Harrond Uldaril, le Prince Forgeron

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Harrond Uldaril
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Profil : Harrond Uldaril, Prince Dragon de Caledor Profil: For 10 | End 7 | Hab 9 | Cha 9 | Int 8 | Ini 9 | A

Harrond Uldaril, le Prince Forgeron

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Nom et Prénom: Harrond Uldaril
Sexe: Masculin
Age: 95 ans
Race: Haut Elfe
Carrière: Noble de Caledor
Lieu/ville de départ: Caledor
Fréquence de jeu: Variable
Profil: FOR 10 / END 7 / HAB 9 / CHA 9 / INT 8 / INI 9 / ATT 11 / PAR 9 / TIR 1 / MAG / NA 1 / PV 50/50 (aucun bonus/malus de compétences ou venant de mon équipement ne s'y trouve, uniquement les PC gratuits)

Description physique :
« Un elfe, c’est joli, c’est fin, c’est mince. C’est une elfe, quoi. »

Nain d'Altdorf

L’aspect le plus reconnaissable d’Harrond est son physique marqué par la descendance des fils de Nagarythe, qu’il a hérité de sa mère. Sa chevelure d’un noir d’encre, profond, est portée courte, afin de ne pas le gêner lorsqu’il se trouve à la forge, contrairement à la plupart des elfes. Ses traits, surtout, portent le sceau des familles nées dans le Pays des Ombres. Pâles, racés, ils témoignent de son héritage prédominant. Les paumettes sont hautes, le nez très droit, et ses yeux sont pareils à deux puits sombres dans lesquels il est aisé de se perdre. Ses sourcils plutôt fournis – pour un elfe – et du même noir corbeau renforcent la sévérité de son regard impassible. Son menton, bien dessiné, est volontaire, sa mâchoire plus carrée que celle des autres Asurs, même si, aux yeux des autres races, elle demeure d’une finesse exceptionnelle.

Grand et longiligne durant son enfance, Harrond a conservé sa haute stature à l’âge adulte, mais a considérablement forci durant son passage à la forge. Le travail du métal a développé sa musculature, qui s’est affinée après son arrivée au sein de la maison Uldaril et l’entraînement aux armes qui s’en est suivi. Contrairement à la plupart de ses semblables, aux corps fins et élancés, souples, Harrond est charpenté, avec une carrure massive, c’est-à-dire qu’il ressemble à un humain finement musclé, sans excès, ce qui est déjà impressionnant pour un membre de sa race.
Cette apparence accentue l’impression de rusticité de l’elfe, qui ne dépareillerait pas aux champs ou dans toute autre activité manuelle du peuple. En témoignent ses mains immenses, qui s’emparent de ses outils comme s’ils n’étaient que des jouets pour enfant. Ses jambes solidement plantées dans le sol complètent cette impression de puissance qui se dégage de son physique.

A cette allure générale imposante, Harrond ajoute une démarche volontaire. Ses pas sont larges, et il est connu pour ses grandes enjambées et son rythme difficile à suivre, lorsqu’il est déterminé à se rendre quelque part ou lorsqu’il oublie tout simplement qu’il a de la compagnie. Sa voix, elle, est plutôt grave, rocailleuse, d’une basse curieusement agréable qui berce plaisamment, et qui suit un rythme plaisant aux oreilles de la plupart des autres races, plutôt crispant pour les autres elfes qui déplorent son phrasé lent et sa diction appuyée, sans parler de son accent de Lothern qui jure avec les voix chantantes et arrogantes de Caledor.

S’il est ordinairement vêtu d’habits conformes à son rang d’héritier de la maison Uldaril, c’est-à-dire de merveilles de couture elfique, de véritables pièces d’art qui ont coûté des mois de travail à des artisans émérites, arborant les armoiries de sa maison, faites d’un poing ganté de métal noir sur fond de flamme rappelant les attributs des dragons, le tout dans un blason blanc, Harrond ne dédaigne pas le contact rugueux d’une vêture plus rustre, comme son tablier de cuir lorsqu’il se rend à la forge, ou même des cuirs ordinaires pour évoluer de façon plus libre ou s’entraîner – voire s’encanailler parmi le peuple et retrouver les plaisirs de son enfance, lorsque l’envie lui prend.

Description psychologique :
« Les hauts-elfes sont bouffis d’orgueil, et les Princes Dragons sont les pires. Donc s’il y en a un qui t’a salué normalement, c’est que tu as rêvé. »

Marin humain dans une taverne de Lothern

La réputation des Princes Dragons de Caledor les précède ordinairement, et si le commun des mortels apprécie quiconque se distance de leur attitude habituelle, ceux qui portent avec fierté ce titre n’ont pas la même mansuétude pour leurs pairs, élément avec lequel Harrond doit composer depuis de nombreuses années. Son tempérament doux et solitaire contraste en effet en tout point avec ce qui est attendu d’un noble elfe de sa caste, conséquence de son éducation – ou du manque de cette dernière – très libre et différente, d’abord dans les ruelles de Lothern, puis au sein des forges où s’est aguerri. Doté d’une inépuisable curiosité, avivée par les heures à rêver devant les puissants navires amarrés dans le plus grand port d’Ulthuan, Harrond adore apprendre, et est sincèrement curieux des autres peuples, qu’il a un peu côtoyé dans son enfance en se faufilant dans leur enclave. Cette curiosité s’étend de façon générale à tout type de savoir, et s’il est plus habile de ses mains que pour les choses de l’esprit, l’elfe n’a pas à rougir de ses compétences intellectuelles, compensant un manque d’habitude par une détermination sans faille à se montrer à la hauteur de la confiance qui lui est accordée.

Cet aspect de sa personnalité détermine un grand nombre de ses réactions. Conscient qu’il aurait pu avoir un sort moins enviable sans la charité de quelques-uns, et une destinée qui l’a placé bien loin des ruelles de son enfance, il tente de faire honneur à ceux qui lui tendent la main, et met un point d’honneur personnel à défendre ceux avec qui il se lie. Obtenir son amitié, c’est avoir une épaule solide sur laquelle s’appuyer, et une loyauté inébranlable. Parvenir à un tel stade relationnel avec Harrond, néanmoins, n’est pas évident : quoique sociable, ou plutôt, suffisamment poli pour ne pas envoyer paître le premier venu ou fuir la compagnie de ses semblables, il n’a aucun problème avec la solitude, et ses expériences malheureuses avec nombre de ses pairs l’ont conduit à adopter une attitude prudente, surtout avec ceux qui ont tendance à le voir promptement comme un rival. Il a trop souffert de ce type de personnalités pour ne pas s’en méfier et maintenir ses distances avec ceux qu’il estime dangereux, nuisible, ou qui s’attire son antipathie pour une raison ou une autre.

En dehors de ces traits saillants, Harrond aime à répéter qu’il est comme le métal qu’il se plaît tant à travailler : souple lorsqu’il est travaillé correctement, adaptable sous le marteau du bon artisan, il peut se révéler d’une grande dureté au premier abord, et particulièrement dangereux lorsqu’il fond sous l’effet de la chaleur, et de la colère. En effet, l’elfe est d’abord facile, ne rechigne jamais à la tâche et fait preuve d’un instinct d’adaptation – que d’aucun assimileraient à un instinct de survie certain – réel. Mais son allure maussade ou réservée en a découragé plus d’un, et ses expériences désagréables avec ses semblables le rendent prompts à émettre des jugements sévères sur les autres. Et s’il a beaucoup travaillé sur lui-même pour apaiser sa brutalité lorsque la colère monte, il sait que cette dernière demeure éruptive, et à même de le mettre dans l’embarras.

Une fois sa confiance obtenue, ou lorsqu’il se trouve en position d’abaisser ses barrières, Harrond se révèle affable, plutôt bon vivant, et un rien plaisantin. Ces bonnes dispositions, combinées à son sens de l’honneur et à sa mine sévère, contribuent à lui offrir un certain succès auprès de ses semblables, ce dont il lui arrive de profiter lorsque l’envie le prend et qu’une connexion se crée. Séducteur discret, il est apprécié pour son silence après ses aventures, et pour sa délicatesse. Plus d’une dame elfe a trouvé un médaillon finement ouvragé en guise de cadeau d’adieu sur son oreiller, ou en guise de présent pour remercier d’une tendre attention, ce qui lui vaut une certaine réputation, pour qui sait tendre l’oreille.

