[Les Globes-botteurs] Le Château déchu

[[MJ] Le Djinn]

Jet de CHA de Yan: 5, réussite.
Jet d'INI d'Erwan: 4, réussite.
Jet d'INI de Galfric: 7, réussite.
Jet d'ATT d'Adémar (-1 chemise de mailles, +2 barricade): 11, réussite.

6 jets sur 9 requis ont été complétés. 1 échec a été obtenu, 4 restants avant la défaite.

C'est dans l'adversité qu'on reconnait les véritables héros.

Tout d'abord, les insultes de Yan, quoiqu'assez fleuries, eurent un effet décisif sur la masse grouillante, purulente et infecte qui se dirigeait vers le château pour le prendre d'assaut. Nombreux furent les tireurs à l'arbalète, à l'arc, au fusil ou à d'autres moyens plus exotiques qui lancèrent sur lui d'horribles projectiles destinés à le mettre à bas. Heureusement son réflexe de se placer derrière les remparts lui sauva la vie et aucun tir ne fit mouche, lui permettant de continuer son avancée en toute sécurité pendant que des ennemis s'acharnaient à tirer sur une cible inexistante. N'en restait pas moins que la troupe ennemie était nombreuse, très nombreuse: plusieurs centaines de guerriers et monstruosités. Une masse bien trop imposante pour être vaincue par une petite équipe d'aventuriers, aussi doués qu'ils soient.

Pendant qu'Yan s'enfuyait avec son méfait accompli, Galfric et Adémar s'affairaient à défendre la grande porte. L'un, l'épée à la main, défendrait l'honneur de l'Empire contre les abominations qui arrivaient. Il dû alors affronter les dizaines de bras qui tentaient de le saisir, les têtes hideuses qui dépassaient, des appendices tentaculaires dont la simple apparence aurait pu faire chavirer dans la folie un esprit plus faible. Il se défendit ainsi, avec l'acier et la foi. Et il tint bon jusqu'à ce Galfric ne fasse chuter sur la porte une série de râteliers d'armes, de petites armoires, de tables et d'autres objets qu'il avait pu trouver, scellant l'entrée pour un bon moment. Au-dehors des centaines de gorges hurlaient à l'unisson de rage et de fureur, on appelait à chercher un bélier ou du feu. Il ne faudrait pas s'éterniser dans le château.

Quant à Erwan qui était parti se réfugier dans le palais lui-même, il parcouru des couloirs vides et des salles abandonnées. Partout du sang, du vin renversé, de la bière, du vomi, des excréments. Pas de trace d'hommes en revanche. Puis une petite musique qui lui parvint, qui venait d'un peu plus loin, dans les ombres. Doucement il avança et il passa un œil par une ouverture de porte. C'était la salle commune, la salle de bal, là où tout se faisait. Des proportions gigantesques, une décoration dorée et lumineuse sensée montrer toute la richesse de la ville. Et au centre de tout ça, une mer d'êtres qui avaient dû s'appeler "humains". Des monstres hideux en beaux vêtements qui dévoraient la chair de cadavres abandonnés depuis des semaines. Des silhouettes voûtées, aux yeux petits et jaunes, aux dents pointues et aux griffes tranchantes qui se repaissaient des viscères de deux cents serviteurs, petits nobles et autres infortunés voleurs ayant tenté l'intrusion. Le sang brunit tapissait les murs les tableaux gisaient partout, ouverts comme si on avait voulu égorger les êtres qu'ils représentaient. Certains de ces monstres, dans une parodie de noblesse, buvaient du vin précieux à la bouteille, perdant au passage la moitié du breuvage sur le sol.

Et alors qu'il courrait pour prévenir ses camarades, Erwan comprit ce qu'était devenue la haute noblesse de la ville de Mordheim.

[Erwan]

Une chose à savoir sur Erwan de la rivière, plus grand de tous les ménestrels mais encore incompris sur ce fait, c'est qu'il n'a jamais fui devant le danger. Il a adopté la plus ancienne de ses techniques de combat, à savoir : Quand un danger s'approche, laisser le reste de la troupe avancer pendant que lui recule, à savoir la technique dite du "Rebrousse-chemin". Et il s'était grandement appliqué dans cette tactique en voyant que ses compagnons semblaient vouloir tenir le portail, et n'eut donc d'autre choix que de pénétrer dans la demeure.

