[Skrig Trancheface] Jeux de poignards

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C'est sous terre que s'étend le vaste empire des Skavens, un monde oppressant, en constante évolution, où grouillent les hordes avides et destructrices des hommes rats. Les Skavens eux-même appellent ce gigantesque réseau de galeries Le Cloaque.

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[MJ] Le Djinn
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[Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par [MJ] Le Djinn »

Daine Blauesherz, assistant MJ

La nuit était tombée depuis bien longtemps déjà sur la citée Tiléenne de Miragliano, et la chose-homme qui se tenait devant Skrig dans cette ruelle remplie d'immondice entre deux hauts bâtiments délabrés dont les occupants étaient plus les rats que les hommes se tortillait sur place, sûrement anxieuse quand au résultat de son rendez-vous avec le coureur nocturne, qui se tenait sur le toit au dessus. Et le peau-rose avait raison d'être anxieux, puisqu'il avait déçu ses maîtres, et que seule la mort l'attendait dans cette ruelle.

Après sa mission l'assassin en devenir se faufila dans la ville jusqu'au terrier de reconnaissance, où l'attendait le reste de son groupe. Il s'agissait là de skavens du même âge que lui, eux aussi repérés à la naissance par le clan Eshin en tant que candidats potentiels pour suivre la voie de l'assassinat, et qui avaient étés regroupés dès leurs premières semaines pour former un groupe de treize jeunes skaven qui apprendraient ensemble leur vocation, et agiraient plus tard en tant qu'équipe d'intervention Eshin.

Aujourd'hui ils n'étaient plus que six, les autres ayant été éliminés pour diverses raisons et de différentes manières par leurs chefs, leurs ennemis d'autres races, ou bien tout simplement par leurs coéquipiers qui n'avaient pas souhaités supporter leur présence plus longtemps. Ils formaient un arc de cercle en attendant Skrig, leurs museaux humant l'air alentour en quête de dangers, une lueur d'impatience dans le regard. En le voyant revenir, ils restèrent stoïque, bien que le skaven, habitué à tout cela, remarqua bien la déception dans le regard de certains.

Il y avait là de gauche à droite Skag, le museau bien haut, qui était le plus fort physiquement d'entre eux, ainsi que le plus violent, il avait tué à lui tout seul deux de leurs anciens coéquipiers et s'était imposé comme chef de meute, Ratis, le museau bas, de corpulence moyenne pour un homme rat, qui avait perdu un œil lors d'une rixe, hors tout fils du Rat-Cornu savait le désavantage que cela signifiait, et personne ne lui donnait encore longtemps à vivre, puis Quirt, un skaven ébouriffé qui était le principal rival de Skrig de par le fait qu'ils faisaient la même taille et avaient un niveau semblable dans les arts du clan.

D'ailleurs pour montrer toute sa haine il cracha au moment du retour de ce dernier, et le fixa du regard, afin que tout le monde ressente son mépris. A sa droite se trouvait Kogit, le plus faible d'entre eux, le museau touchant quasiment le sol, qui était encore en vie uniquement car il ne représentait de menace pour personne, et enfin Srust, énigmatique au possible, le skaven Eshin parfait, qui se révélait très doué en tant que coureur nocturne, ce qui avait le don de passablement énerver Skag, qui sentait la hiérarchie parfaitement établie lui échapper des mains petit à petit.

Ainsi était la situation du groupe, pour l'instant du moins, car dans la société skaven rien ne durait éternellement, d'autant plus qu'ils savaient tous que sur leur équipe de coureur nocturne, un seul survivrait assez pour finir assassin, et ainsi obtenir tout ce que la position avait à offrir dans la société. Mais pour l'instant, la mission était accomplie, et après un signe de tête, ils rentrèrent dans les entrailles de la ville, Skag menant le groupe, sans aucun incident.


Une fois arrivé à destination, leur mentor l'illustre-sombre Skinnos leur donna leurs prochaines directives : le chef du clan guerrier Krelit situé sous la ville humaine de Remas s'était bien fait voir de leur chef de clan, et avait ainsi obtenu une équipe de coureur nocturne pour ses activités, l'équipe de Skrig. Skinnos leur annonça donc sans ambages et à grand renfort d'insultes que les misérables qu'ils étaient allaient pouvoir emprunter le Malerail récemment installé entre Skarogne et Remas, une autre preuve du prestige montant du clan Krelit, afin de rejoindre la tanière principale du clan.

