[Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

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La ligne vox restait calme, le Capitaine ne répondait pas. Taille eut à peine le temps de finir sa phrase à Borodine que le vaisseau fit une violente embardée, comme si ce dernier venait de doubler sa vitesse. La coque grinça, les moteurs rugirent, l’engin spatial semblait souffrir le martyr. Déséquilibrés, les soldats chutèrent au sol. A peine sorti des ennuis qu’il s’en présentait un autre. Heureusement, les secousses et la panique fut de courte durée. Une fois la surprise passée, tous comprirent les causes de ces turbulences. Ils venaient de quitter l’Immaterium, ils venaient de rentrer dans le système du monde-prison de Kastyra. C’est au moment de cette prise de conscience collective que le vox se mit à grésiller et que la voix de Radja se fit entendre.

- Reçu. On a entendu les coups de feu d’ici. J’ai missionné trois hommes qui viennent à votre rencontre. Ils devraient arriver d’ici une dizaine de minutes. A leur arrivée, je vous ordonne de tous vous replier vers le quatrième pont. Le vaisseau n’est plus sûr. La menace est inconnue. Nous aviserons lorsque nous serons stationnés à Kastyra. Nous essayons actuellement de communiquer avec la planète. Contactez-nous, si dans quinze minutes l’escouade de secours n’est pas là. Pareillement si de nouvelles menaces émergent. Radja, terminé.

Le vox coupé, le calme se réinstalla. Borodine bandait les plaies des blessés, Kiril observait nerveusement les recoins sombres de la plage d’embarquement. Nulle turbulence, nulle secousse, nul bruit suspect ne vint les troubler. Et comme prévu, une dizaine de minutes plus tard, l’escouade de secours arriva. Sans se faire prier, tous quittèrent les lieux pour remonter vers le quatrième pont, le seul sûr. Umah, oscillant toujours entre l’inconscience et l’éveil, fut balancée sans ménagement sur les larges épaules d’Anatoli, le chef du groupe de secours. La brutalité de la manœuvre ne suffit pas à la réveiller, et elle continua à dodeliner de la tête, les yeux révulsés. Qui sait à quels maléfices la jeune femme avait dû être confrontée quand elle avait été enveloppée par les flammes aux couleurs changeantes de la créature ? Un inquisiteur de l’Ordo Hereticus lui aurait déjà collé un bolt entre les deux yeux. Kiril n’allait pas jusque-là, mais Taille put constater le coup d’œil à la fois effrayé et haineux qu’il jeta à la jeune Alcatran.

Une fois remontés au quatrième pont, tous se dispersèrent. Taille fut emmené dans l’infirmerie par Borodine et Anoki, son ami de toujours. Mac Vener, Heta, Naya, il ne restait plus que lui désormais. Il était la seule personne à laquelle elle pouvait se confier, la seule personne qui lui rappelait son monde qui n’existait plus. Borodine mit un terme à leur discussion médicale en approchant avec son matériel de soin. Taille avait des blessures çà et là, de grosses contusions, mais rien de grave ou d’handicapant à long terme. D’ici une petite semaine, elle ne devrait plus être gênée.


- Vous savez, au fond de moi, je ne vous crois pas coupable. Mais j’ai croisé le regard de Kiril et … de Vassili. On ne rigole pas avec la traîtrise sur Krieg. Les traîtres sont toujours purgés chez nous. On finira par trouver celui qui a fait ça ici…

Le caporal était un homme gentil et amène pour les standards de Krieg, mais le ton du Death Korps, ni accusateur, ni menaçant, ne souffrait d’aucune ambiguïté. L’assassin serait éliminé. Pas de procès, pas de sursis. Mieux valait pour Taille de s’assurer qu’ils croient à son innocence.

Une fois les soins terminés, Taille fut rappelée par bref appel vox émanant d’Anatoli. Le Capitaine Radja nécessitait sa présence dans la salle de commandement. Une fois arrivé sur place, on lui annonça qu’ils avaient réussi à entrer en contact avec les autorités de la planète. Le vaisseau était en approche de cette dernière. D’ici quatre bonnes heures, ils toucheraient pied à terre.

En attendant leur arrivée sur Kastyra, Taille pouvait faire ce qu’il lui plaisait. Le temps libre était une chose rare dans la Garde Impériale du 41ème millénaire, autant en profiter… La seule chose qui lui était interdite ? Comme tous les autres à bord, elle avait la formelle interdiction de descendre aux ponts inférieurs. Les quatre issues avait d’ailleurs été condamnées par des gardes armés. Radja sentait la menace, et il avait pris toutes les mesures qu’il avait jugées nécessaire. Malgré tout, plusieurs choses l’angoissaient. Kastyra était-elle sûre ? Et qu’adviendrait-il si la menace qui errait dans leur vaisseau venait à s’évanouir dans la nature ?
Ludwig Von Hoffenbach. Voie de l'Inquisition. Répurgateur.

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Taille Tallgott
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Kastyra, un monde pénitencier, la destination idéale. J’en rêvais, j’aurais mieux fait de m’enfuir dans les forêts de E-S2, j’aurais même pu la renommée, quel nom pourri. Mais pour ça, j’aurais dû abandonner Anoki. Saloperie d’hérétiques, je frappais du poing une dernière fois la table avant de passer à autre chose.
Je regardais mon jeune compatriote Élonith, en lui assénant un coup de coude afin de le faire sortir de ses rêveries.

— Aie, saletées de brulures ! Bon, on n’a pas le choix Ani, je crois que les autres sont vraiment différents de nous… Je l’ai bien remarqué, sûr de sûr, l’vienne pas d’un monde comme le notre, mais on n’a pas le choix, on est seuls et on va devoir s’intégrer, sinon ils nous dénonceront pour x raisons au premier inquisiteur venues pour sauver leurs misérables vies de ruchers.

— En outre, le renégat traîne encore dans les parages. Je ne sais pas si Radja en a parler aux autorités de Kastyra, mais ça, ça pue. Au mieux, on finira nos existences dans leurs geôles en attendant un procès pour désertion, au pire on finira tous découper en rondelle par ces tarées de l’inquisition…
Je n’avais pas la moindre envie de remuer le couteau dans la plaie et je savais que la situation était plus qu’insoutenable pour mon cadet. Nous venions de voir disparaître notre monde ainsi que tous ses habitants, mais une chose était sure, nous ne pouvions pas rester là les bras croisés, il nous fallait demeurer solides pour Feth et pour l’empereur.


