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[L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 17 mai 2021, 18:03
par [MJ] Le Prophète
Difficulté choisie : Moyenne -> 12 (4 PJ + 4*2)réussites requises pour réussir le défi.
Rappel des règles :
A chaque tour de jeu chacun d’entre vous doit utiliser une caractéristique qui sera testée lors de la résolution. Une réussite à la caractéristique et c’est un succès obtenu, un échec et c’est un échec obtenu. Vous ne pouvez tester qu’une seule fois chaque caractéristique. Vos jets de caractéristique sont influencés par vos compétences. Vous pouvez également vous entraider, une seule fois par joueur pendant l’event. Dans ce cas-là choisissez une caractéristique que vous n’avez pas déjà utilisé et elle sera testée normalement sauf qu’une réussite octroiera +1 à l’allié de votre choix tandis qu’un échec n’entrainera aucune conséquence. Notez que la caractéristique utilisée lors de l’entraide ne pourra pas être utilisée par la suite, comme lors d’un test normal. Les MJ se réservent le droit d’octroyer bonus ou malus selon l’inventivité, la qualité ou la pertinence des descriptions de vos actions.
Cela faisait déjà quelques semaines que les aventuriers étaient arrivés et avaient commencé à explorer la ville la plus visitée dans l’Empire ces derniers temps, Mordheim.

Ce petit groupe, composé de Snorri Sturrilson, qui s’était vu comme mission d’aller récolter le paiement non honoré du travail d’un nain de la guilde, un certain Haussmannson, qui avait pour but de rénover la ville avec des murailles parfaitement réalisées, sans aucun défaut. Bref, avec de l’artisanat nain. Mais vu que les murailles étaient visiblement intactes et qu’aucun paiement n’avait été honoré, on avait demandé au jeune nain de ramener tout ce qui avait de la valeur et si possible, de coller quelques taloches aux personnes qui n’avaient pas respecté leur part du contrat. Car quand même c’est pas parce qu’un gros caillou tombe sur une ville que ça justifie le fait de pas rémunérer le travail accompli.

Il s’était entouré pour cela de sa bande de gros (et moins gros bras). Un certain tiléo-estalien ( à moins qu’il ne soit estalo-tiléen ?). Piero Orsone Salvadore Manicha Enrico de Riviera di Cruz da Trantio, portant la moustache, comme chaque homme de qualité et qui, combiné, avec son accent, faisait fondre toutes les dames. Il jouait machinalement avec son pistolet dont il savait manifestement se servir.

Le poids lourd de l’équipe, composé à 90% de gromril, si lourd qu’il s’enfonce dans la terre à chaque pas. Un certain Hagin Duraksson, machine à baffe de l’équipe. On raconte que sous son corps de gromril bat un cœur tendre.

Enfin, le dernier, le plus étrange du groupe, un jeune homme aux cheveux blancs, Faust Valdorf, dont les capacités semblaient être tenues en haute estime par ses collègues.

Durant leur première exploration, ils tombèrent sur un homme étrange avec des yeux bruns, dont l’un entièrement laiteux, le visage entièrement balafré et des cheveux gras. Il leur fit un grand sourire, dont on pouvait noter un certain nombre de dents manquantes ou en mauvais état et qui se présenta comme un simple informateur.

Avec un pistolet sous le nez, il se présenta simplement sous le nom de « Pie » et leur indiqua qu’il avait besoin de personnes efficaces pour récupérer quelques objets égarés dans les faubourgs de Mordheim, notoirement connus pour être, à l’époque, leur expliqua-t-il, l’un des rendez-vous du commerce souterrain. Et lorsque Mordheim connut la catastrophe, les membres de la pègre étaient soit morts, soit en fuite, en laissant derrière eux une quantité d’objets de certaines valeurs.

Il leur proposa, sans se départir de son sourire, s’ils pouvaient aller lui récupérer une petite coupe en or, sertie de quelques pierres précieuses. Elle se trouvait au cœur du territoire des « Crocs de bouchers », dans le Bourg des Coupe-Gorge mais ces derniers avaient disparus. Si les aventuriers ramenaient cette coupe, ils recevraient une très belle récompense. En plus, ils pourraient garder tout objet précieux qu’ils seraient susceptibles de trouver. « Pie » ne semblait être intéressé que par la coupe. Il sortit une bourse remplie de plusieurs dizaines de couronnes et en promis une pour chaque membre de groupe s’ils revenaient avec l’objet, leur montrant qu’il avait réellement les moyens.

Il les guida à travers des dédales souterrains puis s’arrêta et leur tint ces mots.
« Vous n’êtes pas loin de l’endroit où se trouve la coupe, vous êtes en plein milieu du territoire des « Crocs ». Sortez et cherchez la maison la plus haute, deux étages je dirais. C’est là qu’ils dissimulaient leur butin. »

Il s’éloigna rapidement, se dissimulant dans les ombres avant de finir par un mystérieux : « Et n’oubliez pas, vous cherchez une petit coupe en or avec des pierres précieuses, ramenez pas une pierre incandescente ou un bocal à anchois ».
Alors qu’ils sortaient discrètement, ils virent plusieurs choses assez désagréables. Déjà, qu’un certain nombre de maisons à étages s’étaient plus ou moins écroulées, à l’exception de deux d’entre elles qui semblaient, à distance, tenir à peu près debout.
L’autre chose bien plus désagréable fut une imposante abomination poilue, dotée de cornes et qui semblait mugir, se baladant avec une hache qui semblait faire la taille du torse de chaque aventurier présent. Et qui n’était visiblement pas seule.

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 17 mai 2021, 22:20
par Piero Orsone
"L'Ostermark des anciens Ostagoths, l'immense terrain de guerre et d'aventure qui fascina des générations entières de jeunes gens désœuvrés et armés, cette Ostermark là était partie pour toujours.
Adieu à ces terres qu'une fulgurante explosion avait balayé en quelques instants. Les dévastations, les tueries, les massacres auxquels nous avons assistés appartiennent à une Ostermark nouvelle. Une Ostermark née dans les ruines fumantes de sa plus illustre cité. Le monde va de l'avant et si l'on dit que la Tilée est née sur les ruines de Tylos, les tombeaux de ses rois et les fosses communes aux abords de ses cités, l'Ostermark nouvelle naitra peut être sur les ruines de sa capitale, les tombeaux de ses comtes et les ossements noircis de milliers de Mordheimers."


