yeux ont fondu, mais il est encore un peu vivant. Sale connard.

« J'ai un démon avec moi ! Un Grand Immonde ! J'ai voyagé dans les Jardins ! Je peux te faire fondre à l'acide, toi ! Et toi ! Et toi ! Et toi aussi ! Alors vous me faites pas chier ! »

Je les pointe du doigts. Défoncé à l'adrénaline, je peux seulement continuer sur ma lancée ou m'évanouir. Je tente de leur expliquer... ben, tout quoi. J'ai du mal à expliquer de façon claire parce que la situation dépasse mes capacités en discours. Je parle plus doucement, afin de ménager ma gorge blessée :

« On cherche un endroit où passer l'hiver avant de retourner détruire Nuln, alors vous allez nous aider. C'est le démon qui l'a dit, il a dit infanterie mais je sais pas exactement ce que c'est. C'est ce que vous êtes en tout cas. Y a un château pas loin qui a l'air bien, Irmfried vous expliquera. Et on nous mange pas, c'est clair ? Ni moi ni mes copains. Vous nous touchez pas. Et, bon sang, vous allez m'enfiler un froc ! Je peux plus supporter de voir ça. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

L’Homme-Bête montra les crocs dans une pure expression de rage. Il souffla de ses naseaux, visiblement remonté. Et il serra de toutes ses forces ses poings poilus, comme s’il se retenait de coller un coup dans le visage du sorcier.
Mais il n’en fit rien. Il se contenta de rager en grommelant, dans de sombres mots à peine compréhensibles.

« Homme… Vous à peine fidèles Dieux…
Mais si Enfants des Dieux t’ont choisi… Si toi prouvé toi faveur… Mmrrr… Grrr… »


Il pointa du doigt l’autel, et donna un ordre aboyé :

« Toi dire à Dieux ! Nous aimer Dieux ! Nous servir Dieux ! »

Et voilà qu’enfin, le Grand Coësre pouvait ici remplir son office de Magus : Il parodiait les prêtres de Sigmar lorsqu’ils consacraient un Temple avec de l’encens et des prières chantées en Khazalid.

Le Chamane serviteur du Serpent avait dû dresser ce sombre cadavre en honneur du petit frère de Nurgle. Il avait dessiné des runes de protection, et apposé des offrandes. Au milieu des crânes, des petites fleurs violettes étaient en train de pousser.
Il fallait dégager tout ça. Il fallait donner aux Hommes-Bêtes une nouvelle divinité à honorer au-dessus des autres. Il fallait leur rappeler qui était leur vrai maître.
Toute la Harde s’était approchée. Tous ces êtres de toutes les tailles, de toutes les formes, avec des faces de boucs, de taureaux, de cerfs bien laides. Aucun n’osait trop s’approcher de Reinhard. Ils maintenaient une distance de sécurité, preuve de toute la peur que leur inspirait le Nurglite.

Quand il eut fini sa sombre charge, le même Homme-Bête que tout à l’heure revint avec une grosse corne puante et sale, sur laquelle on avait maladroitement gravé des runes. Il la colla contre le torse de Reinhard plus qu’il lui tendit, visiblement agacé par le pacte qu’il était forcé de passer.

« Moi, Granthor. Eux, Museaux-Annelés.
Ça, corne. Toi souffler dans corne. Museaux-Annelés venir.
Museaux-Annelés servir Grand Coësre… Comme In-fan-te-rie. »


Et, comme si c’était là tous les honneurs qu’ils allaient s’échanger, Granthor fit un grand signe de la main. Et toute sa horde de créatures immondes et difformes s’en alla en abandonnant leurs morts et leur propre Chamane qui convulsait encore au sol, après tout ce temps : l’acide avait à présent atteint son crâne pour découvrir sa cervelle à vif.
Et, avec dans sa main un instrument de musique fort immonde, Reinhard avait gagné toute une bande de monstres, enfants du Chaos, à pouvoir appeler à l’aide à tout instant.

Irmfried s’approcha et posa une main sur son patron. Il lui serra fort l’épaule, et hurla d’un rire de joie.

« Je savais que tu l’avais défoncé ! Qu’est-ce qu’ils t’ont dit ?!
Putain, j’y crois pas, j’y crois pas… L’Empire tout entier qui craint les Hommes-Bêtes, t’arrives, t’en butes une demi-douzaine, et tu les dresses comme des chiots !
T’es le putain de chef, mec ! »


Oswin, qui souriait également, avait une petite voix moins assurée, et plus craintive : il n’arrêtait pas de regarder la forêt vers laquelle les monstres étaient partis.

« Bon sang, il y en avait tellement… Ils doivent être cinquante, au moins.
J’y crois pas… J’y crois pas, on est encore en vie…

– Non seulement moi j’y crois, mais en plus, j’ai pas douté de notre boss un seul instant.
Ça va, d’ailleurs ? T’as l’air tout pâle. Mais… Mais ça va ? »

Kurt n’avait pas rejoins les réjouissances. Il se tenait au sol, avec sa jambe ouverte. Irmfried le regarda en grimaçant.

« Hm…
Je vais lui faire un bandage et on va le porter jusqu’à la cabane. J’ai de l’alcool fort dans ma gourde, on va se murger un peu en honneur de ta victoire avant de rentrer.
Ça te semble un bon plan, pas vrai chef ? »

Intimidation de Reinhard (Bonus : +2) : 5, ça passe.

→ Les Hommes-Bêtes sont terrifiés par toi. Ils n’osent pas le montrer, ils ont une fierté bien à eux, mais il semblerait que survivre à l’une de leurs embuscades, buter un de leur Gor et une poignée d’Ungors, puis vaincre leur Chamane en défi singulier ait réussi à faire passer ton message, peu importe lequel il était.

Jet de magie de Reinhard (-4) : 9, réussite sans aucun problème.

Tu convertis leur magnifique autel en chassant le Serpent, et en y installant un lien à Nurgle à la place. Papy est content.
Tu gagnes 1+(1d3 : 2) PdC de Nurgle, pour avoir obéi à ton Seigneur et Maître, et anéanti un enfoiré qui a osé le blasphémer.

