[Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
- Helveticus Matix
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Perdu dans son examen du obilier de la chambre, Enkidu finit par se tourner vers moi lorsque je l'interroge. Il ne semble pas vouloir établir de contact avec nos optiques, mais je n'en comprends pas la raison. A-t-il commis un impair?
Je pianote sur ma tablette au fur et à mesure que les données me sont confiées. Tout comme Enkidu, je lève un regard interrogateur vers Wullis et m'interroge sur son silence avant notre entrée dans les Trois Syndicats. Un doute germe en moi, d'abord petit, mais insidueux et grandissant. Il m'apporte une étrange satisfaction, comme lorsque l'on tente de se convaincre de quelque chose qui simplifie notre interprétation du monde et des gens qui nous entourent.
Je rajoute une ligne supplémentaire, une petite mention qui a son importance : Wullis ne partage pas les informations. Est-ce volontaire? Espère-t-il ralentir l'enquête en dissimulant des détails? Espérait-il que Enkidu ne reviendrait jamais de sa petite expédition?
Je sais que je suis influencé par mon passif avec ce personnage, par ma haine que je lui voue. Intérieurement, je souhaite qu'il soit coupable car je ne paviens toujours pas à digérer qu'il soit dans mon propre camp. Ce n'est qu'une ligne, inscrite discrètement pour ma propre cogitation. Mais elle me fait du bien, elle me conforte dans mes positions, dans la première impression de ce soldat ennemi que j'ai gravé dans ma mémoire.
Il a défait les miens, s'est opposé à notre sagesse universelle. Il ne peut pas être une bonne personne. Si?
Pour ce qui est du sorcier, je n'ai presque rien à lui reprocher. Il a remonté une piste qui lui a donné accès à des informations capitales. Grâce à lui, l'enquête a considérablement avancé. Mais je suis quand même un peu irrité. Une fois mon pianotage terminé, je le fixe quelques instants, mon doigt métallique faisant un "toc" "toc" régulier sur le coin du boîtier.
< Excellent._
Avancée majeure de l'enquête suite à une preuve d'initative appropriée._ >
Ma voix est un peu plus artificielle qu'à mon habitude. Le coeur n'y est pas vraiment car l'irritation m'accapare. Je ressens une tension étrange dans cette chambre et j'ai peur de mettre le feu aux poudres, mais je dois poser ma question.
< Détection d'une entorse au protocole : // pourquoi ne pas nous avoir contacté + AVANT + d'avoir informé | Omardha Sand | ?_ >
Je pianote sur ma tablette au fur et à mesure que les données me sont confiées. Tout comme Enkidu, je lève un regard interrogateur vers Wullis et m'interroge sur son silence avant notre entrée dans les Trois Syndicats. Un doute germe en moi, d'abord petit, mais insidueux et grandissant. Il m'apporte une étrange satisfaction, comme lorsque l'on tente de se convaincre de quelque chose qui simplifie notre interprétation du monde et des gens qui nous entourent.
Je rajoute une ligne supplémentaire, une petite mention qui a son importance : Wullis ne partage pas les informations. Est-ce volontaire? Espère-t-il ralentir l'enquête en dissimulant des détails? Espérait-il que Enkidu ne reviendrait jamais de sa petite expédition?
Je sais que je suis influencé par mon passif avec ce personnage, par ma haine que je lui voue. Intérieurement, je souhaite qu'il soit coupable car je ne paviens toujours pas à digérer qu'il soit dans mon propre camp. Ce n'est qu'une ligne, inscrite discrètement pour ma propre cogitation. Mais elle me fait du bien, elle me conforte dans mes positions, dans la première impression de ce soldat ennemi que j'ai gravé dans ma mémoire.
Il a défait les miens, s'est opposé à notre sagesse universelle. Il ne peut pas être une bonne personne. Si?
Pour ce qui est du sorcier, je n'ai presque rien à lui reprocher. Il a remonté une piste qui lui a donné accès à des informations capitales. Grâce à lui, l'enquête a considérablement avancé. Mais je suis quand même un peu irrité. Une fois mon pianotage terminé, je le fixe quelques instants, mon doigt métallique faisant un "toc" "toc" régulier sur le coin du boîtier.
< Excellent._
Avancée majeure de l'enquête suite à une preuve d'initative appropriée._ >
Ma voix est un peu plus artificielle qu'à mon habitude. Le coeur n'y est pas vraiment car l'irritation m'accapare. Je ressens une tension étrange dans cette chambre et j'ai peur de mettre le feu aux poudres, mais je dois poser ma question.
< Détection d'une entorse au protocole : // pourquoi ne pas nous avoir contacté + AVANT + d'avoir informé | Omardha Sand | ?_ >
Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Aux aurores, les acolytes se réveillaient dans leurs chambres du motel. La journée avait été longue, la nuit pire encore pour certains. La fatigue, l’arythmie circadienne provoquée par des semaines passées sur un vaisseau, l’organisme qui devait se réhabituer à une nouvelle gravité, la chaleur, la peur d’avoir affronté l’Inquisition, des gangsters, ou le Synopticon… Tous les ingrédients étaient là pour se sentir à bout. Il fallait se tirer de mauvais rêves, forcer son ossature à se tirer d’un sommeil médiocre aux cycles incomplets. La baignoire dégoulinait du sang d’Enkidu qui avait dû se laver et se recoudre. Mora chancelait encore des cachets d’antibiotiques avalés pour ne pas mourir de l’immense entaille cautérisée à coup de magie impie et d’allume-cigare. Il fallait se rhabiller dans des vêtements sales de la veille, prier l’Empereur et les saints de sa façon préférée, compter les munitions restantes et l’équipement restant, après que le récupérateur Sikes les en aient dépossédés d’une grosse partie — et ce avant de fuir, il fallait peut-être espérer vers sa mort.
Les acolytes avaient bien bossé. Ils avaient trouvé une piste crédible, trouvé des suspects, identifié l’armement de ce qu’ils affrontaient… Ils en avaient fait plus en quelques heures que la police de Salbris en des mois d’enquête. Mais à présent ils étaient désespérément seuls, et sans alliés, dans un quartier qui paraissait de plus en plus être tout bonnement anormal. La corruption et le mal semblaient omniprésents, et la lumière de Terra, trop lointaine.
Une fois préparés, et un minimum présentables, les quatre acolytes quittèrent silencieusement leurs chambres pour descendre l’escalier extérieur, et aller accomplir une nécessité biologique : manger. Ils retrouvèrent l’accueil, se présentèrent au bon Maxus Drayelok, qui leur indiqua que sa femme (La petite chose étrange qui se cachait toujours, et qui mettait mal à l’aise Séphone pour une raison inconnue…) était en train de préparer leur petit déjeuner, et qu’ils pouvaient s’installer où ils souhaitaient. Il y avait l’embarras du choix : la grande salle à manger, grande pour une quarantaine de convives, était entièrement vide. Il n’y avait qu’à trouver un emplacement qui permettait d’observer le parking, mais pas trop près des fenêtres, et d’où on pouvait facilement fuir par une sortie ou une autre — réflexe de militaires.
On leur apporta un bon gruau légèrement épicé, des œufs au plat, et on pouvait se servir en biscottes, petites confitures en sachets individuels, récaf et thés instantanés dans leurs dosettes à réchauffer. Du petit déjeuner typique d’hôtel, quasi-luxueux quand on avait été habitué au transport en soute et 5e classe de vaisseau. Et alors, on remplissait son organisme de calories, pour retrouver la force d’affronter une nouvelle journée, qui serait, il fallait l’espérer, assez rapide — Sand avait promis d’arriver et régler enfin toute cette situation.
Alors qu’ils mangeaient tranquillement, un autre résident du motel entra et se présenta à l’accueil. C’était le peigne-cul tout élégant, vêtu d’un grand costume, avec les yeux scintillants de métal qu’ils avaient pu croiser hier, et avec qui Mora et Enkidu avaient même discuté. Il avait dans son dos un gros paquetage rempli, il avait visiblement fait ses affaires pour partir. Mais le voilà qui se présenta devant le comptoir, et qu’il posa ses mains dessus. Drayelok vint le voir, et se fit immédiatement interpeller un peu sèchement :
« Le tunnel est fermé par la police, et ils empêchent quiconque de passer… C’est normal ? Il y a un problème ? »
Drayelok fit les gros yeux, il gratta sa tempe.
« Ben… Non. Enfin, le tunnel est fermé à la tombée de la nuit, oui, c’est verrouillé automatiquement… Mais en journée tout le monde peut l’utiliser, c’est par là que je reçois ma marchandise d’ailleurs.
Peut-être des travaux ? Vous avez essayé la station mag-lev ?
– Fermée aussi, verrouillée par des policiers en uniforme.
J’ai essayé d’aller à une cabine téléphonique, mais j’en ai pas trouvé qui fonctionnait.
– La faute aux récupérateurs qui tirent les fils pour voler du cuivre, ça.
J’ai un téléphone dans mon bureau, si vous souhaitez. C’est satellitaire, je capte toujours même avec les interférences.
– Merci beaucoup, ce ne sera pas long je vous promets. »
L’homme en costume fut escorté jusqu’à une porte, derrière laquelle il disparut. C’était bizarre. Inquiétant, même.
Drayelok s’approcha timidement des acolytes, leur demanda s’ils voulaient plus du bon gruau d’orge et de lait, ou s’ils voulaient qu’on leur prépare d’autres œufs — il avait aussi un peu de viande, mais c’était à acheter en supplément sur la note, s’ils se sentaient gourmands.
Quelques minutes plus tard, l’homme en costume sortit du bureau et entra dans la salle à manger. Il avait les sourcils obliques, et un pur air d’inquiétude sur sa trogne normalement hautaine et impassible. L’aubergiste lui fit un geste de la tête.
« Vous avez pu passer votre appel ?
– Non. Il m’indiquait que la ligne était occupée.
– Quoi ? Oh, pourtant… Mon abonnement est bien à jour. Attendez, je vais voir, c’est sûrement juste un simple problème-
– Ne vous gênez pas. Aucun téléphone à Lutèce ne va fonctionner.
Le quartier entier est enfermé. »
Drayelok resta bouche bée. Il grommela quelques mots, tenta d’obtenir des explications — mais l’homme riche fit demi-tour, et, d’un pas très très pressé, ressorti pour regagner les escaliers vers sa chambre.
Les acolytes avaient bien bossé. Ils avaient trouvé une piste crédible, trouvé des suspects, identifié l’armement de ce qu’ils affrontaient… Ils en avaient fait plus en quelques heures que la police de Salbris en des mois d’enquête. Mais à présent ils étaient désespérément seuls, et sans alliés, dans un quartier qui paraissait de plus en plus être tout bonnement anormal. La corruption et le mal semblaient omniprésents, et la lumière de Terra, trop lointaine.
