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Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 04 juin 2021, 18:45
par [MJ] Le Djinn
Un petit jet de discrétion pour commencer: 13! Ouille.
Un flottement parcouru les ténèbres alors que Piero s'en allait trouver une lanterne pour s'éclairer et comprendre ce qui faisait ce doux regard rouge dans le noir. Quand enfin il leva la lumière vers les ombres, dissipant ces dernières, ce fût pour constater l'absence absolue de toute menace ou créature. Juste un long mur sur lequel se répercutaient des bruits de pattes griffant la pierre. Quelque chose n'allait pas, en effet, et le bandit l'avait rapidement fait remarquer à Fernando, qui venait de prendre son tour de service non-loin avec une arquebuse, en métal celle-là, bien en main.

-"Qu'est-ce qui t'arrive Piero? T'as encore trop bu?"

Un ricanement résonna dans la caverne et sur le bateau. Une succession de couinements malsains, rauques, trop précis pour être le fait d'une créature naturelle. Dans ces simples sons s'entendaient les travers de toute une civilisation, une intelligence froide et inhumaine, plus cruelle encore que le pire pirate de Sartosa. Un cri retentit alors, infâme:

-"SQUEEKADEO! SKOULI-SKOULI!"

Une trentaine, non, une quarantaine de ricanements infernaux émergèrent de toute part et des formes sombres et voûtées, couvertes de poils et d'une saleté incroyable. Ils étaient petits, des mains serrées autour de sabres rouillés et de rapières mangées par le temps. Ils portaient des tenues vaguement tiléennes qui en faisaient comme des parodies des gardes qu'ils combattaient, car bien sûr à peine ces choses se lancèrent-elles sur le pont que les veilleurs hurlèrent:

-"ALERTE! ALERTE! DES MONSTRES!"

Sans tarder les fils de Trantio se jetèrent sur leurs armes et partirent au combat, les matelots s'équipèrent de tout ce qui pouvait se trouver pour se défendre et Gustavo alla se cacher dans sa cabine. Un comportement de lâche pourrait-on dire, mais au moins ses mercenaires n'auraient-ils pas à se poser de question sur le sort de leur maître et pourraient-ils combattre l'esprit tranquille.
Les premiers tirs éclatèrent sporadiquement, à mesure que les lanternes donnaient vie aux formes noires qui avançaient, bondissant sur le Hijo de Manaan depuis la berge. Il semblait que les hommes-rats étaient trois fois plus nombreux environ que les humains et que leurs armes, bien que rouillées, semblaient prêtes à être employées. L'effet de surprise de leur côté rendait impossible d'utiliser le bastingage comme première ligne de défense. Seule la vaillance des fils de Trantio, l'acier du pays et la foi envers Myrmidia importeraient dans cette bataille. Par chance il semblait que l'équipement de la soldatesque était de qualité largement supérieure à celle de leurs adversaires. Cela faisait toujours un point positif pour l'Humanité.

Bon, le pont est pris par les skavens et ils sont très nombreux. Piero va être confronté à trois de ces sales bestioles.

D'un autre côté la mêlée est indescriptible et les combattants skavens n'hésitent pas à frapper ou tirer sur leurs compatriotes pour essayer des les rabaisser. Pour symboliser ce chaos, tous les skavens et Piero perdent 1d6 Pvs à chaque fin de tour.

Tour 1:

L'ordre sera: Piero, Skaven 2, Skaven 1, Skaven 3.

Piero tire au pistolet (action): 3, réussite. Skaven 2 subit 47 points de dégâts. Il lui reste 3 Pvs, je vais le considérer "bloqué" pour ce tour.

Skaven 1 attaque Piero: Votre attaque a réussi (4). La parade de votre adversaire a échoué (17). Vous lui infligez une perte de 14 PV. Il reste 56 Pvs à Piero.

Skaven 3 attaque Piero: 14, échec.

Dégâts subits par Piero, Skaven 2, Skaven 1 et Skaven 3: 3, 3, 6, 3. Il reste 53 Pvs à Piero. Skaven 2 est mort.

Tour 2:

Piero attaque Skaven 1: 13, échec.

Skaven 1 attaque Piero: 12, échec.

Skaven 3 attaque Piero: 1, réussite critique. Parade de Piero: 11, échec. Perte de 36 Pvs. Il reste 20 Pvs à Piero.

Dégâts subits par Piero, Skaven 1 et Skaven 3: 1, 1, 2. Il reste 19 Pvs à Piero.

Tour 2:

Piero attaque Skaven 1: Votre attaque a réussi (3). La parade de votre adversaire a échoué (10).Vous lui infligez une perte de 35 PV. Il reste 8 Pvs à Skaven 1.

Test de courage de Skaven 1: 19, échec. Il se tire.

Test de courage de Skaven 3: 2, réussite.

Skaven 3 attaque Piero: 14, échec.

