[Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

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Dès sa fondation par le dieu guerrier Sigmar, l'Empire a dû faire face aux invasions et aux guerres civiles. depuis plus de deux mille cinq cents ans, il survit néanmoins aux périodes de trouble et aux batailles grâce à la bravoure et à la discipline de ses armées

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[MJ] Bonnepierre
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Message par [MJ] Bonnepierre »

Dolenrond, terrasse végétale:
Même si nombreux désaccords éthiques, philosophiques ou autres persistaient, les discussions avec les sylvains semblaient se clore...

A ces dernières questions, Lucrétia n'obtint pas vraiment de réponses satisfaisantes - manifestement, le vieil Iaurannya n'allait pas s'étendre sur le sujet de "son" nécromancien, étant donné qu'il était "persona non grata" chez les Asrai...

-Vous lui poserez vous-même toutes ces questions, Lucrétia... Je ne dirais jamais rien sur vous, savez vous, même si l'on m'interroge. Je ferais de même avec ce nécromancien banni de mon peuple...
Vous recherchiez un nécromancien, je vous en propose un, le reste vous concerne... Il sera à l'auberge que m'indiquera la jeune Palann, dans 7 jours.


Silence... Le vieil elfe conclut la réunion par ces mots, tandis que la Dame de Dolenrond tournait toujours le dos à la lahmiane:

-Aussi différente soyez vous de moi, je vous porte dans mon coeur, Lucrétia... Pas seulement pour ce que vous avez fait pour nos enfants, non, de façon bien plus large:
Jugez donc notre façon d'être comme vous le voulez. Nous jugeons la vôtre comme nous le voulons... Mais je crois qu'au delà de tout cela, si vous restez dans les Principautés du Dragon, et que nous survivons tous au Buveur, nous pourrions contre toute attente devenir des alliés puissants.
Qu'Asuryan veille sur nous tous...


Départ de Dolenrond:
Au discours de Lucrétia, face au "peuple" en fête de la petite cité forestière, innombrables furent les elfes qui l'acclamèrent. Ils l'aimaient, elle était la sauveuse de leurs enfants, une héroïne, une personne dont ils se souviendraient... (et ils ne savaient pas qu'elle était vampire, sans quoi, qui sait, leurs réactions auraient-elles été les mêmes?)
On lui offrit nombre de présents, vins, nourritures, onguents, vêtements, une corde elfique... Tout cela tenant dans un sac assez léger et peu encombrant, "béni par Kurnous", dirent-ils...
On verra ça en détail quand j'aurais le temps si tu veux bien
Alors que Lucrétia s'apprêtait à se muer en Corneille, Diaz Hyando, la "jeune haute elfe", l'épéiste qui lui avait offerte sa lame, vint l'interpeller:

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-Lucrétia! Ne pars pas ainsi! Laisse moi t'accompagner dans tes aventures!... Tu es quelqu'un d'exceptionnel, mais mon soutien te sera peut-être utile!...
J'ai bien compris que tu voulais vite rentrer pour tes affaires, et si tu ne veux m'attendre, moi qui ne sait me métamorphoser en oiseau, je pourrais tout de même te rejoindre en 3 jours en Reissen?...
Ou alors tu ne veux point de moi à tes côtés?

Cette elfette, aussi naïve fût-elle, était tout de même une combattante du niveau d'Otto, voire meilleure, Lucrétia l'avait constaté dans le palais.

La lahmaine repartit-elle finalement à pieds avec elle?
En corneille en lui disant de la rejoindre dans 3 jours en Reissen?
Ou lui dit-elle qu'elle n'avait point besoin d'elle?
Me revoilà de retour... il était temps... ma main est presque guérie, ou du moins me permet-elle de rp tranquille... désolé du contretemps, je suis chaud, reparti pour rp régulièrement...
Ce sera peut-être parfois un peu hâtif, mais je pense que le rythme doit l'emporter aussi parfois sur la qualité littéraire, quand l'IRL s'en mêle... ;) Je veux que ton aventure avance!

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Il n’y eu pas grand-chose d’autre à retenir du départ de Dolenrond, si ce n’était quelques petites choses. En premier lieu, la rencontre avec ce nécromancien elfe dont ne voulait pas parler Laurannya, rencontre qui devait effectivement se faire dans l’auberge qu’avait mentionnée Lucretia et que Palann connaissait tout autant. Il ne devrait pas y avoir de souci pour qui que ce fût de se rendre au point de rendez-vous. Un autre discours que celui qu’avait tenu la dame de Dolenrond lui fut soufflé, certaines paroles teintées d’une sorte d’amitié et de reconnaissance tributaire des actions de Lucretia, lesquelles comprenaient le sauvetage de leur progéniture si rare et chère à leur cœur. Et là où, pour les Azur comme pour les Asrai, de manière générale, il était impossible de voir la moindre entente se faire entre un vampire et ces deux premiers peuples, il se pouvait, là, que l’ancienne baronne de Bratian fût l’exception qui confirme la règle.