Une fois préparés, et un minimum présentables, les quatre acolytes quittèrent silencieusement leurs chambres pour descendre l’escalier extérieur, et aller accomplir une nécessité biologique : manger. Ils retrouvèrent l’accueil, se présentèrent au bon Maxus Drayelok, qui leur indiqua que sa femme (La petite chose étrange qui se cachait toujours, et qui mettait mal à l’aise Séphone pour une raison inconnue…) était en train de préparer leur petit déjeuner, et qu’ils pouvaient s’installer où ils souhaitaient. Il y avait l’embarras du choix : la grande salle à manger, grande pour une quarantaine de convives, était entièrement vide. Il n’y avait qu’à trouver un emplacement qui permettait d’observer le parking, mais pas trop près des fenêtres, et d’où on pouvait facilement fuir par une sortie ou une autre — réflexe de militaires.
On leur apporta un bon gruau légèrement épicé, des œufs au plat, et on pouvait se servir en biscottes, petites confitures en sachets individuels, récaf et thés instantanés dans leurs dosettes à réchauffer. Du petit déjeuner typique d’hôtel, quasi-luxueux quand on avait été habitué au transport en soute et 5e classe de vaisseau. Et alors, on remplissait son organisme de calories, pour retrouver la force d’affronter une nouvelle journée, qui serait, il fallait l’espérer, assez rapide — Sand avait promis d’arriver et régler enfin toute cette situation.
Alors qu’ils mangeaient tranquillement, un autre résident du motel entra et se présenta à l’accueil. C’était le peigne-cul tout élégant, vêtu d’un grand costume, avec les yeux scintillants de métal qu’ils avaient pu croiser hier, et avec qui Mora et Enkidu avaient même discuté. Il avait dans son dos un gros paquetage rempli, il avait visiblement fait ses affaires pour partir. Mais le voilà qui se présenta devant le comptoir, et qu’il posa ses mains dessus. Drayelok vint le voir, et se fit immédiatement interpeller un peu sèchement :
« Le tunnel est fermé par la police, et ils empêchent quiconque de passer… C’est normal ? Il y a un problème ? »
Drayelok fit les gros yeux, il gratta sa tempe.
« Ben… Non. Enfin, le tunnel est fermé à la tombée de la nuit, oui, c’est verrouillé automatiquement… Mais en journée tout le monde peut l’utiliser, c’est par là que je reçois ma marchandise d’ailleurs.
Peut-être des travaux ? Vous avez essayé la station mag-lev ?
– Fermée aussi, verrouillée par des policiers en uniforme.
J’ai essayé d’aller à une cabine téléphonique, mais j’en ai pas trouvé qui fonctionnait.
– La faute aux récupérateurs qui tirent les fils pour voler du cuivre, ça.
J’ai un téléphone dans mon bureau, si vous souhaitez. C’est satellitaire, je capte toujours même avec les interférences.
– Merci beaucoup, ce ne sera pas long je vous promets. »
L’homme en costume fut escorté jusqu’à une porte, derrière laquelle il disparut. C’était bizarre. Inquiétant, même.
Drayelok s’approcha timidement des acolytes, leur demanda s’ils voulaient plus du bon gruau d’orge et de lait, ou s’ils voulaient qu’on leur prépare d’autres œufs — il avait aussi un peu de viande, mais c’était à acheter en supplément sur la note, s’ils se sentaient gourmands.
Quelques minutes plus tard, l’homme en costume sortit du bureau et entra dans la salle à manger. Il avait les sourcils obliques, et un pur air d’inquiétude sur sa trogne normalement hautaine et impassible. L’aubergiste lui fit un geste de la tête.
« Vous avez pu passer votre appel ?
– Non. Il m’indiquait que la ligne était occupée.
– Quoi ? Oh, pourtant… Mon abonnement est bien à jour. Attendez, je vais voir, c’est sûrement juste un simple problème-
– Ne vous gênez pas. Aucun téléphone à Lutèce ne va fonctionner.
Le quartier entier est enfermé. »
Drayelok resta bouche bée. Il grommela quelques mots, tenta d’obtenir des explications — mais l’homme riche fit demi-tour, et, d’un pas très très pressé, ressorti pour regagner les escaliers vers sa chambre.
- Reinhard Faul
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Enkidu se demandait ce qu’il allait dire aux deux autres. Tandis qu’il se rapprochait du motel, il se souvint que Sephone et Wullis croyaient qu’il avait passé une bonne nuit de sommeil. Mora et lui étaient couverts de jus de décharge et de leur propre sang.
Le Psyker sonda la blessure sur son ventre. Avant qu’il utilise la magie dessus, c’était un trou béant avec des morceaux de cotes qui partaient dans tous les sens. Maintenant c’était des lambeaux de chair à peine tenu ensemble. Il ne ferait pas beaucoup mieux en manipulant le Warp, il n’était pas assez doué pour ça. Il ne pouvait pas recoudre non plus, à moins qu’un parle d’un ouvrage au crochet plutôt que de sutures. Enkidu proposa de faire un détour par la voiture afin de récupérer l’allume-cigare et de cautériser les morceaux qui partaient le plus en couille : de la bonne médecine de guerre, très hygiénique. Il proposa ensuite son aide au technographe, qui était forcément un peu tiède à l’idée de se faire rafistoler par l’as du Warp. Son collègue argumenta :
« T’as le pied broyé, tu t’es pris une portière de bagnole dans le bras et on va devoir encore crapahuter partout demain. Et je te jure, je te jure que là, rien va s’envoler. Juré juré juré. C’est pas pareil de faire ça au calme à côté de la voiture que en urgence dehors en pensant à autre chose. Allez. S’il te plaît. Sinon je demande à Wullis de t’immobiliser. »
Enkidu hocha la tête d’approbation à ses propres paroles. Il n’était pas médecin, mais connaissait les bases d’une bonne relation patient-soignant : le second devait menacer, voire frapper le premier afin qu’il se tienne tranquille. C’était comme avec les enfants, finalement.
Néanmoins, le jeune homme n’était pas d’une cruauté inutile non plus. Il avait toujours l’habitude de discuter pendant qu’il utilisait le Warp afin d’être moins terrifiant pour l’entourage. Accroupi à côté de la voiture, les yeux faisant de la lumière, il dit les choses les plus badines qui lui venaient en tête :
« Ah putain y a des morceaux d’implant qui… enfin je peux rien faire pour les parties métalliques de toi-même, je vois des trucs-bidules qui sont faussées et qui dépassent de partout mais… attends je vais recoller ça. C’est pas du grand art, tu devrais voir un vrai toubib après tout ça, et… ooooooh t’es chimicocastré ?! Putain, TROP de chance quoi. T’as les couilles d’un enfant de douze ans c’est trop BEAU. »
Et d’autres commentaires du même tonneau sur son transit alimentaire et son système endocrinien. Mais même en faisant traîner, il était temps de rejoindre les deux autres dans leur chambre. Enkidu prit une grande inspiration pour les explications pénibles qui allaient venir (Mora ne serait pas d’un grand secours, personne ne l’est après s’être fait recoller des lambeaux de peau à l’allume-cigare).
Bien sûr, les retrouvailles furent confuses. Les deux compères déboulèrent dans la chambre de Sephone et Wullis au milieu de la nuit, qui eux croyaient qu’ils dormaient paisiblement dans l’autre. Et vous étiez où ? Et qu’est ce qui vous a mis dans cet état ? Le Psyker était préparé à recevoir cette pluie de question. Il envoya Mora au lit afin qu’il profite d’un minimum de sommeil puis s’occupa des deux autres. Tout en se mettant en sous-vêtement pour se recoudre dans la baignoire (il avait autant de pudeur qu’un chat), il fit son rapport :
« Bah alors je suis sorti pour aller voir ces fameux « fantômes » qui attaquent les gens au milieu de la nuit. L’autre cornichon il m’a suivi, mais je lui ai rien demandé hein ! ...’tendez je finis ce coin-là. »
Assis dans sa baignoire, il retira des morceaux de détritus de sa plaie à la cheville. L’odeur de détritus et d’urine était difficilement soutenable dans l’espace clos de la salle de bain. Il n’avait aucun moyen de nettoyer correctement ses blessures, et de toute façon c’était trop tard. Ça faisait plus d’une heure que son système était bombardé de la fine fleur microbienne locale. C’était déjà chaud au touché et luisant d’infection. Tant pis. Il poursuivit :
« Donc on est allé dans la décharge d’un gars qui s’appelle Sikes. Chépa si il faut parler de lui au passé maintenant… mais bref. Le mec est cinglé, il se protège avec UN PUTAIN DE CHAMP DE MINES. Je sais pas si le rififi qu’on a fait là-dedans vous a réveillé ici… enfin je reprends depuis le début. Donc on arrive, on a pas croisé la queue d’un fantôme, et Lili Albrest m’avait dit que le bonhomme savait des trucs… enfin il savait des trucs contre du pognon, surtout. J’espère que le proprio va pas nous demander des frais de nettoyage pour la salle de bain que je suis en train de saloper, j’ai plus un rond. Enfin pardon je pars dans tous les sens… »
Il faut signaler à sa décharge que le pauvre garçon était assis en slip dans une mare de son propre sang à se recoudre, ça n’aide pas à faire des exposés concis et clair. Mais il reprit :
« Il a dit que toutes les victimes avaient le même profil, des purs lutéciens, des anciens employés du cartel Tantalus qui viennent maintenant profiter des services de l’Aumonerie vu qu’ils sont tous au chômage… enfin le gars Sikes a l’air de dire que c’est un sale endroit, et le seul qui reste allumé toute la nuit d’ailleurs. Ça confirmait ce que Zed Evran m’a appris. Apparemment ils travaillent avec des gars du Mitan qui peuvent rentrer par-derrière, avec une clef bizarre-technologique (j’y connais rien). Ils sont dirigés par un gars qui s’appelle « La Moelle », de son vrai nom Julian Lutz et qui vit… bah au Troisième Rail, là où vous étiez. Après le gars nous a décrit les « fantômes », et je vous passe la description vu qu’on les a rencontrés juste après. Oh bordel, oh bordel deux secondes… »
Enkidu, une aiguille dégueulasse à moitié enfoncée dans une plaie qui l’était tout autant, était visiblement en train de lutter contre l’évanouissement. Il utilisait le Warp pour diminuer sa perception de la douleur, mais c’était compliqué. Néanmoins il reprit le contrôle et poursuivit :
« Donc les fameux fantômes sont pas fantomatiques du tout, c’est des Servitors. Évidemment, comme moi vous faites tout de suite le lien avec l’attaque du Ravel. C’était pas exactement les mêmes modèles, ceux-là étaient très bizarres. Mais Mora en parlera mieux que moi. J’y connais rien à ces trucs-là. »
Enkidu coupa le fil avec ses dents en rapprochant son genou de son visage, puis il entreprit de s’emballer la jambe dans une serviette qui sentait le moisi. Il fit tenir le tout avec quelques colliers Colson qu’il avait trouvé dans le placard où il y avait le balai et les sacs poubelles. Très fier de son ouvrage, il sortit ensuite de la baignoire afin d’y rincer ses vêtements et son armure dans un gros tas malodorant. Il avait jeté le savon dedans, en une tentative malheureuse de laver ses affaires, mais il savait que dans quelques heures il devrait remettre ses affaires puantes et humides. Préférant ne pas y penser, il continua son monologue adressé à ses collègues :
« Alors pour la suite bah… le mec essayait de nous faire du chantage, j’ai fait exploser le champ de mines sans faire exprès, ça a attiré les Servitors et on a fui. Voilà. »
Enkidu préférait laisser entendre que l’explosion résultait d’un combat plutôt que du Warp. Plus mignon comme ça. Peut-être que Mora oubliera de se plaindre sur le sujet. Le Psyker conclut :
« Enfin du coup si on veut aller à l’Aumonerie demain, soit on pique une carte aux autres cons au Troisième Rail, soit on arrive je ne sais comment à se faire passer pour des lutéciens. Des questions sur ce que j’ai dit sinon ? Ça doit pas être très clair, je suis très fatigué. »
Dit-il d’un ton laissant entendre qu’il serait bien plus bénéfique à tout le monde de le laisser dormir quelques heures plutôt que de l’emmerder avec des détails. Puis demain, à la première heure, direction la gueule du loup. Il semblait évident au jeune homme que la mission continuait envers et contre tout. Sand n’était pas là maintenant, et avec la chance qui semblait l’avoir quitté depuis quelques temps déjà, il n’arriverait pas plus demain matin.