Ostermark Addio, Gualtiero Jacopetti, historien tiléen

C'était la merde dans l'Empire. Bon certes, c'est toujours la merde quelque part dans ce lupanar en perdition qui fuit de toutes parts. Mais là on ne parlait pas de deux nobliaux dans une marche à la con entre le tabalec'land et le pécorstermark, non, on parlait d'un gros truc. Une ville rayée de la carte. Et même pas eu besoin d'Estaliens pour accomplir cet exploit. Pourtant dans le domaine c'est qu'on a de la bouteille.

Du coup dans le monde charmant des soudards, roublards, épées-louées, mercenaires, reitres et autre gibier de potence à contrats ça s'est agité comme des asticots bien blancs dans une charogne. De véritables colonnes de brutes à chapeau à plumes remontant vers le nord comme les hirondelles au printemps afin de vider les ruines de Mordheim avec autant d'entrain qu'ils allaient se vider les bourses dans tous les bordels entre Magritta et Wurtbad. C'était sûrement le premier lieu de perdition reconstruit après la chute du caillou à deux queues ça un bordel, c'était le patron qui le disait.

Ah oui. Le Patron. La vie c'est dur et ça peut s'éteindre assez vite en lorgnant le mauvais connard de travers et au vu du nombre de strabismes divergents dont est affligé la Tilée ça garantit rarement de fêter ses quarante cinq berges. Surtout quand on est un bon à rien sauf à tuer. Hors votre serviteur à la moustache impeccable il a du pain à mettre sur la table et à mettre dans la gueule. Donc quand un nouveau venu embauchait du côté des beaux quartiers de Trantio c'était une occasion à ne pas manquer . Un bon mètre quarante quatre d'ambition, d'avidité et d'un gout immodéré pour la gnôle, les filles et ce qui brille. Un patron comme ça c'est comme un bon pote, sauf que c'est lui qui met rubis sur l'ongle. Du coup l'aventurier était devenu la partie "associés" dans Sturillson et associés. Crime par association. Casser des rotules et des dents avec des bottes neuves c'était novateur. Bosser pour un nain c'était plutôt pas mal en somme. Même s'il notait tout à la piécette prés. Ma foi un peu de rigueur ça changeait des loufiats du coin.

Et parait-il que le Patron avait du boulot en lien avec Mordheim. La bonne affaire. Il voulait juste piocher dans le pognon comme tous les autres. Sous couvert de dettes. Détail curieux depuis qu'ils étaient passés à Altdorf, après être allé corriger une frappe locale qui avait craché sur le patron, il avait retrouvé ce dernier avec un gigolo à cheveux clairs. Une espèce de lardon épais comme une branche de saule qui semblait être sortit d'entre les cuisses de sa mère y a deux semaines maximum. Pas vraiment le genre de gaillards à amener dans une ville où les forts mangeaient les faibles avec de la moutarde et du vin blanc. Et comme il était certains des inclinaisons de Sturillson pour la gent féminine à grosses loches et à dentelles volages, ce n'était pas pour décrasser la culasse qu'il l'avait fait venir.

-Faust.
-Piero. T'es déjà allé dans un bordel ?
-Oui.
-Parfait.

Depuis on était inséparable. Snorri Sturillson, Piero son bras droit tendu comme une trique dès qu'on approchait du crâne chauve de son débiteur et enfin Faust, dit le Stagiaire. Et la route jusqu'à Mordheim était ponctuée de tous pleins de joyeusetés. Les mercenaires en maraude ça laissait des traces. Et les catins comme les routes du nord étaient élargies pour y faire passer des régiments. Des répurgateurs et des patrouilleurs à cheval avaient pendu les plus emmerdants de ces rabouins aux arbres. Pour dire, la voie vers la ville des Damnés était toute tracée. C'est au nœud de Wurtbad qu'ils trouvèrent le quatrième gaillard. Figurez vous que le Patron avait un cousin. Un charmant tas de tôles nommé Hagin. Bon des cousins, Piero en avait tout le tour du ventre, mais parait-il que les liens familiaux chez la gent à barbe était bien plus forts. Faut dire qu'ils avaient pas l'air d'en croiser un à chaque bordel eux de demi-frère.

Et nos quatre musiciens de blême s'en arrivèrent en vue de la cité. Et bah ils avaient pas mentit. C'était flippant. Une énorme masse calcinée. Même les oiseaux contournaient les lieux. Les remparts ressemblaient à du nougat brûlé. Et il y avait un silence qui retentissait à cinq bornes. Même l'air prenait un arôme métallique en bouche. Les yeux piquaient. Putain que ça n'était pas une ville normale ça. À faire ressembler Rémas pour la panacée de la civilisation. Une rasade de gnôle et on devait s'y jeter. Bien entendu, le connard à chapeau en premier. Ils croisèrent dans le camp de stryganis miteux qu'ils appelaient un "faubourg" un vieux à moitié crevé qui proposa une affaire en or. Lui retrouver une coupe à la con au milieu du territoire d'une bande de charognards locaux. Pas de mutants, pas de vampires, pas de démons. Bon ça semblait pas mal l'idée. Il se proposa même de les guider au plus près à travers les vieux souterrains de la ville. Une affaire honnête à tout point de vue par un homme qui embaumait tout autant la sincérité.