— Tu n’aurais pas vu un truc louche ? Quoi que ce soit ? Faut vraiment qu’on fasse quelque chose.

– Non Ta. Rien de rien. Radja nous avait groupé dans la salle de commandement. Geist et Sextus se sont absentés sur ordre du capitaine, pour enlever le corps du scientifique de l’infirmerie, puis ils sont revenus. Galate à réussi à quitter le warp, on a contacté les autorités de Kastyra et… vous êtes revenus avec l’escouade de secours qu’on vous avait envoyé après avoir entendu les coups de feu. Rien d’autre.... Je me suis vraiment inquiété pour toi quand j’ai entendu les coups de feu, Taille…

Je lui laissais un moment de réflexion avant de lui remettre un coup de coude en regardant la cornemuse posée sur ses genoux.

— Tu ne nous jouerais pas un truc ? Aller s’il te plaît.

La bonté et la gentillesse d’Anoki MkMilo n’avaient jamais été à prouvé jusqu’a aujourd’hui et il était temps d’en faire la démonstration.

— Aller Ani.
Après quelques réticences, le plus jeune des Élonith se lança et trancha le silence relatif qui régnait à bord de l’aéronef impérial.
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Ludwig Von Hoffenbach
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Jet d’HAB d'Anoki opposé à un jet de concentration des soldats en faction aux escaliers : 18/13. La tactique de Taille échoue.
Un vacarme des plus étranges envahit le quatrième pont du vaisseau. Aucun survivant ne resta impassible. Tous levèrent les yeux, interloqués. Les soldats en faction aux escaliers ne bronchèrent pas, la mission qui leur incombait était plus importante que ce sursaut de joie d’un membre de l’équipage. Anatoli et Lorenzo, tels des badauds, approchèrent de la source de cette mélodie insolite. De quel instrument, de quelle planète dégénérée pouvait provenir un tel son, se demanda Lorenzo qui approchait, avec l’habituel sourire qui n’avait pas disparu avec son bras gauche. Arrivés à la source, ils restèrent interloqués par l’étrangeté de l’instrument que tenait Anoki. L’instrument à vent, avec ses nombreux tuyaux, ressemblait autant à un narguilé de Tallarn qu’à un instrument de musique.

- C’est génial ça Anoki ! Jamais vu un truc pareil ! Ça redonne de la joie dans cette coque de noix, hurla Lorenzo, visiblement satisfait de l’ambiance.

L’adjudant-chef de Krieg avait été bien moins éveillé aux douceurs de la musique sur son monde sombre et brutal.

- Anoki, Taille ? C’est quoi ce bordel ? On a un putain d’intrus à bord, le danger est grand, et vous vous trouvez le temps de faire la bamboche ? Sans déconner. C’est un coup à mettre en danger nos gars en faction dans les escaliers, tout ce barouf.

Jet caché.
Heureusement, même les cœurs les plus durs, les âmes les plus meurtries, pouvaient se montrer sensibles à la musique. Anatoli finit par se dérider, et même par esquisser un sourire. Cela était si rare, que ça lui donnait une tête horrible. Enfin bref, le plus important était que l’adjudant-chef s’était détendu et qu’il semblait même favorable à un nouveau morceau. En militaire chevronné, il ferma la porte hermétique du dortoir pour ne pas déranger les hommes en factions. Comme s’il avait compris son geste, le musicien questionna son public.

- Une autre ?

Aucun des quatre soldats présents ne déclina la proposition.

- Euh… Allez, juste une petite, bafouilla Anatoli en se grattant la nuque, visiblement gêné par la situation.
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Taille Tallgott
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Une certaine gaieté illumina mon visage lorsque je vis la frimousse de Lorenzo traverser l’encadrement de la porte.

— C’est génial ça Anoki ! Jamais vu un truc pareil ! Ça redonne de la joie dans cette coque de noix, hurla Lorenzo, visiblement satisfait de l’ambiance.

Puis mon enthousiasme s’évanouit instantanément en découvrant les traits de l’adjudant-chef Anatoli, la mine sombre et morose, comme tous ses semblables. Nous n’avions pas énormément fréquenté ses individus sur Elona et pour causes, la principale raison était qu’ils représentaient un régiment franchement déprimant, voire même carrément flippant. Ce régiment n’était bon qu’a tiré la gueule et à creusé des tranchées là où ils le pouvaient.

— Anoki, Taille ? C’est quoi ce bordel ? On a un putain d’intrus à bord, le danger est grand, et vous vous trouvez le temps de faire la bamboche ? Sans déconner. C’est un coup à mettre en danger nos gars en faction dans les escaliers, tout ce barouf.

Anoki déconcentré accomplit une, puis deux fausses notes avant de s’interrompre.

— Une autre ? fit Lorenzo

— Euh… Allez, juste une petite, bafouilla Anatoli en se grattant la nuque, visiblement gênée par la situation.

Anoki semblait avoir perdu tous ses moyens face au soudard de krieg, sourire en coin, j’encourageais alors Anoki à poursuivre son concert.

— La marche de Tanith Ani, s’il te plaît, lui demandai-je avec un grand sourire.

— Les paroles ne sont pas compliquées mon adjudant, vous aurez qu’a suivre si vous le voulez.







Autant j’étais à peu près sure que Lorenzo nous rallierait, autant je ne m’étais pas attendue à ce qu’un krieg s’invite parmi nous. À cet instant je m’attendais à être sévèrement réprimée par l’Adjudant-Chef de la Death Korp, toutefois le soudard tira doucement la porte derrière lui et convia Ani à poursuivre son récital.
Anatoli semblait être une brute épaisse, en somme un militaire chevronné et très discipliné, comme la plupart des gardes de Krieg me diriez-vous. Cependant l’Adjudant-Chef venait d’une certaine manière de nous témoigner le contraire et que malgré tout Les Krieg qui avaient acquis une certaine réputation pour leur attitude sombre et leur nature intransigeante pouvaient aussi être dotées d’humanité.
À ce sujet Anatoli venait tout juste de me prouver le contraste en nous démontrant qu’il pouvait également avoir un cœur tendre.