Le Psyker sonda la blessure sur son ventre. Avant qu’il utilise la magie dessus, c’était un trou béant avec des morceaux de cotes qui partaient dans tous les sens. Maintenant c’était des lambeaux de chair à peine tenu ensemble. Il ne ferait pas beaucoup mieux en manipulant le Warp, il n’était pas assez doué pour ça. Il ne pouvait pas recoudre non plus, à moins qu’un parle d’un ouvrage au crochet plutôt que de sutures. Enkidu proposa de faire un détour par la voiture afin de récupérer l’allume-cigare et de cautériser les morceaux qui partaient le plus en couille : de la bonne médecine de guerre, très hygiénique. Il proposa ensuite son aide au technographe, qui était forcément un peu tiède à l’idée de se faire rafistoler par l’as du Warp. Son collègue argumenta :
« T’as le pied broyé, tu t’es pris une portière de bagnole dans le bras et on va devoir encore crapahuter partout demain. Et je te jure, je te jure que là, rien va s’envoler. Juré juré juré. C’est pas pareil de faire ça au calme à côté de la voiture que en urgence dehors en pensant à autre chose. Allez. S’il te plaît. Sinon je demande à Wullis de t’immobiliser. »
Enkidu hocha la tête d’approbation à ses propres paroles. Il n’était pas médecin, mais connaissait les bases d’une bonne relation patient-soignant : le second devait menacer, voire frapper le premier afin qu’il se tienne tranquille. C’était comme avec les enfants, finalement.
Néanmoins, le jeune homme n’était pas d’une cruauté inutile non plus. Il avait toujours l’habitude de discuter pendant qu’il utilisait le Warp afin d’être moins terrifiant pour l’entourage. Accroupi à côté de la voiture, les yeux faisant de la lumière, il dit les choses les plus badines qui lui venaient en tête :
« Ah putain y a des morceaux d’implant qui… enfin je peux rien faire pour les parties métalliques de toi-même, je vois des trucs-bidules qui sont faussées et qui dépassent de partout mais… attends je vais recoller ça. C’est pas du grand art, tu devrais voir un vrai toubib après tout ça, et… ooooooh t’es chimicocastré ?! Putain, TROP de chance quoi. T’as les couilles d’un enfant de douze ans c’est trop BEAU. »
Et d’autres commentaires du même tonneau sur son transit alimentaire et son système endocrinien. Mais même en faisant traîner, il était temps de rejoindre les deux autres dans leur chambre. Enkidu prit une grande inspiration pour les explications pénibles qui allaient venir (Mora ne serait pas d’un grand secours, personne ne l’est après s’être fait recoller des lambeaux de peau à l’allume-cigare).
Bien sûr, les retrouvailles furent confuses. Les deux compères déboulèrent dans la chambre de Sephone et Wullis au milieu de la nuit, qui eux croyaient qu’ils dormaient paisiblement dans l’autre. Et vous étiez où ? Et qu’est ce qui vous a mis dans cet état ? Le Psyker était préparé à recevoir cette pluie de question. Il envoya Mora au lit afin qu’il profite d’un minimum de sommeil puis s’occupa des deux autres. Tout en se mettant en sous-vêtement pour se recoudre dans la baignoire (il avait autant de pudeur qu’un chat), il fit son rapport :
« Bah alors je suis sorti pour aller voir ces fameux « fantômes » qui attaquent les gens au milieu de la nuit. L’autre cornichon il m’a suivi, mais je lui ai rien demandé hein ! ...’tendez je finis ce coin-là. »
Assis dans sa baignoire, il retira des morceaux de détritus de sa plaie à la cheville. L’odeur de détritus et d’urine était difficilement soutenable dans l’espace clos de la salle de bain. Il n’avait aucun moyen de nettoyer correctement ses blessures, et de toute façon c’était trop tard. Ça faisait plus d’une heure que son système était bombardé de la fine fleur microbienne locale. C’était déjà chaud au touché et luisant d’infection. Tant pis. Il poursuivit :
« Donc on est allé dans la décharge d’un gars qui s’appelle Sikes. Chépa si il faut parler de lui au passé maintenant… mais bref. Le mec est cinglé, il se protège avec UN PUTAIN DE CHAMP DE MINES. Je sais pas si le rififi qu’on a fait là-dedans vous a réveillé ici… enfin je reprends depuis le début. Donc on arrive, on a pas croisé la queue d’un fantôme, et Lili Albrest m’avait dit que le bonhomme savait des trucs… enfin il savait des trucs contre du pognon, surtout. J’espère que le proprio va pas nous demander des frais de nettoyage pour la salle de bain que je suis en train de saloper, j’ai plus un rond. Enfin pardon je pars dans tous les sens… »
Il faut signaler à sa décharge que le pauvre garçon était assis en slip dans une mare de son propre sang à se recoudre, ça n’aide pas à faire des exposés concis et clair. Mais il reprit :
« Il a dit que toutes les victimes avaient le même profil, des purs lutéciens, des anciens employés du cartel Tantalus qui viennent maintenant profiter des services de l’Aumonerie vu qu’ils sont tous au chômage… enfin le gars Sikes a l’air de dire que c’est un sale endroit, et le seul qui reste allumé toute la nuit d’ailleurs. Ça confirmait ce que Zed Evran m’a appris. Apparemment ils travaillent avec des gars du Mitan qui peuvent rentrer par-derrière, avec une clef bizarre-technologique (j’y connais rien). Ils sont dirigés par un gars qui s’appelle « La Moelle », de son vrai nom Julian Lutz et qui vit… bah au Troisième Rail, là où vous étiez. Après le gars nous a décrit les « fantômes », et je vous passe la description vu qu’on les a rencontrés juste après. Oh bordel, oh bordel deux secondes… »
Enkidu, une aiguille dégueulasse à moitié enfoncée dans une plaie qui l’était tout autant, était visiblement en train de lutter contre l’évanouissement. Il utilisait le Warp pour diminuer sa perception de la douleur, mais c’était compliqué. Néanmoins il reprit le contrôle et poursuivit :
« Donc les fameux fantômes sont pas fantomatiques du tout, c’est des Servitors. Évidemment, comme moi vous faites tout de suite le lien avec l’attaque du Ravel. C’était pas exactement les mêmes modèles, ceux-là étaient très bizarres. Mais Mora en parlera mieux que moi. J’y connais rien à ces trucs-là. »
Enkidu coupa le fil avec ses dents en rapprochant son genou de son visage, puis il entreprit de s’emballer la jambe dans une serviette qui sentait le moisi. Il fit tenir le tout avec quelques colliers Colson qu’il avait trouvé dans le placard où il y avait le balai et les sacs poubelles. Très fier de son ouvrage, il sortit ensuite de la baignoire afin d’y rincer ses vêtements et son armure dans un gros tas malodorant. Il avait jeté le savon dedans, en une tentative malheureuse de laver ses affaires, mais il savait que dans quelques heures il devrait remettre ses affaires puantes et humides. Préférant ne pas y penser, il continua son monologue adressé à ses collègues :
« Alors pour la suite bah… le mec essayait de nous faire du chantage, j’ai fait exploser le champ de mines sans faire exprès, ça a attiré les Servitors et on a fui. Voilà. »
Enkidu préférait laisser entendre que l’explosion résultait d’un combat plutôt que du Warp. Plus mignon comme ça. Peut-être que Mora oubliera de se plaindre sur le sujet. Le Psyker conclut :
« Enfin du coup si on veut aller à l’Aumonerie demain, soit on pique une carte aux autres cons au Troisième Rail, soit on arrive je ne sais comment à se faire passer pour des lutéciens. Des questions sur ce que j’ai dit sinon ? Ça doit pas être très clair, je suis très fatigué. »
Dit-il d’un ton laissant entendre qu’il serait bien plus bénéfique à tout le monde de le laisser dormir quelques heures plutôt que de l’emmerder avec des détails. Puis demain, à la première heure, direction la gueule du loup. Il semblait évident au jeune homme que la mission continuait envers et contre tout. Sand n’était pas là maintenant, et avec la chance qui semblait l’avoir quitté depuis quelques temps déjà, il n’arriverait pas plus demain matin.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Et je n’étais pas très content qu’ils aient choisis de nous fausser compagnie sans nous en parler. Ce que je leur fit comprendre par un sale regard avant de leur faire remarquer que vu qu’ils étaient partis sans nous informer, on aurait même pas pu ramener leurs sacs-cadavres au crématorium en cas de cas de ‘’mort subite et violente’’, une maladie par trop commune dans le coin. Mais tout va bien. Apparemment. Ils sont juste gravement blessés et leurs plaies n’ont pas l’air d’être infectées. Je crois. J’aurais aimé venir avec eux. Histoire de me procurer quelques mines. Juste au cas où. C’est toujours utile les mines. Même si je préfère personnellement les claymore. Et le classique ‘’grenade dans la porte dégoupillée quand tu marches sur le fil’’.
Puis le shaman se mis à parler de la mission pour le lendemain. Là, j’eus à intervenir.
"Les instructions sont de pas bouger. À moins d’un imprévu, suivre les ordres de Sand semble être la démarche à suivre. Mais dormons. Il est tard. On en reparlera demain matin."