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Irmfried a raison : on a gagné, les hommes-bêtes se sont retiré dans les bois. Oswin et lui peuvent enfin porter secours à Kurt qui est blessé à la jambe. Moi il me reste une dernière chose à faire avant de pouvoir continuer ma vie.

Je rejoins l'autel dédié au Serpent, ce malheureux cadavre écorché et pendu entre deux branches. Les fleurs qui ont éclos à ses pieds commencent déjà à faner, puisque le Shaman qui les a crée est en train de se transformer en flaque. Je n'ai qu'à effleurer les pétales du bout des doigts pour qu'elles disparaissent. D'un mouvement de la main, j'éloigne les influences de Slaanesh. On respire déjà mieux ! Le cadavre tremble, gémit. L'âme du pauvre bougre qui est piégée à l'intérieur de cette icône maléfique se débat, elle n'aime pas ce qui lui arrive, elle a déjà assez souffert comme ça. Mais je m'en fiche, je bouleverse l'allégeance des lieux sans pitié pour elle.

Mes mouches pondent dans le cadavre suspendu, des asticots apparaissent, des humeurs putrides s'écoulent par divers orifices, le voilà maintenant qui grouille de vie, qui en déborde. Il essaye de hurler malgré le sac que les hommes-bêtes lui ont mis sur la tête, mais c'est bien inutile parce qu'il est mort et que personne sauf moi peut l'entendre. Et je suis occupé à autre chose. Je le vois ouvrir la bouche derrière le tissu en toile de jute. Il crie qu'il étouffe. Je lui réponds :

« Tu ne peux pas étouffer, tu es mort. »

Ça n'arrête pas ses gémissements ni ses supplications. Je hoche la tête en signe de compassion, mais il n'y a rien à faire. De doux volutes de lumière verte dansent autour de moi, sous ma peau, derrière mes yeux. Je frotte mon avant bras pour essayer d'en effacer une particulièrement impressionnante, mais ça ne sert à rien. Le Dhar fait comme il veut.
Je mentirais si je disais que le processus est désagréable. C'était plus facile avec le bébé que j'ai volé, parce qu'il n'avait pas encore de nom, mais c'est toujours un pied incroyable de donner un morceau de l'univers à Grand Père. Je gémis de plaisir avec indécence, mes yeux se révulsent. Le cadavre se débat et tire sur les cordes qui l'attachent aux poteaux, en vain.

Je dessine des formes dans les airs avec des gestes lents, j'inscris Grand Père dans le paysage. Pour finir mon œuvre, je pisse au pied de l'autel (quelques gouttes, parce que j'ai déjà vidé ma vessie quand l'autre monstrueux shaman m'a lancé sa tentacule, mais c'est pour le symbole). Notre groupe peut enfin s'en aller, lentement et laborieusement parce qu'on transporte Kurt qui est blessé à la jambe. L'euphorie de la victoire me donne la force d'atteindre la cabane sans trop me plaindre de mes ampoules et autres blessures.

On est aussi mal installé qu'à notre premier bivouac, mais cette fois ci on revient en vainqueur alors tout ça paraît moins grave. Je m'installe au même endroit que la dernière fois pour m'occuper de mes bobos en silence. Je ne peux rien faire pour Kurt, je ne peux même pas le toucher, alors je laisse les autres s'en occuper. Irmfried vient me demander :

« T'as pas répondu tout à l'heure, ça va ? T'as besoin d'aide pour ta tête ? »

Il dit ça parce que quand une flèche m'a effleuré le crâne tout à l'heure elle a arraché quelques lambeaux de peau et depuis lors j'ai des morceaux de cuir chevelu englué de sang qui pendouillent tristement au dessus de mon oreille droite. Je lui réponds :

« Ben oui, mais si tu me touches tu vas mourir. La pourriture de Neiglish, tu te souviens ? Faudrait des gants fins j'imagine.

- Ah, oui... »

Un silence gêné s'installe, du moins gêné de mon coté parce que je réalise tout l'aspect pratique du « contact physique interdit pour toujours ». Et merde. J'ai intérêt à aimer la magie parce que c'est tout ce qu'il me reste pour prendre mon pied, maintenant. Irmfried tente de me prendre par les sentiments pour me remonter le moral :

« Tu veux un coup à boire ? »

Ça marche.

« Ouais. »

Il me tend une gourde qui a l'arrière goût des dizaines de boissons différentes et d'autant de bouche qui ont bu dedans. C'est pas mauvais. Je relance la conversation avec la première chose qui me vient à l'esprit, comme toujours :

« J'ai hâte de tout raconter à Sigrid. Les hommes-bêtes, le shaman, l'autel.

- Elle va euh... apprécier ça à sa juste valeur ?

- Oh, oui ! Y a intérêt. J'ai donné de ma personne. Y avait toutes ces histoires où elle se baladait tu sais... en portant que ses dessous quoi.

- Hein ?

- Rien, des conneries. J'ai fini ta bouteille, désolé.

- Pas grave, privilège d'officier. »

C'est marrant, il arrive à faire sonner les mots « officier » et « gros connard » de la même façon.
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Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
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- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

Plus de peur que de mal ; Très soigneusement, les cultistes s’occupèrent de la blessure de Kurt, et lui filèrent une gourde de vinasse à boire pour le requinquer. S’il n’arrêtait pas de grimacer et de siffler de peine, le vieux sénile n’allait pas mourir d’hémorragie. Alors que le Coësre pouvait se reposer de la violence de son combat, Brandt et Oswin se chargèrent de préparer un bouillon de légumes pour remplir les panses de tout le monde.
Reinhard avait gagné une nouvelle fois, sans perdre un seul de ses hommes. Et il tenait en main un artefact qui lui permettait d’appeler des créatures cauchemardesques, qui hantaient les bestiaires mythologiques de l’Humanité depuis des millénaires maintenant.

Il était temps de dormir.