Là-bas, ils avaient pour ordre d'obéir à Skolit Ombremort, un assassin Eshin qui s'occuperai de diriger leurs opérations, ainsi que d'espionner le clan Krelit à la faveur du clan Eshin afin de vérifier l'allégeance du clan mineur, pour qu'il ne quitte pas le giron du Conseil des Treizes. Après avoir rapidement rassemblé le peu d'affaires qu'ils possédaient dans leur planque, les coureurs nocturnes s'en allèrent, toujours dans la discrétion la plus totale, pour prendre la locomotive à malepierre en route, et par miracle celle-ci n'explosa pas durant le trajet, permettant aux six apprentis Eshin d'arriver entiers à la forteresse du clan Krelit.
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Celle-ci était particulière pour une tanière skaven, en effet elle avait l'avantage de posséder des fondations solides constituées d'ancien bâtiments elfes, sur lesquelles s'entassaient les habituels construction de bric et de broc que la race forçait les esclaves à construire. Ces derniers étaient d'ailleurs présents en grand nombre dans la cité, trimant sous le poids du dur labeur que leur infligeaient leurs geôliers hommes-rats, encore une fois une preuve de la supériorité de cette espèce sur toutes les autres.

Mais ce qui étonna le plus Skrig et son groupe fut l'immense cloche dédiée au Rat Cornu située au centre de la forteresse sous laquelle toute la population du clan semblait s'agiter, comme sous l’œil mauvais de leur dieu surpuissant, épiant ses enfants qui tentaient de l'honorer par leurs misérables vies. La planque du clan Eshin dont des copies similaires étaient situées quelque part dans toutes les forteresses majeures du Cloaque se trouvait dans les hauteurs de la tanière du clan Krelit, au bout d'un boyau souterrain tout à fait quelconque à la vue d'un observateur extérieur du clan qui était en réalité tapissé de piège.

Après l'avoir traversé sans encombre grâce à leurs connaissances des pièges utilisés, les coureurs nocturnes entrèrent enfin dans la cachette secrète, où les attendaient déjà, tout de noir vêtu, le grand-silencieux Ombremort, leur supérieur direct jusqu'à nouvel ordre. Ce dernier les jaugea du regard un instant, vérifiant qu'ils sentaient bien tous le musc de la soumission et baissaient le museau, puis prit enfin la parole, d'une voix particulièrement grave pour celle d'un skaven, mais toujours avec la sorte d'accent crissant qu'utilisait la race, avec un mépris non dissimulé :
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Bien-bien, jeunes ratons, c'est vous que m'envoie nos chefs-dirigeant ? Toujours des faibles-fragiles, qui ne m'arrivent pas à la cheville, mais tant pis. Je serai votre chef d'escouade meilleur-supérieur, et je veux voir vos museaux toujours baissés quand je vous laisse-autorise me parler.

Après cette préface, l'assassin, qui en corpulence était loin d'être le plus imposant des skavens de la salle, se rapprocha de ses nouveaux sous-fifres un par un, les humant alors qu'ils baissaient le museau et le regard, pour finalement s’arrêter devant Kogit, qui était tout tremblant devant l'attention que semblait lui témoigner l'homme rat plus expérimenté, libérant un véritable torrent de musc de la peur. Celui-ci finit finalement par prendre la parole, parlant cette fois à tout le groupe :

Le plus fort-impressionnant ici est celui-là, il sera mon second ! Il pourra vous donner des ordres-instructions quand je lui dirai, oui-oui. Quelque chose à dire, vermines ?

Ce choix paraissait surprenant, au vu de la faiblesse apparente du rongeur chétif qui était choisi en tant que second. Il était clair que cette position lui donnerait des avantages, mais aussi de nouveaux ennemis à redouter. Mais la dernière phrase de l'assassin Eshin laissait peut-être une opportunité de changer la chose. Un des coureurs nocturnes aurait-il le courage de protester ?
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Message par Skrig Trancheface »