Et puis ils virent le Minotaure dans la rue. Se mordant la lèvre pour ne pas lâcher un "Puta, encore ?! Et pourquoi pas une elfe ?!" , il se décida pour une fuite à l'albionnaise vers la maison à fouiller. Pas de temps à perdre avec le bétail enragé. Il fallait mieux éviter de rester la nuit dans ce coin sinistre, et au vu des nuages de poussière dans le ciel, elle tombait dès deux heures de l'après-midi dans la région.
On part sur un jet d'ENDurance car on a bossé son cardio avant de venir

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 19 mai 2021, 16:32
par Hagin Duraksson
Quelques jours plus tôt :

-« Mordheim, hein. Encore une ville d’umgi pas foutu de mettre une pierre correctement sur une autre. Une petite comète et pouf plus rien. C’est pas sérieux tout ça... »

« Vénérable aîné, avec tout le respect que je vous dois, ce n’est pas le sujet... »

« Je sais bien gamin, mais ça reste une pile de caillasse de merde. Bordel j’ai vu des idoles urkies mieux conçues que... »

« S’il vous plaît Barbe-de-fer. »

« Bah, tant que le vieux Sturill paye le prix du fer, ça me va. Par contre petit, la prochaine fois que tu interromps un supérieur, c’est TRENTE TOURS DU KARAK ESPÈCE DE PETITE MERDE INSOLENTE ! »

« Oui Barbe-de-fer... »

« J’AI PAS ENTENDU ! »

« OUI BARBE-DE-FER ! »

Mordheim donc, bon normalement ce ne serait pas à un brise-fer tel que lui de s’y coller, c’est plus le taff des huissiers ça. Sauf que manque de pot, ils ont confié l’affaire au petit dernier du vieux Sturill, celui qui a fait ses études à Zhufbar, sauf qu’à Zhufbar, il y avait aussi le demi-frère de la sœur par alliance du neveu de Baramin Brisegenoux, troisième époux de la cousine de la mère de l’oncle (par son second mari, celui qui justement était membre des haches de Thorson) de Barex Thorssion et Macet Fergusson. Eux-mêmes étant proches du frère du barbe-de-fer. Donc l’ingénieur avait fait jouer ses relations en envoyant deux porterunes, Akuz et Derec Epsson. Quelque part, ça le sortirait de ses mines et surtout, cela lui donnait l’opportunité de fuir la prison, le foyer conjugal et son dragon personnel, Mimine (plus connue sous le nom de « Brise-colonne » après qu’elle ait rendu paraplégique un ogre en le plaquant trop fort sur un pilier. Aujourd’hui encore le débat demeure si le surnom vient de l’ogre ou du tube de granite de deux mètres de diamètre fendu en deux).

La veille :

Les rotors battaient régulièrement dans l’air froid, résonnant dans l’air froid matinal et empuantissant l’air de fumée noire. Quel gâchis d’alimenter un gyrobombardier avec de la bonne bière. Hagin huma l’air. De la brune, entre quatre-vingt et quatre-vingt-cinq degrés à vue d’œil, les ingénieurs étaient des nains bien courageux pour consentir à un tel sacrifice. Le brise-fer était parti de Fort le Cor depuis plusieurs jours avant de rejoindre Zhufbar pour prendre ce gyrobombardier, mettant au passage fin au siège de l’Écarlate (quelle idée aussi d’essayer de détruire un Grimgrandel chargé de bière, d’or et de naines. Surtout de naines. Par les orbes de Valaya, le Duraksson s’était senti mal pour le dragon, ça avait été une mort cruelle, mais très brève (trente secondes environ, dont cinq pour sortir les haches et les marteaux, dix pour que l’aînée des naines grommelle sur la petite taille dudit dragon et quinze pour que deux cents naines en furie réduisent à l’état de petit tas de pulpe sanguinolent Skaladrak). Avec ça, les nains allaient pouvoir se la couler douce pendant au moins, dix bonnes minutes, un luxe inouï.

-« Nous approchons de la zone de largage AzulTromm »

Quelques minutes plus tard, les premières maisons devinrent visibles à la vue étriquée du nain, un gros cratère bien laid, pire que le cul d’un troll. Toutefois, un serment était un serment donc si le Snorri faisait appel à l’honneur du clan, alors le clan répondrait, contre une juste compensation bien sûr.

« Nous y sommes Barbe-de-fer, j’amorce la phase de descente »

Le gyrobombardier descendit en piqué à moins de quinze mètres de hauteur, enfin, ça faisait plusieurs jours qu’il était assis sur la plateforme arrière avec pour seule compagnie une blonde, même si ce n’était qu’un petit tonnelet d’à peine vingt litres, le pauvre qui n’avait d'ailleurs pas tenu jusqu’à la fin de la première soirée. Enfin, le devoir l’appelait, la phase d’arrivée s’achevait enfin. Engoncé dans son armure de gromril, il suivit la procédure et sauta. Quinze mètres, moins de deux secondes de chute avant que plus d’un quintal de gromril, de bière et d’un peu de nain aussi, ne percute le toit du bâtiment. Et passe au travers, ainsi qu’à travers du plancher des trois étages suivants pour finalement atterrir à la cave sur une congrégation de sectaires du chaos, enfin, du moins ça l’était sans doute avant l’impact. Encore de la qualité d’umgi, un toit nain lui n’aurait pas cédé juste parce qu’un nain en armure lourde le percute à plus de dix-sept mètres par seconde. Hagin se releva, et craqua ses articulations, avant de passer par le mur, puisque visiblement ça lui demandait moins d’effort que d’ouvrir la porte. Vraiment, c’était pas sérieux tout ça.

Restait donc à retrouver Sturillsson dans cette foutue ville. Hagin huma longuement l’air, oui, ça sentait l’or. Et là où il y avait de l’or, on trouvait des nains…

Le jour même :

C’était donc pour ça qu’il avait quitté les mines de Karak Hirn? Chercher un gobelet en or, même pas massif à tous les coups, incrustés de gemmes, de mauvaise qualité ou pire, semi-précieuses, pour un type louche. À la moindre entourloupe ou truc un peu bizarre autour de la coupe, le paiement requis sera doublé (et dans le pire des cas, ils y gagneraient une coupe de seconde main), foi de nain. Au moins l’umgi avait la décence d’offrir le droit de conservation, pour ce que ça pouvait bien valoir dans ses foutues ruines. Bah, évidemment que ça allait mal tourner, si son nez le trompait pas, et un nez nain ne se trompe jamais quand ça parle d’argent, la bourse du malandrin ne contenait que deux tiers de pièces d’or, un peu d’argent et quelques pièces de bronze. À cause de ce foutu temps Hagin s’était enrhumé et ne pouvait pas être plus précis sur la composition de la bourse. De toute façon, c’était le petit chauve qui décidait, alors bon.