Dégâts subits par Piero et Skaven 3: 5, 5. Il reste 14 Pvs à Piero.

Tour 3:

Piero attaque Skaven 1: Votre attaque a réussi (7). La parade de votre adversaire a échoué (19).Vous lui infligez une perte de 33 PV. Il reste 7 Pvs à Skaven 3.

Test de courage de Skaven 3: 15, échec. Il se tire.

Dégâts subits par Piero: 2. Il reste 12 Pvs à Piero.
Le combat se déroulait à une vitesse fulgurante. Le métal mordait la chair, la chair s'ouvrait sous le métal. Seul contre trois, Piero en descendit un sans difficulté avant que celui-ci ne se fasse écraser par ses frères. Quant aux autres, leur lâcheté le sauva d'un sort pire que la mort. Après avoir pris de mauvais coups ils le regardèrent, tremblant et apeuré: qui était cet homme seul qui les mettait tellement à mal? Pouvait-il seulement être submergé? La vie ne valait pas la peine d'être vécue pour mourir de la main d'un chose-homme! Aussi Skibi et Fansegio détalèrent-ils hors du Hijo pour se mettre hors de portée de cet enragé armé d'un sabre. L'avenir voulait qu'ils s'entretuent peu de temps après dans un boyaux oublié de tous pour une sombre affaire d'argent.

La situation n'était pas réglée pour autant. Certes Piero avait remporté une victoire mais ses boyaux qui tenaient à peine en place lui rappelaient qu'elle avait été coûteuse. Et sur le pont la situation n'était pas aussi rose: Ernesto gisait au sol, la gorge tranchée et ces monstres se mettaient à quatre pour frapper le pauvre Fernando, tombé à terre. Il semblait que la situation totale était encore incertaine, si bien qu'il était impossible de dire qui sortirait grand vainqueur.

Blessé, épuisé, en sang, Piero saurait-il contribuer encore à la victoire?

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 07 juin 2021, 23:14
par Piero Orsone
Une route entre Luccini et les principautés frontalières, 2522

Des vieilles pierres jaunes, de la poussière et des tuiles encroûtées. La Locanda n'avait plus très fière allure. Les guerres princières avaient prélevé un lourd tribut à la région. Bien fous étaient ceux à oser s'aventurer dans ces contrées sans loi. Si ce n'était celle du plus fort. Mais toute charogne attirait les mouches et les vermines. Mais là les vermines se reposaient au sein de la bâtisse à l'abandon.
Rubio faisait sa réussite sur un tonneau qui ne contenait plus que du sable au désespoir de toutes les gorges assoiffées.
Le désormais esseulé jumeau Ronaldo lui s'amusait à l'extérieur à envoyer des galets contre la fenêtre branlante de l'étage. Notre Estalo-tiléen favori roupillait du sommeil de l'injuste, les pognes au chaud dans le corsage d'une Hélène bien avenante et endormie à ses côtés. En réalité, les seuls à se creuser l'esprit sous les poutres à nues étaient les deux têtes pensantes de la petite troupe. Fantini et Pedro de Novosso. Le premier avait sa petite Susana, six ans déjà, aux basques, tout en cherchant sur les cartes jaunies quelle route serait la plus susceptible de rapporter gros. Son confrère, un hidalgo dont les longs cheveux noirs se ponctuaient mois après mois de filaments blancs, tranchait positivement ou non aux propositions. Ainsi se passait la vie. Le triumvirat avait été amputé d'un membre irremplaçable avec Séréna et depuis on vivotait. Des petits coups, puis on bougeait ailleurs. La vie de bohème, les armes en plus.

Ronaldo siffla. Des gens approchaient. Soulevant son chapeau, quittant l'étreinte féminine de sa bourgeoise, Piero bailla en rejoignant les gaillards patibulaires mais presque de sa troupe dehors. Les nouveaux venus étaient presque aussi nombreux qu'eux. Des fourreaux bien en évidence, des armures qui avaient servi, des bottes trop neuves. C'était des soudards sans soldes, des mercenaires rompus. Rentrant de la cité des Princes pour trouver fortune et mort ailleurs.