Skag, Kogit, Ratis, Srust, Quirt.
Je tolère mes rats-compagnons en cet ordre, ou plutôt-malheureusement, je ne les déteste pas. Skag est le chef, ça fait de lui la cible parfaite pour un coup tordu mais les choses-hommes, les choses-roses-loyales ont parfois conceptions exotiques-pertinentes. Parfois, museau vaillant et fort forme un outil plus qu'une gêne, Skag fort et con, une cible pour tous et tous en cibles. Mais pas pour moi, pas maintenant ; le rat-chef surveille tout le monde, agit peu, s'il lève le bras pour frapper son rival, un autre lui enfonce une dague dans l'aisselle. Sommes six, trois dagues entre les côtes suffiront, pas besoin de la mienne, est pour le rat-merde Quirt. Cuistre, avorton, finira esclave dans les bains de Malepierre des Skryre, en fait le serment.
Kogit chose-rat, petit, faible, chanceux, très chanceux. Le rat-cornu doit se gausser en regardant petit Kogit s'échiner à survivre, chanceux ou malin? Prochain outil? Déjà outil de Ombremort? Probable. Très probable, le rat-assassin a été un jour coureur-nocturne, doit savoir comment manipuler tout le monde, pourrait vendre du sable à une chose-naine. Toujours se méfier des assassins. Savent tuer, aiment tuer, ils ont créé la science-meurtre, les choses-hommes qui nous imitent disent que la mort est un art, c'est faux. L'art est pulsion et impulsion, sentiment et ressentiment, presque de la magie ; ils ne comprennent pas ce qu'ils font, ils font des actions en espérant le résultat le plus probable, ne comprennent pas comment un vivant-pas mort devient cadavre-très mort. Ils espèrent quand ils font.
Un Eshin doit comprendre, pas savoir ni espérer, il doit obtenir, farfouiller, triturer son esprit en haut, jusqu'au plafond bleu des choses-hommes qu'ils nomment "ciel" puis tout en bas, jusqu'à toucher le fond des bassins Skryre. La science c'est savoir et comprendre, pourquoi chose-homme morte? Parce que rat avoir versé infusion d'amanite dans son thé, ses tripes se liquéfient comme du beurre au soleil.

Le plus fort-impressionnant ici est celui-là, il sera mon second ! Il pourra vous donner des ordres-instructions quand je lui dirai, oui-oui. Quelque chose à dire, vermines ? Kogit, le plus fort-impressionnant?

Faible-chétif plutôt!
Même avec du coton dans le nez, Ratis l'estropié détecterait sa trouille, trouillard jusque dans sa fourrure, quelle honte. Cette petite chose moins rat que rat devrait mettre la tête dans une meule à grain, ferait la joie des esclaves pour une fois. Un œil suffit pour comprendre que c'est un chanceux, il pue la défaite, le maître Ombremort le sait. Manœuvre pour dénicher le plus fort? Le plus fourbe? Opportunité de se faire remarquer du chef ou simple piège pour les cervelles de souris?
Dire quelque chose?
Baste! Pas devant le chef.
Mais il y a quand même une occasion, les skavens ont un avantage par rapport aux autres choses surfaciennes ; nous sommes des rats. Les yeux sur les côtés, nous avons peut-être du mal avec les distances (à l'exception des arquebusiers Skryre qui s'entraînent à avoir le compas dans l'oeil, même si parfois un rival s'en charge au sens propre), mais nous voyons nos côtés, un skavens sait ce qui se passe sur ses flancs contrairement à une chose-homme ou une chose-naine. Le maître Ombremort ne peut pas voir mes yeux, mon œil gauche lorgne sur Skag, encore à sa gauche il y a Srust. Skag est courageux. Son regard croise le mien, suit ma pupille rat-solide, ton heure est là! Lui fait un petit signe de museau vers Kogit et le chef, occasion parfaite pour rappeler aux autres qui est le meneur-courageux du groupe.
Chef du groupe et second de l'assassin, peut-on avoir mieux en coureur nocturne? Seul un fou-couard refuserait telle accumulation.
Garde ton museau bas Skrig, ce n'est pas ton heure. Pas encore. Tu n'as rien à dire.

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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par [MJ] Le Djinn »

Daine Blauesherz, assistant MJ

La dernière question de l'assassin provoqua une montée de tension dans la planque, et la désapprobation des coureurs nocturnes quant à la décision précédente pouvait presque se sentir dans l'air. Mais, sous le regard inquisiteur de leur chef-supérieur, aucun n'eut le courage de protester, pas même Skag, qui, après un discret regard courroucé en direction de Skrig, puis un coup d’œil on ne peut plus meurtrier vers Kogit, décida finalement de ronger son frein, pour le moment du moins.

Ombremort, voyant qu'aucun de ses nouveaux disciple ne faisaient la moindre action, recula d'un pas, plissa les yeux une seconde, puis prit un léger rictus satisfait, avant de s'adresser une nouvelle fois à la bande, en ces termes :

Bon, assez de temps perdu-gaspillé, posez vos breloques ridicules dans la planque, et rejoignez-moi-moi à l'entrée pour que je vous donne vos premiers ordres-instructions, et vite-vite, avant que je vous arrache une dent-canine !