Pourtant, en dépit de ces dispositions, Harrond demeure aux yeux de nombreux elfes de Caledor un rustre rustaud rustique – et prononcer tout cela à voix haute et rapide est une preuve du raffinement elfique dans l’insulte – dont les connaissances sont limitées, l’érudition risible, et les bonnes manières tout juste passables. Impossible de rattraper une existence entière à évoluer dans ce monde fermé où les passes d’armes se font plus souvent à piques mouchetées qu’à épées mises à nu. Le pire ? L’elfe l’admet volontiers, et préfère passer du temps dans sa forge que dans ces festivités assommantes qui lui donnent davantage l’impression d’être sur un champ de bataille, mais sans pouvoir donner un bon coup de marteau dans la face du premier imbécile venu.

Alignement : Loyal Bon
Historique :
« Les enfants de Nagarythe sont les plus brutaux de notre race. Les enfants de Caledor sont les plus arrogants. Un être né de ces deux lignées et élevés parmi la troisième ne peut être qu’un monstre, ou l’héritier d’Aenarion. »

Serviteur du domaine du Prince Eddarion II Uldaril

Ulthuan est vue par les humains, et même les nains, comme une terre unique, celle des hauts-elfes, comme ils surnomment ces habitants dans leur langage dépourvu de raffinement. Pourtant, les Asurs qui y vivent peuvent être extrêmement différents suivant les royaumes dans lesquels ils évoluent, et qui constituent encore aujourd’hui une part cruciale de leur héritage, de leurs coutumes et de leurs croyances. Si les unions entre Asurs de différentes provinces ne sont pas inconnues, certains préfèrent maintenir des alliances au sein de leur propre voisinage nobiliaire, afin de perpétuer la pureté des traditions et de leur descendance sacrée. Et ceux qui ont le malheur de porter la marque d’un héritage controversé en subissent les conséquences durant la majeure partie de leur existence. Telle est la destinée d’Harrond Uldaril, bâtard de deux contrées elfiques, héritier présumé, prince contrarié et forgeron mal-aimé.

Harrond naquit d’une union éphémère, pratiquement contre-nature, entre une jeune elfe de Nagarythe, Naradia Morrelorn, venue avec un petit détachement de guerriers fantômes pour escorter un des leurs jusqu’à la Cour du Roi Phénix afin de rendre compte de l’activité des honnis cousins Druchis sur leurs côtes à Lothern, et qui eut l’idée saugrenue de se perdre dans les faubourgs de Lothern, d’y boire à foison, et de succomber à l’allure fringante et au sourire chaleureux d’un jeune Garde Maritime, Eddarion Utharven, qui s’y encanaillait avec ses camarades, en revenant d’une permission. Les deux elfes passèrent quelques nuits passionnées ensemble, où il lui parla, les yeux brillants de la ville, des voyages qu’il avait effectué au-delà d’Ulthuan et où elle l’écoutait, surtout. Puis elle dut repartir en ses contrées désolées, et ils s’oublièrent. Jusqu’à ce qu’elle revienne de nombreux mois plus tard, déposer un enfant dans sa caserne, arguant qu’il était impossible qu’elle l’élève. Une once de regret, d’après l’heureux père, émergea dans ses prunelles sombres, puis la belle s’en fut, pour ne jamais revenir. Le nouveau paternel, quelque peu dépassé, plaça l’enfant en nourrice, et ne s’en préoccupa plus que modérément. De temps en temps, il revenait voir son fils, qui grandissait peu à peu, se fortifiait, mais son esprit aventureux et libre ne s’embarrassait guère de complications appelées devoirs parentaux. Il payait pour son entretien, lui ramenait quelques jouets, lui faisait des risettes deux heures durant une fois l’an, et Eddarion estimait s’être acquitté convenablement de sa tâche. Puis il repartait dans son régiment de Gardes Maritimes, toujours prêt à porter haut les couleurs des siens. Sa famille était bien davantage dans la vie qu’il s’était choisie plutôt qu’auprès d’un enfant, qui du reste, avait le mauvais goût de peu lui ressembler.

C’est qu’Harrond avait très vite développé les traits typiques des enfants de Nagarythe. Outre sa carrure longiligne, une chevelure noire corbeau et des traits à la pâleur caractéristique ornaient son visage, tandis que les lignes de sa face criaient trop fortement son héritage de souffrance et de trahison. Au sein de la famille dans laquelle il avait été mis en nourrice, le jeune elfe fut rapidement isolé, autant par préférence pour la solitude que par nécessité, les autres enfants n’appréciant que peu sa présence, encouragés par les adultes qui paraissaient singulièrement mal à l’aise en sa présence. Le gamin s’habitua, et vécut ainsi seul, mais aussi très libre, puisque ses protecteurs ne prêtaient guère attention à ses faits et gestes. Dès son plus jeune âge, il commença donc à traîner dans les rues de Lothern, à observer les passants, à rêver devant les sublimes demeures des grandes maisons marchandes, et à baguenauder auprès de la populace, se perdant dans ses travées les plus secrètes. Un peu plus âgé, il prit plaisir à vaquer du côté de l’enclave réservée aux autres races, et prit connaissance avec une curiosité toute enfantine de l’existence des peuples différents du sien, fasciné par les oreilles rondes des humains ou par la petite taille et la rondeur des halflings. Mais les humains, à eux seuls, étaient une sorte d’encyclopédie des possibles. Ils y en avaient de toute sorte, de tout pelage ! Puis il rentrait le soir dans sa demeure, et se demandait quand son père reparaîtrait.

Le fait est qu’un jour, Eddarion ne reparut plus. Son navire s’était abîmé en mer, engagé contre une arche noire afin de protéger un convoi maritime marchand. Le courageux Garde n’en avait pas réchappé. Si l’enfant, passé le choc et le chagrin naturel, eut du mal à savoir ce que cela signifiait concrètement, n’ayant jamais beaucoup fréquenté cette figure paternelle bien trop occupée ailleurs, on se chargea rapidement de lui signifier que la disparition de celui qui payait pour son gîte et son couvert changeait drastiquement ses conditions d’existence. Désormais, il convenait de lui trouver une place pour qu’il contribue à gagner sa pitance. Heureusement, ses logeurs n’étaient pas des gens sans cœur, et ne le chassèrent pas. Ils lui trouvèrent même une position comme apprentie auprès d’un forgeron connu de Lothern, Alandil Fidavin, qui accepta de le prendre à ses côtés. Harrond, surpris, comprit rapidement qu’Alandil avait connu son père et avait davantage accepté par charité envers le fils d’un vieil ami qu’en raison d’un réel besoin d’apprenti. Le maître forgeron, esprit fantasque et original, en avait déjà plusieurs, qui virent d’un œil mauvais l’arrivée d’une concurrence potentielle. Il n'y avait que la fille d’Alandil, Yvielle, qui l’accueillit avec chaleur et lui enseigna quelques astuces pour survivre aux chaleurs de la forge. En vérité, très vite, et à la surprise générale, Harrond s’y révéla comme un véritable poisson dans l’eau, ou plutôt comme un dragon dans son lit de magma. Apparemment nullement incommodé par la chaleur, l’elfe révéla de réelles dispositions pour cet art délicat. Précis, attentif, minutieux, le garçon apprit rapidement les rudiments de son ouvrage, et bientôt, Alandil l’autorisa à l’assister, position que beaucoup des autres apprentis n’avaient obtenue qu’après des années de travail acharné. Cela renforça considérablement la jalousie des autres apprentis, qui, dès lors, n’hésitèrent plus à se liguer contre Harrond. Petites avanies, piques mauvaises et vexations humiliantes se succédèrent, jusqu’à ce qu’un jour, excédé, l’elfe ne lance son marteau contre les genoux d’un de ses harceleurs, les lui brisant sèchement dans un craquement sinistre.