Il restait de moins en moins de survivants à bord de l’aéronef impérial avec lequel nous avions quitté le monde en flammes, mais parmi eux les Kriegs demeuraient certainement les moins suspects. J’avais pu voir à plusieurs reprises la façon dont ils se comportaient au combat. Alors que je leur avais demandé de reculer, Borodine et Vassili avaient foncé tête baissée pour en découdre face à une horreur que beaucoup auraient fuie.
En comptant l’Adjudant-Chef Anatoli, il ne restait plus que quatre kriegs, le Caporal Alexei Borodine, le seconde Classe Kiril et le seconde Classe Lev, tous avaient prouvé leurs loyautés à mes yeux.

De Tallarn, nous avions le capitaine Ali Radja, le Lieutenant Aicha Djamena, tout les deux semblaient net à première vue.

D’Alcatran, un monde gangrené par le crime. Nous avions le Caporal Aestaban Geist, la seconde classe Umah Tamblyn, et le première Classe Lorenzo. Lorenzo ne présentait absolument rien de louche mis à part le fait d’être toujours très présent et Umha venait d’affronter l’atrocité du warp avec nous. Seul le caporal Geist n’avait pas vraiment prouvé son implication parmi nous et avais été relativement silencieux est réservé sur E2-S, mais a vrai dire cela n’était pas vraiment un motif de suspicion.

Enfin d’Harakoni ne subsistait plus que le Sergent Sextus.

Quant à la pilote du transporteur, une certaine Kaitlyn Galate, je ne l’avais presque pas côtoyée depuis le départ d’Elona. Mais depuis le temps, Radja avais assurément éprouvé sa loyauté. Je ne voyais vraiment pas qui aurait pu exécuter le scientifique, et encore moins les raisons de cet assassinat. Ni même à qui pouvait appartenir ces traces de pas qui menaient au second pont près de la plage d’embarquement. Le meurtrier était forcement extérieur, il se trouvait sûrement déjà là avant que nous quittions Elona. Quoiqu’il arrive, il était certainement trop tard pour régler le problème et malgré nous, il serait résolu dans moins de quatre heures pour le meilleur et pour le pire, autant profiter de ses derniers instants de paix.
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L’interlude musical et les réflexions de Taille quant à la loyauté des membres de l’équipage, s’arrêtèrent lorsque le vaisseau se stabilisa en prévision de l’amarrage sur le spatioport de Kastyra. L’approche de la planète s’était faite sans le moindre problème et Galate s’était laissée guider par le corps de sûreté orbitale, des forces de défense planétaire du monde-prison. Lorsque l’aéronef s’immobilisa enfin, tous soufflèrent. Sans la moindre expérience, la lieutenant-pilote avait parfaitement réussi la manœuvre d’approche. Après tant d’épreuves, ils étaient sains et saufs. Cela tenait presque du miracle. Ils avaient survécu à un assaut planétaire des forces du Chaos, à un passage dans le warp sans navigateur, avec un vaisseau aussi vieux que rustique, et pour couronner le tout, il avait réussi à renvoyer dans l’immatérium, une horreur démoniaque. Leur effectif depuis que le colonel Von Siskoye les avait envoyés sur le spatioport d’Elona, avait certes bien fondu, mais il était encore solide et prêt à aller de l’avant. Les morts leurs permettaient de se rappeler pourquoi ils se battaient. Avant qu’ils descendent au 2ème pont et que la porte de la plage d’embarquement s’ouvre, Radja avait tenu à rassembler les survivants d’Elona. Une fois tous présents, le capitaine de Tallarn prit la parole d’une voix ferme, mais qui trahissait une certaine fatigue.

- Très bien. Nous voilà sur le monde-prison de Kastyra. Nous savons peu de choses de cette planète, si ce n’est qu’elle n’est pas tombé aux mains des Iron Warriors et qu’elle concentre une des populations carcérales les plus importantes du secteur. Les autorités de Kastyra sont assurément impériales, mais nous ne savons pas grand-chose d’elles. De plus. Une menace non-identifiée rôde toujours dans ce vaisseau. Qu’elle soit une menace intérieure ou extérieure, j’interdis jusqu’à nouvel ordre, les déplacements solitaires. Les mouvements se feront en binôme, minimum, et ce à l’intérieur du vaisseau, comme sur la planète.

- Enfin. Un comité d’accueil nous a été envoyé par le gouverneur de Kastyra. Ils nous attendent à l’entrée du spatioport. Je voudrais qu’Anatoli, Taille, Galate et Sextus m’accompagnent. Les autres resteront dans le vaisseau pour continuer à sécuriser le quatrième pont et soigner nos blessés. Sextus ? Tu seras remplacé à ton poste de garde par Lev. Le lieutenant Djamena prendra le commandement du vaisseau en mon absence… Dernière chose. Quand nous serons sortis du vaisseau, veillez à ce que la porte d’embarquement soit fermée et qu’elle le reste. Il est hors de question que notre assassin s’évanouisse dans la nature.

- Voilà tout ce que j’avais à vous dire. Restez sur vos gardes. Des questions… ? Très bien, rompez !

Une fois l’allocution terminée, tous retournèrent à leurs tâches. Ceux qui avaient été désignés pour accueillir la délégation Kastyrienne suivirent le capitaine jusqu’au 2ème pont et attendirent que la porte d’embarquement s’abaisse…

- Souvenez-vous nos objectifs ici. Alerter sur la menace Iron Warriors dans le secteur. Reprendre des forces et nous ravitailler. Éliminer l’assassin qui rôde. Dégotter un navigateur. Et voir s’il nous est possible d’obtenir un nouveau vaisseau, capable de traverser de plus grandes distances en toute sécurité. Moins de temps nous serons ici, mieux ce sera...

La porte claqua au sol quand elle s’immobilisa. Devant eux, deux hommes à l’air bourru, en armes, les attendaient. On aurait dit des membres de l’Adeptus Arbites, mais dans une version bien plus modeste, bien plus triste. Leurs fusils à pompe étaient en dotation dans la garde impériale, il y a une cinquantaine d’années et leurs vêtements étaient à la pointe de la mode dans les bas-fonds des mondes-ruche... Un peu surprise face à de tels pouilleux, Galate ne dit rien. Il faut dire que les survivants dans leurs treillis crottés et déchirés, n’avaient pas plus fière allure. Radja et les Kastyrien échangèrent quelques mots, puis le groupe fut conduit dans un dédale de couloirs, d’escalators et d’ascenseurs. Après une quinzaine de minutes à déambuler, ils arrivèrent à la sortie du spatioport, sur le plancher des vaches. Nuls bovins à l’horizon, plutôt d’affreux et gigantesques complexes en ferro-béton à perte de vue, où devait s’entasser des millions de détenus. La vision était saisissante, et contrastait énormément avec les grandes forêts d’Elona où régnait un profond sentiment de liberté. Par chance, le temps était au beau fixe. On aurait dit une belle journée d’été. Le soleil était radieux, la chaleur, suffocante de moiteur. Dans leurs premiers instants à l’air libre, les survivants clignèrent des yeux face à tant de luminosité. Première fois depuis plusieurs jours, qu’ils voyaient une lumière émanant d’un soleil, et qu’ils sentaient la chaleur de ses rayons.