    Après le petit discours qu’elle tint tout autant, celle qui avait sauvé les enfants des petites gens du village elfe la saluèrent bien bas en l’acclamant, en la remerciant de nouveau, sans jamais soupçonner, semblait-il, sa véritable nature. Elle ne put que se demander leur réaction s’ils l’avaient sue. Mais qu’importait ; les citoyens lui offrir moult ressources et objets, des victuailles aux baumes en passant par une corde elfique et de la vêture, et cela ne lui fit que d’autant plus plaisir.

    Il demeurait encore un point que Lucretia n’avait pas réglé, bien qu’elle fût presque certaine de la façon dont les choses tournèrent. Et cela ne manqua pas ; Diaz vint la rejoindre d’elle-même, sans que la Lahmiane eût quoi que ce fût à dire, et la supplia que de la laisser venir avec elle. L’intéressée retint un petit sourire matois, avant de lui répondre, le plus sérieusement du monde.

    «Je pensais effectivement rentrer le plus tôt possible, sous la forme que tu viens de mentionner. Toutefois, si jamais tu souhaites véritablement m’accompagner, je ne peux te refuser ce droit qui te revient, et ne puis que te souhaiter la bienvenue. Je gage que tu sauras me retrouver dans trois jours, si fait, à Reissen, mais voici quelques noms qui pourraient te permettre de mieux me localiser. Je voyage en compagnie d’une caravane en provenance de Meissen, avec, à sa suite, un mage rouge nommé Feueur, et un sigisbée, Otto. »
    Impeccable ; j’espère que ça va bien mieux, pour ta main. Je m’excuse aussi pour ce poste d’une petitesse désolante.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 18 nov. 2015, 00:51, modifié 2 fois.
Raison : 4xp/168xp (c'est bien les post courts aussi parfois...)
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
- Escalade
- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
- Défi de l'Aube (DDS)
- Ame Profane (DDS)
- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
- Alphabétisation
- Force accrue
- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
- Bague du tumulus
- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par [MJ] Bonnepierre »

La nuit, départ du village elfique...
Bien que Lucrétia la laissât en arrière, Diaz avait eu un sourire ravi en répétant:

-Une caravane en provenance de Meissen, avec, à sa suite, un mage rouge nommé Feueur, et votre amoureux chevalier est Otto...
je te retrouverai, Lucrétia, je ferai tout pour, et alors très vite tu ne pourras plus te passer de moi dans tes aventures!


Point d'adieux ou d'au-revoirs chez les elfes, ceux-ci vivaient si longtemps que se perdre de vue quelques jours équivalait à quelques heures de séparations.
La lahmiane se métamorphosa en corneille et partit dans les bois vers le Nord-Ouest...

Retourner à Reissen, en se moquant des orques puis des gobelins qui purent la croiser fut un jeu d'enfant pour l'oiseau qu'elle était devenu...

Reissen... Ou alors Bundhofstadt... un petit jour plus tard...
C'était un soir chaud de printemps. Dans le hangar réservé aux marchands... A voir les rangements qui s'effectuaient chez ceux avec qui Lucrétia était arrivée ici, et le dortoir mercenaire improvisé, le départ était pour demain aux aurores... les gens de Meissen devaient avoir vendu leur camelote et en avoir racheté une autre pour le retour...

Otto, toujours en armure à cette heure, et feuer, capuchon relevé et poils re-teints en noir, marchaient côte à côte vers leurs quartiers rudmentaires, leur énorme clébard traînant autour... Ils paraissaient très respectés par les marchands - comme s'ils leur avait rendus de grands services? - et devenus plutôt amis.
Discrète, la corneille put ouïr facilement des bribes de leur conversation présente:

Otto dit, masquant avec peine une intense tristesse:
-Elle ne peut avoir trépassée... pas elle... mais je crois qu'elle ne reviendra plus hélas... Elle a trouvé autre chose à faire, sans un benêt chevalier pour l'embarrasser...

-Mais non mon ami! Quatre jours, qu'est-ce? sourit Feuer, rassurant: Sa quête de ce que vous savez l'aura juste menée un peu loin, je vous l'ai déjà dit... Elle reviendra.. Impatiente comme elle l'est, elle a juste voulu étendre ses recherches sans attendre... Ricanement: Mais sans s'embarrasser de vous, ça c'est vrai!

Otto eut un embryon de sourire, sans joie certes, mais qui montrait bien que les piques de Feuer étaient désormais des plaisanteries entre eux:
-C'est quand même pitié! alors que nous avons trouvé hier ce qu'elle voulait!

Oh?... oh oui!.. Dans les quartiers de ces deux là (c'était à dire plus ou moins deux couches séparés du reste du hangar par une carriole et vos trois chevaux) se trouvait un homme ficelé et bâillonné. Bien caché, mais pas aux yeux d'un vampire changé en oiseau...
Ce prisonnier était vêtu proprement, il était lavé, sentait même le savon... mais pourtant restait toujours sur lui un fond d'odeur nauséabonde désagréable. Il avait le cheveux noir et gras, et n'était pas très bien charpenté...