Au premier abord, celle-ci paraissait somme toute assez normale. Enfin, normale si on omettait le fait que c'était vieux, délabré, mal entretenu et qu'il y avait plus de rats et de choses immondes dans les recoins sombres que de véritables personnes intelligentes. "- Décidément, ces gens de l'Empire ont d'étranges goûts en matière de lieux de vie. On se croirait presque en terre maudite du Moussillon, ici." Pensa le ménestrel alors qu'il continuait d'avancer, à pas feutrer, vers un lieu où de la musique était jouée.

"- Ah, voila enfin des personnes civili" Le barde n'avait pas eu le temps de finaliser sa pensée, ni même de complètement ouvrir la porte qu'il vit le plus macabre des spectacles. Une infâme représentations des plus belles soirées de danse de nobles qu'il ait jamais participé. Là aurait du se trouver une longue rangée de majordome, mais ici, en lieu et place, se trouvait une longue rangée de cadavre en train d'être rongée par des êtres dégénérés vêtus de meilleurs atours que les siens. Et là où aurait du se trouvait moults servants et ravissantes servantes, il ne préférait pas laisser à son cerveau le temps d'imprimer cette image. Cependant sa tête osa se tourner vers l'origine de la musique, et il le regretta au plus haut point quand il vit une de ces aberrations en train, non pas de jouer, mais de faire glisser une sorte de fil, assurément des boyaux, sur ce qui aurait du être un magnifique luth. Devant ce spectacle ignoble, digne de l'une des pires visions de l'enfer, Erwan referma lentement la porte qu'il venait d'entrouvrir et fit rapidement le point sur sa situation, et sur sa vie de manière générale au passage.

Après ce qui lui parut trop de temps, il décida d'appliquer de nouveau sa tactique du "Rebrousse-chemin", mais en utilisant sa variante, le "Trouve-tes-compagnons-et-allez-voir-ailleurs", ce qui n'est toujours pas une fuite, très loin de là. Ce serait fort mal le connaitre. Il n'eut pas de difficulté à retrouver ses compagnons, il suffisait de revenir sur ses pas et de suivre les bruits de l'armure de ce soi-disant noble chevalier. D'ailleurs à sa simple vue, le visage du ménestrel ne put que sourire légèrement malgré le visage d'effroi qu'il arborait. Il raconta alors au groupe ce qu'il venait de voir, malgré quelques phrases désobligeantes, et totalement fausses, de l'un ou l'autre.

"- Au final de ces faits, mes compagnons d'infortune, voici ce que j'ose vous proposer afin que nous puissions rester en vie et ressortir en le restant. Vous devez être discrets." Osa le ménestrel. "- Aussi discrets que des souris, aussi invisibles que des ombres lors d'une nuit noire, et aussi invisibles que le dernier spectre, celui qui assurément viendra nous visiter si vous n'êtes pas discrets. Moi, évidemment, je le suis déjà." Assura-t-il de sa voix clair et légèrement portante, notamment grâce aux échos du lieux fermé.

"- Et que continuions notre périple dans ce lieux étrange, aux gens étranges et aux mœurs étranges, pour dénicher ce pourquoi nous sommes ici. Je me porte garant de nos arrières, rien ni personne ne saura nous surprendre, à part peut être si une belle jouvencelle esseulée et en détresse venait à sortir de par derrière l'un des couloirs. Cela serait surprenant. Mais agréable." Extrêmement convaincu de ses capacités visuelles en cas de surprise de ce genre.

Jet de charisme non pas pour tenter de faire valider le plan proposer, mais pour retarder le lynchage du barde en appuyant sur les menaces du château auprès de mes compagnons

[Yan Xishan]