Malheureusement pour lui, cet apprenti était issu d’une famille marchande spécialisée dans le traitement des métaux, et donc un partenaire essentiel du commerce d’Alandil. Ce dernier, comprenant ce qui se jouait, mais pied et poing lié, se résigna à se séparer de son apprenti le plus doué, mais intervint pour que ce soit considéré comme une punition suffisante. Et discrètement, il s’arrangea pour qu’Harrond soit embauché dans un autre atelier, chez un partenaire en Caledor, la légendaire terre de l’Enclume de Vaul. Les adieux furent difficiles, car malgré les difficultés, Harrond avait trouvé un foyer chez le maître, et plus encore, une amie en la personne de la fille de ce dernier. Furtivement, le soir de son départ, il se hissa jusqu’à la fenêtre de la jeune femme, et lui promit de revenir, un jour. Puis il s’en fut, commençant son voyage vers des terres inconnues … vers son foyer, même s’il l’ignorait.

Une fois parvenu à destination, il intégra la forge du maître Morelion Murmever. Ce dernier était aussi sombre et bougon qu’Alandil avait été foutraque et expressif. Difficile de trouver deux maîtres plus différents l’un de l’autre, et pourtant. A ses côtés, Harrond perfectionna bien vite son art, et si son premier mentor avait permis à son côté créatif de se libérer, le second lui permit d’étendre encore plus loin sa science de la rigueur, dans une approche quasiment scientifique de la création. La réputation du jeune homme grandit, et bientôt, on le promit à un bel avenir. Il eut même le privilège d’assister Morelion dans certaines commandes pour les mythiques Princes Dragons, et leurs armures légendaires. Guidé par sa curiosité naturelle, Harrond aimait écouter les récits de sa patrie d’adoption, et éprouvait autant de plaisir à explorer les contrées rurales de cette dernière qu’à errer dans les ruelles de Lothern.

Bientôt, la rumeur de cet apprenti forgeron doué qui portait la marque des terres de Nagarythe parvint aux oreilles d’un Prince Dragon. Ce dernier, Eddarion Uldaril, était le descendant d’une antique lignée, qui faisait remonter ses origines à des temps antérieurs à Caledor le Dompteur de Dragon, et professait que son glorieux ancêtre avait été l’un de ses compagnons principaux, à l’époque de ses faits d’armes, avant de marcher auprès d’Aenarion durant la lutte féroce contre les démons. Depuis ces temps de tempête et de grandeur, néanmoins, le prestige de la maison Uldaril avait pâli. La noble famille avait été l’une des premières à voir ses dragons s’endormir, et à adopter les formations à coursiers elfiques qui deviendraient bientôt la norme chez les Princes Dragons. Une tendance à la boisson et à la mélancolie par le précédent seigneur Uldaril, sur la fin de sa vie, avait considérablement entamé la fortune familiale, et le seigneur actuel, s’il était de bonne volonté, n’était jamais parvenu à redresser suffisamment les fonds familiaux, miné par sa plus grande honte, à savoir la disparition de son fils unique, un être aimant l’air marin et non la chaleur volcanique, déterminé à fuir un destin prédéterminé, et qui avait abandonné les siens à peine adulte. Convaincus que la maison Uldaril s’éteindrait avec Eddarion, bon nombre d’autres princes n’avaient guère cherché à l’aider, calculant que ses biens tomberaient dans leur escarcelle comme un fruit bien mûr lorsque le temps serait venu. Déterminé à empêcher cela, le noble prince cherchait depuis de nombreuses années une descendance, d’où qu’elle vienne. Après des recherches minutieuses, il avait retrouvé la trace de son fils, malgré son changement de nom de famille, et apprit qu’il avait eu un enfant avant son décès. Il avait réussi à reconstituer le parcours du garçon jusqu’à son départ de Lothern, aussi, en entendant parler d’un jeune forgeron doué, un petit espoir s’alluma en lui. Sans trop y croire, il envoya des agents enquêter … et remercia tout le panthéon elfique en apprenant que sa lignée ne s’éteindrait pas avec lui.

C’est ainsi qu’un matin, tous eurent la surprise immense de voir entrer un Prince Dragon et sa suite au sein de l’atelier de Morelion Murmever, et la stupéfaction augmenta quand il demanda à ce qu’on aille lui chercher l’apprenti. Quand ce dernier arriva, visiblement impressionné, le Prince resta impassible. Harrond s’inclina bien bas, saluant comme il se devait le seigneur. C’est alors qu’il sentit le bout d’une canne sous son menton, qui lui intimait de le relever. Deux pupilles d’un vert aussi dur que l’émeraude la plus pure le jaugèrent avant de déclarer :

« Ne t’incline devant personne, Harrond. Ce n’est pas la place d’un Prince Dragon, et encore moins de mon petit-fils. »

L’auguste personnage n’ajouta rien et se détourna, laissant à son hérault le soin d’annoncer que par la volonté du Prince Eddarion Uldaril, l’apprenti intégrait immédiatement sa maisonnée, sous le nom d’Harrond Uldaril, et en qualité d’héritier. Il tendit une bourse cossue à Morelion pour solder le coût de son apprentissage, et laissa au jeune elfe abasourdi une heure pour rassembler ses affaires. Pensant qu’il s’agissait d’une erreur, Harrond tenta de protester, mais son sagace mentor lui intima de n’en rien faire. Quand bien même c’en serait une, l’occasion était inespérée, pour un gamin comme lui, orphelin sans ressource ne pouvant compter que sur ses talents. Et du reste, bien fol serait celui croyant pouvoir s’opposer à la volonté d’un Prince Dragon. Le jeune elfe, la mort dans l’âme, se résolut à partir, et fit son maigre paquetage, avant de saluer avec chaleur son second maître, ce dernier mettant rapidement fin aux effusions avec un sourire bourru, mais sincère.

Une fois arrivé dans la superbe demeure des Uldaril, où il se sentait singulièrement déplacé, Harrond fut convoqué par celui qui affirmait être son grand-père. Eddarion lui révéla ce qu’il avait appris, à savoir que son fils, Eddarion III Uldaril, avait fui jusqu’à Lothern où il s’était engagé dans la Garde Maritime, changeant de nom pour ne pas être reconnu, et y avait bâti sa nouvelle vie. Il avait eu un fils, et par ce fait, Harrond devenait de droit et de fait l’héritier présomptif de leur glorieuse lignée. S’ensuivit ensuite un long récit sur l’histoire familiale, qui laissa le jeune elfe à moitié assommé sous la somme de connaissances à ingurgiter. On lui donna des vêtements fins et ses habits solides, mais de facture forcément plus grossière, lui furent enlevés. De ses effets personnels, il ne fut autorisé qu’à conserver son médaillon de naissance et son marteau de forgeron et ses outils, et après avoir insisté durement pour cela. Le soir, Harrond se retrouva au bout d’une immense table, en face du sieur Eddarion, seuls, au milieu d’une nuée de serviteurs. Les mets qui lui furent servis étaient d’un raffinement indécent, à même de séduire les papilles les plus difficiles, et pourtant, l’elfe put à peine manger, tant il avait l’impression d’être à une place qui n’était pas la sienne, et de se couvrir de ridicule avec ses manières de cuistre. Ce que le maître des lieux remarqua poliment, transforment ce dîner de retrouvailles en une nouvelle leçon sur l’étiquette à table. Il en fut de même pour toute activité durant les jours, semaines, mois à venir. D’abord résolument malheureux, et comprenant pourquoi son père avait voulu fuir cette existence, le forgeron dut néanmoins admettre que la vie qui s’offrait à lui était infiniment plus simple que celle qu’il avait quittée … et plus exaltante, à bien des égards. Désormais, il avait accès à des savoirs qu’il aurait rêvé de consulter, enfant. Sa curiosité pouvait enfin être épanchée, et il se plongea avec plaisir dans les traités d’histoire, d’héraldique et de de géographie que son grand-père mettait à sa disposition. Les mathématiques eurent moins de succès, mais il se révéla un bon élève en sciences, mettant à profit ses connaissances de la forge pour être un élément relativement correct en physique, bien qu’il soit plus doué pour la pratique que la théorie. Ses leçons d’étiquette étaient laborieuses, car il était presque impossible d’effacer des décennies d’imperfection pour obtenir le même résultat qu’un jeune noble né et élevé comme tel, mais la bonne volonté d’Harrond permit de parvenir à quelque chose de passable. En revanche, les arts de la guerre se révélèrent nettement plus prometteurs, quoique différemment de ce vers quoi tendait Eddarion. Son petit-fils n’aurait jamais l’élégance raffinée du bretteur que lui-même avait été dans sa jeunesse, mais compensait par une hargne et une précision brutale qui suffisait à mettre hors d’état de nuire la plupart de ses opposants. Son style rustre mais efficace en fit bientôt un adversaire redouté au sein de la maisonnée.

