Pas d'ordre défini par le roleplay, donc c'est l'INI qui compte, puis l'ordre alphabétique en cas d'égalité : Daine puis Ludwig à 10, et ensuite
Karil et Taille à 9
Jet d'INT pour Daine sur 10 (+2 car connaissances végétales et préparation de poisons) : 19, raté en beauté.
Jet d'ATT pour Ludwig sur 10 (+1 car identification des MV, connait leurs forces et faiblesses) : 5, réussi.
Jet de MAG de Karil sur 11 : 9, réussi - quand bien même Buveur d'esprit ne me semble pas adapté contre des MV, aucune mention contraire dans le sort ne l'en empêche donc... OK. PS : tu aurais pu avoir un bonus de +2 si tu avais pensé à récup des sangsues dans le labo, patate
Jet d'INT de Taille sur 10 (+1 pour Orientation, +1 pour architecture, +1 pour travail de la pierre, +1 pour alphabétisation - je suis très généreuse parce que t'as des compétences non guerrières alors faut bien qu'elles servent ) : 14, réussi tout juste.
Bilan : 5 réussites, 3 échecs.
Restent 6 réussites requises pour réussir le défi, avec un droit à l'erreur de 1 échec.
Dans le sordide laboratoire, Daine s'affairait avec un enthousiasme certain. Armé de sa connaissance, en présence d'ingrédients alchimiques aussi nombreux que divers, il était certain de pouvoir tirer parti de ses compétences d'assassin pour fabriquer quelque produit miraculeux à même de nettoyer le couloir défendu par ses compagnons de tous les morts-vivants qui s'y amassaient. Un poison ne lui serait d'aucun secours contre des zombis, mais sa gamme de compétences s'étendait également aux produits acides. Apercevant des limaces parmi les animaux captifs, il reconnut immédiatement la limace de douleur, un gastéropode répandu en Lustrie qui sécrète un très puissant acide, rongeant les tissus en un clin d’œil. En mélangeant leur sécrétion à un une bouteille pleine d'alcool inflammable, il pourrait lancer un projectile qui répandrait une mer de feu acide dans le couloir et massacrerait des zombis trop idiots pour battre en retraite.
Malheureusement, Daine pêcha par excès de confiance. Il avait confondu les limaces de douleur de Lustrie avec les loches méphitiques bretoniennes, une race de gastéropode qu'on ne retrouve qu'au Moussillon et qui a la particularité de dégager d'abominables phéromones dès qu'on la touche. C'est ainsi que les six hommes purent profiter d'une odeur pestilentielle d’œufs pourris qui se répandit dans toute la pièce, piquant les yeux, faisant couler le nez, et tourner la tête. L'assassin ne put même pas terminer son cocktail molotov, trop occupé qu'il fut à vomir le contenu de son estomac sur le sol à cause de l'odeur.
***
Heureusement, Ludwig ne comptait sur l'aide de personne pour affronter un type d'adversaires qu'il ne connaissait que trop bien. Ayant davantage confiance en sa fidèle épée que dans le bois de la porte, il préféra laisser celle-ci grande ouverte et affronter de face la marée de zombis. A ses côtés, Marquand l'aidait de son mieux avec l'aide de sa rapière - son compagnon Ulli était resté en retrait avec Taille, son énorme marteau de guerre n'étant pas adapté au combat côte-à-côte dans d'étroites galeries. S'il avait l'habitude d'affronter des zombis, les mutations que présentaient ces derniers lui compliquèrent la tâche - celui avec une corne sur la tête tenta de l'empaler avec, un autre dont le corps brillait comme un soleil le força à donner des coups à l'aveugle, quand un dernier se mit à grogner si fort que les oreilles de Ludiwg se mirent à saigner.
Et pourtant, méthodiquement, le fidèle d'Arianka abattait chaque mort-vivant qui se présentait, peu importaient ses mutations. Confiant en ses capacités, il fit l'économie de tout mouvement inutile, et chacun de ses coups fut mortel - à défaut de regagner du terrain sur la horde de morts, il tenait sa ligne de front à l'entrée du laboratoire avec brio.
***
Personne ne comptait sur le magicien malingre pour accomplir quoi que ce soit. Il n'était pas foutu de lancer une poignée de clous en ligne droite, alors gérer une armée de zombis mutants semblait hors de portée : et d'aileurs, alors même que chacun s'activait autour de lui pour parer à l'urgence, il restait planté comme un idiot au milieu de la pièce, le regard vide, la bouche entrouverte.
Pourtant, quand enfin il se décida à s'activer, ce fut pour un effet spectaculaire qui méritait l'attente. Se positionnant en retrait de Ludwig et Marquand, il envoya un déluge de magie pourpre sur leurs adversaires. Les zombis tombèrent les uns après les autres, dépossédés de l'étincelle de vie qui les animait, ne laissant que des pantins désarticulés qui s'écroulaient au sol. Quand bien même se dégageait du magicien une aura dérangeante, ce fut son renfort qui fut déterminant pour venir à bout des cadavres : car après de longues minutes de lutte, Ludwig, Marquand et Karil finirent par vaincre à trois contre cent. La galerie devant eux, encombrée par les corps inertes, avait retrouvé son calme.