Se terrant derrière les créneaux ornementaux qui venaient décorer le chemin de ronde de la propriété nobiliaire, le fils du dragon parvint à se soustraire aux moult projectiles qui étaient lancés à sa personne, les flèches, carreaux, balles et autres venant claquer sur la pierre ou passer par-dessus pour venir se ficher au sol de l'autre côté du rempart.
Progressant à genoux pour s'éloigner de la zone visée par les tireurs en bas, le frontalier se laissa choir au-dessus des écuries, se recevant convenablement sur les tuiles du bâtiment, pour correctement rejoindre la court où ses compagnons s'efforçaient de bloquer la porte.
Sous ses yeux inquiets, il vit le gamin pourfendre par de grands arcs de son épée les masses informes et malaisantes qui se jetaient sur lui, cherchant à refermer leurs crocs et griffes sur son corps, pour se voir privées de ce prix par le solide bois de la porte vers laquelle il s'était dirigé, petit à petit, à reculons, alors que les occidentaux refermaient lentement celle ci.
Au dernier moment, le "chevalier" vint se réfugier derrière celle ci et les lourds battants brisèrent ou sectionnèrent quelques poignets et doigts des saloperies mutantes présentes de l'autre côté, leur permettant de gagner quelque répit.
De par sa seule force, le cavalier parvint à maintenir fermée l'imposante porte de bois, alors que le patibulaire chasseur de primes, lui, venait projet râteliers, bancs et barriques derrière l'entrée pour maintenir celle ci bloquée aussi longtemps que possible.

C'est là qu'il remarqua que le barde semblait avoir déserté le reste du groupe. Le dilettante, en effet, avait disparu des piétons en bas. Là où Galfric s'échinait à trouver d'autres objets à jeter derrière la porte, Adémar à continuer de bloquer celle ci, l'occidental n'était nulle part en vue.
Craignant quelque embuscade, piège ou trahison, l'oriental observa les lieux avec une attention redoublée, pour enfin repérer le disparu.
Celui ci, cavalant comme un dératé, provenant de la demeure, se mis à leur concocter quelques racontars de piètre qualité dans l'espoir que nul ne prenne mal le fait qu'il les aient abandonnés en plein danger pour l'espoir de s'en mettre plein les fouilles alors qu'ils avaient le dos tourné.

Mal lui en prit. Il eu mieux fait d'avouer tout de go, admettre ses responsabilités et supporter le passage à tabac que l'on réservait aux imprudents qui empruntaient cette voie qu'était la trahison.

Aussi, pour lui faire payer ce mauvais tour qu'il escomptait leur jouer, et lui fournir une chance de prouver que sa peau valait plus que la corde que l'on ferait couler autour de son cou, le fils du dragon s'adressa au groupe.


Compagnons. Avez vous vus comme est rapide ce scélérat ? Vif comme la foudre pour trahir et fuir le danger. Je parie que si l'on lâchait sur lui les chiens des enfers, il trouverait encore moyen de les distancer. Oublions la corde. Il servira d'appât aux créatures du dehors, pour mener au dedans de la demeure, et que cette foule de monstres s'entretue. S'il parvient à jouer cette partition, alors nous le pardonnerons. Et tandis que la horde s'abat sur les dégénérés à l'intérieur de présente maison, nous y mettrons le feu pour débarrasser le monde de la dégénérescence qui souille ce bas monde.

Le barde sera l'appât, Galfric fera feu de son arme pour abattre toute créature cherchant à fuir la demeure, Adémar bloquera la porte de la demeure et moi même mettra feu au lieu. Qu'en dite vous ?

Jet d'INITIATIVEpour ma part pour trouver de quoi foutre le feu à la demeure.

[Adémar]

L’écuyer tranche, découpe et arrache moult membres, pour la plupart vaguement humains mais pour les autres il n’est pas sûr de l’origine de leurs propriétaires et il n’a aucune envie de le savoir.

A chaque passage de son arme il peut entendre un à deux cris de douleur retentir de l’autre coté des portes en bois, mais il continue sa besogne avec application et détermination.

Il invective les mutants et leur crache:

Je suis un serviteur de l’Empereur Karl Franz, détenteur de la volonté de Sigmar !

Vos armes sombres ne vous serviront à rien, créatures impies !

Repartez dans l’ombre !

Puis alors qu’un bras plus gros que les autres manque de lui arracher son arme, Adémar lui coupe le poignet d’un mouvement vif et clame :

Vous… ne… passerez… Pas ! Et son arme vient découper le bras tendu au niveau du coude.

Au bout d’un moment un petit tas de membres s’amasse à ses pieds. Adémar est complétement occupé par sa tache et de grosses gouttes de sueurs perlent de son front mais il continue encore et toujours de lever et d’abattre sa lame.
Amputant des membres avec un tel zèle et une telle application que les chirurgiens barbiers de Nuln en seraient jaloux.

