[Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

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[MJ] Le Gob'
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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

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Jet d’END (Seth) : 13, échec marqué.
Jet d’END (Tekh) : 3, bonne réussite.
Le sentiment d’urgence d’Helveticus semblait partagé par ses deux acolytes, qui entreprirent de hâter le pas, s’évertuant à ne pas laisser choir leur précieuse charge alors qu’ils progressaient sur le chemin du retour. Et ce n’était pas chose aisée : autour d’eux, les murs ruisselaient maintenant de divers fluides vitaux du vaisseau à l’agonie. Cet angoissant spectacle s’accompagnait pour le technoprêtre de plaintes cybernétiques renouvelées, perçues par le biais de sa connexion aux vénérables systèmes de l’épave, mais aussi de grincements bien audibles, émanant des parois ainsi que du sol. Le duo progressait néanmoins à un rythme soutenu, sans doute poussé par la crainte d’être victime d’une imminente catastrophe. Retourné à son rituel, Helveticus recevait néanmoins de son servocrâne un flux continu de données relatif à la vitesse de propagation des fluides, ainsi que des analyses des sons de grincements et torsions. Devant ces alarmantes conclusions, l’acolyte se sentait de plus en plus distrait de son devoir sacré, à mesure que ses cogitateurs et systèmes implantés recommandaient froidement un repli par précaution.
Jet de Seth (sur caractéristique PSY, cachée jusqu’alors): 20, échec critique.
Jet de phénomène psychique (sur 1D100, et table modifiée) : 77, Péril du Warp.
Jet de Périls du Warp (sur 1D100, table modifiée) : 87, Glissement de réalité.
Le tissu de la réalité se liquéfie autour du psyker, dans un rayon de 3D10 mètres. La zone d’effet n’est que chaos : les objets solides tantôt brûlent, rouillent, gèlent, se brisent ou se liquéfient, au gré du MJ. Tout le monde (psyker inclus, démons et intouchables exclus) au sein de la zone d’effet subit la perte de 3D10+5 PV, ignorant armure et endurance.
Quelques minutes plus tard, un signal d’alarme plus impérieux que les précédents tira réellement Helveticus de sa concentration, le forçant à reporter sa pleine et entière attention à la progression de ses deux aides. Ce-faisant, il prit connaissance de plusieurs éléments en simultané, relayés par ses sens et détectaugures comme autant d’informations prioritaires.

Un cri déchirant avait retenti, émanant bien d’une gorge organique. Seth avait trébuché, et chuté sur le sol du hangar, à une trentaine de mètres du technoprêtre. Tekh, emporté par son élan, portait maintenant seul la précieuse et encombrante relique, et s’était mis à courir, un rictus crispé par l’horreur sur les lèvres. Derrière lui, Seth se redressait péniblement, apparemment blessé, le visage maculé de larmes de sang. Mais ce n’était là que le plus aisé à analyser rationnellement par le biais de rigoureux cogitateurs : autour d’eux, tout n’était plus qu’un chaos inintelligible.

Jet de portée (3D10): 19 mètres de rayon (toutes directions).
Jet d’HAB (Tekh) avec -3 de malus : 5, réussite.

Par la grâce de l’Omnimessie, la zone d’aberrante perturbation n’atteignait pas la console de la porte à laquelle se trouvait Helveticus, mais elle englobait malheureusement ses deux assistants. Les détectaugures de Moc le servocrâne firent état d’une drastique chute de température dans un large périmètre, donc l’épicentre se situait mathématiquement au niveau de Seth. Ce-dernier fut instantanément frappé d’engelures au niveau des mains et du visage, dont la peau blêmit à vue d’œil. A quelques mètres de là déjà, Tekh ne semblait que peu affecté, poursuivant maladroitement sur sa lancée, mais fut bien frappé par la rupture progressive de la gravité dans la zone d’effet. Seth comme Tekh semblèrent s’affranchir des contraintes physiques de la gravité d’Arak VII, le premier se mettant à léviter sur place, tandis que le second, quoique ne touchant plus sol, poursuivit encore sa trajectoire sur quelques mètres en direction d’Helveticus avant de perdre prise au sol. Terrifié par l’horrifiant phénomène, « Masque à Gaz » se cramponna à ce qu’il pouvait encore saisir, c’est-à-dire l’imposante relique, dont la multitude d’appendices mécaniques flottait maintenant dans les airs, à la façon d’une incongrue auréole, tandis que l’inertie poussait encore les deux corps enlacés vers Helveticus.

Pire encore, s’il était possible : dans une improbable cacophonie de froissement de tôle, d’acier, d’adamantium, et de céramite, les ponts du vaisseau s’effritèrent, se désagrégeant bientôt jusqu’à former deux béantes brèches dans le sol et le plafond du hangar. Le flux de calculs émanant de Moc le servocrâne conjecturait la présence d’une force de repoussement ayant encore une fois pour épicentre le pauvre Seth, à présent inanimé -quoique encore entier- au centre de ce maelstrom inversé repoussant toujours plus loin de plus en plus de débris, dans toutes les directions…

Jet de Seth (sur caractéristique PSY) avec -3 de malus : 11, échec marqué...
Tu es à environ dix mètres de Tekh et de la chape. Quelque part entre vous se situe la limite de la rupture de gravité (tu peux le déduire puisque tu n’es pas affecté). Les premiers débris « flottants » du pont ne font pas plus de deux mètres de diamètre, et évoluent selon des trajectoires non linéaires plusieurs mètres derrière Tekh.
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A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

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Pour une meilleure lisibilité, il est conseillé de télécharger la police utilisée : http://www.fontpalace.com/font-details/Binary+CHR+BRK/
Bonne lecture :)
PROTOCOLE_095 LANCÉ PAR HELVETICUS MATIX suite à la récupération du //COFFRET DE STASE//

Début de la simulation :// ANTICIPATION_007 après diagnostique sensible des probabilités. Exploitation des ressources des cogitateurs pour la simulation : 21,84%.