La maison la plus haute, indication à la grobi, comment trouver une maison digne de ce nom au milieu de ce cloaque ? Même pas de bonne pierre de taille ou de mur de plus d’un mètre d’épaisseur. Et après ça s’étonne qu’à la moindre comète, la ville devienne un cratère ? Au moins, le moustachu (signe qu’il était un minimum civilisé) et le blondin n’avait pas l’air d’être des abrutis puisqu’ils avaient chacun un bon vieux pistolet. Comme quoi, il finirait bien par en sortir du bon de ces braves petits gars. Par contre, le minotaure en face, c’était tout de suite moins bon signe. Hagin soupira. Pas de Grimgrandel en vue, dommage. Il eut à peine le temps de sortir la grenade que l’umgi, celui au chapeau, pas l’autre, s’était barré à l’elfique. Bon, ça pouvait se comprendre, en attendant la grenade cendrée n’allait pas se lancer toute seule. Une fois en l’air, il suivit à son tour le reste du groupe.
Du coup, lancé de grenade comme action, je ne vise pas le minotaure en particulier, le but n'étant pas de faire du dégât mais de profiter du nuage de fumée et du bruit générée pour être plus discret (et puis ça pourra peut être permettre à Faust d'agir plus efficacement, la cohérence de l'environnement est un souci mineur quand les grenades tombent du ciel :mrgreen: (j'agis donc en premier ^^)
Distraction sponsorisé par la guilde des ingénieurs ^^

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 26 mai 2021, 15:09
par Snorri Sturillson
Dans le passé du passé (qui est en fait le présent d'une autre réalité)
- "Hallo hallo, ici le conducteur du train en direction de Karak Hirn. Je viens vous annoncer qu'une moitié du contingent est amené à descendre au prochain arrêt et à suivre les nouvelles d'Ostermark. Je repète : prochain arrêt..."

- La moitié ? Ca veut dire quoi ces conneries ?

- Ça, mon gars, ça veut dire que tout le wagon descend vers les landes des Umgis. Ca doit grogner en haut, alors faut pas qu'on traîne avant d'descendre. Tiens, v'la ton paquetage.

- Mais j'en ai rien à cirer des Umgis ! Est-ce que j'ai une tronche à m'occuper des attardés et des lèche-plâtre ?

- Non, mais t'as un anneau qui me dit que tu vas fermer ta gueule et avancer avec nous. T'es ingénieur, c'est ça ? Eh bah fais ton boulot -!

- Et ...

- Et en silence !"

Sang de bistre, je savais que j'aurais dû me barrer au lieu d'écouter ces vieux riches se pavaner à propos des temps anciens. Misère de misère, il faut que je trouve un moyen de me débarrasser de ces corniauds là. Qu'est-ce que j'en ai à foutre de l'Ostermark, moi ? Ils ont des mines d'argent, en Ostermark ? De l'or ? Des moyens de me rendre riche et puissant ? Tsss, j'vous jure... Quinze ans à racler des fûts et des linteaux, pour être envoyé deux jours plus tard dans un trou paumé où l'on ne sait même pas construire un parc de stationnement pour wagons. Quel cauchemar, quelle insulte, et je dirais même plus :

Quelle indignité.


Quelques jours plus tard (dans le futur du passé précédent)

Alors comme ça c'est moi qui dirige mon opération ? Dès que j'ai posé le pied à Mordheim, c'est moi qui gère mes travaux et l'avancement des projets ? A ce que je vois, ils ont été pingres avec le porterune, vu qu'ils ont transmis la dalle la plus concise que j'ai jamais vu. "Récupère l'argent des murailles, et démolis tout ce qui ne tient pas". Tu parles d'un message limpide... Bon, au moins, les autres barbus me foutent la paix, c'est déjà ça. En plus, ils doivent me transporter avec eux jusqu'à la Cité sans me faire payer quoi que ce soit, c'est plutôt positif. Néanmoins, il faut que je me trouve une bande de soudards pour inspecter tout ça, et éviter de me faire ouvrir comme une trousse de scribe. Il paraît que ça chauffe bien là-bas, et que les gens ont la gâchette facile. J'espère au moins qu'ils n'ont pas oublié qui a payé toutes ces babioles perdues, et qui compte payer tout ceux qui les retrouveront.

Une éternité plus tard ... (c'est long les voyages en Ostermark, surtout vers la fin)

C'est donc ça, le chef-d'oeuvre de Haussmannson ? Et moi qui pensait que les racontars sur ses fréquentations nocturnes et sa consommation diurne n'étaient pas fondées... Douze milles talents pour un mur d'enceinte même pas doublé, même pas crénelé, et qui n'a même pas tenu un choc de météorite. Enfin, pas entièrement tenu le choc, n'abusons pas, mais le résultat est là. Il aurait pu au moins faire semblant et rajouter des gravures sur les murs, comme sur les parois Nord de Zhufbar. Ça ne sert à rien, mais c'est joli, et ça fait ancien alors les Ainés n'auraient rien dit. Mais là... Ouh, je vais devoir noter ça dans mon rapport, et le souligner trois fois - oui, trois fois. J'en connais un qui va faire des trous dans le plafond s'il apprend ça, aïe aïe aïe... C'est sûr que ça va pas lui faire plaisir, à ce vieux Smiss-et-Houersson (Le "et" est dû au fait que nul ne sait vraiment qui des deux maris de sa mère est le véritable de père de ce fanatique des arquebuses à répétition). Encore que, en y réfléchissant, je ne sais pas qui de lui ou du jeune "Mâché" Fergusson fera une syncope. Si ce dernier se prend encore à descendre les cols sur son hydro-biéro-char d'assaut, ça va couiner jusque dans les champs de tabac ! Il manquerait plus que cela énerve ce satané joueur de Magnuss Karlsson...

Tiens, voilà quelqu'un.

- "Hé, toi, jeune sire à moustache !

- Si ?

- T'aimes l'argent ?

- Si.

- Savais-tu que 95% des richesses cachées derrière ces murs ne seront accessibles qu'à 5% des gens ici présents ? Et est-ce que tu veux faire partie de ces gens ? Moi j'pense la question elle est vite répondue...

- Si.

- Très bien, alors suis-moi. Au fait, si je te dis : << Comment sont vos plats à base de viande en sauce ? >>, tu me dis ... ?

- Ma qué ? Qué plata de viande ?

- Excellente réponse. Viens, faut trouver d'autres gugusses comme toi. Et d'ailleurs, j'te présente ... Bordel, mais il est passé où celui-là... HÉ, LE KUBE ! OHÉ, COUSIN BOURRIN ! RAMÈNE TOI !

