Mais au moins le ménage semblait être en cours. Les cosmos semblaient correctement partis pour sécuriser et verrouiller les lieux. L'ennemi devait donc être piégé ou fortifié dans un coin.
Un aimable bâtard m’envoya chier en direction d’un des escaliers où devait se planquer le gratin des officiers en cellule de crise. Passé la porte par contre c'était pas facile de reconnaître les collègues. La troupe autour de la patronne était bien nombreuse et j'avais pas eu exactement le temps de tous les photographier. Cependant, au milieu des drôles coloriés et autres bestioles exotiques adaptées à l’écologie spatiale d’un vaisseau libre marchand, il identifia le sorcier de l’empereur. Ou du moins son visage. Il s’était débarrassé de ses robes pour quelque chose de bien plus martial.
Donnant du coude pour accéder à celui ci, j’identifie ce qui est une expression d’attente de la part d’un de ses voisins. Un type bizarre et pas assez riche en viande pour être tout à fait sain. Lorsque j’arrive face à lui, je me tends pour me mettre au garde à vous dans l’attente de mes ordres…. Pour ensuite prendre sa main assez maladroitement, vu qu’il me la tend au même moment.
C’est un moment gênant.
Mais voilà qu'on m'ordonne de m'emparer du tabouret pour le temps du débriefing.
Et la situation est pas jolie jolie. La patronne est enlevée. Statut de l'escorte : présumée morte ou capture. Sans doute un mélange des deux. L'attaque secondaire dans la salle des machines et moteurs, heureusement, semble avoir été stoppée de manière définitive. Reste le premier groupe coincé comme des rats dans un seau de fer chauffé placé sur le ventre d'un supplicié. Ici l'inquisitrice. Bonne nouvelle : on sait qui sont les assaillants. Des hérétiques de la technologie. Quoique ça puisse dire. Et vraiment vénères contre l'Imperium. M'enfin bon, en même temps, si ils sont parqués comme des cafards dans des latrines depuis des générations, leur enseigner l'amour de l'empereur est pas évident.
Le premier négociateur a été envoyé chier sans un mot. Maître Maastel nous annonce que la patronne est en vie, mais est torturée. Pas sympa ça. J'espère qu'ils ont pas des tarés comme les salopards au pays. L'homme écorché.... Brrrr.... Pas normal ça. Foutus monstres.
L'idée de les noyer sous du lacrymo semble intéressée. Tant mieux. Le plan du lieutenant de la cheffe en revanche ? Ça semble crédible. Capacité à délivrer des promesses, statut crédible... Mais danger de se faire sauter le caisson ou capturer. D’où ma présence pour sauver son cuir. Très bien. Mon avis ?
C’est sensé monsieur. Cependant. Je suggère une alternative avant que vous risquiez votre peau. J’ai l’habit, j’ai le matériel, et j’ai les connaissances de base. Je me fais passer pour urgentiste du medicae, sans armes. Juste médocs’ et blouse. Envoyé par vous pour d’une part stabiliser la patronne et les otages, voir leur hôtes, comme preuve de bonne volonté. Ils acceptent ? J’ai un visuel sur leur nombre, équipement et l’état de nos collègues à l’intérieur. Ils refusent ? On peut essayer de les intimider au bluff : pas de visite ? Donc la patronne est morte. Donc on est libre de les faire cracher leur sang par tous les orifices sous les armes chimiques. Pas de réponse ou échec ? On passe à votre plan. Si je me fais abattre comme un chien après avoir soigné tout le beau monde à l’intérieur… c’est un risque. Vous l’avez dit, nos vies sont inconséquentes. Votre avis ? Demandais-je aux collègues.
Si je dois y passer en revanche, je compte bien obtenir du sorcier qu’il prenne soin de mon arbre. Au moins jusqu’à ce qu’il puisse être planté sur un vrai sol.