Restait à faire ses preuves en société. Après de nombreuses années d’apprentissage, Harrond fut autorisé à paraître à une fête des Princes de Caledor, y accompagnant Eddarion et tenant sa place d’héritier. Le résultat fut … intéressant. L’immense majorité des jeunes nobles prirent de haut le nouveau venu, l’asticotant avec toute la subtilité dont les elfes sont capables sur ses origines réelles et appuyant sur ses propres peurs. Le forgeron les ignora du mieux qu’il put, et en rendit plus d’un vert de jalousie lorsque leurs rodomontades agacèrent les dames qui auraient préféré qu’on s’occupe davantage d’elles. Ce que fit Harrond, que ses manières directes et son charme « exotique », avec ses traits guère typiques de Caledor, rendirent très vite populaire. Le jeune elfe, toute honte bue, profita avec délice de cette popularité inattendue, déchaînant la fureur d’autres rivaux. L’un d’eux, Ragador Finanduil, le fils puîné d’une grande maison, prit personnellement ombrage de voir sa dulcinée battre des cils avec entrain aux plaisanteries faciles d’Harrond. D’une démarche querelleuse, il se dirigea vers l’autre elfe et engagea une conversation où l’insulte n’était jamais loin, dans un duel à fleurets mouchetés qui commença à agacer l’héritier Uldaril. Ce dernier résista, mais n’avait pas autant de pratique que son adversaire. Voulant faire un bon mot, il franchit la limite, et l’autre put jouer les offensés et demander réparation. Excédé, Harrond accepta, et le lendemain, on ne parlait plus que de ce duel d’honneur.

Guère enchanté par cette perspective, Eddarion donna néanmoins sa bénédiction, conscient de l’importance de ne pas se dérober sous peine de voir ternir l’honneur de leur maison. Harrond s’entraîna comme à son habitude, et le jour-dit, arriva sur les lieux de l’affrontement. Les deux adversaires se saluèrent, choisirent leurs armes et se firent face. Ragador lâcha une ultime bravade en se moquant des manières de rustaud de l’autre elfe. Harrond haussa les épaules et attendit la charge de son opposant. Ce dernier se précipita, sa lance en avant. Harrond se contenta d’un pas de côté, et d’un mouvement violent, lâcha un coup de coude dans le nez de Ragador, tandis que son autre main fendait le bois de la lance avec facilité. C’était terminé. Pour faire bonne mesure, un dernier coup assomma promptement son rival défait. Et il quitta le terrain.

A partir de ce moment, chacun se le tint pour dit, même si cela n’empêchait pas les plus traditionnalistes de pester contre le « bâtard » et les manières dévoyées de la maison Uldaril. Harrond, lui, n’en avait cure. Il continuait à travailler dur pour se montrer à la hauteur de la chance qui lui était offerte, et se laissait lentement bercer par les rêves de grandeur de son grand-père, qui se prenait à espérer un renouveau des siens, maintenant qu’il avait un héritier à former. Le soir, régulièrement, Harrond descendait dans la forge qu’il avait aménagée, non loin de ses quartiers, et retrouvait pour quelques heures la simplicité de sa jeunesse, à marteler le métal et à oublier ces intrigues de cour qui ne lui étaient toujours pas entièrement familières.

Alors que son premier siècle d’existence approche, Harrond sait qu’il va devoir s’engager plus fermement dans la voie qui s’ouvre à lui. Approché pour rejoindre un régiment de Prince Dragon en bonne et due forme afin de mériter le titre qui doit lui échoir, le jeune elfe a également conscience que son grand-père pourrait vouloir parfaire son éducation de futur Prince Elfique, voire même de lui faire découvrir les terres au-delà d’Ulthuan pour l’aguerrir. Au moins, il sera prêt pour tracer son avenir, peu importe jusqu’où ce dernier le porte.


Compétences :
• Acuité visuelle
• Acuité auditive
• Autorité
• Monte
• Métallurgie
• Artisanat : Travail du métal
• Séduction

Bourse: 2 Couronnes d'or || Autres :
Inventaire:
Epée longue elfique
Bouclier Elfique
Combinaison de cuir
Médaillon
Outils de forgeron
Lingot d'acier
Bandages
Tenue de cour

Autres:


Vaul : 15
Asuryan : 5


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<html><p style="text-align: center; font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Informations générales sur le personnage :<html></p><center></html>

|< 50em >|
|  **Nom et Prénom:**  |  Harrond Uldaril   |  <html><img src="https://i.pinimg.com/564x/88/dd/c0/88ddc0e2949de79d19d1ed756bb47d6c.jpg" /></html>  | 
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<html><br></html>
<html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/barre1.jpg" align="center" /></html>


^  Nom de la ligne  ^  FOR         ^  END           ^  HAB                            ^  CHA                            ^  INT                            ^  INI                            ^  ATT                            ^  PAR                           ^  TIR                           ^  MAG                           ^  NA                           ^  PV                            ^
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<html><p style="text-align: center; font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Description physique :<html></p></html>
 
« Un elfe, c’est joli, c’est fin, c’est mince. C’est une elfe, quoi. »

Nain d'Altdorf

L’aspect le plus reconnaissable d’Harrond est son physique marqué par la descendance des fils de Nagarythe, qu’il a hérité de sa mère. Sa chevelure d’un noir d’encre, profond, est portée courte, afin de ne pas le gêner lorsqu’il se trouve à la forge, contrairement à la plupart des elfes. Ses traits, surtout, portent le sceau des familles nées dans le Pays des Ombres. Pâles, racés, ils témoignent de son héritage prédominant. Les paumettes sont hautes, le nez très droit, et ses yeux sont pareils à deux puits sombres dans lesquels il est aisé de se perdre. Ses sourcils plutôt fournis – pour un elfe – et du même noir corbeau renforcent la sévérité de son regard impassible. Son menton, bien dessiné, est volontaire, sa mâchoire plus carrée que celle des autres Asurs, même si, aux yeux des autres races, elle demeure d’une finesse exceptionnelle. 

Grand et longiligne durant son enfance, Harrond a conservé sa haute stature à l’âge adulte, mais a considérablement forci durant son passage à la forge. Le travail du métal a développé sa musculature, qui s’est affinée après son arrivée au sein de la maison Uldaril et l’entraînement aux armes qui s’en est suivi. Contrairement à la plupart de ses semblables, aux corps fins et élancés, souples, Harrond est charpenté, avec une carrure massive, c’est-à-dire qu’il ressemble à un humain finement musclé, sans excès, ce qui est déjà impressionnant pour un membre de sa race. 
Cette apparence accentue l’impression de rusticité de l’elfe, qui ne dépareillerait pas aux champs ou dans toute autre activité manuelle du peuple. En témoignent ses mains immenses, qui s’emparent de ses outils comme s’ils n’étaient que des jouets pour enfant. Ses jambes solidement plantées dans le sol complètent cette impression de puissance qui se dégage de son physique. 

A cette allure générale imposante, Harrond ajoute une démarche volontaire. Ses pas sont larges, et il est connu pour ses grandes enjambées et son rythme difficile à suivre, lorsqu’il est déterminé à se rendre quelque part ou lorsqu’il oublie tout simplement qu’il a de la compagnie. Sa voix, elle, est plutôt grave, rocailleuse, d’une basse curieusement agréable qui berce plaisamment, et qui suit un rythme plaisant aux oreilles de la plupart des autres races, plutôt crispant pour les autres elfes qui déplorent son phrasé lent et sa diction appuyée, sans parler de son accent de Lothern qui jure avec les voix chantantes et arrogantes de Caledor.

S’il est ordinairement vêtu d’habits conformes à son rang d’héritier de la maison Uldaril, c’est-à-dire de merveilles de couture elfique, de véritables pièces d’art qui ont coûté des mois de travail à des artisans émérites, arborant les armoiries de sa maison, faites d’un poing ganté de métal noir sur fond de flamme rappelant les attributs des dragons, le tout dans un blason blanc, Harrond ne dédaigne pas le contact rugueux d’une vêture plus rustre, comme son tablier de cuir lorsqu’il se rend à la forge, ou même des cuirs ordinaires pour évoluer de façon plus libre ou s’entraîner – voire s’encanailler parmi le peuple et retrouver les plaisirs de son enfance, lorsque l’envie lui prend. 