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

Pas faux.
  • Il y avait effectivement quelque chose de très enfantin dans les paroles que pouvait parfois tenir la jeune elfe, à croire qu’elle rêvait d’un monde de chevalier et de princesse amoureuse. Votre amoureux chevalier est Otto. Ces paroles étaient teintés d’une ingénuité profonde, et les choses empiraient encore plus lorsque l’on songeait au ton exalté, excité, qui montait vers des aigus enthousiasmes, qui avait été choisi pour cette phrase. Enfin. La Lahmiane occulta tout ceci de son esprit, se disant que, ce qui comptait véritablement, c’était bien la joie de Diaz à la suivre. Elle ne doutait pas qu’elle serait une alliée fidèle et loyale. Et la corneille monta vers les cieux.

    Autant la route avait été difficile à pied, en serpentant entre les collines, en fonçant droit à travers les grandes plaines en espérant ne pas être vus, à ralentir sous le couvert des arbres, ou encore en prêtant une grande attention aux nids-de-poule que dissimulaient les feuilles tombées des arbres, et aux racines de ces derniers, autant le voyage fut rapide par la voie des airs. Il suffisait de voltiger tout droit, selon une ligne horizontale qui filait vers le grand sud, et tous ces obstacles qui vous avaient mis martel en tête n’étaient plus que de lointains et douloureux souvenirs. Le volatile franchissait les cours d’eau d’un battement d’ailes, se jouait des patrouilles en fusant droit devant elle, et il arriva même, une fois, à ce qu’elle aperçût une escarmouche entre une tribu d’orcs et quelques régnicoles locaux. Usant des courants aériens comme une véritable aéromancienne, la distance qui la séparait encore de Reissen se réduisait à vue d’œil, et, bientôt, ses murailles se découpèrent au loin dans la lueur déclinante du crépuscule.

    Il ne lui fallut pas bien longtemps pour localiser le grand entrepôt où attendait la caravane. Et la jeune femme ne put résister à l’envie d’errer quelque peu sous sa forme de corneille, attendant de glaner quelques rumeurs ou renseignements avant de se métamorphoser. Et elle fit bien.
    Petites pattes accrochées sur le rebord d’une vieille poutre de chêne, elle aperçut Otto et Feuer qui s’en allaient à deux rejoindre leur quartier respectif. Et voilà qu’elle entendit le premier se plaindre et larmoyer comme une Diaz en détresse venant tout juste d’apprendre que son prince charmant avait bataculé une fille de ferme dans la paille. Si elle l’avait pu, Lucretia eût grincé des dents en levant les yeux au ciel. Mais le bec de la corneille fit toutefois un petit bruit très désagréable malgré elle, à croire que les pensées du piaf rejoignaient fortement celles de la Lahmiane, et que la puissance de l’esprit pouvait outrepasser les formes physiques. Mais une autre nouvelle vint interrompre son agacement ; avait-il véritablement trouvé en Reissen ce que la jeune femme avait eu du mal à obtenir dans les environs, sur des lieues et des lieues, allant jusqu’à pénétrer dans un village elfique et ô combien bien dissimulé ?
    La corneille reprit son envol, virevoltant en arc de cercle jusqu’à se poser dans la prolongation du prochain virage que formaient l’amoncellement de chariots, de provisions, de tonneaux et de caisses. Une seconde plus tard, et les deux hommes empruntaient à leur tour ledit virage, que pour mieux trouver, en face d’eux, une Lucretia qui avançait à leur rencontre, l’air décidé.

    «C’est qu’il y en a un, dans ce groupe, décidément bien plus malin et lucide que ne l’est le second. Moi aussi, je suis heureuse que de vous retrouver là, sain et sauf. Et oui, j’ai étendu mes recherches au-delà de Reissen, pour finalement parvenir à l’objet de mes convoitises. Je devais simplement, pour ce faire, user de moyens… moins conventionnels, et autrement plus rapides que de simples montures. Le regard qu’elle lança à Otto fut des plus entendus, avant de s’adoucir subitement.

    Vous êtes donc parvenu à débusquer un homme ayant ces affinités particulières qui nous sont chères ? Véritablement ? Si c’est le cas, je vous félicite, messieurs. J’aimerais que vous m’entreteniez sur la façon dont vous l’avez localisé, puis capturé. Et quels sont ses talents, également, dans la mesure du possible. Puis j’irai le rencontrer. Nous aurons, en tout cas, l’embarras du choix ; j’ai un rendez-vous dans l’auberge où vous nous avez trouvés, Otto et moi, messire Feueur, alors que vous étiez justement escorté de la garde de Reissen, en compagnie de votre molosse. Dans une semaine. »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 19 nov. 2015, 15:23, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/174xp
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par [MJ] Bonnepierre »

Début de soirée. Bundhofstadt. Hangar des marchands de Meissen.
Le chevalier Otto Von Fhur et le mage Feuer sursautèrent quand ils virent Lucrétia déboucher comme si de rien n'était de derrière les chevaux et les quelques caisses vides empilées qui aménageaient un brin d'intimité à leurs quartiers.
Les premiers mots de la lahmiane, et son regard critique sur Otto, gâchèrent sans doute un peu sa joie de la revoir. Dubitatif, il posa seulement un genou au sol dans un salut respectueux:
-A votre service Madame, très heureux de vous revoir.
Mais il dût immédiatement se relever pour chopper au collier le gros molosse qui s'approchait de Lucrétia en aboyant:
Ouah ouah! grrrr!
Il le fit taire d'une claquette sur le museau: Paix, Mortaille!