Quelques bruits lourds et métalliques plus tard, ainsi que d'autres sons ressemblant à un modem 56k qui s'allume...

- Désolé, j'étais parti polir ma hache.

- Ouais ouais, si tu veux, ouais. Donc voilà les présentations : Kube, Looping - Looping, Kube.

- Looping ?

- Ouais, looping, comme sa moustache. C't'une brave chose qu'il a là, tu vois. Et c'est plus simple que tous ses patronymes.

- D'accord."


Dans le présent

C'est donc ça le début de mes recherches ? Une quincaillerie ? Eh beh, faudra pas la noter sur mon épitaphe celle-là. Enfin, sauf si je la joue Umgi et que je dis que j'ai trouvé un Graal dans la Cité des Damnés. Heh, y'aura bien deux-trois chroniqueurs bretonniens pour y croire et venir se prendre une volée de la part de mes descendants. M'enfin ça, c'est...

Oh pétard.

Qu'est-ce que c'est que cette patellerie-là ? Une vache bipède à l'intérieur des murs ?! Quel est l'espèce de fabuleux ignare qui a osé foutre du bétail en liberté ici ? Zut alors, j'aurais dû dire à cet Estalien aux yeux rouges que je déconnais quand je lui proposais d'établir la corrida au sein d'une ville entière de son pays. Le reître a non seulement appliqué mes conseils à la lettre, mais il les a appliqué ici !

Bon sang, dépêche-toi. Une idée, vite, un truc, une idée, une issue, un éclair, un... Éclair ? Hmmm... Non, la vachette a l'air de ne pas être seule, et plutôt mal accompagnée. Ainsi, elle ne doit pas être de bonne humeur. Bref.

- "Puta, encore ?! Et pourquoi pas une elfe ?!"

Ah, ça, tu crois pas si bien dire. Je suis sûr que c'est encore la faute des Elgis.
De toute façon, c'est toujours la faute des Elgis.
Test d'END pour faire un "contournement stratégique" à base de course à pied, oui oui.
Parce que nous les Nains, nous sommes des sprinteurs, très rapide sur les courrrtes distances.

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 27 mai 2021, 23:00
par Faust Valdorf
Dure décennie pour l’Empire que celle venant de s’écouler.

En premier, avait déferlé l'invasion du Chaos, qui, bien que s’étant brisée les crocs contre les murailles de Middenheim ; n’en avait pas moins mis à sac la vaste majorité des provinces du Nord. Et désormais, alors que ces mêmes terres commençaient lentement à se reconstruire, voilà qu’une comète à deux queues oblitérait la plus importante cité de cette partie du Vieux Monde, et avec elle toute chance de voir l’Ostermark un jour panser ses blessures. Si Sigmar avait provoqué la chute comme certains le prêchaient dans les rues des grandes villes, alors le Dieu Patron de l’Empire possédait une façon bien à lui de remercier les héritiers de son œuvre !

Observateur lointain des événements, Faust ne se trouvait lui-même plus à Talabheim lorsque la comète s’était écrasée sur le continent ; déjà que la secousse avait fait trembler les murs d’Altdorf, il préférait autant ne pas imaginer ce qu’il aurait ressenti si près du point d’impact. Mais non. Sa mission contre les Quêteurs enfin conclut, le magister s’en était en fait retourné dans sa ville natale quelques semaines avant la chute... juste pour qu’on lui apprenne qu’il allait devoir repartir ; pour se rendre directement dans les ruines de la cité des damnés. Chic.

Il faut dire que mis à part la destruction d’un des joyaux de l’Empire, conséquence fâcheuse, mais malheureusement inévitable, l'événement avait beaucoup fait parler au sein des Collèges de magie. La roche venue d'en haut ne se trouvait pas être une simple comète de Cassandra égarée par quelques sorciers trop portés sur la bouteille ; mais, s’ils devaient en croire les ordres bleus et dorés, une véritable pierre distordante de taille démesurée. Un filon tombé des cieux, comme on en découvrait une fois tous les millénaires, capable de décupler les pouvoirs d’un sorcier (tout comme les risques inhérents à la pratique de cet art) dans des proportions tout à fait ridicules. Et c’est donc lui, franchement rescapé de sa précédente excursion, a qui la tâche de sécuriser ce trésor pour le compte du collège gris s’était vue confier ; même si, étant donné la réputation de l’endroit, il n’arrivait pas à déterminer s’il s’agissait là d’une récompense ou d’une punition !

Évidemment, pour ce faire, un peu d’organisation s’était montré nécessaire : hors de question de voyager dans un lieu aussi dangereux (ou sur n’importe quelle route de l’Empire, en vérité) sans compagnie adéquate ! Vu les rumeurs plus folles les unes que les autres courants sur l’ancienne capitale, les volontaires ne manquaient heureusement pas ; bien que la fiabilité de ces derniers laissait encore à désirer. Alors, sans trop savoir comment, le mage en vint à rejoindre le groupe de deux drôles de poilus avides d’or et de poudre à canon, et également décidés à braver les dangers du plus sombre des donjons.

En premier lieu, Snorri Strullison, chef autoproclamé de cette fine équipe. Un petit barbu au crâne aussi luisant que ses joailleries ; et dont le talent pour l'ingénierie n’avait d’égal que son amour des espèces sonnantes et trébuchantes. Un nain, en somme. Très éduqué, bien qu’un peu grognon, surtout quand Faust avait souhaité inspecter son fusil pour voir quelle sorcellerie lui permettait ainsi de lancer des éclairs à tout va. Azyr, probablement, mais le meilleur allié s’obstinait pour l’instant à garder secret le fonctionnement de cet engin. Une grande opportunité de gâchée : déjà qu’il avait réussi à obtenir du collège doré des élixirs ardents, peut-être bien qu’ils auraient pu lui mettre au point des sortes d’explosifs foudroyants, pour paralyser ou carboniser des sentinelles lors de ses missions…. Après tout, il n’avait jamais trop de gadgets !