Aux aurores, tout le monde se leva très tôt pour regagner le plus urgemment possible le navire. Il y avait un nouvel orage — cette saison d’automne était décidément pluvieuse. Plus silencieux mais moins apeurés que ces derniers jours, le quatuor suivi Irmfried comme une file indienne de canards, jusqu’à regagner la petite rivière qu’ils remontaient depuis quelques semaines maintenant.
Au moment où ils émergèrent des buissons, ils découvrirent le canon d’une arquebuse pointer depuis le pont de la barge. Mais l’arme se releva bien vite, et, dressée sur le château de proue, on découvrait la bouille d’Ebba toute souriante, qui faisait de grands signes de main.

« Ils sont là ! Ils sont revenus ! »

Le temps que Reinhard retourne à l’eau, et que l’interlope se presse à bâbord pour jeter une échelle de cordes, tout le reste de l’équipage s’était agglutiné sur le pont et se mettait chacun à parler à toute vitesse dans un flot de questions :
« Ils sont tous là ?
– Kurt a l’air blessé.
– Ils vont bien ?
– Ils doivent avoir faim ?
– Amenez des couvertures ! »


On tendait des mains. Mais les cultistes se ravisèrent bien vite, se rappelant de l’interdit de leur seigneur. C’est quasiment tout seul que Reinhard dût escalader et remonter sur son navire.
Heidemarie et Waldo observaient avec des gros yeux humides leur chef.

« Tu vas bien ?
– Comment ça s’est passé ?
– Tu as pu… Tu as pu parler aux monstres ? »


Reinhard allait pouvoir raconter ses exploits, mettre tout le monde au courant de ce qu’il avait affronté en duel singulier pour la gloire de Nurgle. On boirait à sa gloire. On l’applaudirait.
Mais c’est en montrant ce que le chef des monstres lui avait offert qu’il reçut le plus de mines choquées. Un à un, les cultistes s’approchaient du cor, pour étudier cet étrange instrument primitif, et son aura malsaine qu’on pouvait ressentir même sans avoir de 6e sens.
Heidemarie attendit que Reinhard eut tout fini pour le mettre au courant.

« On a pas eu de soucis de notre côté. Personne ne s’est approché du navire.
Sigrid… Elle est tombée un peu plus malade. Elle s’est recroquevillée dans la cale, mutique comme Lise. Elle a l’air fiévreuse. »


L’Interlope pointa du doigt le ciel sombre qui déversait des cordes de pluie.

« Si on arrête pas de continuer, on tombera inévitablement sur le château qui surplombe Langhagen, ce n'est plus qu'une question de jours.
Peu importe ce qui s’y trouve… Les brigands finiront bien par nous barrer la route.
On peut l’ignorer et continuer plus loin dans l’Stirland, maître Coësre. Mais si vous sentez que notre destin nous mène là-bas…
…Alors faut espérer que les Bêtes nous aiderons bien. »

Jet d’endurance de Kurt : 2, sans soucis. Il va se requinquer et regagner ses PV.

Jet d’endurance de Reinhard : 9, réussite de 1. Tu récupères (12) PV. L’aura fétide du Pellagra a ses défauts, mais également ses avantages.

Avant de continuer plus loin vers le château, il te reste en gros trois choses à régler : Les Stryganis sur lesquels tu vas bientôt retomber, Furug’Ath à qui tu peux faire ton rapport, et Sigrid que tu peux aller librement corrompre. À toi de voir ce que tu penses plus urgent.
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

Je fais un geste de la main agacé en direction de l'Interlope :

« Mais j'ai déjà dit qu'on allait au château de la bonne femme ! Ça avait l'air de faire plaisir au démon. En attendant j'ai même pas eu le temps d'enlever ces saloperies de bottes que tu me fais déjà chier avec le combat suivant... t'es trop stressé comme gars, t'es tout le temps en train de te faire du mouron pour la suite. Je suis revenu avec une putain de trompe magique après un duel contre un shaman homme-bête ! Laisse moi boire une gorgée de vin avant d'angoisser pour le lendemain, peut être ? »

Je regarde l'étendue d'eau boueuse devant moi d'un air rêveur, puis je reprends :

« Enfin t'as raison j'ai pas vraiment envie de vin... j'ai envie d'aller voir Sigrid. Le reste attendra après. Que personne vienne nous emmerder ! »

Je me dirige vers la cale, c'est là que la petite sorcière se trouve. J'abandonne les humains à leurs récits de bataille contre les hommes-bêtes, de randonnée en forêt et autres conneries. Il y a des choses plus urgentes, plus plaisantes en cours.
J'ai des papillons dans le ventre tel un amoureux transi tandis que je m'enfonce dans les profondeurs du Pellagra à la recherche d'une gamine tuberculeuse. L'ambiance est propice pour notre rencontre : ça pue, il fait sombre, froid et humide. Rien de tel pour ragaillardir une mourante. La voilà d'ailleurs ! Elle est recroquevillée en position fœtale entre un tonneau et une cloison. Ça me rappelle ma propre « mort » (si je puis dire). Moi aussi j'ai cherché refuge dans un petit espace isolé et puant. C'est dans la solitude que j'ai trouvé Grand Père. D'ailleurs... est ce que je ne ferais pas mieux de la laisser désespérer dans son coin ? Est ce que je ne vais pas enrayer le processus en intervenant ? Mais je ne peux pas attendre ! Je veux la voir me rejoindre.

La cale d'un bateau, c'est fait pour stocker des trucs, pas avoir une conversation intime. En plus, les-dits trucs ont bougé pendant le trajet et sont au beau milieu du chemin. Pour passer entre des cordes qui pendouillent au plafond et des caisses au sol, je dois me contorsionner alors que je manque de souplesse. Il y a un stupide machin en bois au milieu qui sert à ranger les cloisons quand elles ne servent pas, et je suis trop gros pour me faufiler à coté. Je finis par ramper sur les coudes pour glisser mon torse en dessous. Et voilà ma nouvelle copine, juste devant moi ! Je pose ma joue contre le plancher pour mieux l'observer. Elle est plus intéressante à regarder quand elle est malade. Je la salue :

« Coucou ! »

J'arrive pas à savoir si elle me regarde ou pas, il fait trop sombre. Je continue quand même :

« Ça va pas fort hein ? »