_HELVETICUS MATIX récupère la //CHAIR VÉRITABLE// suite au succès de la manœuvre d'extraction. La //CHAIR VÉRITABLE// est transportée jusqu'à la navette pour y être sécurisée et étudiée ultérieurement.
_HELVETICUS MATIX continue ses rituels pour apaiser //ESPRIT DE LA MACHINE// Résultat //: mitigé / [IMPOSSIBLE DE DÉGAGER UNE PROBABILITÉ] pour cause [MANQUE DE DONNÉES] Diagnostique //: Retour à la navette après succès ou échec de l'opération.
_TEKH s'installe à l'intérieur de la navette. SERVITEUR_02 surveille TEKH.
_HELVETICUS MATIX éloigne SETH du groupe pour s'entretenir avec SETH. HELVETICUS MATIX pointe bras gauche... [ERREUR] CORRECTION //: droit, en direction du ciel. SETH regarde le ciel.
_HELVETICUS MATIX se place derrière SETH. But supposé //: prendre une figure en retrait. Résultat //: Les paroles de HELVETICUS MATIX ont un impact augmenté de 12,47%
_Dialogue simulé de HELVETICUS MATIX à probabilité de 89,90% //: <Ton esprit est gangrené de pensées parasites. Ta vision est infectée de virus démoniaques. Contemple l'immensité de l'univers et de l'infinité de Savoir qu'il abrite. L'Esprit de la Machine est le père du Savoir et un fragment de son entité est présent dans chaque morceau de connaissance. Rassure-toi de son omniprésence.>
_Dialogue simulé de SETH à probabilité de 11,04% //: <Je le vois! Je le vois enfin et je me sens purifié!>
_HELVETICUS MATIX saisit son pistolet laser de la main droite et le pointe vers l'arrière du crâne de SETH
_HELVETICUS MATIX presse la détente
_VARIABLE_02 est supprimée du protocole //ANTICIPATION// Cause de la suppression 001 [PRIMORDIAL_JUSTIFIE LA SUPPRESSION] //: Témoin direct de l'existence de //COFFRET DE STASE// Cause de la suppression 002 [SECONDAIRE_NE JUSTIFIE PAS LA SUPPRESSION] //: A fait preuve de pensées et de capacités à caractère classé HÉRÉTIQUE
_Recherche d'une solution pour supprimer VARIABLE_03... Solution immédiate introuvable. Cause //: Jugement porté par HELVETICUS MATIX sur TEKH pour les actions criminelles de ce dernier à l'encontre de HELVETICUS MATIX et de ADEPTUS MECHANICUS et de ESPRIT DE LA MACHINE. Sentence toujours en attente d'exécution.
_HELVETICUS MATIX regagne la naveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee... [ERREUR CRITIQUE] FIN DE LA SIMULATION


Bien que la simulation n'occupait qu'une petite partie des cogitateurs de Matix, son arrêt brutal, combiné au flot soudain d'alertes maximales, fut presque physiquement douloureux pour le jeune adepte. Helveticus reporta toute son attention vers ce qui était indiqué comme la cause de ces perturbations. Quelques secondes plus tôt, l'acolyte avait déjà été informé par la chute de Seth. Tekh ayant pris seul la charge de la cyberchape, le risque de voir l'artefact abîmé avait augmenté de manière significative. Pourtant, l'aspirant prêtre avait décidé de terminer sa phrase psaume pour ne pas risquer de blesser d'avantage l'Esprit de la Machine du vaisseau, reportant son attention de quelques secondes.

Mais à présent, la situation avait changée. Aucun calcul, aucune simulation n'aurait pu le préparer à ce qui était en train de se dérouler devant ses yeux : Seth avait provoqué une fissure dans la réalité! Sol et plafond s'étaient éventrés comme des gueules prêtes à libérer un flot de démons sur le monde, tandis que la gravité elle-même fuyait la source de ces perturbations. Matix fut obligé de désactiver plusieurs de ses protocoles internes pour ne pas être forcé physiquement de prendre ses jambes à son coup. Mais il y avait une chose qu'il ne pouvait pas désactiver : la peur, la terreur abyssale qui s'emparait de chaque partie organique de son corps. Organes et composants mécaniques s'étaient mis d'accord et organisaient une lutte féroce contre l'esprit de l'acolyte, l'ordonnant et le suppliant de prendre la fuite immédiatement. Mais Helveticus tint bon. Céder à la panique, aussi bien cybernétique qu'organique, engendrerait une précipitation. La précipitation engendrait des erreurs et des erreurs engendraient la mort ou pire, le blasphème.

Très vite, Matix décida d'arrêter toute tentative d'analyse de l'anomalie. Elle provoquait des calculs impossibles au point que ses système commençaient à défaillir dangereusement. D'autres cogitateurs, plus évolués et spécialisés, auraient probablement été capables de tirer un diagnostique de cette situation, mais le matériel, certes de qualité, de l'acolyte, n'était clairement pas adapté. Pourtant, il devait toujours analyser la situation, même si certaines variables seraient ignorées pour permettre un semblant d'équation. Helveticus installa donc une sorte de "zone noire" qui traquait la source et la proximité immédiate de l'anomalie et la cacherait de ses détectaugures. La Zone Noire serait binairement résumée à un 0 contagieux se propageant de plus en plus aux alentours d'après une suite d'analyses. Diagnostique : il fallait la stopper au plus vite.

Le vaisseau était perdu. Matix s'imposa cette terrible ligne de code pour concentrer ses efforts sur des objectifs réalisables. Car dans cette contagion de 0, il restait encore le 1 sacré, brillant bien au dessus de chaque autre élément de cette valeur : la Cyberchape. Cette variable rajoutait une immense complexité à la situation, car en plus de stopper la contagion, il fallait récupérer l'artefact sacré sans le blesser. Helveticus fit de nouvelles analyse, rassuré de voir que son nouveau protocole traquait sans mal l'anomalie. L'absence de gravité était proportionnelle à la proximité avec Seth, la Cyberchape, portée par son élan, se rapprochait de l'acolyte et l'atteindrait très bientôt, retrouvant petit à petit son poids. Seth s'était sacrilègement agrippé à la Chair Véritable, mais c'était ses efforts qui l'avaient propulsée en avant. Le serviteur armé se trouvait juste à côté de lui, aussi emporté par son propre élan. Dans quelques secondes à peine, il seraient aux côtés Matix.

C'est donc l'esprit lourd que Helveticus décida de suivre son diagnostique : attendre, perdre de précieuses secondes risquant d'aggraver l'anomalie, mais s'assurant ainsi de ne pas risquer de blesser la Cyberchape. L'acolyte se rapprocha au maximum de la limite de l'anomalie gravitationnelle, tendant son bras encore valide pour réceptionner Seth et son cargo sacré. Le serviteur avait pour ordre d'anticiper au maximum le retour de la gravité pour reprendre ses appuis immédiatement.

Une fois l'équipe de nouveau sur ses appuis, Matix hurla à l'encontre de ce Seth pour couvrir le vacarme ambiant.


<Prends la Cyberchape et ramène-la à la navette! Abîme-la et je te promets que toutes les forces qui se déchaînent dans cette pièce ne seront rien comparées à ce que je ferai s'abattre sur toi! Et n'espère pas t'enfuir avec le transporteur, le pilote ne parle pas ton langage!