 
 
<html><p style="text-align: center; font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Description psychologique :<html></p></html>
 
« Les hauts-elfes sont bouffis d’orgueil, et les Princes Dragons sont les pires. Donc s’il y en a un qui t’a salué normalement, c’est que tu as rêvé. »

Marin humain dans une taverne de Lothern

La réputation des Princes Dragons de Caledor les précède ordinairement, et si le commun des mortels apprécie quiconque se distance de leur attitude habituelle, ceux qui portent avec fierté ce titre n’ont pas la même mansuétude pour leurs pairs, élément avec lequel Harrond doit composer depuis de nombreuses années. Son tempérament doux et solitaire contraste en effet en tout point avec ce qui est attendu d’un noble elfe de sa caste, conséquence de son éducation – ou du manque de cette dernière – très libre et différente, d’abord dans les ruelles de Lothern, puis au sein des forges où s’est aguerri. Doté d’une inépuisable curiosité, avivée par les heures à rêver devant les puissants navires amarrés dans le plus grand port d’Ulthuan, Harrond adore apprendre, et est sincèrement curieux des autres peuples, qu’il a un peu côtoyé dans son enfance en se faufilant dans leur enclave. Cette curiosité s’étend de façon générale à tout type de savoir, et s’il est plus habile de ses mains que pour les choses de l’esprit, l’elfe n’a pas à rougir de ses compétences intellectuelles, compensant un manque d’habitude par une détermination sans faille à se montrer à la hauteur de la confiance qui lui est accordée.

Cet aspect de sa personnalité détermine un grand nombre de ses réactions. Conscient qu’il aurait pu avoir un sort moins enviable sans la charité de quelques-uns, et une destinée qui l’a placé bien loin des ruelles de son enfance, il tente de faire honneur à ceux qui lui tendent la main, et met un point d’honneur personnel à défendre ceux avec qui il se lie. Obtenir son amitié, c’est avoir une épaule solide sur laquelle s’appuyer, et une loyauté inébranlable. Parvenir à un tel stade relationnel avec Harrond, néanmoins, n’est pas évident : quoique sociable, ou plutôt, suffisamment poli pour ne pas envoyer paître le premier venu ou fuir la compagnie de ses semblables, il n’a aucun problème avec la solitude, et ses expériences malheureuses avec nombre de ses pairs l’ont conduit à adopter une attitude prudente, surtout avec ceux qui ont tendance à le voir promptement comme un rival. Il a trop souffert de ce type de personnalités pour ne pas s’en méfier et maintenir ses distances avec ceux qu’il estime dangereux, nuisible, ou qui s’attire son antipathie pour une raison ou une autre. 

En dehors de ces traits saillants, Harrond aime à répéter qu’il est comme le métal qu’il se plaît tant à travailler : souple lorsqu’il est travaillé correctement, adaptable sous le marteau du bon artisan, il peut se révéler d’une grande dureté au premier abord, et particulièrement dangereux lorsqu’il fond sous l’effet de la chaleur, et de la colère. En effet, l’elfe est d’abord facile, ne rechigne jamais à la tâche et fait preuve d’un instinct d’adaptation – que d’aucun assimileraient à un instinct de survie certain – réel. Mais son allure maussade ou réservée en a découragé plus d’un, et ses expériences désagréables avec ses semblables le rendent prompts à émettre des jugements sévères sur les autres. Et s’il a beaucoup travaillé sur lui-même pour apaiser sa brutalité lorsque la colère monte, il sait que cette dernière demeure éruptive, et à même de le mettre dans l’embarras. 

Une fois sa confiance obtenue, ou lorsqu’il se trouve en position d’abaisser ses barrières, Harrond se révèle affable, plutôt bon vivant, et un rien plaisantin. Ces bonnes dispositions, combinées à son sens de l’honneur et à sa mine sévère, contribuent à lui offrir un certain succès auprès de ses semblables, ce dont il lui arrive de profiter lorsque l’envie le prend et qu’une connexion se crée. Séducteur discret, il est apprécié pour son silence après ses aventures, et pour sa délicatesse. Plus d’une dame elfe a trouvé un médaillon finement ouvragé en guise de cadeau d’adieu sur son oreiller, ou en guise de présent pour remercier d’une tendre attention, ce qui lui vaut une certaine réputation, pour qui sait tendre l’oreille. 

Pourtant, en dépit de ces dispositions, Harrond demeure aux yeux de nombreux elfes de Caledor un rustre rustaud rustique – et prononcer tout cela à voix haute et rapide est une preuve du raffinement elfique dans l’insulte – dont les connaissances sont limitées, l’érudition risible, et les bonnes manières tout juste passables. Impossible de rattraper une existence entière à évoluer dans ce monde fermé où les passes d’armes se font plus souvent à piques mouchetées qu’à épées mises à nu. Le pire ? L’elfe l’admet volontiers, et préfère passer du temps dans sa forge que dans ces festivités assommantes qui lui donnent davantage l’impression d’être sur un champ de bataille, mais sans pouvoir donner un bon coup de marteau dans la face du premier imbécile venu. 

 
__Alignement :__ Loyal Bon
 
 
<html><p style="text-align: center; font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Historique du personnage :<html></p></html>
 
« Les enfants de Nagarythe sont les plus brutaux de notre race. Les enfants de Caledor sont les plus arrogants. Un être né de ces deux lignées et élevés parmi la troisième ne peut être qu’un monstre, ou l’héritier d’Aenarion. »

Serviteur du domaine du Prince Eddarion II Uldaril

Ulthuan est vue par les humains, et même les nains, comme une terre unique, celle des hauts-elfes, comme ils surnomment ces habitants dans leur langage dépourvu de raffinement. Pourtant, les Asurs qui y vivent peuvent être extrêmement différents suivant les royaumes dans lesquels ils évoluent, et qui constituent encore aujourd’hui une part cruciale de leur héritage, de leurs coutumes et de leurs croyances. Si les unions entre Asurs de différentes provinces ne sont pas inconnues, certains préfèrent maintenir des alliances au sein de leur propre voisinage nobiliaire, afin de perpétuer la pureté des traditions et de leur descendance sacrée. Et ceux qui ont le malheur de porter la marque d’un héritage controversé en subissent les conséquences durant la majeure partie de leur existence. Telle est la destinée d’Harrond Uldaril, bâtard de deux contrées elfiques, héritier présumé, prince contrarié et forgeron mal-aimé. 

Harrond naquit d’une union éphémère, pratiquement contre-nature, entre une jeune elfe de Nagarythe, Naradia Morrelorn, venue avec un petit détachement de guerriers fantômes pour escorter un des leurs jusqu’à la Cour du Roi Phénix afin de rendre compte de l’activité des honnis cousins Druchis sur leurs côtes à Lothern, et qui eut l’idée saugrenue de se perdre dans les faubourgs de Lothern, d’y boire à foison, et de succomber à l’allure fringante et au sourire chaleureux d’un jeune Garde Maritime, Eddarion Utharven, qui s’y encanaillait avec ses camarades, en revenant d’une permission. Les deux elfes passèrent quelques nuits passionnées ensemble, où il lui parla, les yeux brillants de la ville, des voyages qu’il avait effectué au-delà d’Ulthuan et où elle l’écoutait, surtout. Puis elle dut repartir en ses contrées désolées, et ils s’oublièrent. Jusqu’à ce qu’elle revienne de nombreux mois plus tard, déposer un enfant dans sa caserne, arguant qu’il était impossible qu’elle l’élève. Une once de regret, d’après l’heureux père, émergea dans ses prunelles sombres, puis la belle s’en fut, pour ne jamais revenir. Le nouveau paternel, quelque peu dépassé, plaça l’enfant en nourrice, et ne s’en préoccupa plus que modérément. De temps en temps, il revenait voir son fils, qui grandissait peu à peu, se fortifiait, mais son esprit aventureux et libre ne s’embarrassait guère de complications appelées devoirs parentaux. Il payait pour son entretien, lui ramenait quelques jouets, lui faisait des risettes deux heures durant une fois l’an, et Eddarion estimait s’être acquitté convenablement de sa tâche. Puis il repartait dans son régiment de Gardes Maritimes, toujours prêt à porter haut les couleurs des siens. Sa famille était bien davantage dans la vie qu’il s’était choisie plutôt qu’auprès d’un enfant, qui du reste, avait le mauvais goût de peu lui ressembler.