L’heure suivante fut dédiée à nettoyer tout le sang que ces sagouins laissèrent derrière eux. Sans gros désinfectant comme celui qu’on balançait sur les cadavres dans la garde, j’ai peur que si des rigolos armés de lampes UMV se pointent dans le logement, ils découvrent l’empreinte passée de ces tâches au sol et sur les murs.
Une bonne nuit de sommeil dans un lit davantage douillet que les paillasses de paille de Phyrr ou bien les lits de camp spartiates de la garde faisait du bien au corps. Je me sentais en pleine forme. J’avais tellement bien dormi que je me réveillais à l’aube et n’avais même pas l’envie de me rendormir… Ce qui ne m’empêcha pas de rester encore quelques dizaines de minutes à rester au chaud sous la couverture.
Une fois assez motivé, je sorti de cette phase pour m’habiller, ranger le couteau qui était resté sous mon oreiller et le remettre dans ma botte droite, vérifier que l’armement était toujours prêt à être utilisé sans m’exploser dans les mains puis prendre une douche à l’eau chaude sans à avoir à m’inquiéter d’épuiser le ballon d’eau chaude pour le reste de la bande.
Premier levé, je fut aussi le premier à aller déjeuner, laspistolet à la ceinture. Là, j’eus droit à une bien meilleur mangeaille que les rations ‘’dessert’’ de la garde. Je pouvais mordre la substance, la goûter et éprouver quelque chose de bon sur le palais, sans à avoir à mélanger ça à quelque alcool ou condiment obtenu sur le marché noir du régiment. Un délice, presque aussi bon que ce qui était servit au banquet le jour de notre départ de Phyrr.
Miam.
Peu à peu, le reste du groupe me rejoignis tandis qu’un étranger vint taper la discussion avec le gérant du motel. Apparemment les rigolos de la milice avaient ceints le quartier. Plus d’entrée ou sortie. Flûte. Ça allait compliquer les choses. Et la liaison satellite était également brouillée ? Bon. Voyons voir. Nos couvertures : agents d’une boite, on escorte un techno-prêtre, ne pas dire que l’on est de l’inquisition… Sand devait nous chercher. On l’attend jusqu’à midi avant d’aviser ? Puis de là… on cherche du boulot à gros bras jusqu’à ce que le blocus soit levé ? C’est ce que j’ai proposé en tout cas. Quoique le bonhomme qui venait de filer semblait avoir une idée derrière la tête. Peut être ressentait il le besoin pour une escorte ? Et avait une idée pour quitter le quartier.
"Bon. Je propose que l’on essaye à nouveau de joindre Sand pour lui indiquer que ses employés sont coincés, la faute à la milice qui a bloquée le quartier. On peut essayer avec les téléphones qui nous avaient été fournis tout comme avec la radio. Des fois que le brouillage ne soit pas de qualité militaire. Si pas d’infos à midi, alors on improvise. On bosse pour une boite qui escorte un techno-prêtre. Il doit y avoir moyen de trouver du boulot jusqu’à ce que le blocus soit levé. Gros bras, réparateur, ce genre de choses", terminais-je en haussant les épaules.
Pour moi, la voie était claire, bien que j’étais ouvert à la critique.
Le savoir c'est le pouvoir. Et savoir quand le garder, le cacher, le partager, cela est la véritable épreuve de ceux le détenant.
Diederick Maria Reichenbach Bruno "Ruichen" von Bildhofen, Voie de l'étude de la connaissance
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« Alors que tu défiais le couvre-feu, tu découvres une vertu trop zélée. »
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Diederick Maria Reichenbach Bruno "Ruichen" von Bildhofen, Voie de l'étude de la connaissance
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« Alors que tu défiais le couvre-feu, tu découvres une vertu trop zélée. »
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- Helveticus Matix
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Le retour au calme est presque aussi violent que la catastrophe provoquée par Enkidu avant que tout ne sombre dans le chaos. Nous stoppons notre course anarchique et, alors que je fais vrombir mon respirateur pour m'alimenter en oxygène, la balance chimique de mon corps s'inverse. L'énergie apparemment sans limites qui me galvanisait disparaît aussi soudainement qu'elle est apparue, tandis que mon corps diagnostique son propre état.
C'est comme s'il se délitait sous mes yeux, les signaux de douleur apparaissant ici et là pour m'informer de ses blessures. Si on peut appeler cela des signaux... j'ai davantage l'impression que mon métabolisme cherche à se venger de ce qu'il vient de subir.
Quand je remarque que la douleur pulse de plus en plus fort, sans la moindre intention de freiner sa croissance, je commence à paniquer. Je m'imagine telle une ruine aux fondations ravagées, ondulant progressivement vers une chute inévitable.
Détailler mon état à mon collègue pourrait sauver mon corps. Pourtant, je me ravise. Je l'entends à côté de moi, dans notre marche vers le motel d'une lenteur accablante. Des paroles impies, des sons non identifiables par n'importe quelle fréquence d'analyse connue. Et ces couleurs anomaliques que je capte du coin de l'œil. Je sais qu'il est en train de traiter avec l'Antimatrice pour se rafistoler.
Je ne sauverai pas mon corps en échange de mon âme.
Quelques minutes plus tard, je suis adossé contre la voiture. Enkidu a remarqué mon état (un aveugle sourd n'y aurait eu aucun mal). J'ai tenté de lutter, mais mes paroles avaient la cohérence et la détermination d'ivrogne. À demi conscience, le sens manipuler ma chair, avec ses mains ou ses dons hérétiques. Il me souille, il souille mon Code, mon Équation inachevée. Si elle s'était terminée ici même, elle serait restée pure... mais si courte! Une petite tache sur des siècles d'existence dénaturerait-elle l'ensemble? Je connais malheureusement la réponse à cette question.
Je ne vois rien, mais je l'entends parler de mes implants. Alarmé, je tente de le repousser avec la force d'un piston dépressurisé, mais le corrompu me maîtrise sans difficulté. Ni la moindre violence.
< Stop_... stop_... stop_... >
Ce message tourne en boucle dans mon vox depuis le début de l'opération. Enkidu persévère. Il mentionne mes parties génitales avec une ferveur étonnante et je ne trouve rien de mieux à répondre que :
< Merci_... >
Une pensée me traverse l'esprit : mon collègue a subi autant que moi la débandade dans la décharge. Ses blessures, tant mentales que physiques, étaient énormes. En constatant de mon propre état, il m'est absolument impossible de comprendre comment un individu peut garder un tel niveau de conscience et de maîtrise. Cette vitalité est-elle un autre secret des corrompus? Étrangement, cette conclusion ne me parait pas satisfaisante. Je pense simplement qu'Enkidu est un être hors du commun.
Tout ce que je parviens à faire, c'est me plaindre et perdre régulièrement connaissance. La douleur est immense, surtout sous la morsure de l'allume-cigare, mais cette faiblesse me navre.
Aussi, entre deux grondements cybernétiques, je décide de collaborer avec mon sauveur. Je réponds à ses questions du mieux que je le peux, détaillant les qualités de la nutrition par capsule et de mon transit intestinal réarrangé. Le récit ne doit pas avoir beaucoup de sens, car je m'évanouis sporadiquement pour le reprendre un peu plus tard, ignorant où je m'étais arrêté.
Je me réactive sur le palier de la chambre du motel, enlaçant Enkidu d'un bras pour qu'il m'aide à marcher. Son contact n'est pas une surprise, ni même une gêne. Trop s'est déroulé au cours des dernières heures pour que son corps ne soit totalement étranger au mien.
Devant nous, Wullis et Sephone nous observent, le premier en colère, la seconde surprise. J'ai l'impression de ne plus les connaître, que notre dernière rencontre remonte à des décennies de cela.
Faire un résumé détaillé de la soirée est bien au-dessus de mes forces. Chaque seconde éveillée me demande un effort monumental. Et Enkidu le sait. Il me dirige généreusement vers mon lit pour me permettre d'échapper à la longue conversation qui l'attend. Il m'aide à me déshabiller, chose que je n'aurais pas pu faire seul, puis se dirige vers la salle de bain.
Maladroitement, j'enfile ma robe cérémonielle sans aucune forme de... cérémonie. Ensuite, faisant mine de réaliser un rite d'entretien pour évaluer et corriger les dégâts de mes implants, je tombe en veille au tout début de mes manipulations.
Le réveil bruyant de mes collègues provoque mon rallumage. J'ai la sensation d'avoir été éjecté d'une turbine à vapeur, chaque nanomètre de mon corps hurlant de douleur et de fatigue. D'un geste léthargique, je leur signale de partir pour le réfectoire sans moi, incapable de me lever.
Deux capsules nutritives plus tard (déconseillé, mais j'ai un immense besoin de vitamines) je trouve enfin la force de me changer.
Mes vêtements sont humides, mais plus propres que la veille. Je soupçonne Sephone de les avoir nettoyés pour moi.
Je mets bien dix minutes à rejoindre le réfectoire. Les marches sont un calvaire à descendre et je fais une pause régulièrement. Quand je m'installe à la table de mes compagnons, Wullis prend finalement la parole.
Sa proposition est décente, bien qu'elle contienne quelques coquilles dont j'ignore les potentielles répercussions. Avachi, mon regard perdu dans le bol de gruau que je ne peux pas consommer, je décide de prendre la parole. Moins artificielle que d'habitude, ma voix est marquée de sautes irrégulières.
< Cette unité émet des doutes : // ce groupe n'a aucune clarification officielle de la part de | Adeptus Mechanicus | pour justifier notre présence._
Si ce groupe décide de valider ce narratif, alors cette unité conseille d'éviter au possible les forces de l'ordre._ >
Je suis disposé à garder ce récit, car il nous offre plusieurs facilités avec les locaux. Mais je souhaite aussi que notre groupe soit au courant des dangers qu'il y aurait à le crier sous tous les toits.
< Une information déroutante s'est révélée lors de l'attaque de la veille._
Théorie : // Les | servitors corrompus | semblent utiliser le même langage crypté que ceux de | Indomptable Ravel |. Leurs ordres sont dictés par un [inconnu] aux capacités de chiffrage extrêmement développées._ >
Je marque une pause, une hésitation. L'accusation que je m'apprête à faire est si lourde que j'ose à peine la révéler à des oreilles prophanes.
< Très peu d'individus sont capables de ce genre d'accomplissements. Hormis... potentiellement un... un - technoprêtre dissident - / - Heretek._ >
J'ai murmuré ces derniers mots, mais leur prononciation me parait assourdissante. Je gesticule un peu sur ma chaise et sens mes cicatrices se tirer dangereusement. J'arrête donc et me prépare à poursuivre.
< Si tel est le cas, il est du devoir de cette unité d'identifier et de neutraliser pareil individu._
L'inaction serait intolérable pour cette unité._ >
Je récite ces mots alors qu'intérieurement, je souhaite plus que tout rester en sécurité pour attendre les forces de Sand. Les évènements de la veille me terrifieront pendant des décennies et l'éventualité d'une nouvelle confrontation me plonge dans la panique. Mais la potentialité de laisser un adepte hérétique sans jugement m'est plus abominable encore.
Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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- Valindra
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Je contemplai d’abord ma main mutilée avec un calme inattendu. La douleur physique, bien que toujours présente, semblait désormais presque lointaine, comme une marque indélébile d’un passé nécessaire. Ce sacrifice, loin d'être une simple souffrance, était devenu un symbole de libération. Une partie de moi avait disparu - une autre, après la perte de mon bras sur l’Indomptable Ravel - mais ce vide était empli d'une nouvelle détermination.
Puis je les contemplai eux. Leur présence, qui autrefois me plongeait dans un mélange de réconfort et d'anxiété, s’inscrivait maintenant dans une quiétude nouvelle. Mais quelle ne fut ma surprise en les découvrant immaculés de liquide poisseux, de sang, et leurs corps cousus de plaies et de blessures inattendues.
Je les écoutai avec attention, absorbant chaque mot des nouvelles qu’ils nous apportaient, alors qu’Enkidu tricotait sa propre chair.
« Si je m’attendais à cela… » dis-je d’une voix douce mais surprise, qui trahissait à peine les tourments que j'avais récemment traversés.
Je plissai légèrement les yeux en considérant les dernières paroles des Acolytes, puis j’acquiesçai lentement. « Les choses deviennent claires, » murmurai-je, une conviction nouvelle imprégnant ma voix. « J’ignore si je dois me réjouir que vous soyez parvenu à apprendre tout cela ou si je dois m’inquiéter au sujet de votre état. Demain nous donnera conseil. En attendant, reposez-vous. »
J’attendis qu’ils s’apaisent et qu’ils terminent de se rafistoler pour faire tout ce qu’une Bonne Sœur sait faire et doit faire : purifier cet endroit. Je pris ce dont ils se débarrassèrent pour les baigner dans l’eau et faire partir le sang dans le lavabo, et d’un tissu irrécupérable j’improvisai une serviette pour tout polir. Les armes, les locaux, les chaussures, les accessoires… tout ou presque passa sous la fibre de mon textile de purification, et je pris même un petit instant pour faire une prière en souhaitant à ces courageux – ou inconscients – camarades le plus prompt rétablissement, en espérant qu’Il nous regarde, bien que j’eusse un doute considérant la nature malveillante de cet endroit.
A l’aube, la lumière irradia à travers les rideaux. J’accueillis les données de Mora d’une écoute attentive et douce alors que nous étions en train de nous repaître dans le réfectoire, baignant dans le calme d'un matin sans hâte et pour l'instant, sans danger. En dépit du sommeil que Mora et Enkidu avaient pu avoir, je les trouvai éprouvés et je nourrissais encore quelques inquiétudes quant à leur faculté à optimiser leurs performances, mais je me rassurai en voyant notre Wullis revigoré comme je pouvais l'être moi-même. N’eusse été suffisant d'apprendre que nous étions peut-être devenus les ennemis de la nation, je fus malgré moi accaparée par le speech du résident et de Drayelok qui nous apprirent que les actions de la veille n'étaient pas restées sans conséquences, et j'accueillis l'idée de mes compères d'un simple hochement de tête, ne sachant ce que nous pouvions faire d'autre hormis ce qui s'imposait à moi par la plus naturelle des intuitions, que je décidai finalement d’écouter en me levant séance tenante comme si j'allais mettre mes couverts au chariot de plonge, avant de m'arrêter en chemin près du comptoir.
« Puis-je m’entretenir avec votre femme ? » fis-je aussitôt à l’adresse de Drayelok, déterminée à désembuer mon esprit vis-à-vis des doutes que m'inspirait cette dernière.
Valindra | Haut-Ælfe, Voie du noble
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Enkidu n’avait pas bien dormi du tout. Même si il avait eu une chambre pour lui tout seul (et il n’en revenait toujours pas que ça soit passé) et qu’il n’ait pas eu à supporter un gros Wullis velu dans son lit, il regrettait d’avoir méprisé la proposition de faire des tours de garde. Il était blessé, il s’était passé trop de chose et il ne pouvait pas fermer les yeux deux minutes sans imaginer un Servitor étrange se faufiler par la fenêtre pour le tuer. Le Psyker avait déjà vu l’un d’entre eux découper du verre avec un jet de lumière. Il se demandait si toutes les machines en étaient capables. Sans doute que non. Se faufiler derrière les murs, dans les conduites électriques, l’évier, les prises, la lumière... et… et biduler des bidules ? Ça, c’était probable ! Enkidu se souvenait du Vaisseau Noir. Il y avait des trucs-choses-machines qui faisaient des actions automatisées sans arrêt. Souvent désagréables, avec de l’eau froide ou des hauts parleurs qui hurlaient dans une langue qu’il ne comprenait pas encore. Le jeune homme se dit que c’était marrant comme on repensait à des trucs comme ça la nuit. Il aurait aimé poser des questions à Mora pour mieux connaître l’ennemi et se rassurer. Lui n’avait pas d’arme qui marchaient contre ces choses. Ses pouvoirs ne contrôlaient que la chair vivante, et son précieux lasgun avait échoué. Tout ça pour dire qu’il passa une sale nuit aux aguets tant d’ennemis réels que ceux invisibles qui vivaient dans sa tête.
Il arriva au petit déjeuner les yeux injectés de sang, avec l’impression d’avoir passé une épreuve difficile en restant dans son lit à ne rien faire. Comme prévu, il avait renfilé ses vêtements humides et puants (il avait laissé ses affaires à Sephone, mais difficile de nettoyer du jus de décharge dans une baignoire). Sa cheville tenait d’un bloc par la force de sa volonté. Il jeta un coup d’œil à Mora, qui mystérieusement avait un bol de gruau devant lui (Enkidu, très fort pour retenir ce genre de détail, savait qu’il ne mangeait pas par la bouche). Il n’avait pas l’air très frais non plus, pour autant que puisse en juger son collègue. Ça lui donnait l’air plus… humain. La saleté sous les ongles, les cernes, les petites traces de boue qui incrustées dans les reliefs de son respirateur… les deux autres acolytes étaient moins amochés, bien sûr. Le Psyker jeta un regard mauvais à Wullis. Il n’osait pas trop manquer de respect à Sephone, car c’était une Soeur de Bataille, une zinzin qui se coupe le doigt toute seule quand elle fait une connerie, mais il n’avait pas cette politesse envers le garde. Néanmoins il ne lâcha pas tout son venin non plus. Lui était blessé et l’ennemi savait sans doute se servir de ses poings. Hier soir il s’était plaint de leur escapade nocturne, et Enkidu avait dû accepter les reproches d’un air penaud parce que c’est la seule chose à faire quand on se retrouve en slip dans la baignoire de quelqu’un. Mais il avait trouvé une technique. Maintenant, quand il croisait Wullis, il le saluait par d’énigmatiques paroles dans sa langue natale. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que c’était des insultes.
Néanmoins le jeune homme savait aussi profiter des petits plaisirs de la vie. Il n’en avait pas souvent l’occasion, c’est tout. Quand le tenancier les amena à table (bien sûr choisie en fonction de son intérêt militaire), il écarquilla les yeux et s’exclama avec l’enthousiasme d’un enfant :
« Des œufs !!! »
Ça faisait trois semaines qu’il mangeait le gruau standard, pesé, enrichi en médicament du Ravel et il en avait marre. Tout comme Wullis, il se jeta sur le petit-déjeuner. Il adopta immédiatement une étrange posture protectrice autour de son assiette, en tenant son couteau comme une arme, mangeant sans quitter ses collègues des yeux et sans en mettre à côté. Une habitude qu’il avait apprise sur Sainte-Terra, et qu’il n’avait pas eu le temps d’oublier durant son séjour sur Malfi. Là-bas, même si il y avait de l’encens, du mystique et de la discipline, les gens se battaient comme des chiens entre eux pour des cigarettes et une ration en plus. Ça restait une prison, par bien des aspects, même si il n’aurait jamais utilisé ce mot pour la décrire. D’habitude Enkidu parvenait à oublier ses mauvaises manières, mais ses crises paranoïaques étaient plus difficiles à gérer quand il était fatigué et blessé comme maintenant.
Néanmoins, il garda une oreille sur son environnement. Le tenancier Drayelok (qui, sans qu’Enkidu sache pourquoi, lui donnait l’impression de tripoter des enfants sur son temps libre) discutait avec le bourgeois de la veille, le mec qui parlait le Haut Gothique avec l’accent de Scintilla et qui crapotait des cigares bizarres. Il l’avait presque oublié. Le type était louche, mais impossible de savoir si c’était le genre de louche qui le concernait ou pas alors il l’avait chassé de ses pensées.
Maintenant, celui-ci cherchait à quitter Lutèce, car il avait un gros sac sur le dos. Il utilisa le téléphone du pédophile pour contacter l’extérieur et n’y parvint pas. Le quartier était bouclé. Le type louche retourna immédiatement vers sa chambre, et le cœur d’Enkidu s’emballa. Tout allait trop vite. On était parti d’une vingtaine de morts, puis des dizaines, puis un complexe entier faisait partie du complot et maintenant leurs ennemis avaient le pouvoir de fermer tout Lutèce. Et eux étaient quatre.