J'essaye d'être compatissant, mais c'est difficile. Je suis à la limite de me baver dessus en pensant à sa juteuse, délicieuse, petite âme si proche. Et j'ai seulement dû faire semblant d'être un cadavre voulant la violer pour parvenir à ce résultat ! Pour une rare fois, je n'ose pas parler de peur des conneries que je pourrais déclencher. C'est difficile de se rappeler de ce qui est normal pour des humains quand on est dans les trucs démoniaques jusqu'au cou. Mettons nous à sa place : elle est malade, mourante, sans allié (pour ce qu'elle en sait), et ses propres cauchemars vont trop loin. Qu'est ce qu'on dit dans ces cas là ? Je ne m'en souviens pas ! J'aimerais la secouer et lui hurler dessus et prendre son âme de force et là, elle verrais enfin comme l'avenir peut être radieux quand on est pas bêtement coincé dans la condition humaine. J'essaye une ultime fois de la convaincre :

« Écoute... avant de te connaître, j'avais jamais parlé à un sorcier qui n'essayais pas activement de me tuer ou de m'enlever de chez moi... on veut les mêmes choses ! Qu'est ce qu'ils ont fait les faux-dieux pour toi ? Ou pour moi ? Ou pour l'autre connasse qui est coincée sur le pont ? Rien ! Et les Collèges ? Pfffff...on va même pas parler de ces hypocrites là. »

J'essaye de gesticuler en parlant, comme d'habitude, mais c'est pas facile quand on est à plat ventre avec le cul coincé dans les montants d'un meuble ridicule. Une chope en fer blanc abandonnée ici vient me tomber sur l'épaule pendant que j'accompagne mes accusations contre les Collèges d'un mouvement agacé du bras. Ça me rappelle au monde réel. Je demande à Sigrid :

« Tu veux un peu d'eau ou quelque chose comme ça au lieu de m'entendre râler sur des connards ? »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

À être engueulé par son seigneur, maître et gourou suprême, la réaction de l’Interlope fut prévisible :
Il parut complètement sidéré.

Son œil valide ouvert comme celui du merlan frit, tremblant avec son corps malingre sous son pardessus râpé, le voilà qui se mettait à bégayer des débuts d’excuses tout en agitant sa main gauche, celle qui n’avait plus aucun doigt.

« Mais… J’…
J’suis désolé, j-j’croyais qu’vous aimiez bien quand j’disais c’qu’on d’vait faire… Des fois que…
Bah j’sais pas, des fois qu’vous vouliez vous en rappeler… »


Il était à présent à deux doigts de faire des génuflexions. Fort heureusement, le reste de la troupe parut plus autonome. Heidemarie hocha de la tête avec un air entendu.

« J’espère que la jeune sorcière écoutera raison. Il serait temps qu’elle rembourse la générosité dont tu as fait preuve, maître Coësre. »

Et tout le monde sembla bien approuver les dires de la nobliaude, chacun répétant les mêmes mots paraphrasés de manières moins élégantes.


Ayant eut la chance de ne pas se gameler en descendant une échelle, Reinhard put parcourir la cale en rampant jusqu’à la sorcière.

Sigrid était dans un état lamentable. La maladie avait fait son chemin. La tuberculose était en train de la ruiner. Fièvre, frissons, toux expectorante, fatigue, malaise ; « pronostic vital engagé », dirait un médicastre de l’université. Péniblement, l’Umbramancienne s’était roulée sur le flanc pour observer Reinhard.
Ses gros yeux humides de larmes étaient entourés de cernes, et le blanc était injecté de sang. Elle sembla avoir un mouvement de peur, même de terreur à découvrir le Nurglite. Mais elle ne décida ni de se défendre, ni de crier, ni de tenter quoi que ce soit d’autre.

« Je…
J’v… J’veux bien un verre d’eau, oui… »


Il n’était pas certain que les tentatives d’accusation des Collèges menaient vraiment quelque part. Mais de toute manière, Sigrid était bien trop exténuée et atterrée pour lutter. Physiquement et moralement.
Et ésotériquement.

Le Pellagra avait été béni par Reinhard. Il s’était imprégné des prières et des sacrifices, de la tête de Taal souillée, et à présent, de la corne magique qui pendait à son flanc. Ce vaisseau tout entier appartenait à Nurgle, comme un temple mobile miniature qui lui servirait. Reinhard avait acquis la Pourriture de Neiglish de la part d’un Grand Immonde en personne, et l’affliction se promenait au bout de ses doigts, crachée par sa salive, ses larmes et son mucus.
Si Sigrid tenait à son âme mortelle, elle aurait dû fuir. Mais elle était restée. Peut-être par peur. Peut-être par une curiosité malsaine dans les grimoires de Mémé Gâteuse. Peu importe — elle était ferrée. Il lui restait en fait le suicide ou la chute.

Et elle n’avait pas le courage de la première option.

« M-… Maître, je…
J’veux pas crever. »


Sa voix déraillait. Avec faiblesse, elle se roula en boule comme un chat, et tourna pour se tenir sur ses genoux. Et tremblante de tout son corps, cachée sous une grosse couverture, le front contre le parquet, elle tenta de sortir quelques mots à travers ses quintes de toux.

« J… Dites… Dites-moi quoi faire…
Je veux pas crever…
Pitié, j’vous en supplie… Pas crever, j’veux pas crever… Qu’est-ce que je dois faire ? »
Jet de charisme de Reinhard (Bonus : +10. J’ai jamais mis un tel bonus en RP mais après tout ce que t’as fait pour lui ruiner sa vie à la pauvre) : 9, réussite

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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

« Hein ? Tu sais pas comment faire ? »

Je fronce les sourcils, perplexe. Ça m'a jamais paru difficile de donner son âme. Même les cultistes y arrivent sans aide, comment une petite sorcière pourrait être bloquée ? Pourtant tout y est ! Elle a même pris une pose suppliante, rampante, le front contre le parquet. Elle m'a appelé « maître ». C'est l'esprit à avoir ça. Je ne sais pas comment l'aider. Je décide de gagner du temps pour réfléchir, au cas où elle changerait d'avis devant mon incompétence :

« Bon, déjà je vais te trouver un verre d'eau. Je reviens. »

Je me faufile à reculons avec la chope en fer blanc dans une main. Certes il reste un léger détail technique, mais la victoire est totale. Une autre sorcière de Nurgle ! Juste pour moi ! Il me faut beaucoup de maîtrise pour ne pas quitter la cale en sifflotant et en dansant. Je cogite à la procédure à suivre en cherchant le tonnelet où la flotte est presque potable.