En même temps qu'il parlait, l'assassin montrait de la patte d'un air méprisant quelques couchettes crasseuses dans un coin de la salle, puis ramassa ce qui semblait être ses armes, deux brassards où étaient fixés des dagues effilées, qu'il s’accrocha aux avant-bras. Enfin, il jeta un dernier regard impatient aux apprentis qu'il allait devoir supporter pour une durée indéterminée, avant de quitter la salle.

Au moment même où Ombremort quitta la pièce Skag releva le museau puis se jeta sur Kogit, qui eut le réflexe de l'éviter une fois, mais pas deux, et se retrouva coincé sous le poids du skaven plus imposant. Ce dernier arrivait à rester calme mais avec peine, comme en témoignait ses tressautements nerveux, et après un regard menaçant à la ronde il s'adressa d'une voix froide comme la glace à l'homme-rat qui couinait et se tortillait sous ses pattes pour essayer sans succès d'échapper à son emprise :

Toi faible-inutile ! Le maître fait une énorme erreur-bêtise si il pense que tu es fort ! Ici le fort c'est moi-moi compris ?! Si tu essaye-ose me donner des ordres, je te transformerai en viande-charpie, le minus. Tu as de la chance beaucoup-beaucoup de chance... Mais ici-ici c'est moi le chef-dominant compris ? C'est pareil-même chose pour vous autres.

Le skaven avait fini sa tirade sur un regard menaçant envers tous, puis lâcha enfin le pauvre Kogit, qui se hâta de rouler pour s'éloigner le plus vite possible du dominant, laissant une traînée de musc de la peur dans son passage. Chaque membre de la bande put enfin, après cette petite interruption somme toute habituelle avec le caractère de Skag, poser ses maigres possessions dans la planque, tandis qu'à l'extérieur l'assassin devait être de plus en plus impatient.
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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par Skrig Trancheface »

Skag nous fait un spectacle.
Le raton et le gros rat ont une altercation, vermine de choc s'énerver contre son nouveau chef-victime, un ratton qui donne des ordres à des rats, comique-tragique. Le chef s'énerve, menace Kogit en le plaquant au sol, confirme aussi mes suppositions ; Skag est con comme une brique, il a dû tombé sur la tête quand sa mère l'a dépoté, expliquerait bien des choses, son manque de subtilité digne d'une vermine de choc par exemple. J'observe la scène avec un certain désintérêt, pas besoin d'avoir la cervelle d'un prophète gris pour savoir ce qui se dit ; Skag suinte rage-frustration autant que Kogit sue de la trouille. Vivement nos ordres, je m'apprête à jeter mon paquetage sur la couchette la plus éloignée avant de croiser Srust. Me regarde comme si j'allais mettre la main au feu, finalement je renonce comprenant que l’asocial n'a pas envie de se mélanger et préfère pioncer à l'écart, je balance mon sac sur une paillasse près du mur ; ne jamais montrer son dos à un autre rat, même quand on dort. Le chef-violent a déjà démontré que l'on n'était pas à l'abri d'un mort dans la nuit.
Oui-oui, tous dangereux. Vivement la mission. Mon regard croise Kogit en train de se relever.
Étrange, j'ai un vague frisson en le voyant, pas de la peur, de la compassion? Une honte à sa race, mais qui reste misérable. Pas choisi son destin, aurait été bouffé s'il avait été esclave, devrais-je l'aider? Basta! L'autre rat-gros bidon s'est dégonflé face au chef, costaud mais pas courageux. M'approche du ratton.

-Ça va aller Kogit? Connais Skag, grande bouche, dangereux, crie avant de mordre.

Je quitte la planque avant de rejoindre maître Ombremort-connard à l'extérieur. Un vrai assassin, modèle-future cible, oui-oui. Baisse le museau en sa présence, comme un bon esclave.
J'attends les ordres.
Le gros rat est peut-être le dominant, lui suis soumis, mais pas loyal ; vivement la surface, je commence à en avoir assez des arômes de peur et de haine qui suintent des deux extrêmes du groupe.

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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par [MJ] Le Djinn »

Daine Blauesherz, assistant MJ
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A la question de son congénère, le rat chétif se retourna, à première vue une lueur d'incertitude dans le regard, mais dans laquelle Skrig, habitué aux fourberies de ses congénères, pouvait voir percer un éclat calculateur, qui disparut si vite que le skaven crut avoir trop humé de vapeur de malepierre. L'homme rat plus petit s'adressa alors à lui, toujours le museau baissé :

Oui-oui, je survivrai, j'ai l'habitude de Skag maintenant. Mais Skrig est bon-généreux de s’inquiéter de l'état de Kogit, je ne l'oublierai pas.