Devant le spatioport, sur le parvis, les attendaient comme prévu une délégation. Il y avait quatre hommes en armes et trois dignitaires de la planète. Les soldats, cette fois-ci, ressemblaient plus à de vrais Arbites, à la différence qu’ils étaient équipés pour des combats en milieu pénitentiaire. Masqués par des visières et protégés par une armure carapace, deux étaient équipés de fusils à pompe lourds, un était équipé d’un fusil laser court et le dernier possédait un imposant lance-grenade. Les dignitaires, non uniformes, étaient équipés de simples pistolets laser, comme il était d’usage pour les officiers, les hauts-dignitaires administratifs, ou la noblesse. Ils échangèrent avec le groupe de survivants de banales politesses et chacun déclina son identité. Taille put enfin mettre des noms et des rôles sur ces visages.


Jet de perception: 2. Réussite.
A la tête du trio de dignitaires se tenait un certain Kosian M. Gladius, conseiller diplomatique pour le gouverneur de Kastyra. Taille remarqua que l’homme avait étrangement appuyé le « M » de son nom de famille, comme si cela avait une grande importance pour lui. Cela agaça un des dignitaires à ses côtés, qui grimaça, l’air renfrogné. Le conseiller était un homme âgé qui semblait avoir gardé la stature droite et fière de sa jeunesse. A n’en pas douter, l’homme venait d’une famille de la noblesse. Il avait d’ailleurs un vocabulaire et une façon de parler qu’on ne trouvait pas dans n’importe quel milieu. C’est d’ailleurs lui, de sa voix autoritaire, mais douce, qui s’adressa au capitaine Radja.

A sa gauche, se tenait celui qui avait grimacé précédemment. Un certain Amberosian Geb, officier de sécurité du district-Est. La trentaine, l’homme était dans la fleur de l’âge. Une barbe impeccablement taillée, des traits sévères, une musculature parfaite, il était le parangon de l’officier de la garde Impériale. Il ne semblait pas trop à l’aise ici, mais il se contentait de suivre les ordres qu’il avait reçus de plus haut.

Enfin, le dernier homme se nommait Maladrius Jovel. Physiquement, il était tout l’inverse du précédent. Un homme d’une soixantaine d’années, très grand et fin comme une brindille. Il avait un air maladif, mais ses yeux cernés cachaient une certaine vivacité. Taille ne sut pas pourquoi, mais son regard le mettait mal à l’aise. Il cachait quelque chose. La seule chose qu’il dévoila, fut son titre : Directeur adjoint du district-Est.

Écoutant attentivement Gladius, Taille put en apprendre plus sur la planète sur laquelle elle venait de se poser. Kastyra était une petite planète isolée du secteur de Chios, divisée en deux grandes parties. L’une était occupée par quatre grands districts, eux-mêmes composés de multiples complexes pénitenciers et l’autre était une énorme surface désertique, ou l’on extrayais du minerai pour le compte de l’Imperium. Il existait aussi quelques cités, mais la présentation de ces dernières fut abrégée par la parole de Maladrius Jovel.


- Que cherchez-vous ici ? Kastyra n’est pas la planète la plus attrayante de la région, souffla sèchement le vieil homme.

Ali Radja exposa calmement les raisons de leur présence ici. Chose qu’il avait tu lors de leur contact vox avec les forces de défense planétaire. Le capitaine avait préféré en parler de vive-voix. S’enchaîna alors une discussion entre Gladius, Jovel, Radja et Anatoli. A l’inverse, Geb et Taille restaient silencieux. L’officier de sécurité était sûrement soumis à des ordres stricts, mais pour Taille ? La jeune femme n’était que première classe, certes, mais la hiérarchie avait-elle encore un sens dans leur groupe de survivants ? Avec un peu d’assurance, de courage, mais aussi de tact, il était possible que la jeune femme puisse glaner quelques nouvelles informations de la part de ces dignitaires. Radja et Gladius s’était mis d’accord pour que Kastyra les accueillent pour une à deux semaines, le temps de se remettre en forme et de voir si le monde-prison pouvait leur fournir un vaisseau ou un navigateur. L’accord déplut fortement à Jovel, mais il tint sa langue face à l’autorité naturelle du conseiller du gouverneur. Une fois la discussion terminée, le groupe partit vers les quartiers, où Taille et les autres survivants logeraient pour la durée de leur séjour.
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— Souvenez-vous de nos objectifs ici. Alerter sur la menace Iron Warriors dans le secteur. Reprendre des forces et nous ravitailler. Éliminer l’assassin qui rôde. Dégotter un navigateur. Et voir s’il nous est possible d’obtenir un nouveau vaisseau, capable de traverser de plus grandes distances en toute sécurité. Moins de temps nous serons ici, mieux ce sera…



Putain, tu m’étonnes, songeais-je. Je n’avais pas encore planté les pieds sur cette planète que je désirais déjà la quitter le plus rapidement possible. Mais pour aller où ? ça, il fallait que je pense à le demander à Radja avant qu’il ne nous amène dans un quelconque monde ruche a l’air irrespirable.