Puis dans un grand fracas le mercenaire fit basculer un lourd meuble, condamnant les assaillants à perdre beaucoup de temps pour envahir la place.
Adémar récupèrent un bout de tissu moisi au sol et essuie le sang sur sa lame, tout en remerciant Galfric de son intervention rapide.
Puis il se retourne et constate qu’un de ses compagnons manque à l’appel mais aussi que les portes intérieurs ont été ouvertes.

Ainsi donc ce bretonnien souhaite nous devancer ? Et bien je lui souhaite bonne chance, la sortie est condamnée et nous sommes à 3 contre 1.

Alors qu’il demande à ses deux comparses quel sort doit être réservé au rouquin, l’écuyer peut voir le barde revenir ventre à terre vers eux. Il est pale et sue à grosse goutte, il empeste la peur c’est évident.

Puis le traitre commence à déblatérer et cherche à se justifier pour son acte, cependant Adémar n’est pas dupe mais il ne dit rien et commence à discuter avec Yan sur la marche à suivre.

Votre plan semble pouvoir réussir messire Xishan , je compte sur notre compagnon bretonnien pour faire preuve du courage qu’il vante dans ses chanson sur les gens de son pays. Ce serait vraiment terrible que tous ce qu’ont dit d’eux ne soit qu’un écran de fumée.

Puis il souhaite bonne chance à Galfric, Yan et Erwan avant d’aller se positionner pour bloquer la porte au moment opportun.

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Jet de Parade pour empêcher les créatures de sortir une fois l’incendie démarré.

[Galfric Lawmaker]

Le chasseur de prime fauché gémit d’effort en poussant la lourde armoire.

« Écartez-vous ! » hurla-t-il. Car en effet, ce jeune écuyer imitant les fiers chevaliers du soleil flamboyant ayant accompagné Marius Leitdorf avant son trépas il y a quelques années afin de défendre l’Averland.
Et il le faisait bien…
C’était un poil admirable.
Dommage qu’on a fasse plus des jeunes comme ça…
Le cathayen semblait réussir à remplir son rôle à merveille : gueuler pour rien comme un officier Ulricain.

Au moment où notre protagoniste exerça quelque force afin de renverser l’armoire.
Un grand « CRACCC » retentit, la lourde armoire dégringolant sur les corps enchevêtrés et découpés par Adémar. Sans Yan, impossible d’avoir aglutiner les créatures de façon à ce qu’elles bloquent le passage devant l’obstacle.
Un….
Un vrai travail d’équipe ?
Il les regardait. Ils étaient fiers, fiers mais éprouvés, ils auraient pu y rester. Les râles des morts étaient les seules choses qui leur rappelaient que leur heure n’était pas encore venue.

LÀ !
Salaud de Bretonnien ! Il savait qu’on ne pouvait leur faire confiance ! Il l’avait aperçu du coin de l’œil. Il était parti se réfugier ce couard! Il a jugé pouvoir s'en tirer s'il les abandonnait!

« Vous savez… Il ne nous as pas vraiment aider… Ce pleutre a préféré nous abandonner pour tenter de sauver sa peau. Faut pas leur faire confiance à ces bretonniens, la seule bonne invention dont ils eurent l’intelligence suffisante pour créer n’est autre qu’un domaine dans lequel ils excellent : la fuite et la stupidité.
Comme quoi, les seules choses bonnes qui sortent de leur pays sont leur bouffe et les graleux, rien de plus, rien de moins. »

Le cathayen clama également ses propos.
Propos auxquels Galfric répondu par deux choses. La première :
« Nouvel objectif : on finit l’boulot et on part pendre ce barde de mes deux avec sa propre corde. Ça tombe bien qu’il ait apporté la sienne ! »

La seconde : il sortit un arsenal improbable de sous son manteau : des bombes et plusieurs pistolets à de bonne facture un peu salis par la boue.
Il en avait tellement, c'était difficile de tout compter, d’ailleurs comment ça se faisait qu'il en avait autant?
Souriant, il caressa délicatement le long de chacun des 16 canons. Une prouesse d’ingénieure impériale (ou naine, allez savoir) ces bijoux. Il humait la douce odeur de la poudre, prête à répandre la mort dans un acte aussi gracieux et expéditif qu’un coup avec une gueuse à Nuln. Toutefois, certaines armes était décorée, quelques plaqués ressemblant à de l’argent avec des gravures. Il en avait des frissons rien qu'en les regardant.
Tant que ça ne pétait pas