Le raton se déplaça ensuite pour poser son sac le plus loin possible de son dominant, tout en s'assurant de rester près de celui qui lui témoignait tant d'attention. Les apprentis Eshin sortirent ensuite du repaire pour rejoindre Ombremort, qui les attendant dehors avec un regard de mépris pour tous tout en tapant de la patte sur le bord du tunnel, créant un tapotement agaçant, sûrement voulu pour jouer sur leurs nerfs.

Après avoir vérifié qu'ils baissaient bien tous le museau en sa présence, le mentor fit signe aux coureurs nocturnes de le suivre, et commença à filer dans les tunnels des hauteurs faisant le tour de la cité skaven, permettant aux apprentis d'admirer celle-ci en contrebas, tandis qu'il commençait à expliquer la suite :

Suivez moi, ratons, vite-vite, le chef de ce clan nous attend pour que je vous montre-présente, il veut voir ses nouvelles "troupes de choc". Pfff, stupide-imbécile, pour l'instant vous n'êtes que des avortons, mais je vous ferai devenir discrets-efficaces, si vous vivez, bien sûr. Face à lui, vous n'êtes rien, donc baissez-posez le museau jusqu'au sol, et n'ouvrez pas la gueule, où vous déshonorerez le meilleur-meilleur clan Eshin.

A force de courir, ils arrivèrent jusqu'à un promontoire rocheux surplombant la tanière, d'où une dizaine de vermines de chocs toutes plus noires et féroces les unes que les autres observaient les esclaves en contrebas. Sur leurs armures étaient peintes au colorant de champignon fluorescent la bannière du clan Krelit, et elles servaient de garde à un skaven gigantesque, qui par sa simple présence forçait tous les museaux à se baisser et tous les autres hommes-rats à produire le musc de la soumission. Devant eux se tenait Rekios Triple Casse-Crâne, le seigneur de ces lieux.
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Ce dernier portait une arme très peu courante dans l'empire souterrain, un fléau d'arme à trois têtes qui lui avait donné son surnom, et avait deux morceaux de malepierre violets à la ceinture, ce qui était encore plus inhabituel. A la vue de l'assassin et de la troupe de coureurs nocturnes, un rictus d'avidité apparut son son visage, et sa voix retentit, faisant comprendre à tous les hommes-rats qui était le chef ici :

Oh, Ombremort, tu as ramené mes nouveaux jouets-pantins. Bienvenue aux représentants du clan Eshin de la part du clan Krelit, petits-jeunes rats. Vous êtes chanceux-chanceux, j'ai bientôt une mission pour vous. Mais lequel d'entre vous se présente et parle-discute pour les autres ? Pas toi, Ombremort, je veux entendre ces ratons couiner, sauf si ils peuvent faire mieux.
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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par Skrig Trancheface »

L'espace d'une seconde, tuer Kogit semble une solution acceptable ; il dit qu'il n'oubliera pas, son regard disait autre chose, doute? Peur? Surprise? Impossible à déterminer, mon instinct me susurre-avertit d'une éventuelle tromperie de sa part, mon cœur ("en avons-nous?" diraient les choses bardes) prévient-renie ce songe d'aller plus loin ; Kogit serait peut-être plus... intelligent? Maître Ombremort a vu quelque chose en lui non? Ou alors le maître-bourreau veut juste s'amuser et regarder le spectacle d'une souris en train de diriger des rats. Hésite-hésite.

-Pas de quoi.

A l'extérieur, le maître dispense ses informations, oui-oui il nous dit qu'on va crever et que l'apprentissage n'est pas terminé, allons rencontrer le chef de clan. On court à travers les égouts par des passages étroits probablement connus seulement du clan Eshin, maître Ombremort ouvre la voie et c'est le spectacle du rat sur du rat que nous filons au plafond de la cité ; les esclaves tout en bas, les guerriers un peu au dessus, encore en haut les vermines de choc et le seigneur et nous encore plus proche du plafond. Mais... Au dessus du plafond, prophètes gris et rat-cornu, au dessus du plafond de Skarogne, au dessus du plafond bleu que les humains appellent "ciel", parmi les étoiles, le rat-cornu. Un jour nous pourrons voir son royaume, l'avons déjà vu quand sommes montés à la surface pour la première fois, des points lumineux qu'on pointe seulement du doigt, même un jezzail du clan skryre ne peut les atteindre.
Oui-oui, un jour, clan Eshin hantera les ombres entre les étoiles. Les ombres sont notre royaume, nous vadrouillerons entre les étoiles qui servent à se repérer, la surface sera nôtre la nuit. A quand le soleil de Malepierre?
Puis une odeur familière, de la Malepierre, je baisse les yeux, tout le monde baisse les yeux et traîne son museau au sol alors que le chef-chef rencontre le chef-très chef.
Dire quelque chose? Pourquoi faire? Skrig pas chef.
Kogit devrait prendre la parole, Skag à la limite, mais pas moi.
Bien parler le Reikspiel pourrait être interprété comme de la pédanterie. Suis pas pédant devant le grand maître.