Kastyra un charmant amoncellement de ferrobéton, c’était la première fois que je posais le regard sur un astre aussi… Repoussant, malgré la propreté des lieux et une tenue qui paraissait extrêmement stricte, le paysage demeurait très carcéral, même si je ne doutais pas que la modeste bourgeoisie régionale possédait certainement leurs petits havres de paix personnels.
À première vue, la société locale semblait vivre dans un univers de plastacier et de férro-béton et s’en contentait. Du moins la population libre puisque de toute manière la plupart des autres n’avaient vraisemblablement pas le choix dans la mesure où c’était des millions de prisonniers qui y étaient entassés.
Heureusement, le soleil du système était au beau fixe et le ciel bleu m’offrait un peu de réconfort et une échappatoire satisfaisante a toute cette faune urbaine qui m’encerclait. Au vu de notre escorte, le dénuement semblait de mise sur cette Terre. Sur Elona, certains pouvaient également faire penser à des mendiants, mais il fallait admettre qu’ils avaient au moins le privilège de vivre dans un endroit décent et entouré par la nature. Ainsi, même sans le moindre sou Feth pouvait toujours les nourrir et l’eau y était pure. Ici, je ne voyais que la misère des plus démunis. Est-ce que toutes les planètes de l’imperium de l’humanité ressemblaient à ça ? Non c’est juste un monde carcéral, c’est légitime me disais-je pour me rassurer.
Les deux zigotos qui nous avaient escortés n’étaient pas reluisants et sentaient presque aussi bon que nous, quoique leurs vêtements usés étaient plus ou moins propres comparer aux nôtres. Ils nous conduisirent sans problèmes jusqu’a la délégation qui nous avait été envoyée, je devais confesser que temps de remue-ménage pour une vingtaine de gardes impériaux égarés était un peu surfait. Et j’anticipais fortement le fait qu’une contrepartie quelconque soit demandée en échange de ce dont nous avions besoin. La suite empestait les embrouilles, quoiqu’il advienne j’essayais de conserver un visage des plus aimable tout en effectuant une salutation d’Aquila hautement distinguée en honneur à l’Empereur-Dieu de la Sainte Terra.
Moi qui m’attendais à quelque chose de plus formel du genre un ou deux officiers du Munitorum, je fus surprise de découvrir nos réceptionnistes.
À la tête du trio de responsables se tenait le conseiller diplomatique du gouverneur de Kastyra, un certain Kosian M. Gladius. Le conseiller était un individu âgé qui semblait avoir gardé la stature droite et fière de sa jeunesse. À en juger, sa façon de s’adresser au colonel en un haut gothique des plus distingué, on pouvait imaginer que le vieil homme venait sans aucun doute d’une famille de la noblesse.
À sa gauche, se tenait Un certain Amberosian Geb. celui-ci avait grimacé auparavant lorsque le conseiller du gouverneur s’était présenté à nous, peut-être à cause des origines sociales différentes des deux hommes. Geb était l’officier de sécurité du district-Est. Un homme plutôt agréable a regardé. Une barbe impeccablement taillée, un visage austère, une musculature parfaite, à vrais dire il était le modèle standard de l’officier de la garde impériale, avant de se retrouver sur le champ de bataille. L’homme semblait gêné, il souhaitait sûrement faire d’autres choses que d’escorter la cour du gouverneur de Kastrya.
Enfin, le dernier individu se nommait Maladrius Jovel. Un homme âgé comme le premier, grand et fin comme une brindille. Il avait un air maladif, mais ses yeux cernés cachaient une certaine vivacité. Son regard me mettait mal à l’aise, il dissimulait quelque chose et la seule information qu’il nous divulgua était son titre, les apparences peuvent être trompeuses, mais celui-ci ne me plaisait pas du tout.

De ce que je compris, Kastyra était un petit corps céleste isolée du Segmentum Pacificus dans le secteur de Chiros, l’astre était divisé en deux parties. L’une était couverte par quatre grands districts, composés de multiples établissements pénitentiaires. Le reste de la planète était une énorme surface désertique, où l’on extrayait du minerai au service de l’Imperium, de quoi occuper les bagnards en somme. L’ennui commençait déjà à me peser et j’espérais oublier les noms de ses personnes aussi vite que j’oublierais le nom de cette planète.
Suivît alors un échange entre Gladius, Jovel, Radja et Anatoli. Pour une fois, je restais silencieuse, et je n’écoutais que de manière évasive la discussion des nobles de ce monde en me demandant où était l’officier du Departmento Munitorum. À dire vrai, je me demandais surtout pourquoi nous avions été accueillis par des politiciens, je n’avais pas vraiment envie de participer à cette conversation. Je préférais contempler le ciel plutôt que ce tas de déchets entouré des férro-béton et de plastacier. Je n’avais pas non plus l’intention de me créer des compagnons sur cette planète d’acier, espérant la quitter dès que possible. En outre, je voyais que l’officier de sécurité avait été laissé de côté lui aussi. Pendant que Radja et Anatoli discutent en haut, autant en profiter et regarder vers les bas en me présentant.

— Première classe Tallgott… dites-moi, avez-vous des informations sur d’autres éventuelles rescapées ?

J’enchainais ensuite par ce qui me turlupinait en réduisant légèrement la tonalité.

— Où est L'armurerie de défense planétaire et qui est l’officier du munitorum ? D'ailleurs, pourquoi sommes-nous autant gâtés en étant accueillis par des membres hauts placés  ?

Qu’il me réponde ou non, je n’en avais cure finalement et je rêvais de pouvoir me prélasser quelques jours. J’avais besoin de me restaurer et surtout de soins, affronter une horreur du chaos au corps à corps n’était pas une très bonne idée, ma peau était toute craquelée et couverte de brulures.
Ensuite, je laissais les autres finir leur discussion, en attendant patiemment, les ordres et surtout que l’on nous montre nos quartiers. À cet instant je dois avouer que tout ce qui m’intéressait c’était l’espoir d’avoir la possibilité de prendre une douche chaude et j’en avais vraiment envie.
Taille Tallgott, Voie de la foi guerrière.

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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

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Le capitaine Amberosian Geb rendit le salut à la première classe, l’air intrigué. Il était rare que les soldats s’adressent avec une telle hardiesse à leurs supérieurs. Loin d’en prendre ombrage, l’officier sourit. Une réaction à l’opposé de celle de Maladrius Jovel, qui gratifia la jeune femme d’un regard noir.

- Malheureusement, non, pas à ma connaissance. Hydraphur a envoyé une armada vers Elona, et à ce que l’on raconte, la marine et les régiments impériaux sont accompagnés par l’Adeptus Astartes… Si Elona nécessite l’intervention de demi-dieux, vous avez sacrément dû en baver là-bas…

Derrière Taille, la mine de Sextus s’assombrit au souvenir des événements récents. La perte de son supérieur et ami, Marcus, le hantait toujours. Le visage dissimulé derrière sa visière et son respirateur, l’harakoni resta plongé dans ses pensées, où régnaient le désarroi, la tristesse et la colère.