C’est sans doute à cause de sa panique soudaine qu’il répondit vivement aux suggestions de Wullis :
« Arrête de faire semblant de… »
Puis il eut un bref regard pour les poings du garde, puis sur son bol de ragoût épicé. Il ne voulait pas se pouiller la tête avec le gars qui pouvait facilement lui encastrer les dents dans la table. Manger était mieux. Il se reprit :
« Sand nous a dit que tout ce qu’on nous avait fourni ne marchait pas. C’est pour ça que j’ai appelé d’une cabine hier. »
< Cette unité émet des doutes : // ce groupe n'a aucune clarification officielle de la part de | Adeptus Mechanicus | pour justifier notre présence._
Si ce groupe décide de valider ce narratif, alors cette unité conseille d'éviter au possible les forces de l'ordre._ >
« Ouais, comme il dit. »
Puis Enkidu remit son nez dans son assiette le temps que Mora finisse de parler. Le pauvre technoprêtre n’avait pas eu l’occasion de faire son propre récit de la rencontre avec les Servitors, puisqu’il avait été durement blessé et que le Psyker l’avait rafistolé sur le parking du motel avec un allume cigare. Il était par conséquent curieux, et fut étrangement récompensé de sa patience. Quand son collègue parla d’Heretek, le jeune homme bafouilla, la bouche pleine d’oeuf :
« Qui ? De quoi ? Un… un hérétique hérétique ??! »
Il n’osait pas dire le mot trop fort, de peur que les tenanciers bizarres l’entendent, mais ce qui sortait de la bouche de Mora était absolument prodigieux. De la bouillie d’œuf à moitié mâché vola sur la table tant la nouvelle avait excité le jeune homme. Un techno-prêtre hérétique ? Enkidu n’y aurait jamais pensé. D’ailleurs, il évitait en général de penser à l’hérésie, si jamais ça le contaminait d’une façon ou d’une autre, mais il imaginait un apostat comme… il ne savait pas trop, un type cinglé qui boit sa propre diarrhée. Pas un techno-prêtre. Le Psyker ne savait pas exactement ce que ces gens-là faisaient de leur journée, il n’en avait même aucune foutue idée, mais il voyait des petites silhouettes encapuchonnées lire des livres et bricoler des choses. Des gens intelligents. Des gens sérieux. Les imaginer mettre toutes ces compétences au service de l’hérésie…
« Oh ben merde… »
Le trafic d’organes… Enkidu était parti, depuis le départ, sur l’idée que les organes servaient à être vendus. Quoi faire d’autre avec des morceaux humains ? C’était un manque d’imagination évident de sa part, il le voyait maintenant. Les Servitors n’étaient pas des modèles bizarres volés dans un hangar, mais une action hérétique délibérée et conçue par un groupe organisé. Il travaillait pour l’ordo Héréticus bon sang, évidemment qu’il allait voir des hérétiques hérétiques ! Les crevettes-machines n’étaient pas qu’un accessoire commode pour garder les gens en vie, ça faisait… des trucs. Et le Magus Ziegler qui avait commodément disparu juste avant la mission ?! Enkidu n’en avait pas pensé grand-chose sur le moment, vu les événements à bord du Ravel, mais maintenant qu’il y repensait c’était drôlement dommage que le seul type dangereusement qualifié soit pas là. Et il avait des questions. Tant de questions ! Mais le jeune homme ne savait pas si il avait le droit de les poser. Il bredouilla en prenant une sixième biscotte pour mettre de la confiture dessus :
« Je ne savais pas que ça existait… ben… ben merde quoi ! »
Séphone se leva en ramassant de la vaisselle sale (elle avait pris très vite la maîtrise de son nouveau bras), mais Enkidu s’accrocha à la sienne. Il restait la part de Mora et il comptait bien en profiter avant que Wullis en ait l’idée aussi. Il ne fit pas très attention à ce que faisait la Soeur de Bataille. Il la vit du coin de l’œil discuter avec le tenancier, sans doute pour payer (brave cœur !). Le Psyker préférait ne plus penser à ce qu’elle leur avait dit hier soir, déjà parce qu’il ne pouvait rien y changer, ensuite parce que la malheureuse s’était coupé un doigt et cela constituait un repentir tout à fait valide dans son manuel. Le jeune homme savait qu’à sa place il se serait évanoui en atteignant le cartilage. Ces bonnes femmes étaient faites d’un autre bois que lui, plus sacré de toute évidence. En dehors des pénitences obligatoires, lui-même se mutilait régulièrement le ventre et l’intérieur des cuisses, mais c’était un exploit que même une gamine de quatorze ans pouvait réaliser.
Enkidu s’interrompit au milieu de sa dégustation, de ses pensées qui partaient dans tous les sens, et déclara :
« Je suis d’accord avec Mora, vu le… les gens pour qui on bosse, on va pas se cacher en se disant que c’est le problème de quelqu’un d’autre, soyons sérieux deux minutes. »
Le jeune homme se frotta le visage avec ses deux mains. Il commençait à avoir le ventre lourd d’avoir trop mangé. C’était une des meilleures sensations qu’il connaissait, mais ça lui donnait envie de retourner au lit afin de finir sa nuit trop courte. Au lieu de ça, il expliqua d’une voix hésitante :
« Je me répéterais quand Séphone aura payé, mais faut que j’en parle sinon je vais perdre le fil… enfin comme je disais hier soir vite fait, le meilleur moyen qu’on a de retrouver Sand, c’est d’aller à l’Aumônerie. C’est le seul endroit dont j’ai eu le temps de lui parler, et puis… et puis ben visiblement c’est de là que les problèmes viennent. Ensuite pour la question de rentrer dedans… »
Enkidu se tortilla sur son siège.
« On pourrait chercher au Troisième Rail, ou sinon j’ai une multiclé. »
Le Psyker dit le dernier mot en chuchotant, parce qu’il ne se sentait pas vraiment tranquille d’avoir ce genre d’objet sur lui. N’importe quel Commissaire sain d’esprit le passerait à tabac pour avoir eu seulement l’idée d’en avoir un… dans la plupart des affections qu’il aurait pu avoir. Pour l’Inquisition c’était bien sûr différent.
« Je l’ai acheté dans le catalogue, en même temps que l’armure et le flingue et tout. T’imagines ? »
Enkidu s’adressait à Mora car il partait du principe que Wullis était trop bouché pour comprendre le concept de porte fermée. On parlait tout de même d’un homme qui croyait au pouvoir protecteur des arbres quand celui de l’Empereur existait. Fallait-il être bête ! Mais surtout, il s’adressait à Mora car il s’apprêtait à dire quelque chose d’horrible, quelque chose qu’il n’aurait jamais cru devoir faire. Le jeune homme prit une grande inspiration et déclara :
« Et sur le chemin tu pourrais… si tu as le droit… si ça fout pas la merde, si… enfin je sais pas, mais parler du… du truc que tu as dit tout à l’heure. »
C’était presque une question.
Il arriva au petit déjeuner les yeux injectés de sang, avec l’impression d’avoir passé une épreuve difficile en restant dans son lit à ne rien faire. Comme prévu, il avait renfilé ses vêtements humides et puants (il avait laissé ses affaires à Sephone, mais difficile de nettoyer du jus de décharge dans une baignoire). Sa cheville tenait d’un bloc par la force de sa volonté. Il jeta un coup d’œil à Mora, qui mystérieusement avait un bol de gruau devant lui (Enkidu, très fort pour retenir ce genre de détail, savait qu’il ne mangeait pas par la bouche). Il n’avait pas l’air très frais non plus, pour autant que puisse en juger son collègue. Ça lui donnait l’air plus… humain. La saleté sous les ongles, les cernes, les petites traces de boue qui incrustées dans les reliefs de son respirateur… les deux autres acolytes étaient moins amochés, bien sûr. Le Psyker jeta un regard mauvais à Wullis. Il n’osait pas trop manquer de respect à Sephone, car c’était une Soeur de Bataille, une zinzin qui se coupe le doigt toute seule quand elle fait une connerie, mais il n’avait pas cette politesse envers le garde. Néanmoins il ne lâcha pas tout son venin non plus. Lui était blessé et l’ennemi savait sans doute se servir de ses poings. Hier soir il s’était plaint de leur escapade nocturne, et Enkidu avait dû accepter les reproches d’un air penaud parce que c’est la seule chose à faire quand on se retrouve en slip dans la baignoire de quelqu’un. Mais il avait trouvé une technique. Maintenant, quand il croisait Wullis, il le saluait par d’énigmatiques paroles dans sa langue natale. Il ne fallait pas être grand clerc pour comprendre que c’était des insultes.
Néanmoins le jeune homme savait aussi profiter des petits plaisirs de la vie. Il n’en avait pas souvent l’occasion, c’est tout. Quand le tenancier les amena à table (bien sûr choisie en fonction de son intérêt militaire), il écarquilla les yeux et s’exclama avec l’enthousiasme d’un enfant :
« Des œufs !!! »
Ça faisait trois semaines qu’il mangeait le gruau standard, pesé, enrichi en médicament du Ravel et il en avait marre. Tout comme Wullis, il se jeta sur le petit-déjeuner. Il adopta immédiatement une étrange posture protectrice autour de son assiette, en tenant son couteau comme une arme, mangeant sans quitter ses collègues des yeux et sans en mettre à côté. Une habitude qu’il avait apprise sur Sainte-Terra, et qu’il n’avait pas eu le temps d’oublier durant son séjour sur Malfi. Là-bas, même si il y avait de l’encens, du mystique et de la discipline, les gens se battaient comme des chiens entre eux pour des cigarettes et une ration en plus. Ça restait une prison, par bien des aspects, même si il n’aurait jamais utilisé ce mot pour la décrire. D’habitude Enkidu parvenait à oublier ses mauvaises manières, mais ses crises paranoïaques étaient plus difficiles à gérer quand il était fatigué et blessé comme maintenant.
Néanmoins, il garda une oreille sur son environnement. Le tenancier Drayelok (qui, sans qu’Enkidu sache pourquoi, lui donnait l’impression de tripoter des enfants sur son temps libre) discutait avec le bourgeois de la veille, le mec qui parlait le Haut Gothique avec l’accent de Scintilla et qui crapotait des cigares bizarres. Il l’avait presque oublié. Le type était louche, mais impossible de savoir si c’était le genre de louche qui le concernait ou pas alors il l’avait chassé de ses pensées.
Maintenant, celui-ci cherchait à quitter Lutèce, car il avait un gros sac sur le dos. Il utilisa le téléphone du pédophile pour contacter l’extérieur et n’y parvint pas. Le quartier était bouclé. Le type louche retourna immédiatement vers sa chambre, et le cœur d’Enkidu s’emballa. Tout allait trop vite. On était parti d’une vingtaine de morts, puis des dizaines, puis un complexe entier faisait partie du complot et maintenant leurs ennemis avaient le pouvoir de fermer tout Lutèce. Et eux étaient quatre.