C’était comme être en tête-à-tête avec la femme que l’on cherche tous, l’aimée du cœur, l'ame-soeur.
Sauf que cette aimée pouvait potentiellement abattre 10 personnes si on tirait dans le lard.
Il paraît qu’il faudrait douze mille sous et 10 flingues pour pouvoir tirer avec ces engins à volonté, pendant 12 secondes.
Il se demandait si à un moment il se poserait la question: combien de balles aura-t-il tiré? …. 6 ou 5 ? On en perdra rapidement le compte, mais au moins on se sentira chanceux.
Sauf le gars qu’on aura flingué et pendu.

Il était temps de faire parler la poudre et de lancer cette valse avec la mort elle-même.
Auquel cas, notre chasseur finit par dire :

« vous vous sentez en veine les nuls ? »

Il se tourna alors face à la horde et se mit à fredonner, préparant explosifs et canons.
Visiblement il ne s'adressait pas à ses compagnons temporaires.

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Jet de TIR en utilisant adresse au tir et entrainement à la poudre ainsi que mon ambidextrie pour déglinguer tout ce qui n'a pas l'air humain.
Si je vois Erwan, je lui tire dans le genou, fallait pas nous lâcher.

[[MJ] Le Djinn]

Jet de CHA d'Erwan: 6, réussite.
Jet d'INI de Yan: 13, échec.
Jet de PAR d'Adémar: 11, échec.
Jet de TIR de Galfric: 8, réussite.


8 jets sur 9 requis ont été complétés. 2 échecs ont été obtenus, 1 restant avant la défaite.

Le choix des aventuriers aurait parut pour le moins discutable à n'importe quel stratège digne de ce nom. Pourquoi donc mettre le feu à un bâtiment central quand eux-mêmes étaient coincés dans la cour dudit bâtiment? Sans doute se croyaient-ils à l'abri et peut-être était-ce le cas... Ou non.

Le petit discours d'Erwan, ce maître dans l'art de l'esquive et des erreurs de jugement, lui permit de se débarrasser temporairement de l'attention de ses camarades. Il ne perdait rien pour attendre, pour sûr, mais pour le moment il survivrait. C'est très tactiquement qu'il se plaça le plus loin possible de toute possibilité de combat, là où il serait le plus en sécurité possible.

De son côté, Yan fit le tour pour trouver tout ce qui pourrait servir de combustible. Il y avait bien de la poix, des torches, du fumier, de la paille sèche... Tout ce qui pourrait flamber rapidement et efficacement! Après avoir mis l'ensemble sous un assemblage de poutrelles en bois, il y jeta le feu. L'ensemble lui explosa dans une gerbe de flamme, lui léchant le corps et le propulsant plusieurs mètres en arrière, complètement soufflé. Le Cathayen se releva difficilement, toutes ses articulations le faisant souffrir. Il essaya de se mettre en position de combat, mais son corps lui faisait comprendre que ce serait très difficile de tenir.
Au même moment Adémar faisait son possible pour bloquer la sortie, avec les flammes qui se rapprochaient dangereusement de lui. Des mains mortes jaillirent bientôt du bois en le brisant et tentèrent d'agripper la chose qui les bloquait. Au départ le chevalier tint bon, mais rapidement les griffes acérées percèrent sa chair et se faufilèrent sur ses os. Contraint par la douleur, il dût lâcher prise et en laisser passer la majorité...

Les premiers monstres ne tardèrent pas à passer la porte, hideux et affamé, énervés par ces pitoyables proies qui essayaient de les piéger. Ils furent accueillis par un déluge de feu offert par Galfric. Au moins quatre d'entre eux tombèrent net, percés de plusieurs balles, les corps fracassés par le métal. Mais certains parvinrent toutefois échapper aux tirs et à foncer en direction du reste du groupe...