"Messieurs, que nous vaut l'honneur ?" Fantini ne rompit pas le contact visuel avec le plus impressionnant de la bande.
"-Bonjour à vous gentilshommes. Nous ne sommes que des voyageurs fourbus sur le chemin du pays. Pourrions nous juste nous reposer un peu ?"
Les regards se croisèrent. L'idée de partager un toit avec une autre bande d'égorgeurs ne branchait pas vraiment nos bandits.
"-Vous revenez de la guerre. Dans quel camp serviez vous ?" Piero inspectait de haut en bas les bidasses.
"-Celui qui payait le mieux gamin. Et vous ? Vous n'avez pas l'air d'avoir fait le front."
"On ne se bat que pour la cause des justes." Dit Pedro en les regardant avec dégout.
Les mercenaires se mirent à rire grassement. Après s'être appuyé sur les cuisses, rougeaud, le chef désigné répondit du tac au tac.
"-Des idéalistes. Encore une bande de déserteurs. Dites voir de plus près. Y a peut être une prime à votre trog-..."
Fantini avait planté son coutelas dans le gras du cou. La curée commença. Les lames brillèrent au soleil et le sang imbiba le sol caillouteux. On se précipita sur l'autre. Il fallait tuer. Pas de musique grandiose, pas de drapeaux battant au vent, rien que des grognements, de la bidoche à l'air et des gens qui ne verront pas le lendemain.
Piero envoya un plomb se loger dans le ventre d'un mercenaire qui s'effondra en hurlant avant de dégainer son sabre. Il fallait parer les coups, rester en mouvement. S'assurer de ne pas se retrouver face à plus fort, plus doué ou plus nombreux. Il fait chaud, le corps s'essouffle vite. Le combat ne dure pas. Des hommes rampent par terre en braillant. Il se prépare à frapper et... C'est qu'un gosse. Il est plus jeune que lui ce merdeux, il n'a même pas quelques poils au menton. Piero se retrouve là, comme un grand dadais, en chemise ouverte, le sabre en main. Face à un gamin qui a probablement jamais vu une autre paire de loches que celle de sa matrone.
Mais quand ce morveux se rue avec son épée, ce n'est pas sur lui. C'est sur Pedro. Il le frappe dans le défaut de son armure d'Hidalgo défraichi. Il enfonce sa lame. Un des bandits voit ça et frappe.
Tout est terminé. Il ne reste que des mourants et une poignée de bandits devant une vieille auberge ruinée. Mais Piero regarde un de ses mentors se vider de son sang dans les bras de Fantini. À cause de lui.
Et toute l'immensité de son indécision le percuta comme un glissement de terrain.

Sur le Hijo de Manann

Il leva sa lanterne, nerveux. Il n'y avait que des murs de roche, et des grattements. Bordel. Il n'était pas encore aussi fou. Fernando à ses côtés. Et puis ils attaquèrent. Immondes créatures contrefaites, ni rongeurs ni hommes mais les deux à la fois.
"Puta madre !"
C'est un bordel sans nom. Tout le monde se précipite pour s'armer. Et face à lui, ce n'est pas un mais deux mais trois. Bon. Il déchargea son pistolet sur le plus laid de la bande avant d'aller donner du coutelas. Les griffes crissent contre l'acier, il frappe tout en sentant ses chairs se fissurer. La morsure de l'entaille sur la peau, la chemise qui s'imbibe de sang chaud et qui colle. Il tranche, il est tranché. Il saigne et se fait saigner, c'est infernal. Il pantelle comme un veau. L'aventurier regarde autour de lui. Ses adversaires ont détalé mais c'est toujours une échauffourée sanglante. Putain mais ... Ernesto est mort. Putain de merde. Et là,il balaye la sueur qui lui brûle les yeux pour voir. C'est Fernando.
"Tenez bon mes frères ! Pour Trantio !
Il tire en avançant. Il faut rester en mouvement pour avoir ces rats et mettre Fernando hors de danger. Il faut se tirer de là. Au bout du tunnel il y a la maison. Il y a la Tilée.
Du coup je vais tirer sur les skavens avec tir en mouvement pour essayer de les faire dégager de sur Fernando. Après c'est retraite stratégique.

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 13 juin 2021, 22:00
par [MJ] Le Djinn
Tir de pistolet pour aider Fernando: 4, réussite.
Tout se passa très vite. Seul contre cinq, puis bientôt six de ces créatures, Fernando commençait à perdre en force et en espoir. Il n'était pas mauvais combattant, loin de là, on pouvait même dire qu'il était le deuxième ou le troisième meilleur sabreur sur le Hijo et que sa capacité à improviser était bien au-dessus de celle de ses pairs. Rien, pourtant, ne pouvait le sauver de la mage hurlante et cruelle de poils, de griffes, de crocs et de mauvais métal qui se pressait sur lui pour lui faire la peau, cherchant des trous dans sa cotte de mailles. Il flanqua un coup de poing au premier qui tendait de le mordre à la gorge, un coup de pied à un autre qui voulait le larder dans le ventre, un uppercut violent à un troisième qui voulait le faire chuter. Tout cela resta vain: l'avantage du nombre pesait bien plus que la force physique d'un seul homme, aussi robuste qu'il soit. Une frappe fourbe derrière le genou le fit basculer. Il tomba au sol, heurta le bois du navire, sentit le monde tourner autour de lui et les yeux rouges s'ouvrir en grand alors que les mains se dirigeaient sur les poignards.

La tête d'un des skavens explosa.