La deuxième question de Taille eut un effet totalement différent. L’officier se crispa et resta muet, interloqué par les demandes de la jeune femme. Pourquoi voulait-elle savoir où était l’armurerie et qui était l’officier la gérant, alors qu’elle venait de survivre à une des batailles les plus terrifiantes de l’histoire récente du secteur ? Si le militaire interpréta cette question comme totalement insensée, le directeur adjoint de la prison la vit comme déplacée, et avec une pointe de traîtrise et de corruption. C’est du moins le sens qu’il donna à sa froide réponse.

- Car vous comptez prendre les armes ? Contre qui, dit-il, l’air sournois et accusateur.

Test de charisme du capitaine Radja : 8. Réussi
La question de l’Elonith avait stoppé toutes les autres discussions. La jeune femme était maintenant la cible de tout les regards, l’ambiance était électrique. Taille et Jovel se regardaient en chiens de faïence, mais même dans le camp des rescapés, l’incompréhension était de mise. Heureusement, le capitaine Radja prit l’initiative, et grâce à quelques mots glissés à l’oreille du conseiller diplomatique, la situation finit par se désamorcer. Le conseiller Gladius fronça les sourcils, avant de hocher la tête et de claquer des mains pour mettre toute la petite troupe en route, comme s’il ne s’était rien passé. Toujours est-il que Jovel continua à la fusiller du regard tout le long du chemin, et l’officier Geb se tint le plus loin possible, comme si Taille était porteuse d’une maladie hautement contagieuse. Les tentatives pour dégoter de nouvelles informations s’arrêtaient là, aucun membre de la délégation kastyrienne lui en apprendrait plus pour le moment…

Après avoir remonté un certain nombre de rues longues et tristes, bordées de complexes pénitenciers, ils arrivèrent devant un bâtiment plus petit, mais aussi un peu plus gai ; du moins si on considérait que le gris clair était plus gai que le gris foncé… Cet immeuble de ferro-béton allait être leur domicile le temps de leur séjour sur Kastyra. Lors de la visite, ils apprirent que ce bâtiment était une ancienne prison, qui, ne répondant plus aux normes de sécurité actuelles, avait été convertie pour accueillir les rares voyageurs étrangers. L’humidité au sol et les barreaux aux fenêtres étaient à ravir. Charmant...

Kosian M. Gladius leur donna ses recommandations, quelques badges d’accès pour accéder aux endroits autorisés, c’est-à-dire ce bâtiment et le spatioport, puis il quitta les lieux, accompagné de son escorte. Le conseiller Kastyrien avait donné la journée aux rescapés, le temps de se reposer et de rapatrier ici ceux qui étaient encore dans le vaisseau, mais dès le lendemain, on les avait prévenus qu’ils seraient recontactés au sujet du navigateur.

Désormais seuls, Radja mit rapidement en place le rapatriement des femmes et des hommes restés à bord. Les blessés ne pourraient pas intégrer les hôpitaux kastyriens aujourd’hui, et ils devraient par conséquent venir ici comme les autres. En dehors de ces considérations logistiques, une chose rendait le capitaine Tallarn particulièrement soucieux, et cela se voyait. Comment gérer la question de l’assassin ? C’était un véritable problème. Si il faisait partie des rescapés, il serait capable de fuir ou de continuer à les assassiner dans ce bâtiment. Pire, il pourrait les discréditer auprès des autorités kastyriennes. A l’inverse, si l’assassin ne faisait pas partie des leurs, il allait falloir rester surveiller le vaisseau et veiller à ce que la plage d’embarquement reste fermée. Mais comment le faire sans alimenter les soupçons. Taille en avait déjà fait largement assez sur ce sujet, songea le capitaine, sans pour autant réprimander la première classe pour la question déplacée à leurs hôtes. Soupirant, épuisé par des jours sans dormir, le Tallarn décida sagement de s’appuyer sur ses hommes pour se faire une idée plus claire de la menace, et pour dégager un plan d’action.


- Maintenant que nous sommes ici, la menace du mystérieux assassin n’a jamais été aussi forte. Des avis sur son identité ou sur le plan à mettre en place ?

Anatoli fut à nouveau surpris de la propension du capitaine Tallarn à demander l’avis de ses hommes. Sur Krieg cela n’arrivait pas, car c’était vu comme un aveu de faiblesse. Ceux qui commandaient ne demandaient l’avis de personne et se fiaient dans n’importe quelle situation, à leur formation et leur instinct. Bien qu’étonné, l’instinct du Krieg à répondre aux demandes de sa hiérarchie prit le dessus, et il exposa son avis.

- Tous les hommes de mon escadron sont fiables, je les connais tous personnellement. Je suppose qu’il en est de même pour vos hommes capitaine. Les eloniths n’ont absolument aucune raison de nous trahir non plus. Restent les autres, mais j’y crois pas… Tous ont une raison de vouloir la réussite de notre aventure. Je dois reconnaître que je n’aime pas notre pilote, mais forcé d’avouer que sans elle, nous serions mort. L’hypothèse la plus probable est une menace extérieure. Vous vous rappelez tous du comportement étrange des renégats lors de notre embarquement ? Je pense que ça à sûrement un rapport avec notre assassin. Maintenant, la meilleure solution c’est de le buter avant qu’il nous bute. Mais qu’en penseront les Kastyriens ? Ça c’est une question d’officier…

Le point de vue de Sextus fut à peu près le même qu’Anatoli Kerzatski, la menace était extérieure. A la différence, que l’Harakoni se proposa lui même pour traquer l’assassin. Ses compétences de combat en milieu confiné et sa discrétion n’étaient plus à prouver et il pourrait être un atout majeur dans leur plan.