Ces mots prononcés, l'acolyte envoya un ordre simple au serviteur. Les deux membres de l'Adeptus se tournèrent d'un bloque vers Seth et levèrent leur arme. Tandis que le lance plasma se mit à grésiller d'énergie, Matix pressa la détente à répétition pour abattre le jeune homme, espérant ainsi stopper la contagion de 0.
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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

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Un malus de -1 est appliqué aux tirs du fait des monceaux de débris flottants arrachés au pont et au plafond, faisant obstacle en apesanteur aux alentours.

Test de TIR (Helveticus) : 13, échec.

Test de TIR (serviteur) : 3, belle réussite.
Si le feu répété du technoprêtre ne fit point mouche -Helveticus étant probablement plus angoissé qu’il ne le pensait concernant cette situation- le tir tardif du serviteur de combat toucha quant à lui sa cible. Le plasma rugit dans l’air du hangar, déchirant dans un retentissant craquement l’espace en apesanteur séparant les protagonistes. A proximité immédiate du corps gelé de Seth, l’extrême différentiel de température entre le plasma et l’air ambiant commença à se manifester en une réaction de sublimation inversée. Si ce captivant processus ne pourrait en lui-même être observé que par visionnage au ralenti des images des capteurs optiques d’Helveticus, la cristallisation instantanée du sillage du projectile était bien observable. Du fait de sa vitesse considérable, le plasma atteint néanmoins sa cible dans un éclat aveuglant. Dans ces conditions thermiques extraordinaires, l’impact n’endommagea que peu la structure physique du corps congelé, nimbant plutôt ce-dernier d’un linceul cristallin. Lorsque le nuage de particules sublimées projetées au alentours fut stabilisé, le corps inerte était toujours suspendu dans les airs, en lente rotation sur lui-même, sa partie supérieure recouverte d’une fine chape de gel.
Jet de résolution du phénomène psychique, sur 1D100 : 55, Glissement de réalité s’étend progressivement…
Jet de perception (HAB+INI/2) avec relance : 18, puis 1 ! Moc le servocrâne permet une bonne réussite (non critique car jet relancé).

Jet de FOR de Tekh : 7, réussite.
+++ Singularité physique n_729 détectée au sein de l’aire observée +++
+++ Descriptif : sublimation anormalement rapide +++
+++ Analyse en cours +++
Passé l’instant de grâce de ce fascinant spectacle, plusieurs signaux alarmants parvinrent néanmoins aux cogitateurs de l’acolyte du Mechanicus, l’arrachant à sa torpeur. D’abord, ses propres détectaugures internes faisaient état d’une intensification régulière du flux liquide suintant à présent abondamment de toutes parts. Tekh, s’étant extirpé de la zone de perturbation, réussit en une poignée de secondes à parvenir au niveau d’Helveticus, titubant sous l’imposant artefact. Le contenu des rapports émanant de Moc le servocrâne acheva enfin de plonger le technoprêtre dans un sentiment d’urgence absolue.
+++ Archivage anticipé +++
+++ Nouvelle force d’attraction détectée au sein de la perturbation +++ Intensification rapide +++
+++ Vérification en cours +++
Considère-toi sous injonction de ton implant Volitor relatif à l’auto-préservation. Tu gardes néanmoins toute liberté d’interprétation narrative et d’action.
Un jet d’END (avec malus) peut être demandé par MP pour y résister si tu envisages des actions contrevenant à cette directive.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

Message par Helveticus Matix »

Alors qu'il levait son arme pour viser la source de l'anomalie, l'acolyte se rendit rapidement compte de l'handicap que son optique endommagé faisait peser sur lui. Son œil droit, caché derrière la lunette totalement aveuglée de parasites causés par le sable, ne pouvait plus s'appuyer sur les schémas de visées assistant ses tirs. Helveticus possédait toujours ses deux yeux organiques, mais l'un, jusque-là augmenté d'un implant lunette sophistiqué, n'était plus à présent qu'un cache-œil. L'aspirant prêtre avait préféré s'infliger cet inconfort plutôt que d'arracher la lunette, faisant ainsi marche arrière dans son élévation vers la Machine.

Mais ici, la situation était critique : sa visée était abominable et ses tirs manquaient tous leur cibles. Parfois d'un bon mètre! Le mécadendrite optique n'était d'aucune utilité car il n'était pas doté de programmes de visée synchronisés, juste d'un infini panel de filtres spectraux parfaitement inutiles dans cette situation. C'était sa vie et celle de la Chair Véritable qui étaient en jeu et Matix n'avait plus le choix. Il cala son pistolet sous son bras handicapé et saisit fermement la lunette couvrant une partie de son visage. Après avoir hurlé une prière d'excuse envers le Dieu Machine, Helveticus l'arracha d'un coup sec.

Dans un premier temps, la douleur fut moins forte qu'il ne l'avait espéré. Certes, de l'huile humaine commença à couler à grosses gouttes sur la surface droite de son visage, mais les attaches de la lunettes n'étaient forgées dans l'os, seulement soudées. En revanche, ce fut lorsque la cornée de son œil fut pour la première fois exposée à la lumière du jour depuis plus d'une décennie, couplé par une terrible coïncidence au flash de l'impact du tir de plasma de son serviteur, que la rétine grilla instantanément. Cette fois, il était réellement aveugle d'un œil.

L'acolyte poussa un hurlement binaire, cachant maladroitement son visage derrière sa main alors que le sang continuait de couler sur son bionique respiratoire. Ses protocoles de quarantaine débordés réussirent à diminuer une partie de la douleur après plusieurs longues secondes, mais le choc était toujours là. Ce furent finalement les alertes et les injonctions d'origine inconnues qui le sortir de cette état traumatique. Matix se sentit comme reprogrammé, toute sensation physique n'étant plus qu'une information de second plus. Il n'était plus qu'un vassal, un récipient contenant quelque chose d'infiniment plus précieux. Et cette chose, il devait la mettre à l'abri.

Avant même d'avoir compris pourquoi il agissait ainsi, l'acolyte se retourna d'un bloque. Tekh, qui avait été surpris par la détonation et le cri d'Helveticus, put observer son visage, certes meurtri, mais bien plus humain que quelques minutes auparavant. Sous le sang, la peau autour de son œil droit était d'un blanc cadavérique et le globe oculaire en lui-même était totalement décoloré. Un masque était tombé et dévoilait un visage plus doux, fragile et presque beau malgré ses escarres. Cet instant ébahi se résorba rapidement, les traits du techno acolyte se crispant brusquement pour reprendre son agressivité naturelle. Il tenait toujours précieusement son optique arraché, refusant de perdre l'implant et bien conscient qu'il pourrait peut-être le réparer ensuite avec les éléments récoltés sur le serviteur mort la veille.