Un moment de stupeur. La petite armée qui martyrisait Fernando se tourna vers l'origine du tir. Un certain Piero Orsone da Trantio venait de faire mourir l'un des leurs avec une balle de plomb. Ils restèrent là, figés, alors que la bataille continuait autour d'eux, incapables de se décider entre un assaut massif sur le tiléen ou continuer de frapper le mercenaire à terre. Ce dernier ne laissa pas son unique chance filer: il se releva d'un bon, faisant tomber deux rats de son corps et s'empara d'un cimeterre rouillé ainsi que de son épée tiléenne et se défendit comme un démon, profitant de la surprise pour en ouvrir le crâne d'un et en planter un autre à l'estomac. Ils saignaient rouges, ils saignaient bien.
Les derniers s'en retournèrent vers Fernando, coincés entre le marteau et l'enclume. Le combat était désormais rééquilibré et Piero serait plus utile ailleurs Son état le forçait de toute façon à se cacher et il ne restait pour ça qu'un seul endroit sûr: la cale. Les matelots convalescents s''y trouvaient et les monstres ne paraissaient pas y être entrés. Un coup d'oeil confirma cette impression: trois rats avaient voulu se frayer un chemin mais avaient été embrochés sur place par les marins armés de perches transformées en lances grâce à des couteaux de cuisine et des dagues.


-"Bordel Piero, ton état... Viens te planquer!"

Une petite barricade improvisée abritait cinq marins armés. Une protection de caisses de bois et de planchages qui aidaient bien son homme, à défaut d'être une véritable muraille. Mokiart, un marin ostlandais, faisait office d'infirmier de fortune et se mit en devoir de remettre les viscères du bandit trantien à leur place habituelle. Il n'était quand même pas dans un état brillant mais au moins il survivrait jusqu'à la fin du combat sans patauger dans son propre sang.

Mais ce n'était pas la fin; Quelques assauts supplémentaires eurent lieu avant que le silence ne retombe et que les clameurs des survivants ne montent du pont. Des clameurs tristes, douloureuses, pitoyables. Des clameurs peu nombreuses, aussi. Des clameurs quand même.

Je te laisse décrire ces phases "d'assaut" sur les fortifications! Globalement aucun marin planqué ne meurt mais certains peuvent être blessés. Il y a entre 3 et 4 assauts, environ 20 skavens en tout. Un joli tas de cadavres.

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 14 juin 2021, 00:50
par Piero Orsone
Putain. Chaque mouvement, chaque respiration, chaque déglutition est une douleur en plus. Il a les fringues salopées par le jus de groseille de ses ennemis et son propre sang. Les lames ont tranché à vif et à travers. Sentir ses boyaux faire un dernier tour de piste c'est pas un truc que l'aventurier ne recommandait à personne.

Entre la pénombre, le roulis du bateau et son état déplorable, viser est une corvée, l’œil de taupe bien embué de larmes, il tire. La tête du Skaven explose. Fernando se dégage et commence à faire à ces ratons ce que sait faire tout bon tailleur de pierre de la belle Trantio. Il sourit, sa langue remonte un arrière-gout métallique, ferreux. Putain c'est chiant. Crever c'est moche. Il a vu assez de gens y passer pour le garantir. Et ça fait un mal de chien. Mondo cane comme disait l'autre.

Un glaviot rougeâtre expectoré plus tard, il cherche le chemin de la planque. Sauver Fernando ouais mais fallait pas déconner. Il allait tâcher de pas finir ouvert comme un goujon. L'escalier lui semblait bien plus tortueux qu'à l'habitude. Une main sanglante sur le bois pour se soutenir, Piero mugissait comme un bœuf à bout.

Oh là sacré comité d'accueil. Cette bande de loufiats semblait s'attendre à recevoir toute la milice du Wissenland au derche sérieusement. Bon certes, il leur avait envoyé dessus à Pfeildorf. Mais c'était involontaire. Aucun gout pour le pastiche dans ce maudit empire.

-"Bordel Piero, ton état... Viens te planquer!"
"-Oh c'est rien. Tu verrais ce que je leur ait mit... Il toussa et quelque chose d'aussi gras que cramoisi de sang lui coula dans le gant. Bon ramenez le fil de pêche j'ai du boulot pour vous. Aie."

Une rasade de gnôle au caillou, secret de fabrication ostlander, deux solides gaillards pour le tenir à terre et le bougre de Mokiart le recousit comme un édredon. Les chicots s'acharnant sur le cuir tellement il avait mal. Puis un "fini." et on le laissa ramper. Bon sang de bon sang. Il devait lui rester une demi-pinte à tout casser. "-Merci les gars. Vais tâcher de pas croiser Morr le père avant la fin de la Baston. Promis.