Feuer se montra bien sûr bien moins cérémonial avec l'ancienne baronne, se contentant après sa surprise d'un mi sourire amusé:
-A votre service aussi, Lucrétia... enfin, peut-être plutôt "votre associé" non pas? On a jamais vraiment éclairci tout ça...

Ainsi donc vous avez vous aussi déniché un gaillard comme vous le souhaitiez?... Ou du moins un rendez vous prochain... Etant donné vos ressources, je n' ai pas douté un seul instant que vous y parviendrez... mais donc, au cas où, on a en effet nous aussi continuer de telles recherches.
Hem... ceci étant, le vôtre sera sûrement meilleur que le nôtre.


Ce disant, Feuer et Otto accompagnaient la lahmiane dans leurs quartiers à l'écart du reste du convoi en partance prochaine et de leurs mercenaires: Dans un coin du hangar, derrière quelques caisses, était donc attaché et bâillonné un humain chétif, assez quelconque si l'on exceptait la vilaine odeur qui en émanait au travers des fragrances récentes de savons. Il avait le cheveux gras, des cernes noires sous son regard dément.
Un ton plus bas, Feuer poursuivit:
-Parce que ce zigue là n'en est qu'à ses balbutiements en matière de nécromancie, de mon avis... et de ce qu'il nous a dit.

Désireux de lui aussi participer, Otto intervint avec rigidité:
-Il se nomme Saard et est natif de cette cité. Il aurait appris les arts noirs auprès d'un ancien fossoyeur, mis au arrêt et pendu l'an dernier par la garde d'ici, laquelle garde a fait une sorte de "chasse aux sorcières" contre les nécromants ou assimilés, en méfiance de celui qui se trouve dans les Ruines proches de Bédaine et qui est associé à leurs ennemis...
Feuer l'a repéré hier soir qui rôdait près d'une fosse commune et, comme il ne se montrait pas coopératif, nous l'avons enlevé pour l'interroger... Il est un peu fou, et c'est peu de le dire, se fichant de perdre la vie car il croit que son Dieu le ramènera d'entre les morts... ou quelque chose dans ce goût.
Il n'est bon qu'à nous injurier.


-Et se prendre des baffes de ce bon chevalier, ricane gentiment Feuer, avant d'ajouter:
- La Shyish et la Dhar sont mêlées dans son aura, ce qui m'a permit de le démasquer... De fait, il a des bases de nécromancie - mais bien minces de mon avis -, et le Dieu auquel il se réclame est "Djaf"... C'est une entité Néékharienne disparue, je crois bien... je pense que c'est juste un délire. car il n'a pas toute sa tête, ça c'est sûr en effet...
Une moue amusée:
-Et vous devez sentir, hélas, qu'est-ce qu'il empeste! Une mutation chaotique, sans doute...

L'homme attaché et puant trucidait tout le monde de son regard fou, Lucrétia incluse...
Le chien ne s'en approchait pas.

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Otto comme Feuer furent des plus surpris ; eux qui venaient justement de parler d’elle ne s’attendaient certainement pas à la voir surgir devant eux, comme si de rien n’était, alors que cela faisait plusieurs jours qu’elle avait disparu. L’effet de surprise avait toujours été pour Lucretia une facétie qu’elle appréciait fortement, et elle ne cessait de se régaler des mines éberluées qu’elle était capable de façonner sur ses vis-à-vis. Là encore, cela ne manqua pas. Son sigisbée, après avoir écarquillé les yeux, mit un genou à terre tout en s’inclinant bien bas. Feuer, lui, fut bien moins démonstratif, demeurant assez sobre, quand bien même répondit-il à l’appel de la jeune femme. Enfin, il y eut le chien, lequel aboya et grogna avant de se faire réprimander d’une tape sur le crâne. Lucretia reprit la parole, baissant tout autant le ton.

    «Oui, j’en ai déniché un. Ou plutôt m’en a-t-on indiqué un, et il se rendra dans le lieu convenu pour le rendez-vous. Je sais que cela peut vous paraître étrange, et cela me l’est tout autant, mais il s’agit d’un elfe sylvain. Je ne comprends pas comment celui-ci a pu tomber dans la nécromancie, eu égard à son immortalité naturelle, mais qu’importe. Je lui poserai les questions en temps et en heure, lorsque le moment sera venu. Bien entendu, si le cœur vous en dit, vous serez libres de m’accompagner. Oh, à propos d’elfe… Une aventurière elfe, elle aussi, devrait nous rejoindre d’ici trois jours. Disons que j’ai pris une grande avance sur son voyage. Elle est relativement jeune, pour une elfe, mais je ne doute pas qu’elle soit très capable à l’épée, et qu’elle puisse me témoigner une grande fidélité. L’on pourra lui faire confiance. Si fait, si jamais une elfe prénommée Diaz me recherche, n’ayez crainte ; c’est tout à fait normal. Bien. Donc, revenons-en à notre bougre. »