<Ne t'arrête pas, continue!>

Helveticus le rattrapa rapidement pour l'aider à soutenir la Cyberchape. Ce n'est qu'après avoir été forcé de fuir que Matix put enfin analyser la cause des alertes et la comprendre. En plus de l'hémorragie aggravée du vaisseau, l'anomalie causée par Seth s'était brusquement mise à croître, la contagion de 0 vainquant la réalité aux alentours. Mais pourquoi avait-il pris la décision de fuit avant même d'avoir compris le danger imminent? Était-ce son sens organique de l'instinct de survie? Ou quelque chose de plus profond encore?

Il était inutile de continuer d'attaquer Seth, Matix l'avait bien compris en étudiant les images détaillées récoltées par son mécadendrite optique. D'un ordre binaire, le jeune acolyte ordonna à son serviteur de rebrousser chemin et de les rejoindre. Dans un grondement cybernétique, le cyborg valida l'injonction et rattrapa rapidement le groupe.

Helveticus poussa donc la Chair Véritable et Masque à Gaz vers la sortie, le tout malgré la pente peu praticable de la pièce. Il refusa de se retourner, pour observer une dernière fois l'anomalie, trop ravagé à l'idée de laisser ce cancer croître lentement à l'intérieur du noble vaisseau. C'était une catastrophe, une perte immense, mais aussi une évidence mathématique : la sainte structure était perdue et rien ne pourrait plus la sauver.
Modifié en dernier par Helveticus Matix le 07 mars 2020, 15:26, modifié 1 fois.
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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

Message par [MJ] Le Gob' »

Jet de chance collectif : 10, résultat moyen.
Les trois survivants se précipitèrent donc vers l’extérieur de l’immense épave, Helveticus ayant pris la sage décision de sauver ce qui pouvait l’être. Aux yeux du Mechanicus, l’agonie d’un vaisseau spatial -et donc des esprits de la machine qu’il contient- constituait un traumatisant spectacle, une douloureuse tragédie, mais l’acolyte sut reconnaître son impuissance en la matière, et prendre la décision qui s’imposait. Leur repli vers l’extérieur fut donc expéditif, poursuivis qu’ils étaient par les grincements de plus en plus sonores de la mégastructure de plus en plus fragilisée. L’anomalie entourant Seth avait profondément déréglé la gravité en ce lieu, et les derniers calculs de Moc avant qu’ils ne s’extirpent du hangar faisaient état d’une dégradation structurelle du pont, sous l’effet de forces d’attraction à croissance lente mais exponentielle.

Fort heureusement pour eux, la navette ne s’était pas trop éloignée, ses portes de nouveau ouvertes avant même qu’ils n’aient fini de rebrousser chemin, leurs pieds gourds pataugeant sourdement dans le sable lourd. Le dernier regard qu’Helveticus porta au vaisseau naufragé derrière lui vit l’affaissement sur elle-même d’une partie des étages, à mesure que la structure s’effondrait sur elle-même, comme sapée par ses propres entrailles. Détournant le regard tant par affliction que par nécessité d’embarquer, l’acolyte laissa les portes automatiques se refermer sur cet éprouvant spectacle, muré dans un profond silence tandis que la navette les emmenait en sûreté dans le ciel nocturne d’Arak.

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***


Leur retour sur le Lex Machina se fit donc dans un calme pesant, Tekh lui-même n’étant pas plus bavard que le serviteur lance-plasma prêté par l’Adeptus Majoris. Les hangars de la frégate lui rappelant trop leur récente mésaventure, et d’autres priorités nécessitant son attention immédiate, Helveticus se rendit de toute hâte dans ses quartiers. Déambulant d’un pas vif le long des étroites coursives du vaisseau, il s’attacha à demeurer discret, ayant beaucoup à accomplir avant de se rendre devant l’Adeptus pour lui signifier l’accomplissement de sa mission en ces lieux. Son bras lui faisait souffrir le martyr, et la fatigue l’accablait, mais il parvint néanmoins à se traîner jusqu’à ses appartements afin d’y entreposer le précieux cube. L’artefact se devait de rester à l’abri des regards, le temps qu’il puisse réfléchir soigneusement à la conduite à adopter, ainsi qu’à ses projets futurs.

Sitôt ceci fait, Helveticus s’en alla néanmoins demander une entrevue à l’Adeptus Majoris Skeptis, dont il trouva la silhouette inflexible sur la passerelle de commandement. Il parut rapidement clair à l’acolyte que l’officier attendait son retour, à en juger par l’insistance de son regard lorsque celui-ci se tourna vers lui, l’accueillant de son éternel style laconique.

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« Votre mission ici est-elle donc accomplie, acolyte ? »
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A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
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Bonne lecture :)
Poussé en avant par ses propres protocoles de sécurité, l'acolyte se sentit lui pousser des ailes. Les événements s'enchaînèrent si vite qu'il n'eut même pas le temps de vraiment les assimiler, une fuite confuse et maladroite accentuée par le vacarme abominable causé par la souffrance structurelle du noble bâtiment. Matix n'avait pas le luxe de réfléchir, d'analyser puis de diagnostiquer en vue de prendre la meilleure décision. Non, ici c'était son instinct écœurant de la chair qui avait entièrement pris le dessus. Chaque action avait une débouchée inconnue et possiblement catastrophique, sans risque calculé. Un mélange de change et d'impulsions barbares qui allaient à l'encontre de bien des principes du Culte. Helveticus aurait aimé en mourir, prouvant ainsi que la supériorité de la Machine était absolue, mais il n'arrivait pas vraiment à s'en convaincre.

La troupe réussit donc à s'enfuir de l'entité agonisante, courant vers la navette pour s'éloigner le plus vite possible de cette misérable planète. Bien qu'il se soit imposé des protocoles pour empêcher cela, l'acolyte ne put s'empêcher de tourner la tête et de contempler le désastre qui se déroulait derrière lui. Grossière erreur car au même moment, une partie du vaisseau se ratatina sur lui-même, comme si on avait placé un tube dans un corps humain pour le vider brusquement de ses organes internes. Tout son être ordonna à Helveticus de vomir, mais il n'en était plus capable, subissant des contractions atroces au point de sentir les jointures de son bionique respiratoire en souffrir.

La porte du transporteur se referma sur cette vision effroyable, plongea ses occupant dans un silence seulement troublé par l'activation des moteurs. L'engin décolla et la troupe se plongea dans un mutisme total, encore sous le choc de ce à quoi ils venaient d'assister. Helveticus n'arrivait même pas à prier, sonné par la douleur physique et mentale qui l'écrasa de tout son poids après la descente d'adrénaline. Il sortit les restes de sa lunette oculaire ensanglantée, toujours nauséeux d'avoir ainsi profané son propre corps. Au moins en avait-il été châtié immédiatement, perdant l'usage de son œil gauche à l'instant où il fut exposé à la lumière pour la première fois depuis une dizaine d'années.