Je vais dans ma cabine. Peut être que je m'en suis servi ? Je passe devant le crâne de cerf souillé, et je ne peux pas m'empêcher de fanfaronner devant lui :

« T'as vu ? J'ai encore gagné, connard. »

J'en profite pour me décoller une crotte de nez particulièrement volumineuse pour en barbouiller une des cornes du bout de l'index. L'objet produit des bruits de... comment dire ? Dysharmonie, quand je le souille, et c'est vraiment très agréable de profaner des trucs quand on est dans le Chaos. C'est un putain de pied, même. Mais ça perd de son charme au fil du temps. Le machin commence à être corrompu jusqu'à l'os et il me faut un nouveau jouet. Je me détourne. En plus, le tonnelet que je cherche n'est pas là.

Je me rappelle d'où il est ! Juste à coté de Lise. Irmfried s'en sert souvent pour essayer de rendre le séjour de sa sœur le plus agréable possible. Il lui donne à boire, il nettoie ses déjections quand il y pense, et même parfois il la lave. J'aime pas trop approcher de la prêtresse parce que ça me fait entendre des vilaines voix, mais là je suis une petite boule de sentiment de triomphe, rien peut m'atteindre.
Je ne peux pas m'empêcher de faire à cette femme le sourire de Grand Père tout en ramassant le tonnelet, et annoncer avec une joie sadique :

« La petite sorcière est à moi ! J'espère que tu vas mouiller en sentant son âme foutre le camp juste sous tes pieds. Savoure bien, salope. »

Irmfried n'est pas immédiatement à proximité, j'en ai donc profité pour donner le fond de ma pensée à sa sœur. Je suis pas sûr qu'il goûte autant que moi la vulgarité et le langage de violeur, autant le préserver de ça. J'ai peur de me le mettre à dos en tuant son unique famille « par accident », un jour, mais pour l'instant j'ai autre chose en tête. Je repars la tête haute sous les insultes et le mépris des voix.

Je vais retrouver ma petite sorcière. On sera copains. Elle va m'aimer.

Donc je redescends dans la cale, je parviens à me faufiler sans renverser la chope d'eau et je rejoins Sigrid. Elle n'a pas bougé, le bruit de sa respiration est toujours aussi difficile. On dirait une vache en train de se noyer dans de la mélasse. Beaucoup, beaucoup de morve et de sifflements sinistres. C'est comme une symphonie à mes oreilles, mais je peux pas lui dire évidemment. Je déclare d'un ton joyeux :

« Panique pas ! On va boire de l'eau, déjà, puis j'ai trouvé un chiffon à peu près propre pour t'essuyer le visage. Tu te sentiras mieux. »

Je cache mes mains dans mes manches pour ne pas risquer de la toucher directement, puis je soulève sa tête pour l'aider à atteindre la chope avec sa bouche. Elle boit très difficilement, car elle reprend son souffle entre chaque petites gorgées. Ses poumons doivent ressembler à de la bouillie à ce stade. Avec des bulles.
Je prends mon mouchoir le plus propre pour lui essuyer avec tendresse le nez, la bouche, les yeux. Je sais qu'à sa place je tuerais pour ce genre d'attention. Quoi de plus horrible que d'avoir de la morve et du pus sur le visage sans pouvoir l'essuyer ? Elle est mourante, elle n'a plus la force de rien. Je lui dis d'une voix douce :

« Tu dois juste dire à Grand Père que tu ferais n'importe quoi pour ne pas mourir, et le penser sincèrement, c'est tout. »

Je lui écarte les cheveux du visage avec un coin de ma manche. Elle respire si difficilement ! On voit que chaque bouffée est un combat. Elle a attendu le dernier moment pour craquer.

« Je ne me souviens plus de ce qui s'est passé exactement pour moi. Déjà parce que j'étais sur le point de claquer, ensuite parce que bah... j'étais complètement cinglé. Fou à lier. Des insectes qui grimpent au mur et des voix bizarres, j'aurais même pas relevé. Mais je me souviens de... du soulagement. Tu sais, on porte des trucs en permanence, et c'est une fois qu'on les pose qu'on se rend compte combien c'était lourd. Enfin tu comprendras quand ça t'arrivera. »

Je ne sais pas comment exprimer mieux ma pensée, alors je me tais. On aura tout le temps de parler des voix et de nos sentiments une fois qu'elle sera sauvée. Je retourne sur les priorités :

« Pense à Nurgle, pas comme on te l'a appris mais comme... bah un gentil grand père. Celui qui t'aime tel que tu es. Parce que bon, quand on y réfléchit le monde est complètement con quand même. Par exemple, tout le monde a un trou de balle et fait caca, mais pourtant il faut en avoir honte et se cacher. Ça n'a aucun sens. Bref. Pense à Nurgle qui t'attend, qui t'aime, et qui n'attend qu'un petit « oui » pour venir te sauver. Un tout petit « oui ». Tu n'ouvres la porte qu'une fois, et il est là. »
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
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- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
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- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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[MJ] La Fée Enchanteresse
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par [MJ] La Fée Enchanteresse »

La fièvre est un phénomène étrange. Le corps est brûlant, mais les sensations sont celles du gel. Et, en même temps que la perception des sens est retournée, des délires atteignent et aliènent le malade.
Sigrid était brûlante. Dégoulinante de sueur qui collait ses cheveux gras sur son front. Il n'y avait pas de doute que le Collège Gris l’avait entraînée à résister à la corruption — elle n’aurait jamais quitté l’enceinte fortement gardée de son lieu d’études si ça n’avait pas été le cas. On avait dû lui enseigner comment repérer la corruption, comment méditer pour calmer ses nerfs, la manière avec laquelle barricader son esprit comme s’il s’agissait d’une forteresse.
Quelques traumatismes dans son enfance et sa vie d’adulte avaient laissé des brèches infimes et insoupçonnées. Reinhard n’avait pas eu besoin de beaucoup d’efforts pour réaliser une sape ; elle était venue à lui seule et pourchassée. Mais la tuberculose avait servi de creuset fort efficace.