C’est qu’Harrond avait très vite développé les traits typiques des enfants de Nagarythe. Outre sa carrure longiligne, une chevelure noire corbeau et des traits à la pâleur caractéristique ornaient son visage, tandis que les lignes de sa face criaient trop fortement son héritage de souffrance et de trahison. Au sein de la famille dans laquelle il avait été mis en nourrice, le jeune elfe fut rapidement isolé, autant par préférence pour la solitude que par nécessité, les autres enfants n’appréciant que peu sa présence, encouragés par les adultes qui paraissaient singulièrement mal à l’aise en sa présence. Le gamin s’habitua, et vécut ainsi seul, mais aussi très libre, puisque ses protecteurs ne prêtaient guère attention à ses faits et gestes. Dès son plus jeune âge, il commença donc à traîner dans les rues de Lothern, à observer les passants, à rêver devant les sublimes demeures des grandes maisons marchandes, et à baguenauder auprès de la populace, se perdant dans ses travées les plus secrètes. Un peu plus âgé, il prit plaisir à vaquer du côté de l’enclave réservée aux autres races, et prit connaissance avec une curiosité toute enfantine de l’existence des peuples différents du sien, fasciné par les oreilles rondes des humains ou par la petite taille et la rondeur des halflings. Mais les humains, à eux seuls, étaient une sorte d’encyclopédie des possibles. Ils y en avaient de toute sorte, de tout pelage ! Puis il rentrait le soir dans sa demeure, et se demandait quand son père reparaîtrait.

Le fait est qu’un jour, Eddarion ne reparut plus. Son navire s’était abîmé en mer, engagé contre une arche noire afin de protéger un convoi maritime marchand. Le courageux Garde n’en avait pas réchappé. Si l’enfant, passé le choc et le chagrin naturel, eut du mal à savoir ce que cela signifiait concrètement, n’ayant jamais beaucoup fréquenté cette figure paternelle bien trop occupée ailleurs, on se chargea rapidement de lui signifier que la disparition de celui qui payait pour son gîte et son couvert changeait drastiquement ses conditions d’existence. Désormais, il convenait de lui trouver une place pour qu’il contribue à gagner sa pitance. Heureusement, ses logeurs n’étaient pas des gens sans cœur, et ne le chassèrent pas. Ils lui trouvèrent même une position comme apprentie auprès d’un forgeron connu de Lothern, Alandil Fidavin, qui accepta de le prendre à ses côtés. Harrond, surpris, comprit rapidement qu’Alandil avait connu son père et avait davantage accepté par charité envers le fils d’un vieil ami qu’en raison d’un réel besoin d’apprenti. Le maître forgeron, esprit fantasque et original, en avait déjà plusieurs, qui virent d’un œil mauvais l’arrivée d’une concurrence potentielle. Il n'y avait que la fille d’Alandil, Yvielle, qui l’accueillit avec chaleur et lui enseigna quelques astuces pour survivre aux chaleurs de la forge. En vérité, très vite, et à la surprise générale, Harrond s’y révéla comme un véritable poisson dans l’eau, ou plutôt comme un dragon dans son lit de magma. Apparemment nullement incommodé par la chaleur, l’elfe révéla de réelles dispositions pour cet art délicat. Précis, attentif, minutieux, le garçon apprit rapidement les rudiments de son ouvrage, et bientôt, Alandil l’autorisa à l’assister, position que beaucoup des autres apprentis n’avaient obtenue qu’après des années de travail acharné. Cela renforça considérablement la jalousie des autres apprentis, qui, dès lors, n’hésitèrent plus à se liguer contre Harrond. Petites avanies, piques mauvaises et vexations humiliantes se succédèrent, jusqu’à ce qu’un jour, excédé, l’elfe ne lance son marteau contre les genoux d’un de ses harceleurs, les lui brisant sèchement dans un craquement sinistre. 

Malheureusement pour lui, cet apprenti était issu d’une famille marchande spécialisée dans le traitement des métaux, et donc un partenaire essentiel du commerce d’Alandil. Ce dernier, comprenant ce qui se jouait, mais pied et poing lié, se résigna à se séparer de son apprenti le plus doué, mais intervint pour que ce soit considéré comme une punition suffisante. Et discrètement, il s’arrangea pour qu’Harrond soit embauché dans un autre atelier, chez un partenaire en Caledor, la légendaire terre de l’Enclume de Vaul. Les adieux furent difficiles, car malgré les difficultés, Harrond avait trouvé un foyer chez le maître, et plus encore, une amie en la personne de la fille de ce dernier. Furtivement, le soir de son départ, il se hissa jusqu’à la fenêtre de la jeune femme, et lui promit de revenir, un jour. Puis il s’en fut, commençant son voyage vers des terres inconnues … vers son foyer, même s’il l’ignorait.

Une fois parvenu à destination, il intégra la forge du maître Morelion Murmever. Ce dernier était aussi sombre et bougon qu’Alandil avait été foutraque et expressif. Difficile de trouver deux maîtres plus différents l’un de l’autre, et pourtant. A ses côtés, Harrond perfectionna bien vite son art, et si son premier mentor avait permis à son côté créatif de se libérer, le second lui permit d’étendre encore plus loin sa science de la rigueur, dans une approche quasiment scientifique de la création. La réputation du jeune homme grandit, et bientôt, on le promit à un bel avenir. Il eut même le privilège d’assister Morelion dans certaines commandes pour les mythiques Princes Dragons, et leurs armures légendaires. Guidé par sa curiosité naturelle, Harrond aimait écouter les récits de sa patrie d’adoption, et éprouvait autant de plaisir à explorer les contrées rurales de cette dernière qu’à errer dans les ruelles de Lothern.

Bientôt, la rumeur de cet apprenti forgeron doué qui portait la marque des terres de Nagarythe parvint aux oreilles d’un Prince Dragon. Ce dernier, Eddarion Uldaril, était le descendant d’une antique lignée, qui faisait remonter ses origines à des temps antérieurs à Caledor le Dompteur de Dragon, et professait que son glorieux ancêtre avait été l’un de ses compagnons principaux, à l’époque de ses faits d’armes, avant de marcher auprès d’Aenarion durant la lutte féroce contre les démons. Depuis ces temps de tempête et de grandeur, néanmoins, le prestige de la maison Uldaril avait pâli. La noble famille avait été l’une des premières à voir ses dragons s’endormir, et à adopter les formations à coursiers elfiques qui deviendraient bientôt la norme chez les Princes Dragons. Une tendance à la boisson et à la mélancolie par le précédent seigneur Uldaril, sur la fin de sa vie, avait considérablement entamé la fortune familiale, et le seigneur actuel, s’il était de bonne volonté, n’était jamais parvenu à redresser suffisamment les fonds familiaux, miné par sa plus grande honte, à savoir la disparition de son fils unique, un être aimant l’air marin et non la chaleur volcanique, déterminé à fuir un destin prédéterminé, et qui avait abandonné les siens à peine adulte. Convaincus que la maison Uldaril s’éteindrait avec Eddarion, bon nombre d’autres princes n’avaient guère cherché à l’aider, calculant que ses biens tomberaient dans leur escarcelle comme un fruit bien mûr lorsque le temps serait venu. Déterminé à empêcher cela, le noble prince cherchait depuis de nombreuses années une descendance, d’où qu’elle vienne. Après des recherches minutieuses, il avait retrouvé la trace de son fils, malgré son changement de nom de famille, et apprit qu’il avait eu un enfant avant son décès. Il avait réussi à reconstituer le parcours du garçon jusqu’à son départ de Lothern, aussi, en entendant parler d’un jeune forgeron doué, un petit espoir s’alluma en lui. Sans trop y croire, il envoya des agents enquêter … et remercia tout le panthéon elfique en apprenant que sa lignée ne s’éteindrait pas avec lui. 