    Oui, la garde de Reissen n’avait pas été de main morte avec tous ceux qui s’adonnaient à la nécromancie et aux arts sombres, ainsi qu’avec le Chaos. Etant donné la situation géopolitique de la ville, ces informations n’étaient pas étonnantes. Au sud, le Chaos comme les morts-vivants régnaient sur les terres qu’ils avaient désolées.
    Le nécromancien qu’ils avaient déniché se nommait donc Saard, et ils le présumaient mage sombre par le simple fait qu’il rôdait près d’une fosse commune et que la Dhar semblait l’entourer. Si la première preuve laissait Lucretia perplexe, la seconde, elle, la convainquit davantage ; il était vrai que l’ancienne baronne de Bratian pouvait sentir dans les alentours proches comme un vent de noirceur malsaine, aussi ténue était la sensation. Peut-être pas très puissant, effectivement. Si cela était avéré, la jeune femme pourrait possiblement en tirer profit.

    Ils la menèrent devant un homme qu’ils avaient attaché et bâillonné, par mesure de précaution. Bien que ligoté, il semblait ne cesser de bouger constamment, comme s’il cherchait niescemment à se libérer de ses liens. Car il se dégageait de lui l’impression qu’il n’en avait pas même conscience ; il semblait bien davantage concentré sur le fait de fusiller tout le monde du regard plutôt que de vouloir s’esbigner à proprement parler. Comme l’avait mentionné Feuer, il puait, c’était indéniable, et l’odeur de la mort n’était pas la seule à donner de sa fragrance. Il y avait quelque chose d’autre, d’impalpable. Une mutation chaotique ? C’était fort possible.

    Mais qu’importait tout cela. Il fallait le soumettre à la question, et Lucretia savait pertinemment comment les humains, si faibles de volonté, à la baguette. Elle ne lui retira point son bâillon ; elle n’en avait pour le moment pas besoin, et attendrait qu’il fût totalement sous son contrôle pour ce faire. S’approchant de lui, elle riva son regard dans le sien, traversa ses prunelles qui ne cherchaient qu’à confronter autrui, et déversa toute sa volonté dans l’âme de l’apprenti nécromancien.

    «Je sais ce que tu es, servant de Djaf, mais ton pouvoir n’est rien comparé au mien. Tu peux tenter de résister, mais cela ne sert à rien ; je t’écraserai si tu t’opposes à moi. Tu vas, dans un premier temps, cesser de t’agiter, te calmer. Ensuite, nous discuterons. Sans quoi, je te briserai un à un tes os, jusqu’à ce que tes défenses comme ton corps s’effondre, et je m’impatroniserai dans ton âme et ta mémoire comme tu l’as déjà fait au sein de quelques macchabés. A cela près que, toi, tu seras toujours vivant. M’as-tu bien compris ? »

    La jeune femme, laquelle n’avait pas quitté du regard celui de l’homme, fut attentive à ses traits, à ses changements de comportement, puis, s’il s’avéra qu’il l’écoutait, que ses pouvoirs vampiriques avaient potentiellement dominé la folie de l’homme, elle lui posa son ultimatum.

    «Conte-moi ton histoire, ton vécu, ton expérience, tes ambitions. Et ne me cache rien. »

    J’utilise domination sur l’homme. Peut-on aussi ajouter, pour mon charisme, la compétence « Intimidation » ?
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 19 nov. 2015, 18:44, modifié 1 fois.
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- Chance
- Préparation des poisons

Inventaire :
- Griffe d'Ursun
- Veste de cuir & pèlerine en "voyage" / robe habillée en "réception"
- Anneau de promptitude
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- Sacoche de chanvre
- Lettre de la comtesse
- Gemmes et pépites d'or
- Fleur de salicaire
- Glandes à venin
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par [MJ] Bonnepierre »

Si le visage d'Otto avait montré quelque étonnement à la mention que le "nécromancien de Lucrétia" était sylvain, celui de Feuer se borna à accepter la chose:
-Il faut de tout pour faire un monde... pourquoi pas un elfe des bois nécro?
Domination:
Test de CHA de Lucrétia: 11, réussi de 7
Test d'INT de Saard: 20, complètement raté...
Intimider directement le prisonnier avec sa classe et sa grandeur, ou des paroles ciblées, sembla d'emblée impossible à Lucrétia: Cet homme avait des yeux de fou illuminé, qui n'avaient peur de rien ni personne... Juste de la haine... En général, ni la séduction ni la menace ne pouvaient fonctionner sur ce genre d'individu fanatique... la comédie, peut-être, en se faisant passer pour une personne du même bord?
Mais qu'importait. Car à la Domination vampirique de la lahmiane, qui saurait y résister?... Pas ce "Saard" en tout cas... Mieux même, elle sentit son pouvoir si férocement ancré en lui, comme si les défenses mentales de l'homme avaient toutes cédées d'un coup sans espoir de retour, qu'il en garderait peut-être encore des traces même après ladite domination...
Plongé dans le regard puissant de Lucrétia, son regard furieux et fou s'était mué en celui d'un agneau obéissant, transfiguré. Sitôt qu'Otto lui ôta son bâillon, il répondit à la vampire d'une voix transportée:

-J'ai compris.
J'suis Saard, un gamin des rues. Je connais pas mon père et ma mère est une pute morte. Je suis un mendiant le jour, et la nuit je m'exerce à la magie noire de Djaf... mais je me fais pas remarquer... C'est l'ancien fossoyeur qui m'a appris, et en échange je faisais tout ce qu'il disait... mais il est mort, tué par les gardes, pendu au grand arbre de la place du désespoir... Il m'a montré que nos sortilèges étaient offerts par Djaf, le Dieu des Morts des origines, à Tête de Chacal. C'est son territoire, ici, les morts qui marchent ne se décomposent pas comme ailleurs, ils restent, toujours... Quand nous mourrons nous le rejoindrons dans sa pyramide éternelle et il fera de nous ses fils, et nous reviendrons noyer le monde dans la mort et la putréfaction...
Je veux progresser pour être digne de mon Dieu quand je crèverai, et alors, à mon retour, je serai son bras armé pour son grand oeuvre...
Je sais ramener les morts à la vie, et aussi les détruire, par la Grâce de Djaf... je les détruis chaque fois pour pas qu'ils se fassent remarquer ensuite... et j'ai encore du mal à les contrôler, aussi... Je sais aussi m'enfuir en forme de brume... et... et... prendre le visage de Djaf pour terrifier les gens, mais j'ai pas eu le temps avec ces deux fils de goret qui m'ont enlevé...

Il trucide alors Otto et Feuer du regard, mais ses yeux dominés reviennent vite à ceux de Lucrétia:
-Je sais aussi me protéger du froid la nuit et bien dormir, et me soigner après que la garde m'a tabassé parce que je mendiais où il fallait pas...
Je déteste tout le monde, je voudrais tous les tuer, je les tuerai tous, je détruirai le monde!


Le clochard lavé de frais - mais puant la mort - se tut alors, ne sachant plus trop quoi ajouter, son regard toujours hypnotisé par celui de la lahmiane. A mieux le regarder, il devait avoir à peine dépassé la vingtaine, mais en paraissait trente, tant il avait déjà été marqué par la vie, la fatigue et la folie.
Feuer haussa les épaules d'un air d'évidence, qui signifiait sûrement: "voilà, comme je disais, un cinglé pas très doué."

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • Lucretia le sentit alors même qu’elle brisait sans difficulté aucune les barrières de la pensée de l’homme ; elle ne lui faisait pas peur. Rien n’était à même de lui causer la moindre appréhension, semblait-il, si ce n’était, peut-être, quelque représentant de son dieu que ce fût, ou encore l’une de ses icônes. Ses yeux fous continuaient de rouler dans leurs orbites, leur lançant des regards assassins, haineux. C’était à se demander comment un tel individu avait pu vivre en société, certes en marge, mais sans commettre le moindre meurtre dès qu’on l’observait. La Lahmiane avait songé à le torturer si son stratagème n’avait pas fonctionné, mais, là encore, en plongeant dans l’esprit de l’homme, elle se demandait s’il pouvait être réceptif à la douleur, et la craindre suffisamment pour avouer ce qu’il savait. En fin de compte, et comme bien souvent, rien ne valait mieux que ses pouvoirs de Lahmiane.

    Si la peur ne pouvait prendre racine dans la conscience ravagée du personnage, sa folie était telle qu’il demeurait facile que de pénétrer dans sa tête. Ce qu’elle fit sans souci. Là, elle put contenir sans grand mal un torrent tumultueux d’ire et de pensées abscons, sans rapport les unes avec les autres, et l’apaisa progressivement. Saard se calma, cessa de s’agiter par soubresaut sur sa chaise, et Lucretia put enfin le délivrer de son bâillon, sachant qu’elle avait triomphé momentanément du caractère colérique et récalcitrant du gaillard. Il lui répondit alors.

    Elle n’apprit pas grand-chose de plus que ce que lui avaient déjà conté Otto et Feuer. Un garçon des rues, une enfance des plus banales dans un tel milieu, qui, sous la tutelle d’un étrange fossoyeur, avait reçu un enseignement basique en magie noire. En sus d’une explication bancale sur la nature de Djaf, Saard lui cita ce qu’il savait faire. Réciter les morts, les détruire, et d’autres sortilèges annexes et mineurs sur lesquels il n’était pas intéressant que de se pencher. Ah, et accessoirement, il voulait tuer tout le monde. Un fou. Mais n’étaient-ils pas contrôlables ?