Il s'affala flanc contre la barricade. Une perche en main. Il la cala contre le bois du navire. Pas grand chose mais une défense honnête. Il fallait éviscérer ces rongeurs maudits dès qu'ils descendaient. Et les museaux frémissants pointèrent rapidement. Une bande de piquiers de fortunes. On y allait comme des insurgés. Les marins enfonçaient les lances dans les fourrures pouilleuses et les plus valides venaient les achever à coup de cuillère à pot. Les couinements vrillaient les tympans, chauffaient leurs nerfs. Piero plissa le regard. Une seconde troupe dévala les marches, s'embronchant dans les cadavres de leurs camarades pour mieux recevoir une lame dans le gosier. L'Ostlander faisait de grands signes et tança d'insultes l'adversaire. On aurait dit un capitaine mercenaire, les plumes et l'armure brillante en moins. Un marin apparut dans l'embrasure, le bras pendant mollement à son épaule comme un morceau de gras sur du jambon à l'os. Il esquiva de peu la lance d'un Piero un peu trop nerveux avant de se barrer avec les blessés et le cheval au fond.

"Allez les gars ! On tient bon ! Comme aux murs de Middenheim !"

De nouveaux skavens arrivèrent. Certaines lances se brisaient sous le choc, des rongeurs bien trop grands bondirent sur les caisses. C'est au canif que les marins réglèrent l'affaire. Un répugnant bestiau au poil luisant et noir rampa piteusement contre Piero qui s'empressa de lui exploser la truffe à coup de botte. "-Va crever ailleurs cabron !"

Certains des matelots n'en tenaient plus larges. Ils refluaient vers le fond. Il fallait tenir. Comme sur les murs de la cité d'Ulric. Puisant dans ses forces déjà bien taries, il se redressa, emplissant les poumons. Les armes au poing.

Je me souviens encore, il y a toute une vie
Par-delà l'océan, sur les murs de la Cité.
Là-bas les Teutogens résistaient dans la nuit
Et résonnaient en chœur les chants des dévoués
Allez, allez, la victoire en chantant
Ignore le goût des larmes, ignore le goût du sang
N'entends-tu pas au loin le chant des partisans?
Elle est à nous maintenant !
Elle est à nous, la victoire en chantant !


L'incrédulité céda la place à une ferveur. Celle du brin d'homme habitué au labeur, celui de la mer, des cordages et d'occasionnellement celui de la guerre. Comme au turbin, on chanta en recevant comme il le fallait les monstres aux traits de rats.

Si ici on a faim dans les rues de la ville
Là-bas ils torturent, corrompent et massacrent
Mais pour chacun de nous c'est la même misère
Et partout la famine a ce goût de colère
De Tilée ou de l'Empire, des villes et des campagnes
Répondant à l'appel des héros de Middenheim.


Les morts s'empilaient, les queues s'agitaient encore un bref instant avant que toute vie ne quitte les vermines.

Venus soutenir la lutte contre les seigneurs de la Ruine
Pour que Middenheim reste la Cité d'Ulric
Allez, allez, la victoire en chantant
Ignore le goût des larmes, ignore le goût du sang
N'entends-tu pas au loin le chant des partisans?
Elle est à nous maintenant !
Elle est à nous, la victoire en chantant !


Des bras tatoués empoignaient des gorges velues que l'autre main venait suriner à coups répétés.

Certains nous ont trahi et d'autres abandonné
Et le reste du monde, le dos nous a tourné
Allez, frères d'armes, combattants le chaos
Contre tous ces chiens, restent nos idéaux
Allez, loups blancs, si la nuit est tombée
Sur un Empire chancelant où l'Ostland a croulé
Il reste encore l'espoir que tout n'est pas perdu
Contre le Nord maudit, le combat continue !


L'aventurier au chapeau à plume tira une dernière fois sur l'un des plus gros de la pouilleuse infanterie. Le combat semblait gagné pour l'instant mais il ne fallait pas crier victoire trop tôt, il fallait la chanter.

Allez, allez, la victoire en chantant
Ignore le goût des larmes, ignore le goût du sang
N'entends-tu pas au loin le chant des partisans?
Elle est à nous maintenant !
Elle est à nous, la victoire en chantant !

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 19 juin 2021, 22:51
par [MJ] Le Djinn
Allez un petit jet de charisme pour donner du courage: 10. Hééééé, moyen mais ça passe!
Il y avait la chanson qui rendait triste, la chanson qui faisait penser, la chanson qui enrageait et la chanson qui donnait du courage. Celle là redonna confiance aux matelots qui, ragaillardit par la voix chaude et rythmée du bandit derrière eux. La position tint bon, comme cela fût dit, ensuite vinrent les cris de joie.

Les matelots, lentement, envoyèrent les plus en forme d'entre eux sur le pont pour vérifier que tout allait bien. Ils revinrent rapidement, fou de joie:


-"J'y crois pas! On a gagné!"