Et puis, il y avait également son homme de main, Piero : le moustachu venu du sud des voûtes, à l’accent chantant et à la lame assurée. Un individu peu porté sur les choses de l’esprit, il fallait bien l’admettre, mais dont les chansons et les récits permirent au moins d’occuper leurs soirées sur le chemin du nord. À croire qu’il connaissait autant d'histoires à raconter qu’il possédait de poil sur le torse. Mais Faust l’appréciait bien, au final ; une entente que l’Estalo-Tiléen mettait sur le compte de leur amour commun pour les grandes blondes callipyges, ce qui… faisait étonnamment sens, vu sa propre attraction pour Dorothea. Meh. Ne jamais sous-estimer la sagesse d’un diestro mélancolique.

C’est accompagné de ce duo improbable que le mage d’Ulgu avait donc fait route vers sa destination. Suivant le cours du Stir comme une meute suit les traces laissées par sa proie ; traversants monts et vallées, attirés comme beaucoup d’autres par les promesses de ce lieu maudit. Ils croisèrent leur lot de dangers, de mercenaires, de pillards, et même d’alliés inattendus : comme ce brise-fer Dawi, Hagin, visiblement plus porté sur l’extermination systématique de tout problème que son cousin dégarni. Ha, la subtilité... Pas étonnant que les sigmarites soient aussi peu délicats vu l’inspiration principale de leur culte... Mais sur le coup, le magister jugea avisé de ne pas s’en plaindre ; car Blanche-Neige et les deux nains comprirent rapidement une fois arrivés dans la cité tant redoutée, qu’un peu de force brute ne serait pas trop au vu des épreuves à venir.

C’était quelque chose que d’entendre parler d’une ville rasée : c’était quelque chose d’autre que de la voir de ses propres yeux. Ils n’étaient pas encore arrivés dans la cité même que l’umbramancien pouvait déjà percevoir les volutes de Dhar polluer les sols environnants ; comme si Mordheim elle-même était un corps malade, et que sa chair se nécrosait autour de sa blessure. Il enviait ses compagnons, à cet égard : eux n’avaient pas à supporter l’air malsain que son troisième œil percevait ici à chaque instant. Avant de s’enfoncer dans la gueule du loup, le quatuor préféra poser bagages dans un des faubourgs environnants, répondant au doux nom de “Bourge des coupe-gorges” ; où ils ne tardèrent pas à être approchés par un homme étrange souhaitant qu’ils récupèrent un calice pour son compte. Pourquoi pas, après tout ? Se faire un contact en arrivant ne pouvait être qu’un plus ; d’autant que cette requête semblait dans les cordes du Reiklander. Voler un objet ? Rien de plus simple pour un mage de l'ombre. Il l’avait déjà fait comme entraînement, dans le Drecksack District, alors il pouvait bien réitérer l’exploit ici.

Sauf qu’il y avait léger hic. Un hic de trois mètres pour deux cents kilos. Le collège gris possédait des canidés éthérés comme cerbères : ceux qui occupaient cet endroit semblaient avoir misé sur un chien de garde un peu plus imposant. Et vu les ombres qu’il apercevait derrière cette silhouette massive, il n’était probablement pas le seul à souhaiter les accueillir.

- Sérieusement ?!

Lutter contre des humains, il savait faire : les monstruosités bestiales au bras aussi large que lui, un peu moins ! Bon, rester calme, rester calme, rester calme… Il fallait trouver un moyen de détourner l’attention de ces créatures, le temps qu’ils puissent se faufiler à l’intérieur ; une tâche à laquelle Piero et Snorri semblaient déjà s’atteler avec un certain engouement. Courageux, mais pas téméraires, les mercantis.

Tentant de garder son souffle sous contrôle malgré la panique, le magister appela donc à lui l’Ulgu qui s’écoulait dans les environs ; si ses sortilèges pouvaient camoufler leurs présences ne serait-ce que quelques secondes, alors ce serait déjà une petite victoire en soi ! Peut-être qu’avec une distraction en prime, ils pourraient définitivement assurer leur passage…

Clic

...Il venait d’entendre un bruit là, non ? Interloqué, Faust tourna la tête vers l’origine du son, seulement pour constater, les yeux ronds comme des soucoupes ; que le vénérable brise-fer actionnait dans sa main un… un… un explosif. Cela… cela pouvait être considéré comme une diversion, oui…

...

... Foutus bourrins.

Du coup, résumé des actions du groupe dans l'ordre on nous les faisons :

- Hagin passe en premier avec son jet de grenade pour distraire/attirer ailleurs le minotaure via effet pyrotechnique (j'imagine que c'est du TIR mais le vil à pas précisé dans son post. Méchant cube).

- Je réalise ensuite un jet de MAG pour profiter de la distraction et nous camoufler magiquement (si tu veux un sort précis à lancer j'imagine que "Aire de camouflage" serait le plus approprié, pour cacher la porte par laquelle on passe voir l'entrée de la ruelle).

- Piero et Snorri font un sprint vers une entrée du bâtiment via test d'END. Running in the 90s !

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 31 mai 2021, 21:30
par [MJ] Le Prophète
Le plan des quatre compères était intelligent sur la papier. Hagin devait avec sa grenade, faire œuvre de diversion (et peut-être aussi de punching-ball) tandis que Faust assurait la fuite de ses deux coéquipiers, courageux mais pas téméraires.

Alors que la grenade fut lancée d'une main de maître, l'un des compères ne put s'empêcher de dire en voyant la trajectoire "J'adore quand un plan se déroule sans accroc", Faust lança son incantation et les deux fuyards se précipitèrent. Malheureusement pour eux, rien ne survint à part que l'attention du minotaure s'était bien tournée vers eux, voyant là deux choses ne bougeant absolument pas, dont l'un avait les bras levés, attendant visiblement que quelque chose se produise et deux fuyards qui couraient ventre à terre.

Comme le disent les braconniers de l'Empire, il ne faut jamais courir deux lièvres à la fois, mais le minotaure n'avait jamais entendu cette maxime et il n'était pas réputé pour son grand intellect. Mais pire que tout, sa vision est basée sur le mouvement. Alors il fonça vers les fuyards avec un "MEEEEEEUUUUUUH" de haine, laissant Faust et Hagin, les bras ballants et la bouche bée.

Mais même si le minotaure les avait ignoré, le vacarme de la bombe avait attiré d'autres ombres cornues et poilues et il ne leur restait que quelques secondes pour décider que faire.