C’est ainsi qu’un matin, tous eurent la surprise immense de voir entrer un Prince Dragon et sa suite au sein de l’atelier de Morelion Murmever, et la stupéfaction augmenta quand il demanda à ce qu’on aille lui chercher l’apprenti. Quand ce dernier arriva, visiblement impressionné, le Prince resta impassible. Harrond s’inclina bien bas, saluant comme il se devait le seigneur. C’est alors qu’il sentit le bout d’une canne sous son menton, qui lui intimait de le relever. Deux pupilles d’un vert aussi dur que l’émeraude la plus pure le jaugèrent avant de déclarer :

« Ne t’incline devant personne, Harrond. Ce n’est pas la place d’un Prince Dragon, et encore moins de mon petit-fils. »

L’auguste personnage n’ajouta rien et se détourna, laissant à son hérault le soin d’annoncer que par la volonté du Prince Eddarion Uldaril, l’apprenti intégrait immédiatement sa maisonnée, sous le nom d’Harrond Uldaril, et en qualité d’héritier. Il tendit une bourse cossue à Morelion pour solder le coût de son apprentissage, et laissa au jeune elfe abasourdi une heure pour rassembler ses affaires. Pensant qu’il s’agissait d’une erreur, Harrond tenta de protester, mais son sagace mentor lui intima de n’en rien faire. Quand bien même c’en serait une, l’occasion était inespérée, pour un gamin comme lui, orphelin sans ressource ne pouvant compter que sur ses talents. Et du reste, bien fol serait celui croyant pouvoir s’opposer à la volonté d’un Prince Dragon. Le jeune elfe, la mort dans l’âme, se résolut à partir, et fit son maigre paquetage, avant de saluer avec chaleur son second maître, ce dernier mettant rapidement fin aux effusions avec un sourire bourru, mais sincère. 
Une fois arrivé dans la superbe demeure des Uldaril, où il se sentait singulièrement déplacé, Harrond fut convoqué par celui qui affirmait être son grand-père. Eddarion lui révéla ce qu’il avait appris, à savoir que son fils, Eddarion III Uldaril, avait fui jusqu’à Lothern où il s’était engagé dans la Garde Maritime, changeant de nom pour ne pas être reconnu, et y avait bâti sa nouvelle vie. Il avait eu un fils, et par ce fait, Harrond devenait de droit et de fait l’héritier présomptif de leur glorieuse lignée. S’ensuivit ensuite un long récit sur l’histoire familiale, qui laissa le jeune elfe à moitié assommé sous la somme de connaissances à ingurgiter. On lui donna des vêtements fins et ses habits solides, mais de facture forcément plus grossière, lui furent enlevés. De ses effets personnels, il ne fut autorisé qu’à conserver son médaillon de naissance et son marteau de forgeron et ses outils, et après avoir insisté durement pour cela. Le soir, Harrond se retrouva au bout d’une immense table, en face du sieur Eddarion, seuls, au milieu d’une nuée de serviteurs. Les mets qui lui furent servis étaient d’un raffinement indécent, à même de séduire les papilles les plus difficiles, et pourtant, l’elfe put à peine manger, tant il avait l’impression d’être à une place qui n’était pas la sienne, et de se couvrir de ridicule avec ses manières de cuistre. Ce que le maître des lieux remarqua poliment, transforment ce dîner de retrouvailles en une nouvelle leçon sur l’étiquette à table. Il en fut de même pour toute activité durant les jours, semaines, mois à venir. D’abord résolument malheureux, et comprenant pourquoi son père avait voulu fuir cette existence, le forgeron dut néanmoins admettre que la vie qui s’offrait à lui était infiniment plus simple que celle qu’il avait quittée … et plus exaltante, à bien des égards. Désormais, il avait accès à des savoirs qu’il aurait rêvé de consulter, enfant. Sa curiosité pouvait enfin être épanchée, et il se plongea avec plaisir dans les traités d’histoire, d’héraldique et de de géographie que son grand-père mettait à sa disposition. Les mathématiques eurent moins de succès, mais il se révéla un bon élève en sciences, mettant à profit ses connaissances de la forge pour être un élément relativement correct en physique, bien qu’il soit plus doué pour la pratique que la théorie. Ses leçons d’étiquette étaient laborieuses, car il était presque impossible d’effacer des décennies d’imperfection pour obtenir le même résultat qu’un jeune noble né et élevé comme tel, mais la bonne volonté d’Harrond permit de parvenir à quelque chose de passable. En revanche, les arts de la guerre se révélèrent nettement plus prometteurs, quoique différemment de ce vers quoi tendait Eddarion. Son petit-fils n’aurait jamais l’élégance raffinée du bretteur que lui-même avait été dans sa jeunesse, mais compensait par une hargne et une précision brutale qui suffisait à mettre hors d’état de nuire la plupart de ses opposants. Son style rustre mais efficace en fit bientôt un adversaire redouté au sein de la maisonnée.

Restait à faire ses preuves en société. Après de nombreuses années d’apprentissage, Harrond fut autorisé à paraître à une fête des Princes de Caledor, y accompagnant Eddarion et tenant sa place d’héritier. Le résultat fut … intéressant. L’immense majorité des jeunes nobles prirent de haut le nouveau venu, l’asticotant avec toute la subtilité dont les elfes sont capables sur ses origines réelles et appuyant sur ses propres peurs. Le forgeron les ignora du mieux qu’il put, et en rendit plus d’un vert de jalousie lorsque leurs rodomontades agacèrent les dames qui auraient préféré qu’on s’occupe davantage d’elles. Ce que fit Harrond, que ses manières directes et son charme « exotique », avec ses traits guère typiques de Caledor, rendirent très vite populaire. Le jeune elfe, toute honte bue, profita avec délice de cette popularité inattendue, déchaînant la fureur d’autres rivaux. L’un d’eux, Ragador Finanduil, le fils puîné d’une grande maison, prit personnellement ombrage de voir sa dulcinée battre des cils avec entrain aux plaisanteries faciles d’Harrond. D’une démarche querelleuse, il se dirigea vers l’autre elfe et engagea une conversation où l’insulte n’était jamais loin, dans un duel à fleurets mouchetés qui commença à agacer l’héritier Uldaril. Ce dernier résista, mais n’avait pas autant de pratique que son adversaire. Voulant faire un bon mot, il franchit la limite, et l’autre put jouer les offensés et demander réparation. Excédé, Harrond accepta, et le lendemain, on ne parlait plus que de ce duel d’honneur. 

Guère enchanté par cette perspective, Eddarion donna néanmoins sa bénédiction, conscient de l’importance de ne pas se dérober sous peine de voir ternir l’honneur de leur maison. Harrond s’entraîna comme à son habitude, et le jour-dit, arriva sur les lieux de l’affrontement. Les deux adversaires se saluèrent, choisirent leurs armes et se firent face. Ragador lâcha une ultime bravade en se moquant des manières de rustaud de l’autre elfe. Harrond haussa les épaules et attendit la charge de son opposant. Ce dernier se précipita, sa lance en avant. Harrond se contenta d’un pas de côté, et d’un mouvement violent, lâcha un coup de coude dans le nez de Ragador, tandis que son autre main fendait le bois de la lance avec facilité. C’était terminé. Pour faire bonne mesure, un dernier coup assomma promptement son rival défait. Et il quitta le terrain. 
A partir de ce moment, chacun se le tint pour dit, même si cela n’empêchait pas les plus traditionnalistes de pester contre le « bâtard » et les manières dévoyées de la maison Uldaril. Harrond, lui, n’en avait cure. Il continuait à travailler dur pour se montrer à la hauteur de la chance qui lui était offerte, et se laissait lentement bercer par les rêves de grandeur de son grand-père, qui se prenait à espérer un renouveau des siens, maintenant qu’il avait un héritier à former. Le soir, régulièrement, Harrond descendait dans la forge qu’il avait aménagée, non loin de ses quartiers, et retrouvait pour quelques heures la simplicité de sa jeunesse, à marteler le métal et à oublier ces intrigues de cour qui ne lui étaient toujours pas entièrement familières. 