Oui, ils avaient gagné. Ils étaient lacérés, étripés parfois, les organes pendant, les yeux hagards et les larmes sur les joues. Mais ils avaient gagné. Partout sur le pont des cadavres de rats s'alignaient, ravagés par la hargne des hommes, l'acier de leurs forges et les balles de plombs de leur ingénierie. Encore une fois les stocks d'armes de Gustavo avaient bien servis, à se demander s'ils auraient pu s'en sortir sans ça. Environ trois fois plus de corps monstrueux s'allongeaient aux côtés des corps humains, mais il y avait quand même eu de la perte. Ernesto, Filipé, Olivio, Aurelio, encore quelques autres que Piero connaissait moins... Fernando gisait dans un coin, percé à tel point qu'on aurait pu le prendre pour un tonneau de vin lors d'une fête de village. Il respirait lourdement, cherchant à tenir en mains le lien ténu qui le maintenant en ce monde.

La porte de la cabine du capitaine s'ouvrit et Gustavo en émergea, regardant rapidement de droite à gauche et sursautant de peur en voyant un cadavre de rat chuter du mât jusqu'à ses pieds.


-"Par tous les dieux, quel carnage..."

Les mots sonnèrent creux. Que pouvait-il ajouter de plus? Les paroles ne ramenaient pas les morts à la vie pas plus qu'elles ne fermaient les blessures. Il n'y avait rien de particulier à faire si ce n'était mettre les corps dans des toiles et les lancer à l'eau, avec les corps des skavens. Que pouvaient-ils faire de plus? Oui ils ne seraient jamais enterrés, leurs âmes erreraient un temps avant de revoir le Père Morr. Mais que faire d'autre? En les laissant sur le navire on donnait l'occasion aux maladies de proliférer et de tuer tous les autres passagers. Leur sacrifice était triste mais nécessaire. On pleurerait beaucoup sur leur sort, même Émilio à la dague si rougie.
Alors, le coeur lourd, chacun retira son couvre-chef et marmonna une prière au Dernier des Pères avant de pousser les restes mortels de leurs camarades tombés au combat. Ils reposeraient dans la Bruissante pour l'éternité, dormant à jamais en son sein.


-"Pas la peine de nous attarder. Fonçons sur Alimento."

Deux jours supplémentaires furent nécessaires en filant droit sur le fleuve. En chemin ils croisèrent d'autres marques, parfois de belle taille, mais aucune ne semblait avoir été attaquée comme ils l'avaient été. Sans doute refroidis par la déculottée, les hommes-rats n'osaient pas s'en prendre à d'autres vaisseaux.

Et ainsi, au troisième jour, Alimento se montra à eux sous son plus beau jour.


Image
Moins qu'une cité, il s'agissait plutôt d'une grande bourgade pensée exclusivement pour le commerce. Dans un style troglodyte très particulier rappelant les forteresses naines, des dizaines de demeures s'alignaient contre les parois de pierre de la caverne géante dans un dédale d'escaliers et de couloirs à l'air libre. Un port gigantesque pour la taille du lieu trônait en bordure du fleuve, avec des pavillons nombreux venant de toute la Tilée et de l'Estalie.
Après un temps d'attente, le Hijo de Manaan aborda les docks et s'y arrêta, permettant à qui le désirait de descendre. Il ne fallut pas longtemps pour qu'un groupe de sale type à la trogne défigurée n'arrive pour expliquer à Gustavo qu'il fallait "assurer le bateau contre les accidents". Les gardes de Trantio, sur les dents depuis la bataille, en étaient presque à sortir leurs sabres. Le capitaine prit le parti de la désescalade et paya, bien qu'il n'était pas du tout dupe du caractère parfaitement frauduleux de la demande.

Restait maintenant à aller boire pour oublier dans les tavernes de pierre de la ville. Fernando, épuisé, encore à moitié mort, résuma ce qui se déroulerait là:


-"On va boire, bordel. On va boire même si le vin pisse de nos plaies. Et après on va baiser même si on doit y rester. On est vivants les gars. On est vivants..."

Il n'y avait pourtant pas de joie dans sa voix.

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 23 juin 2021, 01:15
par Piero Orsone
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.

C’est toujours le deuil d’un vœu,
Le dernier vers d’un poème ;
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime.