C’est sans doute à cause de sa panique soudaine qu’il répondit vivement aux suggestions de Wullis :
« Arrête de faire semblant de… »
Puis il eut un bref regard pour les poings du garde, puis sur son bol de ragoût épicé. Il ne voulait pas se pouiller la tête avec le gars qui pouvait facilement lui encastrer les dents dans la table. Manger était mieux. Il se reprit :
« Sand nous a dit que tout ce qu’on nous avait fourni ne marchait pas. C’est pour ça que j’ai appelé d’une cabine hier. »
< Cette unité émet des doutes : // ce groupe n'a aucune clarification officielle de la part de | Adeptus Mechanicus | pour justifier notre présence._
Si ce groupe décide de valider ce narratif, alors cette unité conseille d'éviter au possible les forces de l'ordre._ >
« Ouais, comme il dit. »
Puis Enkidu remit son nez dans son assiette le temps que Mora finisse de parler. Le pauvre technoprêtre n’avait pas eu l’occasion de faire son propre récit de la rencontre avec les Servitors, puisqu’il avait été durement blessé et que le Psyker l’avait rafistolé sur le parking du motel avec un allume cigare. Il était par conséquent curieux, et fut étrangement récompensé de sa patience. Quand son collègue parla d’Heretek, le jeune homme bafouilla, la bouche pleine d’oeuf :
« Qui ? De quoi ? Un… un hérétique hérétique ??! »
Il n’osait pas dire le mot trop fort, de peur que les tenanciers bizarres l’entendent, mais ce qui sortait de la bouche de Mora était absolument prodigieux. De la bouillie d’œuf à moitié mâché vola sur la table tant la nouvelle avait excité le jeune homme. Un techno-prêtre hérétique ? Enkidu n’y aurait jamais pensé. D’ailleurs, il évitait en général de penser à l’hérésie, si jamais ça le contaminait d’une façon ou d’une autre, mais il imaginait un apostat comme… il ne savait pas trop, un type cinglé qui boit sa propre diarrhée. Pas un techno-prêtre. Le Psyker ne savait pas exactement ce que ces gens-là faisaient de leur journée, il n’en avait même aucune foutue idée, mais il voyait des petites silhouettes encapuchonnées lire des livres et bricoler des choses. Des gens intelligents. Des gens sérieux. Les imaginer mettre toutes ces compétences au service de l’hérésie…
« Oh ben merde… »
Le trafic d’organes… Enkidu était parti, depuis le départ, sur l’idée que les organes servaient à être vendus. Quoi faire d’autre avec des morceaux humains ? C’était un manque d’imagination évident de sa part, il le voyait maintenant. Les Servitors n’étaient pas des modèles bizarres volés dans un hangar, mais une action hérétique délibérée et conçue par un groupe organisé. Il travaillait pour l’ordo Héréticus bon sang, évidemment qu’il allait voir des hérétiques hérétiques ! Les crevettes-machines n’étaient pas qu’un accessoire commode pour garder les gens en vie, ça faisait… des trucs. Et le Magus Ziegler qui avait commodément disparu juste avant la mission ?! Enkidu n’en avait pas pensé grand-chose sur le moment, vu les événements à bord du Ravel, mais maintenant qu’il y repensait c’était drôlement dommage que le seul type dangereusement qualifié soit pas là. Et il avait des questions. Tant de questions ! Mais le jeune homme ne savait pas si il avait le droit de les poser. Il bredouilla en prenant une sixième biscotte pour mettre de la confiture dessus :
« Je ne savais pas que ça existait… ben… ben merde quoi ! »
Séphone se leva en ramassant de la vaisselle sale (elle avait pris très vite la maîtrise de son nouveau bras), mais Enkidu s’accrocha à la sienne. Il restait la part de Mora et il comptait bien en profiter avant que Wullis en ait l’idée aussi. Il ne fit pas très attention à ce que faisait la Soeur de Bataille. Il la vit du coin de l’œil discuter avec le tenancier, sans doute pour payer (brave cœur !). Le Psyker préférait ne plus penser à ce qu’elle leur avait dit hier soir, déjà parce qu’il ne pouvait rien y changer, ensuite parce que la malheureuse s’était coupé un doigt et cela constituait un repentir tout à fait valide dans son manuel. Le jeune homme savait qu’à sa place il se serait évanoui en atteignant le cartilage. Ces bonnes femmes étaient faites d’un autre bois que lui, plus sacré de toute évidence. En dehors des pénitences obligatoires, lui-même se mutilait régulièrement le ventre et l’intérieur des cuisses, mais c’était un exploit que même une gamine de quatorze ans pouvait réaliser.
Enkidu s’interrompit au milieu de sa dégustation, de ses pensées qui partaient dans tous les sens, et déclara :
« Je suis d’accord avec Mora, vu le… les gens pour qui on bosse, on va pas se cacher en se disant que c’est le problème de quelqu’un d’autre, soyons sérieux deux minutes. »
Le jeune homme se frotta le visage avec ses deux mains. Il commençait à avoir le ventre lourd d’avoir trop mangé. C’était une des meilleures sensations qu’il connaissait, mais ça lui donnait envie de retourner au lit afin de finir sa nuit trop courte. Au lieu de ça, il expliqua d’une voix hésitante :
« Je me répéterais quand Séphone aura payé, mais faut que j’en parle sinon je vais perdre le fil… enfin comme je disais hier soir vite fait, le meilleur moyen qu’on a de retrouver Sand, c’est d’aller à l’Aumônerie. C’est le seul endroit dont j’ai eu le temps de lui parler, et puis… et puis ben visiblement c’est de là que les problèmes viennent. Ensuite pour la question de rentrer dedans… »
Enkidu se tortilla sur son siège.
« On pourrait chercher au Troisième Rail, ou sinon j’ai une multiclé. »
Le Psyker dit le dernier mot en chuchotant, parce qu’il ne se sentait pas vraiment tranquille d’avoir ce genre d’objet sur lui. N’importe quel Commissaire sain d’esprit le passerait à tabac pour avoir eu seulement l’idée d’en avoir un… dans la plupart des affections qu’il aurait pu avoir. Pour l’Inquisition c’était bien sûr différent.
« Je l’ai acheté dans le catalogue, en même temps que l’armure et le flingue et tout. T’imagines ? »
Enkidu s’adressait à Mora car il partait du principe que Wullis était trop bouché pour comprendre le concept de porte fermée. On parlait tout de même d’un homme qui croyait au pouvoir protecteur des arbres quand celui de l’Empereur existait. Fallait-il être bête ! Mais surtout, il s’adressait à Mora car il s’apprêtait à dire quelque chose d’horrible, quelque chose qu’il n’aurait jamais cru devoir faire. Le jeune homme prit une grande inspiration et déclara :
« Et sur le chemin tu pourrais… si tu as le droit… si ça fout pas la merde, si… enfin je sais pas, mais parler du… du truc que tu as dit tout à l’heure. »
C’était presque une question.
Natus est cacare et abstergere coactus est.
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Stats :
Voie du sorcier de Nurgle (Profil avec empreintes occultes et mutations)
For 9 | End 14 | Hab 10 | Cha 6 | Int 15 | Ini 10 | Att 10 | Par 9 | Tir 9 | Foi 8 | Mag 18 | NA 3 | PV 140/140
Mutations/marques :
Grimoire :
Compétences :
Équipement de combat :
Équipement divers :
Divers divers :
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
Drayelok, le taulier de l’hôtel, était occupé derrière son comptoir ; il était allé récupérer le téléphone de l’autre pièce, et tentait en boucle de passer des appels — visiblement, il ne croyait pas le monsieur en costume qui disait que toutes les communications étaient brouillées et cherchait une solution. La panique très apparente sur le visage était un signe que son obstination ne lui donnait pas raison.
Il sursauta un peu en voyant Séphone arriver. Et lorsqu’elle demanda à parler à son épouse, il fronça fort des sourcils, avant d’avoir l’air à nouveau encore plus paniqué.
« P… Pourquoi donc ? »
Sa femme ne s’était pas montrée une seule fois, à part cachée derrière une porte, depuis leur arrivée au motel. Le taulier trouvait peut-être sa question en réponse à une question insatisfaisante, car il reformula :
« Je suis le gérant de cet établissement, si vous… Si vous avez un problème ou besoin de quoi que ce soit, vous pouvez me le signifier. »
Il sursauta un peu en voyant Séphone arriver. Et lorsqu’elle demanda à parler à son épouse, il fronça fort des sourcils, avant d’avoir l’air à nouveau encore plus paniqué.
« P… Pourquoi donc ? »
Sa femme ne s’était pas montrée une seule fois, à part cachée derrière une porte, depuis leur arrivée au motel. Le taulier trouvait peut-être sa question en réponse à une question insatisfaisante, car il reformula :
« Je suis le gérant de cet établissement, si vous… Si vous avez un problème ou besoin de quoi que ce soit, vous pouvez me le signifier. »
- Helveticus Matix
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Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
En voyant la réaction de Enkidu, je regrette immédiatement mes paroles. Son visage se tire dans une expression si organique, si écœurante, que je suis autant frappé d'effroi que lui. Sortir des accusations de la sorte sur mon ordre, sur l'éventualité d'un dissident, est un lourd blasphème sans la moindre preuve. Et je n'en ai aucune, hormis des théories fumeuses.
Ma faute est très grave, car j'ai entaché l'Adeptus Mechanicus tout entier dans l'esprit de ces individus. Enkidu ne semblait même pas envisager l'existence d'anomalies de la sorte. Qu'est-ce qui m'a pris? Est-ce la dégradation de mon corps qui provoque de tels écarts? La fatigue? La terreur? Mes cogitateurs ne calculent toujours pas l'ampleur de certaines données, comme le verrouillage total du quartier.
J'ai d'abord diagnostiqué que c'était une bonne chose, que l'intervention de Sand n'en serait que plus simple, que l'ennemi ne pourrait pas s'échapper. Puis, mes quelques neurones encore en activité se sont connectés. NOUS ne pouvons pas nous échapper, NOUS sommes l'ennemi des forces corrompues du quartier.
Le psyker me demande des données supplémentaires sur le sujet. Immédiatement, je détourne le regard et mes griffes de métal commencent à gratter ma chair. Je préfèrerais être de retour dans la décharge que de continuer cette conversation.
< Né... négatif._
Les accusations de cette unité sont infondées / dangereuses / blasphématoires. Cette unité cogitait sur une... une fréquence inadaptée. Techno-hérésie est à dissocier de Heretek._ >
Je reste silencieux quelques instants, m'agitant sur ma chaise, avant de reprendre, sur la défensive. Cherchant à laver l'honneur de mon Culte que j'ai si honteusement sali.
Brièvement, je lève la quarantaine cognitive concernant l'attaque des pirates sur l'Indomptable Ravel.
< Les | Méritechs | qui ont attaqué l'Indomptable Ravel n'étaient pas des Techno-Adeptes dissidents. Leur engeance était profane dès leur gestation. Ils disposaient simplement de connaissances volées / rendues impies et d'augmentiques de particulièremeeeeeeeeeeeeeeent..._ >
Mon vox semble avoir des ratés, comme si un bug avait étrangement prolongé ma dernière syllabe. Mais ce n'est pas le cas, c'est simplement une erreur d'inattention de ma part. La cause? Mes cogitateurs ont soudain orienté leurs calculs vers autre chose.
Lentement, ma tête se tourne vers les escaliers. Un individu vient de les monter à toute vitesse. Nous l'avons déjà vu la veille.
Ma syllabe se termine enfin. Sans changer ma direction de regard, je m'adresse à Enkidu.
< ...eeeeeeeeeent bonne qualité._
Requête | Enkidu | : // Cet | Individu Non Identifié [INI] | ne mériterait-il pas une attention particulière de notre part?_
INI était actif quand Enkidu et cette unité sont partis pour l'enquête nocturne._
INI a soigneusement évité de répondre concrètement aux questions._
INI semble avoir une connaissance détaillée du brouillage de la police et cela l'incite à retourner [avec empressement] dans sa chambre.
Enfin_
INI dispose d'augmentiques de particulièrement bonne qualité._ >
Je tourne brusquement la tête pour m'adresser au groupe.
< Cette unité préconise un interrogatoire de | INI | dans les plus brefs délais.