Alors que son premier siècle d’existence approche, Harrond sait qu’il va devoir s’engager plus fermement dans la voie qui s’ouvre à lui. Approché pour rejoindre un régiment de Prince Dragon en bonne et due forme afin de mériter le titre qui doit lui échoir, le jeune elfe a également conscience que son grand-père pourrait vouloir parfaire son éducation de futur Prince Elfique, voire même de lui faire découvrir les terres au-delà d’Ulthuan pour l’aguerrir. Au moins, il sera prêt pour tracer son avenir, peu importe jusqu’où ce dernier le porte

 
 
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<html><img align="left" src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/barre4.jpg" style="padding-right:10px;" /></html>  <html><p style="text-align: center; font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Compétences :<html></p></html>
		
• **Acuité visuelle** : Votre personnage est doué d'une vision exceptionnelle. Il peut ajouter un bonus de +1 pour voir des choses à une distance largement supérieure à la normale ou, au contraire, des choses infiniment petites (Selon le libre jugement du MJ). Cela n'affecte pas la compétence «vision nocturne» (S'il ne possède pas cette dernière, il ne pourra pas profiter de son acuité visuelle dans l'obscurité, par contre, cela modifiera ce qu'il est possible de voir avec une source de lumière, etc.)
		
• **Acuité auditive** : Votre personnage a développé une ouïe bien au-dessus de la normale. Il peut ajouter un bonus de +1 à tous ses test d'écoute.
		
• **Autorité** : Votre personnage, en tant que homme d'arme, ajoute un bonus de +1 lorsque, confronté à des militaires, il essaye de faire prévaloir son autorité, ses ordres etc.…
		
• **Monte** : Votre personnage a appris à monter un animal. Il maitrise les techniques de déplacement et de monte, et n'a pas à craindre de chute lors d'un monté normal. Dans le cas d'une poursuite périlleuse ou d'un combat monté etc., il peut garder le contrôle de son équilibre et de sa monture sous un test de monte réussi (Des modificateurs peuvent être appliqués selon les circonstances). Cette Compétence s'applique principalement aux chevaux et autres équidés mais peut également être appliquée à d'autres animaux susceptibles d'être montées : loups, rhinox, etc.,
		
• **Métallurgie** : Votre personnage sait reconnaître la plupart des minerais (principalement le fer, le cuivre, l'étain et l'argent) et en extraire les métaux s'il dispose de l'équipement adéquat. Sur un test réussi d'estimation, il peut aussi calculer les mélanges exacts pour obtenir des alliages de diverses qualités, comme l'acier, le bronze et l'électrum. (La compétence «métallurgie» ne confère pas la capacité de travailler les métaux bruts, ce domaine est couvert par la compétence «Artisanat: travail du métal»)
		
• **Artisanat : Travail du métal** : Votre personnage sait travailler les métaux usuels, principalement le fer et l'acier, et peut aussi préparer la fonte en utilisant des lingots raffinés ou de la récupération. Il ne peut pas, généralement, raffiner lui-même les minerais (cela nécessite la compétence «Métallurgie») mais cela pourrait être tenté si le MJ l'accepte. S'il a accès au local et au matériel nécessaire, sur un test réussi, il peut parvenir à fabriquer ou réparer des articles d'usage courant : fers à chevaux, barreaux, clous, chaudrons, etc., Il peut aussi fabriquer ou réparer des armes et des boucliers. Cette compétence peut faire l’objet d’une ou plusieurs spécialisations en fonction de la matière (qui apportent un bonus de +1 aux tests dans leur champ de spécialisation), par exemple : fer/acier, bronze, argent, etc.
		
• **Séduction** : Votre personnage dégage une combinaison de charme naturel et d'attrait physique. Il peut ainsi ajouter un bonus de +1 pour tous les tests mettant en jeu des personnes du sexe opposé (voire du même sexe).
 
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<html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/barre3.jpg" /></html>
<html><p style="font-family: verdana,geneva;  font-size: large; font-weight: bold; color: #6a94bd; text-decoration: underline;"></html>Inventaires et biens du personnage:<html></p></html>


|  **Bourse:**  |  2 Couronnes d'or  |

<html><br></html>

|< 50em >|
^  Inventaire                          ^^^^
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Epée longue elfique**    |  16+1D8 dégâts, 12 parade  |  Autres  |
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Bouclier Elfique**    |  6+1D6 dégâts, 18 parade, Déstabilisant  |  Autres  |
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Combinaison de cuir**    |  6 points de protection partout, sauf la tête  |  Autres  |
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Médaillon**  |||
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Outils de forgeron**  |||
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Lingot d'acier**  |||
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Bandages**  |||
|  <html><img src="https://warforum-jdr.com/images/imgfiches/icongeneriqueobjfiche.jpg" /></html>  |  **Tenue de cour**  |||
<html><br></html>

|< 50em >|
^  Grimoire                          ^^
 
<html></center></html>
 
<html><br></html>
===== Parcours =====
 
===Quêtes accomplies===
 
Nom + lien + récompenses obtenues
 
=== Classes acquises ===
 
=== Carrière et classe en cours d'apprentissage===
 
**Carrière :** Prince Dragon de Caledor
<html><br></html>
**Classe actuelle :** Noble de Caledor
 
=== Dévotion religieuse ===

^  Dieu      ^  Points de dévotions disponibles           ^  Points de dévotions dépensés         ^
|  **Vaul**    |  15  |  0  |
|  **Asuryan**    |  5  |  0  |
 
 
==== Autres ====
 


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[MJ] Le Djinn
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Re: Harrond Uldaril, le Prince Forgeron

Message par [MJ] Le Djinn »

La correction!
Niveau caractéristiques et compétences c'est légal.

Pour le matériel, il y a un problème dans l'argent restant (tu indiques deux couronnes mais il te reste soit deux couronnes et six pistoles soit une couronne et dix pistoles soit une couronne et deux pistoles).

Pourquoi le lingot et les bandages?

Les descriptions physiques c'est OK.

Maintenant l'histoire et ça va peut-être te faire du mal de l'entendre mais je (et pas que je) trouve que le personnage est... Plat.

Je vois ce que tu as essayé de faire: mettre un personnage "roturier" dans un monde noble et aristocratique et l'idée n'est pas mauvaise mais elle manque d'exploitation. Harrond gagne tous ses duels même celui contre Ragador, les femmes n'ont d'yeux que pour lui (elles ne le voient pas comme un gros rustre? Ca parait étrange), les autres jeunes le craignent, etc. A partir de là c'est difficile de trouver des aspérités au personnage car tu as fermé une à une des portes exploitables par le futur MJ.
En deux, Harrond n'a jamais vraiment eu à payer le prix de sa différence et ça se ressent.

En soi l'histoire est validable et je ne peux pas te forcer à la réécrire dans cette situation, mais que se serait-il passé si son comportement lui valait d'être mal vu de tous (et toutes!) et de devoir travailler sur lui-même pour changer? Si une défaite contre Ragador lui avait appris qu'il existait un monde entre ce qu'il croyait et ce qui était? D'autant plus que Ragador est sans doute entraîné aux armes depuis son enfance! Si son grand-père se montrait plus sévère envers lui et son éducation? Si les princes-dragons ne s'intéressaient pas à son cas à cause de toutes ces raisons et qu'il devait gagner leur confiance?

Et au-delà de ça, dans une société haut-elfe qui tourne autour d'intrigues s'étalant sur des décennies, un petit-fils pareil est un poids autant voire plus qu'une opportunité. Ca n'a pourtant pas l'air de le déranger particulièrement: pourquoi?

Tout ça ce sont autant de points de départ un scénario de JDR et ça pourrait être une bonne idée de les ajouter.
Enfermé dans une lampe pendant des siècles, cloisonné dans une pièce de métal par une malédiction... Puis un jour un naïf est venu, me libérant dans sa sottise... Tant pis pour lui... Et pour tous les autres.

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Harrond Uldaril
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Re: Harrond Uldaril, le Prince Forgeron

Message par Harrond Uldaril »

Merci pour la relecture et le temps accordé à lire la fiche :D

Malheureusement, je n'ai pas réellement la motivation de modifier en longueur une très large partie de l'historique. Et comme je doute de trouver un Mjitage si le personnage est jugé trop plat, je préfère ne pas continuer.

Peut-être que je retrouverai une idée un de ces quatre, mais pour le moment, ce n'est pas le cas.

A bientôt peut-être :)

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