Et l’on part, et c’est un jeu,
Et jusqu’à l’adieu suprême
C’est son âme que l’on sème,
Que l’on sème à chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu…


Le Rondel de l'Adieu, Edmond Haraucourt

Ils se regardèrent, les vivants, qui ce jour ou cette nuit, après tout, la seule voute au dessus de leur terre était la pierre de la montagne, les vivants qui avaient survécu. Les tripes de Piero lui faisaient un mal de chien. La sueur lui brûlait la gueule et la bile lui salopait la langue. Mais il était en vie. Après tout ça. Qu'est ce que les Dieux avaient en réserve pour une fripouille de sa trempe ? Tant de bons gars avaient bouffé la soupe de pissenlit dans un fossé. Mais là il n'y avait pas de bons gars. Il y avait des Tiléens. Des Trantiens. Il y avait ses frères de lame à défaut de sang qui avait versé trop du leur sur le pont du Hijo de Manann. On avait morflé. Mais il y avait la quiétude du repos auprès de Morr le père. C'était ça d'acquis.
Il s'assit à côté de Fernando. Il lui attrapa la main. C'était pas la main douce d'une femme dont les doigts s’immiscent entre les nôtres. C'était pas la main ferme d'un père, la main rassurante d'une mère. C'était une main qui avait beaucoup trop de sang sur les cors, les croutes et les phalanges noueuses. Deux mains de truands enserrées. Avec des glaires du fond des poumons au bout de la glotte, l'aventurier articula doucement. "Accroche... Toi... C'est... Fini. Accroche toi.
Deux morts en sursis regardant leurs frères en train de refroidir.

Il ne les avait pas connu assez. La sinueuse traversée de la vie n'était pas un long fleuve tranquille disait les poètes. Bah. Du bout de chemin navigué ensemble, ils étaient des bons gars. Ils lui avaient sauvé la vie. Alors qu'ils auraient pu le laisser se faire pendre par deux soudards d'impériaux. Mais non. Pour un vieux loubard dépenaillé ils avaient choisi les liens de la rapière.
Et bon gré mal gré, se soutenant à des gaillards épais et taiseux de l'équipage comme deux veuves de Tobaro, Fernando et lui regardèrent partirent Ernesto, Aurelio, Olivio, Felipe et bien d'autres dans le fleuve.
"Reposez en paix mes frères. C'était bien le temps que ça a duré toute cette histoire.
Fernando essuya son visage avec un mouchoir. Entre la morve, la sueur et le sang, il y avait quelques larmes qui avaient dévalé le long de sa joue estafilée.
-Pleurons ceux qui partent, plaignons ceux qui restent. Et vivons pour eux. Pour que tout ça ne soit pas en vain.

L'Estalo-Tiléen ne se remémora pas réellement des jours qui suivirent. Les blessures, la fatigue, convalescence obligée pour un con lessivé. Les gardes valides passaient au chevet de ceux qui restaient vautrés dans la paille. Même ce dégénéré d'Emilio semblait soucieux auprès de Fernando, d'Alfonso ou de lui même. Et lorsqu'on annonça la vue d'Alimento, c'est en s'appuyant au bastingage que notre troupe de Trantiens pu découvrir l'immensité de la ville souterraine.
C'est avec une grimace qu'il observa le rançonnement du bon Augusto par les loufiats du coin. Vu son état misérable, et le fait que ce soit des Tiléens, ce n'était même pas la peine de discuter.

-T'as bien raison Fernando. C'est l'heure de sentir un truc en nous qu'est pas une lame dans les boyaux.

La plupart des gars connaissait déjà la ville, les autres étaient trop blessés pour un tour ailleurs qu'à la taverne la plus proche. Ce fut donc Alfonso, la fine gâchette de la troupe qui se chargea de le guider.
Son regard se posa sur les navires de toute la Tilée voir même de plus loin, de Sartosa, d'Estalie, des Frontalières.
Et la même expression rancunière, les mêmes deux syllabes chargées de mépris et de dégout s'échappèrent de leur bouche : "Rémas..."
Au delà des rivalités entre les deux villes, il y avait les Tiléens de l'eau et ceux de la Pierre. Quand vous dépendez de routes sûres, de caravanes, de cols de montagnes et de ponts pour assurer le commerce, vous ne pouvez qu'en vouloir à ceux qui lancent des galions chargés de richesses sur les océans. Une bande de gros bras de Tobaro descendaient des godets devant une caravelle.
"Ça ne les change pas trop de Trafuro cette ville."
"-Bordel Trafuro. J'avais déglingué un rat gros comme un ogre là-bas. L'enculé d'édile a refusé de me payer ma prime en disant que j'ai bidonné."
"-T'as fait quoi du coup ?"
"-Rien qui puisse s'raconter dans un lieu avec des gens qui font respecter la loi."
Ils rirent à s'en rompre les côtes, presque littéralement. Si ils n'étaient pas immenses, les lieux étaient impressionnants. Unique. Ouais c'était le mot.
"Faut le voir une fois dans une vie ce patelin."
"-Tu sais, après ta première cuite, ta première pute et ton premier macchabée laissé dans un caniveau, Alimento est une ville comme les autres.
Certes, certes, il haussa les épaules et ils reprirent leur petite balade.
Les baraques dans la roche, les marchands de tout le sud. C'était beau. C'était son monde en fait. Loin des neiges d'Ulric et des forêts de Taal. Après avoir observé les stalactites, à moins qu'il ne s'agissait de stalagmites ? Ils finirent par retrouver les autres. C'était une taverne imposante à la façade ornementée directement dans la pierre par quelques sculpteurs aussi fous qu'ingénieux. Un lieu qui sentait la douce odeur du repas chaud, du bois craquant dans le poêle et des femmes.