Après le mutisme, vint la colère, une haine violente que Matix devait diriger vers quelque chose, où quelqu'un... Son regard se posa malheureusement sur Tekh, toujours enfermé dans son silence. L'acolyte ne se basait sur aucune donnée rationnelle, pourtant il haïssait ce personnage comme il n'avait jamais haï personne. Habituellement, c'était un mépris froid, basé sur des chiffres impartiales, que le jeune adepte ressentait pour un individu. Ici, c'était comme de la lave, chaude, bouillante, agrippant chacun de ses organes.


<Ta sentence sera lourde Tekh, je vais m'en assurer personnellement.>

Bien que prononcés à voix haute, ces mots étaient exprimés en Lingua Technis, donc incompréhensibles pour une oreille non augmentée. Utiliser cette langue aux côtés d'êtres n'adhérant pas au Culte était un sacrilège pour un prêtre de la Machine. Mais la situation était différente pour Tekh qui était dans une période "de transition". Entendre un Technoprêtre parler cette langue à vos côtés si vous n'apparteniez pas à son cercle religieux était généralement une très mauvaise nouvelle pour vous...

Fort heureusement, l'acolyte put se remonter un peu le moral à l'idée de regagner l'enveloppe rassurante du Lex Machina. De plus, il lui suffisait de poser son regard sur la Cyberchape, cérémoniellement installée dans un coin de l'habitacle, pour se remonter le moral. Et si cela ne suffisait pas au jeune adepte, alors il se focalisait sur de nouvelles simulations sur les événements à suivre à propos du Cube.

Une fois accostée, la troupe débarqua sur le vénérable navire. Après avoir bien pris soin de dissimuler le cube de stase sous sa robe (la bosse provoquée n'attirerait pas l'attention vue la constitution "originale" de certains adeptes), Helveticus donna une suite de directives aux serviteurs qui les accueillirent. Tout d'abord, il fallait transporter la relique sacrée dans une chambre d'assainissement où elle serait lavée à l'huile sacrée. Ensuite, il faudrait "escorter" Tekh jusqu'à la Salle d'Abjuration et l'installer sur la table d'opération. En revanche, l’Élévation ne devrait pas débuter sans l'accord de Matix.

L'acolyte s'empressa ensuite de regagner ses quartiers. Il n'eut pas à chercher longtemps pour trouver un endroit où dissimuler le Cube : la cabine comportait plus de tubes, tuyaux et autres machineries encombrantes que d'aménagements de confort. Helveticus cala donc son secret dans un conglomérat d'entrailles qui semblaient s'échapper d'une plaie ouverte. Le seul moyen de remarquer l'artefact serait d'avoir réellement pour but de trouver quelque chose.

Sans s'attarder, l'acolyte prit ensuite la direction de la passerelle, transmettant sur le chemin un ordre à un serviteur d'y apporter la Cyberchape fraîchement purifiée. Le serviteur devrait lui transmettre en continu son acheminement pour que Matix puisse l'annoncer au bon moment.

Helveticus trouva l'Adepte où il l'avait laissé, telle une statue n'ayant pas bougé d'un pouce depuis son départ. Déjà informé de son arrivée avant que l'acolyte ne signale sa présence, Skeptis se tourna vers le nouveau venu et l'interrogea immédiatement sur sa mission. En contemplant l'acolyte, il put remarquer que ce dernier était dans un piteux état. Sa robe cérémonielle était tachetée et déchirée par endroits, son bras gauche pendait mollement le long de son corps et la couleur du vêtement au niveau de son épaule était d'un rouge plus sombre. Mais surtout, son visage était plus dévoilé qu'avant son départ : la partie gauche, jusque-là dissimulée par une lunette incrustée, avait perdu son implant, exposant un œil décoloré et cintré de cicatrices toujours ensanglantées. Son état ne fit pas pour autant oublier le protocole au jeune adepte qui s'inclina pour saluer son supérieur.

La conversation se déroulait en Lingua Technis, mais lorsque la voix artificielle de l'acolyte résonna, il fut rapidement clair que son vox avait été dégradé par le sable de la planète, des parasites affectant sa litanie de binaire, d'hexamatiques et de novabyte.


<Adeptus Majoris Skeptis, la mission est un succès. En voici le bilan matériel.>

Pendant les minutes qui suivirent, Helveticus dressa un bilan détaillé allant de la perte du serviteur à la mitrailleuse à la quantité de carburant utilisé.

<Sur un plan personnel, j'ai moi-même subi plusieurs dégradations :
- Bras gauche : disloqué au niveau de l'épaule. Chair, muscles et tendons déchirés. Début d'infection. Rétablissement total impossible pour cause de soins tardifs.
- Œil gauche : implant retiré mais conservé. Etat : dégradé mais réparable. Membre organique : rétine grillée, aveugle. Totalement obsolète.

Je diagnostique qu'il serait moins coûteux en ressources de les remplacer entièrement plutôt que de les soigner. Je n'ai malheureusement aucun matériel à fournir pour le bras gauche. Pour l’œil gauche, j'ai pu récupérer du matériel sur le serviteur détruit. Combiné à mon implant lunette et à du matériel supplémentaire, je serai en capacité de remplacer entièrement l'organe oculaire par un bionique de bonne qualité.>


Helveticus espérait, sans vraiment pouvoir le dire, que l'Adeptus Majoris lui accorderait ce matériel. L'Adeptus Mechanicus était plutôt généreux sur les bioniques et autres implants pour remplacer des membres perdus ou dégradés durant l'exercice de ses fonction. En revanche, même si quelqu'un au plus bas de l'échelle sociale passera sur la table d'opération sans que cela ne lui coûte quoi que ce soit (ou même sans son accord), c'est sur la qualité que le Mechanicus était moins généreux. Une main organique se verrait remplacer par un simple membre marteau, uniquement utile aux fonctions de l'individu.

Ce que Matix espérait, c'était que son statu plus privilégié et le succès de sa mission lui accorderait un geste de la part de son supérieur. De plus, il avait un dernier élément susceptible d'attirer les faveurs de l'Adeptus Majoris.


<Je me permets de vous proposer un rapport plus détaillé de mon expédition.>

Cette fois, Helveticus décrivit la totalité de son acheminement sur Arak, aussi bien pour expliquer la perte d'une mitrailleuse lourde et ses propres dégradations corporelles que pour attendre que le maudit serviteur arrive sur la passerelle. Un coin de son cerveau suivait en continue l'avancée léthargique de la Chape, consterné de voir que la nature sacrée de son fardeau l'empêchait de se presser. Il calcula soigneusement son instant d'arrivée et étoffa son récit en conséquence.