Il ne restait plus que Taille. Son insubordination sur E2-S et ses récents propos déplacés avaient mis à mal la confiance de Radja à son égard, mais par chance le capitaine était quelqu’un de miséricordieux. La jeune femme pouvait être exaspérante avec son trop-plein de fougue, mais il savait aussi qu’elle avait un grand talent et qu’il pouvait lui faire confiance. Maintenant, que déciderait la jeune elonith ? La balance penchait clairement vers une menace extérieure, mais laisserait-elle un ennemi intérieur s’en sortir aussi facilement ? Si l’assassin était parmi eux, avec le rapatriement en cours, le loup serait dans la bergerie… D’ailleurs, que voulait-il...?
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Taille Tallgott
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Re: [Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

Message par Taille Tallgott »

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**********



En fin de compte, ma dernière interrogation avait fait mouche et ma demande avait exactement eu l’effet escompté. Le vieux bourgeois maladif s’était empressé et avait directement mordu à l’hameçon, il sentait le traitre à plein nez. J’en étais à présent persuadée et il ne fallait surtout pas que l’information de notre passager clandestin lui vienne aux oreilles, sûr de sûr.
Mon intervention jeta un froid, après quoi les débats avec le comité d’accueil prirent rapidement fin, a vrais dire j’en étais grandement soulagée. Nous furent escortés jusqu’aux portes de fer d’un ancien centre pénitencier qui avait été rénové pour recevoir les rares hôtes encore libres de cette planète prison. Le trajet ne m’apparut pas particulièrement stimulant et un dédale de ruelles de bétons mornes nous emmena finalement à bon port.
Lorsque la délégation nous laissa enfin entre nous le Capitaine Radja prit la parole en soupirant, épuisé comme nous tous par des jours de conflits sans répit.


— Maintenant que nous sommes ici, la menace du mystérieux assassin n’a jamais été aussi forte. Des avis sur son identité ou sur le plan à mettre en place ?


J’attendais bien sagement que le sergent Sextus et l’adjudant-chef Anatoli vident leurs sacs avant de l’ouvrir à mon tour, même s’ils avaient assez bien résumé le fond de mes réflexions. Une chose était sûre, le danger venait de l’extérieur, et notre troupe ne semblait pas être impliquée.


— Je pense que nous allons être contraints d’installer une garde permanente devant l’aéronef, personne ne doit y entrer et surtout personne ne doit en sortir.


— Il faut surtout veiller à ce que notre problème ne soit pas connu ici, ce… Maladrius Jovel, il a quelque chose de pas net. Cet astre ne possède pas de défense planétaire et détient entre ses barreaux, des millions de renégats potentiels, je ne veux pas faire ma paranoïaque, mais pour le coup je n’ai pas besoin de vous faire un dessin… ça put.


— Je suis dans un sale état depuis l’affrontement avec cette crevure du chaos dans le second pont. Je peux néanmoins monter la garde devant notre transport sans difficulté, mais s’il y a nécessité je me porte volontaire pour épauler Sextus dans la traque de notre souci et je me ferais une joie de purger le traitre…



Je regrettais ma situation physique pitoyable, j’étais morte de fatigue et tous mes membres avaient été brulés par les flammes maudites de l’abomination du chaos. J’avais surtout honte de ne pas pouvoir continuer le combat efficacement sans y laisser ma vie à coup sûr.
Cela dit, il fallait avant tout que je reprenne des forces, sinon je ne ferais pas long feu au prochain accrochage. Aussi je léguais à mes pairs le droit de me mettre de côté s’il le jugeait nécessaire.
Pour une fois que je ne foncerais pas aveuglément dans le tas…
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Ludwig Von Hoffenbach
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Re: [Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

Message par Ludwig Von Hoffenbach »

- Bien. Je vous comprends Taille, vous avez souffert et votre corps est marqué par vos engagements à nos côtés. Ceci-dit, il est fort probable que les Kastyriens observent tous nos faits et gestes ici et que le temps pour nous débarrasser de l’assassin soit assez limité. Je pense que Sextus à raison, nous devons inspecter le vaisseau. Hors de question qu’il y aille seul, mais nous ne pouvons non plus y aller tous ensemble sans risquer d’éveiller les soupçons de nos hôtes. De notre groupe initial, nous ne sommes plus que treize. Ce chiffre peu réjouissant compte de nombreux blessés et le nombre de militaires en pleine capacité est faible. Il faudra faire avec…

De retour devant l’aéronef qui leur avait sauvé la vie lors de la fuite d’Elona, le capitaine contacta le lieutenant Djamena afin qu’elle ré ouvre les portes de la plage d’embarquement. Selon les dires de cette dernière, aucun incident n’avait été à déplorer depuis leur départ. Dans un grand bruit de métal et de soufflement, les portes s’ouvrirent. Comme il fallait s’y attendre, personne ne les attendait à l’intérieur, tous étaient restés confinés au quatrième pont ; simple mesure de sécurité concernant l’assassin.

- Refermez les portes lieutenant. Nous resterons confinés jusqu’à nouvel ordre. Dès qu’elles seront verrouillées, je veux quatre personnes pour inspecter le vaisseau de fond en comble. Les autres resteront stationnées au quatrième pont si besoin de renforts. Nous fonctionnerons en binôme, Kerzatski et Sextus inspecteront le premier et deuxième pont, Geist et Anoki, le troisième. Restez extrêmement vigilants, nous ne savons toujours pas la nature et l’identité de l’assassin. Faites usage de vos armes si vous avez la cible en visuel, mais ne tirez pas à l’excès. Rappelez-vous que nous ne sommes pas chez nous, les kastyriens pourraient voir ces coups de feu d’un mauvais œil. Taille et moi remontons rapidement, elle est blessée et il est préférable qu’elle se préserve pour la suite des évènements. Radja, terminé.

La suite s’enchaîna rapidement pour la jeune femme d’Elona. Anatoli salua brièvement le capitaine, puis ils s’enfoncèrent dans l’obscurité, visant les ombres de leurs fusils laser. Eux aussi quittèrent le premier pont, direction le quatrième, où la sécurité, toute relative, était bien mieux assurés qu’ici. Deux ponts plus hauts, les escaliers en métal résonnaient des pas des deux militaires qui descendaient, traquer eux aussi l’assassin du scientifique d’E2-S. Le vaisseau était d’habitude occupés par plus d’une cinquantaine de membres d’équipages, et aujourd’hui il ne l’était que par une dizaine, cela serait-il suffisant pour débusquer le tueur ?

Anatoli et Sextus étaient de véritables professionnels et Geist et Anoki avaient fait amplement leurs preuves lors des derniers jours. Survivre à l’invasion d’Elona était déjà un exploit en soi. Radja était confiant, mais le fait de ne pas savoir au moins la nature de l’intrus le mettait profondément mal à l’aise. Peut-être n’était-ce pas un humain, mais un xenos ? La perspective était peu réjouissante au vu de la situation précaire qu’ils connaissaient déjà sur Kastyra.


Jets cachés
L’inspection dura deux bonnes heures et les militaires firent de leur mieux, mais rien ne permit de débusquer l’intrus. Soit il n’était qu’un mirage dans l’esprit du groupe, soit il se cachait parmi eux. Sextus avait beau être l’un des meilleurs dans le domaine, il n’eut aucune cible en visuel à aucun moment. Au mieux, il avait braqué son fusil suite au grincement du métal de la coque.