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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par [MJ] Le Djinn »

Daine Blauesherz, assistant MJ

Le silence, déjà omniprésent sur le promontoire, sembla devenir de plus en plus oppressant, tandis que les apprentis Eshin se faisaient des regards en coin pour essayer de déterminer celui qui prendrait le risque de répondre au puissant chef de clan. La plupart de ces regards se tournaient d'ailleurs vers le pauvre Kogit, car après tout, n'était-ce pas lui qui avait été désigné par le maître Ombremort pour être le chef parmi eux ? D'ailleurs ce dernier à quelque pas d'eux gardait un air parfaitement impassible, car n'ayant pas le museau aussi bas que ses compagnons de clan, il n'avait pas le droit à l'erreur pour ce qui était de cacher ses émotions.

Il était d'ailleurs excellant à ce petit jeu, puisque même si Skrig était sûr qu'il avait mal pris la façon dont le seigneur de guerre lui avait parlé, un œil non-exercé aurait pu croire qu'il lui témoignait une loyauté indéfectible, ce qui ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité. Tandis que le coureur nocturne examinait son mentor, l'agitation dans son groupe allait grandissante, jusqu'à ce qu'enfin un rat fasse un pas en avant, et un seul, avant de monter son museau légèrement au dessus de ses camarades, tout en sécrétant le musc de la soumission pour le terrible Rekios.

Sa carrure ne laissant aucun doute, c'était Skag qui s'était avancé en avant, se présentant ainsi comme interlocuteur privilégié pour le chef de clan qui le fixa instantanément de ses petits yeux de jais. Le jeune skaven devait à la fois adopter la posture de soumission perfectionnée depuis des millénaires dans l'empire souterrain et garder une certaine assurance si il souhaitait impressionner Triple Casse-Crâne. Il parla alors, d'une fois typique du subordonné homme-rat souhaitant s'attirer les faveurs d'un plus haut placé :

Salutation, puissant-rusé chef d'un clan prospère, je suis-suis beaucoup trop honoré de pouvoir parler, oui-oui. Moi-moi Skag Éventreur, te jure fidélité-obéissance au nom de mes camarades-sous-fifres, et attend-accepte tes glorieuses missions-ordres avec impatience.

Devant lui, le seigneur de guerre n'était qu'une masse sombre de muscle et de puissance contenue, qui se reflétait dans son armure légère sûrement volée aux plus grands forgerons oreilles-rondes, ainsi que dans la richesse du reste de sa parure, particulièrement dans les cristaux de malepierre pendant à sa ceinture, que tous les skavens présent prendraient sans hésiter sur le cadavre de leur propriétaire, si seulement ils en avaient la force. Après un temps de silence menaçant, Rekios reprit la parole, une certaine satisfaction dans la voix :

Bien-bien, j'accepte tes flatteries-vérités, petit rat, mais ne parle plus que quand je te le dis-ordonne, compris ? Nous avons des alliés-pantins parmi les choses-hommes de la surface, et ces êtres faibles-pitoyables choisissent leurs nouveau chefs dans le temps proche-proche, oui-oui. Moi, Rekios Triple Casse-Crâne, vous ordonne de vous débarrasser-occuper des ennemis de nos pions pour qu'ils deviennent les seigneurs-pantins de l'Empire souterrain. Votre chef de meute vous expliquera plus-plus, en attendant dégagez-fuyez, votre présence ici dure-continue depuis trop de temps...
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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par Skrig Trancheface »

Nous nous éclipsons sous la houlette de maître Ombremort, pas content et énervé il semblerait. Le chef-ténèbres nous fait effectuer un autre chemin alors que nous partons pour une expédition à la surface il semblerait, vraiment? Impossible à dire, Kogit et moi fermons la marche, les passages du maître deviennent dangereux, test pour les coureurs?
J'échange un regard avec le chef-désigné, pendant que Skag chef-de-facto est à la tête du groupe : ironique pour le chef, beaucoup d'espace pour lui planter un couteau dans le dos, la présence du maître-assassin le rassure? Possible mais pas probable : Ombremort est un chef-bourreau, impossible de faire confiance à son bourreau, comme demander à un Mulder d'aimer les monstres qu'il dirige. Auraient pas des lances-taser s'ils aimaient leurs abominations, suis circonspect quant à la suite des événements ; choses-hommes sont normalement craintives des rats, seraient-ils aussi dégénérés que des abominations de malefosse?
Un frisson de chose-homme me parcourt l'échine ; peur de ce qu'ils sont capables de faire ou peur des humains? Les humains sont loyaux, ils se battent comme un, comme un gros organisme, ils font front unis, ne craignent pas coup dans le dos. Un humain en cache toujours un autre.