[Yan Xishan]

Le poète n'avait jamais vraiment inspiré confiance. Non pas que ses autres compagnons lui aient parus extrêmement fiables non plus, mais lui même le semblait encore moins. Et la suite lui donna raison. Les hommes de lettres et d'art étaient certainement respectables par la qualité de leur intellect. Les offices gouvernementaux et administratifs avaient toujours été occupés par des mandarins, et ceux ci ayant une obligation sociale de pouvoir se démarquer en maîtrisant un ou plusieurs arts et sciences. La poésie était l'un de ces arts. Du moins était ce l'une des choses que les anciens leurs répétaient lors des soirées autour du feu.
Mais ce qui se valait dans le lointain Cathay, l'Empire Céleste Universel du Dragon, ne se valait pas dans les franges occidentales du monde, cette zone désolée, appauvrie, arriérée et barbare. Ici les artistes étaient des escrocs, des menteurs et des plagieurs.

Et "Erwan" ne faisait guère exception au reste. Depuis le début de l'expédition, pas une fois ne s'était il rendu utile. Extrêmement tenté de l'envoyer bouler par un violent coup de hampe dans le dos, pour le jeter dans la horde qui menaçait de leur sauter dessus, l'oriental ne se reprit qu'au dernier moment. Pareille extrémité, même envers un pareil individu méprisable, ne leur donnerait guère plus de quelques secondes. Un temps négligeable. Mieux lui valait consacrer son temps à des efforts plus constructifs.


Ami Adémar, je viens à ton aide ! cria-t-il à l'homme d'armes patibulaire, lance à la main, afin de l'aider à repousser la horde de par là où elle était venue.

J'use de ma lance en PAR pour aider Adémar à son jet de FOR

[Adémar]

L'impérial avait beau trancher, estropier et équarrir tout ce qui tentait de s’échapper des flammes, il en venait toujours plus.

Alors qu’il abattait son arme une fois de plus, une violente douleur lui arracha une grimace et un grognement de douleur.
Cinq griffes acérées avaient réussi à passer outre sa maille et mordaient dans la chair de son bras gauche.

Il faillit voir son autre subir le même sort, mais dans un hurlement de rage et de douleur, il se jeta en arrière.
Immédiatement, la horde, maintenant débarrassé de l’importun enfonça la porte se répandit dans la cour.

L’écuyer blessé recula de quelques pas et bouscula Erwan qui semblait préparer quelque chose.

Ce pourceau roux est vraiment un poids mort ici ! Il ne fait que nous ralentir, nous attirer des ennuis et tenter de nous doubler pour récupérer le trésor.

Soudain, une idée lui traversa l’esprit. Le jeune homme esquissa un sourire mauvais puis se tourna vers lui d’un air strict. Adémar attrapa le barde par le col et lui annonça d’une voix claire :

Cher De La Rivière, j’ai le regret de vous annoncer que l’ennemi à enfoncer nos lignes et seront sur nous dans quelques instants. Cependant vous avez été désigné volontaire pour retenir héroïquement son assaut et permettre la survie du groupe. Je vous remercie de votre indéfectible dévouement à notre cause et de votre sens du sacrifice.

Sans lui laisser le temps de répondre ou d’émettre le moindre son Adémar balance le bretonnien sur la horde toute proche.
Juste au moment de le lâcher et le jeter en pâture aux monstres il lui annonce avec un sourire mauvais:

Comme on dit chez vous : Longue Vie Au Roy !

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Jet de force (avec le bonus de +1 octroyé par la compétence chance) pour envoyer de son plein gré ( je suis certain qu'il est prêt pour ce sacrifie ) Notre cher barde dans la horde qui menace de nous ensevelir sous le nombre.

Ne m'en veut pas Erwan, tu l'as dit toi-même:

[Erwan]

"- Vous avez été désignés volontaire."

Ces mots résonnèrent quelques instants dans la tête rousse du ménestrel, avant qu'il ne put retrouver l'usage de sa langue bien pendue. "- Mais attendez ça n'a aucun"

"- Longue vie au Roy."

Les yeux d'Erwan s'écarquillèrent en entendant ces mots prononcés avec autant de haine et de malveillance, alors qu'il se faisait pousser dans la horde de monstres difformes et hideux par cet impérial. Lui ?! Un chevalier ?! Lui qui ose jeter un innocent désarmé dans la fosse aux monstres ?! Mais quelle espèce de

"- Plus tard le rouquin ! T'as autre chose à faire !!"