Concernant Snorri et Piero, ils entendaient bien les mugissements de la chose à leur poursuite, parfois s'éloignant de l'un puis se rapprochant. Mais au bout de quelques secondes, le nain se rendit compte que plus rien ne le poursuivait et qu'il était arrivé à côté de la maison qui était leur cible. Un peu ravagée, certes, mais qui semblait encore tenir suffisamment debout.

Piero cependant, sentait la terre trembler tandis que le boeuf au stéroïdes et accessoirement, avec une hache qui faisait la taille du tiléo-estalien se rapprochait de lui. Mais surtout, il avait quelque chose en face qui se rapprochait également à grande vitesse. Un mur. Gros, Intact. Et avec juste la place sur les côtés pour laisser passer un homme.

Un plan qui se déroule sans accrocs, n'est-ce pas ?
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Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 08 juin 2021, 20:13
par Hagin Duraksson
Par Morgrim son ancêtre, son lancé était parfait et Hagin se permit même d’en observer le gracieux arc de cercle pendant quelques secondes avant que le faux mur n’apparaisse devant ses yeux. Sauf que rien ne vint. Foutus umgis. Bon, d’un autre côté, l’explosion valait presque la peine de ce ratage, une détonation tout en éclats, de quoi réveiller tout le quartier. Ça c’était pas de la diversion de grobi. Il trottinait tranquillement vers une porte quand il vit passer le moustachu, rien d’étrange jusque là, du moins jusqu’à ce que le minotaure le suive en gueulant, meuglant ou barrissant, la zoologie chaotique n’étant pas la spécialité du brise-fer.

Le veilleur soupira longuement, puis contracta ses puissants pectoraux enfouis sous le gras protecteur, se séparant sans effort de son armure qui reprit son état naturel, un cube de gromril marqué de l’emblème des thermes sur son dos. Se redressant pleinement, désormais à peine vêtu, d’une quasi-nudité presque indécente, ne portant guère plus qu’une frêle cotte de maille d’une douzaine de kilogrammes, l’épais gambison par dessous celle-ci, une pioche dans le dos, sa hache et son bouclier à la main, complétés par ses grenades, ses réserves de bière et de nourriture à la ceinture. Comme de nombreux veilleur par delà l’ankor, le fils de Durak était nu sous son armure (selon les critères nains du moins). Serrant sa hache amoureusement polie et son bouclier éclatant, il chargea le minotaure qui chargeait l’estalien qui chargeait son arme pour fuir en vie.


-« Tiens, vl’à du plomb dawi, vl’à du plomb dawi, vl’à du plomb dawi
Pour les Raki, les Grobis et les Urkis,
Pour le Mino, y en a plus, Pour le Mino, y en a plus,
Il va se prendre ma hache au cul.
Pour le Mino, y en a plus, Pour le Mino, y en a plus,
Il va se prendre ma hache au cul. »


Le peuple nain n’était guère porté sur les métaphores et ce n’était qu’avec regret qu’il se souvenait parfois que les autres races ne parlaient pas khazalide, manquant ainsi la profondeur des chants porteurs de promesses quant à leur destin prochain. Bah, si tout se passait bien, le massif homme-bête allait très vite comprendre la signification du puissant chant de guerre nain qui tonnait à travers la ville perdue de Mordheim.
Hagin vêtu d'une impudique cotte de maille va donc charger le minotaure en beuglant son terrible chant de guerre nain. Action d'attaque+charge+arme de prédilection+chant de guerre nain. ^^

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 09 juin 2021, 19:54
par Piero Orsone
Puta puta puta puta di mierdaaaaaa

Courage, fuyons !

Cela arrivait bien trop souvent à ses goûts d'esthète mais il avait un minotaure aux basques qui cherchait à le transformer en pelote. La bête terrible nullement passionnée par les diversions du blondin et du cube de suif le rattrapait à grandes enjambées avec la délicatesse inhérente à ses Seize cents livres de barbaque enragée. Les poumons en feu, les chevilles en galère et la caboche en ébullition, l'aventurier devait trouver comment faire pour ne pas très rapidement se retrouver en deux dimensions. Il était au pied du mur, littéralement.
À droite, rien, à gauche, rien, blondin et naindoux ? Pas vu. Le patron ? Oh putain le patron. Bon. Le minotaure le suivait. Si c'était bon, le patron était à l'intérieur. Et là. Oui. OUI. Une fissure.

Avec la grâce d'une danseuse du ventre ogre il se précipita dans l'anfractuosité, rentrant le ventre. La bête approcha son glaireux mufle pour lorgner de son œil noire le pauvre diestro. L'idée se présenta dès lors. "BOUFFE MON PLOMB CABRON !"
Avec son second canon le plus imposant il tira un coup sur l'indigne bovin. Après ça, plus qu'à se faufiler pour retrouver sa paye... Enfin le patron.

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 10 juin 2021, 18:01
par Snorri Sturillson
- "Les poilus, l'idée est simple. Khube, prépare tes bidouilles. Au signal, tu lances, et à trois, on court.

- "Courir ? Tu veux dire, F-U-I-R ?"

Bon sang, il est amoché c't'animal. On a dû le bercer trop près du mug (à absinthe). Est-ce qu'il souffre actuellement? Non, j'ai mieux : Est-ce que je suis assez payé pour m'en soucier ? Moi j'pense la question elle est vite répondue.

- " Non non, on fait juste un contournement stratégique. Allez, à trois..."

Un... Deux... Est-ce qu'ils arrivent à voir mes doigts au moins ?

- " J'adore quand un plan se déroule sans accrocs..."

Qui a dit ça ? Foutre-diable, qui est-ce qui vient de s'auto-condamner à une réduction de salaire ?

...

Oh.
Oh, Sainte Mère Dawi... Ça nous arrive droit devant...

- "COUREZ ! TOI, AVEC MOI !"

Tant pis pour les politesses, et tant pis si elles sont pas encore en or, il est temps de se sauver les cojones ! Une-deux, une-deux-trois, une-deux-trois... Allez !

Un-deux-trois-quat',
Nom-d'un-Ka-rak !

Un-deux-trois-quat',
Tes-sous, mon-sac !

Un-deux-trois-quat',
Je-r'fais-les-maths !

Un-deux-trois-quat',
Pour l'fief, tu raques...

Un-deux-trois-quat'
Deux-cent-mille-marques !