***
Taille quant à lui, était fort occupé à tenter de trouver une sortie à ce dédale, espérant dégoter des indices dans la pile de parchemins présente sur le bureau. A ses côtés, Ulli l'aidait à fouiller également. Ce qui attira son attention fut surtout un petit carnet, écrit précautionneusement, qui s'avéra être le journal confus de la nécromancienne responsable de leur situation, une dénommée Brunhilde Olbrich.
Mannfred est désormais inutile.
La Pierre m'a choisie, moi, pour la Posséder.
Elle m'a révélé sa position. Elle m'a dit que son éclat avait sombré sous la surface. Elle m'a guidée dans les égouts, jusqu'à cette arène clandestine, ancien théâtre de combats illégaux.
Elle m'a prêtée sa force. Les propriétaires des lieux ont fui après Sa chute, mais ont laissé derrière eux créatures et gladiateurs, captifs, dans leurs cages. Un vivier de serviteurs. De bénéficiaires de ses dons : vivants elle les fait évoluer, puis morts ils gardent les capacités acquises par Son influence.
Les rats convoitèrent eux aussi Sa force. Ils ont creusé des galeries jusqu'à elle. Mais Elle ne les a pas choisi, me préférant moi et uniquement moi. Mes morts-vivants mutés ont repoussé les rats dans leurs tunnels, alors qu'ils ne sont que mes premières tentatives maladroites.
Je suis l’Élue de la Pierre, elle veut que je reste avec elle, que je l'utilise, que je déploie toute sa Puissance. J'ai besoin de plus de sujets à qui offrir Son don. Quelques mercenaires de la surface cueillent les imbéciles en quête de gloire pour me les envoyer, en échange d'une petite fortune.
Le dandy et le colosse étaient les plus efficaces, mais ils deviennent trop gourmands, alors nous allons devoir les remercier, elle et moi. D'autres les remplaceront, Mordheim est une toile, et je suis l'araignée.
Nonobstant ces dernières informations, l'esprit de Taille en ébullition mélangea tout ce qu'il savait pour tenter d'en faire une synthèse. Grâce à son excellent sens de l'orientation, il avait partiellement réussi à garder en mémoire les chemins qu'ils avaient emprunté dans leur course effrénée, et surtout, à repérer quand ils s'approchaient ou s'éloignaient d'un bruit d'écoulement - celui de l'eau charriée par les égouts. Grâce aux notes de la nécromancienne, et de son étude de la conception du laboratoire, il comprit que cette salle faite en pierre ne pouvait avoir été conçue au bout d'une galerie supposément creusée par des hommes-rats - et ce n'était surement pas une magicienne en robe ou ses zombis décérébrés qui avait pu bâtir pareille pièce ! En toute logique, cet endroit faisait donc partie d'un tout plus grand - et se fiant à son instinct de bâtisseur autant qu'au réseau d'indices qu'il avait pu tisser, Taille découvrit un pan de mur dissimulant un passage secret. Il suffisait de pousser une brique moins poussiéreuse que les autres, et le mécanisme caché se mettrait en branle, déplaçant une bibliothèque montée sur des petites roulettes et repoussant la pierre factice pour leur permettre de se diriger vers l'arène clandestine dont parlait le journal, non loin des égouts qui leur permettraient de ressortir d'ici.
Au moment même où il posa sa main sur le mécanisme, Ulli envoya un énorme coup de genou dans les parties intimes de Taille qui s'effondra à genoux. Le colosse leva alors son marteau de guerre au-dessus de sa tête et arrêta son mouvement, menaçant de lui exploser le crâne.
- Marquand, j'crois qu'le barbu a lu des trucs au sujet d'gens qu'on a r'vendu à la 'cromante, gronda t-il.
L'autre mercenaire réagit en un clin d’œil, et avant que quiconque n'ait pu bouger, la pointe de sa rapière vint chatouiller la gorge de Karil.
- Aaah, voilà qui est fort dommage, je commençais à apprécier la compagnie de nos sauveurs. Pas de mouvements brusques je vous prie, la gorge de votre ami n'est pas bien épaisse, contrairement à la tête de votre autre compagnon qui pourrait répandre du jus partout.
- On les bute Marquand ? L'pourpre m'fait flipper.
- Peut-être, mon ami, peut-être, mais nous sommes civilisés et intelligents alors prenons le temps de la réflexion. L'on préfèrerait après tout les garder comme chair à canon si l'on devait croiser notre ex-employeuse, ils feraient une très bonne diversion... mais les héros dans leur genre sont des abrutis je te l'accorde, qui ont la vilaine tendance à préférer leur morale à leur survie, du genre à ce qu'on s'entretue ici et maintenant, quitte à ce que les survivants n'aient plus la moindre chance face à la nécromancienne ensuite. Non, je crois que tu as raison mon cher Ulli, ils ne nous laissent que peu de choix...