    «Réponds-moi avec franchise, Saard, car tu n’as pas le choix. Que dirais-tu te prendre le contrôle d’une grande armée de morts-vivants qui se forme au sud de Reissen ? Ils sèment la peur et la terreur dans toute la région, et l’on m’a envoyée pour les calmer. Quelqu’un qui sait manier la magie noire, qui pourrait prendre le contrôle de leurs âmes déchirées, saurait les calmer. Je toucherai alors ma récompense, et je partirai. Quant à toi, tu disposeras de toute une armée de cadavres pour mener à bien tes propres desseins. Ou, pourquoi pas, ceux de Djaf. Saurais-tu te tenir à carreau le temps de t’accaparer ce pouvoir, et me montrer sur quelques cadavres de quoi tu es capable ? »
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 20 nov. 2015, 18:55, modifié 1 fois.
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Ma Fiche
Objets particuliers:
- * Anneau Nowelleux (+1 INI)
- Amulette (relance d'un EC: 2/3 utilisations disponibles)

Compétences acquises et Dons du Sang

COMBAT :
Attaque : Coup précis (3), Arme de prédilection ( épée à une main)
Défense : Esquive, Acrobatie de combat, Sang vif (2) (DDS), Coriace,
Autres : Régénération Impie (DDS), Innocence Perdue (DDS), Valse Macabre


MAGIE :
- Sens de la Magie
- Conscience de la Magie
- Maîtrise de l'Aethyr - niveau 3

CHARISME :
- Diplomatie
- Éloquence
- Séduction
- Intimidation
- Comédie
- Etiquette
- Intrigue de cour

INTELLIGENCE :
- Domination (DDS)
- Érudition
- Littérature
- Linguistique
- Histoire
- Administration
- Enseignement
- Connaissance végétale
- Langue étrangère : Kislévarin
- Connaissance des démons

INITIATIVE / HABILETE :
- Sang vif (DDS)
- Réflexes éclairs
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- Monte - chevaux
- Sens Accrus
- Vision nocturne

AUTRES :
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- Forme de Familier : Corneille (DDS)
- Sang argenté (DDS)
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[MJ] Bonnepierre
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par [MJ] Bonnepierre »

Hangar des marchands en Bundhofstadt. Dans le coin séparé de Feuer et Otto. Le soir.
La domination déjà bien effective du clochard lavé - mais qui puait toujours fortement la charogne - se doubla d'une fascination et d'une convoitise extrême lorsque Lucrétia commença à lui promette une armée de morts-vivants... C'était son rêve ultime ça! Avec une telle horde zombie, il pourrait "détruire le monde"!
Autant dire qu'il fut emballé:

-Ah oui oui oui! je te montre tout ce que tu veux et je me tiendrai à carreau! Tout ce que tu veux, madame!... et échange j'aurais une grande armée de morts rien qu'à moi, c'est ça? Oh oui oh oui! Je le veux je la veux je la veux!

Ses yeux fous dévoraient la lahmiane avec une avidité rêveuse:
-C'est Djaf qui t'envoie à moi! On va détruire le monde! Mouha ha haha!

Oui, définitivement, ce Saard était complètement dément, voire un peu débile... Mais, forte de cette domination préalable bien ancrée en lui, puis de cette énorme promesse qu'elle lui avait faite - et à laquelle il croyait fermement sans même la mettre en doute - Lucrétia pensait pouvoir le contrôler désormais sans trop de difficultés... Du moins ,jusqu'aux ruines du Nécromancien...
Histoire d'avancer un peu plus vite, je vais faire passer un peu de temps, et proposer deux autres pistes de jeu asynchrones, exploite les comme tu le sens...
Trois jours plus tard, en pleine nuit, une elfe dénommée Diaz se fit amener par un des marchands à Lucrétia... La haute elfe naïve, adoptée Asrai, se montra enchanté d'avoir retrouvé la lahmiane si vite, et expliqua qu'elle était rentrée en douce en ville par une muraille peu exposée... Si Lucrétia accepta toujours ce nouveau membre dans son groupe avec satisfaction, Diaz se prit vite d'affection pour Otto, lequel la faisait rêver par son côté "chevaleresque", ainsi que pour son chien, qu'elle acheva de dresser avec efficacité...
Bien sûr, Diaz n'apprécia pas Saard, mais qui l'appréciait?

Encore quatre jours plus tard, le soir, rendez vous était donc prévu à l'auberge de la dernière fois... L'endroit était toujours aussi glauque, dans un quartier sale et misérable, mais cette fois plus animé en cette heure tardive... Les ivrognes se le disputaient au prostituées et aux ombrageux combattants...

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Lucretia Von Shwitzerhaüm
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Re: [Lucrétia] Longue route vers le Sud... en hiver..

Message par Lucretia Von Shwitzerhaüm »

  • La folie luisait dans ses yeux de Saard alors qu’il ne pouvait détacher son regard de celle qui s’était emparée de son esprit. Parce qu’elle avait fracassé la totalité de ses barrières, le laissant aussi vide qu’une coquille, qu’une enveloppe charnelle sans esprit, et qu’il ne subsistait plus que par le lien qu’elle avait ancré en lui, d’âme à âme. Et parce que la Lahmiane lui avait promis monts et merveilles. Au moment même où elle tint son discours, la folie s’altéra, lentement mais sûrement, à mesure que la marionnette saisissait les tenants et aboutissants de ce qui lui était proposé. Et Lucretia n’avait pas choisi ses mots au hasard, notamment lorsqu’elle avait fait mention de Djaf. A en croire Otto, Feuer, et Saard lui-même, il ne vivait que pour ledit dieu, et, surtout, pour détruire le monde, aussi inconcevable cela pouvait-il être. Et quoi de mieux, pour ce faire, que d’être à la tête d’une immense armée de morts-vivants ? Ce fut bientôt le désir, la convoitise, la concupiscence morbide pour les chairs putrescentes et en décomposition. Il n’en fallut pas davantage pour qu’il se rangeât de son côté, lui promettant de se tenir à carreau, tant que la promesse serait tenue. Et Lucretia comptait bien le lui permettre. Au moins pour un temps.