Tous appartiennent à Nurgle.

Reinhard était devenu extrêmement puissant en un temps record. Il y a encore quelques mois, il était à la place de Sigrid — prêt à tout pour apaiser sa douleur rien qu’une journée. Mais aujourd’hui, l’aethyr se promenait autour de lui selon ses moindres désirs. Il n’eut même pas besoin de se forcer pour absorber la magie de la rivière et de la forêt, l’écraser dans un mélange de Dhar impie, et le faire tourbillonner autour de lui.
Alors, la petite Umbramancienne eut un hoquet. Elle fit un rot gras. Elle devint toute blanche.
Et se penchant soudainement sur le sol, elle dégueula un gros tas de bile jaunâtre.

La vision de Reinhard se brouilla un tout petit peu. C’était comme si la cale se remplissait de sortes de petits nuages de fumée grise — on aurait dit un fumoir à poiscaille. Ça restait à la hauteur de ses cuisses à lui, mais absorbait la petite sorcière à moitié avachie par terre.
Et alors, il entendit des voix en Langue Noire.
Une sorte de chorale. Comme si une centaine de personnes chuchotaient la même chose, en même temps, avec le même débit et la même intonation. Une chorale d’hommes et de femmes, une chorale avec des accents Averlander, Ostlander, et même Tiléens ; comme le capitaine Candiano.
Une chorale de voix rauques de vieux.
Et juvéniles de… De bébés.

« Asuryan a créé le monde, puis sa fille chialeuse est tombée malade.
Papy est partout, tout le temps et pour toujours.
Les belles filles, il perle leurs lèvres de boutons et fait suinter leurs chattes de pus.
Les grands garçons, il encrasse leurs poumons et dilate leurs panses.
Les gourmands, il noircit leurs reins et assaille leurs dents.
Les érudits, il parasite leurs cerveaux et fait descendre leurs organes.
Nurgle prend tout.
Il jaunit les yeux.
Il grossit les rectums.
Il dissout les os.
Il gangrène les doigts.
Il brûle le sang.
Il étrangle la gorge.
Quand tu es tout bébé, il chantonne au-dessus de ton berceau.
Quand tu es tout enfant, il joue à la marelle derrière toi.
Quand tu es tout jeune, il boit un verre à tes côtés.
Quand tu es tout adulte, il te soulage de ton labeur.
Quand tu es tout sage, il t’offre son bras pour que tu marches.
Quand tu es vieillard, il sera le tout dernier à tes côtés. »


Sigrid hurla. Un grand cri aigu, de peur et de douleur mélangés. Elle se tortilla en deux, comme une malade du tétanos. Elle serra ses dents, ferma fort ses paupières, et arracha son cuir chevelu avec ses ongles.

Elle aussi entendait les voix. Elle aussi, avait cette ouïe secrète. Et comme Reinhard, elle ne devait pas encore comprendre ce que ces mots blasphématoires racontaient.
La Langue Noire est puissante en soi. Pendant quinze ans de sa vie, chacune de leurs syllabes avait torturé le Coësre de cauchemars.
Mais aujourd’hui, il trouvait le discours fort cohérent et harmonieux. Mieux que tous les sermons Sigmarites qu’il fut forcé d’écouter pendant toute sa vie.
Les centaines de voix monocordes continuaient leur liturgie douce et rassurante.

« Papy est la vie et la mort. Les fleurs fanent et les hommes aussi.
Papy aime tout le monde, car tout le monde lui sert à quelque chose. Tout le monde tombe malade. Tout le monde lui est soumis.
On est tous là pour t’accueillir, Sigrid.
On veut tous que tu viennes pour devenir notre amie.
Viens avec nous te réfugier… on t’offre un endroit où tu peux te reposer et te soulager… et où tu pourras tranquillement te rappeler du goût de ta morve que t’avalais tellement que tu chialais après t’être faite défoncer par sa queue espèce de coquine galeuse dégénérée. »


La dernière phrase avait été prononcée sur le même ton, doux et calme, et il fut suivi par toutes les voix qui hurlaient de rire, et cette fois, l’harmonie d’automates se brisa, et c’était comme si chacun de ces rires trouvait son indépendance ; Les bébés riaient comme des bébés, par babillements. Les vieux riraient comme des vieux, avec des petites bribes polies et mesurées. Quelques enfants péroraient, de leurs « ♫ na-na-na-na-nère ».

Les mouches de Reinhard s’agitèrent. Y en avait-il plus qu’avant ?

En fait, c’était les nuages qui remplissaient la cale. Ils étaient comme colonisés par les insectes. Des milliers, des dizaines de milliers de moucherons et de cafards volant venaient de quitter le Royaume de Nurgle pour être matérialisés dans le monde réel. Des insectes qui se mirent à tourbillonner partout, et à venir sur Sigrid. Ils collaient son visage.

Alors, Sigrid rampa au sol.

Elle s’approcha de son vomi.

Elle leva un doigt, et à l’intérieur de sa gerbe, elle dessina un cercle. Puis un deuxième, puis un troisième.

Et avec une voix tremblante et faible, elle répéta machinalement tout ce que Reinhard lui avait dit.

« Je ferai n’importe quoi pour pas mourir.
Grand Coësre… Aidez-moi. »

Sigrid, Umbramancienne rénégate, rejoint ta secte.
Pour avoir converti une magistère de l’Empire, Nurgle te récompense de 3+(1d4) : 1, 4 PdC de Nurgle.