Un air de nostalgie. Celle du foyer retrouvé. Il s'assit aux côtés de ses bons gars.
Fernando déjà bien rougie par le vin lui tapa dans le dos en riant un peu : "Sois heureux, ils servent un plat du pays ce soir. Bon retour en Tilée Piero.
Et une serveuse gironde aux hanches foudroyantes dont on avait envie de saisir tous les aspects apporta des bols en écartant les pichets, des bols remplis de tagliatelles au jus de viande, de gros os à moelle trônaient sur l'océan de pâtes et des légumes d'hiver apportaient une touche de couleur au plat. De l'Osso Bucco. Depuis le temps.

Bon retour en Tilée ! firent à l'unisson les Trantiens en brandissant des pichets, sauf Alonso déjà occupé à plotter la bonne dame.
Les larmes aux yeux, Piero répondit en fixant la Cène.
Bon retour en Tilée les gars.
Et même si le deuil noircissait le tableau, ils firent actes d'être vivants en buvant à sentir le vin couler sous les bandages, en mangeant à s'en rompre le ventre et les coutures et en tringlant tout ce qui minaudait sous les caresses. Ils étaient vivants un jour encore, et un jour tiléen.

Et lorsque les corps se reposaient, les esprits cuvant vin et galères de la vie de soudard, il empoigna son instrument le plus mélodieux, commençant une chanson qui si elle débordait de mélancolie autant qu'eux de vin, soulevait un espoir dont il fallait aussi goûter.

Dans le nord où le froid et le gris me glacent les os
Je me rêve à revoir mon pays
Et les murs de Trantio
J'ai fait le tour du monde
Ramenant avec moi
Joyaux et bourses rondes
Que j'égarais avec effroi
Sur un âne
Me voilà va nu pieds
Mais pas tête nue
Pauvre aventurier
Mais qui ne perd pas de vue
Son héritage.

Petit tremolo en croisant du regard les badauds intrigués et imbibés du lieu.

Moi qui ait connu toutes ces années que les belles du nord
J'aimerai croquer à plein fruit
Les femmes de mi amore
Ramenez moi très loin de l'empire
Ramenez moi jusqu'à nos collines
Il est vrai que rien ne peut ternir l'éclat des statues trantines.

Dans les rades à la tombée du jour avec les copains quand on parle de filles et d'amour un verre à la main
Je perds la notion des choses
Et soudain ma pensée
M'enlève et me dépose
Je suis déjà rentré
Dans ma sublime cité
Où je revois mes gars
Les palais et les princes
Les bordels et le marbre
Les burins et les pinces
Et l'été.


Car le printemps suivait l'Hiver, et il le laissait de l'autre côté des montagnes ce putain d'hiver.

On rembarque et on regrette bien
La terre et son confort
Et on attend des nuits des jours sur le foin
D'arriver à bon port.
Ramenez moi très loin de l'empire
Ramenez moi jusqu'à nos collines
Il est vrai que rien ne peut ternir l'éclat des statues trantines.
Un beau jour un matin de printemps
Je reverrai Trantio
Parti des royaumes glaçants
D'Ulric et de ses louveteaux
Prenant la route qui mène
À mes souvenirs d'enfants
Aux pensées lointaines
Qui reviennent en courant
Enfin revivre !


Arriver, revivre, improviser le temps qui lui restait.

Où les filles attendries
Vous ravissent le cœur
De soldat de bandit
Mais aussi de rêveur
Qui se délivre
Je croyais fuir mon passé
Mais lâchant ces remords
Je pourrais enfin débarquer
En chantant à bon port.
Ramenez moi très loin de l'empire
Ramenez moi jusqu'à nos collines
Il est vrai que rien ne peut ternir l'éclat des statues trantines.

Fin de la mélodie, silence, quelques larmes au creux des rides, l'émotion, l'alcool, le deuil des frères, et de quelques anciennes vies laissées là bas pour commencer sa nouvelle.

Tard dans la nuit, sur un lit de paille creusé par les passages successifs, une jeune femme aux yeux de jais se dénudait pour le plaisir d'un aventurier. Une femme à en faire jalouser Myrmidia, bon uniquement après le septième pichet de vin, mais une belle brune aux courbes douces qui offraient à Piero le seul foyer qu'il n'avait jamais eu depuis tant d'années. Le sein chaud des femmes d'une nuit qui murmuraient des je t'aime si vite évanouis.

Re: [Piero] Partir, c'est mourir un peu

Posté : 25 juin 2021, 14:48
par [MJ] Le Djinn
Sur ces douces notes, le Rp s'achève.

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