-Kogit? Je garde une main sur ma dague encore dans son fourreau, comme on l'a appris ; toujours se déplacer en ayant un moyen de se battre. Tu penses que les seigneurs humains seront simples à abattre? J'ai un regard vers le dos de Skag.

C'est un gros travail pour quelques rats ; des assassins du meilleur clan pourquoi pas, mais une poignée de petits coureurs nocturnes? Mission-suicide oui. Suis sceptique. Très sceptique.
En particulier à l'égard de Skag ; comment une vermine de choc comme lui pourrait avoir assez d'esprit pour nous mener à la victoire? Mon ratton domestique serait plus capable de nous trouver du fromage dans un stock de vivres que le gros mulot chef-bourrin. Méfiant.

-C'est une tâche qui nécessite de l'esprit, beaucoup d'esprit. Srust en aurait assez sans doutes.

Kogit aussi, s'il est encore en vie. Le balafré n'en n'a plus pour très longtemps et Skag... Skag peut hacher le reste du groupe mais il échouera dès l'instant où on lui demandera de compter plus de choses qu'il n'a de doigts.

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[MJ] L'Insondable
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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par [MJ] L'Insondable »

La mission semblait en effet impossible de premier abord pour les jeunes hommes-rats, juste une façon de les envoyer à la mort. Mais tandis qu'ils étaient congédiés sans aucune manière par le chef de clan, maître Ombremort, tout en guidant de nouveau les apprentis à travers des tunnels sinueux dont l'état lamentable signifiait clairement qu'ils étaient les seuls à les emprunter, commença à expliquer plus en détail leur mission, à sa façon bien sur, qui n'allait pas sans discréditer le seigneur du clan Krelit, et témoignait de la supériorité qu'avait pour lui le clan Eshin sur ces minables clans guerriers :

Bête-idiot, ce chef, très très fort, oui-oui, mais il a un cerveau de chose-verte. La mission durera longtemps, c'est sûr-sûr, manipulez et tuez les choses-hommes de façon-manière subtile ne se fait pas en un tour de patte ! C'est art-science, pas chargez-foncez dedans en criant comme souris stupide. Je vais vous donner-distribuer beaucoup de choses à accomplir pour la gloire-renommée du Rongeur et du clan, pour que notre puissance reste cachée-dissimulée, mais plus réelle que toutes celles de ces autres clans-pantins.

La voix de l'assassin affluait et refluait à chaque tournant de tunnel, ou bien chaque obstacle franchi, mais son contenu était clair : tout ne serait pas fait en une nuit. Dans sa suite, les apprentis anxieux face à l'idée de missions bien différentes de ce qu'ils avaient connu écoutaient respectueusement le maître lorsqu'il parlait, mais ne cessaient pas de s'interroger entre eux pour ce qui allait leur arriver. Alors qu'en queue du groupe Skrig interrogeait Kogit, à l'avant aussi entre Skag, Ratis et Qirt la discussion allait bon train. Srust, lui, comme à son habitude, restait écarté des autres en silence, et personne ne pouvait deviner ce qui se passait dans sa tête.

Skag : Les peaux-roses sont lents et patauds, les affronter-tuer ne sera pas un problème pour des membres du clan Eshin ! Ces faibles-couards ne savent même pas se battre dans l'obscurité, nous les surprendrons-apparaîtrons par derrière pour leur trancher la gorge.

Ratis : Il faudra être discret-furtif, oui-oui, mais les choses-hommes ne sont pas stupides-débiles, il faut se méfier et écouter le maître Ombremort, oui-oui.

Qirt : Les tuer-massacrer est une chose, mais il faut surtout les contrôler-manipuler, je me demande comment il vont bouger-réagir face à nous.