Matix commença donc par énoncer l'attaque qu'il avait subi, puis sa rencontre avec la population locale. Il se permit ensuite une petite parenthèse.


<La population locale s'est noyée dans le sacrilège. Charognards, ils ignorent le respect de la Machine et dépècent de majestueuses épaves pour fabriquer d'horribles véhicules mécaniques sans âme ni honneur. Dans mon rapport, je préconise une étude plus poussée des ressources du système. Une immense quantité d'épaves y sont laissées à l'abandon et pourraient être exploitées pour leur rendre leur majesté par Conversion. Si la population pourrait être éradiquée pour son manque de Foi, je conseillerais une méthode forcée plus éducative.>

L'acolyte continua son rapport, détaillant sa destruction de la sonde et omettant bien de parler du cube de stase. Il continuait de suivre nerveusement le point qui glissait lentement sur sa carte mentale du Lex Machina. Il arriva enfin au passage de l'exploration du vaisseau déchu.

<... après de rapides analyses du vaste hangar, nous avons découvert qu'une relique sacrée y avait été abandonnée.>

D'un geste solennel, l'acolyte indiqua la porte se trouvant juste derrière lui. Au même instant, cette dernière s'ouvrit lentement pour dévoiler le serviteur transportant la Cyberchape, toujours suintant d'huile sacrée, plus rayonnante que jamais. Les calculs d'anticipation de Matix étaient corrects à la fraction de seconde près.

<Une Chair Véritable.>

Helveticus termina ensuite son rapport sur une note bien plus sombre. Seth y était évidemment dénoncé comme un être contre nature qui devait être signalé. La probabilité de sa mort était à hauteur de 88.74%, mais ce calcul n'était pas satisfaisant pour un événement de la sorte.

Son rapport terminé, l'acolyte fit part à son supérieur de son désir de s'occuper lui même des rituels nécessaires au rétablissement total de la Cyberchape. Il pourrait en parallèle s'occuper d'améliorer ses futurs implants et de réfléchir à un schéma de conversion pour Tekh.

Helveticus avait déjà trouvé une nouvelle utilité à Masque à Gaz : il serait son nouveau pupitre mobile. Une fois sûr de lui, l'acolyte rejoignit la Salle d'Abjuration où le pauvre homme l'avait attendu, nourri d'une mixture prémâchée par un tuyaux directement implanté dans sa bouche. Sans poser un regard sur le patient, Matix décrivit en Lingua Technis aux cyborgs chirurgiens les fonctions désirées pour son futur serviteur.

Il fallait tout un panel de plumes et autres ustensiles d'écritures, de mesure, mais aussi de stockages de livres, de réserves de bougies, d'encens ou d'huile. Le visage de Tekh serait réarrangé à l'avant, et sa bouche servirait d'imprimante de données binaires sur papier. Le corps, méconnaissable par les aménagements de stockages, semblerait être écrasé sous le pupitre, soutenant tout le poids des écritures de son maître. Les bras du serviteur, combinés à d'autres, mécaniques, seraient atrocement déformés pour pouvoir écrire d'eux-même sur le pupitre ou se rétracter si Matix souhaitait coucher lui-même ses paroles sur papier. La lourde structure serait installée sur huit courtes jambes articulées capable de s'adapter à la vitesse de son utilisateur.

Enfin, Helveticus donna une dernière directive, mais probablement la plus importante : la tête de Tekh devait pouvoir être amovible (une fois détachée, elle ne serait reliée au reste du corps que par plusieurs gros tuyaux extensibles). Derrière, juste sous le pupitre et caché à l'intérieur du serviteur, un habitacle aux dimensions précises devait être aménagé. Matix n'en détailla pas l'utilité au cyborg chirurgien, mais n'en avait pas besoin, ce dernier appliquerait les ordres sans poser de questions. En réalité, l'une des principales utilités de ce nouveau pupitre serait de cacher le cube de stase tout en le gardant à proximité.

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Helveticus Matix, Voie du Technoprêtre
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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

Message par [MJ] Le Gob' »

Jet de CHA indicatif : 10, échec, mais pas trop de mal.
Le faciès factice de l’Adeptus Majoris demeura de marbre tandis qu’il écoutait attentivement le rapport proposé par Helveticus. Comme à l’accoutumée, un indiscret cliquetis émanait de sa tempe, semblant ponctuer l’écoulement de son précieux temps. Mais l’acolyte n’était certainement pas dupe : derrière ce visage inexpressif se cachaient des cogitateurs bien actifs dont il devait se méfier. Pour couronner le tout, l’Adeptus lorgnait de plus en plus ostensiblement vers la Chape au cours de leur conversation, un signe d’intérêt qu’il ne cherchait manifestement pas à dissimuler. Lorsqu’il parla, s’adressant à Helveticus en Lingua Technis, les grésillements et les bruitages de son propos étaient doublés de légers sifflements auxquels les cogitateurs de l’acolyte ne purent attribuer aucune signification conventionnelle.
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« Hélas, ce système est hors de la juridiction de l’Adeptus Mechanicus. Nous y avons droit de passage, mais son administration s’opère de façon concertée entre des gouverneurs de l’Imperium, et une influente famille de libre-marchands dont l’ancestrale lettre de marque confère droit de juridiction sur ces mondes. Je ne sais pour quelles raisons cet effroyable gâchis est permis, mais de plus amples informations seront certainement disponibles à notre retour sur Mars.

Je me félicite que vous vous soyez trouvé en mesure de recouvrer ce bien inestimable, dont je présume qu’il constituait l’objet de votre mission. »
Et ce avant de poursuivre, laconique, concluant leur échange par une formule rituelle valant congé.
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« Les dégradations subies par votre enveloppe charnelle sont regrettables, mais pourront faire l’objet de remplacements qualitatifs en temps voulu. La bénédiction de l’Omnimessie est un insigne honneur, et nous l’accueillons tous ses dons avec humilité. »
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

Message par Helveticus Matix »

Au fur et à mesure qu'il détaillait son bilan, l'acolyte se rendit rapidement compte que l'entière attention de son supérieur ne lui était pas destinée. Au plus il contemplait son visage, au plus Helveticus se sentait mal à l'aise. Il n'avait jamais tenu une conversation aussi longue avec l'Adeptus et c'était donc durant sa narration qu'il fut forcé pour la première fois d'en étudier véritablement le fonctionnement, sans grand succès. Tant de machinerie fourmillait à l'intérieur, derrière ce masque à l'allure presque effrayante.