Se reprenant de la tentative de suicide assisté et obligé par l'impérial traitre, le barde retrouva rapidement son équilibre et utilisa cet élan mal donné pour faire ce qu'il sait faire de mieux.
Il prit une grande inspiration, en essayant de ne pas faire attention aux odeurs du lieu, et essaya d'imaginer ces horribles monstres en maris et pères en colère qui lui en voulait pour avoir appris à celle-ci ou celle-là les rudiments de l'amour pour qu'elles surprennent agréablement leurs époux. Que ce soit cette tentative d'exécution ou l'incapacité des autres à comprendre qu'il n’agit que pour le bien commun, il ne les comprendrait jamais. Mais en tout cas, ça a eu l'air de marcher, et les bruits rauques et autres cris de frénésies retentirent rapidement aux oreilles du ménestrel comme des menaces.

Se retrouvant, de fait, devant la horde de monstres, il se mit à courir de son mieux pour échapper à ces impériales de malheur. "- Je te jure que si je m'en sors vivant, sale traitre, je fais connaitre l'amour à ta mère, ta soeur, ta femme et ta fille !!" Un bruit de terreur peu masculin s'échappa de la bouche du ménestrel quand un monstre faillit presque le rattraper. "- Barde en danger !!!!!" Hurla-t-il pendant sa débandade.

Jet d'Endurance pour semer la horde dans laquelle on m'a honteusement poussé

[Galfric Lawmaker]

La chaleur dégagée par toutes ces détonations commençait à s’échapper des quelques douzaines de canon encore fumant. Il était supris : 3, 5, 7 puis des douzaines. Il était chanceux, si chanceux qu’il n’en croyait pas ses mirettes. Trop chanceux pour qui il était. Des tas de cadavres gisaient non loin, tous abattu par le feu ou les balles.

« J’suis à sec les gars. » finit-il par lancer en lâchant le pistolet à répétition qu’il venait de vider. En regardant au sol il ne put dénombrer le nombre exact d’armes feu qu’il cachait
sous sa veste. Il était temps d’ailleurs qu’il les utilise et vide car il n’en pouvait plus de les transporter. Il faisait chaud et ça commençait à faire lourd.

Se tournant vers ses comparses à la résolution d’acier car déjà en train de formenter le prochain plan d’action, il sortit l’un de ces cigares que l’on garde pour les occasions en or. Il ramassa un pistolet encore fumant et rouge de chaleur afin d’allumer calmement son cigare. Ses poumons humaient chaleuresement la fumée victorieuse du cigare.
Pour que la pire des situations se passaient mieux que prévue.

À peine avait-il allumé son cigare, qu’une autre vague déferla de plus belle.
« Bon sang de babouche, même pas l’temps d’fumer » pesta notre chapeauté en dégaina Fauchon et grappin.

Il vit alors le Bretonnien revenir vers eux comme si de rien n’était. Il venait visiblement d’oublier qu’il avait tenté de s’enfuir et de les laisser pour morts. Le côté vil et sadique de Galfric lui intima de saisir Erwan pour le balancer en pâture. Mais d’un autre côté, son esprit un peu plus enquêteur lui fit remarquer que si ce couard de Bretonnien était revenu, c’était sans doute que quelque chose d’aussi, si ce n’est pas plus, dangereux l’avait incité à revenir sur ses pas.
Ça sentait mauvais comme la mort…

Ni une ni deux, il agrippa Erwan et le passa comme un vieux sac de chiffon à Adémar, lequel s’empressa de le balancer au milieu des monstres.
Il sourit.
Il comptait faire en sorte que leur appât survive un peu plus longtemps. Car oui, un freluquet apetissant qui crie et danse, ça donne bien plus faim qu’un catayen à la peau odorante, un jeunot d’écuyer encore boutonneux et une raclure fumante de chasseur de primes.
Mais au fond, le chasseur de primes au grand cœur estima que chacun a droit à une seconde chance.

« Voilà l’topos le freluquet. Tu vas t’apprêter à faire la danse de ta vie, tu les distraies et nous on se débrouille. Si tu survis, considère qu’on est quitte. Considère ceci comme une leçon de vie au bord de la mort.
Faudra juste qu’on évite de se recroiser !
Et maintenant danse ! ».

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Jet de Parade Parade pour AIDER Adémar à balancer Erwan en retenant la horde de zombards.