Jet d'aide en PAR de Yan: 15, échec..
Jet d'aide de PAR de Galfric: 9, réussite.
Jet de FOR d'Adémar: 5, réussite.
Jet d'END d'Erwan: 9, réussite.
10 jets sur 9 requis ont été complétés. aucun échec obtenu.
Victoire des Globe-Trotteurs!
La situation devenait insoutenable.
D'un côté une petite armée de nurglites fous furieux frappaient les portes du château à coup de hache et de massue pour les faire céder et de l'autre un incendie progressait à vue d'œil tandis que l'intérieur du donjon crachait des monstruosités ignobles et amatrices de chair humaine. Il fallait s'imaginer Yan, Galfric et Adémar en train de pousser pour que le pauvre Erwan dans la marée mordante et bavante en contrebas pendant que le barde s'agrippait comme il pouvait à sa rembarde avec l'énergie du désespoir. Finalement les efforts conjoints des trois gaillards finirent par payer et le bretonnien chût à travers les airs pour tomber sur un tas de paille. Lentement il se releva avant de se rendre compte que les monstres affamés se tournaient vers lui, la proie la plus facile à capturer. Les autres compagnons grimpèrent au plus haut point des remparts, prêts à défendre chèrement leur peau.
En bas Erwan commença une véritable course de fond, esquivant toujours de très peu les griffes qui cherchaient à le saisir, laissant parfois des fonds de culottes ou des bouts de tissus pour pouvoir s'échapper. Il avait peu d'espace mais au fond cela l'avantageait: il ne pouvait pas être pris à revers, ni entouré efficacement. Il tint au moins une dizaine de minutes comme ça, à perdre sang et chair mais à survivre malgré tout.
Jusqu'à qu'un craquement déchire l'air. Un bruit terrible de bois cédant sous le poids d'une infrastructure se fit entendre, au point que tous, chaotiques comme monstres se retournèrent pour voir de quoi il s'agissait.
La plus haute flèche du château, la Tour de l'Observatoire, joyau architectural et symbole de la puissance de Mordheim, s'effondra dans un fracas de fin du monde. Les dizaines de tonnes de pierre, de bois et de métal se courbèrent lentement puis partirent complètement à vau-l'eau. La tour s'explosa en contrebas, anéantissant une demi-douzaine de créature et projetant des morceaux jusqu'à l'extérieur, faisant mourir bien des adeptes de Nurgle. Mais plus grave encore: le château entier s'effondrait! Dans leur malheur, les trois aventuriers restés sur les remparts virent l'ultime bénédiction de Ranald: une longue poutre de structure était tombée, quasiment intacte, à la diagonale depuis le haut des remparts jusqu'en bas, de l'autre côté par rapport aux troupes chaotiques. Ils ne se firent pas prier pour l'emprunter et rejoindre Mordheim-ville, en sécurité! Le barde, toujours coincé en bas, eut juste le temps de voir lesdits remparts lui tomber dessus alors qu'il se cachait pour échapper à ce qui avait dû être la comtesse, laquelle le perçait de ses yeux rougis par le sang. Beaucoup de cris et de hurlements de terreur traversèrent la ville alors que les troupes et les goules passaient de vie à trépas sous des tonnes de pierre.
Un groupe de pilleurs de tombe à la recherche de trésor ne tarda pas à se rendre sur les lieux du désastre pour inspecter et voir s'il n'y avait pas quelque chose de valeur à récupérer. Quelle ne fût pas leur surprise en voyant émerger la tête du barde d'un tas de foin miraculeusement épargné et d'observer ensuite le reste du corps qui se relevait sain et sauf, totalement incrédule!
Les scribes et les historiens se disputeraient longtemps pour savoir si la destruction du palais était d'origine divine ou humaine et dans ce second cas quelle armée aurait pu être capable de mettre à bas un tel édifice.
Et au fond de son antre cosmique, Ranald sourirait et hausserait les épaules.