Nature de l'interrogatoire : // [informel] avec montée exponentielle jusqu'à [formel] puis [brusque] si INI ne se montre pas coopératif._ >
Ma faute est très grave, car j'ai entaché l'Adeptus Mechanicus tout entier dans l'esprit de ces individus. Enkidu ne semblait même pas envisager l'existence d'anomalies de la sorte. Qu'est-ce qui m'a pris? Est-ce la dégradation de mon corps qui provoque de tels écarts? La fatigue? La terreur? Mes cogitateurs ne calculent toujours pas l'ampleur de certaines données, comme le verrouillage total du quartier.
J'ai d'abord diagnostiqué que c'était une bonne chose, que l'intervention de Sand n'en serait que plus simple, que l'ennemi ne pourrait pas s'échapper. Puis, mes quelques neurones encore en activité se sont connectés. NOUS ne pouvons pas nous échapper, NOUS sommes l'ennemi des forces corrompues du quartier.
Le psyker me demande des données supplémentaires sur le sujet. Immédiatement, je détourne le regard et mes griffes de métal commencent à gratter ma chair. Je préfèrerais être de retour dans la décharge que de continuer cette conversation.
< Né... négatif._
Les accusations de cette unité sont infondées / dangereuses / blasphématoires. Cette unité cogitait sur une... une fréquence inadaptée. Techno-hérésie est à dissocier de Heretek._ >
Je reste silencieux quelques instants, m'agitant sur ma chaise, avant de reprendre, sur la défensive. Cherchant à laver l'honneur de mon Culte que j'ai si honteusement sali.
Brièvement, je lève la quarantaine cognitive concernant l'attaque des pirates sur l'Indomptable Ravel.
< Les | Méritechs | qui ont attaqué l'Indomptable Ravel n'étaient pas des Techno-Adeptes dissidents. Leur engeance était profane dès leur gestation. Ils disposaient simplement de connaissances volées / rendues impies et d'augmentiques de particulièremeeeeeeeeeeeeeeent..._ >
Mon vox semble avoir des ratés, comme si un bug avait étrangement prolongé ma dernière syllabe. Mais ce n'est pas le cas, c'est simplement une erreur d'inattention de ma part. La cause? Mes cogitateurs ont soudain orienté leurs calculs vers autre chose.
Lentement, ma tête se tourne vers les escaliers. Un individu vient de les monter à toute vitesse. Nous l'avons déjà vu la veille.
Ma syllabe se termine enfin. Sans changer ma direction de regard, je m'adresse à Enkidu.
< ...eeeeeeeeeent bonne qualité._
Requête | Enkidu | : // Cet | Individu Non Identifié [INI] | ne mériterait-il pas une attention particulière de notre part?_
INI était actif quand Enkidu et cette unité sont partis pour l'enquête nocturne._
INI a soigneusement évité de répondre concrètement aux questions._
INI semble avoir une connaissance détaillée du brouillage de la police et cela l'incite à retourner [avec empressement] dans sa chambre.
Enfin_
INI dispose d'augmentiques de particulièrement bonne qualité._ >
Je tourne brusquement la tête pour m'adresser au groupe.
< Cette unité préconise un interrogatoire de | INI | dans les plus brefs délais.
Nature de l'interrogatoire : // [informel] avec montée exponentielle jusqu'à [formel] puis [brusque] si INI ne se montre pas coopératif._ >
Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 9 | Int 10 (11) | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 10 | Foi | Psy | NA 1 | PV 70/70
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Profil: For 8 | End 8 | Hab 10 | Cha 9 | Int 10 (11) | Ini 8 | Att 8 | Par 8 | Tir 10 | Foi | Psy | NA 1 | PV 70/70
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- Reinhard Faul
- Monster Vieux Monde 2021
- Messages : 295
- Profil : FOR / END / HAB / CHAR / INT / INI / ATT / PAR / TIR / NA / PV (bonus inclus)
Re: [Dark Heresy] Le tranchant des ténèbres - Partie II
« Oh, d’accord. »
Le visage d’Enkidu devint tout rouge. Évidemment que le technographe ne voulait pas parler de son ordre ! Mais il lâcha tout de même une information d’importance : c’était les clans Meritech qui avaient attaqué le Ravel. Pour ce qu’en savait le jeune homme, c’était un espèce de groupe de clodo de l’espace qui avaient refusé la protection de l’Empereur lors de la Reconquête du secteur Calixis. Ces lâches envoyaient même des enfants au combat, la preuve de leur esprit fourbe et faible.
Mais Mora changea de sujet trop vite pour qu’Enkidu pose d’autres questions. Hein ? De quoi ? Le bourgeois bizarre ? Le Psyker eut toutes les peines du monde à ne pas bêtement tourner la tête quand son collègue se mit à parler de ce type qui avait seulement le malheur d’être au motel en même temps qu’eux. Mais dans le fond… c’était vrai qu’il était extrêmement louche. Très informé du dispositif policier, il remontait directement dans sa chambre. Et maintenant qu’il y pensait, il semblait à Enkidu que le bonhomme ne respirait pas. Ça ne l’avait pas choqué hier soir, mais après avoir croisé une multitude de robots humanoïdes et entendu parler d’un courant hérétique de l’Adeptus Mechanicus (dont il n’aurait pas envisagé l’existence cinq minutes avant), ça lui donnait très envie d’en savoir plus. Par conséquent le jeune homme répondit ) Mora :
« Tu sais quoi ? Tu as pas tort. Ici c’est le seul motel du quartier, c’est pas improbable qu’on ait une personne d’intérêt ici. Hier soir, quand j’ai vu le mec fumer, il crapotait. Alors tu vas me dire crapoter des cigares c’est nor… bon OK tu sais pas ce que ça veut dire. Ça veut dire pas aspirer la fumée, juste la garder dans sa bouche. Une question de saveur. Enfin tu m’embrouilles ! Je veux dire qu’il respirait pas. »
Enkidu ne savait pas exactement ce qui était normal pour des implants ou non. Il croisait sans arrêt des gens sans yeux, sans mains, sans langue, et il avait l’habitude de circuler dans la galaxie atteint d’un état de confusion semi permanente, incapable de faire la différence entre un être humain et un distributeur de cigarette.
« Enfin on devrait aller faire une rencontre informelle avec « INI »» avant qu’il bricole des trucs. Viens viens on y va maintenant ! »
Les deux compères se levèrent de table afin de suivre l’homme jusqu’à sa chambre. En passant dehors, Enkidu vit des gyrophares clignoter, proche. La force mystérieuse qui avait pris le contrôle de Lutèce avait très vite réagi à leur présence. Et ils se mobilisaient contre.
Ils passèrent discrètement jusqu’à l’escalier de service. La chambre ne fut pas difficile à trouver. Mora passait un coup d’Auspex comme il aimait le faire, et déclara que le type était seul avec un appareil quelconque. Le Psyker haussa les épaules et demanda :
« Du coup je… je frappe ? Je dis quoi ? »
Mais la question était purement rhétorique, le jeune homme se doutait bien que son collègue ne savait pas plus que lui. Ils avaient ça en commun de venir de milieux qui ne mettaient pas en avant le contact au public. Enkidu décida de frapper vigoureusement à la porte et dit :
« Monsieur ? On doit vous parler, c’est important. »
Enkidu haussa les épaules à l’adresse de son collègue en faisant une moue penaude afin d’indiquer qu’il n’avait aucune idée de ce qui était important et qu’il inventait au fur et à mesure.
Le visage d’Enkidu devint tout rouge. Évidemment que le technographe ne voulait pas parler de son ordre ! Mais il lâcha tout de même une information d’importance : c’était les clans Meritech qui avaient attaqué le Ravel. Pour ce qu’en savait le jeune homme, c’était un espèce de groupe de clodo de l’espace qui avaient refusé la protection de l’Empereur lors de la Reconquête du secteur Calixis. Ces lâches envoyaient même des enfants au combat, la preuve de leur esprit fourbe et faible.
Mais Mora changea de sujet trop vite pour qu’Enkidu pose d’autres questions. Hein ? De quoi ? Le bourgeois bizarre ? Le Psyker eut toutes les peines du monde à ne pas bêtement tourner la tête quand son collègue se mit à parler de ce type qui avait seulement le malheur d’être au motel en même temps qu’eux. Mais dans le fond… c’était vrai qu’il était extrêmement louche. Très informé du dispositif policier, il remontait directement dans sa chambre. Et maintenant qu’il y pensait, il semblait à Enkidu que le bonhomme ne respirait pas. Ça ne l’avait pas choqué hier soir, mais après avoir croisé une multitude de robots humanoïdes et entendu parler d’un courant hérétique de l’Adeptus Mechanicus (dont il n’aurait pas envisagé l’existence cinq minutes avant), ça lui donnait très envie d’en savoir plus. Par conséquent le jeune homme répondit ) Mora :
« Tu sais quoi ? Tu as pas tort. Ici c’est le seul motel du quartier, c’est pas improbable qu’on ait une personne d’intérêt ici. Hier soir, quand j’ai vu le mec fumer, il crapotait. Alors tu vas me dire crapoter des cigares c’est nor… bon OK tu sais pas ce que ça veut dire. Ça veut dire pas aspirer la fumée, juste la garder dans sa bouche. Une question de saveur. Enfin tu m’embrouilles ! Je veux dire qu’il respirait pas. »
Enkidu ne savait pas exactement ce qui était normal pour des implants ou non. Il croisait sans arrêt des gens sans yeux, sans mains, sans langue, et il avait l’habitude de circuler dans la galaxie atteint d’un état de confusion semi permanente, incapable de faire la différence entre un être humain et un distributeur de cigarette.
« Enfin on devrait aller faire une rencontre informelle avec « INI »» avant qu’il bricole des trucs. Viens viens on y va maintenant ! »
Les deux compères se levèrent de table afin de suivre l’homme jusqu’à sa chambre. En passant dehors, Enkidu vit des gyrophares clignoter, proche. La force mystérieuse qui avait pris le contrôle de Lutèce avait très vite réagi à leur présence. Et ils se mobilisaient contre.
Ils passèrent discrètement jusqu’à l’escalier de service. La chambre ne fut pas difficile à trouver. Mora passait un coup d’Auspex comme il aimait le faire, et déclara que le type était seul avec un appareil quelconque. Le Psyker haussa les épaules et demanda :
« Du coup je… je frappe ? Je dis quoi ? »
Mais la question était purement rhétorique, le jeune homme se doutait bien que son collègue ne savait pas plus que lui. Ils avaient ça en commun de venir de milieux qui ne mettaient pas en avant le contact au public. Enkidu décida de frapper vigoureusement à la porte et dit :
« Monsieur ? On doit vous parler, c’est important. »
Enkidu haussa les épaules à l’adresse de son collègue en faisant une moue penaude afin d’indiquer qu’il n’avait aucune idée de ce qui était important et qu’il inventait au fur et à mesure.
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