Sigrid t’appartient. C’est à présent ton élève, ton apprentie dévouée à qui tu enseigneras la Langue Noire, la manière de faire des potions et des maladies, et des sortilèges.
Elle-même a accès aux sorts du Domaine des Ombres suivants :
— Aire de Camouflage (Mineur)
— Incognito (Mineur)
— Objet éthéré (Mineur)
— Action secrète (Moyen)
— Changeforme (Moyen)
— Charme variant (Moyen)
— Poignard d’ombres (Moyen)
— Ailes Grises (Supérieur)
— Regard des Ombres (Supérieur)
— Strangulation (Majeur)

En tant que sorcière du Chaos, Sigrid fera maintenant des échecs critiques dans ces sortilèges sur un 19-20 (Et non juste 20)
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Reinhard Faul
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Re: [Le Coësre] Bateau-mouche

Message par Reinhard Faul »

C'est un beau bordel. Je regarde Sigrid disparaître peu à peu sous les mouches et la corruption. Des asticots – les bébés de mes propres parasites – suintent de ses orifices et des pores de sa peau. Elle grouille, elle fourmille de vie. Je suis moi même affecté par l'ambiance : du pus noirâtre et des morceaux de gangrènes me sortent par les yeux, le nez, la bouche (et ailleurs, mais est ce que ça vaut le coup d'en parler ?). J'écoute les chants démoniaques avec un plaisir manifeste, en agitant distraitement une main pour accompagner la musique.

Sigrid répète tout ce que je dis, absolument n'importe quoi. Elle est vraiment mûre pour ce qui lui arrive. Au milieu de la cacophonie qui s'élève, je lui demande une dernière chose :

« Tu... vas être notre amie hein ? Pour toujours ? On va péter Nuln ensemble hein ? »

La petite perd connaissance peu de temps après ça. Le processus étant très violent, on ne lui en voudra pas. Son corps et son esprit se modifient pour s'adapter à sa nouvelle condition. Elle se réveillera scatophile et dotée d'une parodie de son ancienne personnalité, comme nous tous. Laissons lui le temps de digérer l'événement.

Je vais quand même lui jeter une couverture sale sur les épaules, faire quelques aller et retour pour lui bricoler un truc confortable. Je ne sais pas si elle peut sentir le froid pendant cette merveilleuse métamorphose, mais moi j'aimerais pas me réveiller sur le sol humide de la cale du Pellagra. J'ai brièvement envisagé de la porter jusqu'à mon lit... si on était au même étage je l'aurais fait, mais soyons raisonnable : je suis incapable de porter une femme sur mon épaule en montant une échelle. Je me contente donc de lui aménager un petit nid crasseux. Je lui bricole même un oreiller avec les linges les plus immondes sur lesquels je peux mettre la main. Ça a pas été simple de lui glisser tout ça sous le crâne sans la réveiller ni la toucher directement, mais je suis sûr que ça lui fera plaisir.

Ensuite bah... je retourne à mes autres activités. J'ai essayé deux minutes d'attendre qu'elle se réveille, mais à mon avis il y en a encore pour un moment et j'ai environs zéro intérêt pour une gonzesse en train de dormir. Je me retire donc de la cale sur la pointe des pieds, comme si je venais de coucher un bébé particulièrement agité.

Je croise Heidemarie en remontant, qui me demande :

« Aurais-tu vu mes chiffons ? »

Je ne sais pas trop pourquoi la jeune noble aurait besoin de vieux chiffons mais je sais où ils sont, alors je réponds :

« Ah ! C'est moi qui les ait pris, pour Sigrid.

- Euh... je pense qu'elle a les siens et qu'elle se débrouille sans ton aide... »

S'en suit un moment de confusion intense où j'ai aucune idée de quoi elle parle, surtout qu'elle peut pas être au courant pour la toute récente conversion de la petite. Je mets du temps à me rappeler pourquoi les femmes aiment bien le petit linge. J'agite la main pour dissiper le malentendu :

« Mais non c'est pas pour ça.... elle vient de rejoindre la voie de Grand Père et elle dort là... donc je lui ai bricolé des couver...

- Oh ? Mais c'est superbe ! Quelle heureuse nouvelle !

- Moui d'ailleurs en parlant de ça.... »

Je me mets à me tripoter la barbe, ce que je fais quand j'ai la conscience pas très nette.

« J'ai formulé les choses pour que hum... elle nous aime bien quoi, mais... bon, sa loyauté envers Grand Père c'est plié c'est éternel, mais envers moi spécifiquement... enfin lui dis jamais pour la fiole de tu sais quoi. Dis le à personne d'ailleurs. Jamais. »

Je fixe l'eau boueuse de la rivière comme si c'était le truc le plus intéressant qu'on ait jamais vu, puis je change de sujet pour quelque chose de moins embarrassant :

« Enfin tu veux que je t'apporte du thé ? De la gnôle ? Enfin si t'es dans tes euh... »

Je fais un vague geste de la main en direction de son ventre. En vrai c'est de la pure manipulation, je sais que ça me donne l'air inoffensif et mignon auprès d'Heidemarie de jouer au célibataire endurci. Bien sûr on est tous dans le même camp, mais l'amitié de Sigrid ça serait du bonus. Qu'est ce qui l'empêche d'aller servir Grand Père de son coté ? Je ne connais pas les limites de la loyauté des gens. Depuis que Irmfried me laisse pas tuer sa sœur, j'ai un doute.
En tout cas pour Heidemarie ça va, elle me répond en souriant :

« Non merci j'irais me servir... pour fêter la conversion de Sigrid ! On accumule les victoires en ce moment !