Ignorant les stupides élucubrations de leurs compagnons devant, Kogit et Skrig discutaient plus posément, même si un observateur extérieur n'aurait pas pu faire de différences entre leurs piaillement rapides et aigus et ceux des autres apprentis. A la question de Skrig, l'autre skaven plus petit se contenta de remuer la queue, signe d'hésitation, puis de répondre :

Sais pas. Si ils sont comme les seigneurs de chez nous, dur-dur de devant mais plus facile-simple de derrière. Après je pense que le maître-ombrageux Skolit exterminera-supprimera les seigneurs à notre place. Oui-oui, nous aurons besoin d'esprit, Skag en a peu, mais il est fort-puissant au combat, pas fait pour les mêmes choses-tâches que nous-nous. Les autres feront peut-être l'affaire.

Finalement, ils arrivèrent enfin à leur destination, qui n'était autre que le même tunnel truffé de pièges qu'à l'aller. Une fois ces pièges franchis, Ombremort leur adressa ces derniers mots, avant d'aller s'enfermer dans une pièce isolée de leur planque, un air de concentration intense sur le minois :

Bon, mangez-grignotez, dormez-reposez-vous, vermines, la mission sera quand la noire-obscurité recouvrira la ville des peaux-roses. Moi, votre maître-assassin, je vais y pensez-réfléchir pour la réussite, et vous l'expliquez-apprendre quand vous serez sur vos pattes. Vous, préparez-vous à mourir-crever ou tuer-égorgez pour la gloire du Grand Rat. Je vous réveillerai quand il le faudra, pas de flemmards-poltrons, compris ?!

Le repas de ce soir serait restreint, les jeunes hommes-rats n'ayant que leurs provisions à se mettre sous la dent, mais la mission à la surface promettait de nombreux mets de qualité à ronger, et si ça n'enlevait pas toute l'appréhension chez les apprentis, cela leur mettait l'envie à la bouche, à défaut de la nourriture au ventre. Les couchettes les attendaient ensuite toujours pour dormir, tant qu'ils en avaient encore le temps.
Lève les yeux, mortel, car devant toi se trouve le Canalisateur de Magie, le Tisseur de Vents et le Maître des cieux, dans toute son indicible splendeur. Je suis l'Insondable, et du haut de mon temple, je veille.

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Skrig Trancheface
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Re: [Skrig Trancheface] Jeux de poignards

Message par Skrig Trancheface »

-L'affaire? J'hausse les épaules. Pas pour longtemps je pense.

Qirt n'aura pas l'occasion de me trahir-tuer, si l'occasion se présente ça sera moi qui sauterait dessus et pas l'inverse ; l'initiative-attaque est très importante pour un coureur nocturne. Aucun ratton ne saurait devenir rat sans initiative, beaucoup de chance compense parfois, pas dit que la "bonne étoile" comme formulent les choses-hommes servent beaucoup parmi nous. La chance est neutre, ne prend pas parti.
Srust ne desserre pas les dents comme d'habitude.
Skag et Ratis échangent les banalités d'usage.
Chacun vaque à ses occupations une fois les consignes de maître Ombremort assimilées, me pose sur ma couchette avant de préparer mes armes ; badigeonne de poison mon shuriken, du mucus d'araignée, sale, incapacitant et dangereux. Assis sur ma natte de paille, ce n'est guère que la vermine qui risque d'en faire les frais si ça tombe à côté de la lame, je profite de ce petit instant solitaire pour observer un peu la salle d’égout dans laquelle nous sommes ; austère, froide, l'éclairage faible, tout dans la pénombre et notre vision nocturne fait le travail. Mais mes instincts-souris me disent autre chose, mon odorat aussi ; comme si nous n'étions pas les derniers ni même les premiers ici, la vieille goutte de sang séché à côté de ma paillasse m'arrache un doute. Des disciples se seraient déjà entre-tués ici?
Je profite de l'instant de flottement pour continuer un peu la conversation avec Kogit qui semble plus intelligent que chanceux, les deux?

-Tu sais t'en servir? Je pointe du museau ma dague. Au combat. Je préfère ne pas demander aux autres. Parce que Skag l'a déjà prouvé maintes et maintes fois, Ratis n'en n'a plus pour longtemps et Qirt... Qirt serait bien capable de me poignarder dans le dos pour avoir posé la question.

Mais surtout, cela ne résout pas un problème important ; Srust, trop silencieux, trop discret, pourquoi ? Asocial ou alors maître manipulateur ? Eshin parfait ou simple ratton silencieux? J'ai un regard vers lui, puis sur Skag. Une fois sûr que personne ne nous écoute, je rajoute plus discrètement.

-La mission risque de tourner au carnage-boucherie, même sans l'aide des humains. Non?

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