    Il laissa éclater toute son euphorie ponctuée de démence, avouant que plus encore sa volonté de détruire le monde. Il y eut peut-être quelques regards affligés de la part des protagonistes qui observaient la scène, mais il y avait de ces fois où l’on ne pouvait plus rien faire pour soigner un esprit ravagé. Le fanatisme était bel et bien un des nombreux fléaux du monde.

    « Parfait, Saard. Il faudra donc que je te montre devant de duc de Reissen ; il m’a demandé que je lui apporte un nécromancien avant de mettre nos plans à exécution. Mais je préfère que tu fasses étalage de tes compétences devant moi, afin d’être certaine que tu puisses faire ce que l’on attend de moi. Je te prierai donc te bien vouloir me montrer cette fosse commune, ou tout autre atelier où tu exerces le noble art de Djaf en toute discrétion, sécurité. Je veux que tu réveilles un cadavre devant moi, que tu me montres comment tu fais cela. »
    ***

    Diaz arriva trois jours plus tard, et Lucretia l’accueillit à bras ouverts, avant de la présenter à Otto et Feuer. Lucretia observa le comportement du chevalier à l’égard de Diaz, dans la mesure où celle-ci semblait enchantée par son côté chevaleresque. Cela pouvait donner d’amusantes choses, peut-être. La Haute-Elfe eut également l’occasion de jeter un coup d’œil à Saard, et également sur le molosse, qu’elle sembla bien apprécier. Maintenant que la Lahmiane était bien loin de toute oreille intrusive de la part des Asrai, elle put lui poser sa question, en prévision du futur rendez-vous qu’elle avait organisé avec cet étrange nécromancien.

    «Diaz, toi qui as arpenté les Principautés du Dragon en tant qu’aventurière, mais qui est aussi proche des Asrai, as-tu jamais entendu parler d’un des tiens, ou d’un des leurs, qui se serait subitement mis à la nécromancie, avant d’avoir été banni des siens pour ce sombre savoir ? Nous devons le rencontrer dans quatre jours, et je tiens à savoir à qui j’ai affaire. Lorsque cet abouchement a été orchestré, l’on ne m’a pas raconté grand-chose à son sujet. »

    Et justement, quatre jours plus tard, la rencontre avait lieu. Lucretia prit avec elle Otto, Feuer, Diaz, et Saard, à moins que l’un ou plusieurs d’entre eux ne voulurent pas se joindre à elle. Qu’importait. Le chemin jusqu’à la taverne ne fut pas compliqué, la retrouvant sans difficulté. Ce fameux estaminet crasseux, ce repaire de voleurs et de truands où l’on se frittait dans tous les coins, où l’on s’invectivait amicalement à grand renfort de jurons et de tapes dans l’épaule virile, tout en se livrant à des concours de culs-secs. Ce bouge où les tables demeuraient poisseuses d’une sauce que trop longtemps laissée à l’air libre, dans les sillons du bois de chêne, sans qu’aucune éponge ne vînt jamais, ou presque, tenter de la retirer. Tel était le lieu de rendez-vous.

    Lucretia y pénétra sans scrupule, se remembrant la dernière fois où elle y avait mis les pieds. Une foucade de sa part, une envie de se mêler à ce vulgum pecus peu ragoûtant, tout en jouant avec eux. Un concours de bras de fer qu’elle avait orchestré ; elle avait perdu la première partie, ce qui avait appâté les chalands qui s’étaient dès lors précipité à sa rencontre, que trop heureux de faire étalage de leur force tout en gagnant facilement des couronnes d’or contre cette fragile jeune femme, probablement un peu trop naïve. Il en résultat, finalement, que Lucretia perdit effectivement au change, mais qu’importait ; l’or n’était pas un problème pour elle. Peut-être la reconnaîtrait-on, peut-être pas. A vrai dire, cela était peu probable, si ce n’était, éventuellement, pour l’aubergiste, et encore. Il eût fallu que ce fussent les mêmes personnes ici présentes, et, concernant le tenancier, qu’il se rappelât particulièrement d’elle au milieu de la centaine de clients qu’il voyait défiler par semaine.
    Il ne lui manquait plus qu’à repérer le moindre gus qui pût faire l’affaire. Les elfes n’étaient pas si courants que cela dans les environs, et ceux nimbés de Dhar encore moins. Elle s’installerait à sa tablée.
Modifié en dernier par [MJ] Bonnepierre le 26 nov. 2015, 00:17, modifié 1 fois.
Raison : 6xp/191xp
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