- Ah ça me fait penser, faut que j'aille causer au démon. Lui dire ce qui se passe. Il aime bien être au courant. Je vous rejoindrais tous pour picoler après. »

J'abandonne la jeune noble ici et je pars rejoindre ma cabine. En chemin je vois l'Interlope qui sirote une chope avec une expression de condamné à mort. Ah. Oui. Bon d'accord je tue des nourrissons et je file la tuberculose à des fugitives, mais blesser les sentiments du vieux qui conduit le bateau ? Jamais ! Je vais le rejoindre, le saluant d'une claque dans le dos. Une tentative de camaraderie masculine, je sais pas ce qui m'a pris. L'Interlope sursaute et sa chope tombe par dessus bord, pour disparaître à tout jamais dans l'eau. Con de moi. Je me désole :

« Han naaaan merde désoléééé. »

Le pauvre batelier me regarde d'un air de chiot battu, se demandant sans doute ce qui lui a valu un tel traitement. J'explique :

« Nan mais pffff... j'étais venu pour te dire désolé pour tout à l'heure, j'étais fatigué, j'aurais pas dû te parler comme ça. C'est pas parce qu'on sert le chaos qu'on doit se comporter comme des sagouin... et puis j'adooore que tu me rappelles tout le temps que j'ai parié avec un démon entre l'élévation vers un état d'existence supérieur ou une éternité de tourments... enfin non ! Pas être sarcastique ! Je voulais dire : continue à dire tes trucs, j'avais tort. Bon, je vais te trouver une chope. Une chope mieux ! Encore plus dégueulasse ! Et puis promis, la prochaine fois que j'ai envie, je viens chier dans ton lit. Pour me faire pardonner tu comprends ? En attends pas trop quand même parce que cette saloperie de voyage ça me constipe comme jamais... enfin bref. Reste comme tu es, je reviens, je vais parler au démon. »

Et je peux enfin aller à ma cabine raconter ma vie à Furuga'th.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Lien Fiche personnage: Ici

Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140

Mutations/marques :
Nuages de mouches : -1 ATT/PAR/TIR/INI pour toutes les personnes à moins de 6m
Plaies suppurantes : 1d3 dégâts retranchés à chaque blessure
- Morsure Venimeuse : Poison hallucinogène
- Hideux (Effet : Peur)
- Organe du Chaos (-1 CHA/HAB, +1 END, +5 PV)
Pourriture de Neiglish : Porteur sain
Protection de Papy : 2d4 PdC à chaque critique en incantation
Grimoire :

- Lumière : À appliquer sur un objet ; Fait de la lumière pendant 1h
- Flammèche : Petite étincelle au doigt pendant une minute
- Météo : Connaît la météo prochaine
- Repos : Peu faire se détendre quelqu'un

- Infestation de Nurglings : 24m / 1d4 tours / Projectile magique. Une fois qu'une personne est touchée, elle subit 10+2d10 dégâts magiques par tour / Dès la fin du sortilège ou la mort de l'ensorcelé, des bubons explosent, libérant 2d3 amas de chair, qui sont autant de nurglings
- Fontaine putride : 6m / Instantané / 30+2d10 dégât devant lui + gain de 7 armure temporaire magique / +5 dégât par point de MA
- Gerbe corruptrice : 12m / 10+1d10 dégât dans une zone de 6m, esquivable ; métal rongé après 1d4 tours / -1 esquive par MA

- La multitude fait le tout : Se change en nuée de mouches
- Prodigieuse santé : Contact / Devient ultra bogosse et ultra chad
- Grande invocation de petits amis : Invoque des insectes pour servir d'ingrédients
- Immonde messager : Peut envoyer des messages twitter (Caractères limités)
- Allégresse fétide : Supprime toute douleur mentale ou physique
- Divine urgence : Force la cible à faire un jet d'END. Diarrhée en cas d'échec.
- Paludisme dévorant
- Vent de Nurgle
- Torrent de corruption

- Invocation : Nurglings
- Invocation : Bête de Nurgle
- Invocation : Porte Peste
- Octogramme de conjuration
Compétences :
- Résistance accrue : +1 END aux jets testant la résilience physique (Fatigue, drogue, alcool, torture...)
- Vol à la tire : +1 pour escamoter quelque chose
- Baratin : +1 pour endormir la vigilance de quelqu'un
- Déplacement silencieux : +1 pour fureter quelque part
- Déguisement : +1 pour s'infiltrer en étant déguisé
- Alphabétisation
- Autorité
- Humour
- Empathie
- Coriace

- Sens de la magie : Sur un test, détecte les événements magiques
- Incantation (Domaine de Nurgle)
- Maîtrise de l'Aethyr (Nurgle) : 3
- Contrôle de la magie
- Divination (Oniromancie) : Sur un test au cours de son sommeil, peut découvrir la destinée de certains personnages
- Langue hermétique (Langue Noire) : Parle la langue immonde du Chaos
- Confection de maladies : Peut fabriquer des maladies communes et rares
- Connaissance des démons
Équipement de combat :
- Bâton démoniaque : 2 mains ; 10+1d8 dégâts ; 8 parade ; Assommante & Utilisable seulement par les classes magiques. +1 PAR
- Pistolet à répétition : 46+1d8 dégâts, malus -2 TIR/8 mètres, peut tirer cinq fois à la suite avec un malus de -1 TIR par chaque nouveau canon qui fait feu
- Agaga (Épée à une main) : 18+1d10 dégâts ; 13 parade ; Rapide, Précise, Perforante (2) ; +1 INI
- Cocktail Molotov (x4) : Dans un rayon de 1m, toute personne qui est touchée par la bouteille prend trois états de « Enflammé ». Dans un rayon de 2m, c'est 2 états seulement. Dans un rayon de 3m, un seul état.

- 15 balles et poudres

- Tenue de cultiste de Nurgle : 5 protection ; Tout le corps sauf tête

- Anneau d'Ulgu : Lorsque porté, vous pouvez faire croire à ceux qui vous entourent que vous êtes un humain lambda (sans mutation aucune ni trait particulier) pendant 1 heure. Vous ne pouvez utiliser cette capacité qu’une fois par jour. Vous ne pouvez pas prendre l’apparence d’une personne en particulier.

- Miroir de la Demoiselle d'Acques
- Cor de la harde des Museaux Annelés
Équipement divers :

- Marque de Nurgle
- Caresse de la vipère (poison) : Un sujet blessé par une arme enduite de ce venin doit réussir un jet d'END-4 sous peine de mourir dans END minutes. Chaque minute avant sa mort, le sujet subit 5 points de dégâts non sauvegardables, et un malus cumulable de 2 à ses caractéristiques.


- Couverts en bois
- Sac à dos
- Couronnes dentaires en bois
- Tatouages
- Porte-bonheur

- Sap-biscuit

- Costume de répurgateur + Fleuret (Déguisement)
Divers divers :

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