Pour l’ensemble du groupe, la situation était encore plus préoccupante et angoissante que précédemment. Radja avait beau maintenir une cohésion de groupe forte, il ne pouvait pas empêcher les premiers regards inquiets que se lançaient les uns les autres. Le coupable était-il vraiment parmi-eux ? Taille avait d’autant plus à craindre qu’elle avait déjà été désignée potentiellement coupable, il y a quelques heures à peine. Des regards inquisiteurs se posèrent sur la jeune femme comme si un coup d’œil approfondi pouvait déterminer de son innocence ou de sa culpabilité. Finalement, c’est le héros du combat contre l’horreur du Warp qui prit la parole. Ses paroles avaient un fond de vérité indéniable et Taille ne pouvait le nier.


- Peut-être qu’il y a pas de menace extérieure et que la tueuse est toujours parmi nous. Simple rappel des faits, mais le scientifique que nous avons retrouvé mort à été égorgé par une lame similaire à celle de Taille et voilà maintenant que Khaaba, Vassili et Umah, ceux de nous qui croyaient le plus en sa culpabilité, sont soit mort, soit aux portes de la mort. Et ce, par la faute d’une créature qui est apparue quelques minutes après nos premiers soupçons ? Cela commence à être accablant capitaine. Que faisons-nous ? Risquer de nouveaux morts et assassinats sur une terre à des années de lumière de chez nous ?

Le militaire de Krieg gardait son fusil laser baissé, mais après son accusation, tous purent entendre Kiril enlever la sécurité de son arme dans le silence de mort du quatrième pont. Sentant son amie en danger, Anoki, en colère, intima au krieg de se calmer et de retirer le mode semi-automatique de son arme.

- Arrête ça Kiril ! Ça n’a aucun sens après tout ce qu’on a vécu… Baisse ton arme, dit-il en posant à son tour son doigt sur le sélecteur de tir de son arme.

Au grand malheur du capitaine Radja, un cercle vicieux s’était installé et plus personne ne pouvait y mettre fin. Soutenant son compatriote, Lev mit en joue l’elonith furieux, puis, une poignée de secondes plus tard, il fut lui aussi au centre d’un viseur, celui d’Aestaban Geist. Au final, chaque militaire se choisit un camp en fonction de ses sensibilités et de ses sentiments. Anoki fut soutenu par Geist, Sextus et Lorenzo tandis que Kiril et Lev furent suivis par les deux autres Krieg. Trois personnes décidèrent de ne pas choisir, pour des raisons différentes. Le lieutenant Galate, au chevet d’Umah Tamblyn était absent de la scène. Le capitaine Radja, la main sur son sabre, foudroyait les militaires des yeux pour ce manque criant de discipline et d’ordre, mais pour autant, lui-même ne savait pas derrière quel camp se dressait la vérité. Aïcha Djamena avait elle fait le choix conscient de ne suivre aucun des deux camps. Son lance-plasma soufflait des vapeurs brûlantes et son regard trahissait sa colère, au premier coup de feu, le tireur serait annihilé.

La situation semblait impossible à désamorcer et le champ de possibilités de Taille, extrêmement limité. Face au risque d’une effusion de sang, le capitaine Radja fut dans l’obligation de trancher, peut-être trop arbitrairement.


- Quoiqu’il puisse être dit, les accusations de Kiril reposent sur des réalités troublantes, il est vrai. Afin d’éviter un bain de sang, de restaurer la confiance à bord du vaisseau et de continuer notre mission primordiale qui est de tous rentrer chez nous, je vous ordonne de tous baisser vos armes, et de mettre le soldat de première classe Taille Tallgott aux arrêts pour un temps indéterminé.

L’ordre du plus gradé de leur groupe hétéroclite mit du temps à être intégré par les militaires excédés, mais face à l’ordre d’un supérieur, à la folie de faire éclater une fusillade ici et aussi à cause de la menace que Djamena faisait peser sur eux avec son lance-plasma, les armes furent lentement baissées.

- Borodine, Sextus, conduisez la première classe dans l’ancienne armurerie de cet étage. Cela fera office de cellule le temps que nous discutions tous de la suite des évènements.

Taille devait elle se débattre, ravivez les tensions dans le groupe ou au contraire se taire et se conformer aux ordres du capitaine ? Il y a encore quelques heures, là-haut dans l’espace, elle n’aurait jamais pu penser que le monde-prison de Kastyra aurait pu devenir sa prison...
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Taille Tallgott
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Re: [Warhammer 40K] [Taille Tallgott] Tu étais ma soeur...

Message par Taille Tallgott »

Un soupire… après tout ce qu’il venait de se passer, je ne pus qu’offrir qu’un soupire à tous les membres qui avaient survécu au drame d’Elona… ma planète natale.

Je ne sais pas comment j’avais pu résister sans broncher ni dire un mot à tout ce qui venait de se dérouler. « tout va bien Ani » dis je sans la moindre animosité envers le reste de l’équipage. À vrais dire, j’étais désabusé, las et épuisé, il fallait que toute cette tenson accumulée depuis notre fuite puisse retomber et pour le moment cela paraissait impossible.
Avant que Borodine et Sextus ne m’emportent vers l’ancienne armurerie, je me plantais devant le capitaine Radja en faisant le signe de L’Aquila. « Si je dois rendre les armes, je tiens à vous donner la mienne. » Je lui tendais alors le manche de ma dague, trente centimètres d’acier Élonith une tradition venue de nos ancêtres.

Sans me retourner, je me laissais porter vers ma geôle.
Alors que les verrous se refermaient derrière moi. J’analysais la pièce méticuleusement. Il fallait que je me mette au maximum en sécurité et pas question pour moi de fermer l’œil ne serais ce qu’une minute. Après tout le scientifique de ES2 avait été assassiné alors que la porte était gardée.
Je me trouvais un angle de la salle où me positionner de façon défensive, et ensuite je sortais ma tablette pour la coupler à l’auspex que j’avais récupéré sur le vaisseau. Si j’étais enfermée ici j’allais utiliser la tranquillité du lieu pour me focaliser au maximum sur la surveillance.

Tôt ou tard la chose se montrerait de nouveau et j’avais un pressentiment que cette fois ce serait moi la cible.
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