Pourquoi tant d'efforts pour afficher cette caricature de visage? Matix avait vu d'autres Technoprêtres arborer des modification similaire et il s'était toujours posé cette même question. Il était tellement plus simple et plus sain d'afficher clairement sa mécanique faciale, les mystères restants nombreux sous les toges déformées des Adeptes.

Au cours de son récit, l'acolyte enregistra discrètement les schémas d'activités et de sons qui s'échappaient du corps de son supérieur. Il espérait pouvoir en dégager quelque chose sans vraiment savoir quoi. Peut-être traduisaient-ils l'humeur ou même les intentions de Skeptis? Cela pourrait être utile à l'avenir, un moyen d'anticiper les réactions de l'Adeptus Majoris et de modifier sa narration en conséquence. Il était clair que lorsque de nouvelles informations lui étaient confiées, sa tempe s'agitait frénétiquement, signes que ses cogitateurs traitaient plus de données. Mais à par ça, aucune autre interprétation ne s'en dégageait. Il fallait croire que ce masque de chair artificielle était utile finalement.

Matix fut déçu et surpris de la réponse de Skeptis quant à la disponibilité du secteur. Il avait bien des mystères à éclaircir à son retour sur Mars et un nouveau venait de s'ajouter à sa liste. Car l'acolyte n'avait pas l'intention d'abandonner si facilement le système d'Arak à ses croyances hérétiques. Ce cimetière profané chaque jour était une insulte terrible à l'égard du Dieu Machine.

Quant à la requête de Matix à propos des implants, l'acolyte ne comprit pas immédiatement la réponse de Skeptis. "En temps voulu"... était-ce maintenant? Durant le voyage retour du Lex Machina? Ou de retour sur Mars à ses propres frais? Helveticus n'était pas sûr de savoir si l'Adeptus Majoris parlait de lui-même et de ses propres ressources ou de l'Adeptus Mechanicus en général. Auquel cas, même pour un membre du Culte, ce serait une véritable pince!

C'est donc un peu confus que Matix retourna à ses quartiers. Il exécuta ses rituels de maintenance quotidiens, légèrement plus rapide sans l'entretien de son implant oculaire. Son épaule sentait de plus en plus mauvais, mais ses diagnostics l'informèrent que la douleur mise sous quarantaine avait beaucoup diminuée : le membre entier commençait à mourir. Ce concept conféra une satisfaction malsaine à l'acolyte. Il voyait son bras et même le reste de son corps organique, comme un corps étranger, un handicap, qu'il se délectait de voir souffrir. Mais si Skeptis ne lui accordait pas rapidement sa faveur, la situation pourrait dégénérer : Helveticus ne voulait pas non plus couper la branche sur laquelle il était assis.

Après quelques courtes heures de sommeil, l'acolyte se hâta de rejoindre la Cyberchape. Il pénétra dans la pièce où était entreposé la relique sacrée comme un invité, bien conscient du caractère vénérable de ce qui se tenait en face de lui. Helveticus passa ensuite plusieurs heures à exécuter de longs rituels pour rendre grâce et entretenir la Chair Véritable. Lorsqu'il arriva à court de psaumes, Matix entreprit d'étudier plus en détails la structure de l'artefact, dans le strict respect de la bienséance, évidemment.

L'acolyte fut surpris de constater un mélange de simplicité efficace et de complexité vertigineuse. La Cyberchape semblait être modifiable à volonté, chacun de ses éléments, même parmi les plus infimes, pouvait être savamment réorganisé et agencé de sorte à satisfaire son porteur. Helveticus savait que la Chair Véritable servait de support et de source d'alimentation aux nombreux et imposants implants des Technoprêtres ayant la chance d'en être équipé. Mais il avait toujours pensé que leur choix d'implants était limité par rapport à la Cyberchape possédée, chacune unique en son genre. Il s'était trompé.

Il était possible que chacun de ces vénérables reliques ait émergée d'un seul et même schéma, mais que leur originalité propre leur avait été accordée par l'incroyable diversité permise par leur structure. Il semblait que chaque plaque, chaque circuit, abritait de nouveaux socles, eux mêmes modifiables pour en composer d'autres. Le nombre d'interfaces disponible était ahurissant, Helveticus n'en connaissant qu'une infime partie. La relique n'avait pas volé son nom : telle une chair malléable, elle s'adaptait à tout ce qu'on pourrait lui confier, le tout sans jamais se dénaturer.

Mais la Cyberchape ne servait pas seulement de support. A sa base, en bas de la colonne vertébrale, juste sous le générateur splendidement orné de l'icône du Deus Machina, de nombreux appendices tentaculaires jaillissaient, chacun se terminant par un branchement d'interface propre. Parmi eux, quelques uns étaient dotés en plus de pinces manipulatrices ou d'outils de travail de qualité. Certes, cela ne remplacerait pas un mécadendrite utilitaire, mais c'était toujours cela de gagné!

Lorsqu'il entendit la porte de la pièce s'ouvrir derrière lui, Helveticus était en train de mirer pour la première fois "sous la jupe" de la Chair Véritable. Ce qu'il entraperçu lui glaça le sang : la jonction prévu pour relier la chair à la machine. Durant les quelques secondes d'observation et malgré son œil aveugle, Matix eut l'impression de regarder sous la carapace d'un limule. Il n'aurait pu l'affirmer, mais il lui semblait que des tissus organiques déchirés étaient toujours coincés entre les pattes de la créature.

L'acolyte se retourna en hâte comme pris en flagrant délit et ce qu'il vit lui fit immédiatement oublier la vision d'horreur à laquelle il venait d'assister. Un autre acolyte se tenait devant lui, accompagné d'un serviteur ratatiné. Ce dernier tenait dans ses pinces un bionique bras de bonne facture, ainsi qu'un implant optique. Émerveillé Helveticus déclina poliment la proposition d'escorte de l'acolyte vers la Salle d'Abjuration. Il voulait avant cela procéder à de nombreux rituels et études sur ses nouveaux jouets.

L'implant oculaire, pour la plus grande satisfaction de Matix, n'était pas qu'une simple lunette à souder sur la peau, mais bien un nouvel œil! Helveticus tenta d'en connaître les propriétés : différents spectres disponibles, puissance du zoom, qualité des schémas proposés. S'il en était capable et grâce à son ancienne lunette implant et aux circuits prélevés sur le serviteur hors-service, l'acolyte modifierait l'optique et ses systèmes pour le rendre encore plus performant. Mais le jeune adepte n'aurait pas les yeux plus gros que le ventre, ne se risquant pas à casser le don offert par l'Adeptus Majoris. S'il se sentait dépassé par la complexité de l'implant, alors il ne tenterait pas de le modifier d'avantage.