Un-deux-trois-quatre,
C'est-sans-les-taxes !

Un-deux-trois-pfff !
Du-plomb-en-vrac,
Si-tu-m'ar-naques !

Pfff - Haaaa - Pfff...


Respirer, c'est la clé.
Vous savez... Oui, vous le savez sans doute, mais on ne le dira jamais assez - et puis, vu que le Khube n'est pas là pour le prouver, je vais le dire : Nous les Nains, nous sommes des sprinteurs, redoutables sur les courtes distances. Avec nos gros sabots, nos arpions gris et calleux, on a beaucoup de mal à tenir le rythme des porterunes - ou des déserteurs récidivistes. De fait, je suis sûr que c'est pour cela que nos ancêtres ont inventé ce que les nantis appellent "la magie du plomb".

Alors, oui, je pourrais vous faire tout un laïus explicatif sur le fait que cela n'a rien de magique, mais à la place de tout ce blabla, je vais simplement vous avouer une chose : C'est plus facile de recouvrir ses frais exceptionnels et retrouver ses futurs-ex-employés si ceux-ci sont malencontreusement ralentis par une cinquantaine de poinçons métalliques aléatoirement ancrés entre la nuque et les mollets. Et encore, c'est un signe de respect que de recevoir de la grenaille acérée. La tendance actuelle est au gros sel non filtré et à l'argenterie en étain - enfin qu'importe.

Vous comprendrez alors pourquoi le solde-rancunes est si ancien et prestigieux pour nous autres, et aussi pourquoi est-ce les "soldes" ont un sens différent aux seins des Forteresses Dawis. De plus, il y a une chose que toutes les espèces de ce Vieux Monde adorent et que les soldes permettent : Celui de mêler l'utile à l'agréable.

Ainsi, si j'en crois les érudits, ce sont les soldes Dawis qui auraient inspiré le premier "Freitag Noir" de Naggaroth, ainsi que le "jour de Folie" des Umgis. Bon, malencontreusement pour eux deux, la tradition s'est transformée et s'est éloignée de l'idée originelle, mais les faits sont là : Tout le monde aime faire les soldes. Évidemment, tout cela n'a rien de gratuit, mais bon, vous connaissez les techniques Dawis, n'est-ce pas ?

Comme le disait si bien Jan-Klaus van Dam - un amoureux de constructions hydrauliques -, le précédent greffier-danseur de l'illustre Fooger, lorsqu'il s'adressa pour la dernière fois à son ennemi de toujours :

- "Moi, j'adore l'or... Dans ving-trente ans, t'en aura plus."

Bref, tout ça pour dire que j'ai subrepticement écourté cette étape avilissante de course à pied, et sans le moindre élan. Le sprint fut efficace visiblement, vu que... Oui, vu que je suis seul.
Bon, personne aux abois, pas un mufle aux fenêtres, hm...

Il est temps de faire son entrée. J'espère juste que je vais pas tomber sur une pierre incandescente ou une jatte en fonte, sinon...
Sinon il va m'entendre l'autre corniaud.
Avec tonnerre et fracas.
HAB ou INT pour inspecter/fouiller la baraque, selon ce que tu imagines comme plus "logique".

Au besoin, j'ai tout un tas de compétences qui me permettent de différencier les objets précieux d'un tas de clous rouillés, discerner les bombes au phosphore des tonnelets de gnôle moisie, etc etc. Surtout dans ces conditions dignes d'un maçon de DubaÏ. (Vision Nocturne, Science, Alchimie, que sais-je).

Re: [L'Agence Touriste] Boire le calice jusqu'à la lie

Posté : 10 juin 2021, 23:30
par Faust Valdorf
Leur plan de diversion était par-fait. Infaillible, digne de Myrmidia, plus encore, du grand stratéguerre, autant dans sa complexité que dans son efficacité. Avec ça, ils pourraient rapidement s’échapper de cette embuscade urbaine, et poursuivre leur recherche du précieux artefact, sans plus de tracas… Ou du moins, c’est ainsi que Faust avait prévu la chose. Sauf qu’il y avait un hic. Dans leur génie tactique, il semblait bien que le mage gris et son comparse nain avaient oublié de prendre en compte un détail pourtant insignifiant : lancer des sorts au milieu d’explosions et de hurlements de mutants, c’est compliqué.

Son tympan droit sacrifié pour la gloire de l’Empire, l’umbramancien agita les bras, formula ses incantations aussi rapidement que possible … et rien ne se produisit. Même pas des paillettes. Le laissant face à face avec un Minotaure de quatre cents kilos, prêt à l’encorner depuis l’autre bout de la rue. Bon. Pourquoi il n’avait pas choisi de faire diplomate déjà ?

Paré à rejoindre son audition dans les royaumes de Morr, c’est néanmoins avec une certaine surprise que le mage observa l’animal enragé lui passer juste à côté, sans même sembler le remarquer ! Hé, à croire que son sort avait fonctionné au final… sauf pour Piero, du coup, qui se retrouvait avec un nouveau camarade peu commode aux trousses. Encore que l’Altdorfer ne s’inquiétait pas trop pour lui : il ne connaissait pas amour plus sincère que celui unissant les Estaliens aux taureaux de combaaaat. Puis avec le renfort d’un Hagin visiblement bien frivole, Faust n’avait aucun doute sur le fait que le moustachu réussirait à s’échapper. Restait donc à savoir ce qu’il allait, lui, bien pouvoir faire pendant ce temps : une interrogation qui ne perdura pas bien longtemps au vu de leur situation.

La voie était désormais libre vers la bâtisse, comme Snorri venait de le prouver ; et ce n’est pas avec son gabarit poids plume que le magister allait être d’une quelconque utilité aux deux chasseurs de bovidé. Mieux valait donc qu’il suive les traces du chercheur d’or et tente de l’épauler dans son entreprise, en espérant que le reste du quatuor tiendrait le temps qu’ils trouvent le fameux calice… puis bon, d’une certaine manière, c’était aussi un moyen de vérifier que le nain ne se barre pas seul avec le butin. On les connait, les meilleurs alliés.

- Occupez-le pendant qu’on fouille, on se retrouve après !

Test d'INT pour moi aussi fouiller la baraque ! La compétence "Sens du détail" peut aider, si besoin, ce qui ferait une réussite sur 11 ou moins.