Ce petit groupe, composé de Snorri Sturrilson, qui s’était vu comme mission d’aller récolter le paiement non honoré du travail d’un nain de la guilde, un certain Haussmannson, qui avait pour but de rénover la ville avec des murailles parfaitement réalisées, sans aucun défaut. Bref, avec de l’artisanat nain. Mais vu que les murailles étaient visiblement intactes et qu’aucun paiement n’avait été honoré, on avait demandé au jeune nain de ramener tout ce qui avait de la valeur et si possible, de coller quelques taloches aux personnes qui n’avaient pas respecté leur part du contrat. Car quand même c’est pas parce qu’un gros caillou tombe sur une ville que ça justifie le fait de pas rémunérer le travail accompli.
Il s’était entouré pour cela de sa bande de gros (et moins gros bras). Un certain tiléo-estalien ( à moins qu’il ne soit estalo-tiléen ?). Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio, portant la moustache, comme chaque homme de qualité et qui, combiné, avec son accent, faisait fondre toutes les dames. Il jouait machinalement avec son pistolet dont il savait manifestement se servir.
Le poids lourd de l’équipe, composé à 90% de gromril, si lourd qu’il s’enfonce dans la terre à chaque pas. Un certain Hagin Duraksson, machine à baffe de l’équipe. On raconte que sous son corps de gromril bat un cœur tendre.
Enfin, le dernier, le plus étrange du groupe, un jeune homme aux cheveux blancs, Faust Valdorf, dont les capacités semblaient être tenues en haute estime par ses collègues.
Durant leur première exploration, ils tombèrent sur un homme étrange avec des yeux bruns, dont l’un entièrement laiteux, le visage entièrement balafré et des cheveux gras. Il leur fit un grand sourire, dont on pouvait noter un certain nombre de dents manquantes ou en mauvais état et qui se présenta comme un simple informateur.
Avec un pistolet sous le nez, il se présenta simplement sous le nom de « Pie » et leur indiqua qu’il avait besoin de personnes efficaces pour récupérer quelques objets égarés dans les faubourgs de Mordheim, notoirement connus pour être, à l’époque, leur expliqua-t-il, l’un des rendez-vous du commerce souterrain. Et lorsque Mordheim connut la catastrophe, les membres de la pègre étaient soit morts, soit en fuite, en laissant derrière eux une quantité d’objets de certaines valeurs.
Il leur proposa, sans se départir de son sourire, s’ils pouvaient aller lui récupérer une petite coupe en or, sertie de quelques pierres précieuses. Elle se trouvait au cœur du territoire des « Crocs de bouchers », dans le Bourg des Coupe-Gorge mais ces derniers avaient disparus. Si les aventuriers ramenaient cette coupe, ils recevraient une très belle récompense. En plus, ils pourraient garder tout objet précieux qu’ils seraient susceptibles de trouver. « Pie » ne semblait être intéressé que par la coupe. Il sortit une bourse remplie de plusieurs dizaines de couronnes et en promis une pour chaque membre de groupe s’ils revenaient avec l’objet, leur montrant qu’il avait réellement les moyens.
Il les guida à travers des dédales souterrains puis s’arrêta et leur tint ces mots.
« Vous n’êtes pas loin de l’endroit où se trouve la coupe, vous êtes en plein milieu du territoire des « Crocs ». Sortez et cherchez la maison la plus haute, deux étages je dirais. C’est là qu’ils dissimulaient leur butin. »
Il s’éloigna rapidement, se dissimulant dans les ombres avant de finir par un mystérieux : « Et n’oubliez pas, vous cherchez une petit coupe en or avec des pierres précieuses, ramenez pas une pierre incandescente ou un bocal à anchois ».
Alors qu’ils sortaient discrètement, ils virent plusieurs choses assez désagréables. Déjà, qu’un certain nombre de maisons à étages s’étaient plus ou moins écroulées, à l’exception de deux d’entre elles qui semblaient, à distance, tenir à peu près debout.
L’autre chose bien plus désagréable fut une imposante abomination poilue, dotée de cornes et qui semblait mugir, se baladant avec une hache qui semblait faire la taille du torse de chaque aventurier présent. Et qui n’était visiblement pas seule.