Ses litanies, études et modifications terminées, Helveticus se rendit seul vers la Salle d'Abjuration avec ses futurs membres. Il prévint à l'avance les Adeptes Biologis de sa venue pour que le lit soit prêt à son arrivée. Matix espérait que son opération serait terminée avant celle de Tekh. L'acolyte brûlait d'envie de voir la justice du Culte se déchaîner sur cet hérétique en voie de rédemption.
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Re: [Helveticus Matix/Gob'] Acte 1.2 : Investigation

Message par [MJ] Le Gob' »

La salle d’abjuration, comme Helveticus aimait à l’appeler, était en réalité bien plus modeste et exigüe qu’il n’aurait pu l’imaginer. Il s’agissait en tout et pour tout d’un ensemble de quelques pièces contiguës autour d’une salle centrale à peine plus vaste, mais dont la table d’opération centrale était déjà occupée par une silhouette anonyme couverte d’un pan de tissu pourpre. Ici tout comme dans les salles connexes, l’acolyte remarqua rapidement que l’étroitesse des lieux n’était pas tant due à leurs dimensions initiales, qu’aux monceaux de machineries et membres mécadendrites saillant des murs de tous côtés. L’espace ainsi consommé par ces précieux engins -dont certains portaient même quelques motifs ornementaux- contribuait de fait à restreindre les dimensions effectives desdites salles.

C’est dans cette atmosphère étouffante, quoique fascinante, qu’Helveticus pénétra dans le complexe opératoire, les grilles tapissant le sol grinçant sous ses pas. Deux silhouettes semblaient attendre son arrivée, anonymées par les amples capuches de leurs robes du Culte Mechanicus. L’une d’elle semblait de meilleure facture, indice probable d’une différence de statut ente les deux, probablement technoprêtre et acolyte. Positionnées à l’entrée de l’une des salles annexes, elles attendaient manifestement de le prendre en charge. Par l’ouverture qu’ils encadraient, Helveticus distinguait une cellule ne comportant qu’une table d’opération, froide et nue, qui lui était certainement destinée. Suspectant néanmoins que la silhouette opérée dans la pièce centrale était celle de Tekh, il émit avec une curiosité insistante le souhait d’assister à l’opération, en qualité de spectateur. Le technoprêtre encapuchonné demeura un moment silencieux, avant d’accéder à sa demande, l’invitant à passer le seuil de la salle centrale.

Helveticus y découvrit un troisième individu, s’affairant au chevet du corps inanimé. A en juger par son attirail, l’homme était manifestement un Genetor expérimenté, technoprêtre spécialisé dans la connaissance du fonctionnement des organismes. Il semblait accessoirement évident qu’un tel personnage dispose des compétences nécessaires à la transformation de Tekh en serviteur du Mechanicus, d’autant plus eut égard aux exigences spécifiques formulées par Helveticus. Ledit technoprêtre arborait encore un authentique faciès de chair, témoignant d’un certain âge derrière les multiples implants oculaires et accessoires faciaux. Un imposant harnais dorsal supportait une pluralité de mécandendrites apparemment spécialisées dans le domaine de la chirurgie : pinces et longs scalpels supplémentaient ainsi ses propres membres supérieurs, également mécaniques. Focalisé sur sa tâche, l’individu ne daigna accorder à Helveticus qu’un bref regard, avant de tourner de nouveau ses implants oculaires vers le corps étendu sous le drap.

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La transformation d’un être humain en un serviteur cyborg utilitaire, dénué de volonté propre, est un processus évidemment long, mais aussi éminemment éprouvant pour un observateur inexpérimenté en la matière. Aussi froid et détaché qu’Helveticus puisse s’estimer, il ignorait encore de nombreux secrets du Mechanicus, moult rituels comme celui-ci lui restant étrangers. Par ailleurs, les connaissances déployées dépassaient le socle minimal de configuration de ses cogitateurs, mais il était résolu à assister jusqu’à son terme à la rétribution de Tekh. Néanmoins, à mesure que les heures passaient, l’opération sacrée se mua en écœurant manège propre à ébranler sa conscience d’acolyte encore peu endurci. En effet, il y avait quelque chose de malsain à assister au sanglant découpage de pans entiers du patient, suivi du remodelage brutal et inflexible de différents membres afin qu’ils conviennent aux usages de son prochain maître. En application des demandes de l’acolyte, la silhouette de Tekh fut altérée afin de pouvoir se muer en pupitre ambulant : un tel processus impliquait notamment l’évidage intégral de ses organes internes, et la dislocation d’une majorité de son squelette, en vue d’une restructuration ultérieure à grand renfort de prothèses bioniques assurant un service durable. Plusieurs heures plus tard, le sang s’écoulait encore de la table froide, en de sombres sillons qui partaient se perdre dans l’obscurité noyant le sous-sol des grilles sous leurs pieds.

Lorsque l’opération parviendrait à son terme, c’est certainement dans un état second qu’Helveticus serait conduit, hébété, vers une obscure pièce adjacente. C’est là, frissonnant au contact glacial du plan métallique avec la peau de son dos dénudé, qu’il recevrait lui-même, après amputation de ses membres défectueux, les bénédictions de l’Omnimessie, au fin fond de ce vaisseau qui les emportait, à travers l’espace insondable, vers Mars.


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Acte I complété !
Fiche éditée avec xp, et prothèses bioniques acquises au titre de récompense de fin de scénario.
Un gobelin inspiré a écrit :Pour toute réclamation ou problème, traversez la forêt et rendez-vous à la Caverne aux Champignons. Mais prenez garde aux vapeurs de bonnet-de-fou...
A l'entrée de la grotte se tient le gobelin : ses vêtements sont crasseux, et ses yeux vitreux. Plusieurs champignons d'une taille impressionnante pendent en grappes à sa ceinture. Dans l'une de ses mains, il tient une feuille d'arbre roulée en cylindre, dont l'extrémité fumante dégage les même fumerolles que celles qui planent lourdement au-dessus de sa tête. Il tire une bouffée de son étrange et longue cigarette, expire ensuite tranquillement par le nez, tout en dévisageant son interlocuteur d'un air rêveur. Puis, il prend la parole, d'une voix cassée, grave et enrouée, comme s'il avait quelque chose de très important à vous chuchoter :


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"Pourquoi cet air si sérieux ?
Écoute-moi bien, voyageur égaré.
Il y a quelque chose dont je voudrai te parler.
En tout temps, en tout lieu, tu dois bien être conscient que :

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En cas de non-respect de ces quelques règles,
Tu serais confronté à cet étrange animal,
Qui du forum régit le Bien et le Mal :
Le Modo, en vérité, créature fort espiègle."

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Un gobelin douteux a écrit :

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